Si Kate ne s’attendait pas au chemin qu’ils étaient en train de prendre, elle ne se rendait pas compte du vrai chemin qu’ils avaient pris. Le garçon était en train d’éveiller ses sens dans une douceur pleine de maladresses qui lui fendait le coeur. Il avait besoin de réconfort, de câlins. Malgré ses quelques faux pas, le corps de la jeune femme commençait à réagir tout doucement. Il faut dire que cela faisait un moment qu’ils n’en étaient pas arrivés là. Avec les récents événements, elle avait senti le beau brun réticent à l’idée de ce genre d’échanges. Si cela l’avait blessé, la belle n’en avait rien montré, attendant patiemment que son petit ami se remette de ce qu’elle lui avait fait. Après tout, on ne prenait pas une raclée par celle qu’on aimait tous les jours. Elle ne pensait cependant pas que les ennuis allaient s’entasser de la sorte, les uns après les autres, sans laisser le temps à l’écrivain de reprendre une bouffée d’air. Alors quand ce dernier lui avoua avoir besoin d’oxygène, elle ne put que comprendre sans s’attendre à ce qu’il attende un moment intime entre eux. Pourtant c’est lui qui vint l’embrasser, qui la plaqua contre le rebord de la baignoire, laissant ses mains et ses lèvres se baladaient pour éveiller le corps de sa petite amie. Le jeune homme semblait lui demander cela telle une supplique. Elle était bien incapable de lui refuser quoi que ce soit ce soir là alors elle se laissa faire, en rajouta à son tour en l’embrassant de façon de plus en plus insistante, lui avouant une fois de plus ses sentiments. L’étudiante aimait le crétin qu’il était et détestait le voir ainsi. Elle était prête à tout pour le satisfaire, lui faire plaisir, au sens propre comme au sens figuré. Ses mots firent écho dans son corps qui frissonna d’envie. Même si elle ne s’assimilait pas du tout à un ange, entendre ce genre de mots de sa part lui procurait toujours une vague de chaleur réconfortante.

Je souris enfin, un petit sourire mais un sourire quand même si maigre soit-il. Je me sentais apaisé, pas totalement mais un peu plus déjà. De longues minutes passent, des minutes meublées par un silence incroyablement agréable, ma tête sur son épaule, quelques baisers trouvant son cou et sa joue. Ce n'est que quand l'eau perd en température que nous quittons finalement le bain. Avec ses vêtements trempés, Kate se retrouve vêtue d'un simple string et d'une chemise à moi, trop grande pour elle, cachant presque tout de ses fesses, ne les laissant voir que lorsqu'elle marchait. J'ai enfilé un jean et une chemise moi aussi, je n'étais pas fatigué, en dépit de mon réveil matinal. Tous deux dans le canapé, je me sens plus léger.

« Je propose de commander une pizza, ça te va ? Avec un film. Le tout en chillant dans le canapé et une nuit ensemble, l'un dans les bras de l'autre ? »

Sur ces mots, elle l’embrassa de nouveau sentant une pression supplémentaire des bras de son amant sur tout son corps. Peut-être bien qu’il avait finalement peur de la perdre, comme il avait perdu Sarah. Cette idée fut bien vite chassée par ce baiser tendre et amoureux qu’ils partageaient. Elle avait réussi à obtenir un petit sourire de sa part et ça, l’étudiante en était ravie. Elle espérait bien pouvoir persister dans cette voie pour finalement le revoir sourire en permanence. Elle finit par se retourner de nouveau et ils passèrent plusieurs minutes dans le bain, à se détendre dans le silence le plus total, alors qu’elle reposait dans les bras de son petit ami. Le temps laissa l’eau se refroidir et ils finirent par sortir de ce bain, les doigts totalement fripés. En sortant de l’eau, Kate se rendit compte du bazar qu’ils avaient mis dans la salle de bain et s’en voulut un peu de ne pas avoir arrêté le garçon. Mais finalement, non, ce n’était pas grave. Cela restait que de l’eau et lui avait besoin de tout ça. La brune essora ses vêtements et alla les étendre en espérant qu’ils soient secs pour le lendemain. Puis elle attrapa son string de rechange dans son sac et accepta une chemise de la part du jeune homme. Clairement, elle avait une tenue pour l’aguicher et non pour se reposer mais elle espérait bien qu’il soit suffisamment satisfait de leurs ébats pour ne pas vouloir remettre le couvert trop tôt. Avec toutes ses attentions qu’il lui avait dédié, les unes après les autres, il l’avait rendu fébrile, épuisée. A côté d’elle, le beau brun lui s’habilla parfaitement normalement, venant la rejoindre dans le canapé dans une belle chemise et un magnifique jean qui moulait à la perfection ses fesses. Les jambes repliées sous elle, elle le jaugea de haut en bas, écoutant ce qu’il avait à dire pendant qu’il prenait place à côté d’elle.

Ca me va bien. Il n’y a qu’un petit détail qui me chagrine.

L’inspectant de nouveau de haut en bas d’une regard aiguisé, elle plongea ses prunelles émeraudes dans les yeux de son cher et tendre, un petit sourire amusée aux lèvres avant de dire :

Nos tenues ne sont pas franchement équitables et je compte bien que tu me tiennes chaud alors on fait comment ?

Elle rigola doucement de sa propre bêtises et s’approcha de son petit ami pour lui ôter rapidement sa chemise avant de se caler dans ses bras, la brochure du livreur de pizza dans les mains. Le garçon semblait amusé par sa bêtise ce qui lui allait parfaitement. Après autant de sérieux dans cette journée, il fallait qu’il reste sur une note plus légère. L’étudiante lui montra trois pizzas et comme il semblait apprécier les trois, elle se décida pour une pizza façon moussaka. Elle le laissa appeler pour commander et en profita pour aller chercher son porte-monnaie qu’elle posa sur la table basse.

Je t’invite et je veux pas de contestation, c’est qu’une pizza et je te dois une serrure à la base. Et si ouvrir dans cette tenue te dérange je pourrais y aller moi.

Evidemment, en disant ça, Kate n’avait pas en tête d’ouvrir dans sa tenue actuelle, elle n’avait pas en tête d’être dans cette tenue à vrai dire. Elle n’avait pas l’habitude de porter ce genre de tenue, comme pour beaucoup d’autres tenues d’ailleurs. Le jeune homme l’avait amené à faire attention de plus en plus à ce qu’elle portait, pour le satisfaire. Après tout, cela ne coûtait pas grande chose et c’était pour cela qu’elle avait pris ses affaires de rechange, ne sachant pas dans quel état elle allait trouver son petit ami. Elle espérait bien que ses affaires d’aujourd’hui seraient sèches pour ne pas avoir à en changer. Ils discutaient du film a mettre et la brune lui fit comprendre qu’il avait le libre choix, ayant elle même choisie la pizza, lorsque la porte sonna. Elle était déjà prête à se saisir de son porte-monnai en sautant sur ses pieds.

