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 [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?
Kate Ward
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMar 19 Mar - 20:13

26 Mars 2050

Ce matin là, Kate avait encore un examen. La fin était proche et clairement, elle commençait à avoir hâte. Même si les dernières épreuves n’étaient pas les plus difficiles, enchaîner des journées aussi intenses intellectuellement que mentalement était épuisant. Le beau brun voulait partir en week-end dans son pays natal et cela lui donnait de plus en plus envie. S’éloigner pour prendre du bon temps ne pourrait pas lui faire de mal. Ils avaient prévu ce voyage sur les mêmes dates que l’examen de détective privé en France de sa mère. La jeune femme ne savait toujours pas si elle souhaiterait rencontrer ses parents ou pas. Cela lui paraissait prématuré, même si lui avait déjà rencontré Fallon, cela n’avait pas franchement été voulu, surtout vu les circonstances de leur première rencontre. Et puis, Henry avait beau dire qu’il aimait ses parents, il en avait une opinion peu attrayante. Le fait de savoir qu’ils n’avaient pas aimé Sarah avait quasiment conclu sur le fait qu’elle ne souhaitait pas les rencontrer, en tout cas pas maintenant. Leur relation était encore récente, fragile. Ils se cherchaient tous les deux et ensemble. Même si d’après les dires du jeune homme, elle s’en sortait bien, l’étudiante avait tout de même plus d’une réserve à ce sujet. Elle n’avait jamais été en couple auparavant et surtout elle n’avait jamais pensé l’être un jour. Avec le passé qu’elle avait, tirer un trait sur une potentielle vie amoureuse n’avait pas été un problème. Cependant, elle n’avait pas pensé qu’un certain écrivain viendrait tout chambouler sans lui demander son avis. Son propre coeur ne lui avait pas demandé son avis, agissant à sa guise. Clairement, cela ne la dérangeait pas à présent, maintenant qu’il savait tout, les dangers auxquels il était exposé par sa faute, et qu’il avait accepté tout ça, la brune ne pouvait se plaindre de passer des moments tendres et agréables dans ses bras.

En parlant de ces petites choses qu’elle appréciait chez le garçon, elle reçut tôt ce matin un message de sa part, un simple “Je t’aime” qui pourtant faisait clairement son effet. Dès qu’elle l’eut vu, la jeune femme s’empressa de lui répondre. Leur petit échange de messages déboucha sur un rendez-vous, un accord sur le fait qu’elle le rejoindrait pour la nuit une fois son expédition nocturne prévue. Cette idée de pouvoir le retrouver et se blottir dans ses bras le soir venu lui donna le sourire. L’étudiante commençait sa journée de bonne humeur et ça ferait pas de mal au vue de la grosse journée qui l’attendait. Elle allait commencer par une épreuve théorique sur les agissements et le comportement à adopter par la police scientifique sur le terrain. C’était le genre d’épreuve qu’elle ne voulait surtout pas rater, au contraire même. Kate avait à coeur d’avoir des notes irréprochables dans tous les matières qui impacteraient directement son travail demain. L’épreuve était sur cinq heures et pour le coup, il lui fallut presque la totalité du temps prévu pour rendre sa copie. Il y avait tellement de choses à dire, à préciser. La brune avait pris le temps de bien réfléchir et se relire pour ne rien oublier. Clairement, elle était contente de son rendu mais elle était surtout très en retard. Le premier cours avec Lily était à deux heures de l’après-midi et elle arriva cinq minutes avant sans avoir mangé. Elle avala deux bouchées de son sandwich, juste de quoi tenir, pendant que la coach la brieffait sur le cours collectif qui allait suivre et elles furent parties pour une heure d’entraînement.

Après trois cours collectifs et deux cours particuliers, l’étudiante était littéralement vidée de son énergie. Elle avait mangé une ou deux bouchées de son sandwich entre chaque cours et l’avait finalement terminé à l’heure du quatre heures pendant la pause de trente minutes. Entre l’avant-dernier cours et le dernier cours, Kate avait lu le message de son petit ami, déçu d’une telle nouvelle. Elle lui demanda tout de même ce qu’il se passait, espérant qu’il ne soit pas malade. Seulement une fois le dernier cours terminé et après avoir salué son amie entraîneuse, elle avait constaté n’avoir aucune réponse de sa part. Inquiète, la jeune femme rentra chez elle loin d’être sereine. Elle prit une bonne douche et se prépara un sac d’affaires avec une tenue que le garçon lui avait demandé expressément et qu’elle avait acheté deux jours auparavant avant de repartir, prévenant Fallon au passage de ses changements de plan. Tant pis pour sa sortie nocturne, elle irait peut être après mais seulement une fois qu’elle aurait vu Henry et qu’elle serait rassurée. La brune arriva chez lui vêtue d’un slim noir et d’une chemise à carreaux rouge. Elle frappa d’abord à la porte d’entrée mais en l’absence de réponse, elle sortit son double et ouvrit la porte.

Henry ?

Le loft était plongé dans le noir ce qui présageait rien de bon. Méfiante, elle fit un tour d’horizon sur ses gardes et constata que l’appartement était totalement rangé, aucune trace de lutte potentielle. Elle déposa son sac et son manteau sur le canapé et posa les yeux sur le cadre photo qui n’était plus vide. C’était le seul objet qui faisait décoration. A croire que le jeune homme avait été cambriolé. Son inquiétude monta encore d’un cran lorsqu’elle se rendit compte que du bruit provenait du garage. Elle ouvrit la porte prudemment et s’engouffra dans ce dernier.


Dernière édition par Kate Ward le Ven 29 Mar - 8:41, édité 1 fois
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMar 19 Mar - 20:21

26 Mars 2050

Kate était encore en plein cours, encore pour une petite demi-heure et moi j'hésitais à lui envoyer un SMS. Je savais que cette journée ne serait pas agréable. Savoir que l'homme qui a tué ma fiancée était libérée de prison faisait plutôt mal mais qu'il ait osé venir me voir, accompagné par l'inspecteur Hart avait été le coup de grâce. Alors ce soir, je ne me sentais pas bien. Partagé entre colère, incompréhension et un mélange de ressentiments envers la justice, la loi, les règles, moi-même, Ben Hollander … J'ai tant de colère que je ne sais même plus trop contre qui je suis braqué. Une chose est sûre, je ne suis pas en état de voir Kate. Je pensais que sa présence me ferait du bien ce soir mais je sais que c'est une mauvaise idée. Je suis sur les nerfs, totalement sur les dents et la voir serait une mauvaise idée. Je ne voulais pas qu'elle me voit ainsi. Alors j'envoie un SMS, sachant très bien qu'elle ne pourrait pas répondre dans la foulée.

SMS Envoyé à Kate Ward à 17h32 a écrit:
Inutile de venir, je ne me sens pas bien.

Pas de fierté à envoyer un tel message mais peu importe. Je regarde le loft autour de moi, assis dans ce canapé dont j'avais à peine décollé depuis la visite de l'inspecteur ce matin. J'avais bougé pour manger un peu, ouvrir une fenêtre pour aérer le loft et ça s'arrêtait là. Le loft quand à lui n'avait jamais été aussi propre. Il était immaculé. Cela valait pour la partie logement, mon bureau, la chambre, le garage et ma salle de sport. Tout était parfaitement rangé, nettoyé, de nombreux bibelots avaient disparu, ça avait été un ménage sans pareil sur ma vie passée, il restait quelques témoignages de la place qu'avait occupé Sarah dans ma vie mais pratiquement plus aucun ne demeurait après ce nettoyage de printemps.

Sur la table basse devant moi, dans le cadre photo où se trouvait une photo de Sarah et moi, il y a désormais une photo de Kate et moi. Elle fait une belle grimace et je l'embrasse sur la joue, c'est tout ce que j'avais trouvé à faire dans la seconde qu'elle m'avait laissée pour improviser. J'avais passé une grosse partie de la journée après mon ménage à regarder cette photo et à m'interroger sur ce que j'allais faire. Finalement je n'avais rien fait de ma journée après le ménage et la séance de sport. Il fallait que je fasse quelque chose, que je me défoule et c'est ce que je décidais de faire.

Direction ma salle d'entrainement improvisée, j'étais toujours en tenue de sport, un short et un maillot de Manchester United, cadeau des frères de Sarah pour un de mes anniversaires. S'il savait que je ne m'intéressais au foot que pour avoir un sujet de discussions avec eux et ne pas être le beau-frère pas intéressant qui pique leur petite sœur adorée. A mes mains je passe des gants de frappe style mitaines qui ne servaient qu'à protéger un minimum mes phalanges. Je commençais par faire le tour du parcours du combattant que j'avais installé, plusieurs fois. Un parcours du combattant inspiré de celui des forces spéciales britanniques avec des barres transversales, un passage à ramper, un mur en bois de 2,10 mètres à franchir, une corde d'escalade. La partie sportive se constituait d'un sac de frappe, d'une poire de vitesse, d'un banc complet de musculation et d'un petit ring improvisé avec deux tatamis de sol où je m'entrainais en imaginant un adversaire. Tout ça avait pour but de me rendre plus rapide, musculairement plus fort, pour pouvoir répondre aux attentes et exigences de Kate lorsqu'elle endossait le rôle de professeure pour moi. Je lui avais demandée de ne pas être tendre, de ne pas me chouchouter et elle le faisait.

Mais je n'étais pas là pour m'entrainer mais pour me défouler. Alors après le parcours, à plusieurs reprises, quand mes muscles étaient en feu, je m'autorisais cinq minutes de pause pour boire et récupérer. Puis c'était au tour de la poire de vitesse de déguster son lot de coups, juste avant le sac de frappe, ce dernier se faisant pilonner impitoyablement. Mes bras commençaient à être lourd, j'étais en nage, mon maillot normalement rouge rubis était d'un rouge sombre presque sanguin tant il était trempé, mes cheveux étaient trempés eux aussi. Un bruit dans l'appartement. J'ai entendu quelque chose, une voix peut-être. Rapidement j'éteins les lumières de la salle d'entrainement, elle ne communique pas avec le reste du loft sauf par le garage dans lequel je me rends en silence. J'attrape une clef anglaise et me cache entre les deux voitures dans un silence de mort, abrité de la vue en m'accroupissant derrière la roue. La lumière s'allume, je me sais à l'abri de la vue de l'intrus. J'espère qu'il passera de l'autre côté de la voiture. Un bref instant je m'insulte de paranoïaque mais après l'agression de Kate … Aucun risque. Seulement l'intrus ne prend pas la direction opposée, qui que ça soit va passer devant moi.

J'inspire profondément, je n'ai pas le choix, la personne qui est entrée va forcément me voir. Mon cœur s'emballe, le souvenir de l'agression simulée remonte en moi et glace mon sang. Non, Kate me prépare pour ça. J'aurai aimé plus de temps, je ne peux pas abandonner et ne rien faire. Alors je puise dans la noirceur de cette journée, de mon cœur assommé aujourd'hui par la libération de Ben Hollander et je me lance. Sortant soudainement de ma cachette, j'attrape le bras de l'inconnu, le fait basculer sur ma jambe et l'écrase du poids de mon corps tout en armant un coup avec la clef anglaise. La colère inonde mon visage l'espace d'une seconde, cette seconde pendant laquelle je pense sérieusement frapper et soudain je sursaute, me relève en lâchant l'outil qui tombe bruyamment au sol. Dans mon sursaut je recule et butte contre la voiture, mon cœur bat à cent à l'heure, j'ai l'impression qu'il va s'arracher de ma poitrine.

« Kate … Merde … Je suis désolé … Pardon. »



Jet de dé:


Dernière édition par Henry Watford le Mar 19 Mar - 20:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMar 19 Mar - 20:21

Le membre 'Henry Watford' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Action' :
[Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? Action11 [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? Action11
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMar 19 Mar - 20:57

26 Mars 2050

Kate était méfiante. Même si rien ne laissait paraître une intrusion dans l’appartement de son petit ami, ne pas trouver trace de ce dernier ne la rassurait clairement pas. Elle n’était pas allée voir à l’étage, ayant entendu du bruit du côté du garage. C’était donc tout naturellement mais sur ses gardes qu’elle s’était dirigée par là-bas. Elle espérait clairement trouver le beau brun en train de bricoler sur sa voiture malgré le fait qu’il soit potentiellement malade mais il n’en fut rien. La jeune femme dut se rendre à l’évidence lorsqu’elle trouva le garage plongé dans l’obscurité. Mais où était-il donc passé ? Peut-être que le beau brun était tout bêtement enfermé dans son bureau en train d’écrire, inspiré, et que de débarquer ainsi n’allait faire que le perturber. Elle alluma la lumière et fit instinctivement deux pas, portée par sa réflexion et perdue dans ses pensées. L’étudiante ne vit pas son petit ami sortir d’entre les deux voitures, surprise par sa prise sur son bras. Elle se fit maîtriser en moins de deux et clairement, si sa concentration était vite revenue, elle allait devoir très vite cogiter sur une parade pour récupérer l’usage de son bras avant qu’il soit fracturé. Puis d’un coup, elle voit la clé marteler le sol tandis que la prise sur son bras se relâche la faisant passer accroupi rapidement pour faire face à son adversaire qui n’était autre que l’écrivain. Merde si elle avait su qu’il apprendrait aussi vite, elle se serait peut être un peu moins inquiétée. Le garçon balbutia, pas du tout serein à l’idée de ce qu’il venait de se passer tandis qu’elle était à deux doigts de danser la lambada en plein milieu du garage tant la réaction du jeune homme lui avait plu. Elle se redressa pour jauger son assaillant et fut surprise de le voir totalement en sueur.

Bonsoir. Tu n’as pas à t’excuser, je suis au contraire assez contente de te voir agir avec de tels réflexes.

La belle s’était exprimée d’une voix douce, rassurée. Elle ne comprenait pas bien pourquoi il ne lui avait pas dit mais était contente de le voir en forme, capable de se défendre de surcroît. La brune continua d’inspecter l’écrivain et le trouva maussade et surtout énervé. Elle avait ce sentiment d’être revenu quelques jours en arrière lorsqu’il était entré dans une rage à force de ne pas comprendre pourquoi elle lui avait tendu ce piège.

J’ai frappé mais tu n’as pas répondu alors j’ai utilisé ma clé. Tu n’avais pas répondu à mon texto alors je m’inquiétais c’est pour ça que je suis passée. Mais de toute évidence tu as l’air d’aller mieux.

Kate aurait aimé avoir un ton un petit peu de reproche mais elle en était bien incapable. Le beau brun semblait pas aller bien, mais ce n’était pas physique, c’était mental, peut-être sentimental. Au vue de sa réaction, elle pouvait tout de même espérer ne pas être à l’origine de son mal être. Mais maintenant qu’elle était là, elle comptait bien tirer ça au clair et si son petit ami était totalement en sueur, ne lui donnant pas franchement envie d’une étreinte alors qu’elle était sortie de la douche depuis moins d’une demie-heure, elle ne se priva pas pour s’approcher de lui et glisser ses mains dans les siennes une fois qu’il n’y aurait plus qu’une dizaine de centimètres qui les sépareraient. Malgré la sueur, l'envie de l'embrasser était belle et bien présente. Toutefois, étant donné qu'il n'avait pas souhaité sa présence au final, elle n'était pas certaine de sa réaction face à son insistance.

Alors comme ça Monsieur s’entraîne sans moi ? Tu m’expliquerais pourquoi tu as changé d’avis pour ce soir s’il te plait ?

S’il avait changé d’avis concernant le fait de se voir, elle aussi avait changé d’avis en annulant sa sortie pour venir expressément trouver Henry. Depuis le début, la brune n’avait fait que s’exprimer d’une voix douce. Elle ne voulait pas ni l’accuser à tort, ni lui faire des reproches infondés et surtout pas montrer qu’elle avait été extrêmement déçue par le changement d’avis tardif de celui qu’elle aimait. Elle voulait simplement comprendre et potentiellement l’aider, si elle le pouvait. Evidemment, l’étudiante ne s’attendait pas du tout à ce qui allait lui arriver sur le coin du nez. Son regard émeraude plongé dans les prunelles noisettes depuis le début, elle ne comptait pas échapper à ce contact visuel qui pourrait lui donner tant d’informations lorsque le garçon allait se mettre à parler. Si elle avait déjà commis des fautes en annulant des soirées alors qu’elle n’aurait pas dû, elle était loin de se douter qu’elle avait tapé dans le mille en venant contre son gré ce soir.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMar 19 Mar - 21:54

26 Mars 2050

Je crois bien que son assaut m'avait rendu paranoïaque. Normalement je me serai enquis d'une question pour identifier la personne dans mon loft, je n'aurai pas été sur les nerfs mais entre la fausse agression de Kate quelques jours plus tôt et cette journée à rallonge pleine de ressentiments aujourd'hui … Rien n'était normal en ce moment dans ma vie et c'était désagréable. Alors j'avais pris la décision de jouer la sécurité, comme Kate m'apprenait à le faire. Je pensais qu'une personne entrant dans mon appartement aurait traversé le garage en prenant le chemin le plus court vers la petite portée ferrée qui donnait sur ma salle de sport. Ma petite amie en ignorait encore l'existence, ce qui ne durerait sûrement pas vu mon état actuel et sa curiosité. Seulement voilà, l'intrus ne prend pas le chemin qui me semblait logique, il fait le grand tour et du coup va obligatoirement me repérer derrière la voiture. Je décide de prendre les devants et d'agresser plutôt que d'être victime. C'est vrai que la dernière fois ça m'a tellement bien réussi quand j'ai tenté ma chance avec Kate qui m'a envoyé au pays des rêves avec son coude. Ma nuque s'en souvenait. Même si le souvenir s'était estompé physiquement, quoi que ma nuque tirait encore un peu, je me rappelais encore de ce combat qui n'en avait pas été un. Alors cette fois je ne voulais pas échouer, je voulais réussir, surprendre mon agresseur et … enfoncer la clef à molette dans son crâne ? En temps normal ça ne serait pas un bon plan selon moi mais sincèrement … en cet instant ça y ressemblait vraiment. Seulement voilà, ce n'est ni un agresseur, ni un inconnu mais ma petite amie qui se retrouve sous mon corps, la clef à molette prête à tomber sur son visage. Je sursaute, me relève, m'éloigne, je lâche mon arme improvisée. Je m'excuse finalement pour voir ce qui ressemblerait presque à de la fierté sur les traits de Kate dont les mots visent rapidement à me rassurer.

