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 Concilio et Labore
Henry Watford
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MessageSujet: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyLun 8 Avr - 18:15

4 Avril 2050

7h30, l'avion décolle dans une demi-heure, l'embarquement s'était extrêmement bien passé, tout avait été très rapide. Pour deux petits jours seulement les bagages à mains que nous avions suffiraient amplement pour Kate et moi. J'avais totalement négligé le fait que ça serait le premier voyage de Kate, j'avais oublié le fait que ça serait son premier vol en avion mais maintenant j'en étais parfaitement conscient. Tandis que j'étais plutôt calme et détendu dans mon siège, le stress de ma petite amie semblait presque palpable, je ne l'avais que rarement senti aussi mal à l'aise. Je lui avais laissé la place près du hublot et je n'avais pas de voisin, c'était un petit avion, c'était aussi un petit vol mais comme pour tout premier vol, il est normal de ressentir du stress. D'autant que ces deux derniers jours n'ont pas été de tout repos.

Nous étions en sortis shopping le deux avril avec Kate, elle tenait absolument à me trouver un cadeau pour mon anniversaire. J'avais accepté, un peu à contre-coeur, je n'avais pas besoin de plus que ses baisers et sa proximité pour être un homme heureux mais je savais aussi que refuser de la laisser m'acheter quelque chose allait la faire grincer des dents. Je voulais sans cesse prendre soin d'elle, lui trouver des petites choses importantes ou anodines et je m'étais rendu compte que ça la gênait. Elle me l'avait aussi expliqué très clairement, me faisant comprendre qu'elle ne voulait pas vivre aux dépends de quelqu'un, que si nous voyagions elle voulait participer, que ce n'était pas négociable. J'avais compris et accepté, j'avais aussi laissé la jeune femme regarder à toutes les dépenses de ce voyage, toutes sauf une qui serait une surprise, je voulais lui offrir une expérience, ce soir-même. Mais ce deux avril passé, elle n'a pas eu le luxe de dépenser un cent pour moi. La rencontre d'une foule de manifestants et de la police n'a pas manqué de provoquer un chaos au milieu duquel Kate et moi nous sommes retrouvés piégé. Exactement comme Lauren. Tout était allé … dans tous les sens et parlant de sens, mon ouïe avait été mise à très rude épreuve et mon cerveau ravagé par les bruits de sirènes et de la foule.

« Détends-toi, chérie. Tout va très bien se passer, je te le promets. »

Délicatement je pose ma main sur la sienne et inverse rapidement les positions pour coincer ma main au creux de la sienne. Elle n'aura qu'à serrer si elle ne se sent pas à l'aise. C'est vrai que nous n'avons pas de chance avec ce départ, il pleut des cordes, il fait sombre, ce n'est pas très encourageant comme premier vol. J'avais essayé de la préparer un peu la veille à ce voyage mais je n'avais pas franchement l'impression d'avoir réussi à trouver les mots pour la mettre en condition. Ca ira sans doute mieux une fois l'avion dans les airs, c'est vrai que cette attente, assis dans l'avion, est souvent la phase la plus stressante. D'autant que le bruit de la pluie sur la carlingue est plutôt impressionnant quand on y est peu habitué ou qu'on le découvre pour la première fois. Kate n'avait pas de chance pour ce premier vol.

En plus de ça, je n'étais pas vraiment au sommet de mon art la veille, je récupérais péniblement d'une migraine terrible qui me relançait parfois de petits piques désagréables. Finalement à grand renfort de repos, d'eau et de quelques anti-migraineux tout était rentré dans l'ordre quand je m'étais réveillé ce matin. D'ailleurs l'heure matinale, en dépit d'une bonne nuit de sommeil, ne devait pas aider ma petite amie à se détendre. Bon allez, la faire se détendre un minimum parce qu'elle est tendue comme une barre en fer et qu'elle va s'épuiser. Je caresse sa main de mon pouce, je la regarde tourner la tête vers moi et je lui souris avant de l'embrasser tendrement.

« T'en fais pas, les pilotes sont entrainés pour ça et n'en sont sûrement pas à leur premier vol. En plus c'est un vol court, on sera très vite arrivés. »

Toujours avec le sourire, laissant ma main dans la sienne pour qu'elle puisse la serrer si elle le souhaitait, je me dis que le mieux est encore de l'inviter à parler sur le voyage. Si j'ai bien appris une chose de Kate c'est qu'elle est extrêmement curieuse et que c'est encore pire quand elle est impliquée dans quelque chose. Alors je suis prêt à parier qu'elle aurait des réponses à mes questions :

« Je suis sûr que tu as regardé un peu tout ce qu'on peut faire à Manchester, alors dis-moi, est-ce que tu as vu des choses qui t'intéressent ? Que tu veux absolument faire ? »

Oh je suis sûr qu'elle a noté plusieurs idées, je sais qu'il y a des choses intéressantes à faire et voir à Manchester. Je pensais notamment au musée de la police, le musée de Manchester tout court, pour ne citer que deux exemples sur bien d'autres. Et puis il y avait les pubs, la visite chez mes parents, ceux de Sarah … Nous serons largement occupés. Mais si Kate avait des envies, j'entendais bien les faire rentrer dans notre planning qui pour l'instant … Et bien il n'incluait pas grand chose à part les visites parentales qui ne couvriraient sans doute qu'une heure pour ceux de Sarah et un brunch avec mes parents.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyMar 9 Avr - 14:22

4 Avril 2050

Ce matin là, lorsque le réveil sonna, on aurait dit qu’une fanfare avait élu domicile dans la tête de la brune qui n’avait que très peu dormi. Entre les événements récents et ce départ, elle avait de quoi être sur le quivive. Kate n’avait jamais pris l’avion et si elle aurait aimé le prendre par un beau ciel bleu, dans une attitude totalement décontractée où des flics véreux n’auraient pas tenté de démonter son petit ami deux jours plus tôt, les conditions optimales n’étaient pas du tout atteinte en ce jour de pluie violente. Il ne manquait plus que l’orage pour ajouter la cerise sur le gâteau. Elle faisait en sorte de ne pas y prêter attention pour le moment, le temps de finir de se préparer et de se rendre à l’aéroport. Pour autant, alors que le jeune homme conduisait, elle eut tout le loisir de regarder par la fenêtre et de laisser cette boule au fond de son estomac s’installer et lui peser. Passer les contrôles de sécurités avait été un jeu d’enfant à côté de l’embarquement. L’étudiante entendait l’eau marteler la passerelle puis le petit appareil qui allait leur servir d’avion pour se rendre en Angleterre. Elle laissa Henry mettre son bagage dans les emplacements prévus à cet effet, au-dessus de leur tête, et prit place du côté du hublot, voyant l’eau s’abattre avec force sur l’aile de l’avion et sur le tarmac. Absorbée par cette pluie cinglante et ses nuages noirs qui ne semblaient pas vouloir cesser, la jeune femme fut légèrement surprise d’entendre la douce voix de l’écrivain puis la douceur de sa main sur la sienne. Ce petit surnom qu'il se donnait l'un à l'autre ne lui paraissait toujours pas naturel. C'était bête à dire, même si elle comprenait l'intention du garçon à travers l'usage de ce mot, mais ça la mettait mal à l'aise.

C’est plus facile à dire qu’à faire.

Elle avait l’impression d’être de nouveau au début de ses examens tant le stress était présent et les nerfs mis à rude épreuve. Le contact avec la main du beau brun lui faisait du bien, l’apaisait et la rassurait. Elle espérait juste qu’elle n’allait pas la lui broyer dans un réflexe stupide lors du décollage. Kate n’avait jamais pris l’avion avant cela et si elle avait voulu avoir un oeil sur les dépenses, se méfiant de la gestion de son petit ami. Elle avait dû se rendre à l’évidence que voyager coûtait cher. Et si cela avait tout de même été dans ses moyens, elle avait promis au garçon qu’il payerait pour tous les deux, ce qu’elle regretta un petit peu. Elle n’avait jamais voulu être un fardeau pour qui que ce soit mais elle avait tout de même l’impression que c’était le cas que cela soit avec Fallon ou avec le chauffeur. La seule chose qui la rassurait un peu était de voir que Henry allait un peu mieux. Elle se doutait que c’était encore difficile pour lui après avoir rencontré Hollander dans son salon, mais le jeune homme semblait chercher à aller de l’avant et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Et puis, avec la migraine qu'il avait eu à cause des événements de l'avant-veille, il semblait réellement aller mieux en peu de temps. La brune espérait juste qu'il ne jouait pas simplement la comédie pour la rassurer. Commençant à le connaître, elle savait que cela serait bien son genre d'agir ainsi, sans savoir encore percer la différence.

La rassurant à nouveau en précisant que les pilotes étaient entraînés pour cela, l'écrivain n'eut comme réponse qu'un demi-sourire forcé. Lorsqu'elle l’entendit dire qu'ils seraient rapidement arrivés, Kate s'imaginait déjà rapidement s'écraser sur le sol. Chassant cette image stupide qui n'arrangeait rien de sa tête, son petit ami trouva rapidement de quoi la distraire. La jeune femme avait fait quelques recherches. Elle ne savait pas ce qu'il y avait à voir ailleurs ni pourquoi les gens voyageaient en règle générale. Alors bêtement, l'étudiante était allée taper le nom de la ville sur internet pour voir ce qui était conseillé, ce qui était sympa à voir. La première chose qui ressortit était la célèbre équipe de football qu'était Manchester United. Sauf qu'elle avait ça en horreur. Seulement, elle ne savait pas si cela pourrait intéresser le beau brun aussi l'avait-elle gardé dans un coin de sa tête.

J'ai repéré quelques trucs mais je sais pas ce qui va t'intéresser toi. Y a bien le musée de la police et le musée des sciences et de l'industrie qui me plairaient bien. Après je sais que ta ville est connue pour le football alors on pourra voir le stade si t'en as envie. Et sinon j'ai vu qu'il y avait pas mal de parcs alors on pourrait peut être s'organiser une petite balade. Du compte fait j'ai l'impression que ça fait beaucoup.

Marquant une pause, la belle essaya d'évaluer leur temps de présence sur place. Elle n'arrivait pas à évaluer combien de temps cela leur prendrait de faire tout ça.

Tu en penses quoi toi ? T'avais envie de faire ou voir des choses à part tes parents ? Ils savent au moins que tu viens ?

Henry lui avait dit avoir une relation un peu distante avec ses parents. Il l'avait même mise en garde contre sa mère qui n'avait pas trouvé Sarah suffisamment bien pour son fils. Que dirait-elle si elle apprenait rien qu'un quart de son passé ? Cela pourrait être à la fois drôle et terrifiant mais l'étudiante ne comptait pas s'amuser à jouer à ce genre de choses. Elle ne savait toujours pas si elle allait accompagner le beau brun lorsqu'il irait les voir. Si cela lui faisait du bien d'être accompagné, elle ne réfléchirait pas longtemps et l'accompagnera forcément. Mais s'il s'en moquait, la jeune femme hésitait franchement à y aller au vue de la description faite par son petit de ses propres parents.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyMar 9 Avr - 15:52

4 Avril 2050

« Je sais. L'important c'est de voir le côté positif. L'avion c'est pas le nôtre, c'est pas grave s'il tombe. »

Je tentais un peu d'humour mais j'ai l'impression que Kate ait beaucoup trop tendu pour que ça fonctionne. Je l'ai rarement senti aussi nerveuse mais je ne pouvais pas lui en vouloir, le temps n'était clairement pas pour l'aider à se relaxer et sans parler des deux derniers jours que j'aurai volontiers effacé si je le pouvais.

« Pardon, ma blague était nulle. Je me rends bien compte que ce temps pour un premier vol ce n'est vraiment pas idéal. Je suis là et je te promets que ça va aller. »

J'irai d'ailleurs toucher deux mots au pilote, sur cette rive du Styx ou l'autre, si par malheur il venait à me faire mentir sur cette promesse. J'entendais bien profiter de moments au près de Kate, de voyager encore quelques fois avec elle, si je le pouvais de commencer à bâtir une vie avec elle. Pour l'instant nous en étions encore au stade du premier voyage en amoureux et après ces dernières semaines, ça allait me faire énormément de bien. Jouer les guides pour ma petite amie serait un véritable plaisir, je pourrai lui faire découvrir quelques endroits très sympathiques, lui montrer la petite école où j'ai commencé à rêver d'écrire, lui montrer le café où j'avais écris les premières lignes de mon tout premier roman. Je pourrai ainsi partager énormément de choses sur moi, sur ma vie avec elle, je ne doute pas une seconde que cela allait l'intéresser et la ravir. Finalement j'aimais bien cela, surprendre Sarah à Manchester avait été impossible, elle était encore plus amoureuse de cette ville que moi et si je la connaissais très bien, elle la connaissait mieux que sa poche.

Je sens la main de Kate serrer et desserrer sa prise sur ma main, sa nervosité est presque palpable. Je ne peux pas m'empêcher de trouver ça touchant et mignon même si je suis désolé qu'elle soit dans cet état. J'ai toujours tendance à la mettre sur un petit podium, la voir comme presque parfaite, plus qu'humaine, négligeant ses défauts. Ca fait parti des choses qui me blessent, me font penser que je suis tellement moins bien qu'elle. Alors la voir ainsi, aussi humaine face à un stress généré par une peur abstraite, par l'inconnu, c'est touchant. Ca la met plus à ma hauteur. Et de fait ça la rend bien plus proche de moi, me pousse à la voir beaucoup plus amoureusement encore. Finalement Kate n'est qu'une jeune femme parfaitement ordinaire dont est amoureux un jeune homme tout aussi parfaitement ordinaire. Et là dedans je pouvais voir une forme de perfection qui réchauffait mon cœur et provoquait un petit sourire tendre et un regard intensément amoureux pour la belle brune. Pour la détendre je lance une discussion et à sentir la pression de ses doigts se réduire, je crois que ça fonctionne. L'avion est en train de bouger sur les pistes, sera sans doute prochainement en place pour décoller, mes doigts risquaient bien de souffrir à ce moment-là.

« Je vois que tu n'as pas fait que te renseigner, tu as vraiment fait tes devoirs. Je pensais que le musée de la police serait un arrêt obligatoire, j'y étais par le passé, je le trouve inspirant. Le musée des sciences et de l'industrie, je suis sûr que tu vas l'adorer, pas question de passer à côté. Pour le parc, je pense que le mieux ce sera sans doute Fletcher Moss qui est vraiment beau. »

Ecoutant ses questions, l'avion marque un petit arrêt qui la fait sursauter et serrer ses doigts sur ma main. Je serre doucement.

« On est en piste pour le décollage. Avec le changement d'altitude tes oreilles vont se boucher, tu n'auras qu'à mimer de mâcher un chewing-gum et tout reviendra à la normale. Pour le décollage je connais un truc super pour que ça se passe bien. Ferme les yeux et inspire profondément par le nez, souffle lentement par la bouche. »

De la relaxation, sauf qu'avec le bruit des moteurs qui chauffent je sens ses doigts qui commencent à écraser les miens. Le pilote n'est pas vraiment un as de la douceur, je veux bien que l'avion doive prendre de la vitesse mais là il a mis les gaz à fond et je parie qu'il va tirer sur le manche avec la même douceur. Je tapote doucement la main de Kate pour qu'elle tourne la tête vers moi alors que l'avion prend de la vitesse, devant son air inquiet je décide de changer de méthode et l'embrasse, amoureusement, chaudement. L'avion quitte la piste et le baiser se prolonge encore un peu, s'arrêtant peu avant que l'avion ne se stabilise finalement à sa hauteur de vol.

« Elle est bien ma méthode, non ? »

Je souris et reviens vers ses questions d'avant, elle m'a écrasée les doigts avec une sacrée poigne (-1 pdb, plus que 5 avant de tourner de l'oeil) mais je n'y prête pas attention.