Ce bain avait été intense. D'abord fait pour me détendre seul, j'avais été rejoint par Kate et puis il y avait eu une discussion avec la jeune femme, avant que je ne la fasse entrer toute habillée dans l'eau. Après ça la discussion avait été brève, mes mots allégeaient lentement mais sûrement mon esprit. Jamais autant que ce qui suivit m'occupa l'esprit et le corps, m'éloignant totalement de mes obscures pensées, me rappelant que j'étais effectivement capable de faire quelque chose de bien. Que j'étais capable de faire quelque chose tout simplement. J'étais capable de contenter ma petite amie et même si ça pouvait paraître peu de choses, ça faisait énormément de bien à savoir, d'être conscient de ma capacité à lui donner du plaisir. Ca avait provoqué de nombreuses éclaboussures, il y avait de l'eau partout autour de la baignoire mais peu importe, le plus important était finalement passé, j'avais pris du plaisir et elle également, mon esprit était un peu plus léger et je me sentais désormais capable d'attaquer une bonne soirée. J'espérais que mon moral tiendrait mais je ne doutais pas que Kate fasse très attention à ce que je ne replonge pas et, ne le nions pas, la tenue que l'inondation qui avait eu lieu dans la salle de bain la contraignait à porter était absolument ravissante. Un petit string vert sombre, quelqu'un avait bien compris ma couleur préférée avec une chemise à moi qui cachait pratiquement tout de ses fesses. Ce n'était vraiment pas sage comme tenue mais je n'entendais replonger Kate dans les plaisirs que nous avions partagé, je ne voulais pas qu'elle s'imagine que la seule façon de m'apaiser quand je suis en trouble soit le sexe. Ca avait simplement été une bonne solution cette fois parce que l'air de rien ça occupe totalement. Mais l'inverse aurait aussi pu avoir lieu, comment aurait-elle réagi si j'avais eu une panne ?

« Qui te chagrine ? Je dois avoir un … Oh … »

Je souris en l'entendant, toujours un tout petit sourire mais je comprenais où elle voulait en venir et je la laissais défaire les boutons de ma chemise avant qu'elle ne se cale contre moi pour décider de la pizza que nous allions commander. Elle en choisissait trois, j'aimais les trois et lui laissais la décision finale qui se reportait finalement sur une pizza moussaka. J'aimais beaucoup ce plat grec, j'aimais la pizza, je n'avais jamais goûté à la fusion des deux donc j'étais prêt à tenter l'aventure et je commande la pizza avant d'entendre les explications de Kate sur le paiement. Je hoche la tête, n'ayant pas envie de me battre avec elle sur le paiement d'une pizza, je lui concède et puis je lui avais fait mal avec cette histoire de serrure que j'avais décidé de payer moi-même.

« Entendu, je te laisse payer. Je suis désolé encore pour la serrure, je n'avais pas compris que ça allait te blesser. »

Encore une connerie à rajouter à la longue liste des conneries et des échecs que j'avais commis la dernière fois. Je ne dis plus rien sur ce sujet mais lorsque l'on sonne, que Kate saute sur ses pieds, j'attrape sa main et la tire en arrière pour la faire se rasseoir. Je récupère le porte-monnaie dans ses doigts et je vais payer sous le regard surpris de ce qui s'avère être une charmante livreuse qui, en plus, me fait un peu de charme, elle n'aura pas à me rendre les quelques eurodollars de monnaie, je laisse toujours un pourboire aux livreurs. Posant la pizza sur la table basse, je récupère une roulette et la coupe rapidement.

« C'est la première fois que je manque une pizza moussaka. J'adore les deux indépendamment alors j'imagine qu'ensemble ça doit être incomparable. »

J'ai ramené une bouteille d'eau pour accompagner ce repas de façon sage, cela semble convenir à Kate qui sert les deux verres tandis que je lance le film. Hot Fuzz, un film anglais, un policier très comique qui ne se prend pas au sérieux, un moment de rire et de détente, pile ce qu'il fallait. La pizza n'est pas terminée entièrement, la moitié du film a raison de Kate et comme je commence aussi à tomber, j'éteins la télévision, prenant la belle endormie dans mes bras. Elle ouvre les yeux, dépose un baiser sur ma joue et se laisse déposer délicatement dans le lit. Enroulés dans la couverture, tout contre elle, je ne tarde pas à m'endormir mais elle a déjà rejoint les bras de Morphée.

Le lendemain matin, c'est seule que Kate se réveille avec un petit mot lui indiquant que j'ai fait du café et des crêpes, qu'elle n'a qu'à réchauffer et de ne pas s'inquiéter que je suis probablement en train d'écrire dans mon bureau. Un petit rajout un peu taquin "J'ai dû mettre mes bouchons d'oreilles, tu ronfles quand tu es fatiguée. Et même en ronflant tu arrives à être mignonne." Quand à moi je suis installé devant mon ordinateur et les lignes défilent, inspiré par cette soirée de la veille, l'esprit encore partagé entre noirceur et lumière, dans un fin et fragile équilibre qui m'inspire énormément et les lignes défilent. J'espère que Kate ne filera pas sans venir chercher un baiser mais de toute façon elle risquait d'être déçue, ses vêtements étaient toujours trempés. Je les avais mis sur un radiateur chauffe-serviette en me levant mais je doutais qu'il fasse des miracles.

Henry semblait perdu au moment où la jeune femme souleva un petit souci, un détail qui la chagrinait, rien de bien grave en soit parce que ce n’était pas irrémédiable. Elle décrocha un nouveau sourire et ça lui mit du baume au coeur. Il était en bonne voie et voir ainsi le beau brun lui faisait plus que plaisir. Puis elle imposa le fait qu’elle règle la pizza, allant chercher par la même occasion son porte-monnaie qu’elle déposa sur la table basse. L’avantage, c’est que l’étudiante n’eut pas besoin de batailler. Si cela l’agaçait de se faire payer tout un tas de choses par Fallon, il en était de même pour l’écrivain. Elle ne côtoyait très certainement pas des personnes pour leur argent et avait été un poids mort au cours de sa vie déjà bien trop longtemps. Seulement en entendant le jeune homme parlait, elle entendit des excuses qui n’avaient pas lieu d’être. Elle finit par déposer un doigt sur ses lèvres, penchée largement au-dessus de lui, avant de s’en emparer dans un baiser tout ce qui avait de plus amoureux.

Être vexée et blessée sont deux choses différentes et je ne serais jamais blessée pour si peu. J’aime simplement mon indépendance parce que j’ai bien trop été dépendante depuis le début de ma courte vie.

Reprenant sa place tranquillement dans le canapé, elle ne pouvait rompre le contact trop longtemps avec le garçon, elle trouvait cela désagréable. Posée contre lui, elle ajouta :

Tu imagines bien que ma mère a su amasser un minimum d’argents et elle n’a jamais voulu que je paye autre chose que des courses ou mes achats personnels alors autant te dire que mes salaires de barmaid se sont accumulés sur mon compte pendant que les pourboires se sont accumulés dans une boite chez moi. Tu n’imagines pas à quel point je bataille avec Fallon pour payer une pizza à côté de toi, enfin surtout au début maintenant ça va mieux.