« C'était pas mon plan. Je voulais attendre que tu passes pour sortir discrètement. Je pensais pas que tu allais faire le "grand" tour. »

J'admettais avoir pris très à cœur son conseil finalement, de penser à la fuite, d'accepter de reculer et simplement rester en vie en attendant Kate. Pourquoi n'avait-elle pas eu de SMS quand j'avais entendu l'intrus ? Parce que mon portable était sur la table du salon où je l'avais laissé après avoir envoyé mon dernier message à Kate. J'écoute ses explications, j'aurai dû me douter que mon message allait l'inquiéter, je suis un crétin. Mais ça c'était un fait déjà établi pour le coup.

« Oui, je … Ce n'est rien, t'en fais pas. Je … Je me suis dit qu'une soirée seule, enfin ce soir seul, ça serait mieux. »

Mieux pour qui ? Pour elle ? Pour la protéger de mon état actuel ? Pour moi ? Pour me protéger de la honte qu'elle me voit, une fois de plus, aussi nerveux ? Le second je crois, ou les deux en même temps, je ne savais pas trop. Je ne voulais pas la blesser, de ça au moins j'étais sûr. Elle prend mes mains, je la sens hésitante à s'approcher, ses cheveux semblent encore humides, elle a pris une douche après sa journée et moi je suis trempé de sueur. Je ne peux pas la blâmer. Ses mots me toucheraient en temps normal, je me sentirai fautif de m'entrainer sans elle, je me sentirai idiot de mon SMS et de la question qu'elle me pose par rapport au changement d'avis.

« La clef de la réussite c'est l'entrainement et en plus ça me fait du bien. »

J'ignorais volontairement sa seconde question, ramassant la clef à molette que je range tout en l'entrainant avec moi sans lâcher sa main. J'ouvre la porte en fer qui s'ouvre difficilement avant d'allumer la lumière sur la salle de sport. Un grand espace auquel Sarah et moi ne nous étions jamais intéressés parce que c'était la partie qui servait de dépôts pour les lettres et colis. Elle est vaste et s'en occuper allait être un grand budget, surtout pour l'isoler et la chauffer. Alors une salle de sport, quelques chauffages électriques faisaient l'affaire pour l'instant et l'éclairage se faisait avec des projecteurs reliés, pour l'instant, à l'interrupteur à l'entrée de la pièce. Elle découvrait la mise en place que j'avais faite, tous les éléments du parcours du combattant, le banc de musculation, les tatami, le sac et la poire de frappes.

« Ma petite salle d'entrainement rien qu'à moi. Enfin la nôtre, tu peux l'utiliser quand tu veux. »

Je l'emmène avec moi, sans lâcher sa main, j'essaye de faire oublier mon SMS mais mon visage a beaucoup de mal à se dérider.

« Je pense faire évoluer cet endroit, couper la pièce en deux ou trois. Quand au bureau du chef logistique … »

Je l'emmène dans une pièce sombre, sans fenêtre sinon une vitre sans teint donnant sur le dépôt.

« Je vais en faire un sauna … peut-être un hammam. »

Je la ramène finalement à l'avant de la pièce, là où se trouve le matériel de musculation.

« Pas mal, hein ? J'ai installé tout ça le 23, depuis j'y viens tous les jours. »

Je ne précisais pas que la séance d'aujourd'hui, celle de ce matin et celle de ce soir d'ailleurs, était particulièrement intense.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 8:41

26 Mars 2050

Kate avait fini par croire que le beau brun était de sortie. Tout était totalement éteint alors sauf si ce dernier se trouvait enfermé dans son bureau à écrire son prochain roman, sinon, tout laissait penser qu’il était absent et cela ne lui plaisait pas plus que ça. Non pas qu’il n’avait pas le droit de faire ce qu’il voulait, mais pourquoi avoir annulé leur soirée en prétextant être pas bien pour ne pas rester chez soi ? Cela ne lui ressemblait pas de mentir à la jeune femme. De toute évidence, le beau brun avait autre chose à cacher et bien vite, cela fut le cadet de ses soucis. Les sens en alerte, elle se fit plaquer au sol. La riposte n’allait pas tarder, si elle attendait trop elle se retrouverait juste avec le bras cassé et à la merci de son agresseur. Le pire qu’elle aurait pu imaginer s’était produit. On s’en était pris à son petit ami qui n’avait pas été capable de la prévenir et maintenant, elle se faisait avoir telle une débutante. Rien dans le loft n’avait laissé présager une bagarre et pourtant, c’est ce qu’il avait dû se passer. Seulement la brune n’eut pas le temps de réfléchir plus loin ni de réagir qu’une clé à molette vint résonner lourdement sur le sol non loin d’elle tandis que la prise se relâcha. Sur la défense, elle s’était relevée rapidement, venant faire face à son adversaire dans une position accroupie avant de réaliser à la voix et à l’image qu’il s’agissait d’Henry lui-même qui semblait paniqué à l’idée de ce qu’il allait faire. Ce fut un soulagement de voir le garçon face à elle, responsable de son immobilisation et surtout en entier, totalement en sécurité. Le fait de constater bien qu’involontairement les progrès du jeune homme était un plaisir. Lire cette étincelle dans son regard l’était beaucoup moins. Physiquement, bien qu’en sueur complet, il semblait très bien aller. Par contre, la lueur de colère et de rage qu’il y avait au fond de son regard ne lui plaisait pas franchement. Les balbutiements de l’écrivain la firent sourire malgré son apparence négligé et les sentiments négatifs qui semblaient se battre pour prendre le dessus sur lui au fond de ses yeux.

Dans ce cas c’était une bonne adaptation. Et pourquoi parles-tu de faire le “grand” tour ?

Laissant son regard divaguer à travers la pièce, n’ayant plus aucun risque d’une quelconque agression, ses yeux se posèrent finalement sur une porte en métal au fond de la pièce qu’elle n’avait jamais repéré auparavant. Elle reporta son attention sur son petit ami qui tenta de justifier le fait qu’il allait plutôt bien par le fait qu’il voulait passer la soirée seul. Kate n’en montra rien mais cet aveu faisait mal. Elle comprenait un peu mieux la déception que le beau brun avait dû ressentir lorsque ça avait été son tour d’annuler leur sortie, pour aller vagabonder avec sa mère. La jeune femme ne put s’empêcher de lui demander, les yeux dans les yeux.

Pourquoi m’avoir dit que ça n’allait pas dans ce cas ?

Une impression de manque de confiance en elle était en train de planer et clairement, ça faisait mal. Elle prenait sur elle comme elle pouvait, constatant que l’écrivain avait réellement un problème. Mais elle ne comprenait pas pourquoi il lui avait menti ainsi, qu’il avait tenté de la laisser de côté, de l’éviter. Un besoin de contact se fit sentir et la brune vint attraper les mains de son petit ami. Seulement ce dernier esquiva sa question et se déroba à elle, ramassant la clé à molette pour la remettre à sa place. Le fait qu’il gardait l’une de ses mains dans la sienne la rassura un peu mais clairement, son coeur était en train de s’affoler à l’idée de ce que l’étudiante allait découvrir lorsqu’elle aurait fini de creuser et d’obtenir des réponses de la part du jeune homme. Il finit par l’entraîner dans cette fameuse salle, derrière cette lourde porte en métal découvrant une énorme salle équipée pour s’entraîner. Henry lui confirma qu’il s’agissait de sa salle d’entraînement personnel. Mais depuis quand avait-il installé tout ça. La brune se laissa emmener à travers la salle par son petit ami, réfléchissant à cent kilomètres par heure afin de trouver les mots pour le faire parler sans montrer à quel point son comportement était en train de la blesser. Il lui expliqua ses projets pour le reste de la pièce qui avait encore des espaces inutilisés dont son idée de transformer le bureau en sauna ou hammam. Ces idées étaient bonnes mais clairement, la jeune femme n’en avait rien à faire pour le moment. Revenant au début de la pièce, le beau brun lui demanda ce qu’elle en pensait, lui donnant une réponse à l’une de ses nombreuses questions silencieuses.

En effet c’est sympa ...


L’étudiante lâcha sa main, incapable de contenir plus longtemps ses questions et son inquiétude. Contenir ses émotions devenaient difficiles et si ses mots et sa façon de s’exprimer ne laissaient rien transparaître, son regard lui, qu’elle vint plonger de nouveau dans celui de son petit ami après s’être éloignée de quelques pas, montrait clairement son stress. Une journée d’examen était une véritable blague à côté de l’inquiétude montante qu’elle ressentait vis à vis du jeune homme. La brune était des plus sérieuses et elle ne savait pas du tout où elle mettait les pieds. Mais le voir ainsi ne lui faisait pas plaisir, non ça la faisait même souffrir.

Dis moi, à quel point dois-je m’inquiéter et patienter avant d'obtenir une réponse de ta part ? Combien de questions je vais devoir te poser pour comprendre ce qu’il se passe ? A moins que je n’ai réellement aucune chance de comprendre pourquoi tu es dans cet état ...

Cette dernière possibilité était la pire parce que pour elle, cela signifiait un manque de confiance en elle. En même temps, la jeune femme marchait sur des oeufs, ne s’attendant pas du tout à ce qui allait lui tomber sur le coin du nez.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 14:05

26 Mars 2050

Aujourd'hui n'avait pas été une bonne journée. Ca n'avait aucune chance de le devenir dès que je m'étais réveillé avec la libération de Ben Hollander mais tout semblait vraiment vouloir devenir de pire en pire au cours de cette journée. D'abord il y avait eu la visite de l'inspecteur Hart qui m'avait donné le sentiment de me surveiller, comme si j'allais faire un truc stupide et violent envers Hollander. Je donnais vraiment ce genre de sentiment aux gens ? Celui d'être un homme violent, capable de tuer un autre ou de l'agresser ? J'y avais pensé, j'avais pilonné le sac de frappes à de nombreuses reprises en imaginant que ça soit celui qui avait tué ma fiancée. Il n'avait même pas fait deux années entières en prison sur les cinq qu'il aurait dû faire. Il rentrait chez lui rejoindre sa femme et ses trois enfants, rejoindre l'enfant pour lequel il avait été au bar pour fêter la nouvelle de sa femme enceinte. Il avait une famille chez qui rentrer et je me détestais de lui en vouloir. Je crois que le plus fort de ma colère était braquée contre moi, je m'en voulais de ressentir tous ces sentiments affreux envers lui parce qu'il ne les méritait sans doute pas. Ensuite il y avait eu ma discussion concernant Kate avec l'inspecteur Hart et finalement ce soir, j'avais manqué d'ouvrir le crâne de ma petite amie avec une clef à molette. Rien n'allait et rien ne semblait pouvoir s'améliorer.

« Tu es passée par l'avant des voitures et pas l'arrière alors que dans la disposition qu'elles ont, passé derrière te conduit plus vite à la porte suivante. J'imaginais qu'un intrus choisirait de défiler dans les pièces rapidement. »

En prenant son temps un intrus multiplierait les risques de se faire surprendre en faisant du bruit ou en se faisant voir. Alors qu'en bougeant rapidement il pouvait conserver l'avantage de la surprise. A condition bien sûr de ne pas se faire surprendre comme ça avait été le cas cette fois avec Kate. J'avais eu de la chance de ne pas la frapper, j'en étais bien conscient. Et terrifié aussi à l'idée d'avoir réussi à la faire tomber et d'avoir failli la frapper.

Alors que j'esquive sa question, enfin que j'essaye parce que je doutais réussir à noyer le poison, j'essaye de lui faire comprendre que je vais bien, que je ne voulais pas qu'elle s'inquiète alors je préférais un petit mensonge parce que physiquement j'étais au top de ma forme. Fatigué par les entrainements mais au top. Moralement en revanche c'était le chaos et je n'avais pas envie de la faire paniquer avec ça. Surtout je n'avais pas envie de parler avec elle de Sarah, je savais parfaitement que ce sujet pouvait lui faire mal, lui faisait du mal. Alors que lui répondre quand elle me demande pourquoi j'ai dit que ça n'allait pas ?

« Quand tu me dis que tu ne peux pas venir parce que tu as "quelque chose à faire", ça me noue toujours l'estomac de ne pas savoir exactement. Même si je sais que tu sors sauver la ville sous le visage de Venom. Je pensais que te dire que je n'allais pas bien était mieux que te dire vouloir ma soirée seul. »

Mensonge ? Oui et non. Je n'avais pas menti sur ce que je ressentais chaque fois qu'elle ne disait pas ce qu'elle allait faire mais dans le même temps je comprenais parfaitement son choix. Me dire ce qu'elle allait faire tout le temps n'était pas l'image que j'avais d'une relation saine, chacun avait le droit à son jardin secret mais je reconnaissais que lui mentir avait été une mauvaise idée. Enfin ça l'était parce qu'elle avait trouvé et découvert la vérité mais si elle n'était pas venue ? Peu importe, je tente de faire passer sa question aux oubliettes en l'entrainant dans la salle d''entrainement, en la lui faisant découvrir, en lui parlant de mes projets, bref je lui fais la visite totale et future en espérant qu'elle oublierait ce qu'elle avait demandé. Seulement à ses premiers mots je sais que j'ai échoué. Elle lâche ma main, geste douloureux autant qu'il est lourd de sens. Ses questions font mal mais le pire est encore d'entendre sa dernière remarque. C'est de Sarah qu'il s'agit, je n'ai pas envie de lui expliquer, de lui parler encore de ma défunte fiancée et de la blesser.

« Tu es parfaitement capable de comprendre, ça n'a rien à voir avec toi ou mes sentiments pour toi ou … quoi que ce soit. C'est moi qui ne veut pas en parler parce que je ne veux pas que ça te fasse de mal. C'est un sujet que je ne veux pas aborder avec toi pour ne pas te blesser. »

Mais je savais que c'était peine perdue, elle insisterait, me ferait craquer tôt ou tard. Je quitte la pièce avec elle, éteignant la lumière, fermant la porte, direction le salon où je ramasse mon téléphone portable pour chercher rapidement un article sur internet. L'article parle de Ben Hollander, de la sur-population carcérale. Il n'est pas indiqué qui est Ben Hollander mais Kate est curieuse, je sais qu'elle cherchera pour comprendre pourquoi cet article m'affecte. En lisant l'article elle se fera même une image très positive de cet homme de la façon dont il est rédigé, presque comme s'il était une victime du système à avoir été en prison alors qu'il a une femme et trois enfants pour un crime qu'il n'avait pas intention de commettre. Rien d'autre n'était précisé mais en cherchant elle trouverait vite de quoi il retournait. Je pose le portable dans ses mains.

« Je vais prendre un bain, je risque d'y être un moment, j'ai besoin de me détendre. »

Je désigne du regard le téléphone dans sa main.

« Tu es intelligente, tu comprendras pourquoi je ne veux pas en parler. »

Un baiser sur sa joue, rapide, bref, comme si je le faisais à contre-coeur et je m'éloigne pour m'effondrer dans la grande baigne où tiendraient aisément quatre personnes … Une autre idée à Sarah qui me rappelait que Hollander est libre. L'eau est chaude, presque brûlante, je fais tomber quelques sels de bains dans l'eau et une odeur de lavande envahit la salle de bains. Sarah adorait ce parfum. Ma tête se tourne vers la porte, j'aimerai que Kate me rejoigne, me dise que tout va bien aller mais … je ne suis pas sûr qu'elle le fera après mes agissements.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 15:37

26 Mars 2050

Sa remarque concernant le fait de passer par l’avant ou par l’arrière des voitures était stupide. Chaque personne réfléchissait et agissait différemment. Si l’un aurait préféré être le plus discret possible en allant droit au but, un autre pourrait apprécier de ne pas se faire prendre par derrière en inspectant minutieusement chaque pièce qu’il traversait. Si Henry avait beaucoup d’imagination, il ne mettait pas cette qualité suffisamment au service de sa propre sécurité. De toute évidence, quelque chose n’allait pas et si sa petite leçon de la dernière fois semblait l’avoir marqué, la jeune femme était prête à parier qu’elle n’était pas la seule raison de la réaction de son petit ami. Ce dernier était fermé, tendu. Elle avait déjà vu le beau brun dans un état similaire et cela lui rappelait aucunement un bon souvenir. La dernière fois qu’il avait été ainsi, c’était suite à son attaque et l’étudiante en avait pris pour son grade.

Faire le tour permet d’inspecter la pièce pour éviter de se faire prendre par surprise et d’être le chat pris qui croyait prendre. La cachette que tu as utilisé aurait pu être celle de l’agresseur aussi. Aucune possibilité est impossible.

Le jeune homme ne lâcha pas sa main tandis qu’il lui fit faire le tour du propriétaire dans une partie du bâtiment qu’elle n’avait jamais vu, dont elle ne connaissait même pas l’existence. Sa salle d’entraînement donnait envie. L’avantage était la tranquillité, pouvoir s’entraîner seul dans son coin n’avait pas de prix. La brune nota dans un coin de sa tête qu’il avait attendu quelques jours avant de lui dire. Cela aurait pu être plus si elle n’avait pas débarqué sans y être invitée ce soir. La vraie question était surtout pourquoi aurait-il voulu lui cacher cela. Mais avant ça, elle voulait savoir pourquoi lui avoir dit qu’il n’allait pas bien si ce n’était pas le cas. Sa réponse est piquante avec un soupçon de provocation, presque agressive. Elle ne peut nier que cela lui fait mal, même si elle ne le montrait pas. Si elle avait obtenu une réponse du jeune homme, il en manquait une partie, elle en était persuadée. Pourtant elle préféra laisser glisser, le suivant, main dans la main, lors de la visite des aménagements qu’il avait fait, écoutant ceux qu’il prévoyait de faire. Il avait des bonnes idées, elle ne pouvait pas le nier. Mais à l’heure actuelle, l’étudiante se moquait grandement de ce qu’il allait faire de cette pièce. Elle ne savait toujours pas quel mal rongeait son petit ami et ne pas savoir la ronger à son tour. Alors à la fin de la visite, c’est contre son gré qu’elle lâcha la main du garçon pour s’éloigner de lui un petit peu. Kate avait besoin de comprendre mais le mutisme de l’écrivain ne pouvait lui permettre cela aussi lui posa-t-elle quelques questions. Finalement il prit la parole, commençant par lui dire quelque chose du genre “ce n’est pas ta faute”. Que cela le soit ou pas n’était pas réellement la question. Une fois de plus il semblait vouloir éviter d’avoir à lui répondre. Seulement, de toute évidence, ce qu’il voulait s’était l’épargner. Clairement, la jeune femme jouait trop bien la comédie pour que l’écrivain ne se rende compte du mal qu’il était en train de lui faire avec ce silence long et pesant. Un soupir et il lui indiqua vouloir qu’elle le suive, fermant la porte et éteignant la lumière derrière eux. Une fois revenus dans le loft, Henry attrapa son téléphone et commença à naviguer dessus, à croire qu’il avait choisi de l’ignorer. Elle comprit au bout de quelques secondes où il voulait en venir lorsque le beau brun lui déposa le portable dans les mains. Il était affiché dessus un article de presse. Relevant son regard vert dans celui de son petit ami, il lui précisa qu’il allait monter prendre un bain pour se détendre, en ayant bien besoin puis il précisa qu’elle n’aurait aucun mal à comprendre le pourquoi du comment.