« Nous sommes invités à un brunch avec mes parents demain à 9h30 chez eux et nous sommes, tous les deux, invités chez les Matthews pour le thé à 17h demain. Tu n'es obligée de venir à aucun des deux, il y a bien assez à faire dans la ville mais … Helen s'est montrée insistante pour te rencontrer. C'est la … mère de Sarah. »

Mais encore une fois, le choix était le sien et je ne voulais rien lui imposer.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyMar 9 Avr - 19:06

4 Avril 2050

Alors que Kate rétorquait que la situation ne permettait pas aisément de rester calme, son petit ami eut la bonne idée de s’essayer à l’humour, un humour noir qui ne dérida pas une seconde la jeune femme qui préféra fermer quelques instants ses yeux plutôt que de répondre. Il comprit rapidement le message au vue des excuses qui suivirent. Si le beau brun se voulait rassurant, cela ne marchait pas franchement. Sa promesse était bien belle mais ne valait techniquement rien. Il n’était pas aux commandes de cet avion. Quoi que si ça avait été le cas, elle ne serait probablement pas montée dans l’avion. Un écrivain ne pouvait s’improviser pilote d’avion en claquant des doigts. Personne ne le pouvait à vrai dire. Alors elle lui répondit simplement.

J’avoue que je ne pensais pas que ça pouvait faire autant de bruits. J’ai l’impression que cela va trembler comme pas possible une fois qu’on aura décollé vu le déluge dehors.

Si la brune était réellement emballée à l’idée de voyager, d’autant plus avec Henry. A présent, elle ferait bien marche arrière pour redescendre sur la terre ferme. Elle n’avait nullement le vertige. Mais cette sensation de ne rien maîtriser lui faisait des frissons dans le dos, imaginant déjà le pire. Sa main ne cessait de se refermer sur celle du jeune homme instinctivement, par crainte. A chaque fois elle la desserrait, concentrant ses forces dans sa seconde main qui était refermée dans le vide. Parler lui faisait un peu de bien. A vrai dire, ça l’aidait surtout à se concentrer sur autre chose pour minimiser son envie de frapper dans un punching ball afin de dénouer son dos qui ne cessait de se tendre à chaque seconde. Lorsque l’écrivain lui fit la remarque qu’elle avait bien fait ses devoirs, elle trouva la remarque étrange, désagréable. C’est sûr que lui connaissait bien Manchester, il s’agissait de sa ville natale. Mais en dehors de ça, elle était en train de devenir honteuse de s’être autant renseignée. Seulement Kate n’avait jamais quitté Europolis avant ça, même pas avec le train ou la voiture. Alors savoir comment c’était de découvrir un nouveau lieu, une nouvelle ville, dans un pays étranger en plus de cela, était une nouvelle chose pour elle. La jeune femme voulait savoir où elle allait mettre les pieds, ce que les gens faisaient pendant leurs vacances. Il faut dire que sa vie n’était pas très ordinaire de ce côté là. Les vacances de l’étudiante se résumaient à travailler ses cours et s’entraîner. Cela ne changeait guère du quotidien en soit. De rares fois, Fallon et elle s’étaient organisées des sorties un peu “exceptionnelles” et par là, elles entendaient l’une comme l’autre le fait d’enchaîner un restaurant avec un ciné ou l’inverse. Cela n’avait absolument rien d’extraordinaire en soit, mais pour elles deux, cela les sortaient déjà grandement du quotidien. Alors il était certain que s’envoler pour le Royaume-Uni n’était clairement pas comparable.

L’avion marqua un arrêt un peu brutal qui surprit la belle, refermant ses doigts sur ceux du beau brun. Ses explications qui suivirent lui permit de comprendre où ils en étaient mais surtout que le moment fatidique approchait. Il lui parla de simuler la mastication d’un chewing-gum parce que ses oreilles allaient être bouchées. Elle savait que le changement de pression avait un impact sur le corps humain. Ecoutant son petit ami, elle ferma les yeux et tenta de se concentrer sur sa respiration, chose qu’elle faisait beaucoup en tant normal au cours de combat. Mais là, elle était en train de se battre contre le pire adversaire qui était elle-même. Si elle s’enfonçait volontairement ses ongles dans sa paume dans sa main libre pour essayer de se calmer, la brune n’arrivait aucunement à épargner la main de l’écrivain. Elle tenta de se dégager pour ne pas lui broyer la main mais cela n’était pas du goût du British qui en profita pour lui tapoter la main, l’obligeant à réouvrir les yeux pour se tourner vers lui. Ce baiser amoureux, tendre et chaleureux, lui fit un bien fou, lui permettant rapidement de desserrer sa poigne non sans avoir écrasé les doigts de l’écrivain au préalable. La remarque du jeune homme lui arracha tout de même un petit sourire.

On va dire ça oui. Ma méthode de pas prendre l’avion par ce temps aurait été la meilleure je pense.

C’est alors que Henry lui apprit qu’ils étaient conviés à un brunch avec ses parents dès le lendemain matin et que s’en suivrait une visite chez les Matthews pour le thé. Sur le moment, la brune ne réalisa pas du tout de qui pouvait être ces gens, songeant poser la question jusqu’à ce qu’il précise que la femme, Helen, avait insisté pour la rencontrer, ajoutant qu’elle n’était autre que la mère de Sarah. Si la tension liée au vol s’était un peu apaisée, une tension liée au stress de ces deux rencontres se mit immédiatement en place.

Euh ... Tes parents savent pour nous ?

Kate lâcha la main de son petit ami, décidée à ne plus lui broyer les doigts, peu importe la raison de sa crispation. Rencontrer les parents de l’écrivain était une épreuve en soit. Mais rencontrer les parents de sa défunte fiancée, elle allait devoir avoir les nerfs solides. Ces deux nouvelles lui garantissaient une nuit des plus vides et inexistantes qui soit. Mais dans tout cela, ce qui l’intéressait c’était surtout faire au mieux pour Henry, c’est aussi pour cela qu’elle lui posa la question.

Je sais que j’ai le choix. Mais toi, que préfèrerais-tu ?

S’il lui disait qu’il aimerait qu’elle vienne, elle irait. Si le beau brun trouvait cela bizarre de déjà la présenter à ses parents ou de la présenter tout court à son ancienne belle famille, elle s’abstiendrait. Et si malheureusement il n’avait pas d’avis ou ne voulait pas lui donner, elle se rongerait le frein probablement jusqu’au dernier moment.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyMar 9 Avr - 19:32

4 Avril 2050

« Non, la pluie n'a rien à voir avec les secousses c'est plus le vent ou les trous d'air. Mais très sincèrement il n'y a pas beaucoup de vent et si les conditions ne le permettaient pas, ils n'autoriseraient pas le vol. »

Comme je pouvais j'essayais de la rassurer mais sans faire usage de mensonge pour autant. J'avais déjà pris l'avion par beau ciel bleu pour être secoué comme un pull dans une machine à laver et, à l'inverse, j'avais déjà embarqué par un temps pire que celui dont la météo nous gratifiait aujourd'hui pour un vol des plus agités. Il était impossible, du moins pour moi, de prévoir le temps qu'il ferait en altitude de vol et ce que cela impliquerait pour le confort du voyage. Toutefois je ne doutais pas que des gens parfaitement qualifiés sauraient interdire un vol trop dangereux pour cause de météo. C'est que je tenais à arriver bien vivant et faire découvrir le lieu de mon enfance à ma charmante petite amie. Qui d'ailleurs semble un peu maussade quand je lui fais un compliment qui n'en était apparemment pas un à son goût. Quand je disais qu'elle avait bien fait ses devoirs sur la ville, c'est surtout une façon de dire que j'apprécie qu'elle ne soit pas venue les mains dans les poches en se disant "C'est chez lui, je le laisse me guider". Elle avait repéré des choses qui lui faisaient envie. Je n'avais pas pensé au Musée des Sciences et de l'Industrie et elle en avait parlé spontanément, voilà une chose de plus que nous allions faire. Je n'avais pas encore prévu grand chose avec beaucoup de précision. Je savais qu'il y aurait les deux rendez-vous de demain qui me stressaient plutôt pas mal. Paradoxalement j'étais plus stressé à savoir si je devais demander à Kate de venir ou non, si elle allait accepter de venir ou non, si c'était une bonne idée ou non. D'accord la mère de Sarah m'avait beaucoup facilité les choses en me faisant bien comprendre que ma petite amie ne serait pas juste tolérée mais qu'elle aimerait vraiment la rencontrer. Ma mère au contraire, en apprenant ma venue à Manchester, n'avait même pas demandé si Kate allait m'accompagner. Comme quoi notre coup de téléphone mensuel n'améliorait pas nos relations. Bien au contraire. De toute façon, Kate ne serait pas à la hauteur de ses attentes.

Alors que nous allons décoller, je préviens Kate, lui donne deux ou trois conseils qui pourront sans doute lui être utile et je réfléchis un peu plus à demain. Il faut que je lui en parle, pas question d'amener ma petite amie dans un guet-apens. Certainement pas deux fois dans la même journée. La brune est une grande fille, capable de prendre ses propres décisions, de faire ses propres choix, j'allais lui proposer et elle trancherait. Ca serait beaucoup mieux. Un petit rire quand elle me dit qu'elle aurait préféré ne pas prendre l'avion par ce temps.

« Ne me dis surtout pas que tu aurais trouvé ça plus sûr par bateau parce que non seulement c'est beaucoup plus long mais la mer par temps de pluie … c'est l'enfer. »

Souvent les personnes anxieuses en avion l'étaient au décollage et à l'atterrissage. J'espérais simplement que nous n'allions pas être trop secoué et tout irait très bien j'en suis certain. Cependant ça ne m'aide pas franchement à me débarrasser du poids lié aux mots que je prononce alors. Visiblement ça vient aussi embarrasser Kate mais je n'avais aucune envie de l'emmener demain matin et "oh quelle surprise !".

« Oui, ils savent pour nous deux. »

Cependant ma mère ne s'était même pas inquiétée de savoir si elle m'accompagnait ou pas. C'est marrant, il paraît que le fils préfère toujours sa mère. J'ai toujours préféré mon père, quand ma mère n'est pas là. Il est bon vivant dans ces moments-là, c'est un autre homme, comme transformé, libéré d'une peur d'être lui-même, d'une peur de … s'amuser. Les mots qui répondent aux miens ne me surprennent pas vraiment, c'était à la fois ce que je m'attendais à entendre mais également ce que je redoutais d'entendre et un soupir m'échappe.

« Je … Je ne sais pas. »

J'y avais mis pas mal de réflexion et ma réponse était toujours la même : rien qui ne te mettrais dans l'embarras. Seulement Helen avait beaucoup insisté ça serait sans doute aussi délicat pour Kate de venir que d'être absente. Mes parents restent mes parents, même si c'est le temps d'un brunch son absence serait étrange mais si c'est pour entendre la soupe à la grimace de ma mère pendant qu'elle interroge Kate et la juge indigne de moi … Non merci.

« J'aimerai que tu sois avec moi. »

Puisque la tête n'arrivait pas à choisir, c'était le cœur qui parlait et cela s'entendait dans ma voix, ça se voyait surtout dans mon regard. Ce n'était pas l'écrivain qui choisissait ses mots mais bien l'amoureux qui s'exprimait.

« Même si ce n'est pas important pour eux, c'est important pour moi que tu les ais vu au moins une fois. Mes parents je veux dire. Que tu saches à quoi ils ressemblent si jamais un jour ils passent à Europolis et que les invite à rester au loft. Faudrait quand même pas me les abimer, hein ? J'y tiens malgré … tout. »

Malgré la distance, malgré la médisance éternelle et continue de ma mère et tout le venin dont elle est capable. Elle était sûrement serpent ascendant scorpion dans l'horoscope.

« Helen m'a parlée de toi à peine avais-je eu fini de dire que je venais à Manchester et que je voulais les voir elle et son mari. Elle a été très curieuse à ton sujet … Elle s'est …

*... comportée comme une mère*

- … de suite inquiétée de savoir si tu venais avec moi, si c'était un voyage en amoureux et a souhaité te rencontrer. Je … Je n'ai pas d'arguments pour que tu rencontres les parents de mon ex et je … je te laisse décider. »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyMer 10 Avr - 7:23

4 Avril 2050

Le fait que le garçon lui parle de vent et surtout de trous d’air ne rassura en rien la brunette. Au vue du temps qu’il y avait dehors, cela ne présageait rien de bon pour la suite, quoi qu’en dise le jeune homme. Même si sa présence et son contact aidaient beaucoup, cela ne faisait pas tout. Et si elle avait pensé bien faire en faisant des recherches sur comment les gens organisaient leur voyage, elle commençait à regretter au vue de la réaction du beau brun. A croire qu’elle en avait fait trop, peut-être que ce dernier avait déjà tout prévu et qu’elle était en train de ruiner ses plans ? Kate n’espérait vraiment pas avoir fait preuve d’autant de maladresse. Comment aurait-elle pu deviner en même temps qu’il avait tout prévu avec la question qu’il lui avait posé ? Peu importe, la jeune femme allait s’en remettre. Il était bien assez grand pour lui dire si toutefois cela gênait. Changeant de sujet, l’écrivain se mit à lui donner quelques astuces concernant le décollage. Elle essaya tant bien que mal de tout mettre bout à bout mais Kate était vraiment prise par le stresse. Elle sentait les crampes d’estomac monter comme elle avait eu les deux jours avant le début du concours ainsi que le matin même. Avant d’entrer dans la pièce, l’étudiante était à deux doigts de se plier en quatre sous la douleur abdominale qu’elle avait ressenti à cause de la pression et des enjeux de ce concours. Mais une fois qu’elle avait été installé derrière son bureau, devant sa copie et son sujet, elle n’avait plus été la même. A croire que deux personnalités habitaient son corps et que celle du quotidien avait laissé la place à la scientifique concentrée, chassant le stress d’un revers de manche.

L’avion décolla et ils partagèrent un baiser assez long, plein de tendresse, qui permit à la brune de se détendre un peu. Le répit fut toutefois de courte durée. Très vite, Henry lui parla de leur rencontre future avec ses parents le lendemain au matin, ce qui la tendit déjà un peu plus. Mais apprendre que ceux qui auraient dû devenir les beaux parents de son petit ami et qui avaient perdu leur fille deux ans plus tôt souhaitaient également la rencontrer l’a mis étrangement mal à l’aise. Cette Helen voulait-elle s’assurer que son ex-gendre était en bonne compagnie ou au contraire pensait-elle pouvoir se consoler en se rendant compte que la nouvelle amie de l’écrivain n’équivalait en aucun point sa chère fille disparue ? La première question qui sortit de sa bouche concerna donc ses parents. Il lui fallait un peu plus de temps pour digérer la nouvelle concernant sa potentielle rencontre avec ceux qui auraient dû devenir sa seconde famille. La jeune femme n’eut pas plus de réponse qu’un “oui”. Elle ne savait pas du tout ce qu’il avait pu dire d’elle et en l’absence de détails, elle allait partir du principe qu’ils ne savaient rien de plus que le fait que leur fils partageait à nouveau sa vie avec une femme qui ne leur conviendrait pas, une fois encore. S’ils savaient à quel point Sarah aurait été exemplaire, proche de la perfection, par rapport à elle. Enfin pour penser ça, elle ne se basait non pas sur les caractères ou les façons d’être mais bel et bien et uniquement sur leur passé respectif. Kate avait besoin de son avis, de savoir ce qu’en pensait le jeune homme.

De toute évidence, au vue de l’hésitation du garçon à lui répondre, il ne semblait toujours pas décidé et ses premières paroles vinrent appuyer cette idée. Puis très vite la vérité sortit, celle qui venait du coeur. Il y avait ce quelque chose d’amoureux, de sensible dans sa voix et dans son regard. La jeune femme ne put s’empêcher d’aller rechercher la main de son petit ami pour la tenir dans la sienne. L’entendre dire qu’il pensait que cela ne serait pas important pour ses parents lui fit l’effet d’un pincement au coeur. Si elle avait toujours pu compter sur Fallon qui était sa mère, l’étudiante n’avait jamais connu sa mère biologique qui l’avait abandonné quelques jours à peine après sa naissance. Mais de toute évidence, le beau brun avait besoin de sa présence et elle ne l’en priverait pas. Sa remarque sur le fait qu’ils pourraient peut-être passer à Europolis et qu’il ne faudrait pas que Kate les abîme la fit sourire.

Je ne saute pas sur les premiers venus non plus. Mais tu peux compter sur moi, je viendrais.