Kate parlait tout naturellement de cette petite histoire sans intérêt, espérant divertir son petit ami. C’est alors que la porte sonna et qu’elle fut sur ses pieds en deux secondes, ayant tout juste le temps d’attraper le porte-monnaie avant que le beau brun ne l’attrape par l’autre main et la tire en arrière. Incompréhensive sur le moment, il lui prit le porte-monnaie des mains pour aller ouvrir et payer. C’est à ce moment là qu’elle se rendit compte de la tenue dans laquelle elle comptait aller ouvrir. Pas étonnant que Henry l’ait tiré en arrière pour l’en empêcher. Le rouge monta rapidement à ses joues, très vite stoppé par les paroles qu’elle entendit. Le livreur était une livreuse et de toute évidence, avec sa chemise ouverte, le jeune homme semblait bien lui plaire. Etait-ce normal que cela l’affecte autant ? Après ce qu’il s’était passé peu de temps auparavant, et la façon dont il la désirait, devait-elle réellement s’inquiéter et être jalouse ? Il faut dire que cela ne se contrôlait pas sur demande ce truc là. Et puis, si l’écrivain la désirait physiquement, avait-elle totalement son coeur ou bien devrait-elle le partager avec quelqu’un d’autre que Sarah ? Il revint avec la pizza et une roulette pour la couper et pour le coup, ce qu’il venait de se passer lui avait coupé la faim. Il avait cru, lors de leur rupture, que la brune avait pu trouver quelqu’un d’autre, cela voulait-il dire qu’il était si facile que ça de tomber amoureux de quelqu’un ? Son petit ami ramena une bouteille d’eau et deux verres et elle les servit machinalement, un peu perdue dans ses pensées. Il lança le film et Kate chassa ses idées de sa tête pour prendre une part qu’elle mangea difficilement avant de se blottir contre son amoureux. Le sommeil la gagna rapidement au vue des efforts demandés par l’écrivain et ce dernier l’emmena dans le lit, la réveillant un tout petit peu ce qui lui permit de déposer un baiser sur sa joue. A peine la tête posée sur l’oreiller, Morphée la rappela à lui, vite rejointe par son amant qui la prit dans ses bras.


Le lendemain matin, Henry se réveilla avant elle, ce qui perturba le sommeil de la jeune femme. Ses pensées négatives de la veille refaisaient surface laissant échapper un murmure d’entre les douces lèvres de la belle :

Et pourquoi pas une autre ...

Le beau brun s’approcha de la jeune endormie et l’embrassa tendrement avant d’aller écrire son petit mot et de monter s’installer à son bureau. Il se passa moins d’une heure avant qu’elle soit réveillée en sursaut par ses cauchemars. L’idée qu’il puisse la laisser pour une autre l’avait travaillé toute la nuit. Après tout, elle n’était pas irremplaçable. Seule sous la couette, l’étudiante se sentit bien malheureuse. Sortant du lit par la force des choses, traîner au lit seule était d’un ennui mortel à ses yeux, sauf quand on était malade, Kate se dirigea instinctivement vers le coin cuisine, déçue de n’apercevoir personne en dépassant le rideau. Elle trouva un mot qu’elle survola avant de rougir de honte. Les crêpes ne lui donnaient vraiment pas envie, l’estomac noué par le réveil agité. Elle alluma la cafetière pour réchauffer le café et alla dans la salle de bain du bas pour trouver ses vêtements de la veille loin d’être sec. Ca lui apprendra à accepter des bains de vingt heures. Si le bain de minuit était nu, de toute évidence celui de vingt heures était entièrement habillé, pour les filles. Contrainte et forcée, espérant que Henry ne le prenne pas mal après ce qu’il s’était passé la veille, qu’il ne croit pas qu’elle n’attendait que ça, elle enfila ses bas puis sa jupe et son chemisier qu’elle rentra dans sa jupe. Jetant un oeil dans la glace, ce genre de tenue lui allait pas si mal mais pour autant, elle ne se voyait clairement pas se rendre à son examen de l’après-midi ainsi. Elle allait devoir repasser par chez elle. Retournant dans la cuisine, elle arrêta la cafetière et servit deux mugs avant de monter rejoindre l’écrivain dans sa tanière. Même si elle savait parfaitement qu’il l’avait entendu venir, la brune resta un instant dans l'entrebâillement de la porte, admirant le jeune homme à son bureau. Puis elle s’avança tout naturellement puis déposer un mug plein devant lui, à côté de la tasse qu’elle lui avait offert où il y avait un reste de café froid au fond.

Bonjour. Alors les idées fleurissent ce matin ?

« Je comprends, je te promets de faire des efforts de ce coté là et de te laisser participer financièrement. Ca te tient vraiment à cœur et je comprends pourquoi. »

Je n'avais jamais réfléchi à la dépendance vis à vis de l'argent, celle-là même qui lui avait coûté des années de sa vie à devoir pratiquer, malgré elle, le plus vieux métier du monde. J'étais désolé que sa vie ait voulu ça et je comprenais de mieux en mieux son rapport à l'argent et ce sentiment de dépendance que ça lui donnait. Alors j'allais faire des concessions, lui laisser payer certaines choses, pourvu que ça ne soit pas trop cher, en attendant qu'elle ait enfin un salaire fixe qui tombe. Elle parle de sa mère, une discussion bien anodine mais qui me fait beaucoup de bien, cette légèreté est agréable mais si je pouvais éviter les mauvaises surprises dans les temps à venir et ne pas avoir peur pour ma vie ou me détester, ça serait un agréable changement. Et puis je préférais amplement ces discussions simples et faciles aux révélations que je lui avais faite sur ma journée ou d'essayer de comprendre ses méthodes d'entrainement.

« Si chaque fois qu'un client avait regardé tes fesses tu avais reçu dix eurodollars tu serais millionnaire … Et je me serai ruiné. Mais je comprends, ne t'en fais pas. »

C'est sûr que je me serai ruiné à l'époque mais je n'aurai pas été le seul. Et ce n'était pas que des hommes qui s'intéressaient aux charmantes fesses de ma petite amie mais aussi des femmes qui semblaient savoir les apprécier. Ou les maudire peut-être quand leurs hommes s'y intéressaient de trop près. Quoi qu'il en soit cette soirée allait se passer sous le signe du calme et de la tranquillité, un film idiot, une comédie policière survitaminée et une pizza. C'était simple, c'était bien, ça conclurait parfaitement cette journée je trouve. lui plaire. J'avais de la chance d'avoir Kate à mes côtés, cette géniale petite brune qui sait comment me calmer et m'apaiser même dans mes moins bons moments. C'était agréable de l'avoir eu avec moi ce soir, d'avoir senti sa présence, d'avoir pu me détendre à son contact et de savoir qu'elle serait là pour la nuit. Toutefois après nos ébats dans le bain j'aurai pensé que ma petite amie aurait eu bien plus faim que ce ne fut le cas, j'en venais à me demander si j'avais fait quelque chose de mal mais je ne voyais pas quoi. Etait-ce de la jalousie par rapport à la livreuse ? Se pourrait-il que Kate soit … jalouse ? Cette pensée me semblait surnaturelle, elle serait jalouse, elle ? Non, impensable. J'ai une chance inouïe d'être avec elle, je ne suis pas assez fou pour croire que j'intéresserai une autre comme j'ai réussi à l'intéresser elle ! Kate devait simplement être trop fatiguée pour avoir faim. Cette hypothèse, après ses mots dans le bain, était sans doute la bonne.