Sur ses mots, Henry déposa un faible baiser sur sa joue, comme une insulte, comme s’il la maudissait d’être venue ce soir, avant de tourner les talons et de monter prendre son bain. La belle se laissa tomber dans le canapé, commençant à lire attentive cet article de presse qui semblait dérouter son petit ami. De toute évidence, il s’agissait d’un père de famille qui allait être libéré avec sursis pour bonne conduite suite à la surpopulation carcérale de la ville. En même temps, il est vrai que depuis peu, Kate participait activement à l’augmentation du nombre de détenus. Ce Ben Hollander était père de trois enfants qu’il n’avait pas vu ou très peu au cours de ses deux années de détention. L’article semblait juger son enfermement comme abusif par la justice n’ayant commis qu’un homicide involontaire. La brune s’activa, lançant une nouvelle recherche avec les mots clés “Ben Hollander” et “meurtre”. Elle trouva quelques articles datant de 2047 et le premier lui expliqua d’une simple image la raison de son homicide involontaire. Il s’agissait d’un accident de la route. Survolant l’article, la jeune femme comprit bien vite de quoi il s’agissait. Sa victime était une jeune femme ayant la vingtaine et lui avait trop bu ce soir là, fêtant à priori avec des amis son nouvel enfant à venir. L’étudiante ferma la page internet. Elle n’avait pas besoin d’en lire davantage. Son coeur s’était accéléré, nerveuse rien qu’à l’idée de ce qui pouvait se tramer dans la tête de son petit ami. Regardant l’heure, cela faisait bien une bonne vingtaine de minutes qu’elle faisait ses recherches et qu’elle lisait des articles. La grande question maintenant était : devait-elle rester ou bien partir ? Ce matin, alors qu’il était très certainement déjà au courant, le beau brun lui avait demandé de passer ce soir. Puis en fin de journée, il s’était ravisé, préférant passer la soirée seul. Qu’est-ce qui justifiait ce revirement ? Avait-il peur de parler de Sarah en sa présence ? La brune pensait lui avoir fait comprendre depuis le temps que cela ne la dérangeait pas. Finalement, après quelques minutes de débats avec elle même qui ne firent rien avancer, elle monta les escaliers pour se diriger dans la salle de bain, trouvant Henry qui se détendait probablement comme il pouvait dans la baignoire fumante. Après avoir refermé la porte derrière elle, elle plaqua son dos à cette dernière. Sa voix n’était plus aussi sûre que précédemment les émotions ayant gagnées la belle.

Tu sais que ça me dérange pas de parler d’elle. Surtout si ça peut te faire du bien.

Alors que son regard était dans le vague, fuyant un peu son petit ami, elle finit par le relever pour plonger ses yeux émeraudes dans les prunelles noisettes de l’écrivain. Elle ne pouvait pas imaginer ce qu’il ressentait et pourtant, elle partageait tout de même sa peine.

Je suppose que tu ne l’as pas appris dans la journée alors j’aimerais vraiment comprendre qu’est-ce qui a changé depuis ce matin et le moment où mon petit ami souhaitait me voir. Mais avant, je veux savoir si tu préfères que je reste ou que je parte parce que je ne veux pas m’imposer à toi et je comprendrais parfaitement que tu souhaites rester seul.

Son regard évoquait à la fois la peur, la souffrance et la compassion. Même si en prison ou non, la vie de Ben Hollander n’aurait probablement plus d’impact sur celle du beau brun, cela n’en restait pas moins une épreuve de plus qu’il allait devoir surmonter. Et de la même manière qu’il avait été à ses côtés lors de la disparition de sa mère, la jeune femme comptait bien rester à ses côtés, s’il lui permettait.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 16:25

26 Mars 2050

« Oui. Sans doute. Je n'avais pas pensé à cela. Il me semblait logique, si on veut garder l'avantage de la surprise de se dépêcher tout en restant discret. Perdre du temps à fureter augmente les risques de se faire repérer. Enfin je crois. »

Encore une bourde de plus au palmarès de ma connerie. A croire que j'essayais de gagner le premier prix de la nullité pour réussir à rassurer ma petite amie sur le fait qu'elle ne devait pas s'inquiéter pour moi. Bien sûr je pourrai toujours dire avoir réussi à faire basculer Kate ou même d'avoir eu assez de présence d'esprit pour ne pas la frapper an comprenant que c'était elle. Pourtant de tous les scénarios possibles je n'en avais imaginé qu'un, si elle n'avait pas été seule ? Je n'avais même pas songé à cette hypothèse. Depuis sa raclée de la dernière fois, je réfléchissais d'avantage, j'étais bien plus critique sur moi-même et ce que je faisais. Une haine contre moi-même qui se développait encore avec les sentiments que je vivais à l'encontre de Ben Hollander. Je me détestais de vouloir lui faire du mal, de penser à aller chez lui et lui arracher la personne qu'il aime. Je m'en veux de vouloir qu'il souffre autant que j'ai souffert, autant que je souffre encore. Il avait dit comprendre ma douleur, il s'était excusé tellement de fois mais il n'avait aucune idée de ce que je ressentais, aucune idée de ce que ses excuses me semblaient vouloir dire dans ma tête. C'étaient des insultes que j'entendais quand il disait qu'il changerait les choses s'il le pouvait, qu'il prendrait la place de Sarah. Quelle connerie. Jamais il ne le ferait vraiment. Il a une femme et trois gosses. Une famille chez qui retourner maintenant pour reprendre sa vie. Et moi j'avais eu quoi ? Rien du tout. J'avais réussi à me reconstruire, péniblement, grâce à l'apparition de Kate dans ma vie, de cet ange de barmaid qui m'avait tirée du fond des bouteilles où je me noyais chaque soir.

Mais est-ce que j'étais vraiment fait pour Kate finalement ? C'était insidieux et destructeur comme raisonnement. Ce raisonnement que je suivais, de me haïr, était en train de me faire penser à de nombreuses choses, à imaginer de nouvelles possibilités et de voir les choses différemment de la façon dont je les voyais d'habitude. En premier lieu mon ressentiment contre Hollander que je vivais mal, j'avais voulu tuer sa femme ! J'avais voulu le trouver lui à la sortie de la prison et lui refaire le portrait à la barre en fer ! Comment ne pas m'en vouloir de ces horribles pensées ? J'avais menti au visage de cet homme qui n'était qu'un meurtrier sans âme. Enfin j'aurai aimé qu'il le soit. Ca aurait été tellement plus facile s'il avait été un meurtrier sans foi, ni loi. Mais non. Ce connard de Ben Hollander est un homme bon, un père de famille aimant, un mari amoureux et en acceptant de le voir ainsi, je trahis Sarah. Je trahis son souvenir. Je trahis celle qu'elle était. Je me déteste de le voir ainsi. Je me déteste de lui vouloir du mal. Je me déteste de ne pas être à la hauteur des attentes de Kate. Quand on commence à voir les choses en noir, on n'en revient pas, on voit les choses de plus en plus noir. Kate et moi étions issus de deux mondes très différents, il était logique que je ne sois pas à la hauteur de ses attentes mais aujourd'hui ça me paraissait plus dur encore. C'était plus douloureux. Parce que je l'avais clairement déçu pendant son test et alors que je m'étais promis de faire mieux, que je lui avais promis de faire mieux, je trouvais encore moyen de la décevoir.

C'était une boule qui se nouait dans mon estomac et des larmes que je sentais se former derrière mes yeux. Alors je fuis, au moins pour ça je suis fort c'est du moins ce que pense Kate. Courageux comme un fuyard. Je mets entre ses mains mon téléphone sur un article, je laisse sa curiosité et sa finesse d'esprit faire le reste tout en m'installant dans une baignoire bien trop pleine et chaude. Le parfum de lavande qui envahit la pièce me rappelle Sarah. Un battement de paupière, la lumière est tamisée, quelques bougies sont allumées et Sarah me dit de la rejoindre dans l'eau. Nouveau battement de paupières, je suis dans l'eau mais je suis seul dans le bain. Kate m'a rejoint, de l'autre côté de la pièce, adossée à la porte, m'assurant que ça ne la dérange pas de parler d'elle. De parler de Sarah. Je reste silencieux en attendant la suite. Là où Kate se contente de quelques explications j'entends un reproche qui me déchire un peu plus. Je le savais et je n'ai rien dit, elle me le reproche. Je n'explique pas assez, un autre reproche qui tombe et elle parle de partir … Elle y pense vraiment ? Si elle me demande si je veux qu'elle reste ou qu'elle parte, c'est sa façon de me demander si elle a le droit de partir, pas vrai ?

« Tu es une grande fille. Si tu veux rester ou pas, ça ne dépend que de toi. »

Oh bordel, c'était plus agressif que je ne le pensais et je m'en veux, soupirant et m'enfouissant sous l'eau. Un cri m'échappe, étouffé par l'eau, Kate n'entendra qu'un déluge de bulles qui éclatent à la surface. Est-ce que je suis capable de faire quoi que ça soit de bien ?

« Je ne veux pas parler d'elle avec toi. Je ne veux pas parler de lui avec toi. En fait je … m'interroge sur nous deux. »

Mon tableau semblait noir, avec quelques touches plus noires encore.

« Je ne crois pas être à la hauteur d'une femme comme toi. »

Je passe un peu d'eau sur mon visage, la chaleur de l'eau me fait du bien, m'aide à organiser mes pensées perturbées par la noirceur qui m'a envahie et les doutes qui me rongent.

« Je ne suis pas capable de te mériter. J'ai mes casseroles, que ça soit mon don ou ma souffrance, que ça soit Sarah ou maintenant Ben Hollander. Je ne veux rien t'en imposer, je ne veux pas que ça t'affecte mais ça le fera forcément. Et puis il y a mon incapacité à me défendre, à réfléchir logiquement, à anticiper plusieurs scénarios si on m'attaque, je ne veux pas que tu vives en ayant sans cesse peur pour moi. »

Un soupir m'échappe.

« Tu devrais peut-être trouver quelqu'un plus de ton milieu, quelqu'un qui sait se défendre, pour qui tu n'auras pas à avoir peur toutes les secondes parce que c'est un empoté sans défense. »

Mon cœur bat étrangement, j'ai l'impression qu'il bat à l'envers, il est douloureux sans s'accélérer, comme s'il fonctionnait mal. Mon regard se perd dans l'eau blanchie légèrement par les sels de bain, le parfum de lavande n'est plus apaisant, ne rappelle plus des souvenirs nostalgiques partagés avec Sarah. Le parfum de lavande me donne envie de partir loin, de trouver un trou quelque part et de m'y enterrer pour les années qui me restaient à vivre. Peut-être qu'alors je ne serai pas une source d'éternelle déception pour les autres, pour mes petites amies et pour moi-même.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 17:11

26 Mars 2050

Tu ne penseras jamais à tout, personne ne le peut.

Un petit sourire encourageant, une voix douce, l’entraîneuse qu’elle était restait fière qu’il ait progressé aussi vite en aussi peu de temps. Cela montrait à quel point il était volontaire et motivé et ça, ça lui plaisait, ça la rassurait réellement. Au moins pour ce soir, elle s’était inquiétée pour rien et ça lui convenait bien. Du moins la jeune femme put le penser quelques minutes, jusqu’à ce qu’il lui mette son portable dans les mains. Ben Hollander était un criminel ou du moins, il n’était pas le citoyen modèle. Au fur et à mesure de ses recherches, elle comprit bien vite que la victime de son homicide n’était autre que Sarah, la défunte fiancée du beau brun. Et cet homme, pour bonne conduite et en raison de la surcharge des prison, se voyait accorder une remise de peine de presque trois ans. si sa famille devait être heureuse de le savoir bientôt de retour parmi eux, cela n’avait pas dû avoir le même effet sur Henry. Elle savait à présent ce qui rendait le garçon aussi maussade, triste, haineux. Par contre, la brune ne savait pas pourquoi il avait changé d’avis dans la journée sur leur soirée. Alors Kate monta rapidement les marches pour se retrouver dans la salle de bain, adossée à la porte close, faisant face à son petit ami. Elle lui reconfirma le fait que Sarah n’était pas un sujet sensible. Elle avait fait partie de la vie de l’écrivain et en ferait toujours partie. Si l’étudiante se demanda pourquoi il ne lui en avait pas parlé plus tôt, elle s’abstint de poser la question. Il avait sûrement ses raisons et le sujet était loin d’être léger et facile à aborder. Mais elle ne comprenait pas pourquoi ce matin il avait désiré la retrouver et ce soir la chasser. Seulement elle ne voulait rien lui imposer, elle lui laisserait le temps s’il en avait besoin, sans soucis. Le jeune homme restait sa priorité. Elle ne s’attendait pas à ce que le fait qu’elle soit compréhensive lui donne le sourire, non. Elle ne s’attendait pas non plus à autant d’agressivité de la part de l’écrivain ni de ce rejet qui s’en suivit. Abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre, la belle eut les larmes qui montèrent petit à petit. Elle luttait intérieurement pour ne pas les montrer mais c’était dur, c’était rude.

Comment son petit ami en était arrivé à remettre leur histoire en cause avec la libération du tueur de Sarah ? Cela semblait n’avoir aucun sens et pourtant, c’était bel et bien ce qu’il venait de lui cracher au visage, tel un venin douloureux qui se répandait vite. Puis les paroles suivantes tombèrent et là, il perdit complètement l’étudiante. A quoi réfléchissait-il pour songer un instant ne pas la mériter ? Se rendait-il compte de l’absurdité de ses paroles ? S’il y en avait un qui ne méritait pas l’autre c’était bien elle. Les jambes de Kate se mirent à trembler, autant de colère que de souffrance. Elle avait envie de se plaquer les mains sur ses oreilles pour arrêter d’entendre autant de bêtises être débitées à la seconde. Un soupir et puis il reprit encore une fois. A croire que le beau brun se régalait de la faire perdre pied, de lui faire mal volontairement. Parce que le voir dans cet état lui faisait mal, mais il ne le faisait pas exprès. C’était elle qui était sensible à son état émotionnel à cause de ses sentiments à son égard. Et lorsqu’il eut finalement fini, la jeune femme avait un regard à double tranchant, moitié blessée, moitié enragée. Il n’y avait probablement que lui qui était capable de la mettre dans un tel état. Elle s’exprima d’une voix légèrement tremblante mais également déterminée.

Tu as fini ? Si t’avais pu répondre à ma question au lieu de la détourner j’aurais préféré mais je m’en contenterais. Donc maintenant c’est moi qui parle, toi qui écoute et à la fin t’auras le droit de me foutre dehors si TU le désires.

A chaque mot qu’elle allait prononcer, la brune allait s’approcher très lentement de la baignoire jusqu’à finir au bord de celle-ci les mains posées sur le rebord pour faire face à son petit ami qu’elle maudissait pour le coup même si elle était toujours autant amoureuse. Kate n’aimait pas se mettre dans tous ses états.

Tu ne pourras jamais être à la hauteur d’une nana comme moi parce que je suis bien trop bas pour que tu puisses plonger à ce point. Donc effectivement tu n’es pas capable de me mériter parce que tu n’as pas à me mériter. C’est moi Henry qui me bat pour être à la hauteur même si j’ai plus l’impression de faire un pas en avant et trois en arrière chaque jour. Ton passé ne m’a jamais posé problème mais surtout tout ce qui fait que tu es toi m’affecte forcément. Ose me dire que tu n’avais pas mal lorsque j’étais au fond du gouffre après la disparition de ma mère. Et arrête de me parler de ton incapacité à te défendre surtout maintenant que tu m’as maîtrisé en deux secondes. Même si tu étais trois fois plus fort que moi j’aurais peur. J’aurais peur parce que le crétin que tu es je l’aime. Tu me rends folle parce qu’on est toujours en train de se justifier l’un l’autre mais c’est parce qu’on se connait pas encore assez. Mais tu sais quoi, même si mon coeur supporte mal les ascenseurs émotionnels que tu lui fais subir, j’en redemanderais tant que tu voudras de moi parce que je t’aime toi, que tu es le seul à avoir réussi à t’immiscer dans ma vie avec une facilité déconcertante et que je suis prête à tout pour que tu ailles mieux. Que ça soit t’écouter parler de cette horrible journée que tu as dû passer, de Sarah qui te manque, de ta potentielle envie de meurtre sur ce Hollander ou alors que ça soit te laisser seul parce que tu as besoin de ça et que tu préfères venir me voir quand ça ira mieux. Je veux juste savoir sinon je peux pas comprendre et encore moins accepter.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 17:50

26 Mars 2050

Je pensais que ce bain me ferait du bien mais ne pas passer mes nerfs sur le sac de frappe était encore bien pire. Je me sentais complètement perdu et les pensées qui affluaient sans cesse ne faisaient que remettre en cause tous mes choix et toutes mes décisions. Je n'avais jamais eu un blues pareil, pas même après le décès de Sarah et les mois qui avaient défilé. Ce n'était plus qu'une affaire de personne qui me manquait et qui était décédée. Maintenant c'était une affaire qui prenait un tour horriblement vivante avec un homme que je devrai détester jusqu'au plus profond de moi-même mais pour qui je ressentais de la sympathie. Avec une fiancée qui me manquait douloureusement et que j'aimerai retrouver ne serait-ce qu'une seconde pour lui dire que je l'aime toujours. Avec une petite amie beaucoup trop bien pour moi et à qui mes histoires passées allaient forcément faire du mal, avec qui je n'avais aucune envie de parler de ma fiancée défunte. Avec ces sentiments contradictoires que je ressentais pour Ben Hollander, partagé entre une envie de meurtre et de violence et un désir de le voir reprendre une vie heureuse tant bien que mal. Avec ces sentiments que je ressentais pour Kate tout en ressentant toujours de l'amour pour Sarah. Je ne savais plus où j'en étais et il aurait sans doute mieux valu que je passe cette soirée seul, loin de Kate et de tous ces ressentiments. J'aurai pu me défouler toute la soirée, je n'aurai pas fermé l'oeil de la nuit et demain matin tout aurait déjà semblé un peu plus clair.

