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 [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien
Kate Ward
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La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie ...
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMar 12 Fév - 7:27

14 Mars 2050

Kate n’avait jamais vu le beau brun ainsi. Il semblait tellement déboussolé, désemparé par ce qui était en train de lui arriver. Techniquement, le jeune homme ne subissait rien à l’instant, la modification génétique avait été faite plus tôt. Mais certains changements m’étaient du temps à s’opérer et encore plus à s’activer. Aussi les dernières paroles d’Henry sous la douche avant qu’il ne la laisse se doucher à son tour résonnaient dans son esprit. Il n’était en rien rassuré et la brune allait devoir tout faire pour lui faire passer la pilule. Elle, trouvait cela normal, après tout cela faisait six ans qu’elle connaissait Fallon et ses capacités. Elle vint donc s’asseoir à côté de son petit ami une fois qu’elle eut finit de se laver, de se sécher et de s’habiller. La jeune femme comprit rapidement qu’il fuyait son regard aussi finit-elle par se concentrer sur son assiette commençant d’abord par lui poser une question dont elle pensait déjà avoir la réponse. Le fait qu’il prononce le prénom de Sarah ne la fit pas réagir. Elle est son passé et au vu de la déchirante perte qu’il avait subi, elle fera toujours partie de lui. Evidemment que cela pouvait faire mal parfois, l’étudiante ne semblait tellement pas à la hauteur par rapport à sa défunte fiancée. Mais elle ne pouvait pas s’arrêter là-dessus en permanence. Le garçon lui répondit comme si elle était folle de suggérer une telle chose et pourtant, il était en train de lui donner les premiers éléments, de valider ses suspicions.

Henry, chaque organisme est différent et ne réagit donc pas de la même manière ...

La brune avait l’impression qu’elle allait s’époumoner pour rien. A l’heure actuelle, le beau brun semblait perdu et ça lui faisait mal au coeur. Cela se voyait qu’il était perturbé par ce qu’il venait de se produire et le peu de révélations qu’elle lui avait faite. Le fait qu’il ne touche pas à son assiette était une preuve supplémentaire de son inquiétude, il ne semblait pas comprendre voir il ne voulait pas comprendre. Il est vrai que ce genre de vérité était hallucinante, découvrir que sa prof de combat était une Valkyrie l’avait un peu remuée. Mais elle savait que certaines choses n’étaient pas encore connues de tous et peut-être même que certaines choses ne seront jamais découvertes. Elle écoutait attentivement le garçon tentant une fois de plus de rassembler les pièces du puzzle pour former une solution. S’il ne lisait pas dans les pensées, il y avait autre chose qui lui permettait d’anticiper. Lui-même l’avait reconnu avoir eu des réactions qu’il n’avait pas maîtrisé. Il avait su avant qu’elle n’exécute le moindre mouvement ce qu’elle allait faire. Etait-ce une question d’instinct, de devinette ou encore d’anticipation ? S’il ne lisait pas dans les pensées, elle pouvait déduire qu’il les induisait peut être dans son sens pour savoir ce qu’elle allait faire. Dans le cas contraire, peut-être arrivait-il à anticiper le futur. Après tout, avoir rien que deux secondes d’avance dans un combat était un avantage inestimable.

Kate se décida à avouer à l’écrivain la véritable nature de sa mère. Cette dernière n’avait jamais pris le vaccin universel mais par contre, elle avait subi bon nombre d’interventions pour modifier jusqu’à sa génétique afin de la faire devenir l’espionne parfaite, celle qui pourrait se dissimuler à la vue de tous à tout moment. Le garçon prenait mal sa révélation. La jeune femme ne put s’empêcher de se mordiller la lèvre inférieure. Elle ne savait pas comment le calmer et ça l’angoissait. C’était la première fois qu’il avait besoin d’elle et elle ne semblait réussir à rien. De toute évidence, le beau brun n’était pas prêt à entendre cette vérité. Il était totalement perturbé par ce qu’il venait de se passer et n’arrivait pas à prendre du recul. Henry commençait à partir dans un délire qui montrait clairement son angoisse. Il avait peur de cette vérité qui devait lui semblait si loin de la réalité. Après tout, c’était le genre de choses à la base que l’on croisait que dans les livres ou les films. Mais il n’était pas question d’une quelconque fiction aujourd’hui. Puis le beau brun commença à avoir des gestes un peu violent et saccadés. Elle ne reconnaissait en rien celui qu’elle a côtoyé jusqu’à présent. Elle entendit ses paroles mais les trouvait tellement ahurissantes qu’elle n’eut aucun mouvement. Puis la brune s’activa rapidement, se levant de son tabouret et contournant l’îlot jusqu’à venir se glisser devant la porte d’entrée. D’une voix douce mais ferme, elle dit à son amant :

Soit tu changes d’avis et tu restes ici, soit je te retiens par la force soit je t’accompagne. T’as le choix.

Cherchant du regard les yeux de l’écrivain, elle finit par faire un pas en avant pour s’approcher de lui et d’attraper son visage dans ses mains. Elle voulait le forcer à la regarder. Plongeant finalement son regard émeraude au fond des prunelles noisettes terrorisées du garçon, elle reprit :

Tu ne me feras rien Henry. Il n’y a aucune raison que cela commence aujourd’hui s’il n’y a rien eu avant. Le fait que tu prennes conscience de ce don aujourd’hui ne veut pas dire qu’il n’était pas là auparavant. Alors s’il te plait laisse moi t’expliquer ce que je sais et surtout laisse moi t’aider.

Pieds nus face au jeune homme qui semblait prêt à sortir braver la tempête, elle s’éleva sur la pointe des pieds pour déposer sur ses lèvres un baiser rempli de tendresse et de supplication. C’était son tour à elle d’assurer et de l’aider. Kate s’en voudrait tout le reste de sa vie si elle n’arrivait pas à l’aider à surmonter tout ça.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMar 12 Fév - 13:20

« Justement, je n'ai pas envie de savoir comment mon organisme va encore réagir. »

Pas en sa présence en tout cas. Pas si ça devait être quelque chose de violent qui arrivait. Je n'étais même pas vraiment inquiet pour moi, ce qui m'arrivait, quoi que ce soit, pourrait bien arrêter mon cœur que je n'y trouverai aucun stress, aucune angoisse mais l'idée de faire du mal à Kate. Voilà ce qui était la vraie raison de mon inquiétude. Je me moquais de ce que ça allait me faire, quoi que si je pouvais ne pas souffrir à en préférer les cercles des enfers ça serait bien, mais surtout pas Kate. Je savais, du moins j'en avais le sentiment, que ce qui était arrivé pendant notre combat n'avait pas été naturel mais c'était inexplicable et l'inexplicable fait peur. Il me fait d'autant plus peur qu'il s'est déclenché en présence de Kate, qu'il m'a aidé à éviter ses attaques et à la frapper. Comment savoir alors si ça n'allait pas recommencer mais cette fois sans prévenir ? Malgré une forme d'enthousiasme de la part de l'étudiante, je n'arrive pas à apaiser mes inquiétudes et les images tournent en boucle. Je ressens chaque coup que je lui avais donné comme si ma main ou mon pied venait à nouveau la frapper. Ca tourne, encore et encore, comme un disque rayé qui sauterait toujours à la même note pour revenir à la même note précédente. Les tentatives de Kate sont vaines parce qu'en cet instant j'ai peur pour elle et qu'en l'absence de réponses, la raison (plutôt la terreur mais ça je ne parvenais à l'identifier) me dictait de mettre de la distance entre nous. Autant que possible.

En m'expliquait le cas très particulier de sa mère, une part de moi comprend qu'elle ne cherche qu'à m'apaiser et me rassurer mais si ça marche, ça ne se remarque pas. La déraison a envahi mon cerveau, motivée par l'inquiétude et refusant d'entendre autre chose que ce que j'avais bien envie d'attendre : je suis dangereux, il faut s'éloigner l'un de l'autre. N'était-ce pas après tout ce que Kate avait tenté de faire tant de fois depuis le début de notre relation ? Mes mots ne semblent pas l'atteindre ou lui faire comprendre ce qui se passe dans ma tête, elle s'obstine à vouloir rester près de moi et c'est un vent brûlant de colère qui me traverse, nourrissant d'avantage ma déraison. Qu'est-ce qu'il y avait de difficile à comprendre dans mes mots ? Je parlais simplement et clairement, j'ai besoin d'air, j'ai besoin de sortir, je veux être seul, elle ne peut pas le comprendre ? J'ai le choix … Les choix qu'elle veut m'imposer ! Je sursaute au contact de ses mains et les chasse maladroitement des miennes dans un geste plus agressif que je ne le voulais vraiment, c'était pratiquement une réaction épidermique que je venais d'avoir à son contact.

Nos regards se croisent et je lis sa douceur et sa tendresse à mon égard. Ce regard qui devrait m'apaiser me fait bouillir d'avantage encore parce que je n'ai pas le sentiment d'y avoir droit, je n'ai pas l'impression que c'est ainsi qu'elle devrait me voir. Elle devrait avoir peur et me laisser partir, pas vouloir rester près de moi et me donner tendresse et douceur. La colère tonne en moi et elle s'approche pour un baiser qui me ferait sans doute le plus grand bien mais ma tête se tourne, ses lèvres ne rencontrent que ma joue et ce crissement léger … Putain faut que je me rase … Ou pas finalement, ça l'éloignerait peut-être. La colère qui bouillonne en moi ne se tait encore que parce qu'elle ne m'est pas naturelle, parce que je n'ai pas l'habitude d'être ainsi.

« J'ai besoin de souffler, Kate. J'ai besoin d'un peu de temps pour réfléchir. »

Mon regard était partout sauf sur elle, ne surtout pas la regarder.

« Seul. »

Je précise cela au moment où j'entrevois ses lèvres prêtes à répondre quelque chose. Je n'ai, en réalité, aucune envie d'être seule ou de m'éloigner mais je ne sais pas ce qui m'arrive, je ne sais pas ce qui arrive tout court et ça me fait peur.

« Tu penses bien faire et j'aime vraiment cela mais pour l'instant je … J'ai besoin de … »

Je n'en savais même rien. J'avais envie de comprendre, j'avais envie de savoir mais j'avais peur de découvrir la vérité en restant près d'elle. J'avais peur de ce qui pourrait arriver à ma petite amie. Ne comprenait-elle pas que je m'éloignais pour la protéger ?

« Tu te souviens quand tu disais que pour me protéger tu devais t'éloigner ? Et bien c'est pareil là. Je dois prendre mes distances pour te protéger. »

Ca avait tellement bien marcher avec moi quand elle m'avait parlée ainsi que je ne doutais pas que ça allait échouer mais c'est tout ce que je trouvais. Mon cerveau était en pleine ébullition et chaque battement de mes paupières me renvoyait au combat, à mon pied qui change de trajectoire, à mon coup rajouté parce que l'autre allait être paré, à l'attitude violente que j'avais eu envers elle. Mes mains tremblent quand je les pose sur ses épaules pour la contourner et elles tremblent toujours quand je saisis la clef dans la serrure et que je la fais tourner. Ma tête tourne un peu, je me rattrape maladroitement à la poignée et me retrouve, sans trop savoir comment adossé à la porte, assis par terre avec des petits points blancs et noirs devant les yeux, tremblant et terrifié.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMar 12 Fév - 21:11

14 Mars 2050

Depuis qu’elle s’était levée ce matin là, rien ne se passait comme elle aurait pu l’imaginer. La jeune femme avait d’abord dû faire face aux cachotteries de son petit-ami. Et même si sur le moment, cela l’avait réellement énervée qu’il ait pu lui cacher une information aussi primordiale, avec le recul la brune avait bien compris les intentions profondes du garçon et n’était pas capable de lui en vouloir plus longtemps. Même s’il lui avait reproché d’avoir agi ainsi, c’était aussi une réaction instinctive de vouloir protéger les gens qu’ils aimaient. Derrière, une fois réconciliés, il l’avait interrogé sur ses notes en vu du concours qui débutait dans deux jours. La proximité d’une date si important commençait à faire monter le stress chez l’étudiante et son petit ami avait de toute évidence senti la chose, lui proposant un petit entraînement en attendant que le repas soit cuit. Si la scientifique était ravie d’avoir plus d’informations concernant ce qu’il était arrivé au port et une piste potentiel sur le pourquoi du comportement de Henry là-bas, elle aurait toutefois préféré ne pas en arriver à cette scène où le jeune homme était distant, froid, presque agressif avec elle. La brune ne reconnaissait en rien celui qui lui avait pris son coeur. Sa réplique était cinglante. Ils n’avaient pas du tout la même façon de réfléchir et de percevoir les choses. Kate aimait comprendre et était toujours en quête de nouvelles choses à apprendre. L’écrivain semblait bien trop terrorisé par une telle vérité pour vouloir voir plus loin. Il réagissait un peu comme Fallon, elle arrivait à percevoir cette peur derrière la crainte de la vérité, celle de la blesser si jamais il faisait quelque chose qu’il ne souhaitait pas, comme cette voix qui avait tenté de lui dicter ses actes au bord des quais.