Le sommeil nous gagne tous deux devant le film, je nous installe dans le lit, Kate surtout puisque Morphée était déjà venu me la piquer mais tandis que je venais laisser le mot à l'attention de Kate, je l'entendis parler d'une autre. Elle parlait souvent dans son sommeil, rarement dans mes bras mais dès que je la quittais ses nuits semblaient faites de cauchemars dont j'espérais ne pas être responsable. Une autre ? Encore une fois je m'interroge sur la jalousie potentielle de la jeune femme mais cela me semblait stupide qu'elle puisse être jalouse alors que je l'aimais tant. Je ne cherche que son bonheur et son plaisir, qu'à la ravir encore et encore, comment pourrait-elle croire que je puisse un jour en regarder une autre ? Il faudrait que je lui en parle, nous n'avions jamais parlé jalousie et entre mon imagination qui avait cru qu'il pourrait exister un intérêt de l'inspecteur Hart pour elle à cause de jalousie et ma petite amie qui semblait jaloux d'une livreuse que je ne reverrai sans doute plus jamais … Y avait-il de la jalousie entre nous ? L'un envers l'autre ? Mauvaise discussion me dit mon cerveau, mieux valait attendre d'en avoir la certitude.

Ecrivant sur mon ordinateur, mes doigts virevoltant sur les touches avec une efficacité quasiment mécanique, l'inspiration venait toute seule. Il paraît qu'on a plus d'inspiration quand on est triste. Moi triste je n'avais aucune imagination, je voulais juste être heureux. Heureux je n'avais aucune imagination non plus parce que je voulais simplement profiter de mon bonheur. Pourtant, en équilibre instable entre bonheur et noirceur, je me trouvais extrêmement inspiré et mon héroïne vivait désormais le début de sa seconde aventure sous mes doigts inspirés. J'entends Kate approcher et termine ma phrase tandis qu'elle franchit le bureau pour poser un mug fumant à côté du mug qu'elle avait offert et que j'utilisais toujours en priorité. Ses mots provoquent un léger sourire.

« Oui, absolument. Ca faisait longtemps que je n'avais plus eu autant d'inspiration, à croire que ma muse fait effet à nouveau et avec quel brio. »

Je relève le regard et je constate sa tenue, attrapant ma tasse dans un geste un peu maladroit pour le coup mais sans rien renverser. Elle était tout simplement sublime dans cette tenue. Pas magnifique comme quand elle est nue mais sublime. Seulement … Voulait-elle vraiment jouer ce jeu-là maintenant ? D'accord je trouvais ça excitant et nous pourrions jouer plusieurs fois ces rôles-là mais … J'étais très surpris et en même temps, peut-être même un peu malgré moi, émoustillé. Je décidais donc de voir si Kate voulait ou non s'enfoncer dans ce jeu. Je bois une gorgée de café.

« Votre café est vraiment délicieux, un jour il faudra que vous me donniez votre secret pour que je puisse le faire moi-même. »

Comme un petit test que ce vouvoiement diablement sérieux avant de prendre une nouvelle gorgée de café fumant.

Henry était à nouveau d’une douceur, d’une tendresse, comme l’homme qu’elle avait connu. Celui qu’elle avait vu dans la salle de bain était une autre facette de sa personnalité, bien plus sombre, bien plus triste. Peut-être avait-elle eu un aperçu de sa période sombre, de sa période de déprime dont elle l’avait à priori aidé à sortir bien malgré elle. Cela n’était pas pour lui déplaire, le beau brun était bien plus agréable ainsi que lorsqu’il était acerbe avec ses mots. Le fait qu’il soit compréhensif sur son besoin de participer financièrement lui faisait plaisir. Bizarrement lorsqu’elle avait eu gain de cause, Fallon l’avait laissé payer certes mais que des petites choses. Aujourd’hui elle se demandait si l’écrivain allait réagir de la même manière. En même temps, l’un comme l’autre semblait agir en fonction des revenus de chacun et il était clair qu’avec l’avenir qu’elle entrevoyait, Kate ne gagnerait jamais autant d’argent qu’un tueuse à gage ou qu’un écrivain célèbre. Elle verrait bien comment cela évoluerait dans le temps après tout. Puis il fit une remarque à laquelle elle ne s’attendait pas et qui fit exploser de rire la jeune femme. Elle était parfaitement consciente qu’elle attirait les hommes mais de là à penser qu’elle en attirait assez pour qu’elle devienne millionnaire … Le garçon poussait la blague un peu loin en disant cela et que lui-même se serait ruiné.

Je sais pas comment une telle idée t’es venu à l’esprit mais … toi ruiné et moi millionnaire, vraiment ? Tu abuses pas un peu ?

Si l’étudiante plaisait beaucoup, il y avait des limites et elle n’attirait pas non plus le moindre membre de la gente masculine. Des belles femmes il y en avait d’autres, il n’y avait pas qu’elle. Des plus intelligentes, plus drôles, plus charmantes, n’importe quel homme pourrait trouver son compte auprès d’une autre théoriquement, y compris le jeune homme. Cette livreuse qui leur avait amené leur pizza n’avait pas loupé le coche et avait bien vu qu’elle avait à faire à un bel homme, généreux de surcroît, même si la brune ne connaissait pas le montant du pourboire donné. Elle eut du mal à chasser cette pensée de son esprit mais finit par le faire tant bien que mal. Il était tant de manger et de regarder le film. Et si la belle ne sut pas comment elle réussit à se retenir de dormir à ce point, le film eut tout de même raison d’elle au bout d’un moment. Au réveil de son petit ami, le sommeil agité la prit de nouveau. Avec leur deux semaines de cohabitation, Kate s’était rendue compte de l’impact qu’il avait sur son corps et son esprit jusque dans les méandres de ses nuits. Elle ne cauchemardait pas en sa présence ou très peu, sur des choses futiles et sans intérêt. Mais ce qui prenait vraiment à coeur la jeune femme ne se réveillait que loin des bras de son prince charmant. Là encore, les pensées négatives de la veille étaient de retour. Elle ne cessait de se dire que s’il avait enfin pu surmonter le départ de Sarah, personne ne pouvant l’égaler, n’importe qu’elle autre femme pourrait faire l’affaire probablement. Et elle n’avait pas grand chose à lui offrir de plus que les autres en soit.


Le réveil est douloureux. Non pas qu’elle s’était faite mal, mais sa bouillotte, celui qu’elle aimait, n’était plus là. Se motivant, elle trouva son papier et eut un rouge honteux aux joues. Elle s’occupa du café et alla s’habiller, dépitée par ses vêtements de la veille encore bien trop mouillés. Un coup de mascara et de crayon et un pschitt de parfum plus tard et elle servait deux mugs de café qu’elle prit pour monter voir l’écrivain. L’absence de sa tasse lui fit penser qu’il s’était déjà servi mais il avait probablement aussi terminé sa tasse selon depuis quand il était levé. Le voir concentré ainsi sur son ordinateur avait un petit quelque chose, il dégageait un certain charme et un voile de mystère. C’était peut-être bien ça qui avait éveillé la curiosité de la barmaid quelques mois auparavant. Il lui confirma être inspiré, m’étant cela sur le compte de sa muse ce qui ne manqua pas de faire remonter le rouge aux joues de la brune. Si elle avait prévu cette tenue au départ pour lui faire plaisir, elle la portait aujourd’hui plus par défaut. Mais clairement, cette tenue faisait son effet sur son petit ami qui manqua de renverser la tasse de café chaud qu’elle venait de lui amener. Kate détourna le regard un instant, cherchant ses mots pour lui faire comprendre que le but n’était pas de le forcer à quoi que ce soit mais qu’elle n’avait plus eu le choix avec ses vêtements encore humides. Alors que l’étudiante allait prendre la parole, c’est Henry qui parla de nouveau d’une manière particulière.