Seulement Kate était venue et la donne avait changé. Je devrai lui parler de ce qui se passe en moi, de toutes mes pensées qui se bousculent mais je ne fais que la repousser, comme elle l'avait fait avec moi à la disparition de sa mère. Je comprenais soudainement le besoin de solitude qu'elle avait ressenti et même si c'était profondément stupide et qu'une partie de moi le savait, je m'en voulais horriblement de l'avoir contrainte à ma présence. Un sourire nerveux quand elle décide de répondre verbalement par des mots agressifs et une provocation. Encore des reproches, décidément en ce moment c'est soupe aux reproches à tous les repas hobbit : le déjeuner, le second petit déjeuner, le déjeuner, le goûter, le dîner et le souper. A ce rythme je ne sais pas combien de temps je pourrai encore supporter. Les paroles de Kate visent à me faire réagir et je l'écoute docilement jusqu'à ce qu'elle termine, les mains posées sur le rebord de la baignoire qu'elle serre durement. Ses mots devraient m'amener à réfléchir, tout ce que j'entends ceux sont les remarques blessantes me concernant. Ce que je lui fais l'affecte également, belle façon de me faire comprendre que je ne cesse de lui faire du mal ces derniers temps. Elle a peur, elle aurait toujours peur pour moi, me voilà rassuré, en plus mes rares efforts pour être à la hauteur ne servent strictement à rien. Je lui fais subir des ascenseurs émotionnels, jouant avec son petit cœur fragile comme le dernier des maladroits qui entrerait dans une boutique de cristal pour apprendre à jongler. Coup de grâce, elle veut m'entendre parler de Sarah, de Ben Hollander, de ma journée. J'éclate de rire, hystérique, des larmes roulant sur mon visage. Trop de choses étaient arrivées en bien trop peu de temps et mes nerfs lâchaient complètement, je n'en pouvais plus. Je n'étais même pas encore remis de son agression et je découvrais la libération du meurtrier de Sarah, ce dernier poussant l'insulte jusqu'à venir me voir et me parler. Mon rire n'en finit pas, m'agitant de spasmes nerveux. Je me laisse glisser sous l'eau, y disparaissant pendant de longues secondes avant de refaire enfin surface, toujours aussi nerveux mais débarrassé des larmes et du fou rire.

« Et comment tu veux que je te parle après ce que tu viens de dire ? »

Je ne la regarde pas, préférant de loin l'eau laiteuse que son regard. Ma voix n'est plus agressive, elle est plutôt neutre. Comme déconnecté. Comme si je parlais tout en réfléchissant à autre chose.

« Comment je te parle de … ça … sans te faire un ascenseur émotionnel qui va te blesser et te faire du mal ? »

Je venais d'utiliser "ça" pour parler de Sarah et mon ton n'y prêtait pas à confusion vu la haine que ce petit mot de deux lettres avait semblé contenir quand il avait filé entre mes lèvres. Sous l'eau mes mains sont serrées en poings douloureux. Je n'ai pas envie de revenir sur ce qu'elle a dit, sur son édiction de toutes les choses que je faisais mal ou que je ne faisais pas. Sur toutes ces choses que je faisais et qui lui faisais du mal. Je n'ai pas envie de revenir sur le fait qu'elle m'aurait sans doute aucun éclaté la gueule malgré mon avantage pendant l'agression. Elle m'aurait arrachée l'arme des mains pour me l'écraser sur le visage, aurait bousillé mon poignet ou m'aurait mis KO je ne sais comment mais avec cette facilité qu'elle a toujours dans nos affrontements. J'aimerai juste une fois, une toute petite fois, être à la hauteur de ce qu'elle devrait pouvoir attendre de moi. J'avais perdu Sarah parce que je n'avais pas pu la protéger, je perdrai Kate de la même façon. Que ça soit parce qu'un jour elle aura besoin de moi et que je ferai ce que je fais toujours de mieux : échouer ou parce qu'elle aura finalement trouvé quelqu'un qui lui correspondait mieux. Quelqu'un de plus cohérent et plus logique pour elle que je ne le serai jamais. Trop de choses étaient arrivées en trop peu de temps, tout semblait noir, même l'eau blanche de ce bain et le parfum de lavande m'insupportaient. Je ferme les yeux et me laisse glisser sous l'eau sans un mot de plus.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 18:46

26 Mars 2050

Kate voulait le remuer, le faire réagir. Elle n’avait jamais vu le jeune homme dans cet état mais cela ne présageait rien de bon. Si sa colère et sa haine de la dernière fois étaient justifiées et largement compréhensibles, cela était moins le cas de son attitude d’aujourd’hui qu’elle ne comprenait qu’en partie. C’était toujours mieux qu’au départ, lorsqu’elle était arrivée, et que la brune ne comprenait strictement rien du tout. Pour autant, il restait des points à éclaircir et clairement, la tâche n’allait pas être facile. Elle essaya de raisonner le garçon tant bien que mal, lui faisant comprendre à quel point il faisait fausse route. C’était elle le boulet de ce couple pas lui. Si les reproches qu’elle lui faisait étaient censés lui faire comprendre combien il était génial et que c’était elle qui avait de la chance, cela ne fonctionna pas du tout. L’écrivain se replia derrière une peur, humaine et difficile à surmonter, celle d’affronter les choses. Son rire sonnait faux, il était mal à l’aise. Il y avait tout de même du progrès car le beau brun n’était plus agressif comme auparavant. C’était à croire qu’il ne ressentait plus aucune émotion tout d’un coup. Son regard est fuyant. Elle l’a atteint mais pas complètement. Il ne s’inquiétait pas tant que ça “d’être à la hauteur” mais plus du mal qu’il pourrait lui faire. La jeune femme avait cette même crainte. Il était tellement perdu qu’il ne semblait pas vouloir prononcer le nom de Sarah ce qui lui fit mal pour lui. Elle savait parfaitement qu’il ne voulait pas dénigrer le souvenir qu’il avait d’elle mais que c’était sous le coup des émotions qu’il agissait ainsi.

Seulement Henry ne lui laissa pas le temps de réagir qu’il plongea sous l’eau, cherchant à fuir la réalité. Elle l’aimait ce crétin, c’est pour cela qu’il avait autant le pouvoir de la faire souffrir d’un claquement de doigts. Mais c’était valable dans l’autre sens aussi après tout, ça elle n’en doutait pas. La belle avait le coeur qui battait la chamade à l’idée de le perdre. Le beau brun avait su la ramener à lui, elle devait être capable d’en faire autant, de lui renvoyer l’ascenseur. Elle ne comptait pas baisser les bras aussi facilement de toute façon. Elle aimait trop ce crétin pour le laisser filer après toutes les erreurs qu’il avait accepté de sa part. La jeune femme remonta les manches de sa chemise une à une pour limiter le fait de se mouiller avant de plonger ses mains dans l’eau à la recherche de celles du garçon, le faisant remonter à la surface par la même occasion. Elle lui laissa une main pour essuyer l’eau qui dégoulinait de son visage, caressant le dos de l’autre main de son pouce.

Tu ne pourras jamais ne pas me blesser de la même manière que je ne peux pas jamais te blesser. C’est parce qu’on s’aime qu’on donne autant d’emprise et de pouvoir à l’autre. J’aurais forcément mal lorsque tu souffriras parce que je supporte pas de te voir aussi mal. Mais si je veux être ton idiote et toi être mon crétin, c’est bien un choix qui est lié à nos sentiments.

Elle alla récupérer sa seconde main, cherchant à l’apaiser et le rassurer. Abusant un peu, Kate tira légèrement sur ses mains espérant voir le garçon se rapprocher d’elle ce qu’il fit à sa grande surprise. Cette proximité nouvelle lui fit du bien, c’était un espoir quand à l’évolution à venir. Bougeant ses mains, la brune vint entrelacer leurs doigts ensemble tandis que son regard ne déscotchait pas de celui de son petit ami. Les sentiments qu’elle avait pour lui étaient si forts qu’ils la consumaient complètement. Elle avait repris un ton bien plus doux, bien plus calme.

Je t’aime et je suis prête à accepter n’importe quoi tant que tu m’expliques. Que tu n’aies pas voulu me le dire dès le début, je comprends parfaitement Henry. Mais pourquoi es-tu allé jusqu’à nous remettre en question tous les deux alors que cela n’a pas de lien autre que le fait que notre histoire n’aurait pas existé si cela n’était pas arrivé ? Quelqu’un m’a dit un jour qu’il ne fallait pas vivre dans le passé. Je ne peux qu’imaginer à quel point il peut être difficile d’appliquer un tel concept pour une journée aussi particulière. Mais ne pense pas au fait que les événements du passé pourraient se réaliser à nouveau. On doit profiter du temps que l’on peut avoir ensemble et pour en profiter pleinement, il faut d’abord qu’on se sente bien et qu’on soit honnête l’un envers l’autre.

Reprenant son souffle, ses pouces caressant les mains de l’écrivain, la jeune femme espérait le raisonner. Elle ne pourrait pas l’aider à vider son sac tant qu’il n’était pas prêt à se livrer à elle et si la façon dure ne semblait pas fonctionner avec lui, l’étudiante opta pour le côté sentimental. L’une de ses mains finit par lâcher celle de son bien aimé pour venir caresser son bras doucement.

Je ne pourrais jamais m’empêcher de m’inquiéter pour toi sachant qu’il pourrait t’arriver quelque chose par ma faute de surcroît mais comme tu ne pourras jamais cesser de t’inquiéter quand tu me sais dehors Henry. Le fait de parler de Sarah et de ce qu’il lui est arrivé ne me fait du mal que parce que cela t’en fait. Je sens les sentiments que tu avais à son égard et surtout la douleur que ça t’a fait de la perdre. Même si je ne peux pas totalement comprendre, je le sens que tu souffres. Mais tu ne pourras jamais enlever ça, je ne le veux pas. Si tu devais enlever ce ressenti, cela voudrait dire que je n’aurais plus de sentiments pour toi et ça je refuse … Alors s’il te plait, dis moi ce que tu veux, si tu veux parler, si tu veux que je m’en aille parce que c’est trop tôt. J’attendrais le temps qu’il faudra pour que tu sois prêt. Dis moi juste ce que tu veux.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyMer 20 Mar - 20:13

26 Mars 2050

La jeune femme semblait ne pas vouloir comprendre ou alors elle ne comprenait pas tout simplement. L'un ou l'autre me dérangeait. Dans le premier cas j'allais devoir argumenter encore, chose que je n'avais pas envie de faire parce que chaque fois cela me fend le cœur un petit peu plus. Soit elle ne comprenait pas et alors c'était encore pire parce que je devais redoubler d'efforts pour ne surtout pas la blesser, pour ne pas lui faire de mal. J'aimerai que les choses soient simples, j'aimerai être un petit ami idéal, le petit ami parfait pour elle. Je m'entrainais pour ça, je voulais devenir plus fort, être capable de répondre à ses attentes martiales mais ces derniers jours avaient été durs parce qu'ils m'avaient prouvé combien j'étais faible. Ce sentiment de faiblesse me ronge, me ravage la tête, détruisant mes pensées, anéantissant ma capacité à réfléchir et penser rationnellement. Bien sûr que je n'étais pas à sa hauteur, c'était logique, elle était entrainée, elle connaissait le monde du combat mais ça faisait mal de le voir, ça faisait mal de m'en rendre compte, de me sentir aussi inutile pour elle. Alors peut-être qu'elle avait raison. Peut-être bien que nous étions trop opposés pour être un couple qui avait une chance de subsister et de durer. Peut-être bien que nos vies respectives étaient trop différentes pour que nous soyons ensemble. Du moins de façon logique. Ou même illogique d'ailleurs. Et si Kate avait eu raison dès le début ?

Sous l'eau je me sens libre, même si je sais que ça ne va pas durer et que ça gâche un peu du plaisir. Je ne pourrai pas rester là éternellement, elle va forcément attendre que je revienne hors de l'eau et je ne suis pas vraiment un champion d'apnée. Je suis bon nageur, apnéiste correct mais très standard, très anonyme … totalement anodin. Voilà où était la différence entre elle et moi. Elle vie sa vie, elle profite, elle s'amuse et moi je l'imagine, je la rêve, je la vie dans les romans que j'écris et que je lis. La différence entre elle et moi ne m'avait jamais choqué, je n'y avais jamais vraiment réfléchi mais maintenant je le voyais, je comprenais la différence entre nos mondes mais aussi nos vies. Ses mains m'attrapent, me ramènent à la surface pour écouter ce qu'elle avait à dire et je n'en ai aucune envie. Je n'ai pas envie d'entendre que je suis fantastique, que je suis génial ou que sais-je qu'elle me dira pour me remonter le moral. Je suis déjà assez un loser pour ne pas qu'elle ait besoin d'en rajouter avec de la pitié. Je n'avais pas envie d'être en plus pathétique et c'est précisément la direction que prennent les mots de Kate.

Elle essaye de me faire comprendre que nous nous ferons forcément du mal parce que nous nous aimons, que si l'un souffre, l'autre souffrira aussi. J'ai envie de lui crier "Si tu n'étais pas venu on en serait pas là !" mais aucun son ne franchit mes lèvres. C'est vrai que je l'aime mon idiote mais comme elle avait voulu me quitter pour me protéger, c'est maintenant moi qui comprenais son raisonnement, sa logique et désormais que je l'acceptais, elle ne voulait plus que les choses changent. Je me laisse attirer au bord de la baignoire, tout près d'elle. Elle ne comprend pas mon raisonnement, pourquoi je doute d'elle et moi, de la légitimité de notre relation et pourtant c'est tellement évident. Elle utilise mes propres mots, douleur supplémentaire qu'elle me fait subir, à croire que je n'avais pas encore fini d'en prendre plein la poire.

Coup de grâce, elle sent les sentiments que j'avais pour Sarah. Est-ce que je pourrai tomber plus bas encore ? Oui, ça peut. Elle veut que j'en parle. C'est hors de question. Pour l'entendre se comparer encore ? Pour l'entendre me dire qu'elle n'est pas à sa hauteur ? Pour la sentir en train de se dénigrer face à l'image parfaite que je renvoyais de Sarah ? C'était hors de question. Pourquoi est-ce qu'elle est venue ? Si elle n'était pas venue tout aurait été parfait, tout aurait été idéal dans le meilleur des mondes mais elle était venue. Prenait-elle plaisir à me voir au plus mal ? A me mettre au plus mal ? Et elle termine en me demandant ce que je veux … Croit-elle vraiment que je serai dans cet état si je savais ce que je voulais ? Je ne serai pas en pleine déprime si je savais ce que je voulais, j'étais en pleine déprime parce que je n'avais aucune idée de ce que je voulais. C'est un silence qui répond à la jeune femme, aucun mot ne me vient, aucune parole ne me semble pouvoir refléter tout ce qui se passe dans ma tête, dans mes pensées, dans le néant de ce qui me sert de cerveau.

Toujours ce silence que rien ne veut rompre, mon regard dans le vague, mes mains molles dans les siennes, sentant les caresses avec une certaine distance, comme si elles ne m'atteignaient pas vraiment. Tant de pensées se mélangent dans ma tête et finalement c'est un vide absolu qui m'envahit. Je ne pense plus, je ne réfléchis plus. Je serre mes mains sur les siennes, l'entraine dans l'eau, toute vêtue, la serrant contre moi, son dos contre mon torse. Mon étreinte est solide, encadrant ses épaules encerclées et immobilisées, ma tête se pose sur son épaule, visage enfoui dans sa nuque, les nerfs craquent totalement, des larmes s'échappent, des pleurs légers se font entendre et je serre d'avantage, appuyant mon visage plus encore quand je sens les larmes redoubles et les pleurs s'accentuer.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 9:04

26 Mars 2050

Si la méthode agressive ne fonctionnait pas, Kate avait opté pour la méthode douce, la méthode sentimentale. Clairement si à certains moments elle se demandait pourquoi elle s’était entêtée à venir ce soir chez l’écrivain, maintenant qu’elle était là elle n’arriverait pas à repartir en le laissant dans cet état là, sauf s’il lui demandait. Alors la jeune femme essayait de tout donner, prenant sur elle, encaissant au besoin les remarques de son petit ami. Le voir ainsi en étant impuissante était une torture, torture qu’elle acceptait, le beau brun n’y était pas pour grand chose après tout. Elle comprenait à présent, elle avait une vague idée de ce qu’il se passait dans l’esprit du garçon et cela lui suffisait. Elle était prête à tout pour lui, ce soir renforçait encore ce besoin et cette envie de lui, d’être avec lui, de lui donner le sourire. S’il voulait lui parler elle l’écouterait, s’il préférait se taire et ne pas la voir elle s’en irait. Aucune des solutions ne lui ferait plaisir parce que dans tous les cas, Henry souffrait et elle ne pouvait rien y faire. Elle qui l’avait soit-disant sauvé, sorti de sa noyade alcoolisée, sans rien faire, elle était aujourd’hui incapable d’aider celui qu’elle aimait et c’était bien la seule chose qui atteignait réellement l’étudiante. La douleur du chauffeur était palpable. A cause de cet homme qui venait d’être libéré, il avait perdu sa fiancée, sa vie. Comment pourrait-on ne pas en vouloir à l’homme qui nous a ôté du jour au lendemain celle qu’on aimait ? Repensant à leur récente dispute, la brune songea à ce qu’elle lui avait dit, à sa peur de rester inactive devant son agresseur tant le choc de l’avoir perdu lui ferait mal. Mais le jeune homme lui avait dit que cela ne se passerait pas ainsi et il avait très certainement raison. Que cela soit Fallon ou Henry, celui ou celle qui aurait le malheur de les toucher s’en mordrait les doigts. Si elle n’était pas pour le meurtre, trouvant que cela ne donnait pas une assez bonne leçon aux autres, l’ex-barmaid ferait très certainement une exception pour ce genre de personnes qui s’en prendraient à ses proches.