S’il l’avait au moins aidé à prendre une des deux décisions, l’écrivain l’avait aidé sur la plus facile. La brune était déjà plus orientée sur le fait de venir au brunch que de ne pas y aller. Après tout, c’était peut être un peu tôt pour rencontrer ses parents, mais l’occasion se présenterait peut-être pas tous les jours. Et au vue de la relation qu’il entretenait avec ses parents, sa présence semblait être nécessaire aussi accepta-t-elle sans problème. Restait à savoir si l’étudiante voulait l’accompagner pour boire le thé chez les parents de Sarah. Les mots choisis par le jeune homme pour expliquer quel genre de conversation il avait entretenu avec la mère de sa défunte fiancée étaient à double sens. Retournant tout cela dans son esprit, la belle n’arrivait à savoir si cette Helen était potentiellement ravie que l’écrivain se relève et continue à nouveau d’avancer ou si au contraire elle voulait simplement jauger celle qui avait pris la place de sa fille chérie.

On a encore le temps d’y réfléchir d’ici demain.

Elle avait encore le temps surtout. Instinctivement, son pouce se mit en mouvement pour caresser le dos de la main de son petit ami. Le vol s’était pas mal stabilisé pour le moment. La jeune femme espérait sincèrement que cela dure jusqu’au bout. L’heure de vol allait passer vite et rapidement, ils seraient livrés à eux-même dans une ville qu’elle ne connaissait pas du tout.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyMer 10 Avr - 14:06

4 Avril 2050

Alors que nous avions enfin décollé et que Kate semblait prendre un peu plus ses aises pendant son premier vol, je décidais de lui parler du voyage mais surtout de lui parler des deux points les plus sensibles du voyage. La rencontre avec mes parents et la rencontre avec les Matthews. Demander à sa petite amie de rencontrer ses parents est déjà une sacré épreuve, enfin dans mon cas ça l'est. Si je pouvais avoir confiance dans mes parents pour être agréables et sympathiques avec elle ça serait sans doute d'avantage un plaisir voir même une joie mais ça n'était pas le cas. Ma mère était toujours maussade, éternelle insatisfaite, constamment en train de râler et Kate n'y échapperait pas, elle serait sujet à de l'insatisfaction. Pas assez belle, pas assez grande, pas assez intelligente, ma mère trouverait forcément quelque chose, elle trouvait quelque chose, elle était de ces gens qui veulent toujours voir des défauts chez les autres mais jamais chez eux. Ma mère est une marâtre acariâtre et désagréable au possible, voilà la vérité. Ca reste ma mère. Notre relation n'a jamais été bonne, ni même acceptable mais tant pis. Je me rattrapais avec mon père en son absence et pour moi il était la preuve que l'amour rend aveugle et stupide. Sans elle il est un homme transformé, un homme différent, plein de vies et d'entrain, à ses côtés il redevient ennuyeux, monotone et surtout maussade. Il approuvait ce qu'elle disait et je doutais qu'il le fasse réellement par conviction personnelle, d'avantage pour ne pas la décevoir. Kate parvient à provoquer un sourire en disant ne pas sauter sur les premiers venus mais surtout en me disant de compter sur elle, qu'elle viendrait avec moi.

« Merci, je … Enfin … Juste merci. »

Elle n'avait pas eu grand chose à faire, elle allait me dire que je n'avais pas à la remercier mais je m'en moquais éperdument, j'avais eu besoin, envie de la remercier de ce soutien, de cette preuve de confiance. Avec Sarah tout avait été différent, nous étions amis d'enfance, je connaissais ses parents depuis mon plus jeune âge, ça n'avait pas enlevé beaucoup à l'inquiétude de leurs dire que je sortais désormais avec leur fille mais les choses n'avaient pas été si délicates que ça. Avec Fallon j'avais simplement tout foiré en massant Kate au milieu du salon, ça n'aurait encore pas été trop grave si la belle brune n'avait pas topless. Ca c'était sûr que ça n'allait pas plaire à belle-maman mais ce qui était fait était fait et finalement je crois qu'en ayant pris soin de sa protégée pendant son amnésie j'avais marqué des points. Je devais avoir marqué quelques points de sympathie mais je doutais qu'on mange un jour une glace en tête à tête. Chose qui arriva quelques fois avec Helen.

D'ailleurs ça me dérangeait encore d'avantage de parler à Kate de la volonté de la mère de ma défunte fiancée de la rencontrer. Si je voulais rencontrer les parents de Sarah pour espérer tourner définitivement la page, je n'aurai jamais imaginé que ma petite amie m'accompagne, je lui avais exprès cherché quelques occupations qui pourraient lui plaire pendant la petite heure que risquait de durer cette visite. Seulement Helen avait insisté pour qu'elle vienne, elle semblait vouloir assurer un rôle maternel pour moi qui aurait dû me toucher mais qui ne faisait finalement que me mettre mal à l'aise un peu plus encore. J'expose la situation à Kate mais surtout le fait que si j'insistais pour sa présence avec mes parents, je ne m'entendais pas le faire avec les parents de Sarah. Là ça serait vraiment son choix, en son âme et conscience. Elle me dit que nous avions encore le temps de réfléchir et je préfère ne pas répondre que c'est elle qui avait encore le temps de réfléchir. Pour moi il était hors de question, il était totalement impensable de la contraindre. Ce choix-là serait le sien et le sien uniquement.

« Je t'ai prévu plusieurs choses que tu pourrais faire si tu ne veux pas venir demain après-midi qui sont à proximité. »

Une façon de lui dire que j'envisageais parfaitement un refus de venir de sa part. J'en venais presque à regretter qu'elle n'ait pas voulu tout annuler à cause du temps qu'il faisait pour son premier vol qui se passe plutôt bien pour l'instant.

« Je ne t'ai pas demandée avant qu'on parte mais … Tu n'as pas emmener ton kit de maquillage tribal ? Je t'aurai pour moi le soir sans avoir à m'inquiéter ? »

Je la charriais un petit peu évidemment, tentant de l'aider à se détendre un peu plus encore. Je n'imaginais pas Kate vouloir jouer les héroïnes à Manchester. Mais un voyage était aussi le moment de discuter de tout et de rien.

« Ohhh j'y pense, je ne t'ai pas dit mais j'ai eu un mail hier. Il y a une convention geek à Europolis début mai et l'éditeur avec qui je travaille souhaite en profiter pour annoncer le jeu qui sera inspiré de mon roman. Il m'a invité à venir pour participer à l'annonce et la convention. »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyJeu 11 Avr - 7:05

4 Avril 2050

Une fois le décollage passé, le vol semblait se passer plutôt bien. La jeune femme qui n’était vraiment pas à l’aise au début, commençait à se détendre un peu, discutant avec son petit ami. Ce dernier avait d’abord demandé ce qu’elle aimerait faire une fois arrivé à Manchester. Kate ne savait pas du tout comment cela allait se passer côté timing, aussi avait-elle repéré certaines choses sans trop savoir si cela serait intéressant ou possible dans la réalité des choses. Après tout, c’était le beau brun qui avait vécu ici et qui avait plus l’habitude qu’elle de revenir dans sa ville natale. Il faut dire qu’étant donné qu’elle n’avait jamais voyagé, il n’était pas difficile de plus savoir le faire qu’elle. Et puis bientôt, Henry devrait se sentir comme un poisson dans l’eau en revenant chez lui. Ou peut-être pas, au vue des relations qu’il avait avec ses parents et en particulier avec sa mère. C’est le sujet de conversation qui finit par revenir. En une phrase, la brune avait appris qu’ils devaient aller voir ses parents dès le lendemain matin et ses anciens beaux parents l’après-midi. De quoi nouer complètement le ventre de la belle pour les vingt-quatre voir quarante-huit heures à venir.

Si rencontrer les parents de son petit ami était déjà une épreuve en soit, l’étudiante ne saurait imaginer à quel point cela serait bizarre de rencontrer les parents de sa défunte fiancée. Le fait qu’ils soient invités tous les deux aurait pu être une simple preuve de courtoisie. Mais l’écrivain avait précisé que cette Helen avait insisté pour la rencontrer. Voulait-elle se rassurer en constatant que le jeune homme avait perdu au change ou bien était-elle suffisamment proche de son petit ami pour s’inquiéter de qui il pouvait fréquenter ? Si le garçon s’était finalement prononcé sur le fait qu’il aimerait l’avoir à ses côtés lors du brunch chez ses parents, il resta totalement impassible concernant la visite chez les Matthews, volontairement ou pas. Ce merci qui sortit de sa bouche n’était pas nécessaire. Kate ferait n’importe quoi pour lui, encore plus ces derniers temps, alors que rien n’allait dans la vie du beau brun. Sachant pertinemment qu’il n’allait pas aimer si elle lui disait qu’il n’avait pas à la remercier car c’était normal, elle préféra opter pour un sourire sincère avant de venir l’embrasser tendrement.

Lorsqu’il reprit la parole, Henry lui fit comprendre que le refus était une possibilité, précisant qu’il avait déjà réfléchi à certaines choses qu’elle pourrait faire pendant sa visite aux parents de Sarah. Si la jeune femme ne se voyait pas vraiment rendre visite aux parents de celle dont elle avait pris la place, elle se voyait difficilement poursuivre sa visite et son week-end loin de son petit ami. Ce choix cornélien allait trotter dans sa tête pendant près de trente-six heures. Heureusement, l’écrivain savait parfaitement lui changer les idées. Ce dernier lui demanda, simulant la crainte, si elle avait amené son maquillage tribal, demandant si elle serait avec lui au cours des soirées. La brune ne put s’empêcher de lui mettre une gentille tape sur l’épaule, signe de son “agacement” vis à vis de cette moquerie.

Techniquement j’en aurais pas besoin à Manchester. Personne ne me connait et je n’y reviendrais pas de si tôt.

Le sourire aux lèvres, provoquante, Kate n’avait nullement prévu de jouer les justicières au cours de ce week-end, excepté si la situation l’exigeait. Mais contrairement à Europolis qui était la capitale de la criminalité, elle doutait qu’il y ait autant de soucis dans cette ville. Guettant la réaction de son petit ami, s’apprêtant à rire s’il y croyait rien qu’un peu, ce dernier finit par poursuivre la discussion, venant à parler de son travail. L’étudiante n’avait pas la moindre idée de ce qu’était une convention geek mais de toute évidence, cela semblait être une bonne nouvelle pour Henry ce qui lui fit plaisir. Il avait besoin de ce genre de choses en ce moment pour continuer d’aller de l’avant. Aussi ne put-elle s’empêcher de lui sourire, contente pour lui du succès de son livre et de tous les à côtés qui semblaient se profiler.

C’est génial, ça veut dire que ça se concrétise enfin ! Par contre, tu sais que je n’ai aucune idée de ce qu’est une convention geek ? Tu vas dédicacer des livres au cours de cette journée ?

La jeune femme n’était pas vraiment jeu vidéo. Une des rares fois où elle y avait joué, c’était dans le salon du beau brun, alors que ce dernier tentait de la déconcentrer d’une manière pas très correcte mais très agréable. Repensant à cette histoire avec les parents de Sarah, elle ne pouvait s’empêcher de se demander quel lien unissait Henry et ses gens, depuis la disparition de sa défunte fiancée. Qu’est-ce qui justifierait qu’ils veuillent la rencontrer ? C’est aussi pour cela qu’elle lui posa finalement la question.

Comment ça se passe entre les Matthews et toi depuis que … Sarah n’est plus ?

C’était un sujet délicat. Mais c’était aussi pour cela qu’elle préférait l’aborder maintenant. Une fois sortis de l’avion, le but allait être de profiter un maximum. La brune garderait donc ses multiples interrogations pour elle. Seulement, pour prendre sa décision, elle avait besoin de plus d’informations, de comprendre ce qui pouvait avoir poussé Mme Matthews à l’inviter.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyJeu 11 Avr - 8:04

4 Avril 2050

Peut-être n'aurai-je pas dû parler avec Helen de mon voyage en Angleterre, ça aurait été beaucoup plus simple, je ne l'aurai pas rendu visite, elle n'aurait pas insisté pour rencontrer Kate. Tout comme la belle brune je m'interrogeais sur ses motivations et c'était une situation incroyablement complexe à dénouer pour moi aussi. D'un côté l'insistance de cette femme que j'adore, la mort de Sarah nous avait beaucoup rapproché, pas juste d'elle mais également de toute sa famille, de ses deux fils et de son mari. Dans mon enfance déjà ils avaient été comme une seconde famille pour moi, puis ça s'était vérifié encore quand j'avais commencé à aimer Sarah et que nous avions entamé une aventure de couple. Par bien des points j'étais plus proche des Matthews que je n'avais jamais été proche de mes propres parents, Helen en savait plus sur moi ces deux dernières années que mes deux parents réunis. Alors lui refuser la venue de Kate serait presque une insulte mais d'un autre côté, présenter sa petite amie aux parents de sa défunte fiancée pouvait rapidement sembler insultant pour la brune à mes côtés. Je ne voulais blesser personne, je ne voulais insulter personne, je ne voulais pas que l'une ou l'autre se retrouve blessée par ma décision. Laissez Kate maîtresse de son destin était de toute façon indispensable à mes yeux. Je lui imposais d'ores et déjà de rencontrer mes parents parce que si mes géniteurs se moquaient bien de ma vie de couple, moi je voulais qu'elle puisse les rencontrer. Qui sait, peut-être que les miracles existent, qu'ils ont changé, que ma mère a mis de l'eau dans son vin et que mon père ose enfin être lui-même en présence de sa femme. J'avais déjà mis ma petite amie en garde sur le fait que personne n'était à la hauteur de ma mère. Parfois je me demandais si elle-même pouvait être à la hauteur de ses propres attentes. Dire que j'imposais à Kate de rencontrer cette mégère aigrie et désagréable tout en lui laissant le choix de rencontrer la gentille et douce Helen. A croire que je voulais faire du mal à ma petite amie.

La petite discussion que je lance sur son maquillage tribal et la possibilité d'une sortie en tant que Venom tient d'avantage de la boutade que du sérieux, j'imagine assez mal Kate jouer à l'héroïne dans les rues de la ville anglaise. Elle y répond avec humour, feignant l'agacement.

« Tu laisserais de vils criminels à l'imagination débordante voir ton beau visage et s'imaginer ce qu'ils te feraient s'ils te capturaient … Tout en sachant qu'ils n'y arriveraient jamais ? C'est de la cruauté, mademoiselle. Me serai-je trompé sur toi ? Serais-tu en fait une vigilante ? »

Héros, justicier, vigilant, autant de mots pour définir un groupe de gens mais dont chacun avait un agissement très différent des autres. Tandis que le héros était normalement un avatar lumineux baigné de lumière, le justicier préférait les ombres et la discrétion, quand au vigilant ses méthodes étaient des plus efficaces et radicales, n'hésitant pas à faire usage de force pour venir à bout de ses ennemis. Des distinctions créées dans les romans et comics qui ont baigné mon enfance et mon monde encore aujourd'hui.

« Oui, ça veut dire que ça se concrétise mais c'est aussi très … Je ne sais pas … J'ai beaucoup de mal à y croire pour être vraiment honnête. »

Je souris, j'avais encore parfois du mal à croire que mon roman était un best-seller, à croire tout ce que j'avais gagné par le biais de ce roman en terme d'argent mais également de ces propositions d'en faire un jeu vidéo et un film. Tout ça semblait aller tellement vite. Pourtant le second opus des aventures de mon héroïne progressait d'ores et déjà.

« C'est comme un salon du vin par exemple mais sur les univers divers et variés de la science-fiction, des mondes oniriques, des comics. J'y signerai des romans si on me le demande mais je ne crois pas être si populaire que ça. Ca t'intéresserait de m'accompagner ? »

Je n'avais pas vraiment envisagé cette possibilité, Kate dans une convention geek ça me semblait peu probable. Même si elle s'intéressait à ce que je faisais, c'était peut-être un peu poussé le bouchon que de l'espérer à mes côtés. Elle risquait de se sentir un peu perdue. Même si sa présence serait plus qu'agréable, c'était ma passion ces mondes imaginaires dans lesquels j'aimais me perdre par la lecture, le jeu où le visionnage.