Votre ? Mais je .. Oh ...

Gênée, elle ne pensait pas qu’il rentrerait dans ce jeu avec une telle facilité. Mais si la brune avait dû mal à résister à une chose, c’était au regard désireux de son petit ami. Si la veille, elle était prête à tout faire pour lui faire plaisir et le satisfaire, absolument rien n’avait changé aujourd’hui. Et pourquoi ses cuisses se contractaient-elles toutes seules ? Le jeune homme était très sérieux, il s’était plongé dans le personnage en une fraction de secondes, l’attirant avec lui par la même occasion. L’étudiante souffla doucement sur sa tasse avant de lui répondre alors que son propre regard balayait sa tenue qui était peut être un peu trop exagérée.

Je ne fais pas de miracle Monsieur je vous assure.

Gênée, Kate ne savait pas franchement où se mettre. Elle aimerait lui dire que sa tenue était en partie le fruit du hasard. Mais si son estomac était noué quelques minutes auparavant des suites du réveil en sursaut, il semblait s’éveiller à une faim qui n’avait rien à voir avec la nourriture. Elle porta finalement sa tasse à ses lèvres, en profitant de ce moment pour relever son regard vers son petit ami.

« Oui, moi ruiné et toi millionnaire, sans la moindre hésitation. Tu n'as même pas idée de ton pouvoir de séduction c'est … tellement plus sexy encore. »

Elle ne semblait même pas s'être rendue compte combien de clients venaient pour elle au bar. Je gagerai que la nouvelle serveuse était aussi charmante que Kate mais que les habitués auraient presque tous changé. Je pourrai lui parier cela maintenant et nous pourrions aller vérifier dès ce soir, je gagnerai mon pari haut la main. Je n'avais pas menti cependant, le fait qu'elle ne soit pas consciente de ses charmes, qu'elle n'en joue pas sans arrêt ou qu'elle n'en joue pas tout court faisait parti de sa personnalité, faisait parti de ce qui me faisait craquer chez elle. Belle mais sans en être totalement consciente. Désirable sans chercher à l'être. C'est étrange de se dire que la jeune femme me plaisait d'avantage ainsi, sans avoir totalement conscience de sa capacité à séduire que si elle m'avait fait du gringue en m'aguichant. Bien sûr ça aurait facilité les choses pour la rencontrer et lui parler mais finalement je crois que si elle avait agi de la sorte, j'aurai fui bien rapidement, bien avant de prendre le temps de la connaître.

Seulement ce n'était pas le cas de la jeune femme qui était plus discrète, charmante sans chercher à le devenir, charmeuse sans vouloir séduire, toute en douceur et en subtilité. Finalement ce charme innocent avait conduit à notre rencontre, à cette nuit où elle dort dans mes bras, au pire et au meilleur que nous avions déjà vécu tous les deux ensembles. Je doute que les choses aient pu être autrement, aient pu être moins agréables et c'est presque à contre-coeur que je quitte le lit le main. Pris d'une montée d'inspiration soudain, provoquée sans nul doute par la belle dormeuse que j'admire quelques minutes dans son sommeil. J'ai hésité à ce petit commentaire sur ses ronflements mais je crois que j'avais envie de la taquiner un petit peu et puis je parle bien de petits ronflements mignons, pas d'une scierie. Elle sait mes problèmes d'audition et la fatigue de la veiller semblait avoir pris le pas sur son sommeil habituellement silencieux. D'ailleurs je ne serai pas surpris qu'elle me dise que moi aussi je ronflais un jour. Sarah me réveillait certaines nuits quand mes ronflements l'empêchaient de dormir, je me retournais et me rendormais en silence dans ces cas. Kate ne m'avait jamais encore réveillé pour cause de ronflements, ce qui était un soulagement quelque part.

Elle ne m'avait non plus jamais rejoint dans mon bureau pendant que j'écrivais et elle avait même ramené une tasse de café ce qui ne manqua pas de me surprendre très agréablement. D'autant que rapidement je réalise également la tenue qu'elle porte. Je sais que ses autres vêtements sont en train de sécher mais elle avait prévu cette tenue pour me faire plaisir ? J'étais touché, je ne sais pas si j'ai le droit de le dire ou pas, si elle voulait jouer le jeu de ce fantasme coquin qu’était le mien. Alors dans le doute je décide de m'y risquer pour voir comment elle allait réagir. Je dois le dire, si elle avait fait exprès c'était un coup de génie, c'était probablement pile ce qu'il me fallait pour que mon moral soit au beau fixe pour le reste de la journée et les jours à venir. Je ne sais pas comment elle avait su que j'aurai besoin de ça, si c'était le hasard mais elle venait déjà d'enchanter ma journée, aussi gêné que j'étais par cette situation inattendue. Et charmé par la tenue de la belle brune qui rentrais dans le jeu après un instant d'hésitation, me confirmant ainsi qu'elle n'avait pas songé à la situation. Quand je lui disais que son charme innocent dont elle n'avait pas conscience était plus sexy encore. Je souris à ses mots.

« Vous êtes bien trop modeste, Kate. D'ailleurs je vous ai déjà dit de m'appeler Henry. »

Bon allez, c'est ton fantasme, maintenant il va falloir la mener un petit peu sur les chemins de ta coquinerie. Sauf que maintenant que j'y étais, je n'étais plus totalement certain de ce que je voulais faire, enfin si mais comment l'amener.

« Je me demande vraiment comment je me débrouillerai sans vous à mes côtés. Je peux toujours compter sur vous quand j'ai besoin de quelque chose. Et même quand je n'en ai pas besoin. »

Je désigne la tasse de café fumante dans ma main mais il est bien évident que je parlais aussi de la veille, c'était une remarque dans le jeu mais aussi beaucoup plus en dehors.

« Vous voudriez peut-être lire l'entame de chapitre qui m'est venu ce matin ? »

J'écarte un peu le fauteuil, tournant à peine l'écran, comme une invitation à venir s'installer sur mes jambes. C'est marrant, ce fantasme idiot me travaillait depuis tellement d'années, je le trouvais si excitant et maintenant que j'y suis l'excitation a du mal à venir parce que je ne sais pas comment diriger les choses.