Seulement voilà, à cet instant, le silence pesant qui s’était installé suite à son intervention n’était toujours pas rompue. Elle avait essayé de lui faire comprendre qu’elle savait, qu’elle comprenait et qu’elle acceptait d’être la deuxième dans son coeur. L’écrivain ne pourrait jamais oublier son premier amour et elle ne lui demandait pas. Alors s’il voulait en parler, la jeune femme était là. S’il préférait garder le silence, elle comprenait aussi. Même si depuis un moment une question la taraudait, venait la titiller dans son esprit, elle s’était abstenue de la poser. Kate savait qu’elle ne serait jamais aussi bien que sa défunte fiancée mais elle s’y était fait avec le temps. Le beau brun méritait d’être heureux alors si elle pouvait le rendre heureux, bien malgré elle, c’était avec plaisir qu’elle le ferait. Elle l’aimait ce crétin et ça, elle serait bien incapable de l’oublier. C’était lui qui rythmait les battements de son coeur, la preuve en était que son petit palpitant était particulièrement actif tant le temps lui paraissait long et l’absence de réaction chez son petit ami l’inquiétait. Elle était prête à faire tout ce qu’il voulait, il fallait juste qu’il soit en mesure de lui dire. La brune n’était pas capable de deviner ou de savoir sans un mot ses volontés. Ils ne se connaissaient pas encore à ce point, un jour peut être. Mais c’était maintenant qu’il aurait été agréable de deviner ses besoins sans qu’il ne dise quoi que ce soit. L’ex-barmaid n’arrivait même plus à capter son regard. Henry semblait bien loin de cette salle de bain. Le voir ainsi impuissante était douloureux. Absolument rien de ce qu’elle avait pu dire ou faire n’avait réussi à le faire réagir dans le bon sens.

Et pourtant cela arriva finalement, un réel espoir, une progression même infime. Ses mains se resserèrent sur celles de l’étudiante tandis qu’il la tira d’un coup sec dans le bain. Il ne lui vint pas à l’esprit de le contredire, de le faire patienter ou autre. Elle avait été surprise mais se laissa faire totalement, obéissant à la moindre indication du garçon dont la première fut de se retourner. Il l’attira alors à lui, allant se caler contre une paroi de la baignoire et la prit dans ses bras dans un geste excessivement serré. Son geste était possessif mais la jeune femme s’en moquait bien. Elle était son idiote et il était son crétin. Le beau brun pouvait faire ce qu’il voulait. Alors serrée ainsi contre lui, sa tête vint finalement se poser sur son épaule afin de nicher son visage dans son cou. Leurs mains étaient toujours jointes sinon la belle aurait décalé quelques mèches de cheveux pour ne pas le gêner. Mais là, dans la façon d’agir de l’écrivain, il était hors de questions qu’elle fasse un mouvement sans y avoir été invité. Puis elle le sentit tressauter très légèrement, les larmes se firent rapidement entendre. Son étreinte se resserra encore un petit peu. Dans cette position, incapable de bouger, Kate se sentait comme une peluche tenue très vigoureusement par un petit garçon en manque d’amour, malheureux. Sa détresse l’atteignait tellement qu’elle avait envie de pleurer à son tour, elle arriva cependant à se retenir, restant à l’écoute des réactions de son compagnon. Au bout de plusieurs secondes, minutes, il faut dire qu’elle avait perdu la notion de temps, elle murmura très bas :

Je t’aime ...

La brune commençait à avoir un peu froid, elle luttait pour ne pas faire ressentir ses frissons à son petit ami. Déterminée, elle ne ferait que ce dont il avait envie, ce qu’il voudrait. L’étudiante était prête à tout pour lui rendre le sourire même à prendre la porte après ce câlin possessif s’il lui demandait de rester seul. Tant qu’elle pouvait revenir par la suite.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 13:30

26 Mars 2050

Alors que Kate cherchait comment parvenir à me remettre dans les bons rails, aucun de ces mots ne semble parvenir à trouver un impact positif sur moi. C'est un cercle vicieux que j'avais déjà connu. Vicieux parce qu'on ne se rendait pas compte qu'on s'y installait comme c'était d'ores et déjà mon cas depuis le départ de Ben Hollander et de l'inspecteur Hart. Vicieux parce que c'est un cercle où la noirceur naissante semble donner du noir à tout ce qu'on voit autour de nous. Vicieux parce qu'en sortir seul est pratiquement impossible et inévitablement très difficile. Vicieux parce qu'on ne veut pas de l'aide extérieure d'une autre personne. En restant seul aujourd'hui plutôt que de presser Kate à me rejoindre j'avais laissé la noirceur s'installer et mes pensées devenir de plus en plus sombre. Certains pensent qu'il faut du temps pour voir la vie en noir mais c'est faux. C'est comme de voir la vie en rose. Un coup de foudre suffit. Même si dans le cas de la noirceur on parlerait plus de coup de tonnerre mais peu importe au final. Et maintenant tout me semblait plus noir que ça l'était, toutes les fautes que je commettais ou ne commettais pas, que Kate soulevait avec douceur et tendresse, je les exacerbais, je les vivais comme des couteaux qui transperceraient mon cœur. La noirceur progressait dans mon cœur de seconde en seconde et j'avais l'impression de m'y noyer. Comme si je nageais mais que la surface s'éloignait quand même, tiré vers le fond par un monstre obscur dont je ne pouvais échapper à l'étreinte. Pourtant Kate était là, sa main tendue sous l'eau, prête à saisir la mienne pour me remonter. Je n'avais qu'à tendre ma main mais l'eau était trop sombre, je n'arrivais pas à la voir, je la distinguais mais sans vraiment la voir.

Ces sentiments confus sont blessants, sont douloureux, j'avais le sentiment que tout ce que je ressentais était anormal, que toutes mes émotions étaient en décalage avec ce que je devrai ressentir. Je devrai haïr Ben Hollander de retrouver sa famille et de pouvoir renouer avec le bonheur mais non, je ressentais de la sympathie pour lui. Je devrai vouloir lui casse la gueule mais non, j'espérais qu'il soit rentré sain et sauf pour reprendre le cours de son existence. Je devrai être heureux de pouvoir lui pardonner mais non, je me haïssais de parvenir à le pardonner de ce qu'il avait fait. Comment est-ce que je pouvais me laisser attendrir par cet homme ? Par ce tueur ? Ce meurtrier ? Cet assassin ! Pire encore je trahissais Sarah et le souvenir qui me restait d'elle en laissant ces sentiments exister envers celui qui avait pris sa vie. Je devrai le haïr par respect pour la fiancée qu'il m'avait arraché, je devrai le haïr parce qu'elle ne peut plus le faire mais je n'y arrive pas. Je suis trop bon pour ça. Et ce soir j'en payais le prix en laissant une haine furieuse se dresser non contre lui mais contre moi-même. Lui était sans doute dans les bras de sa femme, jouant avec ses enfants, rattrapant le temps perdu, un temps que moi je n'aurai plus jamais avec Sarah.

Et puis il y a Kate. Ma petite amie. Celle au près de qui j'arrivais à repartir après Sarah, innocente dans ce conflit qui me rongeait actuellement entre ce que je ressentais et ce que je pensais devoir ressentir normalement. Kate n'y est pour rien, je lui ai dit qu'elle n'est pas une remplaçante pour Sarah, elle est ma petite amie et je l'aime, jusqu'au fond de mon âme et plus loin encore. Seulement ma noirceur la blessait, une noirceur causée par mon ex à qui il lui arrivait si souvent de se comparer en se jugeant tellement imparfaite et inférieure que je ne voulais pas en parler. Seulement je ne voulais pas lui faire de mal à elle et je m'en voulais de déjà lui en faire et de savoir que pour aller mieux j'allais devoir lui en faire sans doute plus encore. Un cercle vicieux et presque sans fin dont j'aimerai me sortir. Une noyade lente et agonisante dont je ne peux me sortir seul. Alors j'attire la belle brune dans l'eau, pas avec assez de force pour lui imposer mais avec assez d'entrain pour lui faire comprendre ma volonté. Elle se laisse faire, se laisse installer et enserrer durement. Mes pleurs d'abord silencieux finissent par devenir sonores et j'entends après de longues minutes quelques mots échapper à Kate. Ces derniers provoquent un sanglot plus sonore et un baiser trempé de larmes. Ses vêtements collent à sa peau, elle a froid malgré la température de l'eau. Très, très maladroitement mes doigts tremblant défont les boutons de sa chemise, s'agaçant un peu après trois boutons, les mains de Kate se posent sur les miennes, m'apaisant un peu, m'accompagnant pour défaire sa chemise qui tombe au sol à côté de la baignoire, bien vite rejointe par son soutien-gorge ainsi que son jean et son shorty qu'elle se retire sans quitter l'eau. J'allume l'eau chaude pour réchauffer d'avantage le bain, je n'ai pas envie de sortir. Je serre moins vigoureusement ma petite amie mais je la serre toujours. Ma tête repose sur son épaule comme avant, mes yeux clos, les larmes se sont tues comme les pleurs.

« Pardon … Je suis à bout, je … Merci d'être là. »

Un baiser sur son épaule, délicat, mes mains nouées sur son ventre entourant ses hanches, lui rendant un minimum de mouvements.

« Tu sais que je t'aime, hein ? Je t'aime vraiment, du fond du cœur avec tout mon cœur et tout mon corps. »

Ma voix ne posait pas la question, elle suppliait mais mes mots n'avaient pas fini de couler.

« Mais elle me manque et je … Je ne devrai pas ressentir ça parce que je t'aime mais … j'aimerai la revoir. Juste une minute. Juste pour lui dire que je ne l'ai pas oubliée, que je … Il est venu me voir ce matin et … L'inspecteur Hart et … et … »

Les pleurs revenaient, les larmes montaient, ma tête s'enfouit dans son cou une fois de plus, rien ne coule, aucun pleur ne prend le dessus mais mes pensées se sont désorganisées une fois de plus.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 14:22

26 Mars 2050

Être maintenue ainsi, dans les bras du beau brun, était un acte possessif mais clairement amoureux. Elle pourrait rester ainsi pendant des heures sans se préoccuper du reste du monde. Elle l’aimait son crétin et la jeune femme ferait tout à présent pour le garder. Il n’avait pas voulu accepter leur séparation pour rester à l’abri des dangers et aujourd’hui, c’était elle qui l’en remerciait. Avoir Henry à ses côtés était une bouffée d’air frais, un second pilier dans sa vie. Si sa demande pour qu’elle la rejoigne avait été un peu sèche, elle n’avait nullement été imposante. Elle avait tout juste pu quitter ses baskets avant de pénétrer dans l’eau pour venir se blottir contre lui. Si cela faisait un bien fou à l’étudiante, elle n’avait clairement aucune idée de s’il avait fait ça pour elle ou pour lui. Elle espérait dans le fond que cela avait été fait pour les deux. La situation était tendue, difficile. Elle n’allait pas se résoudre en quelques mots, sûrement pas quelques minutes. Mais le principal était qu’ils étaient ensemble et qu’à force, il réussirait à surmonter tout ça. Alors que la brune lui susurra ces trois petits mots qu’elle avait eu tant de mal à lui dire au départ et qu’elle avait à présent envie de crier sur tous les toits, le garçon sanglota un peu plus fort. Un doute persista quelques secondes durant lesquelles elle songea au fait qu’il pouvait ne pas avoir envie d’entendre ça. Puis le jeune homme déposa un baiser sur son épaule. Finalement elle devait avoir fait le bon choix.

Ce qui était sûr c’est que la température du bain était un peu redescendue et que les vêtements de Kate étaient entièrement trempés, y compris la partie qui dépassait de l’eau. Elle commençait à avoir un peu froid et tentait tant bien que mal de le cacher. Après tout, l’étudiante s’en moquait bien, ce qui comptait c’était lui, c’était ses bras et c’était surtout sa conscience qui semblait carburer à vive allure. Même si elle avait tenté d’être discrète, cela ne semblait pas être suffisant car très vite le beau brun voulut lui retirer sa chemise. Elle comprit au troisième bouton qu’il n’y arrivait pas tant que ça et qu’il était plus en train de s’énerver qu’autre chose alors elle posa ses mains sur les siennes, le temps de le calmer, puis la jeune femme termina de déboutonner sa chemise avant d’ôter le vêtement et de le laisser retomber en dehors de la baignoire, totalement gauger. Puis rapidement, le reste de ses affaires alla rejoindre le sol, créant un amas de vêtements trempés alors qu’elle avait conservé au mieux cette position où elle se trouvait dans les bras du garçon. C’est lui qui avait besoin de câlins et d’être rassuré et la scène faisait plus penser à l’inverse. Il alluma le robinet pour réchauffer l’eau de la baignoire et la serra de nouveau contre lui, moins fortement, mais toujours avec cette sensation de besoin qu’il lui véhiculait. Un coup d’oeil dans sa direction et la brune se rendit compte qu’il avait les yeux clos. Malgré les traces de larmes encore présentes sur son visage, il avait toujours ce visage angélique dont on avait envie de prendre soin. L’envie de l’embrasser ou d’au moins déposer un baiser sur sa joue la prit mais la belle préféra se retenir. C’était lui qui allait mal, c’était lui qui savait s’il voulait ou s’il avait besoin ou non alors le jeune homme restait celui qui mènerait la danse, probablement jusqu’à ce qu’ils rejoignent les bras de Morphée.

C’est alors qu’elle entendit de nouveau le son de sa voix, de sa douce et tendre voix qui semblait être exténuée, brisée. Les mains de l’étudiante se calèrent sur celle de son cher et tendre, faisant de petites caresses réconfortantes. Elle comprenait, elle ferait tout pour toujours comprendre tant qu’elle avait un minimum d’éléments. Son baiser lui provoqua tout de même un frisson. Puis il reprit dans une supplique qui lui brisa le coeur. L’envie de se retourner pour prendre son visage et l’embrasser jusqu’à ne plus avoir de souffle lui traversa de nouveau l’esprit. Seulement la jeune femme préféra le rassurer le plus simplement et tendrement. Il avait su l’attirer toute habillée dans ce bain, Henry saurait lui faire comprendre s’il voulait quoi que ce soit. Aussi, elle se contenta de murmurer doucement, tendrement.

Je sais ...

Et alors l’écrivain reprit, exprimant ses pensées comme elle venait, sans filtre à première vue. L’entendre dire qu’elle lui manquait ne fit nullement du mal à la belle. Elle le savait déjà, elle s’en doutait en tout cas. Avec ce qu’il s’était passé, le pourquoi ils s’étaient retrouvés séparés, le beau brun se souviendrait d’elle toute sa vie, il l’aimerait aussi jusqu’à sa mort. Seulement, il ne semblait pas réussir à être en accord avec ses propres sentiments, confondant ce qu’il ressentait pour Sarah avec ce qu’il ressentait pour l’ex-barmaid. Elle ne pouvait que comprendre son désir de la revoir, au moins pour des adieux, au moins pour lui dire tout ce qu’il avait sur le coeur, tous les sentiments qu’il éprouvait pour la blonde, peut-être même pour lui demander pardon. Elle imaginait bien le jeune homme s’excuser auprès de sa défunte fiancée pour être à nouveau tombé amoureux. Seulement plus le temps avançait et plus ses paroles étaient désordonnées, incohérentes. Qui était venu le voir ce matin ? Que venait foutre Christopher dans cette conversation ? La brune sentit l’étreinte de son petit ami se refermer à nouveau sur elle tandis que son visage se dissimulait dans son cou. Les mains de l’étudiante remontèrent le long de ses bras de chaque côté, doucement, afin de le caresser, de le rassurer. Dans cette position, elle ne pouvait pas faire grand chose d’autre et tout ce qu’elle voulait pour le moment était l’apaiser et l’encourager. Elle l’aimait ce crétin et elle se rendait compte jour après jour que l’emprise qu’il avait sur elle était quasi-totale. Seule sa raison pourrait lui faire user de son libre-arbitre mais fallait-il que Henry fasse quelque chose qui lui déplairait franchement un jour.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 14:50

26 Mars 2050

C'est marrant comme un seul et même geste pouvait parfois être agréable et enchanteur puis la fois d'après être extrêmement frustrant et énervant. M'attaquer aux boutons de chemise de Kate était normalement un geste tranquille, que je maitrisais parfaitement, moi-même je portais souvent des chemises alors ce geste je le connaissais par cœur. Seulement là, il était frustrant, il agaçait sérieusement mes nerfs déjà sérieusement éreintés par cette journée des plus désagréables. Ces petits boutons qui sautent d'habitude tous seuls hors de leurs trous font de la résistance, ils refusent de collaborer. Normalement je trouverai cela amusant, j'aurai même un trait d'humour à ce propos mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Maintenant je trouve ça énervant, ça en rajoute à mon sentiment de ne rien pouvoir faire correctement, je n'arrive même pas à aider Kate à défaire sa chemise et se débarrasser de ses vêtements. Habillée de vêtements trempés, il était évident qu'elle avait froid, alors cette chemise devait disparaître et moi j'en étais incapable apparemment. Alors elle me rassure de ses mains sur les miennes, elle prend la relève et joue le jeu de se dévêtir. Pourtant à l'odeur de son corps je devinais qu'elle avait pris une douche il n'y a pas longtemps, sans doute juste avant de venir me retrouver après une journée entre examens et cours de défense. Même le fait de la déshabiller, de la savoir nue contre moi, c'est habituellement un plaisir, comme une sorte de petit bonus, j'adore quand nous nous endormons ensembles après une étreinte brûlante, que nous nous réveillons côte à côte, entièrement nus. Mais là, de suite, c'est un besoin, c'est une nécessité, ça tient plus de l'indispensable, du vital, comme de boire par exemple. Ca n'a rien de plaisant dans un sens charnel et érotique, c'est plaisant dans un sens moral, ça accomplit une nécessité absolue, ça répond à un besoin vital. Pourtant c'est la même étreinte, les mêmes participants mais celle-là est totalement différente, c'est perturbant.