« Son décès nous a beaucoup rapproché. Je me suis toujours senti comme un fils adoptif pour Helen et John mais au décès de Sarah … Nous sommes devenus plus proches encore. Helen et moi sommes régulièrement en contact depuis ce moment, il nous arrive de passer une heure à discuter par téléphone. Je crois qu'elle a été la première à savoir pour … enfin … notre premier baiser. »

Une mère. Voilà le rôle que Helen jouait pour moi depuis que j'avais commencé à côtoyer Sarah et plus encore depuis son décès.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyVen 12 Avr - 7:34

4 Avril 2050

Le jeune homme était en train de s’inquiéter du fait qu’elle puisse avoir amené sa tenue pour ses sorties nocturnes. Elle ne savait pas si ce qui l’importait le plus était de l’avoir avec lui pour toutes les soirées et nuits à venir ou s’il était simplement content de ne pas avoir à s’inquiéter pour une fois. La brune ne pouvait pas lui en vouloir de réagir ainsi. Elle aussi était inquiète lorsqu’il continuait son activité de chauffeur la nuit. Ce n’était pas difficile mais carrément impossible de ne pas s’inquiéter pour un proche qui prenait de tels risques. Pour autant, Kate continua sur le ton de l’humour, précisant qu’elle n’en avait pas besoin pour agir dans une ville où personne ne la connaîtrait. Son petit ami semblait amusé par sa réaction, comprenant qu’elle rigolait. Du moins c’est ce que pensait la jeune femme. Ce qu’il lui répondit avait un double sens des plus surprenants. Elle comprit bien vite qu’il ne l’avait pas fait exprès. C’est pourquoi la situation restait assez comique. Elle espérait bien que l’écrivain n’aurait nullement envie de la laisser dans les bras d’un autre. Peut-être était-ce égoïste ou bien un signe de sa jalousie latente, mais pour sa part, la pseudo justicière ne comptait pas laisser une autre approcher celui qu’elle aimait.

Je ne pensais pas que tu serais aussi ouvert à l’idée de me partager mais soit. Si c’est ainsi que tu envisages notre relation c’est peut-être que toi aussi tu souhaites passer entre d’autres mains et donc tu voudrais que je fasse pareil.

Si le regard de la belle était plutôt sérieux, elle ne faisait que s’amuser. Elle n’imaginait pas un instant que Henry puisse être ainsi et si jamais il venait à lui confirmer que c’est ce qu’il voulait, elle tomberait de bien haut. Pire même, elle en souffrirait clairement. Le garçon lui parla alors d’une nouvelle idée que son éditeur avait mise en place pour présenter à la population le jeu vidéo inspiré de son oeuvre qui allait sortir. L’étudiante était vraiment contente que cela fonctionne aussi bien pour lui. A présent qu’elle avait pu finir de lire son livre, elle n’avait qu’une hâte c’était de lire la suite. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas pris la peine de bouquiner pour le plaisir et dévorer l’ouvrage de son amant avait clairement été un loisir. Kate avait préféré relire le bouquin depuis le début, la lecture des premiers chapitres commençant à remonter un peu. C’est ainsi qu’elle avait relu la description de l’héroïne qui ne l’avait pas frappé à ce point à l’époque. En même temps, à la première lecture, la brune ignorait totalement qu’elle avait été celle qui l’avait inspiré pour cette partie là. Après coup, lire ce passage lui avait presque donné envie de rougir seule dans son coin, à l’idée que son petit ami la décrivait ainsi.

Ca parait logique. Cela n’arrive pas tous les jours et pas à tout le monde non plus. Mais faisant partie de tes plus grandes fans, maintenant que j’ai fini ton livre, je suis persuadée que tu le mérites. Toi qui est un grand fan de jeux vidéos ça doit te faire plaisir d’imaginer ton héroïne entre les mains de multiples joueurs non ?

L’expression utilisée n’avait pas été choisi au hasard. La jeune femme faisait à nouveau ressortir la remarque à double sens du beau brun qu’il avait dit précédemment. Elle lui demanda alors quelques précisions sur ce genre de convention dont elle ne connaissait strictement rien. Le fait qu’il compare ça à un salon du vin lui parla déjà un peu plus. Cela promettait d’être extrêmement visité par des joueurs potentiels ce qui expliquait le choix de son éditeur de vouloir présenter le jeu lors d’un tel événement. Puis la question tomba sur le fait de potentiellement l’accompagner. Elle ne serait pas vraiment d’une grande utilité dans ce genre de milieu mais pour autant, si cela pouvait lui faire plaisir, l’étudiante n’était pas contre.

Bien sûr si tu n’as pas trop honte d’être avec une novice qui connait rien aux jeux vidéos.

La seule fois où elle avait joué, c’était dans le salon du jeune homme, il n’y avait pas si longtemps que ça. Mais cela n’avait pas duré très longtemps étant donné que ce dernier n’avait pas su se tenir, n’avait pas su rester sage, pour son plus grand plaisir. Le vol se passait de manière assez stable et était déjà bien entamé. Il faut dire que le trajet ne durait pas très longtemps en avion. Aussi, Kate en profita pour poser une dernière question au sujet des Matthews, espérant pouvoir laisser un peu le sujet derrière eux lorsqu’ils auraient atteri à Manchester. Les paroles de l’écrivain étaient sincères et pleines de sentiments. Elle ne ressentait pas ça en provenant de lui lorsqu’il parlait de ses propres parents, c’était assez impressionnant. L’inquiétude d’Helen semblait plus révéler un attachement envers le garçon qu’une potentielle jalousie vis à vis de sa fille disparue. Pour autant, se voyait-elle débarquer dans la maison qui avait vu grandir sa défunte fiancée ? La brune ne put s’empêcher d’être surprise en entendant son petit ami lui avouer que cette Helen avait été la première qu’il avait informé après qu’ils se soient plus ou moins mis ensemble. Il était difficile de se dire qu’il ne tenait pas à la mère de Sarah.

Que lui as-tu dit de moi ?
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyVen 12 Avr - 14:05

4 Avril 2050

Je ne m'étais pas rendu compte du double-sens que pouvaient avoir les mots qui franchissaient mes lèvres mais visiblement Kate n'avait pas raté mon pauvre choix de mots. D'abord interloqué par ce qu'elle disait, la regardant avec beaucoup d'incompréhension, je me répète mes mots dans ma tête et je comprends soudainement ce qu'elle voulait dire. Je sens mes joues rougir et mon regard s'enfuit pour se poser sur mes genoux, quel idiot, je n'avais même pas réalisé ce que j'avais dit. D'autant que mon ton avait été plaisantin et joueur mais que je réalisais soudainement l'horreur que ça serait si ça lui arrivait, si ça devait arriver. Dans les comics quand Lex Luthor parvient enfin à capturer Supergirl, sa seule préoccupation est de lui exposer son plan machiavélique, d'attirer Superman et de détruire les kryptoniens une fois pour toute mais ça c'est dans un comics, c'est tout public, c'est pour tout le monde. Si Venom se faisait un jour capturer, il ne faisait aucun doute que Kate en paierait le prix et si elle devait avoir foutu le bordel dans une organisation criminelle, une condition plus que probable, qui dit que les criminels ne voudraient pas se repayer des revers occasionnés par la justicière en la violant ? Ou en se remboursant les pertes en la vendant ? Ma petite amie est désirable physiquement, très désirable, j'en suis bien conscient, peut-être même trop, quand je surprends le regard d'un autre sur elle, je ne peux m'empêcher de ressentir un pincement. Je ne peux pas l'empêcher de sortir non plus, ça va de soi mais quand même, c'est … Enfin … Kate est ma petite amie. C'est MA Kate.

« Non, je … Je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire, je ne pensais pas à … ça. »

N'empêche que ma phrase était sortie très innocemment et très rapidement, je me sentais coupable maintenant, même si Kate ne semblait pas m'en tenir rigueur. Heureusement. Je ne voulais pas la renvoyer à cette époque affreuse de sa vie par des mots, même involontaires, je m'en voudrai bien trop pour cela. Alors pour le coup ça me fait beaucoup de bien de discuter plus légèrement. Enfin légèrement, ça doit lui sembler bien léger à elle de parler de mon roman qui va devenir un jeu vidéo, elle n'est pas très portée sur les jeux vidéos, sa première et unique aventure vidéoludique avait été à mes côtés. Pour moi en revanche, c'était une toute autre histoire. Ce n'était pas léger. Si j'avais eu la chance d'être contacté par plusieurs studios de jeux, dont l'un sur lequel mon choix s'était arrêté presque instantanément, ça restait un risque. Et si le jeu n'était pas à la hauteur ? Et si le jeu surclassait la suite de mon roman ? C'est une situation plutôt stressante, que je partage avec Kate dans l'avion, espérant secrètement qu'elle acceptera venir avec moi, sans oser le lui demander encore pour l'instant. J'apprends par la même occasion qu'elle a terminé mon roman, avant de l'entendre relancer une remarque qui me fait baisser les yeux. Je me sens honteux des mots que j'ai prononcé plutôt et l'entendre y revenir est piquant, j'ai l'impression qu'elle l'a mal pris mais n'ose pas clairement me le dire. Bien sûr que non, je ne veux pas aller voir ailleurs ! Ni qu'elle aille voir ailleurs !

« Euh oui … Je … Je suppose. »

Je n'ose pas revenir sur ce sujet, lui dire que je ne veux pas aller voir ailleurs, que je ne veux surtout pas qu'elle aille voir ailleurs. Etait-ce ce qu'elle désirait ? Elle m'avait dit plusieurs fois avoir découvert que le sexe pouvait lui donner du plaisir, que quelque chose qu'elle avait toujours appris à détester comme étant désagréable, pouvait en fait lui procurer beaucoup de bien. Alors peut-être était-il logique qu'elle veuille expérimenter et vivre pleinement sa sexualité, assouvir une curiosité physique avec d'autres hommes pour découvrir de nouvelles choses. Est-ce que j'aurai le droit de l'en empêcher si vraiment elle le voulait ? Au nom de quoi ? Du fait que les humains vivent traditionnellement de façon monogame quand bien même c'est absolument et totalement contre-nature ? Je n'avais aucune envie d'être le petit copain qui la privait de vivre sa vie totalement, pas surtout après toutes les privations et obligations qu'elle a subis. Mais avec un autre ? Je déteste cette idée.

« Non, j'aime ma novice. Et puis j'ai découvert que c'est une excellente étudiante alors je lui donnerai quelques cours avant qu'on ne s'y rende. »

Je crois qu'elle venait pour moi. Qu'elle avait compris que si sa présence n'était définitivement pas obligatoire, j'en avais vraiment besoin pour me sentir totalement à l'aise. Apparemment mon appel du pied, presque un appel au secours avait été saisi par la jeune femme. Et puis elle se doute qu'une telle convention doit être bruyant et que je pourrai avoir besoin de quelqu'un pour me tenir par la main. Qui plus est, c'était l'occasion pour moi de l'entrainer un peu plus dans mon univers, dans ma vie. Je lui avais dit que je voulais qu'elle participe à ma vie et je n'avais pas menti, c'était important pour moi de ne pas être chacun dans notre coin. Je me doute qu'elle ne m'acceptera jamais à ses côtés pour combattre le crime, je serai bien trop un boulet mais si elle pouvait entrer plus dans ma vie, cela me convenait parfaitement.

C'était encore plus le cas quand je parle de Helen, que je lui avoue qu'elle a été la première à savoir pour notre baiser. Oui je suis plus émotionné en parlant d'elle qu'en parlant de mes parents, le rapport que j'entretenais avec mes ex-beaux-parents et mes parents étaient des plus étranges. Il faut dire que le décès de Sarah y était pour beaucoup dans cette proximité.

« Euh … »

Devais-je répondre honnêtement ou dire ce qu'elle voulait sans doute entendre ? La vérité. Toujours. La sainte vérité.

« Principalement j'ai répondu à ses questions. Elle ne sait rien qu'elle ne doit pas savoir. Elle sait que tu t'appelles Kate, que tu vis avec ta mère, que tu es étudiante pour entrer dans la police scientifique et que tu avais un petit boulot de barmaid. Elle sait mes sentiments à ton égard et que tu … que tu n'as pas de complexe par rapport à Sarah et mon passé. »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptySam 13 Avr - 16:31

4 Avril 2050

Si la brune semblait s’amuser de la situation et du double sens de la phrase de son petit ami, cela n’était nullement le cas intérieurement. Si elle était passée entre de nombreuses mains par le passé, cela n’avait pas été par choix. Aujourd’hui, alors qu’elle pouvait agir comme elle le voulait, elle ne comptait pas aller voir un autre homme. C’était hors de question pour elle de trahir le jeune homme. Et même si ce dernier était consentant, désirait qu’elle passe ce genre de moment dans les bras d’un autre, elle ne pourrait s’y résoudre. A voir sa réaction première face à la provocation amusée de la jeune femme, il ne semblait pas ravi que ses paroles aient pu être interprétée ainsi. Et si il le faisait exprès, croyant que son message était mal passé ? Ce n’était pas franchement dans les habitudes du beau brun de mentir mais d’un autre côté, peut-être avait-il senti la réticence qu’elle pouvait avoir à cette idée et préférait se retirer pour le moment. Kate n’aimait clairement pas cette option, mais elle existait tout de même. Imaginer l’écrivain prendre soin d’une autre femme pendant ses heures de temps libre loin d’elle lui faisait mal, très mal. La situation s’était indirectement tendue en un rien de temps. Comme quoi les sujets sensibles pouvaient foutre réellement le bordel en deux temps trois mouvements. L’étudiante laissa le sujet s’éteindre, sans qu’il n’ait été réellement réglé, sans qu’elle soit fixée sur la chose. Un frisson désagréable traversa son dos, lui donnant des sueurs froides. Elle n’arrivait pas à stopper son esprit qui s’imaginait tout un tas de choses à commencer par quand aurait-il pu en profiter pour satisfaire une autre. Et la réponse ne lui plaisait clairement pas tant ils avaient passé des longs moments sans se voir parfois …

Aussi, parler de cette convention geek dont la brune ne savait pas grand chose était un bien meilleur sujet pour éviter d’imaginer Henry avec la première femme venue. elle n’avait plus le coeur à rire des paroles à double sens prononcées par l’homme qu’elle aimait. Si elle avait voulu y prendre sur le ton de la rigolade au départ, c’était avant tout pour donner une chance au jeune homme de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’inquiéter de ce côté là, voir l’entendre dire qu’il ne voulait pas qu’un autre la touche. Mais le résultat obtenu était bien loin de ce qu’elle avait espéré. Rester concentrée sur un sujet qui ne la touchait pas particulièrement était généralement difficile, heureusement que le fait que cela intéresse à ce point le beau brun lui permit de se focaliser là-dessus et ainsi de chasser pendant un temps ses idées noires. De toute évidence, son humeur avait tout de même était atteinte car lorsqu’il lui parla de lui donner des cours vu que c’était une excellente étudiante pour qu’elle soit prête pour la convention, Kate ne songea qu’au fait qu’il parlait régulièrement de son statut. Etait-ce parce que ça le gênait ? La trouvait-il trop jeune ? Il allait sérieusement falloir que la belle se calme et arrête de laisser son cerveau multiplier les questions comme des petits pains.

Il est vrai que quelques informations sur ce qu’il s’y passe et comment ça se déroule ne pourront pas faire de mal.

La jeune femme cachait au mieux ce ressentiment, cette angoisse, cette crainte de le perdre pour une autre. C’est alors qu’elle lui posa une nouvelle question sur cette fameuse Helen qu’elle risquait de rencontrer le lendemain. A entendre son petit ami en parler, il semblait bien plus attaché à son ancienne future belle mère qu’à sa propre mère. Elle devait lui rappeler Sarah quelque part, lui permettre de partager ses souvenirs ouvertement, sans retenue quelconque. Peut-être que c’était ça le fond du problème. Peut-être que l’écrivain n’arrivait pas à passer outre cet amour perdu et qu’il se rendait compte que Kate ne suffirait pas pour combler ce vide, ou en tout cas le rendre supportable. La brune allait finir par s’arracher les cheveux à force de penser ainsi.

Ne t’inquiète pas, je me doutais que tu n’avais rien dit de sensible. Je voulais juste savoir à quel point tu pouvais avoir parlé de nous avec elle.