La veille, Henry s’était amusé à dire qu’elle aurait pu être millionnaire si toutes les personnes qui avaient matté ses fesses lui avaient donné dix eurodollars. Si la jeune femme en avait rit, elle avait surtout été surpris et un tantinet gênée. Elle n’avait aucun pouvoir de séduction, elle avait un physique et c’était tout. Elle avait donc préféré laisser le sujet couler plutôt que de répondre au beau brun. Cela avait tout de même continué de lui trotter en tête, ça et la livreuse dragueuse à deux balles. Et si le jeune homme pensait que c’était volontaire ? Si un jour il imaginait qu’elle draguait un autre ? Elle ne voulait même pas imaginer dans quelle galère ça pourrait la mettre ni l’impact négatif que cela pourrait avoir sur son petit ami. Elle croisa les doigts mentalement pour que ce jour n’arrive jamais. Remonter le moral du garçon était à la fois très éprouvant mentalement et physiquement. Et clairement, la brunette ne fit pas long feu, rejoignant les bras de Morphée avant d’avoir le temps de le réaliser, obligeant une fois de plus son amant à la porter jusqu’au lit. Il faudrait réellement qu’elle arrête de s’endormir dans le canapé avec lui. Lorsqu’elle regardait un film avec sa mère, l’étudiante n’avait aucun mal à se décider à aller se coucher lorsque le temps était venu, sans s’endormir comme une loque devant la télévision. Etait-ce cet apaisement naturel, cette emprise qu’il avait sur elle ou encore l’épuisement général qu’il était capable de lui apporter qui la faisait s’endormir ? Peut-être un peu tout ça en même temps à vrai dire, la grande question était surtout de quoi l’écrivain se rendait-il compte dans ce genre de situation ? Avait-il réalisé qu’il aurait pu faire ce qu’il voulait d’elle ce soir ? Qu’il pouvait probablement faire ce qu’il voulait en permanence à vrai dire … Il était peut être temps qu’elle arrête de se voiler la face, Henry avait une influence, une emprise même sur son physique comme son mental. Le beau brun envahissait ses pensées de plus en plus. Ce fût là dessus qu’elle se rendormit, après avoir embrassé la joue râpeuse de son petit ami.


Le lendemain, réveil douloureux, seule sous les draps, son physique comme son esprit étaient meurtris. L’un par les courbatures de la veille qui se réveillait tranquillement et l’autre par l’absence de son bien aimé. Mais peu importait, Kate s’était activée, elle s’était préparée avec les seuls vêtements qu’elle avait de disponible et d’utilisable et avait servi deux tasses de café, pensant que le jeune homme aurait peut être fini la sienne. Seulement, si la brune avait pris volontairement cette tenue au départ, pensant faire plaisir à son petit ami, elle n’était clairement plus certaine que cela soit une bonne idée. Entre le fait qu’elle était gênée et les mésaventures de la veille, elle n’était clairement pas sereine en rentrant dans le bureau, malgré la vision angélique de l’écrivain. Cela fût encore moins le cas lorsqu’elle aperçut le regard du garçon d’abord bienveillant, content, puis rapidement, après l’avoir observé, il eut une petite lueur qu’elle ne sut pas interpréter de suite. Mais les premiers mots qui suivirent lui firent vite comprendre la tendance. Elle mit un petit temps avant de percuter puis elle répondit, entrant dans le personnage avec pas mal d'appréhension. La jeune femme espérait qu’il allait la guider dans ce petit jeu qui semblait fort attrayant mais également très intimidant. Ce qui était certain, c’est qu’une fois de plus, un seul de ses regards lui faisait serrer les cuisses, désireuse de connaître la suite des événements. Contrairement à elle, son amant semblait assez à l’aise dans le rôle. Il fallait qu’elle se détende juste un petit peu, elle n’avait rien à craindre après tout, il n’était qu’entre eux.

Non je vous assure Mon … Henry. C’est la marque de café qui fait tout.

Debout, droite comme un i, Kate souffla encore un peu sur son café avant d’en boire un peu, déviant parfois son regard pour mieux le replonger dans ce regard attractif que son petit ami avait. Ce dernier lui fit un nouveau compliment, faisant monter facilement le rouge à ses joues. Ses pieds vêtus seulement de ses bas mourraient d’envie de se croiser tant la gêne était présente chez l’étudiante qui aurait pensé cela bien plus simple lorsque son petit ami lui en avait parlé.

C’est parce que vous avez l’habitude de m’avoir. Vous vous en sortiriez très bien tout seul je suis sûre.

Etait-il à cent pourcent dans le personnage ou bien tentait-il de lui faire passer un message ? Non, il n’y avait aucune raison qu’il sorte du jeu étant donné qu’elle lui avait fait comprendre être prête. Enfin prête, c’était un bien grand mot. La brune était effectivement prête à essayer, mais elle ne garantissait rien au niveau du résultat qu’elle allait produire. Elle espérait clairement ne pas le décevoir. C’est alors que l’écrivain lui proposa de lire ce qu’il avait écrit depuis qu’il s’était levé. Aucun besoin de feindre la curiosité de ce côté là, Kate contourna rapidement le bureau, posant sa tasse au passage, et se positionna aux côtés du jeune homme. Elle s’appuya sur le bord du bureau et se pencha légèrement pour observer l’écran commençant à lire les lignes qu’il avait rédigé, persuadée que jamais il ne lui laisserait lire quelque chose qui ne serait pas fini.

Ce matin avait été inspirant. Je n'avais pas aimé laisser Kate toute seule dans le lit, je détestais me réveiller seul quand nous nous endormions ensemble et cela même si ça n'était arrivé qu'une seule fois jusqu'à maintenant. Cette seule fois m'avait suffis à savoir que ce n'était pas agréable mais en quittant le lit je n'y avais pas pensé, trop inspiré pour écrire en pensant à la façon dont la jeune femme avait été là pour moi hier soir. Ca m'inspirait un chapitre dont l'inspiration était clairement basé sur ma mésaventure, du moins dans les sentiments. Ce qui avait plu dans mon roman était l'humanité de mon héroïne et avec un chapitre inspiré de mes sentiments de la veille, elle serait clairement humanisée à nouveau. Il lui faudra l'intervention extérieure d'un ami pour l'aider à se remettre sur les rails et repartir de l'avant, tout comme ça avait été mon cas avec Kate. Elle avait été là, présente pour m'écouter, pour me soutenir, pour me remonter le moral, elle avait eu les bons mots ou peut-être les bons silences pour soulager ma conscience. Elle avait fait exactement ce qu'il fallait, trouver le bon équilibre entre me faire parler et ne pas le faire, elle avait été une funambule agile pour me permettre de soulager ma conscience en tout confiance. Et quand elle avait su toute la noirceur qui vivait en moi, braquée contre moi-même, elle avait eu la tendresse et la douceur dont j'avais eu besoin pour vouloir me sentir vivant à nouveau. Quand j'avais voulu me sentir vivant elle avait joué le jeu pleinement, s'était laissée entrainer dans un tourbillon déraisonné, guidé par le besoin de vie et aucune autre logique.

Je voulais la remercier pour tout ça mais ce matin encore c'est ma petite amie qui s'illustrait. Pas sûr qu'elle planifiait vraiment cette tenue pour ce matin mais le timing était parfait, j'étais dans mon bureau et elle était magnifique, comme à son habitude. J'avais entamé de jouer le jeu pour voir comment elle allait réagir, si cette tenue était liée à la situation actuellement trempée de son autre tenue ou si elle voulait vraiment jouer ce jeu coquin maintenant. A ma plus agréable surprise, elle joue le jeu, le feu empourprant ses joues ainsi que les discrets … pas tant que ça … mouvements de ses cuisses indiquaient que cette pensée la tentait.