J'ai confiance en cette jeune femme entre mes bras, j'espère qu'elle n'avait pas son portable dans une poche quand je l'ai entrainée dans l'eau. Je dois m'ouvrir, il faut que je parle, je le sais très bien. Je ne sais pas par où commencer, je ne sais pas par quoi commencer. Alors je décide de débuter en parlant de quelque chose que je m'étais juré de ne jamais échanger avec elle, mes sentiments qui demeurent toujours pour Sarah. Seulement je n'y arrive pas. Rapidement mes pensées s'accélèrent, elles s'emballent et mes paroles s'effondrent, se mélangent, je parle dans le désordre, entamant mes mots sur Sarah et mes sentiments pour elle, puis je parle de "il" sans rien dire vraiment, puis de l'inspecteur Hart, finalement tout s'effondre. Ma superbe concentration tombe comme un château de cartes, mon effort s'éteint et je trouve refuge contre elle. L'eau chaude qui se rajoute dans le bain réchauffe rapidement l'eau, je sens la peau de Kate se réchauffer contre mon corps sans savoir si c'est de l'eau ou de notre proximité. Je veux croire au deuxième mais j'ai l'impression que mon cœur et mes sentiments gelés ont aussi frigorifié mon corps entier. Normalement je suis la bouillotte qu'elle a part de toucher pour venir réchauffer ses pieds et ses mains mais en cet instant j'ai le sentiment d'être un glaçon que sa chaleur tenterait de faire fondre pour atteindre le cœur et les émotions.

Elle n'a rien dit quand ma voix s'est brisée et que la détresse est remontée. Je voulais continuer de parler mais j'avais besoin de cette pause. Le temps de remettre de l'ordre dans mes pensées et mes émotions, de chasser les pleurs qui revenaient. Je respire calmement, un souffle qui la fait frissonner quand il s'écrase dans sa nuque. Je glisse un peu plus, m'allongeant d'avantage, multipliant les contacts entre nos corps. Elle est légère comme une plume avec l'effet de l'eau et pourtant tout son corps repose contre le mien, cette baignoire géante que j'utilisais pour la toute première fois était prodigieuse. Tout particulièrement parce qu'il y avait cette présence apaisante et rassurante de Kate à mes côtés.

« Je t'aime toi et je … je l'aime encore elle. »

Avais-je le droit de lui dire cela sans lui faire du mal ? Ma tête reprend place sur son épaule, mes mains se sont dénouées, posées sur son ventre, presque comme une invitation pour elle à fuir si elle le souhaitait. Je voulais être en paix avec mes sentiments. Je voulais qu'elle comprenne que je l'aimais elle, par-dessus tout, plus que ma vie mais que Sarah occupait et occuperait toujours une place de mon cœur. Je n'aime Kate ni plus ni moins que j'ai jamais aimé mais l'étudiante avait la lourde responsabilité de devoir accepter me partager un peu.

« Sa m... Son déc... Euh … Son départ est arrivé si cruellement, si brutalement que j'ai le sentiment de ne pas avoir terminé ma vie avec elle et parfois … Je te demande pardon, je ne devrai pas je le sais mais parfois …. Parfois quand je suis seul, je regarde la porte à l'heure à laquelle elle rentrait et je … j'attends que la porte s'ouvre et de la voir. »

C'était un sentiment affreux, c'était arrivé si soudainement, comme un couperet qui tombe et tranche un fil, pourtant une partie de moi refusait de voir que le fil était coupé.

« Tu ne devrais pas avoir à me partager avec une mo... une autre, même si elle n'est plus là. Je n'arrive pas à l'oublier, ni dans ma tête, ni dans mon cœur. C'est plus fort que moi. Je … Tu … »

Je souffle bruyamment le désarroi qui s'empare de moi avant de soupirer quelques mots.

« Il, nous, vous ils. »

Ca serait presque un trait d'humour si le sérieux de mes mots n'était pas aussi douloureux pour moi. Comment expliquer à Kate qu'elle n'aurait jamais le monopole de mon cœur ?

« Je suis désolé de ne pas pouvoir te donner tout mon amour et tout mon cœur. »

Mes lèvres se déposent sur sa joue, y demeurant même après le baiser, espérant quêter un petit baiser sage. J'avais encore beaucoup sur le cœur, beaucoup qui allait être échangé avec ma petite amie mais là, il me fallait un petit instant de tendresse.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 16:03

26 Mars 2050

Si la tension n’était pas encore à son comble, la jeune femme aurait clairement apprécié ce moment. Même s’ils ne seraient probablement pas restés sage bien longtemps dans d’autres circonstances, être ainsi collée à lui, son corps épousant parfaitement le sien, était une position des plus agréables et apaisantes. A l’heure actuelle, c’était surtout le côté apaisant de la position qui était nécessaire, vital. Si Kate était un peu frustrée et blessée, cela n’était rien par rapport aux états d’âme du beau brun. Petit à petit, l’eau chaude réchauffa tout le bain tandis que la jeune femme se réchauffait également au contact de son petit ami. Il faut dire que les vêtements ne le permettaient pas vraiment jusque là. Ses mains continuaient de se balader tendrement sur les bras de l’écrivain, cherchant par ce biais un contact rassurant et pour montrer qu’elle était toujours aussi attentive à ses paroles. S’il ne s’était pas senti à lui en parler, la brune ne lui en aurait pas voulu. Mais maintenant qu’il avait commencé, elle espérait bien lui permettre de vider son sac le plus possible. Quoi qu’il dise, même si certaines choses pourraient la blesser, elle l’écouterait jusqu’au bout. De toute évidence, son silence était la bonne attitude à avoir, la bonne réponse à apporter à ses paroles car finalement le garçon finit par reprendre la parole pour faire un aveu qui pouvait sembler douloureux mais qui ne l’était pas tant que ça. L’étudiante l’avait compris par la force des choses. Sarah avait été son premier amour, celle avec qui il pensait passer le restant de ses jours. Si quelques mois en arrière, elle n’aurait pas été capable de comprendre la force des sentiments qu’il avait dû lui porter et ceux qu’il continuait d’avoir à son égard malgré son absence, aujourd’hui n’était pas la même chose.

Kate s’était protégée des hommes depuis que sa mère lui avait rendu sa liberté. L’être humain pouvait être vil et cruel, c’était le visage qu’elle lui connaissait. Mais l’écrivain avait tout révolutionné, passant à travers ses barrières de la même manière qu’il aurait pu franchir des portes ouvertes. Il avait voulu apprendre à la connaître, avoir des gestes tendres à son égard. Il l’avait mis en confiance bien plus vite que n’importe qui excepté Fallon. La jeune femme n’avait pas pu résister et aujourd’hui, elle l’aimait, c’était indéniable. Ses mains qui le caressaient tranquillement se mirent à le masser, à le malaxer tout doucement, comme pour le rassurer d’autant plus, le conforter dans ses sentiments qui étaient à ses yeux logique. Elle ne se voyait pas ne plus aimer l’africaine ou l’écrivain si l’un d’eux devait disparaître demain. Les mots suivants furent plus profonds encore, prouvant qu’il était décidé à lui parler. La brune se blottit un peu plus comme le jeune homme, comme pour l’encourager à en dire toujours plus et lui prouver que rien ne la ferait partir d’ici si ce n’est lui en lui demandant.

C’est normal que tu l’aimes encore. Cela montre à quel point tes sentiments était et reste fort pour elle. Le fait de penser que peut-être elle pourrait à nouveau franchir la porte te fait peut être du mal mais si tel n’est pas le cas, alors il n’y a pas de soucis avec ça.

Henry devait comprendre qu’elle ne lui reprocherait jamais tout ça. Qu’il se faisait probablement plus de mal tout seul à le croire que le mal qu’il aurait peut-être pu lui faire si elle n’avait pas fait son petit bout de chemin pour comprendre tout ça. Sarah restera à jamais la fiancée idéale pour son petit ami, elle en était persuadée. Mais il est vrai aussi que l’absence gommait rapidement les défauts, ne laissant que les bons souvenirs et dans un sens, c’était tant mieux. Il l’avait aimé et l’aimait encore, la jeune femme ne voulait pas que le souvenir de l’américaine soit terni. Puis le beau brun poursuivit dans les excuses, ayant l’impression d’être partagé entre son ex-petite amie et sa nouvelle petite amie. Elle sentait que cela devenait difficile aussi tourna-t-elle juste un petit peu la tête pour essayer de l’observer du coin de l’oeil tandis que ses mains se firent plus douces. Elle voulait lui laisser le temps, ils avaient largement le temps, ce soir comme les autres jours. Le jeune homme devait aller à son rythme, elle s’adapterait sans mal à ce qu’il voudrait. Puis ses mots se firent brouillon de nouveau, lâchant un premier soupir puis un second avant de finalement encore une fois s’excuser. Si habituellement, Kate l’aurait charrié, lui qui se moquait toujours de sa petite amie au “désolée” facile, mais rien dans cette situation ne laissait de la place à un trait d’humour. Elle n’en avait de toute façon pas le coeur. Aussi reprit-elle tranquillement, s’exprimant doucement pour laisser un peu plus de temps au garçon pour souffler et remettre de l’ordre dans ses idées, espérant aussi le guider via les questions qu’elle allait lui poser.

Moi je suis simplement désolée que tu ne puisses plus partager ta vie avec elle mais certainement pas que tu l’aies connu. Elle a contribué à faire de toi qui tu es aujourd’hui Henry. Tu as fait référence à des hommes depuis tout à l’heure. Tu parles de lui ? Et de qui d’autre ?

Évidemment par “lui” elle parlait de ce Ben Hollander qu’elle serait probablement ravie de rencontrer sous le visage de Venom pour vérifier que ses deux années de captivité lui avaient mis du plomb dans la cervelle. L’étudiante avait aussi cru entendre le nom de son lieutenant préféré. Si elle n’avait pas rêvé, quel rôle avait-il joué dans cette histoire ? La brune était évidemment bien loin de se douter que son petit ami avait rencontré physiquement les deux le matin même.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 17:32

26 Mars 2050

Ce bain n'était pas franchement comme j'aurai imaginé un bain avec Kate. Déjà je n'étais pas un grand fanatique des longs moments dans la baignoire mais si j'avais dû imaginer un tel moment avec ma petite amie, je l'aurai imaginé bien autrement. J'aurai imaginé nos corps nus comme en ce moment mais d'une toute autre façon, dans quelque chose de plus érotique. D'intense également mais d'une autre façon. L'intensité qui régnait actuellement entre nous était désagréable, par ma faute, par la faute de toutes les émotions sur lesquelles je commençais enfin à m'ouvrir doucement. J'avais toujours voulu protéger ma petite amie au maximum de mon histoire passée, de mes émotions actuelles, de mes sentiments. Je voulais la protéger de la douleur qu'elle allait forcément ressentir en m'entendant parler de Sarah parce que le mauvais s'estompe avec le temps et qu'il ne reste rapidement que les sentiments positifs et les meilleurs souvenirs. Je ne suis pas franchement fier ce que j'avoue à l'étudiante. Mot après mot je lui confirme mon amour pour Sarah, cet amour qui restait et qui demeurait. J'aimerai pouvoir lui dire autre chose mais je lui devais la vérité et si je voulais vraiment qu'elle comprenne la détresse actuelle qui vivait en moi, c'était la meilleure chose que je pouvais faire. Je sentais ses mains sur les miennes, elle ne me caressait plus délicatement, elle me massait les mains, me massait les bras, ça faisait du bien. Le contact de nos corps, la tendresse de ses mains, cela me faisait énormément de bien, me faisait sentir tellement mieux, tellement plus léger alors que les phrases qui s'enchainaient me soulageaient tout en me stressant.

Ceux sont les réponses apportées par la jeune femme qui me permettent le mieux de me détendre et de me sentir plus à mon aise. Elle comprend et c'était ce que je redoutais le plus, qu'elle ne comprenne pas. Voilà pourquoi j'avais gardé le silence sur mes sentiments. Si elle ne comprenait pas, si lui dire que j'aimais toujours Sarah ne serait que douleur et détresse pour elle, cela aurait été affreusement douloureux pour moi, en plus de lui faire beaucoup de mal à elle. Un baiser sur son épaule pour remercier ses mots, mes lèvres appuient forts, ça fait du bien de l'entendre parler de la sorte.

« Ca ne fait pas mal mais c'est désagréable à chaque fois. C'est un petit déchirement à chaque fois quand je me rends compte que c'est un espoir vain. »

Je m'ouvrais petit à petit. Avoir pu libérer la vérité sur mes sentiments pour Sarah était déjà une véritable libération, je n'en dormirai que mieux ce soir. J'avais parlé d'autres choses un peu plus tôt, de façon désorganisée et ça n'avait pas échappé à Kate qui me relance dessus, sur ce que j'avais dit concernant le lieutenant Hart et Ben Hollander. J'écoute ses deux petites questions, pas très précises, assez simples et je réfléchis un petit peu à la façon dont je souhaitais lui répondre. Elle connaissait le lieutenant, c'était évident après notre discussion et je crois qu'il en savait plus qu'un peu sur la jeune femme. Autant que moi ? Non, pitié, pas de la jalousie en plus. Je chasse ses pensées en serrant un peu mes mains sur le ventre de Kate, mes doigts bougent un peu, l'un d'eux effleure la rondeur d'un sein bien involontairement, l'humeur n'est pas vraiment à ce genre de jeux pour l'instant.

« Quand Sarah est … morte, c'est l'inspecteur Hart qui s'est chargé de l'enquête. Ce n'était pas une grosse enquête, il a pu appréhender Hollander sur place mais … cinq ans de prison ce n'était pas juste. C'était si peu pour toutes les vies qu'il a blessé et celle qu'il a détruite. »

Je lui en voulais, comment pourrait-il en être autrement en réalité ? Seulement je m'en voulais ede ne plus lui en vouloir autant qu'au début.

« Aujourd'hui il a été libéré après à peine deux ans en prison … Parce qu'elles sont trop pleines, parce qu'il s'est bien conduit, parce que … L'article que j'ai lu, que je t'ai montré, on aurait cru que c'était lui la victime alors qu'il a tué ma Sarah. »

Ma Sarah. Ca avait filé entre mes lèvres plus vite que prévu. Je dépose un baiser sur sa joue, comme pour m'excuser de ce possessif.

« Aujourd'hui l'inspecteur est venu me voir, ce matin parce qu'il voulait parler … Il a vu la photo de toi et moi et … je … Je n'ai rien dit mais je crois qu'il sait … Pour toi … Je sais pas quoi mais il sait des choses sur toi … Il n'a pas dit quoi mais je … Je suis désolé si j'ai fait une bêtise, je te promets que je n'ai rien dit. »

Une inquiétude malgré le fait de n'avoir rien dit à l'inspecteur, que savait-il sur Kate avant notre rencontre ? Savait-il pour nous deux ? Pour Venom ? Mes mains se sont refermées un peu en avouant ma discussion avec l'inspecteur. J'espérais ne pas avoir gaffé, même en ne disant rien.

Mes mains bougent un peu sur son ventre, remontent un peu, la serrant un peu plus contre moi. Je n'ai pas parlé de Hollander, de sa visite, je n’étais pas sûr de vouloir, je ne savais pas si j'allais y arriver. Une chose est sûre, mon âme s'allège de plus en plus, ça me fait beaucoup de bien de parler de tout ça avec elle. Je finis par murmurer doucement.

« Il a accompagné Hollander. Il voulait me parler. »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 19:11

26 Mars 2050

Henry s’ouvrait petit à petit. C’était à la fois fabuleux et stressant. Si parler de Sarah n’affectait plus la jeune femme comme avant, plus autant tout du moins, entendre le garçon se livrait sur ses pensées intimes et ses sentiments pouvaient s’assimiler à de véritables montagnes russes. Elle sentait dans sa voix, dans le choix de ses mots et dans son besoin de faire des pauses que cette conversation était lourde de sens pour le beau brun. Au début de leur conversation, quand il avait fini par lui dire pourquoi il ne voulait plus la voir, pourquoi il avait passé autant de temps à cogner sur son sac, il s’était montré agressif, excédé. A présent, elle avait à faire à l’écrivain doux, torturé, celui qui la rendait folle, la faisait vaciller. Ce dernier lui avoua ne pas souffrir réellement lorsqu’il songeait à Sarah ouvrant la porte pour rentrer de sa journée, c’était simplement désagréable et il y avait de quoi vu qu’il réalisait dans la foulée que cela ne servait à rien de la guetter vu qu’elle ne rentrerait pas, plus jamais.

Elle rentrait à quelle heure ?

La question paraissait vide de sens. Pour autant, même si le fait qu’il pense à sa défunte fiancée ne la gênait pas, Kate avait une idée derrière la tête pour essayer d’atténuer les sensations désagréables dont il parlait sans pour autant lui enlever ce petit moment où il prenait le temps de penser à la blonde. Il allait falloir qu’elle trouve quelque chose pour lui générer un sentiment agréable au même moment afin de lui faire associer le bon sentiment à sa pensée pour Sarah. Mais l’étudiante aurait bien le temps de plancher dessus plus tard. Pour le moment, elle devait rester concentrée sur Henry, sur ses paroles, ses réactions, ses envies. Même si elle se permettait de le guider parfois, c’était lui qui continuait de mener la danse. Alors la brune lui posa deux questions pour orienter les aveux de son petit ami sur les personnes du genre masculin dont il avait parlé et qui semblait être Ben Hollander et Christopher Hart. Alors qu’il bougea légèrement, l’un de ses doigts effleura l’un de ses seins, la surprenant au passage. Elle comprit bien vite que cela n’était dû qu’à une maladresse. Par la suite, le jeune homme lui confirma qu’il parlait bien du même lieutenant Hart qu’il avait connu au décès de Sarah étant donné qu’il avait été responsable de l’enquête. La rancoeur était palpable dans les mots de l’écrivain. Il était difficile de lui en vouloir, ce conducteur ivre lui avait volé son avenir tout entier. Le fait qu’il ait été relâché avec autant d’anticipation semblait particulièrement l’affecter. De manière objective, l’ex-barmaid préférait voir un père de famille ayant commis une grosse erreur dans sa vie sortir de prison plutôt qu’un dealeur, violeur ou tueur, potentiellement récidiviste mais attrapé qu’une fois être relâché. Mais il n’était pas question de logique ou de raison dans la façon de penser du beau brun, il n’était question que de son amertume pour la vie et l’injustice dont il avait fait preuve en perdant l’amour de sa vie.