L’étudiante faisait au mieux pour rester impassible. Heureusement, l’avion commença à redescendre, la consigne lumineuse demandant de rester attaché se ralluma et l’atterrissage se fit guère attendre. Elle en profita pour observer les alentours par le hublot, évitant un peu le regard du beau brun qui pourrait la percer à jour. Elle devait se calmer, cesser de penser à tout ça. Ils avaient toute la journée devant eux pour profiter de cette belle ville. La jeune femme aurait toute la nuit après cela pour se ronger le sang et repenser à ces sujets plus que délicats qu’étaient la visite à la famille de Sarah et cette potentielle envie que pourrait avoir son petit ami d’avoir d’autres partenaires. Après ce qu’elle avait vécu, comment Henry pourrait croire que cela pourrait l’intéresser ? Chassant cette ultime question, l’atterrissage se passa pas si mal que ça. La brune avait tellement d’autres raisons d’être énervée et de se focaliser sur autre chose que cela lui fit ni chaud ni froid. Comme quoi prendre l’avion n’était pas un drame. Le garçon se leva en premier et récupéra leurs valises, sortant en premier de l’avion suivi par sa petite amie qui fusilla l’une des hôtesses dont le sourire semblait bien trop appuyé. Elle ne se reconnaissait clairement pas. Cela ne lui avait fait ça. Devait-elle crever l’abcès ? Elle ne s’imaginait pas être plantée ici à Manchester seule parce qu’ils se seraient disputés. Pourquoi diable avait-il fallu que l’écrivain dise une chose aussi ambigüe ? Prenant de bonnes respirations, calmant ses nerfs, rien ne pouvant être résolu aujourd’hui, elle le suivit jusqu’à l’extérieur de l’aéroport en direction des navettes pour se rendre en ville.

Alors dis-moi, par quoi avais-tu pensé commencer ?

Kate avait l’habitude de gérer ses émotions, a minima. Cela allait se tasser petit à petit et ses idées noires ne lui envahiraient plus la tête d’ici peu. Elles resteraient terrée dans un coin de son esprit, prête à bondir lorsque le moment serait venu.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptySam 13 Avr - 20:14

4 Avril 2050

Quelque chose avait changé, tout n'était plus exactement comme avant. Quand j'avais parlé de sa possible capture, qu'elle avait fait un trait d'humour sur un double-sens que je n'avais pas compris, quelque chose avait dérapé. Je n'arrivais pas à savoir quoi mais je le sentais. Je connaissais sans doute Kate assez bien désormais pour sentir ces choses-là et très clairement elle me connaissait assez bien pour sentir quand quelque chose me taraudait l'esprit. Devrai-je en parler avec elle ? Essayer de savoir ce qui avait changé en seulement quelques phrases ? Ma petite amie semblait préférer discuter d'autre chose, profiter de mes quelques mots concernant la convention pour venir changer le sujet. Elle n'a peut-être pas envie de parler de ça mais qu'avais-je dit ? Etait-ce à cause de son passé ? Avais-je rappelé un mauvais souvenir ? Est-ce que ça lui était arrivé d'être capturée et prise comme jouet par … Non, je ne dois pas penser ainsi, elle me l'aurait dit, elle … Bon sang, je ne comprends pas ce qui se passe, qu'ai-je dit, en aurai-je trop dit ou pas assez ? Je me sens mal et j'essaye de chasser ce sentiment avant que mon cerveau ne parte dans tous les sens. Voulait-elle vivre d'autres aventures encore ? Voulait-elle s'amuser et prendre du plaisir avec d'autres pour voir si c'était aussi bien ou, très certainement, mieux qu'en ma compagnie ? Cette pensée me déchire mais pourtant je hoche la tête avec un sourire révérant.

« D'accord, je te ferai un petit topo sur les choses les plus importantes pour que tu aies quelques bases quand même. »

J'en étais presque à espérer que nous allions enfin nous poser pour être tranquille et pouvoir oublier un petit peu l'ambiance soudainement pesante qui s'était installé. Il y avait quelque chose, je ne savais quoi, que je devais comprendre. Dans ma tête j'essayais de repasser dans ma tête ce que nous avions dit, ce qui m'avait échappé mais je n'y arrive pas, mon cerveau est occupé à réfléchir à ce que j'avais dit à Helen, espérant ne rien avoir dit de sensible mais ce n'était pas le cas. Je me sentais idiot et fautif. Idiot de ne pas comprendre ce qui avait provoqué un changement chez Kate, fautif de ne pas avoir énoncé un refus catégorique à Helen. Kate n'avait pas à la rencontrer, enfin je ne crois pas, même si je laissais la belle brune choisir, la logique serait qu'elle ne la rencontre pas mais pourtant … Ca me tient d'avantage à cœur que de la voir rencontrer mes parents.

« C'est resté assez superficiel pour être honnête. Les questions de base qu'on pose, comment tu t'appelles, ce que tu fais … Il n'y a pas eu de questions plus personnelles que cela. De toute façon je n'aurai pas répondu. »

Ce n'était pas à moi de le faire. Moi je préférerai pouvoir répondre à la gêne qui habitait désormais entre nous, qui s'imposait entre elle et moi. Cette gêne que je trouvais absurde et incompréhensible. Kate semble presque en avoir oublié sa peur de l'avion quand ce dernier atterrit, par chance le pilote a été plus doux pour se poser. La vraie surprise était la météo qui nous accueillait : grand ciel bleu et magnifique soleil, agréable chaleur et … Ok … Soleil couvert de nuages gris, léger vent pas trop froid par chance, fin brouillard qui assombrissait encore un peu plus ce début de journée d'avril. J'aurai aimé qu'il fasse beau, c'est une belle ville quand il fait beau. Elle est effrayante quand il y a une purée de pois épaisse et que la pluie tombe, quand un vent glacial vient en rajouter au froid agressif de la journée.

« Poser nos affaires à l'hôtel puis décider ce que nous voulons faire tous les deux ensembles. »

Je souris, j'aimerai que ça soit totalement bienheureux mais je n'arrive pas. Je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé pendant notre discussion et autre chose me faisait cogiter : le regard foudroyant de Kate pour une hôtesse, charmante d'ailleurs, qui m'avait souri de façon un peu insistante, trop professionnelle sans doute. Les bagages déposés dans le petit hôtel où nous résidions, légèrement excentré pour plus de tranquillité et guidais Kate, peu de mots étaient échangés, quelque chose clochait clairement, l'ambiance n'était pas ce qu'elle devait être, je n'osais même pas me risquer à prendre sa main alors que j'en mourais d'envie. Finalement un café dans lequel j'entraine la jeune femme, je nous trouve une table, pas bien difficile et commande deux cafés avant de sortir un plan de Manchester. J'y avais mis des repères sur les endroits les plus intéressants, s'y trouvaient les musées cités par Kate, quelques restaurants, quelques lieux des plus sympathiques, des jardins, de quoi se faire un beau planning. Je cherche rapidement et finis par poser mon doigt où nous nous trouvons.

« Voilà, on est … Kate … »

Mon doigt reste où il est mais un soupir m'échappe, je me sens mal en dedans, comme si mon cœur battait mal, comme si il y avait un petit grain de sable dans les rouages.

« Qu'est-ce que j'ai dit dans l'avion ? Je … J'aime pas cette ambiance et j'ai l'impression d'en être responsable. J'ai vu le regard que tu as lancé à l'hôtesse quand elle m'a souri et … Je … crois que je … »

Jalouse ? Elle avait eu une réaction de jalousie ! Ce regard noir c'était sa façon de dire "chasse gardée". Soudainement repenser à notre discussion, à ce que j'avais dit, ma mâchoire tombe dans un "O" stupide en réalisant ce que mes mots … Je n'avais pas fait qu'un double-sens qui m'avait échappé, j'avais ensuite … Bordel.

« Jamais. »

Le premier mot qui passe ma bouche alors que mon doigt quitte la carte et que mon regard remonte dans le sien.

« Jamais je ne voudrai te partager, Kate. Et jamais je ne voudrai aller voir ailleurs. Notre discussion d'avant, je n'avais pas réalisé combien … stupide je peux être. C'est impensable pour moi de … Bon sang, tu as cru que je pouvais vouloir te partager pour pouvoir me partager de mon côté ? »

Un sourire nerveux était apparu sur mon visage.

« C'est hors de question pour moi de voir une autre, je suis parfaitement bien avec toi et sur tous les plans. Tu es la seule que je veux, Kate, la seule et unique. »

Je pourrai rire si je ne venais pas d'avoir une foutue frayeur d'avoir gâché notre voyage … A moins, évidemment, qu'une fois de plus, je me trompais sur toute la ligne.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyDim 14 Avr - 8:38

4 Avril 2050

L'avion s'était posé sans que la brune ne s'en rende réellement compte. Son esprit était obnubilé par ces questions stupides, puériles et au combien cruelles. Kate n'avait jamais ressenti ça auparavant aussi, quand son instinct lui dicta de fusiller l'hôtesse du regard pour lui signifier que le jeune homme n'était pas libre, elle se sentit ridicule et enfantine. L'écrivain n'était pas un objet qui pouvait appartenir à qui que ce soit. Et pourtant, c'était bel et bien ce qu'elle ressentait, ce dont elle avait envie voir besoin. Elle trouvait ça bizarre, elle qui avait tant voulu sa liberté, de vouloir priver quelqu’un de la sienne, de vouloir qu’il la prive de cette liberté là elle aussi. Etait-ce normal de réagir ainsi ? Etait-ce normal de ne pas vouloir le partager ou de craindre que lui le veuille ? Si l’un comme l’autre avait eu d’autres partenaires, volontairement ou non, c’était à présent différent pour la jeune femme qui ne désirait que les bras de l’écrivain. Mais était-ce réciproque ? Cette pauvre hôtesse n’avait potentiellement fait que son travail et l’étudiante avait réagi à l’excès, sans le vouloir. Henry avait accepté de lui faire un topo sur la convention geek, histoire qu’elle soit pas perdue, après avoir été celui qui lui avait proposé au départ. Il semblait à côté de la plaque lorsqu’il lui répondait. A quoi pensait-il ? Avait-elle raté un regard au préalable que le beau brun aurait pu faire à l’hôtesse pour la faire réagir de cette façon ? Il allait sérieusement falloir que la belle se calme et arrête d’être ainsi, à croire qu’elle devenait petit à petit paranoïa.

Si le garçon l’avait rassuré concernant les questions auxquelles il avait répondu auprès de Helen, il l’avait aussi remise dans le doute. Le fait de rencontrer les parents de Sarah de base n’était pas censé être une chose normale. Mais d’un autre côté, le chauffeur avait une relation privilégiée avec ceux qui auraient dû devenir ses beaux-parents. Pouvait-elle leur refuser à tous une simple entrevue qui durerait une heure à tout casser ?  La brune ne savait pas du tout à quoi s’attendre mais si Henry lui laissait le choix, c’était bien qu’il accepterait les deux possibilités non ? Cela voulait dire qu’il comprendrait qu’elle ne vienne pas au vue de la situation mais qu’il apprécierait ou trouverait cela un temps soit peu normal dans un sens. Kate ne cessait de s’arracher les cheveux avec cette question qui n’avait besoin d’une réponse que pour le lendemain. Le trajet de l’aéroport à l’hôtel se fit relativement silencieux. Entre les nombreuses questions qu’elle se posait, cette jalousie naissante dont elle n’arrivait pas à se débarrasser et ce climat pesant que cela avait engendré, ni l’un ni l’autre ne disait grand chose. Une fois les bagages posés à l’hôtel, le jeune homme l’emmena dans un café pour qu’ils regardent ensemble le programme de la journée. Si l’attitude étrange de ce dernier ne lui avait pas échappé, l’inverse était réciproque.

Merde … Alors qu’il s’apprêtait à exposer la situation à l’aide du plan pour qu’ils se décident du programme pour la journée, désignant leur point de départ, le lieu où ils se trouvaient, l’écrivain s’interrompit avant de lui demander ce qu’il avait pu dire dans l’avion pour que cette tension s’installe bien malgré eux. Lorsque le beau brun énonça le fait qu’il l’avait vu fusiller l’hôtesse du regard, bien malgré elle, dans une réaction purement instinctive, elle baissa le regard sur sa tasse qu’elle entoura de ses doigts pour les réchauffer un peu et tenter de se donner du courage. Comment pouvait-elle aborder le sujet ? Que pouvait-elle lui dire ? Et si en apprenant sa réticence il préférait la laisser seule ? Puis un mot s’échappa de ses lèvres, un seul et unique mot qui ne semblait ne rien vouloir dire seul ainsi dans le vide. Relevant timidement son regard, la jeune femme croisa les yeux du chauffeur qui reprit de plus belle pour lui certifier qu’il ne voulait pas la partager et qu’il ne voulait pas aller voir ailleurs. Si ses paroles étaient réconfortantes, l’étudiante ne pouvait s’empêcher de se demander s’il ne disait pas ça simplement pour la rassurer. Le laissant terminer, Kate finit par reprendre la parole, laissant un petit sourire s’étirer sur ses lèvres.

J’avais juste eu l’impression que c’était une possibilité que tu envisageais. Je me demandais simplement ce que ça donnerait. Excuse-moi pour mon attitude. Nous sommes là pour profiter après tout alors on oublie et on profite de cette magnifique ville que tu connais si bien d’accord ?

Si c’était déjà un début, c’était loin d’être suffisant. Les deux tourtereaux se replongèrent sur le plan alors qu’ils étaient tous les deux plus détendus. La décision fut prise de commencer par deux musées au cours de la matinée. Ils ne se situaient pas très loin et comme la météo n’était pas plus que ça au rendez-vous, ils ne rateraient rien à s’enfermer dans des grandes bâtisses pour faire des visites. Si la brune était loin d’avoir tout oublié et tout mis derrière elle, cela ne se vit pas tant elle était heureuse d’être dans une nouvelle ville et de faire des visites incroyables. Ils avaient commencé par le musée de la police, plongeant Kate dans un univers qu’elle ne devrait pas tarder à rejoindre et à côtoyer au quotidien. Puis ils allèrent se plonger dans le monde des sciences en allant visiter le musée des sciences et de l’industrie. Le bâtiment en lui-même était imposant. Henry eut son petit moment à lui lorsqu’ils découvrirent une salle remplie de véhicules anciens. Il y avait vraiment tous types d’engins et de machines plus ou moins anciennes. C’était impressionnant de voir ainsi l’évolution que l’homme avait réussi à faire en développant ses connaissances scientifiques. Le midi approcha à grands pas, finalement la matinée s’était écoulée bien vite une fois que le beau brun avait un peu allégé son coeur. Le temps devrait suffir à faire le reste. Le couple décida de se poser dans un petit bistrot pour manger et lorsqu’elle découvrit la carte, Kate remarqua rapidement cette spécialité du coin qu’elle voulait goûter, les frites à la sauce. Côté boisson, elle espérait bien suivre l’inspiration du beau brun. Aussi, moqueuse pour lui rendre la pareille suite à quelques remarques qu’il lui avait glissé comme quoi elle semblait être une petite fille devant un sapin de Noël plein de cadeaux, elle lui dit :

Alors tu as vu assez de voitures pour toute ta vie ?

Après leur pause déjeuner, les deux tourtereaux avaient songé aller se balader dans un parc, comme une promenade digestive. Le temps était un peu moins maussade, mais c'était loin d'être l'idéal. Au moins, il en pleuvait pas, c'était déjà ça. Une serveuse vint prendre leur commande pendant qu'ils étaient en train d'échanger sur les deux visites de la matinée. La jeune femme ne put s'empêcher de surveiller l'attitude de cette dernière. Mais finalement, ce n'était pas elle le problème mais un groupe de trois copines qui semblait ricaner un peu trop fort tout en jetant de temps en temps des regards à la table. Henry était célèbre, s'il ne s'y faisait pas, cela restait un fait. Chassant cela de son esprit, elle préféra plonger ses prunelles émeraudes dans les beaux yeux noisettes de son interlocuteur. Elle ne devait plus songer à cela, elle risquait de gâcher leur séjour sinon.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyDim 14 Avr - 13:37

4 Avril 2050

L'un de nous avait clairement dit quelque chose ou fait quelque chose de malencontreux dans l'avion pour plomber un peu l'ambiance de ce début de voyage et j'avais le sentiment que c'était moi. J'avais eu quelques mots, un double-sens malheureux qui avait échappé à ma vigilance, et déjà l'imagination de Kate semblait avoir fait le reste. Ca me semblait tellement improbable qu'elle puisse penser que je veuille aller voir ailleurs. Ca me semblait tellement impossible qu'elle puisse penser que je veuille la partager avec d'autres. Une belle jeune femme comme elle, on en rencontre pas plus d'une dans sa vie entière, alors quand on a la chance de partager des sentiments réciproques avec elle, on les vie pleinement, on en profite et on en abuse, on la garde pour soi. Si je pouvais l'empêcher de sortir dans ses aventures nocturnes et se mettre en danger, je n'hésiterai pas à le faire une seule seconde. Si je pouvais trouver un moyen pour que les hommes ne puissent pas la voir je n'hésiterai pas un instant à le faire. Si je n'ai jamais rien dit, jamais rien montré pendant nos sorties, je me sens toujours gêné face à ce sentiment un peu colérique quand je vois un autre homme poser ses yeux sur ses fesses ou lui adresser un sourire charmeur. Si je ne remarque pas quand une femme tente de me séduire l'inverse était vrai également et j'avais parfois le sentiment que Kate s'en amusait. C'est une belle jeune femme, elle n'en est pas assez consciente, elle attire les regards et suscite le désir chez les hommes qui la croisent. Je déteste penser ainsi mais c'est la vérité. Alors je devrai faire quoi ? Eclater le nez d'un homme qui la regarderait avec trop d'envie à mon goût pour lui prouver que je la veux pour moi et moi seul ?