« J'ai le même café chez moi, il n'est jamais si bon que quand vous le faites. Vous savez que vous finirez par me révéler votre secret d'une façon ou d'une autre … Pourquoi ne pas le faire maintenant ? Est-ce que c'est la température de l'eau ? Le dosage du café ? »

Je la taquinais avec l'air sérieux mais un sourire léger qui trahissait la stupidité et l'inutilité de cette discussion. En revanche je deviens très sérieux à mes mots suivants mais je me rends compte, lorsque Kate répond, qu'elle n'a pas compris ce que je voulais lui dire ou qu'elle n'a pas voulu comprendre parce que, comme moi, elle avait du mal à accepter les compliments. Alors mon regard dans le sien se fait doux et tendre, abandonnant quelques secondes le rôle du patron pour celui du petit ami.

« Ne vous méprenez pas, la façon dont vous m'aidez, comme hier par exemple, m'est extrêmement précieuse. Je n'aurai jamais réussi à m'en sortir par moi-même. »

Le léger sourire disparaît à mon invitation à venir lire ce que j'avais commencé à écrire. Non ce n'était pas terminé mais je m'en moquais bien, je voulais que Kate se rapproche et de toute façon je voulais qu'elle soit relectrice de mon roman alors autant la laisser lire un petit peu. J'espérais qu'elle prenne place sur mes genoux mais elle n'en fait rien, s'installant dans une position qui ne manque pas de mettre en avant, enfin en arrière en fait, le rebondi parfait de ses fesses. C'est stupide une obsession pareille mais je crois que c'était ma partie indécente préférée du corps de Kate. Loin derrière des parties plus décentes comme ses yeux somptueux, ses lèvres délicates ou sa peau si douce. Tandis que je la vois entamer sa lecture, ma main glisse le long de son dos pour la faire frisonner un peu, son chemisier est fin, je sens sa peau à travers le tissu avec une facilité étonnante. Mes doigts descendent sur ses fesses, les caressant délicatement, du bout des doigts.

« Vous savez Kate, notre relation serait beaucoup plus simple si vous acceptiez d'oublier votre règle et de mélanger vie de couple et vie professionnelle. »

Ok, je faisais mon boulot d'écrivain là, planter un minimum de choses en place, un peu de cadre.

« Ca fait trois ans que vous travaillez pour moi et un peu plus d'un an que ni vous, ni moi n'avons plus personne dans notre vie. Six mois que nous nous … distrayons de temps en temps mais sans rien de plus. Je comprends votre règle et j'admire que vous vous y teniez mais tout serait tellement plus simple … Et moins excitant aussi je crois. »

A ces derniers mots taquin ma main sur ses fesses vient caresser l'arrière de ses cuisses, très délicatement pour ne surtout pas la chatouiller. Je joue à la lisière de ses bas, sous la jupe tandis qu'elle lit toujours, apparemment imperturbable.

« Je vous en prie, lisez à haute voix, ça me permettra de réfléchir en même temps à ce que j'ai écris. »

En même temps ? En même temps que sa jupe remonte légèrement à l'avancée de ma main. Mes doigts s'emparent délicatement du string qu'elle porte pour le faire glisser au sol et le lui retirer. Mes mains continuent de caresser l'arrière de ses cuisses, s'aventurant parfois plus à l'intérieur de ces dernières mais sans s'approcher d'une zone plus intime.

Si Kate avait un peu imaginé la scène lorsque son petit ami lui avait parlé de son fantasme, elle avait clairement été loin de la réalité des choses. Mais surtout, la jeune femme avait été loin d’imaginer l’état physique et psychologique dans lequel cela la mettrait de jouer le jeu. Cette tenue semblait avoir un effet sur le beau brun, changeant son regard, allumant cette étincelle de désir et de joie au fond de ses prunelles noisettes. A la simple idée de ce qui pouvait se passer dans la tête de l’écrivain, les cuisses de la belle se serrèrent un peu, discrètement elle l’espérait. Et pourtant, cela ne lui avait pas échappé, voyant également le rouge prenant place sur ses pommettes. Si elle était pas aussi déstabilisée par la situation présente, peut-être aurait-elle pu voir à quel point le jeune homme se jouait d’elle, gentil moqueur qu’il était. Totalement dans le personnage, il insista sur sa façon de faire le café et si l’étudiante ne savait pas franchement faire le café de base, elle devait jouer le jeu, trouver une réponse à lui donner qui saurait le satisfaire. Aussi s’essaya-t-elle à une réponse incroyablement mensongère.

Je pourrais vous donner les doses de café utilisées et la quantité d’eau que je mets. Mais étant donné que la cafetière ici est la même que chez vous, je ne vois pas ce qui pourrait jouer d’autre … Henry.

Son sourire était craquant. Le voir ainsi lui faisait réellement plaisir et si ce petit jeu pouvait l’aider encore un peu plus à aller mieux, l’étudiante n’aurait aucun mal à s’y plier. Seulement son regard changea, sortant du personnage de toute évidence pour laisser place à l’homme qu’elle aimait. Il revint à la charge, insistant sur la nécessité et le bien fait par sa présence de la jeune femme la veille. Si elle trouvait cela normal, elle était toutefois gênée de tels remerciements qui étaient bien plus explicites et clairement orientés sur leur réalité de la veille. Ses yeux lui envoyaient un message chaleureux, lui faisant prendre pleinement conscience de la réalité de ses mots. Gênée une fois de plus, la brune préféra ne pas répondre, attendant alors que le jeune homme reprenne la parole, l’invitant par la même occasion à venir lire son écrit depuis le matin. Sa curiosité piquée au vif la fit réagir rapidement, contournant le bureau pour se positionner aux côtés de l’écrivain. Sa main qu’il utilisa pour caresser son dos la fit frémir, laissant plusieurs frissons arpenter son corps par la même occasion. Sa chemise était fine, elle s’en était pas tant rendue compte que ça lorsqu’elle l’avait essayé. Mais le contact du garçon à travers cette dernière était presque équivalent à une caresse sur sa peau nue.

Puis les mots de son petit ami lui parvinrent telle une aide pour comprendre ce qu’il désirait, la scène qu’il avait imaginé. Ses doigts étaient descendus au niveau de ses fesses, les faisant se contracter durement. Se rendait-il compte de tout ça, de tous les effets qu’il produisait chez elle ? Pieds nus, l’envie de piétiner devenait forte mais la jeune femme se retint encore. Henry poursuivit alors son explication. Deux collègues, un patron et sa subalterne qui avaient déjà eu des relations ensemble au cours des six derniers mois, les deux voulaient plus mais pas de la même façon. Comprenant la situation qu’il recherchait, l’étudiante commença à basculer son poids sur son pied le plus loin du garçon essayant de diminuer ou de rendre plus difficile les gestes qu’il souhaitait avoir à son égard tout en poursuivant sa lecture, comme son “patron” lui avait demandé. Seulement, alors que Kate allait répliquer, la main du beau brun se déplaça de façon dangereuse plus au sud, se glissant dans la fente de sa jupe pour venir caresser l’arrière de ses cuisses à la lisière de ses bas, créant une secousse, un électrochoc, qui poussa la belle à contracter ses jambes et ses fesses de manière excessive. Elle força sa concentration pour maîtriser au maximum ses réactions à la suite de ça.

Je crois savoir que nous en avons déjà parlé ...