La jeune femme le laissa poursuivre, ayant tout de même un réel pincement au coeur en réalisant à quel point il souffrait. Son article possessif vis à vis de sa défunte fiancée ne lui échappa pas et lui laissa un goût amer dans sa bouche. Elle ne lui en voulait pas, elle ne pourrait pas lui en vouloir. Mais d’un autre côté, l’étudiante ressentait une pointe de jalousie dont elle avait honte. Si plus jamais elle ne voulait être captive d’un homme après le traitement que lui avait réservé Keaton, entendre ce genre d’appropriation sur sa personne de la part de l’écrivain aurait un effet tout autre. Mais là n’était pas la question et elle se devait de rester attentive à tout ce que le garçon pourrait lui dire. Le baiser sur sa joue lui fit plaisir bien que cela ne chassa pas toutes ces idées qu’elle rangea tant bien que mal dans un coin de sa tête. C’est à ce moment là qu’il lui apprit avoir vu Christopher ce matin et de toute évidence, cette rencontre et le fait qu’il la connaissait aussi n’avaient pas franchement rassuré son petit ami. Elle s’empressa de le masser un peu plus, le temps qu’il finisse ses excuses avant de lui dire gentiment.

Tu n’as pas à t’excuser. On a jamais eu l’occasion d’en parler mais pour faire court, il sait pas mal de choses sur ma mère et moi.

Le fait qu’il resserre sa prise sur elle lui fit plaisir autant que cela l’inquiéta. Henry n’avait pas à se soucier de ce genre de choses. Il avait bien assez à s’occuper avec ses propres problèmes et elle aurait bien le temps par la suite pour lui expliquer la place que Christopher avait dans sa vie et celle de sa mère. Puis d’un coup, il lui murmura un aveu qui lui fit comprendre à quel point il devait se rendre mal face à cette horrible journée alors qu’elle n’avait pas une seconde imaginé ce qu’il pouvait se passer. Ses mains remontèrent le plus haut possible pour lui masser un peu les épaules puis elles redescendirent tranquillement le long de ses bras alors que la brune réfléchissait. Il était si bien parti pour s’ouvrir que c’était dommage de s’arrêter là. Mais d’un autre côté, l’écrivain semblait trop perturbé, peut-être était-il même en train de se forcer pour se livrer ainsi et cela ne lui convenait pas vraiment. Aussi Kate opta pour le choix alternatif. Il en avait déjà dit beaucoup et elle comprendrait qu’il veuille s’arrêter là. Rejoignant les mains de son petit ami posées sur son ventre, elle chercha à entrelacer leurs doigts comme ils le faisaient souvent avant de lui dire :

Ne t’inquiète pas pour le lieutenant Hart, tu ne peux pas avoir fait de bêtises. Concernant Hollander, je suis prête à t’écouter et resterais prête que tu souhaites en parler ce soir ou un autre jour. Je te remercie déjà de m’avoir autant parlé Henry. Je sais maintenant que tu as compris que tu pouvais tout me dire et c’est le plus important. Le reste suivra avec le temps. Alors si tu te sens de poursuivre, ça me va. Mais si tu préfères continuer plus tard, ça me va également.

Elle se pencha alors sur le côté et tourna la tête au maximum, ne voulant pas quitter sa position pour déposer un bisou sur sa joue. Évidemment, au vue de la torsion que cela nécessitait, ses lèvres terminèrent au coin de celles de son petit ami au lieu de sur sa joue. Puis la jeune femme reprit sa position attendant le verdict, toujours aussi prête qu’au début à faire tout ce qu’elle pouvait pour aider le garçon.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyJeu 21 Mar - 20:56

26 Mars 2050

« Ca dépendant des jours. Elle m'envoyait souvent un message quand elle allait rentrer plus tard. Jamais quand elle rentrait plus tôt, elle aimait trop me surprendre, ça la faisait rire, à chaque fois elle me disait avoir l'impression que l'on ne s'est pas vus pendant des mois. »

C'était la même chose avec Kate. Chaque fois que je la voyais je devenais l'homme le plus heureux au monde, chaque fois je souriais et j'avais envie de la faire sentir bien. Alors je souriais, je l'embrassais. Pourtant ces derniers temps les choses sont différentes. Quand ce n'est pas elle qui me fait virevolter par-dessus un canapé c'est moi qui manque de lui ouvrir le crane avec une clef à molette. Question stabilité de couple, nous ne sommes pas franchement terribles mais ça fait partie de sortir avec une héroïne au lourd passé je suppose. Je n'imaginais pas pourquoi Kate avait posé cette question apparemment innocente, je n'imaginais pas un instant qu'elle pensait me rendre ce moment agréable, j'imaginais plus qu'il s'agissait là de sympathie, ou une façon de me faire parler un peu plus. Ca me faisait du bien, même si je n'étais pas sûr que ça en fasse tant que ça à Kate mais peu importe. J'en avais besoin, elle m'y encourageait et je me laissais entrainer, vidant mon sac de toutes ces choses que je n'avais jamais dit, c'était libérateur. Savoir que Kate ne faisait plus que deviner mes sentiments pour Sarah était très agréable, ça me permettait de mieux me sentir parce que je comprenais que ma petite amie était d'accord avec ces sentiments. Je ne suis pas dupe, ça la blesse forcément mais je la sais assez forte pour gérer ce que je disais, pour comprendre l'importance que Sarah avait toujours eu dans ma vie et continuait d'avoir.

Finalement Sarah et mes sentiments pour elle deviennent rapidement le cadet de mes soucis quand je parle avec inquiétude de ma rencontre avec l'inspecteur Hart. Je ne sais pas ce qu'il savait, ce qu'elle lui avait dit, ce qu'ils savaient l'un de l'autre et dans le doute j'avais dit vraiment le minimum au policier. Rapidement ma petite amie me rassure, il en savait pas mal sur elle et sa mère, ça me rassure, je n'avais pas fait de bourde. A part qu'il savait maintenant que la future policière et moi sommes un couple ce qui l'avançait à … rien du tout.

« D'accord … Je t'avoue ne pas être fier de lui avoir menti mais je savais qu'il fallait le faire. S'il ne savait rien sur toi … Je n'ai pas vraiment aimé cette conversation. »

Mais j'avais menti, pour elle, pour la protéger avec ses secrets. Ce n'était pas à moi de partager sa vie, ses expériences, ce qu'elle faisait. Mentir au détective n'avait pas été agréable pour autant, je n'aimais pas mentir aux gens qui s'étaient montrés sympathiques avec moi comme ça avait été son cas après le décès de Sarah. Rassuré et excusé de ma discussion avec le policier, je laisse Kate entrelacer très agréablement nos doigts. Elle me parle de Hollander, me dit que je n'ai pas besoin de continuer si je n'ai pas envie. Seulement j'étais d'humeur à le faire et j'avais besoin de le faire.

« Non je … J'ai besoin de le faire, ça me fait du bien mais j'espère juste que ça ne te fait pas du mal. Je me doute que parler de Sarah … Merci de comprendre comme tu le fais. Je ne sais pas si j'ai le droit de le dire mais … elle t'aurait adorée mon amour. »

Un mot doux pour Kate, il fallait que je le dise pour son moral mais surtout me faire du bien à moi également. Je l'aimais toujours autant, je ne voulais pas que mes pensées pour Sarah la gêne ou lui fasse croire que je l'aimais moins.

« Il ne m'a pas obligé à la rencontrer. L'inspecteur Hart est venu en premier, sans doute pour vérifier que je n'allais pas lui sauter à la gorge s'il venait et j'ai eu le choix … J'ai accepté. »

Mes mains tremblaient un peu au souvenir de Hollander passant la porte, mes lèvres se déposent dans la nuque de ma petite amie. Mes doigts abandonnent les siens, trouvant ses hanches, l'invitant à se retourner, à s'installer sur mes jambes, ses jambes enroulées autour de mes hanches dans une position très proche, que j'aimais énormément en d'autre contexte et que j'adorais en cet instant pour trouver le regard magnifique de ma petite amie.

« Je voulais le haïr. Je voulais être un connard avec lui, je voulais être méchant, agressif, je voulais l'enterrer plus bas que tard, je voulais … lui faire mal. »

Mon regard s'était durci à chaque mot mais s'était baissé à la fin, comme pour lui faire savoir ma résignation.

« Je n'ai pas réussi. J'ai … pas apprécié qui il est mais je ne l'ai pas détesté comme j'aurai voulu le faire. Je l'ai écouté s'excuser, me dire qu'il était désolé, qu'il prendrait la place de Sarah s'il le pouvait et j'ai … J'ai accepté ses excuses. »

Mon regard était revenu dans le sien, il était abattu.

« J'aurai dû le haïr, le détester, l'envoyer valser, pour Sarah, pour ce qu'il lui a fait mais à la place je l'ai … »

Les morts meurent dans ma gorge comme une larme échappe à mon œil. Je l'efface d'un geste un peu brusque, éclaboussant Kate au passage. Mon regard se baisse, je suis un crétin.

« Je voulais qu'il rentre chez lui l'esprit léger, qu'il puisse retrouver sa femme, ses enfants et en profiter. En faisant ça j'ai … j'ai … j'ai trahi Sarah … Tout ça pour soulager la conscience de son meurtrier et qu'il puisse reprendre sa vie … Alors qu'elle ne … pourra jamais le faire. »

La douleur se lisant dans l'expression de mon visage, dans mon regard blessé et abattu qui soutenait celui de Kate en tremblant, suppliant pour de la douceur, de la tendresse et si possible un baiser qui allégerait ma conscience.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyVen 22 Mar - 8:03

26 Mars 2050

Mais à quelle heure regardes-tu la porte en général ?

La réponse que la jeune femme avait obtenu ne lui permettait pas de faire quelque chose de concret. Pour autant, si elle devenait trop insistante, le beau brun pourrait se poser des questions. Mais voilà, il fallait d’abord qu’elle sache à quel moment de la journée cela arrivait, même si elle supposait que c’était en fin d’après-midi, pour ensuite trouver un truc qui lui rende cette pensée pour sa défunte fiancée agréable. Henry avait le droit de se souvenir d’elle et que cela lui fasse plaisir. Il n’avait pas à se torturer encore et encore pour elle. Pour la conversation se porta bien plus sur le lieutenant Hart et la visite de ce Ben Hollander ici, à ce loft, pour faire face à son petit ami, seul. S’il y avait une chose qui l’énervait là-dedans c’était le fait que cela se soit fait sans elle. A quoi pensait Christopher, lui qui connaissait aussi la douleur de la perte d’un être aimé ? Le policier restait-il toujours autant focalisé sur l’erreur de Lauren qui lui avait fait perdre son enfant et sa vie ? Même si son coeur battait encore, cela faisait quatres ans qu’elle se battait pour revenir à la surface et pouvoir un jour retrouver peut-être le British qui semblait prendre un plaisir à tyranniser son petit ami. Kate aurait vraiment aimé être présente pour mettre les points sur les I au policier. Mais il ne perdait rien pour attendre. Ses caresses sur ses bras prirent un peu d’ampleur. Elle n’aimait pas lui avoir rajouté des problèmes à sa journée déjà bien assez chaotique comme ça.

Je suis désolée de t’avoir mis dans cette position. Le lieutenant Hart sait pas mal de choses, pas autant que toi. Mais tu n’aurais pas pu faire de bêtises rassure toi. On en reparlera et je prendrais le temps d’aller lui en parler également.

Si l’expression disant “quand tes oreilles sifflent c’est que quelqu’un pense à toi ou parle de toi” était vraie, les oreilles du lieutenant devait sacrément siffler. Il ne perdait rien pour attendre et cela lui donnerait du poids pour lui faire comprendre pourquoi elle avait aidé Lauren à se cacher et à survivre jusqu’à sa vengeance. Le fait que le jeune homme avait menti pour la protéger lui fit toutefois plaisir. Elle n’avait pas à lui imposer ça mais si son passé n’était pas agréable à révéler, c’était surtout son présent qui une fois avoué pourrait la mettre en danger. Alors qu’elle offrit une porte de sortie à l’écrivain qui s’était déjà pas mal livré pour ce soir et qui pouvait être vidé émotionnellement, ce dernier refusa, souhaitant continuer. La brune relâcha l’une de ses mains, récupérant ses doigts pour à nouveau caresser tout doucement son bras afin de se montrer encourageante. Elle était avec lui, quoi qu’il décide de lui dire ou non pour le moment. Le fait que Henry lui dise que son ex-petite amie l’aurait adoré en lui donnant ce genre de surnoms lui fit l’effet d’un chaud-froid très désagréable, plutôt en mode brûlant-glacial. Elle passa outre parce qu’il le fallait. L’étudiante se doutait qu’il pensait bien faire, qu’il n’y avait pas de mauvaises intentions dans ses paroles. Mais elle, tout ce qu’elle voyait c’est qu’elle n’aurait jamais connu Henry sans cette tragique disparition. Peut-être aurait-elle pu connaître Sarah à la salle d’entraînement de Lily. Mais là n’était pas la question. Quoi qu’il fasse, la jeune femme songerait toujours qu’elle n’était que la seconde, qu’elle n’était pas l’amour de sa vie mais une fille qu’il appréciait et qui lui permettait de repartir sur autre chose pour arrêter de souffrir en permanence. Mais ça, Kate se gardera toujours de le lui dire. Elle commençait à se faire à l’idée et son petit ami n’oublierait pas Sarah, elle ne le voulait pas de toute manière. Un tel amour, si pur, était trop beau pour qu’il soit rompu, même par la mort.

C’est à ce moment-là, alors que sa seconde main retrouvait celle du chauffeur, qu’il lui avoua avoir vu en premier lieu Christopher qui lui avait demandé de rencontrer le chauffard qui lui avait pris l’amour de sa vie. Les dents de la belle crissaient rapidement, trouvant le policier déplacé dans sa démarche.Apprendre que le beau brun avait accepté ne la surprit guère. Il y avait une bonté, une générosité en lui, qui le poussaient presque à encaisser à la place des autres. Il déposa un tendre baiser dans son cou qui eut un effet indésirable au vue du moment alors que son attention était portée sur les mains tremblantes de son petit ami. Puis ses doigts la lâchèrent, la stressant un petit peu, comme s’ils avaient franchis une ligne. Mais au contraire, il vint la prendre par la taille, lui demandant de se retourner. Si cette position était très souvent plutôt charnelle, utilisée pour leur plaisir, cela allait être nullement le cas à cet instant. Kate agissait sagement, obéissant sans réfléchir à son petit ami. Leur regard se croisèrent enfin. Cela faisait de nombreuses minutes peut-être heures qu’elle n’avait pas vu les prunelles noisettes et d’avoir une telle proximité avec lui, qu’il veuille la garder près de lui, lui faisait réellement plaisir. Puis le jeune homme déversa sa colère, lui expliquant ce qu’il avait voulu ressentir vis à vis de celui qui l’avait privé définitivement de Sarah et ce qu’il s’était réellement passé. La brune ne put s’empêcher de laisser ses doigts divaguer dans le haut de son dos et sur ses épaules, tentant de le détendre un peu. Ses yeux reflétaient cette envie de rage, de vengeance un petit peu. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de réagir ainsi. C’était parfaitement humain. Mais de voir son regard durci ainsi lui faisait mal au coeur avant qu’il ne quitte le sien pour regarder plus bas, comme s’il avait honte. Henry n’avait pas réussi à haïr le personnage de Ben Hollander jusqu’au bout. L’homme qui lui avait tout pris avait réussi à l’émouvoir, à atteindre le grand coeur de l’écrivain. Puis lorsqu’il releva finalement ses yeux vers les siens, elle y vit la souffrance, l’échec. Cela lui brisa le coeur et instinctivement, ses mains se dirigèrent vers la base de sa nuque puis remontèrent vers ses joues pour les caresser tendrement. Il commençait à nouveau à avoir du mal à s’exprimer, trop touché par ce qu’il disait. Une larme s’échappa de ses yeux mais la belle n’eut pas le temps de la chasser qu’il le fit, l’éclaboussant au passage. De toute façon, mouillée pour mouillée, une douche plus un bain c’était déjà de trop alors encore un peu plus ça n’allait rien changer. Son regard se déroba de nouveau de celui de la jeune femme. Puis l’écrivain lui expliqua ses raisons, les motivations de ses agissements. C’était bel et bien sa bonté qui avait pris le dessus et ça, elle doutait fortement que Sarah puisse lui en vouloir un jour. Leurs yeux se croisèrent de nouveau et elle put lire dans ceux de son amoureux tant de souffrance, un peu de honte. Finalement, être de dos depuis tout à l’heure lui avait permis de ne pas agir trop à sa guise. Car là, clairement, elle n’était pas capable de résister. Prenant son visage entre ses mains, Kate l’embrassa doucement, tendrement. Il n’y avait aucune insistance dans ce baiser auquel son petit ami aurait pu mettre un terme à n’importe quel moment. Puis elle termina cet échange en collant son front à celui du chauffeur.

Je suis certaine que Sarah n’aurait pas vu ça comme une trahison. Au contraire, elle aurait été fier d’avoir connu un homme avec un coeur aussi grand. C’est ta bonté qui t’a fait agir ainsi Henry et c’est admirable. Tu as honoré Sarah en étant capable au moins de faire croire à cet homme qu’il était pardonné.

Ses pouces caressaient les joues du beau brun et finalement elle se recula, rompant le contact entre leur front.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyVen 22 Mar - 9:20

26 Mars 2050

« Entre 17h45 et 18h. C'était son horaire normal pour franchir la porte, même si elle ne rentrait jamais avant d'avoir fini le corps sur lequel elle travaillait. Donc j'avais des messages de retard deux à trois fois par moi. »

Sarah détestait ne pas finir ce qu'elle avait commencé, elle détestait s'arrêter au milieu de quelque chose, elle détestait ne pas terminer. C'est une raison pour laquelle j'avais interdit tout forme de puzzle. Je me souvenais encore d'un puzzle huit milles pièces et hors de question de se coucher avant de l'avoir fini. Lorsque, quelques mois plus tard, Sarah avait voulu le recommencer, je l'avais fait encadrer avant qu'elle ne le démonte, hors de question de repartir pour quinze heures non stop de puzzle à manger des nouilles instantanées pour ne pas "perdre le fil" de ce que nous faisions. Aussi idiot que ça puisse paraître, cet entêtement de Sarah a toujours venir à bout de tout ce qu'elle entreprenait faisait parti de son charme, rien n'entamait jamais sa détermination, qu'importe la somme folle de travail. Ca me faisait penser à une autre jeune femme que je côtoyais depuis quelques mois.