La jeune femme ne savait pas réellement quoi lui dire pour le moment. Elle préféra opter pour un peu de tendresse afin de l’aider à se calmer. Après tout, ses mots ne semblaient pas atteindre le beau brun alors elle chercha à lui caresser le visage et à l’embrasser afin de lui communiquer ses sentiments. L’étudiante n’aimait vraiment pas voir Henry dans cet état et elle aima encore moins sa réaction. Le beau brun évita volontairement son baiser, tournant la tête pour lui tendre sa joue plutôt que ses lèvres. L’ex-barmaid avait mal, très mal au creux de sa poitrine. Sa réaction lui faisait mal, elle était des plus douloureuses tel un rejet qui ne rimait à rien puisqu’elle n’avait rien fait d’après ses dires. Il voulait du temps pour réfléchir loin d’elle. Même si elle pouvait comprendre ce besoin primitif de se réfugier, pourquoi prenait-elle tant à coeur cet éloignement souhaité par le garçon ? Cela la prenait aux tripes, elle avait l’impression que son coeur était broyé à mains nues. Etait-ce cela que l’on ressentait lorsque l’on rejetait une personne qui nous aimait ? L’écrivain avait-il ressenti une telle douleur, si vive, dans sa poitrine ? Elle aurait prit un coup de poing dans le ventre que la brune aurait plus de souffle qu’à l’heure actuelle. Le fait qu’il ne cessait de fuir son regard semblait être le coup de grâce. Le jeune homme aurait mentionné sa bien aimée décédée qu’il l’aurait enterré dans la foulée.

Henry ...

Quels mots pouvaient-elle trouver à l’heure actuelle pour le retenir ? Elle avait mal et elle était perdue. Tout ce que voulait la jeune femme s’était aidée l’homme qu’elle aimait et se découvrir et à se connaître sur une facette de lui qui lui échappait à l’heure actuelle totalement. Malgré les mots durs qu’il lui dédiait, la brune ne comptait pas lâcher l’affaire ainsi. C’est alors qu’il déposa ses mains sur les épaules de la belle pour l’ôter de son passage. Ses tremblements sont tellement forts qu’elle les percevait à travers ce court contact. Le garçon semblait déterminé mais elle aussi. Kate comptait bien le suivre sous la tempête, même pieds nus, si le jeune homme s’aventurait à l’extérieur. Seulement il n’en eut pas le temps. Il était en train de vaciller et il se rattrapa tant bien que mal à la poignée tandis que l’étudiante le soutint par les bras le temps qu’il s’asseye sur le sol et qu’il s’adosse à la porte. Le coeur de la jeune femme battait si fort qu’il tambourinait à ses oreilles d’une manière bien désagréable. Observant Henry, elle décida finalement de s’accroupir devant lui sans le toucher. De toute évidence, son contact semblait horripiler le garçon. Aussi elle préféra garder ses distances pour le moment. Son regard chercha cependant à se plonger dans celui du beau brun sans trouver aucune réactivité à l’heure actuelle.

Tu m’as dit que tu tenais à moi et je tiens aussi à toi. Alors s'il te plaît, ne fais pas la même erreur que moi. Ne m'éloigne pas de toi par peur de me blesser. C’est toi-même qui m’a dit que j’avais fait une bêtise en agissant de la sorte.

Reprenant sa respiration, Kate faisait en sorte de garder son calme et de ne pas montrer ses émotions dans sa voix. Il n’y avait rien d’évident à cet exercice mais la brune s’en sortait pas si mal. Son souffle était un peu rapide mais cela n’avait rien de comparable à celui du garçon qui ne cessait de l’inquiéter de par son comportement. Elle aurait vraiment aimé le toucher, le prendre dans ses bras et le câliner. Mais le rejet subit juste avant lui avait fait prendre une douche glacé. Non seulement elle avait mal suite à la réaction d’Henry, mais elle était surtout emplie de remords en imaginant bien plus l’effet qu’avait dû avoir son message sur le beau brun.

Henry il n’y a rien de grave à ce qui t’arrive. Peut-être rien d’irrémédiable si tu me laisses t’aider. Mais j’ai besoin que tu me fasses confiance pour ça s’il te plait.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMar 12 Fév - 21:39

J'avais tourné la tête pour éviter son baiser. J'avais repoussé ses mains sur mes joues dans un geste bien plus agressif que je ne le voulais. J'étais en train de perdre les pédales, je n'arrivais pas à aligner deux pensées cohérentes et beaucoup de sensations contraires se rencontraient en moi. J'avais faim mais je n'avais aucune envie de manger, j'avais envie de sa tendresse mais je n'arrivais pas à m'y laisser aller, j'avais envie de rester mais j'avais besoin de m'éloigner. Je ne comprenais rien à ce qui se passait dans ma tête, tout s'agitait en tout sens sans aucune logique. Je fais tout pour ne surtout pas voir son visage, ne surtout pas voir de la déception dans ses yeux face à mon attitude immature et égoïste. Ne surtout pas croiser ses beaux yeux de jade et m'y perdre, j'avais pris une décision, celle de sortir, de prendre l'air, de m'éloigner un peu, juste quelques heures, je devais m'y tenir pour son bien. C'est tellement facile de se dire qu'on doit protéger les autres et de les utiliser comme prétexte pour mettre de la distance entre eux et nous. Je ne pensais plus, j'agissais à l'instinct, comme un animal qu'on aurait mis dans une cage et qui savait où est la sortie mais qu'on tentait de raisonner. Il n'y a pas de raison là où je suis, il n'y a même plus d'émotions tant elles sont mélangées et incompréhensibles.

Un pas après l'autre pour m'éloigner, les mains tremblantes, le cerveau saturé d'informations intellectuelle, émotionnelles, sentimentales et un plantage système en règle au moment de tourner la clef. Tout tourne autour de moi, je me rattrape à la poignée, Kate me soutient un peu, je glisse le long de la porte, je me retrouve assis par terre comme le roi des crétins.

Finalement je suis bien là.

Aucun soucis n'est réglé, je suis toujours aussi près de Kate, toujours aussi potentiellement dangereux mais les fesses sur le carrelage froid, le dos collé contre la porte une sorte de félicité m'envahit. Comme si mon cerveau venait de fermer boutique sur les problèmes et pensées qui se mélangeaient, la machine est en panne la production interrompue. Mes yeux sont vides, désespérément sans expression et c'est un sourire béat et crétin qui apparaît sur mon visage quand je vois Kate s'accroupir devant moi. Le cerveau a cessé de fonctionner, veuillez patienter quelques instants qu'il parvienne à redémarrer.

Une voix que je connais. Quelques mots que je comprends. Mes yeux battent rapidement, papillonnent un peu, je fais le point visuel et intellectuel, reboot complet du système effectué. Le sourire idiot disparaît de mon visage pour une expression neutre, concentré sur les paroles prononcées par la jeune femme. Ah oui, j'avais dit ça moi.

« Moi et ma grande gueule. »

Le sourire qui passe sur mon visage est diffus, je suis toujours aussi perdu mais au moins mes pensées se sont un peu apaisées, je suis calmé, un minimum. Elle me dit de lui faire confiance, non elle me le demande. Je la regarde dans les yeux, elle sait que je ne lui refuserai jamais rien alors y avait-il encore vraiment une question dans sa phrase ? Je sens l'inquiétude qui revient, cette peur qu'il existe en moi quelque chose de violent et de sombre. Les événements du port. La violence qui explose en sa mère. Et si c'était ça ce qu'allait être ma vie ? Violences inexplicables et voix qui me murmurent de tuer ? Et si elle est à côté de moi quand ça arrive.

« Ce n'est pas aussi simple, Kate. »

Si ça l'est. C'est aussi simple que de lui faire totalement et entièrement confiance. D'accepter les sentiments en moi de façon totale. J'ai dit ce que je ressentais mais si j'acceptais de lui faire confiance comme elle me le demandait, les choses seraient encore très différentes. Pour moi du moins. Dans ma façon de me sentir vis-à-vis d'elle.

« Tu dis qu'il n'y a rien de grave à ce qui m'arrive comme si tu savais exactement ce qui m'arrive mais ce n'est pas le cas. Tu n'as aucune idée de ce que c'est de … »

Soupir nerveux pour faire sortir la colère qui montait en moi, ma voix avait gravi quelques tons, je n'étais pas fier de moi, pas fier de ce que j'avais failli dire. Comment je pouvais me plaindre de ce que je ne peux plus faire à cause de mon audition alors qu'elle avait eu la vie qu'elle avait eu ?

« Ok. »

Ca c'est de la réponse développée ! Bravo l'écrivain, tu peux faire un peu mieux, non ? Une main tremblante, moins qu'avant, effleure son visage, son épaule et prend sa main pour l'attirer un peu plus près de moi. Ma seconde main écarte des cheveux imaginaires de son visage pour le seul plaisir de caresser sa joue avant de venir déposer un baiser timide sur ses lèvres.

« Je te fais confiance. »

Mes mains se posent sur ses hanches et l'attire contre moi, l'invitant à s'installer entre mes jambes, le dos contre mon torse, mes mains entourant ses hanches pour se poser sur son ventre. Ce n'est pas très confortable, le sol est froid mais je m'en moque. Je dépose un baiser dans ses cheveux, sur sa joue.

« Promets-moi qu'au premier truc violent, quoi que ce soit, tu me laisses partir sans faire d'histoire. C'est ma condition. »

Mes mains sont glacées, fait particulièrement inhabituel chez moi, témoignage physique du chaos qui régnait encore dans mes pensées. Un petit murmure passe outre mes lèvres.

« Je ne crois pas te l'avoir déjà dit mais … Tu es une tête de bûche ma chérie. »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMar 12 Fév - 22:24

14 Mars 2050

Kate essayait de le raisonner par des mots simples, justes et tendres : les siens pour la plupart qu’il lui avait dit il n’y a pas si longtemps que ça. Le garçon semblait être plongé dans un chaos interminable. Seulement le beau brun n’appréciait pas d’être cité, qu’elle retourne ses mots contre lui. La jeune femme se mordit la lèvre. Cet échange était dur, très dur, et douloureux. Elle faisait tout pour rester focalisée sur son objectif, garder Henry auprès d’elle et l’aider dans cette difficulté. Même si elle n’avait jamais été en couple auparavant, son petit ami lui avait déjà bien montré la voie en se battant pour rester à ses côtés. La brune avait eu une chance inouïe de le rencontrer, encore plus d’avoir le droit à une seconde chance. Il n’y en aurait pas de troisième et maintenant qu’il savait tout et qu’elle savait pouvoir lui faire confiance pleinement, elle voulait que le jeune homme comprenne que la réciproque était valable. Le garçon lui dit alors que ça n’était pas si simple. Mais elle savait que trop bien qu’il n’y avait rien de simple dans la vie. Cependant, il avait le choix. Ses mots suivants se veulent blessant. Même s’il ne terminera jamais sa phrase, l’ex-barmaid avait une idée de la suite de la phrase. Le fait qu’il s’arrête en plein milieu aurait pu la laisser croire qu’il regrettait. Mais sur le coup, elle avait plus l’impression qu’elle ne valait pas la peine qu’il aille au bout de son idée. D’une voix triste, touchée par la détresse de son amant, elle commenta la phrase laissée en suspens.

J’ai mon idée de ce qu’il t’arrive mais je ne te dirais plus rien tant que tu ne te seras pas calmé un peu ...

L’avait-elle seulement atteint ? Réussissait-elle à lui offrir un chemin à suivre dans cette tempête qui semblait faire autant de dommages là dehors que dans l’esprit de son petit ami ? Sa main encore tremblante vint caresser le visage de la belle qui ferma instinctivement les yeux durant le laps de temps où il frôla sa joue. Elle replongea son regard au fond des prunelles noisettes de l’écrivain tandis que sa main poursuivait son mouvement vers son épaule, la faisant frémir de soulagement mais également de crainte que cela ne soit qu’une illusion pour mieux la berner. Puis il lui attrapa la main, l’attirant vers lui, la faisant poser les genoux au sol tandis que son autre main caressa à son tour son autre joue et qu’il déposa un baiser léger sur ses lèvres, baiser qui semblait être le prémice d’une délivrance prochaine. C’est alors que quatre mots franchirent ses lèvres dans un soulagement total, telle une victoire. Kate était à bout de souffle tant elle commençait à être à court d’idées pour sortir le garçon de sa torpeur. Les gestes du beau brun cherchaient à être tendre mais ils semblaient également suppliant. Suivant les mouvements de l’écrivain, la jeune femme termina finalement dans ses bras, dos à lui. Il la serrait contre lui comme s’il avait peur qu’elle ne s’en aille alors qu’il était celui qui voulait partir quelques minutes auparavant. Il avait besoin de se rattacher à quelque chose et il avait finalement choisi que cela serait elle. La brune déposa ses mains sur celles de Henry, les caressant elles et ses avants-bras. Ses paroles suivantes semblaient être un appel à l’aide autant qu’une menace. Si on lui avait dit que son adorable petit ami à la gueule d’ange avait autant de points communs que sa mère d’un point de vue caractériel, elle aurait sûrement rigolé il n’y a pas si longtemps que ça. Continuant de lui caresser les bras, la jeune femme se mordilla la lèvre inférieure avant de lui répondre :

Je ne peux pas te promettre cela de la même manière que je n’ai pas pu le promettre à ma mère Henry. Je deviens quoi moi si tu t’en vas du jour au lendemain ?

Sa remarque était-elle égoïste ? Complètement mais l’étudiante était incapable de s’en empêcher. Elle continuait toujours de caresser les mains du beau brun, cherchant à les réchauffer par la même occasion. La température de ces dernières était inhabituellement froide et la belle espérait bien régler cela rapidement. Le fait que la température du corps d’Henry baisse aussi vite n’avait rien de rassurant quand à son état. Seul le murmure de son amant stoppa sa respiration, ne s’attendant pas à une quelconque remarque supplémentaire de la part de l’écrivain. Seulement voilà, non seulement sa remarque était justifiée, et elle en était fière. Mais en plus, elle était ponctuée de deux petits mots qu’elle ne l’avait jamais entendu prononcé auparavant. Un faible sourire se dessina sur le visage de Kate. Était-ce une seconde victoire ? Elle l’espérait clairement. Aussi c’est totalement naturellement qu’elle commença sa phrase qui termina légèrement hésitante.