La petite discussion dans le café n'a pas l'air d'avoir tout réglé, je n'y crois pas uen seule seconde. Si ma petite amie m'a déjà fait remarquer la fertilité de mon imagination au moment de me faire du mal, sa propre imagination ne manquait pas d'être extrêmement développée elle aussi. Comment ? Qu'ai-je donc bien pu faire pour qu'elle s'imagine une seule seconde que je puisse vouloir que notre couple soit libertin ? J'ai déjà toutes les peines du monde à ne pas m'emporter quand je vois le cuisinier du café qui la regarde depuis le passe-plat alors qu'un autre pose la main sur elle ? Même si Kate parle d'oublier et de profiter de la ville, j'ai peine à y croire, je n'ai pas le sentiment qu'elle le pense sincèrement, qu'elle le fera aussi facilement. Je garde ça en tête, lui prouver que je ne veux qu'elle, lui prouver combien je l'aime et je veux qu'il n'y ait que elle et moi. Je hoche pourtant la tête, comme une façon de lui dire que j'acceptais que nous nous consacrions à la ville et oublions ces égarement sombres.

« Non, ce n'est pas ta faute, c'est moi qui n'ait pas fait attention à ce que j'ai dit, j'ai donné de l'eau à ton moulin d'imagination et il a fonctionné. Alors profitons de la ville et oublions tout ça. »

La matinée se partage entre deux musées. Si je trouve amusant de faire remarquer l'émerveillement que Kate semble vivre de temps en temps, c'est également mon cas et quand vient le moment de manger un bout à midi, j'ai droit à une petite remarque de la part de Kate qui veut en dire beaucoup. Je hoche la tête, souriant, commandant un fish and chips avec une bière blonde de Manchester, tant qu'à faire, avant de lui répondre.

« Ce que tu ignores c'est que ça m'a donné envie d'en acheter une ou deux et de les retaper. »

Je souris. Kate a son permis mais rouler ce n'est pas vraiment son truc. D'un autre côté elle n'a jamais connu que le trafic d'Europolis, je me demande si elle ne pouvait pas aimer d'avantage en dehors de la ville. D'ailleurs, pour ses sorties nocturnes, il pourrait être intéressant qu'elle se trouve un moyen de transport, pour faciliter ses déplacements dans la ville, une moto peut-être ? Avec les moteurs électriques actuelles, ces dernières étaient d'un grand silence. Suivant un peu le regard de Kate, je remarque qu'il passe parfois au-dessus de mon épaule et je finis par me retourner le temps d'un coup d'oeil pour voir trois jeunes femmes qui pouffent entre elles. Je me retourne à nouveau, la serveuse dépose les bières sur la table et je regarde Kate, venant attraper sa main qui allait prendre sa bière. Je la tiens du bout des doigts, ses doigts dans les miens.

« Tu crois que ça peut vraiment être lui ? Dans la biographie de son bouquin il est dit qu'il est de Manchester mais qu'il vit à Europolis. »

Je répétais les mots que j'entendais des trois copines.

« Et tu as vu la fille avec qui il est ? Pfff elle a de la chance. »

J'imagine que c'est ce moment qu'une des filles choisit pour regarder Kate et rajouter encore.

« Lui aussi a de la chance, j'en ferai bien mon tea-time de la petite coquine. »

Je me racle la gorge en terminant, clairement pas d'accord avec cette dernière affirmation ce qui ne manque pas de s'afficher dans mon regard un petit instant. Finalement les plats arrivent.

« Kate … Je t'aime. Je n'ai pas envie d'une autre et je … Je ne sais pas comment te le prouver ou te le montrer. Est-ce que ça aiderait si je vais renverser ma bière sur la tête de celle qui veut te mettre dans son lit ? Parce que je peux te promettre que là, j'en ai très envie. »

Je lui souris timidement, je me doute qu'elle me dira de ne pas le faire mais malgré tout … Je voulais qu'elle comprenne qu'elle n'était pas la seule à ressentir cette gêne à ce que quelqu'un la regarde.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyDim 14 Avr - 16:06

4 Avril 2050

Henry était d’accord sur le fait qu’ils devaient profiter de leur séjour et cela lui allait parfaitement. Si elle détestait réagir de la sorte, c’était parce que déjà elle avait la sensation de ne pas lui faire confiance alors que ce n’était pas du tout le cas ni le but. Et surtout, la brune ne maîtrisait absolument rien. Ses réactions étaient incompréhensives, inexpliquées, parfois satellités tant son imagination allait chercher loin. Elle savait pourtant qu’elle pouvait faire confiance au jeune homme, surtout s’il lui disait ne pas vouloir une autre qu’elle. En même temps, avait-elle le droit de lui imposer ça, de le vouloir que pour elle ? Est-ce que c’était pas un peu beaucoup possessif et égoïste ? Etait-ce normal de ressentir cela dans un couple ou bien est-ce que c’était dû à son propre passé ? La jeune femme avait été abandonné par sa mère biologique quelques jours après sa naissance à peine. Trimballée d’orphelinat en orphelinat et de famille d’accueil en famille d’accueil, elle va essayer de s’en sortir seule dans la vie dès son plus jeune âge. Livrée à elle-même, elle avait été une proie de choix, une proie évidente pour Keaton qui l’avait recruté bien plus jeune que les autres, pour un simple métier de serveuse au départ, afin de la capturer dans ses filets. La suite n’avait été qu’évidence et désolation. Son maque était possessif et égoïste la concernant. Cela voulait-il dire qu’elle agissait comme lui ? L’étudiante ne pouvait le croire. Elle laissait sa pleine liberté au beau brun après tout.

La matinée se déroula alors sur une note plus légère, plus agréable. Ils visitèrent deux musées différents et clairement, si la jeune femme n’était pas du genre à traîner trois heures dans un seul et même musée, en contemplant la même chose pendant une demie-heure, elle avait été ravie de ces visites qui lui en avaient mis plein les yeux. C’était également le cas de son petit ami, surtout concernant les vieilles voitures qu’ils avaient pu contempler. Aussi une fois posé dans une petite brasserie, sachant que ce dernier s’était permis de se moquer d’elle par moment, elle ne se priva pas pour lui rendre la pareille. Ce dernier sut parfaitement lui répondre, comme à son habitude, la faisant doucement rire. Vu la taille qu’il restait de disponible dans la partie dépendance du loft, il avait largement la place de rajouter d’autres voitures même si elle ne voyait pas bien l’intérêt d’en avoir autant. Il faut dire que ce n’était pas Kate qui allait lui en piquer une ou alors il faudrait qu’elle n’ait pas d’autres choix. Mais après tout, s’il voulait avoir plusieurs voitures pour les laisser prendre la poussière dans son garage, c’était bien le problème de l’écrivain et non le sien. Ce dernier avait les moyens, il pouvait bien utiliser son argent pour ce qu’il voulait. Une table non loin derrière lui rappela à la belle qu’il avait de l’argent et qu’il était célèbre. De toute évidence, sa jalousie était piquée au vif une fois de plus. Il allait falloir qu’elle se fasse à cette situation de toute manière. Henry était un auteur connu qui pouvait être reconnu n’importe où. Ce n’était pas nouveau que les gens pouvaient fantasmer sur des célébrités. Fantasmer … Pourquoi diable son cerveau avait foutu ce putain de mot dans son esprit ? N’entendant pas les jeunes filles, elle eut rapidement un aperçu de la conversation.

Le jeune homme avait capté son regard et s’était retourné alors que la serveuse déposait leur boisson. Elle la remercia et s’apprêta à prendre son verre lorsque le garçon l’intercepta, se saisissant avec une grande douceur des doigts de la brune. Forcément avec son ouïe hors norme, l’écrivain n’avait aucun mal à entendre ce qu’elles se disaient et à répéter leurs paroles à voix haute. Si les premières phrases ne l’étonnèrent guère, la dernière la surprit clairement, laissant ses doigts légèrement se refermer sur ceux du beau brun.

Ça suffit ça suffit …

Si elle était gênée par la dernière remarque elle n’en était pour autant pas surprise. Keaton avait bien essayé de la faire travailler pour la gente féminine également. Mais cela était resté très restreint, ça avait été une de ses rares faveurs. Peut-être avait-il senti qu’elle approchait un peu trop du fond du gouffre et qu’il risquait de le regretter si elle le touchait réellement ? Kate avait pensé à une période à mettre fin à sa vie pour régler son problème. Le chauffeur reprit la parole, tentant de toute évidence de l’apaiser, de la rassurer. Mais cela ne marchait qu’en partie, comme le matin même. C’était plus fort qu’elle. Sa proposition était presque tentante s’il avait désiré viser les deux qui s’intéressaient à lui. La jeune femme se moquait bien de celle qui semblait la désirer elle. Et voilà qu’après des fantasmes, elle pensait au désir.

J’aurais préféré que tu veuilles viser les deux autres mais dans tous les cas, ce n’est pas comme si tu allais le faire.

Relâchant la main du garçon, elle attrapa finalement son verre et le porta à ses lèvres, goûtant la bière qui n’était pas mauvaise, elle qui n’était pas fan de base. Reposant son verre, la brune revint attraper les doigts du garçon et en profita pour planter son regard dans le sien.

Excuse-moi … Comment dire … C’est instinctif. C’est la première fois que je ressens ça et j’ai beau ne pas aimer être ainsi, je n’arrive pas à stopper cette … sensation désagréable ...

Une envie de meurtre ou de séquestration aurait presque trouvé son compte dans la fin de sa phrase même si ça n’avait rien de réaliste et de raisonnable. Le fait qu’il puisse avoir envie de s’en prendre à celle qui s’intéressait à Kate était totalement passé à la trappe.

J’ai juste besoin de temps pour m’adapter à … ça. Alors si on pouvait simplement profiter de ce super voyage. Je te remercie d’ailleurs d’avoir voulu m’amener ici. Je suis contente qu’on passe ce week-end à rallonge ensemble.

Il est vrai que si elle avait déjà dormi chez lui et inversement, rester vingt-quatre heures sur vingt-quatre ensemble pendant trois jours n’était jamais arrivé. Il y avait bien eu la période où Fallon était absente et où le beau brun était venu veiller sur elle à l’appartement. Cela avait duré deux semaines environ. Mais chacun avait eu son quotidien plutôt chargé, de jour comme de nuit. Les deux jeunes n’avaient donc pas passé le plus clair de leur temps ensemble comme ils s’apprêtaient à le faire. Les plats arrivèrent à ce moment là et chacun put commencer à se remplir l'estomac, jusqu'à ce que Kate laisse son regard dériver sur l'assiette de son petit ami.

Dis ... Tu crois que tu pourrais me faire goûter juste un petit bout ?
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyDim 14 Avr - 16:39

4 Avril 2050

Jalouse. Kate était jalouse. Pour moi. Si ça ne semblait pas tellement la blesser, je crois que je pourrai trouver ça vraiment mignon et adorable. Sarah n'avait jamais montré de signe de jalousie à mon égard, ni moi à la sienne. Cela voulait-il dire que notre amour était moindre ? Non il était différent, Sarah et moi nous connaissions depuis l'enfance, cela faisait des années que nous nous connaissions avant notre premier baiser, avant de nous promener finalement main dans la main. Avec Kate, notre amour était récent, il était tout jeune, elle ne savait pas encore tout de moi, ni moi d'elle, la confiance se construisait lentement mais sûrement et peut-être que finalement cette phase de jalousie était normale. Qu'elle était nécessaire à la saine construction de notre couple. Cependant elle n'en demeurait pas moins blessante et désagréable quand je voyais les regards de certains hommes et que je lisais dans leurs yeux les mêmes envies qui avaient traversé tant de fois mon imagination quand je regardais la belle barmaid apporter le cocktail que je détestais. Ca me fait réaliser combien je l'aime ce petit brin de femme. Combien j'aime ma petite brune aux yeux de jade. Je l'aime tellement fort que j'en ai du mal à accepter que les autres la regardent parce qu'une partie de moi se dit que je ne suis pas assez bien pour elle, qu'un autre la satisferait mieux, que ce monde est plein de tentations et qu'elle pourrait céder. C'est d'autant plus crétin que dans le même temps, je placerai ma vie entre ses mains. Si elle m'appelait un jour pour me dire de fermer les yeux et d'exécuter exactement ce qu'elle dit, je le ferai, même si cela impliquait des couteaux, marcher sur un câble comme un funambule ou sauter d'un pont. J'ai confiance en Kate. A un point sans doute débile et amoureux. Je n'ai pas confiance dans les autres.

Lorsque je répète la conversation du trio de glousseuses, je déteste la dernière phrase à laquelle ma petite amie me fait m'arrêter. Parler comme ça de Kate. Un tea-time. Dans ce pays dire cela est insultant, c'est rabaissant pour la personne dont on parle, c'est ne même pas la considérer comme une personne, juste comme un … sextoy. Je ne sais pas si Kate saisissait la nuance et j'aimerai que non, ça serait plus facile pour elle de digérer les choses. Parlant avec mon cœur, avec ma jalousie que j'exprime finalement, peut-être maladroitement, j'ai l'impression de faire mouche pour rassurer ma belle aimée. Ses mots provoquent un sourire léger un bref instant tandis que j'imagine Kate renversant sa bière sur leurs têtes. Sourire qui disparaît quand Kate termine en disant que ce n'était pas comme si j'allais renverser mon verre sur la tête des deux autres qui me regardaient moi, bien malgré moi. C'était une discussion que je ne pouvais pas gagner de toute évidence mais la réciproque se vérifierait sans doute aussi. J'allais devoir trouver un moyen de prouver à Kate qu'elle était bien la seule et unique mais comment ? Peut-être que je devrai le faire, me lever et renverser nos bières sur la tête des trois jeunes femmes qui, sans doute, ne pensaient même pas à mal finalement. D'accord leurs mots manquaient de tacts mais … j'avais dévore Kate des jours, des semaines, des mois entiers.

« Tu n'es pas la seule à ressentir cela, Kate. Pourquoi tu crois que j'ai mis ma main dans la poche de ton jean quand on marchait pour embarquer ? Je préfère tenir ta main et sentir tes doigts. Je ne supportais plus le regard d'un passager derrière nous sur toi. Alors j'ai … improvisé … enfin … en quelque sorte. Je voulais lui faire comprendre que tu n'es pas libre et que … bah j'entends pas partager ma belle amoureuse. »

J'avais un peu honte de cet aveux. Glisser ma main dans la poche arrière de son jean, franchement ça fait macho possessif mais justement à cet instant dans l'aéroport c'était ce que la jalousie m'avait fait devenir. J'ai confiance en elle. Pas dans les autres. Les autres la tenteront, je sais qu'elle résistera, qu'elle dira "non", qu'elle est plus forte que la tentation mais … et si un jour je lui donne une raison de douter de mon amour ? Si je lui donne le sentiment de ne pas être à la hauteur ?