Reportant son attention sur le texte, il lui demanda de lire à haute voix, pensant être inspiré par cette lecture. La brune hocha la tête et commença à lire à partir du passage où elle se situait, prenant conscience des mots incroyables que son petit ami était capable de coucher sur le papier lorsque celui-ci recommença son manège, remontant sa main sous sa jupe jusqu’à attraper son string qu’il fit tomber en moins de deux au sol. Sa seconde main se joigna à la première pour caresser l’arrière de ses cuisses, se glissant parfois légèrement à l’intérieur pour la titiller et la déstabiliser, ce qui marchait clairement. La jeune femme tentait de coincer ses mains parfois en resserrant ses cuisses lorsque ses doigts s’aventuraient à l’intérieur. Son rythme de lecture était de moins en moins régulier et finalement, elle lui dit :

Vous n’êtes pas raisonnable Henry ...

Son petit ami comme le personnage savait comment jouer avec elle, comment la faire languir et comment lui faire plaisir. Il était en position de force et si c’était tellement agréable qu’elle ne se rendait plus compte du jeu auquel ils étaient en train de jouer, pleinement prise dans son personnage.

Je ne sais pas si Kate avait eu une idée précise en tête ou si elle avait besoin que je lui donne un scénario, une explication. En fait j'allais le faire de toute façon parce que j'en avais besoin moi aussi pour pouvoir savoir comment jouer, comment faire évoluer le personnage que je jouais et qui allait rapidement devenir toute une partie de moi. Cela permettrait aussi à Kate de se sentir plus à l'aise si elle avait un peu de direction, je ne voulais pas qu'elle s’inquiète de ne pas être à la hauteur de mon fantasme mais elle semble partie pour se laisser diriger. Alors cela permet de mettre les choses en place dans ma tête tout en discutant de café. Un truc très banal, d'autant que nous savions tous deux que c'est moi qui l'ait fait ce café mais peu importe. Ca me donne une occasion parfaite pour cogiter un peu sur ce que je voulais, ce que j'entrevoyais pour ce fantasme qui devenait réalité seconde après seconde. Voir Kate jouer le jeu est très surprenant mais aussi très agréable en même temps, je ne pensais pas qu'elle viendrait si vite à vouloir me surprendre par un tel cadeau, ni même qu'elle s'y plongerait avec tant d'intensité. C'était amusant à voir et dans le même temps incroyablement excitant.

« Alors c'est que vous avez trouvé le dosage parfait, Kate. Ce café me manquerait si vous partiez. Vous avez vraiment su vous rendre indispensable. »

Et puis je profite de ce moment et de la chance qui m'est donnée pour une petite révélation à la jeune femme concernant son aide qu'elle est pour moi. Si elle semble croire au début que je n'étais pas sérieux, simplement plongé dans le jeu dont j'allais bientôt planter le décor, je me reprends, très sérieux et cette fois je lui fais comprendre que non, je ne plaisantais pas et je parlais de la veille. Quand elle avait été là pour moi, quand elle m'avait permis de reprendre pied. Je voulais qu'elle le sache et même si ça pouvait la surprendre de l'entendre dans le cadre de ce jeu pervers qui se profilait, je voulais l'informer, qu'elle comprenne tout le bien qu'elle me faisait. A voir sa rougeur, je comprends qu'elle accepte ces compliment, qu'elle les aime et surtout qu'elle a compris que ce n'était pas le faux patron qui avait parlé mais bel et bien le petit ami totalement amoureux et un peu plus encore depuis hier soir. Avec ces quelques paroles sorties de ma tête et mon cœur, je pouvais maintenant me plonger dans le jeu et lui présenter un peu l'ambiance de ce fantasme. J'improvisais au fur et à mesure, pourvu que l'idée de plaisir se retrouve dans ce que je disais ça me convenait parfaitement. Je ne savais pas si l'étudiante s'y laissait prendre mais elle ne semblait pas rebelle ou farouche à l'idée ce qui devait valoir un consentement. Finalement elle confirme ce que je devinais de son acceptation quand elle conclut ma mise en place d'une petite phrase. Ce n'est pas vraiment une acceptation mais puisqu'elle jouait le jeu tel que je l'avais présenté c'était très bon signe.

Henry rentrait dans le personnage petit à petit quand à la jeune femme, elle avait un petit peu plus de mal. Il fallait dire que cette histoire de café l’aidait un petit peu mais clairement sans plus contrairement aux informations qui allaient suivre. Le beau brun continuait dans les compliments, lui lançant des louanges sur un café qu’il avait fait lui en réalité ce qui ajoutait un peu de comique à ses paroles, laissant s’esquisser un petit sourire en coin sur les lèvres de la secrétaire. Ce qui était certain, c’est que c’était son sourire à lui qui la ravissait. Si elle avait su que sortir cette tenue lui ferait autant plaisir, elle l’aurait enfilé sans hésitation ce matin au lieu d’être gênée de ne pas avoir ses vêtements de la veille encore humides.

Indispensable pour mon café ? Je ne suis pas certaine de faire apparaître ça sur mon CV.

Une petite provocation, la brune n’était pas censée se laisser faire non plus. Mais la suite se déroula sur un ton bien plus sérieux, disant des paroles à travers son rôle qui s’adressait surtout à sa petite amie, celle qui avait tout fait la veille pour lui rendre le sourire. Gênée, ses joues ne le cachèrent pas prenant cette teinte rouge que le jeune homme devait commencer à connaître par coeur. Elle l’aimait ce crétin et clairement, si c’était à refaire, elle referait ce qu’elle avait fait la veille autant de fois que cela serait nécessaire pour aider son petit ami à remonter à la surface. C’est alors que l’écrivain reprit son poste de patron, la plongeant un peu plus dans son univers et ce qu’il désirait. Ils avaient déjà eu des aventures, plus d’une fois. Elle ne voulait pas mélanger le boulot et sa vie privée pour autant n’était-ce déjà pas le cas si elle avait cédé une relation physique à son boss ? Devait-elle s’en mordre les doigts devant l’insistance de l’écrivain qu’elle assistait ? Potentiellement oui, mais d’un autre côté, elle avait probablement des sentiments pour lui, c’est ce qui aurait pu la faire plier, la faire céder à la tentation, goûtant une première aux plaisirs charnelles avec ce séducteur qui l’attirait particulièrement. Sauf qu’une fois que la secrétaire aurait dit oui une fois, résister à ses avances et au plaisir qu’il savait lui donner n’aurait plus eu de sens, c’était presque impossible. Et alors à force, au cours de ces six derniers mois, ils en auraient profité, ne parlant que brièvement lorsqu’ils auraient eu la tête sur l’oreiller, avant qu’elle ne s’éclipse au plus vite pour ne pas franchir une nouvelle ligne. Ils s’étaient tout de même tourné potentiellement autour pendant six mois avant qu’elle ne cède à ses avances. Le fait qu’il fasse allusion à ce côté excitant de leur relation lui montra aussi que le beau brun aimait particulièrement le côté physique de leur relation. Craignait-elle pour ses sentiments qui risquaient d’être piétiné s’il n’était pas réciproque ? Réfléchir plus allait devenir compliqué car le garçon se mit à jouer avec elle, baladant ses mains sur l’arrière de ses cuisses, jouant avec la lisière de ses bas. Dans le même temps il lui demanda de lire à voix haute ce qui n’était pas une tâche aisée.