C’est l’hôpital qui se fout de la charité ... mon chéri.

Attrapant ses mains, elle les monta à hauteur de son visage pour déposer un bisou sur chacune d’elles. Puis elle les replaça à leur position initiale, se blottissant davantage contre le torse de son petit ami. Kate avait un peu froid, mais elle s’en moquait bien. Il était question d’Henry et de son bien-être. Aussi, elle pourrait rester dans cette position tout le reste de la journée que cela ne la dérangerait pas. Elle reprit d’une fois douce, rassurante et un peu moqueuse.

On va y aller à ton rythme d’accord. D’abord, dès que tu te sentiras de te relever, tu vas manger un bout. Et je ne te laisserais pas me dire non, comme toi tu n’as pas voulu que je dise non la dernière fois.

Par la suite, ils reparleraient de tout ça si le garçon le souhaitait, quand il se sentirait prêt. Kate avait beau être une scientifique, elle se refusait de faire du mal à ses proches pour atteindre la vérité.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMer 13 Fév - 5:45

Je voulais faire face seul. C'est vrai que ça m'avait tellement bien réussi la dernière fois que j'avais voulu gérer mes problèmes tout seul. D'abord il y avait eu l'alcool pour m'endormir. Ensuite j'avais arrêté de travailler le jour pour entamer une vie de chauffeur illégal la nuit. Enfin il y avait eu la drogue, du moins les herbes faute d'avoir jamais eu le courage de prendre quelque chose de plus violent. J'avais vraiment bien géré le décès de Sarah c'est sûr, un modèle d'équilibre mental et physique. Mais il y avait eu Kate. Et tout avait changé. D'abord la drogue, puis l'alcool, ça n'avait pas été facile, j'avais arrêté petit à petit, ce qu'elle ignorait mais c'était pour le mieux. J'avais arrêté seul, motivé uniquement par ma décision, un jour, d'oser lui parler et d'être vraiment qui je suis. J'avais réussi. Grâce à elle même si elle l'ignorait alors. Aujourd'hui je voulais mettre derrière moi ma vie de chauffeur criminel, rien que pour elle. Pour ne plus prendre de risque idiot, pour ne plus me mettre en danger, pour ne pas qu'un jour quelqu'un vienne la voir pour lui dire que je suis mort. Je savais l'effet que cela faisait d'avoir deux agents de police et un inspecteur devant la porte de chez moi qui demande à parler. J'avais compris avant qu'il n'ait dit un seul mot mais l'entendre était encore une horreur plus perçante. Je ne voulais pas que Kate vive ça. Je ne voulais pas qu'elle subisse ce que j'avais subis. Ca allait me manquer. Ca libérerait aussi du temps pour me permettre d'écrire et de prendre soin d'elle.

Je ne pouvais pas m'éloigner d'elle maintenant. Kate c'est mon oasis au milieu du désert, mon phare dans une mer déchainée, mon île déserte en plein cœur de l'océan. Involontairement elle avait déjà été là pour moi, même si elle l'ignorait, maintenant il était temps que j'accepte de lui faire confiance, totalement, entièrement. Elle avait déjà tellement de choses à gérer, je ne voulais pas qu'elle me porte comme un fardeau supplémentaire, qu'elle doive aussi se méfier de moi, me redouter. Je me sentais un peu piégé, perdu entre la raison qui était de lui faire confiance, l'amour qui disait de lui faire confiance, la logique qui me poussait à lui faire faire confiance et finalement ma peur qui voulait m'éloigner d'elle au maximum. Mon choix se porte vers l'amour et la raison, vers un baiser léger et quelques mots pour lui dire que je lui fais confiance. Je sais qu'il n'y a pas de retour en arrière au moment où ma phrase se termine mais même si je le voulais je doutais de faire machine arrière, de vouloir reculer.

Ses premiers mots, ceux dans lesquels j'espérais entendre une promesse sage et raisonnée de me laisser m'éloigner ou de prendre de la distance si il y avait la moindre violence de ma part à son encontre, ne sont pas ceux que j'espérais. Elle refuse de me faire cette promesse parce qu'elle n'a même pas réussi à la faire à sa mère. Que deviendra-t-elle sans moi ?

« Une jeune femme maline et courageuse que tous les hommes s'envieront quand ils se rendront compte que son corps de rêve dissimule aussi un cœur en or et une tendresse infinie. »

Je répondais avec franchise. Et amour. Un baiser sur son épaule ponctuant ma phrase comme pour lui dire que je ne reviendrai pas sur ce que j'avais dit. D'ailleurs je ne reprendrai pas non plus les deux derniers mots qui semblaient avoir surpris Kate. L'entendre me répondre par "mon chéri" est très étrange, elle ne semble pas franchement à l'aise. Je murmure doucement à son oreille.

« Si tu n'es pas à l'aise avec les surnoms, on peut faire sans. Le but n'est pas d’être mal à l'aise en les disant ou en les entendant. Ca ne change rien à ce que je ressens pour toi. »

J'aime beaucoup la caresse de ses mains sur les miennes, j'ai l'impression que ses doigts sont brûlants même si dans le cas présent ceux sont surtout mes mains qui sont froides. Elle m'énonce la suite du planning et je remarque rapidement qu'il n'y a pas beaucoup de place pour un choix. Enfin si, j'avais le choix de quand je voudrai bien me relever et je n'en avais aucune envie. J'étais bien là, moi. Quoi que le carrelage dur et froid, ce n'était pas terrible. Mon regard glisse sur son cou où je dépose un baiser. Un un corps de rêve ? J'avais vraiment dit ça ? Après tout ce n'était que la vérité, comment étais-je sensé m'empêcher un regard vers ses fesses quand elle portait des leggings comme en ce moment ? Quelque chose tilte dans ma tête, un legging c'est bien mais c'est pas franchement isolant du froid. Un baiser sur sa joue.

« On devrait se mettre à ton planning, je crois que j'ai faim. Et dis-moi, tu crois qu'il y aura un peu de temps pour s'allonger l'un contre l'autre sur le canapé avec un film ? »
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMer 13 Fév - 7:13

14 Mars 2050

La jeune femme n’avait que rarement connu ce genre de situation. Mais elle ne l’avait jamais connu avec un homme. Seulement ce n’était pas n‘importe qui, il s’agissait de Henry. Rien n’était habituel et rien ne semblait logique avec lui, seul l’instinct avait sa place. La brune le voulait pour elle, c’était purement égoïste mais tous les petits moments qu’ils avaient vécu ensemble l’avait rendu comme accroc à la présence de l’écrivain et à ses attentions. A croire que sentir son parfum en permanence était source d’énergie et de confiance. L’étudiante ne savait même pas que l’amour pouvait créer un tel sentiment de dépendance avant de croiser la route du jeune homme. Et pourtant, aujourd’hui, c’était bel et bien la manière dont elle voyait ses sentiments pour lui. Le beau brun était devenu une nécessité, un besoin à sa vie. C’est pourquoi lorsqu’il lui répondit qu’elle serait tout simplement maline, courage, inchangée, elle ne put s’empêcher de faire non de la tête. Kate voyait bien l’impact de l’absence de sa mère sur elle avant qu’il ne revienne à ses côtés. Elle était tout simplement perdue et c’est lui qui lui avait permis de remonter la pente, de ne pas lâcher prise. Fallon et lui avait une foi bien trop grande en ses capacités. Rien qu’à écouter le garçon : “maline”, “courageuse”, “coeur en or” et “tendresse”. Sans oublier que le chauffeur n’avait aucunement peur de lui faire des compliments sur son physique, peu importait la situation. Seulement ce genre de compliments dans la bouche de son petit ami n’avait rien à voir avec les abrutis qui lui avaient dit tout le long de sa vie. Il y avait une certaines bienveillances lorsqu’il lui disait ce genre de choses en plus du fait que Henry ne voyait pas que ça chez elle, il n’était pas question uniquement de son physique entre eux.

Y a que toi qui a su voir au-delà de mon physique.

Son baiser sur l’épaule de la belle n’était pas une concession. Ils ne semblaient pas prêts à tomber d’accord sur ce point. En même temps, le contraire l’aurait très étonnée. Elle avait mis plusieurs mois voir années à convaincre Fallon et son petit ami ne semblait pas franchement moins farouche que sa mère. Mais ce n’était pas grave, elle ferait avec et serait patiente. Ils n’étaient même pas sûr que le point négatif de sa transformation génétique soit le même que l’africaine. Et puis elle était amoureuse de lui, elle ferait tout pour l’aider. Ce n’était pas pour rien que le jeune homme l’avait convaincu de se voir en dehors du bar. Oui il était attiré par son physique et il ne lui avait jamais caché. Mais il n’y avait pas que ça. Son regard ne l’avait jamais transformé en objet. La preuve en était qu’il ne se gênait pas pour se moquer d’elle à la première occasion. Aussi lui fit-il remarquer gentiment qu’elle était du genre bornée. Evidemment, avec la hargne avec laquelle il l’avait poussé dans ses retranchements deux semaines auparavant pour mieux l’aider à se relever par la suite, il aurait été compliqué de dire que le beau brun n’était pas une personne décidée voir teigneuse, surtout avec le mal qu’elle lui avait fait. Assise contre lui, Kate avait l’impression qu’elle pourrait ainsi pendant des heures entières tant qu’elle sentirait le corps chaud de l’écrivain contre elle, même à travers des vêtements. Puis Henry lui fit la remarque concernant les surnoms. Ce n’était pas tant qu’elle n’était pas à l’aise parce qu’elle n’aimait pas mais plus par absence d’habitude. Ce genre de petits noms pour elle n’existait que dans les livres ou les films. On lui avait peut-être dit une ou deux fois “jolie coeur” mais l’intention derrière ces mots n’avait rien à voir avec le message que le beau brun voulait faire passer.

Ce n’est pas réellement que je suis mal à l’aise. C’est plus que je suis pas habituée, ça m’a surprise.

Mais cette surprise n’avait pas été négative. Au contraire, elle avait marqué d’autant plus le retour du Henry calme et tendre suite à cet énervement passager. La belle poursuivit ses caresses sur les mains de son cher et tendre, cherchant à l’apaiser encore un peu mais également à le réchauffer, inquiète pour lui. C’est alors que le beau brun déposa un baiser dans son cou générant un frisson dans son corps. L’étudiante se mordilla la lèvre inférieure, ça n’était pas du tout le moment pour ce genre de choses mais il faut dire que son petit ami avait le chic pour faire naître ce genre d’envie bien plus souvent que la raison n’aurait dû le permettre. Prenant le temps de se concentrer sur sa respiration, elle chassa cette idée de sa tête alors que l’écrivain déposa un nouveau baiser sur sa joue. Avait-il besoin de cela ou simplement d’attention et de tendresse ? Kate préféra laisser couler, il lui ferait bien assez vite comprendre s’il voulait autre chose.

C’est toi qui dit quand tu es prêt Henry. Et oui on pourra faire ça aussi.

Tournant la tête au mieux tout en se pencher, la brune vint nicher son nez dans le coup de son petit ami, appréciant l’odeur de sa peau comme une drogue dont elle ne voudrait plus se passer. Elle déposa un petit baiser dans son cou et resta ainsi.

On fera ce que tu veux.

La jeune femme ne comptait absolument pas se battre sur le planning de l’après-midi. Si le beau brun ne voulait pas reparler du sujet qui fâchait de la journée, elle l’accepterait. Chaque chose en son temps, il n’y avait pas d’urgence pour aborder un fait qui semblait s’être déclaré qu’aujourd’hui alors qu’il existait depuis six ans. Elle réalisa alors qu’elle venait d’apprendre l’âge d’Henry. Il n’était pas beaucoup plus âgé qu’elle comme l’étudiante s’y attendait. Mais cela signifiait aussi que les fiançailles avec Sarah avaient beau avoir eu lieu tôt, il n’avait pas pu en profiter. Ainsi posée contre son torse, elle sentait cette fameuse chaîne qu’il avait en permanence autour du cou, chaîne au bout de laquelle pendait une bague que Kate avait bien vite assimilée à la bague de Sarah. Elle ne pouvait qu’imaginer son chagrin mais elle l’imaginait lourd à porter et douloureux. Le jeune homme lui fit finalement signe de se relever et la brune réagit rapidement. Puis elle aida son petit ami à se relever avant d’aller s’installer de nouveau à table. Elle préféra surveiller ce que le garçon mangeait plutôt que de poursuivre son assiette. Elle avait suffisamment mangé au début.

Tu voudras regarder quoi comme film alors ?
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMer 13 Fév - 13:47

« Je te le dirai encore 100 fois s'il le faut pour que ça rentre mais si tu n'étais qu'une jolie poupée, je ne serai pas là. Et même si tu as du mal à te rendre compte de toutes tes qualités, moi je les vois et c'est le principal. Je t'en ferai une liste une fois … Quand on aura beaucoup de temps devant nous. »

Je sais que j'aurai du mal à avoir gain de cause avec elle sur ce point mais peu importe, je lui dirai ses qualités jusqu'à ce qu'elle finisse par … Non elle n'acceptera jamais mais qu'importe, je crois que ça lui fait du bien de les entendre à chaque fois que je les lui dis. C'est un peu comme lorsque je l'appelle "ma chérie", cela semblait l'avoir surprise, ce qu'elle me confirme bien rapidement en me disant ne pas avoir l'habitude à un surnom. C'est vrai que j'oubliais souvent que c'était sa première fois en couple, j'espérais aussi la dernière mais on ne pouvait savoir ce que l'avenir nous réservait. Alors ce petit surnom qui m'était venu naturellement, je ne m'étais pas rendu compte qu'il pourrait la surprendre mais j'avais beaucoup aimé sa façon d'y répondre même si curieusement … ça ne me donnait pas un sentiment très naturel. Elle y viendrait peut-être, l'important était surtout qu'elle ne se force pas, il n'y avait aucune utilité à se forcer si elle n'en avait pas envie.