« Ici. Ailleurs. La destination avait peu d'importance, ce que je voulais c'est être avec toi, avoir un moment, juste quelques jours, juste avec toi. Mais ici c'était un bon choix, parce que ça te permettrait de découvrir où j'ai grandi. Ce après-midi c'est parc et promenade pour voir les écoles où je suis allé et les lieux où j'adorai me rendre. Evidemment … tu es autorisée à m'interroger comme une preuve trouvée sur une scène de crimes. Je répondrai à tout. »

C'était une promesse que je scellais d'un clin d'oeil alors que nos assiettes arrivaient. La visite des musées nous avait clairement mis en appétit. A la demande de Kate, je hoche la tête.

« Bien sûr, si tu me fais goûter une de tes frites. »

De la fourchette j'attrape un morceau de poisson frit que je trempe dans la sauce au citron qui l'accompagne. Je porte le tout aux lèvres de Kate qui attrape habilement le bout de poisson de ses dents. Un sourire amusé apparaît sur mon visage alors qu'elle me regarde l'air de dire "Bah quoi ?". Je souris un peu plus, approchant un index de sa joue pour venir effacer une petite pointe de sauce au coin de ses lèvres. Mon index finit d'ailleurs entre mes lèvres pour le nettoyer de la sauce citronnée.

« Alors ? La cuisine britannique est-elle à la hauteur des horreurs que le reste du monde dénonce sur elle ? »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyDim 14 Avr - 18:53

4 Avril 2050

Kate ne s’était jamais posée la question avant ce jour. A vrai dire, n’ayant jamais été en couple ni même attirée par un homme ou une femme avant l’écrivain, elle n’avait jamais imaginé pouvoir être jalouse. Et pourtant, cela était bel et bien le cas. Elle savait pourtant que le beau brun l’aimait, il le lui avait déjà dit plus d’une fois et il lui avait prouvé également, à travers tout un tas de petites attentions à son égard. Alors pourquoi avait-elle la sensation de le trahir en manquant de confiance en lui ainsi ? Etait-ce vraiment cela que ressentait la jeune femme ? En réalité, ce qu’elle craignait par dessus tout, c’est qu’il se laisse convaincre par une jolie femme qu’il serait mieux avec elle. En même temps, elle ne doutait pas qu’il puisse être bien mieux avec une autre dans ses bras. Après tout, qu’avait-elle apporté dans sa vie autre que du danger et ce rayon de soleil qui semblait l’avoir tiré de son deuil sans qu’elle ne fasse quoi que ce soit ? Elle se devait d’être réaliste, le jeune homme était riche, célèbre et séduisant. Il pourrait bien avoir qui il voulait ou presque, bien mieux qu’une ex-prostituée et future flic. Ses mots l’atteignirent un peu cette fois sans que cela ne soit suffisant. Oui les hommes la regardaient, comme un objet qu’ils convoitaient, qu’ils voulaient s’approprier. Alors que les minettes plus loin, c’était une pseudo-amourette, une possibilité de rêver dans les bras d’un écrivain talentueux. Les promesses n’étaient clairement pas les mêmes. C’est pourquoi, alors qu’elle ne risquait pas d’être tentée, il serait aisé pour Henry de céder à ce genre d’envie, cela serait même normal.

Ce dernier lui avoua qu’elle n’était pas la seule à ressentir cette jalousie mais cela ne suffisait pas. Son exemple illustrait parfaitement ce qu’elle venait de penser. Alors que les hommes la désiraient principalement voir uniquement pour son corps, les femmes désiraient le beau brun pour son air angélique, sa gentillesse et sa profondeur, celle qui ressortait dans son bouquin. Comment ne pas vouloir tomber amoureuse d’un auteur aussi talentueux ? Avec ses mots, il arrivait à transporter ses lecteurs dans des mondes imaginaires, à les faire rêver. Les jeunes filles et les jeunes femmes n’attendaient que ça, qu’on les fasse rêver. L’écrivain ne semblait absolument pas se rendre compte du charme qu’il dégageait contrairement à elle qui ne savait que trop bien l’impact qu’avait son physique sur les hommes et même dans sa relation aux autres de manière générale : désir, fantasme, jalousie, aigreur. Rien de tout cela n’était à envier. Par contre, générer de l’admiration, de l’envie, de la passion, c’était beau, c’était admirable, c’était enrageant aussi mais surtout pour elle, parce qu’elle sortait avec lui. La brune se trouvait stupide de réagir ainsi mais c’était tellement plus facile à dire qu’à faire de laisser tout ça derrière elle. Si le geste qu’il avait eu avait été possessif, Kate n’en avait strictement pas été affecté. A présent qu’elle ne connaissait la raison, cela la ferait rire tout au plus. Dans tous les cas, jamais elle ne serait capable de reprocher au jeune homme d’avoir réagi ainsi. Voyant ce dernier un peu gêné après cet aveu, elle commenta simplement :

Tu sais, ça ne me dérange pas que tu réagisses ainsi. Je te promets pas de ne pas sourire si je réalise le pourquoi. Mais … ça me dérange vraiment pas.

Par contre, ce qu’elle ne disait pas, c’est que sa propre réaction la dérangeait au plus haut point. Bien sûr que la jalousie était un sentiment humain tout à fait normal. Pour autant, la jeune femme avait l’impression de réagir à l’extrême, de n’avoir absolument aucun contrôle. Si elle était plutôt gentille de base, ne cherchant pas les embrouilles volontairement exceptées sous son alias et avec des gens peu recommandables, l’étudiante avait plus l’impression qu’elle allait se transformer en une lionne assoiffée de sang ou en une hystérique incapable de pas faire une scène. Evidemment, ce n’était pas le cas aujourd’hui, mais elle craignait que cela ne devienne le cas dans le futur. Le beau brun lui avoua être content aussi, que tout ce qui l’importait était de passer ce moment avec elle, rien qu’avec elle. Un sourire sincère se dessina sur les lèvres de la belle à l’écoute des dernières paroles de son petit-ami.

Tu te rends compte que je risque de non pas t’interroger mais te bombarder de questions ? C’est à tes risques et périls.

Son clin d’oeil lui confirma qu’elle avait le feu vert ce qui lui mit un peu de baume au coeur. Il fallait qu’elle se raccroche à ça, à ce bon moment qu’elle était en train de passer avec l’homme qui faisait battre son coeur. Les plats arrivèrent et ils se mirent à manger. Kate aimait beaucoup ses frites en sauce mais elle loucha tout de même sur l’assiette de son petit ami, finissant par lui demander si elle pouvait goûter. L’écrivain lui tendit un bout avec sa fourchette en contrepartie de pouvoir à son tour goûter son plat. Si le poisson n’était pas mauvais en soit, c’était un plat rudement gras, comme elle s’y attendait. Aussi ne regretta-t-elle pas d’avoir simplement goûté dans l’assiette du beau brun. La jeune femme le vit sourire puis récupérer un peu de sauce du bout du doigt sur sa joue. Amusée à son tour par sa propre bêtise, elle lui répondit :

Ecoute je ne regrette pas de ne pas avoir pris ton plat qui me semble bien trop gras. Mais ces frites ne sont pas mauvaises.

Elle en attrapa une avec une fourchette et la tendit à Henry pour qu’il puisse goûter à son tour, la faisant bouger volontairement pour en mettre au coin de sa bouche. Il n’hésita pas une seconde à passer sa langue pour nettoyer sa bêtise. Ils terminèrent tranquillement leur assiette avant que l’étudiante ne dise :

C’était une petite vengeance. Je suis sûre que tu l’avais fait exprès. en tout cas c’était bien bon. Je ne pense pas avoir de place pour le dessert et toi ?
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyDim 14 Avr - 21:51

4 Avril 2050

La jalousie était un sentiment tout nouveau pour moi et de toute évidence il l'était également pour Kate. Ca faisait bizarre de le ressentir. Auparavant tout était simple, tout était logique, j'aimais Kate, elle était intelligente, souriante, charmante mais la jalousie que je commençais à ressentir ne l'était pas. Bien sûr que ma petite amie n'allait pas aller ailleurs. Qu'elle n'avait pas envie de goûter d'autres lèvres ou tester d'autres amants. Alors pourquoi est-ce que je ne parvenais pas à m'enlever cette idée de la tête ? Ma raison le savait parfaitement : Kate est du bon côté de la Force, elle est fidèle et loyale, jamais elle ne me tromperait, je le sais. JE LE SAIS. C'est là, inscrit dans ma tête, gravé dans mon cerveau. Alors pourquoi mon cœur s'emballe-t-il quand je vois un homme la regarder ? Pourquoi est-ce que mon amour pour elle me fait oublier la logique, ignorer la raison et me rend soudainement possessif et jaloux ? Je l'aime, elle m'aime, je lui suis fidèle, je la sais fidèle alors pourquoi ? C'était incompréhensible. Par chance ma petite amie semblait d'avantage s'amuser de mon geste possessif sur ses fesses que trouver ça excessif. Je ne pouvais que sourire, quoi qu'un peu penaud quand même quand elle me dit qu'elle ne sourira pas si elle comprend pourquoi je recommence une fois de plus. Elle dit que ça ne la dérange pas, alors elle aime me sentir possessif avec elle ? Quelque part ça paraît cohérent. Moi aussi j'aime bien savoir qu'elle aurait voulu verser sa bière sur la tête du trio de copines, quelque part dans mon cœur, aussi débile que ça soit, ça me faisait sentir aimé. C'est con, hein ? Qu'elle fasse quelque chose de "mal" me ferait plaisir. L'amour c'est vraiment débile.

« Donc je prends note que j'ai droit de te peloter les fesses dès que j'en ai envie. C'est bon à savoir. Je ne l'oublierai pas, c'est promis, juré. »

Je tentais à mon tour un peu d'humour en profitant de ce qu'elle avait dit. Je doutais que ça reste parfaitement de l'humour toutefois. Si elle m'autorisait des petits gestes possessifs pour prouver que je l'aime aux yeux de tous, je risquais bien d'en avoir un de temps en temps histoire de rappeler aux mâles présents que cette belle jeune femme a déjà quelqu'un pour occuper ses journées et ses nuits. Je sais comment sont les hommes, j'en suis un, une belle jeune femme comme Kate, ça attire fatalement les regards, ça suscite forcément de l'envie et du désir chez les uns et les autres. Alors il fallait surveiller, il fallait s'affirmer, même si ça n'allait pas tous les faire regarder ailleurs et qu'il y en aurait toujours un ou deux pour tenter leur chance tout en sachant qu'elle est déjà avec quelqu'un. Ainsi vont les choses, l'humain veut toujours ce qu'il ne peut pas avoir à ce qu'il paraît.

« De toute façon … Tu n'as pas besoin de mon autorisation mais tu n'as pas à hésiter, après tout je voulais que tu sois là aussi pour en découvrir plus sur moi. »

Quand à la suite et bien c'est la dégustation d'un plat chacun pour se remplir l'estomac. L'avion et les musées ça creuse. Un peu d'humour et de légèreté, ces considérations de jalousie semblent à nouveau appartenir au passé mais est-ce vraiment le cas ? Un doute me prend, ce séjour venait de prendre un tout nouveau tournant. Je prouverai à cette jeune femme qui doutait de ma fidélité que jamais je ne la tromperai et n'irai voir ailleurs. Restait à savoir comment parce que la jalousie c'est tout nouveau pour moi et que je n'ai aucune idée de la meilleure façon de faire.

« Trop gras ? Tu sais le temps qu'il fait ici toute l'année ? Sans ce gras tout le monde serait déprimé et au bord du gouffre. Le gras, c'est la vie. »

Je citais une vieille série pour finir, j'avais été très sérieux en parlant, beaucoup trop en réalité, presque comme un homme politique qui serait en pleine campagne. Kate se vengea de sa petite mésaventure avec ma fourchette, et après on dit que les filles sont plus sages et matures que les garçons … C'est cela, oui.

« Non, en effet pas de dessert pour moi non plus. »

La serveuse pose une petite soucoupe avec l'addition. Instinctivement mes doigts s'en approchent, se posent sur la soucoupe mais je ne la tire pas vers moi. Je la pousse doucement vers Kate.

« Ne t'en fais pas, je n'ai pas oublié notre accord. Tu payes sur place. »

Je lui souris, ok c'est un peu forcé, je suis mal à l'aise de la laisser payer mais qui sait. Peut-être que les trois copines vont me faire une réputation de goujat qui fait payer sa petite amie. L'addition payée, avant de partir pour l'après-midi qui se terminerait chez Sir Abercombry.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyLun 15 Avr - 11:10

4 Avril 2050

A la remarque du garçon, Kate ne put s’empêcher de rire, se détendant un peu plus au passage vis à vis de cette conversation lourde de sens. Cette jalousie presque maladive était désagréable tant pour la jeune femme que pour le beau brun. Il fallait qu’elle apprenne à la gérer et au plus vite. Seulement c’était vraiment bien plus facile de le dire que de le faire. C’était comme si ce sentiment de possession avait ravivé ses envies, comme un besoin de prouver à ceux qui les entouraient qu’il était à elle de la plus simple des façons. C’était horrible, la brune se trouvait horrible de penser ainsi, de réagir de la sorte. Son corps et son coeur réclamaient une chose sur laquelle ils n’avaient aucun droit. Seul son cerveau restait logique et cohérent, tant qu’il restait aux commandes toutefois. Et ce n’était pas une bataille gagnée d’avance ce qui était sûr. Après tout, leur histoire n’était pas si vieille que ça. Et puis concernant l’étudiante, c’était la première fois qu’elle se retrouvait dans ce cas là. Elle n’avait jamais été jalouse dans une autre situation et elle n’avait jamais été amoureuse avant de rencontrer Henry. C’était tout nouveau pour elle et elle continuait de découvrir ses sentiments sous toutes leurs facettes, les bonnes comme les moins bonnes. Les découvrir était une chose, les comprendre, les appréhender et les accepter en était une toute autre, surtout concernant cette jalousie qu’elle avait l’impression d’être malsaine.

Henry poursuivit sur le programme de l’après-midi. Le maître mot était balade. Que cela soit pour visiter un parc ou pour aller dans des lieux qui avaient marqué sa vie, ils allaient visiter Manchester à pied. D’un côté, l’étudiante avait hâte de découvrir son enfance et son adolescence. Il faut dire que la sienne n’était pas des plus traditionnelles. La brune avait peu de souvenirs de son enfance et de son adolescence, ayant bien trop changé d’environnement, de foyer. Les seuls qui perduraient à son plus grand désespoir étaient ceux liés à Keaton et ses débuts au night club comme serveuse puis comme prostituée. S’imaginer en train de montrer le lieu de sa rencontre avec son maque lui fit froid dans le dos. Déjà qu’elle avait été obligé de lui expliquer avec des détails ce qu’elle avait vécu pour que le jeune homme arrête de croire qu’il pourrait un jour lui faire quelque chose qui lui rappellerait ce moment là de sa vie. Alors il était hors de question pour la brune de lui montrer le lieu où elle avait pris une mauvaise direction, faisant basculer toute sa vie. Il ne manquerait plus que cet enfoiré soit encore en vie et qu’elle le présente à son petit ami pendant qu’on y était en lui précisant qu’il était celui qui avait failli ruiner sa vie en lui prenant sa liberté, sa virginité et son adolescence. Même l’écrivain ne resterait très certainement pas calme face à cet homme, en sachant ce qu’il avait fait. Dans tous les cas, le fait d’en découvrir plus sur lui rimait aussi avec le fait de parler de Sarah, a minima. Etait-il seulement prêt à cela ? Si elle acceptait de l’accompagner chez les Matthews, n’allait-il pas mal le prendre ou être blessé s’ils en arrivaient à parler de sa défunte fiancée ?

Nous verrons bien le moment venu à quel point je suis inspirée ou non. Peut-être en diras-tu suffisamment de toi-même pour satisfaire ma curiosité après tout.