« Non, ce n'est pas de ta faute. Tu ne pouvais pas savoir. D'ailleurs moi non plus. Ne sois pas trop … euh … méchant avec lui ? Je crois qu'il voulait surtout savoir si je sais que je ne suis pas avec une jeune femme ordinaire à la petite vie rangée et au passé plein de bisounours. Je crois qu'il pensait à bien. »

Je défendais le policier, malgré le petit interrogatoire auquel j'avais eu droit lorsqu'il avait reconnu Kate dans la photo encadrée. Hollander avait parlé d'elle, de ma petite amie, il se disait soulagé de voir que j'arrivais à repartir de l'avant, à avancer malgré ce qu'il avait fait mais franchement ? Ce n'est pas ce que j'avais entendu … Ou ce que j'aurai aimé entendre. Hart m'avait encouragé à mettre une photo de ma petite amie pour mon propre réconfort en cas de besoin mais finalement je le regrettais sur pratiquement tous les plans possibles et imaginables. Sur le fait que Hollander avait pu voir que j'entamais une nouvelle vie, sur le fait que Hart connaissait Kate et avait voulu parler d'elle, en profitant pour me sonder et découvrir ce que je savais. J'étais forcément parti du postulat qu'il ne savait rien et qu'il était à la pêche aux informations, ainsi j'avais préféré ne rien dire, protéger les secrets de ma petite amie sur son passé et son actualité. Il m'avait même menacé si je ne faisais pas attention à elle, clairement il l'apprécie, il tient à elle d'une façon ou d'une autre, pour une raison X ou Y.

Faisant se retourner Kate, l'amenant à s'installer dans une position qui aurait pu être très ambiguë en d'autres circonstances, retrouver son regard me fait du bien. Je sais qu'elle comprendre beaucoup plus de mes émotions et sentiments ainsi mais j'avais besoin de lui parler en la regardant, j'avais besoin de trouver le réconfort que ses yeux pouvaient me donner quand elle me regardait et me donnait l'impression que tout était possible et que tout pouvait arriver. Je parle avec mon cœur, lui expliquant mon dilemme, ma volonté de haïr le père de famille pour ne pas avoir le sentiment de trahir le souvenir de ma fiancée et ce qui s'était réellement passé, la façon dont je m'étais laissé attendrir par ses mots mais surtout par sa situation. Je pensais à sa femme et ses enfants, au besoin qu'il devait avoir de soulager sa conscience pour pouvoir repartir de l'avant et retrouver un équilibre de vie. Alors j'avais fait "ce qu'il fallait" et pas ce que je voulais. Ou ce que je devais faire ? Je ne sais pas vraiment, j'avais pris une décision, je l'avais poussée au maximum et maintenant il ne me restait plus grand chose finalement. Rien que des remords et un sentiment d'avoir mal fait. Encore une fois. Résumons donc mes sept derniers jours : j'ai été incapable de me défendre lors d'une fausse agression, je me suis laissé mettre KO par ma fiancée, je n'ai pas réussi à la frapper alors qu'elle était aveuglée par de la cendre, j'ai déversé sur elle un camion plein de mots plus cruels et injustes que les autres, j'ai mis des heures à comprendre ce qu'elle m'expliquait, j'ai menti à un inspecteur par deux fois, j'ai menti pour soulager la conscience d'un tueur, j'ai trahi le souvenir de ma fiancée, enfin je me mens à moi-même en me disant que je hais toujours Hollander. Ca fait vraiment beaucoup de choses plus désagréables les unes que les autres, empilées comme une montagne qui m'était soudainement tombée dessus. Est-ce que j'étais seulement capable de faire encore quoi que ce soit de bien ? De réussir quelque chose ? N'importe quoi ? Ah oui, j'ai oublié d'ailleurs, j'ai failli ouvrir le crâne de ma petite amie avec une clef à molette parce que je crois qu'il important d'en parler aussi. Je n'arrivais à rien. A rien de bien en tout cas. Alors les mots de ma petite amie me font énormément de bien, ils provoquent un soupir de soulagement parce que si elle ne parle que de Sarah, je devine que c'est une chose qu'elle aime chez moi, ce cœur beaucoup trop grand. Ca fait du bien. Autant que de sentir ses mains sur mes joues ou surtout ce baiser tendre et délicat qu'elle avait partagé avec moi et qui avait fait tellement de bien. Comme un petit soleil dans la noirceur de mes pensées et de mon état.

« Oui … Je suppose que tu as raison … Mais ça serait tellement plus simple si je pouvais simplement le haïr comme je le voudrai. »

Je n'étais pas fier de cette affirmation. Parce que je savais que j'en étais incapable. J'avais besoin de réconfort. De beaucoup de réconfort. Je me sentais au plus mal, chose que je décide de partager encore avec Kate, même si c'est pénible de le faire.

« J'ai l'impression d'arriver à rien ces derniers rien, de ne prendre que des mauvaises décisions et de ne faire que des erreurs sans arrêt. C'est épuisant. J'ai l'impression que tout est noir avec un peu plus de dégradés de noir encore. J'ai besoin de couleur. D'une bouffée d'oxygène, j'ai besoin d'un peu de vie. »

Je l'embrasse sans un mot de plus, un baiser tendre, douloureux pour mon cœur malgré la tendresse amoureuse qui guide ce geste. Je bascule en avant, entrainant Kate sous l'eau avec moi pendant ce baiser. Lorsque nos lèvres se quittent, faute d'oxygène, c'est elle qui a le dos contre le rebord de la baignoire alors que je suis allongé tout contre elle, profitant de l'effet de l'eau pour me lover au maximum, au maximum au contact de son corps. J'ai envie de faire quelque chose qui me fera sentir vivant, qui me fera sentir bien, qui me fera sentir comme un homme et pas juste un tapis que tout le monde peut piétiner. Peut-être que ceci est le plus mauvais timing pour une telle envie de vie mais dans mon esprit assombri, ça ressemblait à une bouteille d'air tandis que je me noyais. Alors mes lèvres dans son cou, inhabituellement maladroites, cherchent à créer quelques sensations chez elle. Mes mains, toujours un peu tremblantes ont trouvé le chemin de ses côtes et quand mes pouces effleurent ses seins, ce n'est plus involontaire cette fois, même si ce geste est d'une absolu légèreté.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyVen 22 Mar - 10:52

26 Mars 2050

Finalement, Henry lui donna un horaire, celui auquel il regardait généralement la porte d’entrée du loft en pensant voir Sarah franchir le pas de la porte. Elle nota que la blonde rentrait parfois en retard mais cela n’était pas suffisant pour que cela vaille la peine d’en tenir compte. La jeune femme se nota dans un coin de sa tête qu’il fallait qu’elle trouve un moyen de lui apporter un sentiment positif tous les jours de la semaine à ce moment-là. Elle eut une petite idée mais le moment était mal choisi pour la développer aussi la rangea-t-elle dans un coin de sa tête avant d’être à nouveau pleinement attentive au beau brun qui semblait réellement désolé pour son entrevue avec le lieutenant Hart. Ce qu’il lui dit ne la choqua pas beaucoup. Même s’il la soutenait, d’après ses dires, qu’il veuille protéger l’écrivain de son impact ne l’étonnait guère. Elle faisait confiance à Christopher, et si cette confiance pouvait sembler être par dépit, ce n’était pas le cas. Malgré les mensonges, il était toujours là, il n’avait rien dit au sujet de sa mère, il ne semblait pas la juger sur son passé. Ce n’était pas rien, Kate en était consciente et elle appréciait cela. Mais elle comptait bien remettre les pendules à l’heure et expliquer au lieutenant qu’il n’avait pas à se mêler de sa vie privée. La brune était loin d’imaginer qu’il avait agi ainsi pour la protéger et veiller sur elle.

Ne t’inquiète pas, je l’ai vu encore la semaine dernière, je commence à avoir l’habitude.

Finalement, son petit ami la fit se retourner, terminant dans une position qui aurait pu leur donner bien des idées si la situation n’était pas ce qu’elle était. A présent qu’il s’était ouvert, l’étudiante avait eu la confirmation que le beau brun possédait un coeur énorme et que malheureusement, certaines personnes en profitaient. C’était aussi pour ça qu’elle voulait voir le lieutenant Hart. A quel moment Henry avait-il eu le choix de dire non ? De part son caractère, en le mettant devant le fait accompli que Ben Hollander se trouvait de l’autre côté de la porte du loft, il l’avait piégé, il lui avait forcé la main. Et ça, la belle n’appréciait clairement pas. Il avait déjà suffisamment souffert sans en rajouter une couche. La preuve en était que cette rencontre ne l’avait pas laissé indemne. Si son attitude et ses aveux sur le pourquoi de son malaise n’étaient pas suffisants, l’écrivain lui avoua vouloir haïr Ben Hollander, de toutes ses forces, comme il avait envie de réagir. Sauf qu’il en était parfaitement incapable. Et si Kate faisait de son mieux pour trouver des mots réconfortants à lui offrir, le baiser qu’ils avaient échangé semblait avoir fait son effet également. Elle avait tellement envie de prendre soin de lui, de lui prouver qu’il valait la peine d’être connu et que le monde se porterait bien mieux si plus de personnes étaient comme lui. La jeune femme était sensible à sa détresse, à ses sentiments. Elle n’avait qu’une envie, l’aider à aller mieux, l’aider à se changer les idées lorsqu’il y en avait besoin. Elle était prête à tout pour revoir ce visage angélique être ponctué d’un magnifique sourire.

Mais c’est aussi pour ça que je t’aime et que Sarah t’a aimé. Tu es généreux et c’est de la faute des autres s’ils en abusent, pas la tienne.

Puis vint l’ajout d’un nouvel aveu auquel la brune ne s’attendait pas. Le jeune homme semblait vraiment au bord de la déprime, il avait l’impression que rien n’allait dans son sens, ce qui lui fit mal. Parlait-il d’eux aussi dans tout ce qui n’allait pas ou dans les erreurs qu’il avait faites ? Elle ne savait pas trop où il voulait en venir et ce qui est clair, c’est qu’elle ne s’attendait pas à un baiser aussi déchirant. Si des sentiments positifs ressortaient de cet échange, ce n’était pas la seule chose. Etait-ce un appel à l’aide ? Une demande ? Aucune idée mais l’étudiante profita de cet échange, caressant sa joue d’une main et l’arrière de sa nuque de l’autre, jusqu’à ce qu’il la surprenne en l’entraînant sous l’eau alors que leurs lèvres étaient toujours scellées. Puis il les ramena à la surface, à bout de souffle, plaquant la belle contre le rebord opposé de la baignoire, collant son corps au sien et éveillant en elle des envies qui étaient restées enfouies depuis quelques temps. La scientifique ne put s’empêcher de se demander si cela était réellement le bon moment. Henry avait-il réellement besoin et envie d’une telle chose ? Venant chercher son cou, les lèvres de son petit ami commencèrent à s’emparer de sa nuque un peu maladroitement. La pression de son corps nu sur le sien faisait actuellement plus d’effet à la belle. Ses mains sur ses hanches remontèrent doucement jusqu’à ce que ses pouces puissent effleurer sa poitrine dans un geste très léger mais également très provocateur, générant quelques frissons dans le dos de la jeune femme qui vinrent finirent leur course dans la pointe de chacun de ses seins. Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres. Kate était incapable de lui dire non, que cela soit ce qu’il voulait ou non. Elle espérait simplement qu’il n’allait pas regretter une telle chose. Attirant son visage à elle d’une main, elle s’empara de ses lèvres pour les embrasser d’abord amoureusement puis avec de plus en plus d’envie et de désir. Vu ses maladresses de début qui ne survenaient habituellement que lorsqu’il ressentait trop de plaisir, la brune avait peur que cela soit mal partie. Aussi, elle pressa son bassin contre celui de son petit ami pendant leur baiser pour tenter d’amener ses pensées à ne songer qu’à leur échange et à rien d’autre. S’il n’était pas assez détendu, cela risquait de ne pas se passer comme il le souhaiterait. Et clairement là, elle ne se voyait pas dire au jeune homme de se détendre. Lorsque leurs lèvres s’écartèrent, de quelques centimètres à peine, elle lui murmura :

Je t’aime ...

Son regard émeraude plongé dans celui de son petit ami signifiait clairement qu’il faisait ce qu’il voulait et qu’elle le suivrait. Elle voulait simplement son bonheur et lui rendre le sourire. Même si elle était consciente que cela ne changerait pas la donne ce soir, il fallait bien qu’elle fasse en sorte que cela change un jour.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ?   [Livre I - Terminé] Why did you not tell me anything ? EmptyVen 22 Mar - 11:34

26 Mars 2050

Parce qu'elle voyait souvent l'inspecteur Hart en plus ? Une pointe de jalousie se rajoute encore à ma détresse actuelle. L'inspecteur est loin d'être un homme au charme peu évident, c'est un bel homme, plutôt bien foutu et qu'elle avait l'habitude de voir ? Je n'en montre rien mais si en plus il est prêt à protéger les secrets de Kate et Fallon, il ne devait pas le faire gratuitement et je ne voyais ni la fille, ni la mère se laisser céder à un chantage. Est-ce que cela voulait dire qu'il en pinçait pour les charmes sublimes de ma petite amie ? Je déteste cette pensée parce que sur le papier, il est tellement plus adapté à être en couple avec elle que je ne l'étais. Il sait sans doute se battre et se défendre, il peut couvrir ses actions en tant que Venom, il en sait presque autant que moi sur elle, il est bien foutu, sans problème d'audition, il est apte à la suivre dans ses sorties nocturnes … Le petit ami idéal pour héroïne au passé sombre et douloureux, contrairement à moi. Je n'aime pas penser ainsi, j'ai totalement confiance en Kate mais trop de noirceur m'en fait voir d'avantage, me fait voir le monde plus sombre qu'il ne l'est, me fait imaginer des choses qu'une partie de moi sait stupide et impensable. Trop de noirceur, trop de déceptions, trop de douleurs.

Mes mots ne plaisent pas à l'étudiante, elle me fait savoir que ce n'est pas de ma faute mais de celles des autres qui profitent de ma gentillesse, de ma générosité mais c'est aussi de ma faute à me laisser marcher sur les pieds bien trop aisément. Elle a raison, pour parti, les autres en abusent mais ils abusent de ce que je leur offre alors difficile de les blâmer de le faire.

« Oui mais moi, je les laisse faire. »

J'acceptais quand même une part de responsabilité dans ce qui arrivait. Si les gens pouvaient profiter c'est que je les laissais faire, je ne me défendais pas assez, j'avais une sorte de peur de le faire, de les repousser. C'était idiot et crétin, je n'aurai jamais dû accepter de rencontrer Ben Hollander et pourtant je l'avais fait parce qu'au lieu de penser à moi, j'avais pensé à lui. Au lieu de penser à mon confort j'avais pensé au confort de celui de l'homme qui avait pris la vie de ma fiancée. Un choix stupide, un choix idiot, jamais je n'aurai dû agir ainsi mais je l'avais fait parce que je pensais que c'était la bonne chose à faire, qu'au lieu d'écouter ma tête qui me prévenait du mal que ça me ferait, j'avais écouté mon cœur qui me disait le bien que ça lui ferait à lui. Un choix stupide et douloureux.

Perdu, avouant à Kate mon état lamentable d'en ce moment. Trop de choses en trop peu de temps, trop de douleurs, trop d'échecs, un sentiment d'inutilité même pour elle me dévoraient totalement. J'avais besoin de me remonter, de me remettre, j'avais besoin de lumière et d'oxygène et puisque son baiser avait éclairci un peu la noirceur qui rongeait mon cœur, je décidais que plus d'intimité ferait du bien. C'était peut-être un choix crétin, un très mauvais choix mais sans essayer … Et puis ça me divertirait l'esprit de toutes les pensées sombres qui se battaient en moi. Alors c'est une étreinte d'abord douce puis un peu plus coquine qui se dessine entre nous, je sens son corps vibrer doucement, malgré tout ce que j'avais dit elle commençait à réagir à mes attentions. Elle m'embrasse avant de murmurer un mot doux qui éclaircit mon ciel noir.

« Je t'aime mon Ange. »

Un mot doux, il fallait que j'en ai pour elle, j'avais été peu romantique ces derniers jours, loin de là, je m'étais laissé abattre par tout ce qui me tombait dessus. Finalement une envie naissait en moi, brûlante et intense, mes problèmes s'éloignaient, je fermais mon esprit au maximum. Elle était mon phare dans la tempête, elle m'avait déjà ramenée à la surface une fois et même si cette fois je n'avais pas encore coulé, que j'étais juste en train de sombrer mais pas encore sous l'eau. Je voulais remonter avant et soudainement ce moment de plaisir me semblait une bonne idée. Seulement l'envie qui grandissait était physique et brutale, elle n'était pas raisonnée, elle n'était pas intelligente, je ne cherchais ni douceur, ni tendresse. Je voulais que ça soit un défouloir, un exutoire, je voulais que ça soit intense à un point stupide. Je me penche vers l'oreille de Kate, murmurant doucement, entre la gêne et l'assurance.

« Baise-moi. »

Ce n'était pas une formule qu'on utilisait normalement pour demander à sa petite amie un moment torride. Seulement je ne voulais ni tendresse, ni délicatesse. Je ne voulais pas prendre les devants, je ne voulais pas diriger et décider. Je voulais qu'elle me plaque contre le rebord de la baignoire, qu'elle s'empare de mon corps et qu'elle y trouve du plaisir. Je ne me laisserai pas faire sans réaction évidemment, mais je voulais qu'elle dirige et sans aucune douceur. Décidé à la faire réagir, je mordille son cou mais surtout mes mains remontent le long de ses côtes, venant la chatouiller pour la faire "répliquer". Je murmure à nouveau.

« Dirige. »

Cette fois c'était un ordre, celui de me guider vers le plaisir.
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