« C'est promis, la prochaine fois je te préviens avant. Je vais essayer d'en trouver un original. »

Et puis … Et puis vient la suite et il va bien falloir se relever un moment donné parce que si nos corps nous donnent chaud, elle est pied, en simple legging et le carrelage est froid. Mon jean protège un peu mieux de la fraicheur du sol mais de toute façon, nous n'allions pas passer le reste de la journée ici, pas vrai ? Cependant ça n'empêche pas de planifier un peu en avance, un truc qui nous occupera tous les deux, pour l'instant je préférais éloigner le sujet de discussion et les souvenirs du combat. Enfin peut-être pas si longtemps parce que maintenant que la raison revenait, beaucoup de questions commençaient à fleurir dans ma tête. Nous y reviendrions de toute façon, pour une raison ou une autre et Kate m'a appris beaucoup de choses, l'une d'elles était d'oser aller au-devant de ce que je n'aime pas. Rien qu'au début du combat, l'idée même de tenter de la frapper me donnait du mal mais finalement j'avais compris que c'était aussi le but de ces entrainements. Alors il faudra revenir au sujet, sans paniquer cette fois, quitte à avancer petit à petit et pas en se lançant d'un coup et un seul.

« Ce que je veux ? Tu sais que j'ai une imagination sans limite, pas vrai ? »

Nous nous relevons finalement, elle en premier et elle tend ses mains pour me donner un coup de main que j'accepte volontiers. Me redressant, gardant jalousement l'une de ses mains, je fais un pas et je la sens. Cette bague que j'oubliais si souvent, je la portais comme un souvenir douloureux, Frodon avait un anneau de pouvoir qu'il portait comme un fardeau, moi j'avais cette bague de fiançailles. Je ne la sentais plus en règle générale mais cette fois, je l'avais senti. Et je réalisais soudainement que dos à moi, Kate avait dû la sentir, elle avait également dû la voir. Je n'en avais jamais parlé, l'étudiante était assez intelligente pour avoir déjà compris mais soudainement je me demandais … pourquoi la portais-je encore ? Ma petite amie pouvait-elle y voir le signe d'un refus de m'engager totalement ? D'avancer avec elle ? Devais-je en parler ? Lui expliquer ? Mieux valait-il le silence ?

Je la suis, sa main dans la mienne, direction de la cuisine où je me sens sous haute surveillance quand au contenu de mon assiette. L'estomac un peu dénoué, la faim grondait et mon assiette fut rapidement bien entamée. Quand elle s'apprête à parler je me demande quel film je voulais regarder.

« Goldeneye. »

C'était mon film réconfort. Le meilleur James Bond qui fut un jour fait. J'avais des films pour beaucoup de circonstances. Quand je ne savais pas quoi regarder : Jurassic Park. Quand je voulais rire : Ace Ventura. Quand je voulais un film pour ne penser à rien : Pitch Black. Et d'autres encore. D'autant que j'aurai mal imaginé Kate devant un film romantique façon Woody Allen, pourtant j'aurai bien regardé To Rome with love. Je termine une bouchée, mon assiette est presque vide, je cherche le regard de la jeune femme.

« Qu'est-ce que … j'ai ? »

La curiosité, maintenant que la raison était revenue, essayer d'avoir une réponse ou deux, même si ce n'est pas grand chose, je devais comprendre si je voulais la protéger.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMer 13 Fév - 19:03

14 Mars 2050

Henry la fit sourire sincèrement. Non la brune n'était pas qu'une jolie poupée, mais les hommes ne voyaient généralement que ça chez elle. Même ceux qui ne connaissaient pas son passé le traitaient généralement comme une prostituée. Mais ce n'était pas tant cela qui la faisait sourire. C'était plus la détermination du jeune homme à faire la liste de ses qualités, liste qui la ferait rapidement rougir de gêne voir de honte, qui lui donnait presque envie de rire. C'était comme ce petit surnom dont il l'avait affublée un peu plus tôt. Jamais un homme ne l'avait appelé ainsi. Même Henry ne l'avait jamais nommé ainsi jusqu'à présent. C'était pour cela qu'elle avait été surprise. Mais la jeune femme appréciait tout de même ce petit signe d'affection. Malgré cette bague qu'elle avait senti dans son dos et qui lui rappelait régulièrement qu'elle n'était pas la première et qu'elle ne le serait jamais, elle était touchée par ce mot que son petit ami avait prononcé à son encontre. Évidemment, le fait qu'il s'engage sur le fait de la prévenir la prochaine fois lui donna une nouvelle fois envie de rire. La curiosité de l'étudiante fut piquée au vif par sa dernière remarque. Elle se demandait bien ce qu'il pouvait entendre par un surnom original. Lorsque le beau brun lui fit la remarque qu'il avait une imagination sans limite, elle ne put s'empêcher de pouffer de rire gentiment tout en levant les yeux au ciel, même si elle savait que le garçon ne pouvait pas la voir.

Je ne doute absolument pas de ton imagination débordante. Mais je ne retirerais pas ce que j'ai dit. On fera ce que tu voudras c'est tout.

La jeune femme n'avait vraiment pas aimé découvrir le beau brun sous ce visage. Elle avait eu mal, elle s'était sentie mal à cause de lui mais également pour lui. Elle ne voulait pas revenir dans ce genre de situation aussi préférait-elle lui laisser libre de choix de la suite à venir. Tout ce que l'étudiante voulait c'était rester près de lui, dans ses bras et pouvoir admirer son sourire. Elle voulait lui rendre ce magnifique sourire qu'il avait habituellement. Finalement, l'écrivain se décida à se relever aussi la brune se leva rapidement afin de l'aider. Il avait vacillé peu de temps avant, elle ne voulait pas que cela recommence. Une fois assis chacun sur leur tabouret, la jeune femme surveillait l'appétit de son petit ami. Kate commençait tout doucement à s'apaiser. Le chauffeur lui avait vraiment fait peur. Elle avait l'impression d'être en train de le perdre. Henry eut vite fait de choisir le film ce qui lui allait bien. La grande question était dans le canapé ou dans le lit pour se poser devant le fameux film. La brune ne cherchait pas à manger le reste de son assiette, ce qui venait de se passer lui avait noué l’estomac.

Va pour Goldneye je dois avoir ça sur le disque dur externe. Plutôt dans le canapé ou dans le lit ?

Perdue dans ses pensées, Kate cherchait des idées pour rendre d’autant plus le sourire au beau brun. Il semblait vouloir ignorer le sujet pour le moment et elle ne comptait pas lui forcer la main. La jeune femme restait persuadée qu’il viendrait la trouver lorsqu’il voudrait en parler, elle l’espérait sincèrement en tout cas. L’étudiante restait bloquée sur ce qu’il venait de se passer. Henry avait perdu pieds d’une manière dont elle ne l’aurait jamais imaginé faire. Il s’était laissé submerger par la peur, ce qu’elle pouvait comprendre. Après tout, elle avait l’avantage de connaître un peu ce phénomène alors que beaucoup de gens avaient laissé couler l’histoire du vaccin universel, le reléguant aux oubliettes. Mais la brune avait continué de se renseigner un peu, cherchant des indices, des pistes pour aider sa mère. Elle avait envie de lui trouver une solution à cette folie meurtrière qui angoissait l’africaine à chaque instant, de peur de s’en prendre à sa fille. Mais voir l’écrivain perdre le contrôle de ses émotions et prendre la fuite, choisir de s’éloigner d’elle lui avait fait vraiment mal. Cette douleur était en train de s’estomper mais elle était encore présente. Et si elle n’avait pas réussi à le retenir ? C’est alors que le beau brun la sortit de ses pensées avec une question qu’elle ne pensait pas entendre de si tôt. L’étudiante releva son regard émeraude sur son petit ami, inquiète qu’il revienne aussi vite sur le sujet. Allait-il encore la rejeter si elle disait ce qu’elle savait et ses hypothèses ? Elle ne pouvait pas le laisser non plus dans l’ignorance si le garçon souhaitait en savoir plus. Prenant une bonne respiration comme pour se donner du courage, la jeune femme reprit la parole :

Je suppose que ton code génétique a été changé par le vaccin universel. C’est ce qui crée ce qu’on peut appeler un don ainsi qu’un revers de médaille.

Kate se leva de son tabouret. Elle se mit à faire des allers-retours pour réfléchir. Comment pouvait-elle être plus clair pour l’écrivain ? Se prenant la tête dans les mains, la brune réfléchissait à toute allure se remémorant tout ce qu’elle savait ou pensait savoir. Elle finit par s’accouder sur l’ilôt central en face du beau brun pour reprendre ses explications.

Je connais surtout le cas de Fallon. Elle n’a pas été affecté par le vaccin universel, elle a subi des interventions scientifiques sur son code génétique. Mais de ce que j’ai compris, l’impact serait le même. Ils ont modifié ses gènes ce qui lui a fait acquérir le don de se dissimuler n’importe où, de se confondre dans le décor tel un caméléon. Par contre, elle fit avec la crainte de perdre le contrôle lorsqu’elle se bat. Lorsque ma mère encaisse un coup, elle a parfois une force au fond d’elle qui prend le dessus et qui l’oblige à continuer de se battre, à continuer de frapper. Qu’elle ne soit plus en état ou que sa cible soit déjà morte n’y change rien. Je suis la seule à avoir déjà réussi à l’arrêter mais seulement avoir pris un premier coup. Je sais pas si tu te souviens c’était peu de temps après le soir où on a discuté tous les deux à la fermeture du bar.

Cela en faisait déjà beaucoup et l’étudiante avait besoin de reprendre sa respiration. Il allait falloir qu’elle lui explique l’analyse sanguine qu’elle aimerait faire sur Fallon et probablement sur lui mais avant ça, la brune devait lui parler de ce qui s’était passé au port et les déductions que Lily et elle avaient fait. Elle s’était éloignée du garçon parce qu’elle avait peur qu’il réagisse encore violemment et qu’elle avait eu l’impression que c’était à son contact à elle que les choses avaient commencé à s’envenimer.

J’ai parlé avec Lily de ce qu’il s’était passé au port. Elle pense que l’Ogre, Lyssa et tous ceux qui sont devenus violents seraient des surhumains, des gens changés, génétiquement modifiés. Je lui ai parlé du fait que tu avais entendu une voix qui voulait te pousser à attaquer. C’est elle qui m’a suggéré le vaccin universel. Je me doutais que tu n’avais pas subi d’interventions au niveau génétique donc je n’aurais pas pensé que tu puisses faire partie de ces gens qui avaient subi une altération génétique.

En avait-elle trop dit ou pas assez ? Il fallait qu’elle éclaircisse un point supplémentaire. Reprenant une nouvelle fois sa respiration la jeune ajouta :

Tout ceci est un assemblage de renseignements, de suppositions et de déductions. Il faudrait que j’analyse ton sang mais je ne suis pas du tout équipée pour ça. Mais clairement, je suppose qu’aucun médecin n’a su t’expliquer ton problème d’audition et c’est ce qui me ferait dire qu’il s’agirait de ta faiblesse, de ton handicap. Mais je n’ai aucune preuve de ça.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMer 13 Fév - 19:45

« Je ne sais pas vraiment … J'ai droit de répondre un peu plus tard quand on s'installera ? »

Le canapé ou le lit. Après la mésaventure de ma première rencontre avec sa mère il était évident que le canapé serait désormais une zone sans coquinerie, pas question que Fallon ne rentre avec sa mémoire et nous trouve tous les deux enlacés dans le canapé. Enfin … enlacés à la limite mais pas en train de faire autre chose que de regarder un film ou lire un roman ensemble. Le lit, à l'inverse, pouvait être la promesse de choses bien plus coquines seulement je n'avais pas la tête à ça en ce moment. Si la peur avait finalement place à la raison, les questions revenaient mais cette fois j'y cherchais une logique, je cherchais des réponses intelligentes et pas impulsives et terrifiées. Je ne savais pas encore si j'allais parvenir à entendre tout ce que Kate allait me répondre mais si je ne commençais pas à poser les questions, je n'allais pas parvenir à dormir cette nuit. Ni les suivantes. J'avais promis de lui faire confiance, si je voulais honorer cette promesse, il allait aussi falloir que j'accepte le fait qu'elle dise vraie et que je ne puisse rien faire contre ce mal qui me ronge. Enfin si c'est un mal qui me ronge. Cette différence dira-t-on pour l'instant avant d'avoir plus d'explications.

Le visage de Kate met en avant sa surprise face à ma question mais elle ne cherche pas à me décourager, au contraire elle répond après une inspiration de courage. D'accord, jusque là je suivais : le vaccin universel qui n'avait pas été une franche réussite aurait modifié mon code génétique. Ce n'est pas ce qu'un vaccin est supposé faire mais soit, je pouvais l'accepter. Seulement m'avoir donné un don et un "revers de médaille" ? J'ai dû me faire avoir au tirage si ma punition c'est cette audition stupide, dont j'avais pourtant appris à faire un brin usage pour écouter sans qu'on ne veuille être entendu mais qui m'interdisait pratiquement tout lieu ultra-sociable. Là je comprenais beaucoup moins. Mes oreilles sont le mal et elles sont bien évidentes, pourrissent ma vie au quotidien mais alors mon petit bonus cadeau c'est quoi ?

« Donc dans ton raisonnement mes oreilles qui font ce qu'elles veulent c'est mon point négatif et mon point positif c'est … une super-habileté à tenter vainement de botter les fesses de ma petite amie ? »

Avant qu'elle ne réplique sur ma remarque je fais un petit signe de main pour lui faire savoir que je retirais la remarque sur mon habileté à me faire botter les fesses. Ou a m'en prendre à ma petite amie, je n'avais pas besoin d'un autre sermon sur le fait de ne pas lui faire de mal. J'écoute la suite avec attention, me rendant compte que Fallon et Kate partageaient de nombreux points communs, toutes deux avaient eu des vies pénibles. Donc si je comprends bien ce qu'elle me disait, sa mère possède le pouvoir de se fondre dans le décor, de faire tapisserie au sens littéral du terme, un don pratique pour une tueuse à gage c'est certain. Seulement en contre-partie elle risque de perdre le contrôle si quelqu'un l'attaque et elle fonce dans le tas jusqu'à n'en plus pouvoir. Je peux comprendre que ça, ça soit carrément chiant pour une tueuse à gage si elle se retrouve à vouloir cogner les 88 gardes du corps de sa cible. Kate a réussi à la tirer de ce mauvais pas mais seulement après avoir encaissé l'attaque de sa mère. Je me souvenais, je hoche la tête.

« Ton œil … Ca venait de ça, n'est-ce pas ? »

Désintéressé par mon assiette pas totalement vide contrairement à mon estomac, je me lève pour me servir un verre d'eau et je fais de même pour Kate qui semblait encore avoir des choses à m'expliquer. Je me rassois face à elle, c'est fou comme on peut remarquer des petits trucs stupides en plein milieu d'une discussion pourtant importante et intense. Mon attention est captée un bref instant par son regard et je me surprends, une fois de plus, à trouver le vert de ses yeux absolument parfait. Je bois une gorgée d'eau, j'oublie ce moment de perdition, j'écoute la suite. Je hoche la tête, ne répondant pas à ce qu'elle venait de dire mais intégrant ces données, ainsi donc Lily savait également des choses et c'est la coach qui avait mise Kate sur le chemin du vaccin universel. La suite me fait simplement hocher la tête, un peu bêtement peut-être mais je suis en train de réfléchir à tout ce qu'elle venait de dire.

« Tu as drôlement planché sur le sujet alors si tu me dis que mon audition foireuse c'est ma contre-partie pour mon super-pouvoir dont j'ignore tout, je te crois. »

Je n'avais pas besoin de plus, pas maintenant que la raison était revenue.

« Pour l'analyse de sang, tu n'auras qu'à me dire quand tu veux la faire mais je dois te prévenir, je suis une vraie chochotte avec les aiguilles. »

Je détestais ça, depuis toujours. J'aurai peut-être dû y voir un signe de ne pas faire ce foutu vaccin universel.

« Si je suis ton raisonnement, enfin celui de Lily et toi du coup, les personnes agressives sur la jetée étaient des personnes modifiées qui auraient toutes entendues les mêmes voix en même temps … A qui appartiennent ces voix ? »

L'idée que quelqu'un se balade dans mon cerveau pour y murmurer ce qu'il voulait ne me plaisait pas vraiment.

« Quel est le rapport de Lily avec tout ça ? Elle a également subis une modification génétique ou pris le vaccin ? »

Il restait une dernière chose mais j'avais peur que Kate se méprenne sur ce que je voulais dire sans trouver les bons mots pour en parler. Je ne voulais pas qu'elle pense que je lui reproche ou que je lui en voulais pour ce qu'elle avait dit.

« Et donc … Tu as … parlé de moi entendant des voix à Lily ? »

Ouais, c'était plutôt pas mal, assez innocent pour qu'elle ne s'imagine pas que c'était une critique parce que ce n'était pas le cas. Je voulais juste comprendre le rôle de Lily dans tout ça.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyMer 13 Fév - 22:03

14 Mars 2050

Kate fit un signe de la tête pour lui faire comprendre qu’il avait le temps. Choisir maintenant s’ils allaient regarder le film dans le canapé ou dans le lit n’était pas une décision primordiale. La brune préférait le lit pour une question de confort. Elle avait toujours peur de prendre trop de place ou de gêner le jeune homme lorsqu’ils étaient tout serrés sur le canapé. Il faut dire qu’il avait beau avoir plus de place dans un lit deux places, cela ne voulait pas dire qu’ils en utilisaient bien plus pour autant. Les deux tourtereaux avaient tendance à rester à proximité l’un de l’autre. Lequel ne voulait pas s’éloigner de l’autre ? Aucune idée, c’était probablement leur faute à chacun à tour de rôle. N’empêche que s’il y avait bien un endroit où la jeune femme se sentait bien, c’était dans les bras du beau brun. Elle se sentait rassurée, en confiance à ses côtés. Mais ça, c’était avant l’instant précédent où le rejet qu’elle avait vécu l’avait chamboulé bien plus qu’elle ne l’aurait cru. Pourquoi n’arrivait-elle pas à se détacher de ce fait ? Pourquoi avait-elle toujours cette douleur en arrière plan ? L’étudiante réussissait à garder cela pour elle et c’était tant mieux. Elle ne voulait pas inquiéter davantage Henry qui avait déjà bien assez à faire avec sa découverte bouleversante. Pour autant, elle sentait son coeur battre plus vite qu’habituellement et des frissons naître partout dans son corps de temps en temps. Son corps réagissait à ses émotions et à son angoisse et l’ex-barmaid se devait de se ressaisir et de maîtriser tout ça. Elle savait à quel point son manque de confiance pouvait astiquer l’écrivain.

Je pense que ton ouïe est un point faible parce que tu aurais déjà appris à y gérer instinctivement si c’était ton point fort en toute logique. La question c’est : est-ce qu’il y a des moments ou des choses qui amplifient ta super ouïe et font que tu es encore plus gêné ? Et non je ne pense pas que tu es une super-habileté au combat. Si je t’ai sous-entendu que tu lisais peut-être dans les pensées c’est parce que c’était l’impression que j’avais. On aurait dit que tu anticipais tout ce que j’allais faire ce qui te permettait de bloquer ou d’esquiver mes assauts ou encore de modifier ton attaque pour faire mouche. A croire que tu devinais ce qui allait se passer pour y changer à ton avantage.

Elle ne savait pas trop comment expliquer autrement cette impression qu’il lui avait laissé dans le combat. Evidemment, si elle n’avait pas parlé de tout ça pour approfondir le sujet avec Lily, elle n’aurait jamais pensé que Henry aurait pu être dans le même cas que sa mère à cause du vaccin universel. Kate n’avait pas pris ce fameux vaccin pour des raisons évidentes de ressources financières. Elle choisit volontairement de ne pas rebondir sur les allusions concernant le fait de botter des culs, l’écrivain semblait regretter ses paroles, signe qu’il ne voulait pas s’étendre sur le sujet. Aussi la jeune femme poursuivit pour expliquer ce qu’elle savait du cas de sa mère et le fait que la seule fois où elle avait été stoppé dans sa folie meurtrière c’était parce que la brune s’était interposée. C’était dommage toutefois qu’elle n’ait pas réagi avant d’atteindre son visage avec son poing. Cela lui aurait évité de stresser et de devoir supporter l’absence de sa mère pendant plusieurs jours. Cela avait été horrible à cette époque mais c’était encore pire aujourd’hui. La durée de l’absence de l’africaine était bien plus longue. Le beau brun semblait se souvenir de leur première soirée où ils avaient discuté parce qu’il lui parla de son oeil. L’étudiante hocha simplement la tête pour lui faire comprendre que oui, la marque qu’elle avait arboré à ce moment là lui avait été fait par Fallon. La jeune femme vit le garçon se lever et leur servir un verre d’eau chacun. Elle lui adressa un faible sourire pour le remercier mais ne toucha pas à son verre. Replongeant son regard dans les prunelles de son petit ami, elle faisait en sorte de dissimuler sa crainte de le voir s’enfuir, s’éloigner d’elle de nouveau. De toute évidence, tous les gens à qui elle s’accrochait finissait par la fuir comme la peste alors peut-être que c’était un signe pour la prévenir qu’elle ne reverrait jamais sa mère et que Henry allait la fuir aussi tôt ou tard. Chassant cette idée qui n’allait que lui faire broyer du noir, la brune poursuivit pour donner les éléments en sa possession au jeune homme. Après avoir fini ses explications, Kate resta méfiante de la réaction de son petit ami. Même si elle ne pouvait qu’imaginer, elle se doutait que cela n’était pas forcément facile d’entendre cela. Elle n’avait aujourd’hui aucune preuve de tout ce qu’elle avançait. Habituellement une remarque concernant le fait qu’il craignait les aiguilles l’aurait fait rire mais pas cette fois.

Je n’ai encore aucune certitude et surtout je ne peux pas faire d’analyses, je ne suis pas équipée pour ça. Peut-être qu’une fois à la PTS j’arriverais à faire des tests discrètement en dehors des heures de travail.

C’est alors que l’écrivain aborda le sujet de Lily. Aurait-elle dû oublier de la mentionner ? Très certainement mais il était bel et bien trop tard pour faire ainsi. Evidemment la jeune femme ne manquait pas de confiance en le beau brun étant donné tout ce qu’elle lui avait révélé sur sa mère et elle. Mais elle ne pouvait choisir seule de partager le secret de Lily. Aussi, Kate opta pour un tout petit mensonge.

C’est ce qu’on pense. Lily connaissait quelqu’un qui a été affecté par les voix également. Seulement ça ne l’a pas poussé à devenir agressif contrairement à ce que tu m’avais dit. Je n’ai par contre aucune idée de ce que pouvait être ces voix ni commun les retrouver ou encore comment échapper à leur contrôle. Ma mère était au port aussi. J’aimerais savoir si elle se rappelle de ce moment, savoir si elle a été affecté comme toi ou pas.

C’est alors que le garçon lui demanda si elle avait parlé à sa coach du fait qu’il avait entendu des voix. Il est vrai qu’elle s’était permise d’en parler sans son aval. A priori, le beau brun semblait prononcer sa dernière question en marchant à reculons. A cette époque, la jeune femme pensait également qu’elle ne reverrait plus jamais l’écrivain. Gênée d’avoir agi de la sorte, Kate reprit la parole pour répondre à Henry :

C’est elle qui m’a d’abord parlé d’une connaissance qui s’était sentie poussée vers le port, comme appelée. Je lui ai demandé si cela ressemblait à une voix dans la tête de son ami mais elle m’a dit que non. Derrière, comme elle nous avait vu ensemble, elle m’a demandé assez logiquement s’il s’agissait de l’un de nous et je lui ai dit, désolée ...
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyJeu 14 Fév - 5:43

« Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant ce combat. Je sais que je ne lisais pas dans tes pensées, je pense que je m'en serai rendu compte, c'est comme si … je savais exactement quoi faire par moment. Comme si quelque chose me disait de me baisser ou de frapper ailleurs. »

Comme si j'avais pu voir un peu en avance ce qui allait arriver et que mon corps me prévenait du résultat pour me le faire changer. Comme quand j'avais esquivé son coup aveugle ou changé la trajectoire de mon pied. Ce n'était pas naturel, ce qui lui donnait raison mais comment était-ce possible d'avoir une telle capacité d'anticipation ? Ca relevait de la science fiction. En fait tout ce que Kate allait me dire relevait de la science fiction et tout écrivain que je suis, j'avais bien du mal à y croire totalement. L'étudiante en revanche y croyait dur comme fer et finalement il ne me fallait pas plus que ça. Comme je lui avais dit, je lui fais confiance, je ne pensais pas ces mots à moitié quand je les ai prononcés et j'entendais vivre ces mots autant que possible. Réfléchissant un peu à la question posée par la brune, je finis par secouer doucement la tête avant de lui confirmer verbalement ce que mon mouvement pensif et distrait lui indiquait d'ores et déjà.

« Non, je n'ai jamais vécu de moment où ma super-ouïe a empiré. Je n'ai non plus jamais vécu de moment où elle me fout la paix cela dit. Je t'avoue qu'une fois de temps en temps … Je pourrai faire avec un silence complet. J'aimerai être plongé dans un silence total. »

J'avais oublié ce qu'était le silence depuis mes 19 ans. A l'époque je faisais tout pour ne pas subir le silence, aujourd'hui j'aimerai l'entendre, j'aimerai ne rien entendre. Même quand je restais seul au loft, il y avait toujours quelque chose qui faisait du bruit, un grésillement léger à un endroit, quelque chose qui frottait, une aiguille qui tournait les secondes. Le silence n'existait pas dans mon monde et il me manquait. Cependant, et par chance sans doute, rien n'avait jamais exacerbé mon ouïe, ne manquerait plus que ça, j'avais déjà du mal à gérer celle que j'avais, quoi que la musique aidait énormément c'était supposé rester une solution temporaire. Je comprenais maintenant que rien ne changerait plus mon ouïe, rien ne changerait plus ce qu'il y avait en moi et mon audition.

Ma tentative d'humour fait un bide prodigieux, pas même l'ombre d'un sourire, pas même un mini-mouvement de ses lèvres, j'en regrettais presque d'avoir essayé, je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je prenais ses explications à la légère.

« Il faudra que tu fasses attention de ne pas laisser de traces de tes analyses, je doute que ta mère ait envie que quelqu'un apprenne pour sa particularité. »

Je ne parlais pas de moi, je n'en avais pas plus envie mais je pense que Kate s'en doute et de toute façon cette remarque à voix était plus une façon de lui dire qu'il faudra qu'elle soit vigilante et fasse bien attention à ne pas s'attirer d'ennuis. Il y avait aussi le fait que l'étudiante m'avait parlée du cas très particulier de Fallon et que j'étais dans cette confidence qu'il aurait peut-être mieux valu que j'ignore jusqu'à ce que sa mère décide un jour de s'ouvrir ? De toute façon il n'y avait pas de retour en arrière et je me voyais mal parler de ça avec une tueuse à gages de but en blanc. Je hoche la tête, ne sachant que répondre à ses remarques sur le port, j'avais entendu les voix, elles avaient donné des ordres et ensuite … le chaos avait commencé à régner mais je ne savais pas trop quoi croire sur ce qui s'était passé. Une question me vient pourtant, elle est plus pour moi que pour Kate mais je la formule quand même.

« Est-ce qu'elles ont poussé les gens à devenir agressifs en changeant leur nature ou en révélant quelque chose qui est en eux depuis leur modification ? »

Et si ces modifications génétiques avaient été appliquées dans le seul but de pouvoir contrôler un groupe de super-humains de la population ? Et si le vaccin universel avait été, en fait, la tentative d'un esprit malade et dérangé de se créer une armée d'übermenschen ?

« Kate … Ce n'est pas grave. »

Je descends du tabouret et je m'approche d'elle, prenant ses mains, déposant un rapide baiser sur ses lèvres pour la rassurer.

« Tu as fait ce que tu jugeais le mieux pour comprendre ce qui s'est passé, pour rechercher ta mère. »

J'aurai préféré qu'elle n'ait pas parlé de moi à quelqu'un d'autre, pas d'entendre des voix mais peu importe finalement.

« Lily t'as dit que son ami s'est senti poussée vers le port mais sans entendre de voix … Est-ce qu'elle t'a dit son nom ? Ca pourrait être une personne susceptible de subir une modification … ou à l'origine des voix qui ont provoqué les événements du port. Même peut-être une personne qui n'a pas encore exploré les effets de sa mutation et qu'il faudrait aider à comprendre pour peut-être avoir des réponses. »
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyJeu 14 Fév - 6:47

14 Mars 2050

Henry lui confirma que sa façon d’agir venait de son instinct. Il avait ressenti des sensations lui indiquant la marche à suivre, le comportement à adopter. Ce qui était étrange c’est que rien de tout cela ne s’était déclenché auparavant. La belle restait persuadée que l’écrivain ne s’était surtout rendu compte de rien. Il n’y avait aucune raison que son pouvoir ne se déclenche que maintenant. Le beau brun s’était déjà battue avec Lily auparavant, peut-être même avec Sarah. Il n’y avait pas de raison de croire que l’étudiante avait été le déclencheur. Par contre, il était fort possible que le jeune homme ne se soit absolument pas rendu compte de l’activité de son pouvoir jusque là. Contrairement à Fallon, son don n’avait rien de visuel ni pour lui ni pour les autres. Aussi, le détecter n’était peut-être pas si évident. Mais ce n’était pas parce qu’il s’en était pas rendu compte qu’il ne l’avait pas déjà utilisé. Il fallait qu’elle réfléchisse aux moments où un tel don pourrait se déclencher pour essayer d’éveiller des souvenirs au garçon. Lorsque ce dernier lui dit n’avoir jamais eu de variation au niveau de ses problèmes auditifs, c’est un petit sourire compatissant et d’excuse qui apparut au coin des lèvres de Kate. Elle ne pouvait qu’imaginer ce qu’il vivait avec ses problèmes d’audition. La jeune femme était du genre à ne pas aimer le bruit strident d’une fourchette contre une assiette ou d’une craie blanche sur un tableau noir. Etait-ce comparable pour autant à ce que le chauffeur vivait ? Elle avait de sérieux doutes à ce propos. Le beau brun lui précisa alors qu’elle devrait être vigilante lorsqu’elle ferait ses analyses mais elle le savait que trop bien. Elle ne comptait pas vendre sa mère ou son petit ami à un laboratoire de recherches expérimentales. Aussi la brune acquiesça d’un signe de tête.

Le stress du concours en fond, le stress de voir Henry se mettre à nouveau dans un état pas possible au point de la rejeter, tout cela lui tortillait l’estomac. L’étudiante ne l’avait jamais vu ainsi et cela l’avait franchement marqué. Les bienfaits du combat s’étaient totalement envolés au profit d’une boule de stress énorme. Mais ça n’était pas grave, le jeune homme allait bien et était encore à ses côtés. Retrouver sa mère devenait d’autant plus important avec la conversation qu’ils étaient en train d’avoir. L’étudiante devait recueillir son point de vue également concernant les événements du port pour faire concorder les avis et essayer d’avancer. C’est alors que son petit ami lui posa une question dont elle n’était pas sûre d’être la destinataire. Le beau brun semblait être en proie à tout un tas de questions qui l’envahissait et le perturbait. Seulement la jeune femme avait beau en savoir un peu plus que lui, elle était loin de tout savoir. Et pourtant, elle aurait aimé pouvoir lui en dire plus, le rassurer davantage.

Je ne peux pas te répondre Henry. Je ne sais pas comment ses voix sont créées ni leurs effets.

Kate avait beau faire carburer son esprit à vive allure, elle ne possédait pas tous les éléments. Il lui était donc impossible d’avoir toutes les réponses à l’heure actuelle. Peut-être que ses voix avaient été à l’origine de la perte de mémoire de sa mère également. Si tel était le cas, la brune allait devoir s’atteler à trouver une solution le plus vite possible. Personne ne pouvait avoir une telle emprise sur Fallon ni sur Henry. Elle ne le permettrait pas. Aussi, lorsqu’elle écouta le jeune homme lui demandait si elle avait parlé de lui à Lily concernant les faits du port, l’étudiante se sentit mal. Oui, elle avait commis une erreur, un faux pas, tant envers Henry qu’envers Lily. Seulement elle avait pu dissimuler à Henry qu’il s’agissait non pas d’une amie mais de Lily et qu’elle n’avait pas entendu des voix mais un appel de ses dieux parce qu’elle était une Valkyrie. Seulement, a contrario, la jeune femme avait bien dit à sa coach que c’était Henry qui avait entendu des voix. Elle imaginait mal l’entraîneuse en reparler à qui que ce soit, surtout qu’elle lui avait demandé de garder cette conversation entre elles. Mais elle n’avait toutefois aucune garantie. Le garçon tentait de la rassurer mais elle savait qu’elle avait commis une erreur. Le contact de ses mains et de ses lèvres, bien que fugace, lui fit du bien. Son regard plongé dans celui du beau brun, elle allait devoir lui mentir à nouveau et elle n’aimait pas ça.

Non elle ne m’a pas donné de nom. Elle m’a simplement dit que cet ami avait entendu comme un appel en lui qui lui dictait d’aller au port. Il n’y avait pas d’agressivité contrairement à toi dans cette intuition si je puis dire. Il faudrait que je lui en reparle pour creuser un peu.

Le contact de leurs mains était à la fois apaisant et troublant. Kate avait beau essayé de se concentrer sur du positif et le fait qu’il était toujours avec elle, rien n’y faisait. C’était lui qui subissait un bouleversement dans sa vie et c’était elle qui était en train de se morfondre. L’étudiante n’était pas fière d’elle et elle devait se ressaisir. Baissant les yeux quelques secondes, elle redressa finalement son regard émeraude pour le plonger au fin fond des prunelles noisettes de cet homme qui l’importait tant.

Est-ce que ça va mieux ? Tu as d’autres questions ?

Peut-être voudrait-il passer à la phase film pour laisser toutes les informations qu’il venait d’avoir se décanter tranquillement. Il n’avait pas fini son assiette mais il avait bien mangé alors la brune n’avait plus à s’inquiéter de cela.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyJeu 14 Fév - 13:27

J'étais en train de réfléchir à tout ce que Kate disait, je tentais de comprendre où elle voulait en venir, où j'en étais et je cherchais à savoir ce qui m'arrivait. Ses explications me permettaient d'y voir un peu plus clair seulement la brune m'apportait autant de réponses que de questions, j'imagine que le mieux serait d'aller au fond des choses mais comment faire ? Je ne suis pas biologiste ou expert en adn, Kate ne l'est pas non plus et si sa mère est probablement experte en anatomie humaine c'est surtout pour savoir comment tuer quelqu'un le plus efficacement. Non pas que je trouve ce domaine d’expertise idiot ou inutile mais dans le cas présent il ne nous aidait ni Kate, ni moi. Plus les minutes passaient, plus Kate m'expliquait et moins j'avais le sentiment de savoir où j'en étais. Du moins j'avais maintenant un point d'origine, une explication sans doute valable pour mon audition mais je ne savais toujours pas ce que j'étais réellement capable de faire. C'était effrayant et étrangement fascinant de savoir que quelque chose se passait en moi, me permettait d'avoir des réflexes prodigieux. Seulement j'aurai aimé savoir ce que c'est, aussi idiot que ça paraissait mettre un nom dessus me permettrait de m'apaiser d'avantage.

Le plus perturbant pour moi était encore ces voix au port que la brune avait ramené dans la discussion. Cette question qui n'était pas vraiment pour elle et pas vraiment pour moi, elle tente d'y répondre, m'expliquant ne rien savoir sur elles ou leur effet. Je hoche doucement la tête avec un sourire rassurant, je n'attendais pas sincèrement de réponse à cette question. Elle avait déjà apporté beaucoup de réponses, elle n'avait pas à se reprocher de ne pas toutes les avoir. Si elle les avait toutes, je ne doutais pas que je serai le premier … d'accord le second après Fallon … a en être informé.

« Je sais, je pensais tout haut. Ce n'est pas grave, tu as déjà beaucoup plus de réponses que je n'en aurai sans doute jamais trouvé. »

Je souris, chaleureux et encourageant, lui témoignant que j'appréciais tout ce qu'elle m'avait dit, même si ça avait eu du mal à passer, même si j'avais pris peur. J'étais obligé de faire la remarque sur Lily concernant sa discussion à mon sujet. J'aurai pu ne rien dire peut-être, mais je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je gardais une rancoeur pour moi, je préférais lui dire que je ne lui en voulais pas, lui faire comprendre qu'elle avait eu raison. Si elle avait à ce point confiance en la coach c'est que Lily le méritait et j'avais confiance en Kate, même si j'avais oublié de lui montrer il y a quelques minutes dans ma réaction paniquée.

« J'aimerai être là si ça te dérange pas quand tu lui en reparleras. »

Oups ça sonnait comme un ordre, comme si la seconde partie de la phrase était en trop, je me racle la gorge.

« Pardon, je ne voulais pas … Ce que je veux dire c'est que si c'est ok pour toi et pour elle, j'aimerai être là si vous reparlez des voix et des personnes comme moi. »

Je crois que l'étudiante comprendrait parfaitement mon intérêt à ce sujet. Ses deux dernières questions sont faciles pour la première.

« Oui ça va mieux. Il faut dire que j'ai ma propre super-héroïne pour veiller sur moi, ça aide beaucoup. »

La seconde en revanche est beaucoup plus complexe. Des questions j'en ai des dizaines mais je connais la réponse qu'elle me donnerait à toutes parce qu'elle y avait déjà répondu : je ne sais pas. Je pourrai toutes les lui poser et confirmer de "je ne sais pas" en "je n'en ai aucune idée" mais ça ne servait à rien.

« Non … Enfin si mais c'est trop confus, j'ai besoin de me poser un peu et de réfléchir à tout ça avec un cerveau calme et reposé. Le plus sage pour l'instant sera de se reposer, pour toi et surtout pour moi. »

Le temps de débarrasser la table et de se diriger vers la chambre. Epuisé, je ne doutais pas un instant que j'allais m'endormir, j'ignorais simplement combien rapidement cela arriverait. Kate installée entre mes bras, l'odeur de ses cheveux encore humides, le sommeil me gagne avant même le lancement du générique du film. Je me réveille à la moitié du film sans savoir si Kate avait dormi mais elle est réveillée et apparemment pensive, du moins c'est l'impression qu'elle donne.

« Te triture par trop les méninges. Ca sert à rien. Les réponses viendront en temps et en heure. On va commencer par retrouver ta mère, ensuite on lui fera part de tout ça et on cherchera de nouveaux indices, de nouvelles explications jusqu'à éclaircir ce mystère. »

Elle avait besoin de se détendre c'est évident, le combat avait eu ce but mais finalement ce qui était arrivé ensuite avait fait oublier le combat.

« Je te demande pardon pour ma réaction, elle était stupide. »

Je dépose un baiser dans ses cheveux avant de murmurer doucement, d'un ton joueur et un peu moqueur.

« Heureusement pour nous, je n'ai pas paniqué. J'avais la situation bien en main. »

Il était facile de se rendre compte qu'elle avait besoin de se changer les idées. Et moi aussi.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyVen 15 Fév - 13:21

14 Mars 2050

Kate avait peur de mal faire à nouveau. Elle n’avait pas pensé une minute que le beau brun pourrait paniquer en apprenant que les dons existaient, que certaines personnes en avaient suite à des expérimentations génétiques et d’autres par le biais du vaccin universel. Elle était au courant depuis bien longtemps et n’étant pas personnellement concernée, cela ne l’avait jamais affecté outre-mesure. Mais Henry avait pris peur, n’avait pas réussi à comprendre tout cela d’un seul coup et techniquement, c’était normal. Sauf que la jeune femme n’avait pas anticipé tout cela et n’aurait jamais imaginé le rejet qu’il lui avait fait subir. Avec le recul, elle se rendait compte que cela n’était rien par rapport à ce qu’elle lui avait fait avec ce message abominable envoyé par téléphone. Le garçon la rassura lui expliquant qu’elle lui avait déjà été d’une grande aide mais elle en doutait. Après tout, c’était ses réponses qui avait fait paniquer le jeune homme. La brune restait persuadée qu’elle avait été maladroite voir pire. C’est alors que le garçon lui demanda d’être présent la prochaine fois qu’elle aborderait ce sujet avec Lily. Un peu surprise, elle n’avait pas songé reparler d’une telle chose avec la coach à aucun moment. Il faut dire que la Valkyrie lui avait permis de songer au vaccin qui lui était sorti de la tête et de comprendre ainsi un peu mieux ce qu’il s’était passé au port, y compris concernant son petit ami. Réfléchissant à tout ça, l’écrivain eut le temps de s’excuser, pensant à priori qu’il s’était mal exprimé.

Ne t’excuse pas, tu n’as rien dit de mal. Et ce n’est pas que je ne veux pas mais je ne pense pas reparler de tout ça avec elle. Je dois dire que l’on est venue à parler de ça par rapport aux événements du port c’est tout.

Elle enchaîna en posant deux questions au beau brun. La première réponse lui arracha un demi-sourire. Elle n’avait rien d’une héroïne, la jeune femme l’avait stressé et fait paniquer en lui avouant tout ça de but en blanc. Kate avait été stupide pour le coup. Elle n’avait pas songé une seconde à se mettre à sa place lorsqu’il allait apprendre que du point de vue de certaines personnes, il était un monstre. Elle détestait les gens qui jugeaient aussi facilement mais malheureusement, ils existaient. Sa seconde trouva une réponse plus diffuse, moins certaine. D’un autre côté, l’entendre dire qu’il souhaitait se reposer et de repenser à tout ça plus tard lui allait bien. Se prendre la tête en soit n’allait rien apporter de plus. Aussi la brune s’activa pour débarrasser la table, essayant d’en faire le plus possible pour que l’écrivain en fasse le moins. C’était peut-être bête mais elle voulait prendre soin de lui au mieu pour s’excuser de son manque de tact et éviter qu’il ne la rejette à nouveau. L’étudiante voyait bien que son petit ami était fatigué. Les émotions l’avaient submergé et lorsqu’ils se posèrent sur le lit devant Goldneye, ses paupières se fermèrent rapidement. La jeune femme en profita pour se tourner un peu et l’observer. Il avait tellement un air angélique lorsqu’il dormait. Elle enviait un peu sa facilité à s’endormir. Elle n’était pas capable d’en faire autant à cet instant.

Aussi elle finit par poser une main sur le bras du beau brun, faisant des allers-retours pour le caresser gentiment pendant que son cerveau était en ébullition. Kate était prête à parier que sa mère ne voudra pas qu’elle fasse des tests sur son sang au travail. Et même pour Henry, ils auraient trop peur qu’elle se fasse prendre et qu’on découvre leur véritable nature. Malheureusement, si la brune ne pouvait faire de tests sur des prélèvements sanguins, elle ne pourrait pas avancer dans ses recherches et encore moins trouver des solutions au handicap qui pesait sur chacune des personnes qu’elle aimait. Fallon avait déjà songé à prendre des calmants pour minimiser l’impact de ses pertes de contrôle et cela avait rendu l’étudiante furax. L’africaine n’était pas folle, elle ne prendrait pas de calmants. L’écrivain avait trouvé une solution temporaire mais cela restait inconfortable. Que se passerait-il, avec son audition ultra sensible, s’il se retrouvait à entendre un bruit assourdissant ? Si son handicap n’était pas apparu immédiatement était-ce parce qu’il était progressif ? Dans ce cas là, la progression était-elle terminée ou bien devait-il s’attendre à devenir sourd à la fin ? Tant de questions sur lesquels la jeune femme pourrait épiloguer pendant des heures sans avoir aucune certitude sur le pourquoi telle réponse serait mieux qu’une autre. Elle ne suivait absolument pas le film et se fit tout simplement sortir de ses pensées lorsque le beau brun s’adressa à elle. C’était lui qui avait de quoi stresser et c’était également lui qui lui disait de ne pas se faire du mouron. La chose était plus facile à dire qu’à faire en l'occurrence. Henry enchaîna sur des excuses pour sa réaction qu’il avait eu précédemment ce qui ne manqua pas de perturber la brune.

Tu t’es bien reposé au moins ? Tu n’as pas à t’excuser je n’aurais pas dû te dire les choses de cette manière.

La frustration qu’elle avait ressenti plus tôt par rapport au rejet de l’écrivain lui revint en pleine face. Elle n’y avait plus réellement songé non pas parce qu’elle était partie mais parce que l’étudiante s’était concentrée sur toutes ces questions qui lui étaient venues à l’esprit. Le garçon déposa un doux baiser dans ses cheveux, provoquant un frisson qu’elle ne méritait pas. Elle n’avait pas à mal prendre ce rejet, la jeune femme lui avait fait tellement plus. Mais pourtant, elle avait à nouveau mal au coeur de cet éloignement en plus de cet incompréhension liée à ses propres sentiments, à ce mal être. La dernière remarque du jeune homme ne la fit pas rire. Elle se mordilla la lèvre inférieure par réflexe avant de se retourner pour observer son petit ami. C’est alors qu’elle craqua. La brune s’approcha de lui rapidement et l’embrassa sans aucune retenue le faisant basculer un petit peu en arrière. Mais elle ne lâcha pas et le suivit dans son mouvement, refusant que leurs lèvres ne se séparent. C’était un baiser plein d’amour, de passion mais également de frustration et de regrets. Ce n’est qu’au bout de plusieurs secondes, que Kate relâcha la pression et laissa leurs lèvres s’éloigner. Elle était à bout de souffle et le chauffeur également. Comment un baiser pouvait-il la calmer à ce point ? Elle s’en voulait énormément et là, de partager ce moment, la frustration s’était envolée. Comme si ce baiser avait pu lui confirmer que non, il n’avait pas voulu la rejeter. Appuyée sur les mains, positionnée à moitié au dessus de lui, elle plongea son regard au fond des prunelles d’Henry et lui murmura :

Désolée ...

Il fallait qu’elle se remette à sa position initiale et qu’elle se calme. Ses joues étaient devenues légèrement rouges. Son rythme cardiaque s'était fortement accéléré ainsi que sa respiration. L’écrivain avait besoin de repos et de réponses. Il n’avait sûrement pas besoin d’une copine envahissante.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyVen 15 Fév - 13:54

« Si vous le faites … Laisse-le moi savoir s'il te plait. »

Si Lily savait quelque chose, même un tout petit plus, ça serait une progression énorme. Je n'avais même jamais mis en relation mes soucis d'audition et le vaccin que j'avais reçu. Il faut dire que les symptômes avaient mis tellement de temps à se déclarer que ça paraissait impossible qu'ils aient un lien mais Kate y croyait dur comme fer et je n'avais pas besoin de plus. D'autant que les arguments qu'elle avançait avaient du sens, ils avaient une logique certaine. Il faudrait confirmer ma situation en trouvant d'autres personnes qui ont reçu le vaccin et subis eux aussi des effets semblables. Mon cas n'était clairement pas comparable à celui de Fallon, elle avait subis probablement en sachant qu'elle devient "autre chose" alors que ça m'était tombé dessus sans prévenir. Et si Fallon n'avait pas voulu ce qui lui était arrivé alors c'était encore bien pire, si elle avait été victime de ces modifications sans les désirer … Kate et sa mère s'étaient bien trouvées, elles semblaient toutes deux avoir une propension formidable à s'attirer des ennuis et se retrouver dans des aventures à faire reculer les plus grands héros mythologiques. Si j'étais là c'était pas amour, je sais comment ça marche dans les histoires antiques, le conjoint est souvent la victime des actes héroïques de son partenaire. C'est ce que Kate redoutait. Pas moi. Si je n'avais jamais été d'un grand courage, elle m'en donnait, même un courage téméraire et stupide qui pourrait me coûter la vie.

Le plus étrange, et c'est une réflexion que je me fais en ouvrant les yeux pour constater combien ma petite amie était pensive, c'est qu'elle est tellement plus stressée et nerveuse que moi sur ce sujet. J'avais eu un choc en entendant ses révélations, elle avait tout envoyé d'un bloc, par habitude d'un auditoire peut-être plus à même de subir de pareils assauts verbaux en la personne de sa mère. Ca n'avait pas aidé à garder mon calme mais maintenant qu'il était restauré, que je m'étais reposé et que je me sentais mieux, mes pensées avaient repris un fil normal. J'en arrivais à la conclusion que si je n'étais pas plus avancé qu'avant vers une potentielle guérison, maintenant au moins je savais ce qui avait causé mes troubles de l'audition. J'avais une mise en garde sur un pouvoir qui sommeille en moi et attend de s'exprimer. Kate ne se rendait même pas compte de la différence que ça faisait pour moi et je n'arrivais pas vraiment à l'exprimer pour l'instant en tout cas. Je voulais avoir les mots justes, savoir très exactement comment lui faire comprendre que malgré sa maladresse, elle m'avait permis d'en savoir plus sur moi-même et que je ne pourrai jamais la remercier de ça. Elle n'avait pas toutes les réponses et se posait plus de questions.

« Kate … Ta méthode n'a pas été géniale pour me dire tout ce que tu m'as dit parce que … et bien j'imagine que tout envoyer ainsi sur Fallon doit la faire hausser un sourcil éventuellement avant qu'elle ne commence à tout ordonner et réfléchir avec soin. Moi je ne m'attendais pas à tant de franchise, à un débit si rapide, j'ai eu le sentiment d'être tombé en pleine rave, à côté de l'enceinte. »

Elle pourrait comprendre en quoi cela pouvait être particulièrement plus difficile pour moi.

« Mais je te vois à réfléchir si intensément et … tu ne devrais pas. Je devrai peut-être stresser ou paniquer, être assailli de questions mais tu as apporté des réponses à des questions que je ne me posais même pas. Grâce à toi je sais d'où vient mon problème d'audition, grâce à toi je sais que je suis différent. J'ai compris que tu as du mal à voir le bien que tu fais mais tout ce que tu as dit été important. Seulement ça ne change rien à ma vie, ça ne la transforme pas, alors ne met pas ton cerveau en ébullition pour ça pour l'instant. Tu as d'autres priorités et moi je vais reprendre mon existence à tes côtés comme avant … en sachant que les choses sont un peu différentes. »

J'espérais lui avoir fait comprendre ce que je voulais lui dire. Je ne m'angoissais pas, enfin plus en fait, parce que rien n'avait changé finalement, sauf quelques réponses apportées et quelques nouvelles questions. Nous aurions le temps de chercher plus.

Un baiser, soudain, inattendu, pas du moins avec cette pression. Jamais encore Kate ne m'avait embrassée ainsi. Mes mains se posent dans son dos alors qu'elle grimpe un peu au-dessus de moi, prolongeant ce baiser d'une intensité à couper le souffle. Il me laisse d'ailleurs le souffle coupé et la tête emplie d'un vide dans lequel résonne L'Ode à la Joie. Le retour sur Terre est dur, très dur, il faut dire que je venais de survoler les nuages et que Kate passe de ce baiser à un mot d'excuse. Mes mains caressent doucement son dos, l'attire d'avantage contre moi, mes lèvres retrouvent les siennes pour un nouveau baiser tout aussi passionné et amoureux. Je l'invite de mes mains à se lover contre moi et quand nos lèvres se quittent sa tête repose sur mon épaule alors que je la serre tendrement, comprenant dans son geste un besoin de douceur et d'attentions même si son baiser avait éveillé d'autres envies que je préférais taire. Je doutais que ça soit qu'elle cherchait ou alors elle saurait rapidement le faire comprendre, j'optais pour la tendresse.

« Tu t'es trop excusée de bien embrasser ma … euh attention surnom … ma chérie. Si tu veux vraiment que je te pardonne … Je veux un autre de ces baisers où il n'y a plus que toi et moi sur cette Terre. »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptySam 16 Fév - 19:28

14 Mars 2050

Henry tentait à priori de la rassurer mais les mots qu’il employait avait plutôt l’effet inverse sur la jeune femme. Oui elle avait commis une erreur et elle s’en était rendue compte toute seule après coup. Le beau brun avait raison, habituellement, elle aurait fait pareil avec sa mère mais elle n’aurait absolument pas obtenu la même réaction. Sa comparaison avec le fait qu’il s’était retrouvé en pleine rave à côté de l’enceinte la tendit d’autant plus. Même elle n’apprécierait pas ce genre de situation alors que le garçon se retrouve à côté d’une basse qui enverrait du son à fond les ballons alors qu’il a une ouïe hyper sensible serait plus que douloureux pour lui. Elle espérait clairement que cela ne lui arrive jamais. Lorsqu’il fit référence à son stress et sa panique, il donnait l’impression d’avoir parfaitement géré la situation. Cela voulait-il dire que son rejet était volontaire et souhaité ? Tant de questions étaient en train d’envahir l’étudiante tandis que le jeune homme tentait tant bien que mal de la rassurer en lui disant qu’il allait rester à ses côtés malgré le fait que les choses soient différentes. Pourquoi s’étaient-ils entraînés ? N’auraient-ils pas mieux fait de se poser devant un film ? Son esprit scientifique s’était manifesté à travers sa curiosité naturelle la poussant à poser des questions, à faire ressortir la réalité pensant que l’écrivain était au courant. Mais il n’en était rien. Kate lui avait tout balancé à la figure alors que le garçon n’était absolument pas au courant de cette possibilité. Malgré le scandale qu’avait fait l’affaire Brendt, ce dernier avait éclaté la même année que la mort de Sarah. La disparition de son ex-fiancée avait plongé Henry dans les ténèbres, c’était lui-même qui lui avait avoué. Repenser à cela lui serra un peu le coeur. Il n’avait à l’époque clairement pas la tête à se pencher sur une telle affaire.

Seulement voilà, la belle commençait à perdre pied. Ce rejet même bref ne ressemblait pas à la façon de faire de l’homme dont elle s’était éprise. La frustration mêlée aux regrets du mal qu’elle avait dû lui faire en le quittant ne faisaient que la ronger. Aussi l’étudiante finit par craquer. Il fallait qu’elle expulse ses émotions négatives et elle ne comptait pas tout rebalancer à la tête de son petit ami. Mais sa réaction la surprit elle-même. Son être tout entier réclamait les lèvres de son amant comme si sa vie en dépendait, comme s’il allait lui donner la bouffée d’air fraîche qu’il lui manquait alors qu’elle était en train de s’asphyxier. Aussi elle l’embrassa passionnément, peut être un peu trop fougueusement. Il faut dire que la jeune femme ne maîtrisait pas tout tant les émotions la submergeaient. C’est aussi pour cela qu’elle s’excusa une fois qu’elle mit un terme à ce baiser, totalement à bout de souffle. Seulement les mains du beau brun n’arrangèrent en rien la situation en se baladant ainsi dans son dos, provoquant quelques frissons alors que le beau brun la fit se rapprocher de son corps pour qu’il n’y ait plus aucun espace entre eux. Puis il vint chercher ses lèvres pour partager un baiser tendre mais également passionné. L’étudiante termina de côté, blottie contre lui, une jambe chevauchant légèrement celles du garçon. Le jeune homme semblait vouloir rester sage et cela était peut-être mieux ainsi. Seulement les mots qui suivirent étaient à contre sens par rapport à ses actes. Non pas que sa remarque sur ses excuses ou le petit surnom ne la dérange ou ne la surprenne. Par contre, le fait qu’il réclame un autre baiser, similaire au premier, en lui faisant comprendre qu’il avait adoré ne l’encourageait pas franchement à se calmer. La brune se redressa un peu sur son bras pour plonger ses yeux dans ceux du garçon. Son regard émeraude au fond des prunelles noisettes charmeuses du garçon, Kate scrutait le moindre signe qui ferait pencher d’un côté ou de l’autre. Dans un murmure rempli d’incompréhension et de frustration, elle dit dans un souffle :

Henry ...

Seulement rien ne vint et elle n’avait pas la patience d’attendre dans l’état dans lequel elle était, aussi s'approcha-t-elle de l’écrivain pour lui offrir à nouveau un baiser dans lequel elle déversa instinctivement ce besoin qu’elle avait de lui, de sa proximité. La brune cherchait à combler le vide qu’avait créé ce petit rejet en elle sans comprendre pourquoi elle réagissait ainsi. Sa raison lui dictait d’arrêter ses simagrés, cherchant à lui faire comprendre que sa réaction était disproportionnée. Mais elle n’y arrivait pas. Son coeur et son âme avaient besoin d’être apaisé par cette horrible sensation qu’elle avait eu à l’idée de le perdre, de le voir franchir la porte et de la laisser derrière comme sa mère avait fait malgré elle. Portant l’une de ses mains à son visage angélique, la seconde se glissa sous son bras d’appui pour aller caresser son dos comme pour l'agripper, l’empêcher de la quitter. Ce pouvoir, cette emprise que le garçon avait sur elle était tellement magnétique, incontrôlable et étonnante. La brune pourrait passer ses journées entières dans les bras d’Henry qu’elle avait l’impression qu’elle ne verrait pas le temps passer. La douceur de ses lèvres, la tendresse de ses caresses, chaque chose provenant de lui marquait la jeune femme de façon inoubliable. Ce moment pourrait durer une éternité qu’elle ne s’en rendrait pas compte. C’était ce qui lui avait permis le plus de souffler en l’absence de Fallon, ce contact avec l’écrivain.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptySam 16 Fév - 20:12

Un nouveau baiser. Voilà ce que j'avais réclamé pour accepter de la pardonner e son baiser précédent. Je sentais le besoin de douceur et de sécurité qu'elle témoignait, elle semblait avoir eu peur dans notre dispute, peur de me perdre, peur que je parte pour de bon. Je tentais de l'apaiser en lui expliquant qu'elle ne devait pas autant se triturer les méninges, que j'avais paniqué mais que cela était désormais derrière nous mais ça ne fonctionnait pas. Je me rendais compte aussi que mes mots n'avaient pas été les meilleurs, lui dire qu'elle avait agis comme si elle m'avait collée contre une enceinte en pleine rave … Quel crétin d'avoir dit un truc pareil. Alors à son baiser j'ai répondu par un autre pour la rassurer sur ma présence, pour l'assurer que je ne la quitterai pas que je tenais à elle et qu'elle ne pourrait rien faire pour me faire fuir. Seulement voilà, Kate est imperméable aux compliments, elle n'arrive pas à les accepter, ne semble pas s'en juger digne, en revanche elle se laisse transpercer par la moindre remarque négative même lorsque je tente de l'apaiser. C'était un peu comme de jongler avec trois bouteilles qui seraient cassées de chaque côté et en tentant de ne pas se couper. C'était difficile mais pas impossible, de toute façon je l'aimais trop pour accepter le fait que ça soit impossible ou trop difficile. Je trouverai un moyen de lui faire comprendre que mes compliments ne sont pas une façon polie de lui dire de venir se perdre entre des draps avec moi, de lui faire comprendre que quand je lui dis qu'elle a un esprit d'analyse qui fait des merveilles je ne pense pas derrière cela à ses fesses mais bien à son côté malin. Ca risquait d'être encore un long chemin à parcourir avant d'en arriver là mais je ne désespérerai jamais. Même quand Kate murmure mon prénom comme si elle était suppliciée.

Je lui souris tendrement et chaleureusement, pour la rassurer. Ces dernières semaines avaient été difficiles pour elle et je devais encore être fort, Fallon finirait par rentrer, je devrai regagner mon loft, à contre-coeur, mais en l'absence de Kate je pourrai m'autoriser des craquelures. Aujourd'hui, ses mots avaient fait voler en éclat l'assurance que j'avais face à elle pour ne pas qu'elle s'inquiète et pour la garder forte avec la tête sur les épaules. Cela pouvait sembler simple d'être à ses côtés jour après jour, à l'encourager dans ses études, la soutenir dans ses recherches de sa mère et parfois de remonter son moral quand la tâche semblait trop difficile. C'était aussi ça d'être en couple, être parfois fort pour deux mais c'était un sport usant. Ce matin avait été difficile pour moi, quand j'avais partagé à Kate ma soirée passée à emmener sa mère à travers la ville. La réaction qu'elle avait eu alors avait été blessante, mon point de vue de vouloir la protéger ne lui avait plu mais je ne pouvais pas m’apitoyer là-dessus, elle n'avait pas besoin de cela en ce moment.

J'enserre tendrement la jeune femme, posant mes lèvres contre ses cheveux comme elle est restée tout contre moi après ce nouveau baiser aussi intense que le précédent. Doucement mes mains caressent son dos dans un geste tendre et doux.

« Je te demande pardon. J'ai mal réagi. Je n'aurai pas dû vouloir partir. Pas alors que je t'ai dis que je te faisais confiance. J'ai eu peur. Une peur débile et idiote pour toi parce que tu n'as pas besoin d'être protégée, d'être mise dans un cocon c'est juste que … Que je suis un gros crétin très amoureux. »

Un baiser déposé dans ses cheveux avec tendresse.

« Je dois apprendre à m'adapter. Tu es loin d'être une fille ordinaire et je crois que … j'ai besoin de quelques ajustements encore. »

Je la serre tendrement et délicatement contre moi, respirant le parfum de ses cheveux.

« Je ne partirai pas, Kate. Je … Je comprends que tu as besoin d'être rassurée et que tu sois peut-être un peu … perdue dans les trucs de couple mais si je peux t'aider, si je peux faire quelque chose pour te rassurer, tu n'as qu'à le dire. Il n'y a rien que je ne ferai pas pour toi. »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptySam 16 Fév - 22:34

14 Mars 2050

Kate aurait pu passer pour une fille désespérée que cela n’aurait pas été franchement différent. A vrai dire, c’était même un peu le cas. Malgré les paroles rassurantes et les sourires amoureux, la jeune femme restait assez bloquée sur ses a priori et ses ressentis négatifs. La vie ne lui avait pas vraiment fait de cadeaux et elle s’était toujours dit qu’elle avait dû le mériter pour que cela se passe ainsi. Aussi, la gentillesse, la tendresse et la pureté que le beau brun lui offraient ne semblaient pas réelles. Et ses remords ne cessaient de grandir. Elle commençait à réaliser que cette souffrance qu’elle ressentait à l’idée d’un rejet de sa part n’était sûrement rien à comparer à ce qu’il avait dû ressentir lorsqu’elle l’avait quitté en prétextant avoir quelqu’un d’autre dans sa vie. L’étudiante embrassa donc à nouveau le garçon avec passion mais également avec toute sa frustration à l’idée d’être abandonnée et à l’idée du mal qu’elle lui avait fait. Ce dernier répondit à son appel une nouvelle fois, ni plus ni moins, laissant ses mains avoir quelques gestes tendres à son égard. Puis elle finit par revenir dans ses bras, une jambe toujours à cheval au-dessus des siennes, se calant dans le creux de son épaule, le nez dans le cou du beau brun. Son odeur corporel était un véritable parfum enivrant et apaisant. Le beau brun s’excusa alors pour son comportement passé. Mais il n’avait pas à le faire. La jeune femme en était à présent persuadée. Non, c’était à elle de s’excuser, à elle de lui faire comprendre ses sentiments et ses envies malgré ses erreurs passés et son blocage concernant trois petits mots qui n’étaient pourtant que des mots. Le baiser qu’il déposa dans ses cheveux la conforta dans sa décision tandis qu’il poursuivit ses excuses tout en la câlinant. Qu’elle méritait tout cela ou non, dans tous les cas elle devait l’accepter. La brune ne pouvait continuer de jouer avec les sentiments de l’écrivain ni lui demander de la rassurer en permanence. Elle n’était pas comme ça dans le fond, c’était simplement toute cette situation qui était totalement nouvelle qui la perturbait, en plus de l’impact du beau brun sur ses sentiments et ses sens. S’agrippant à son tee-shirt, Kate enfonça encore plus sa tête dans le cou du garçon et lui avoua, un peu honteuse, un peu triste mais surtout très franchement :

Ce n’est pas à toi de t’excuser Henry. Je suis désolée de m’être mal exprimé, de te faire tourner en bourrique parfois par maladresse. Mais surtout je suis désolée pour ce que je t’ai fait. Je crois que je me rends vraiment compte de ce que je t’ai fait subir et je ne veux plus jamais être la cause d’une telle souffrance.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyDim 17 Fév - 0:20

J'aurai bien aimé savoir exactement quoi dire pour atténuer sa peur de me voir partir chaque fois qu'elle faisait quelque chose ou qu'elle me parlait de quelque. Ma réaction a ses mots avait été bien trop emportée, j'avais agis impulsivement ce qui ne me ressemblait pas, j'avais voulu partir alors que je n'en avais aucune idée. J'avais fait tout l'inverse de ce que je faisais d'habitude, j'avais agi d'une façon à laquelle elle n'était pas habituée, n'agissant plus de façon rationnelle mais uniquement motivé par le besoin de m'assurer de ne pas lui faire de mal. Volontairement ou non. Tout ce qu'elle avait voulu c'était m'aider, me permettre de me sentir mieux en donnant des réponses à un mystère qui aurait dû m'intriguer. Seulement nous ne sommes pas identiques sur cela, quand l'étudiante se retrouve devant un mystère elle veut des réponses, elle veut comprendre, elle veut aller de l'avant. Moi je préférais prendre mon temps, m'y aventurer petit à petit. Là où elle sautait à pieds joints dans l'inconnu. Elle avançait comme une aventurière avec une simple torche improvisée d'un os et de la veste trouvés sur le corps d'un explorateur tandis que je chercherai à trouver le moyen d'avoir le plus de lumière et à avancer dans la plus grande sécurité. La différence entre elle et moi se trouvaient là, du moins l'une de nos différences, nous n'abordions ni la vie, ni les problèmes de la même façon. Nous avions un équilibre à trouver, des ajustements à faire, nous devions apprendre à communiquer d'avantage, à communiquer mieux. Tout cela est un lent apprentissage, tandis que certains aiment discuter de tout et de rien des heures durant, d'autres préfèrent des long silences à simplement se trouver l'un avec l'autre. Les mots de la belle brune me touchent, sentir sa présence comme si elle voulait se rapprocher plus encore, sa prise sur ma chemise. Il y a beaucoup de franchise dans ses mots mais aussi de la tristesse.

« Je t'ai pardonnée il y a bien longtemps, je ne serai pas là sinon. Maintenant il faut que tu te pardonnes à toi. »

Et là, malheureusement, je ne pouvais rien faire pour l'aider, je n'avais aucun moyen de lui permettre de se pardonner à elle-même sinon d'accepter le fait que moi je l'avais fait. Pourquoi avait-elle besoin de plus ? Elle s'était trompée mais des faux pas on en fait tous. Qui peut affirmer ne jamais avoir fait la moindre erreur ? L'important ce n'est pas la faute qui a été commise mais la leçon qu'on en tire. A noter que "ne jamais se faire prendre" est la plus mauvaise leçon qu'on puisse retenir dans une telle circonstance.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyDim 17 Fév - 21:47

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyLun 18 Fév - 16:46

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  - Page 3 EmptyLun 18 Fév - 19:09

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