Kate refusa de prendre un dessert. Elle avait déjà la sensation d’être lourde après l’assiette de frites qu’elle avait mangé. Comme si ce qu’elle venait de manger venait de réveiller un besoin de se dépenser en elle. La marche allait être la bienvenue. Rigolant à la remarque du beau brun concernant le gras de la nourriture, ils furent tous les deux d’accord sur l’absence d’envie pour un dessert. Si la jeune femme n’avait réellement pas envie ni la place pour une petite douceur, elle soupçonnait l’écrivain de ne pas vouloir alourdir la note bêtement. Peut-être devrait-elle lui montrer un jour son compte en banque pour lui faire comprendre qu’elle avait largement de quoi faire, pas autant que lui certes, mais quand même. Le fait qu’il précise ne pas avoir oublié en poussant la note vers là lui donna encore plus de raisons d’être suspicieuse. Suite à ce qu’il s’était passé lors de leur sortie shopping, la brune n’avait toujours pas pu lui acheter un cadeau. Et pourtant, elle avait bien une idée en tête. L’étudiante avait remarqué à quel point la veste du jeune homme était usé. Un nouveau manteau serait donc une bonne idée de son point de vue mais si elle ne s’était toujours pas lancée, c’est parce qu’elle avait peur de se rater dans le choix du vêtement. Alors qu’il avait très bien su choisir une magnifique nuisette pour elle, elle ne voulait surtout pas se rater là-dessus c’est pourquoi, elle en avait commandé trois, pour les voir en vrai et se décider. Ces derniers l’attendraient sûrement à l’appartement lorsqu’ils seraient de retour de leur week-end.

Tu es ridicule à être aussi gêné. On est pas au dix-neuvième siècle. Je te promets de ne pas me ruiner au cours de ce voyage, voilà ça te va ?

Elle se moquait bien volontairement de lui tant sa tête lui donnait envie de rire. Pour les manteaux, elle y avait mis le prix mais c’était avec plaisir. Et puis, Henry n’en saurait rien techniquement. Aussi, la belle paya avec sa carte et ils furent partis pour leur balade de l’après-midi, non sans qu’elle lui mette une rapide main aux fesses en sortant de la brasserie, un grand sourire sur les lèvres, amusée. La jeune femme préféra garder le parc pour la fin, espérant qu’il y ait des bancs pour qu’ils puissent s’asseoir et continuer de discuter. A vrai dire, durant la visite des lieux marquants de la vie de son petit ami, Kate ne posa aucune question, le laissant détailler à sa guise les endroits de son enfance. Elle préférait les garder pour le moment où ils seraient posés et où le garçon penserait lui avoir tout dit.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyLun 15 Avr - 11:57

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L'après-midi se profilait tout doucement. Après deux musées dans la matinée, il était grand temps de sortir et comme les nuages se dispersaient un peu, que le vent était retombé, même si ça ne semblait pas grand chose, c'était déjà pas mal. Ce n'était qu'un soleil palot de printemps qui éclairait la ville, parvenant enfin à terrasser le brouillard qui régnait dans les rues de la ville depuis notre arrivée mais c'était mieux que rien. C'était un rayon de soleil. De toute façon mon vrai rayon de soleil était là, juste devant moi, à distance d'une petite table d'un bistro au plat qui vous remplissait l'estomac en quelques bouchées seulement. Ce n'était pas vraiment un endroit de grand luxe mais nous n'étions pas venus pour ça et puisque j'avais fait promesse à Kate de lui faire vivre Manchester comme je vivais Manchester quand j'y revenais les dernières fois et bien j'entendais le faire. Cela veut dire qu'il y avait plusieurs choses auxquelles elle n'échapperait pas comme par exemple cette nourriture grasse de bistro. Ni ses frites, ni mon fish and chips n'étaient bon pour quoi que ce soit. Ni le cholestérol qui devait être grimpé en flèche, ni la pression artérielle qui devait avoir éclaté mais c'est aussi ça les vacances en fin de compte. Faire moins attention qu'à l'accoutumée et puis ce n'était pas mauvais, on était loin de ce qu'on entendait sur la cuisine anglaise. La cuisine anglaise était capable de faire de bonnes choses. D'accord notre pudding national que tout le monde imagine translucide, vert pomme et se mouvant seul sur une table ce n'est pas franchement une réussite mais il y avait des choses que nous savions cuisiner. Et je n'ai pas souvenir que Kate ne se soit jamais plainte de ce que je cuisinais.

« Que j'en dise suffisamment par moi-même pour satisfaire ta curiosité ? Tu sous-estimes vraiment beaucoup ta curiosité parce que je ne crois pas qu'il existe quelqu'un qui puisse arriver à ça sans que tu ne poses des questions. »

Mon ton est taquin et joueur mais c'est aussi très vrai. Ca fait parti des choses que j'adore vraiment chez ma petite amie, cette curiosité dévorante qui l'habite. D'accord, parfois j'aimerai qu'elle sache la mettre en pause mais j'adorai qu'elle me pose des questions, que ça soit sur moi ou autre chose, comme ce matin dans les musées où elle m'avait inondée de questions sur ce qu'elle lisait et découvrait. Ce matin ça avait été facile, elle voulait savoir des choses générales sur mon pays, sur ma ville, rien de bien personnel et j'avais eu un grand plaisir à répondre mais cet après-midi ça serait différent. Cet après-midi j'allais m'ouvrir personnellement et les questions seront inévitablement personnelles et gênantes. Comme de lui laisser l'addition. Pas très galant. Pas très gentleman.

« Je sais, ne t'inquiète pas. C'est l'éducation que ma mère tenait à ce que j'ai, celle d'un gentleman. Au maximum du moins. Je doute qu'un vrai gentleman n'est le droit d'être aussi … cavalier pour les choses intimes de l'amour. »

La note payée, nous voilà dans les rues de Manchester et j'entraine Kate avec moi dans le quartier où j'ai grandis. Premier passage, la maison où j'ai grandis, pas de voiture devant mes parents ne sont pas là cet après-midi, ils travaillent. J'explique à Kate comment ils se sont rencontrés dans la fabrique de munitions où mon père travaille à la chaine et ma mère comme comptable. Nous faisons le chemin que j'empruntais à pied vers ma première école. Je lui montre le petit verger et les branches qui pendent sur la rue, toujours vierge de tout fruit en toute saison puisque les écoliers s'emparaient des cerises et pommes qui pendaient à portée de main ou de courte échelle. L'école où j'étais, je lui raconte quelques souvenirs sans parler de Sarah, j'ai décidé de ne pas parler d'elle, Kate demandera si elle veut savoir. Puis la petite bibliothèque où j'ai pris goût à la lecture, je lui raconte la bibliothécaire qui me faisait peur, avec une voix rauque et peu féminine, toujours en train de respirer comme un taureau qui allait charger, une femme charmante mais effrayante dans le même temps. Et le bibliothécaire qui m'a fait lire Cujo, le roman qui m'a fait aimer l'horreur, un grand et gros monsieur avec une barbe grise et blanche fournie, un bonhomme qu'on ne pouvait qu'aimer tant il rappelait le père noël. L'endroit de mes études par la suite et mes mauvais souvenirs, les tentatives de dragues échouées, les moqueries parce que j'avais le nez dans des livres et que je rêvais d'écrire, les bêtises et les bonbons qui faisaient la langue bleue ou verte. Finalement le parc où j'admettais avoir joué au foot sans aimer ça, juste pour avoir des amis avec qui passer du temps, les pelouses interdites où j'ai marché quand même et puis sans crier gare je l'embrasse. Au milieu du parc. Une envie soudaine, brutale, pas de la jalousie il n'y a que nous, juste une envie. Un baiser romantique, amoureux fou de cette belle brune. Le baiser se rompt et ma main prend la sienne comme depuis le début de notre balade.

Nous voilà devant le pub Sir Ralph Abercromby. L'apparence extérieure est celle d'une vieille maison datant de la révolution industrielle, briques apparentes, ce n'est pas super beau, ça a vieilli mais ça a un charme ancien qui me fait sourire. A l'intérieur il y a déjà de l'ambiance, quelques rires, quelques chants. Je me plante devant Kate et la regarde dans les yeux. Il y a dix chances sur dix pour qu'il y ait les frères de Sarah dans ce pub mais ça Kate l'ignore et c'était peut-être mieux.

« Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas le football mais j'aime les bonnes ambiances vivantes et à Manchester, si tu ne peux pas aller à Old Trafford pour voir Manchester United, le mieux c'est un pub. Et le Sir Abercromby est un lieu de rassemblement des fans des Reds. Interdiction de boire autre chose que de la bière ou du vin, c'est un match contre Manchester City, l'autre équipe de la ville alors il va y avoir de l'ambiance. Ne … te stresse pas si tu ne comprends rien au foot, on est pour les rouges, s'ils marquent, tu ris, tu souris, si ton voisin t'enlace tu l'enlaces. »

Quoi que franchement ça m'emmerderait quand même bien parce que je suis sûr qu'ils seront heureux à s'enlacer si United marque, surtout avec Kate.

« Juste au cas où le barman t'embête avant de te servir, il est un peu vieux jeu et pendant les matchs il n'aime pas avoir des gens qui ne sont pas supporters, réponds-lui simplement Gary Neville. Peu importe la question. »

Quand à moi j'enfilais des boules Quiès dans mes oreilles avant d'entrainer Kate dans le pub où tout le monde arborait un maillot, une écharpe ou un bonnet des Red Devils. Quelques regards nous dévisagent, des regards dubitatifs, l'ère des hooligans est derrière l'Angleterre mais les supporters restent des supporters.

« Don't worry, guys. We're here to go on up to the spirit in the sky and take a piss with Georgie Best. »

Les visages se détendent, se font souriants. Deux jeunes hommes, un peu plus vieux que moi s'approchent, le sourire aux lèvres. Accolade avec le premier, avec le second.

« Ca fait plaisir de vous revoir. Je vous présente Kate. Kate, je te présente Mark et Steven. Les grands-frères de Sarah et fervents supporter de United. »

Kate n'y coupe pas, il l'enlace, l'un puis l'autre sous mon regard un peu durci avant de nous inviter à leur table. Je sais que Kate n'aime pas la bière mais deux pintes de bière brune arrivent devant nous à peine assis. Le match commence, les six écrans du pub les diffusent et tous les regards sont braqués dessus. L'ambiance est électrisante dans le bar, je m'ennuie toujours à regarder les matchs mais l'ambiance dans un lieu comme ça est toujours prenante et j'espère que Kate s'y laissera prendre aussi.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyLun 15 Avr - 15:00

4 Avril 2050

Le beau brun doutait clairement de ses capacités. Ou plutôt, il semblait surestimer celle de la jeune femme. En effet, ce dernier avait tout de même l’art et la manière de raconter les choses, il n’était pas écrivain pour rien. Aussi avait-il déjà réussi à lui ôter toutes envies de questions tant il était du genre à exprimer ses idées de manière complète. Elle ne se sous-estimait pas, c’était lui au contraire qui minimisait sa capacité à faire des récits. Et pourtant alors qu’ils commencèrent leur périple, elle sentit très vite une retenue chez le garçon, celle qu’elle avait craint. Il lui présenta tout d'abord la maison de ses parents, celle de son enfance, là où ils reviendraient le lendemain matin pour un brunch avec Mr et Mme Watford. Si la maison était charmante, la peur agrippa Kate au ventre. Rencontrer les parents de son petit ami, elle pensait que ce n’était qu’une épreuve dans les films et dans les livres. Mais avec ce que le jeune homme lui avait dit, il était difficile de ne pas angoisser à l’idée de les voir. Même si elle savait à quoi s’attendre et que le chauffeur lui avait dit de ne pas le prendre pour son compte étant donné que personne n’était à la hauteur des espérances de sa mère, le stresse monta un peu à l’idée qu’elle passerait au moins une heure ici demain à potentiellement prendre des remarques pour son grade. D’un autre côté, Fallon ne s’était pas montrée tendre avec Henry non plus. Leur première rencontre était un facteur non négligeable de cela. Mais tout de même, l’étudiante savait parfaitement à quel point sa mère pouvait être protectrice à son égard.

Par la suite, ils empruntèrent le même chemin que lui, quelques années plus tôt, lorsqu’il allait à l’école à pied. A l’entendre parler de ses souvenirs, il semblait être heureux, content de pouvoir partager tout cela avec elle. Les anecdotes s’enchaînent et si la jeune femme ne savait pas quand il avait rencontré Sarah, ce fut la question qui resta en suspens tout le long. Kate avait décidé de le laisser gérer la visite, ne voulant pas l’interrompre. Pour autant, elle était réellement surprise qu’il évite le sujet à ce point. Etait-ce une façon dissimulée de lui dire qu’il ne voulait pas l’avoir le lendemain à ses côtés lors de la visite chez les Matthews ? La visite continua alors que les anecdotes s’enchaînaient. La brune se rendit compte qu’elle serait bien incapable d’avoir autant de choses aussi sympas à raconter à son petit ami. Il n’y avait pas eu une seule famille d’accueil où elle s’était plu un temps soit peu. Elle n’avait pas eu d’amis d’enfance, pas fait de bêtises drôles ou vécues de situations cocaces. Non il y avait eu que son ballotage de famille en famille, sa façon d’esquiver un peu la vie en se plongeant dans les livres, n’importe lesquels d’ailleurs et son énorme bêtise alors qu’elle était au collège.

Ils finirent par pénétrer dans un magnifique parc où il lui avoua avoir joué au foot uniquement pour se faire des amis, n’aimant pas ça, et où il avait marché sur les pelouses interdites. Un doux sourire illumina le visage de la belle, persuadée que cela devait être la plus grosse infraction qu’il avait commis en dehors de ses courses nocturnes dans lesquelles il s’était réfugié à la mort de Sarah. L’étudiante était en train de guetter un banc sur lequel ils pourraient s’installer pour qu’elle lui pose des questions au sujet de cette dernière. Ce fut le moment que Henry choisit, alors qu’il s’était arrêté et qu’elle continuait d’avancer, pour la tirer, l’obligeant à se retourner, et l’attirer à lui afin de l’embrasser. Glissant une main dans le creux de son dos et l’autre derrière sa nuque, il vint plaquer ses lèvres sur celle de la jeune femme de manière presque autoritaire. A croire que le beau brun en avait tellement besoin, un besoin vital, qu’elle ne pouvait le lui refuser. Ce fut un baiser intense en émotion. Comment pouvait-elle songer douter de ses sentiments après cela ? Un peu à bout de souffle, elle se fit entraîner de nouveau par la main sans aucune explication. Après un coup d’oeil aux alentours, Kate réalisa qu’il n’y avait strictement personne autour d’eux. Un petit sourire s’étira sur ses lèvres, s’imaginant elle-même faire ça et lui répliquer “j’avais envie” dans la foulée. Elle comprenait mieux pourquoi le jeune homme lui répondait tout le temps qu’elle pouvait avoir ce genre d’envie quand elle voulait. C’était émouvant, enivrant d’avoir ce genre d’attention de la part de l’autre. Cela dit, il était tellement doué pour ce genre de choses que la belle aurait bien continué un peu plus longtemps.

Seulement la visite ne semblait pas être finie et l’idée de se poser pour parler un peu plus amplement fut abandonnée, non pour le plaisir de la brune. Ils se retrouvèrent alors devant une maison ancienne qui abritait un pub. Il y avait clairement de l’animation à l’intérieur et alors qu’elle admirait la bâtisse qui n’était pas toute jeune, Henry lui expliqua ce qu’ils faisaient ici. Elle n’était clairement pas fan de sport, encore moins de foot même, mais c’était une expérience qu’elle accepterait de vivre vu que cela semblait si important à ses yeux. Toutefois, il semblait réellement la prendre pour une novice pour qu’elle ne connaisse pas les règles du sport. Quasiment dans tous les foyers qu’elle avait fait, le foot était le sport regardé, à son plus grand désespoir. La façon dont il décrivait comment allait se dérouler le match la fit sourire. Enlacer les autres n’était pas franchement sa tasse de thé mais pourquoi pas. L’étudiante n’avait aucune idée d’à quel point on pouvait être pris dans l’ambiance dans ce genre de soirée. A peine arrivés dans le pub, elle se sentit dévisager, à l’étroit. En deux phrases, son petit ami détendit l’atmosphère. A croire qu’ils venaient de mettre les pieds dans un genre de secte avec des codes et des mots de passe. Quel était le nom qu’il lui avait dit de dire au barman déjà ? C’est alors que deux hommes un peu plus âgés se présentèrent à eux et saluèrent chaleureusement l’écrivain. Kate pensa d’abord à des amis jusqu’à ce que le garçon la présente et les lui présente. Son sourire s’effaça légèrement, surprise, choquée, déstabilisée. Mark puis Steven lancèrent également, la laissant un peu sur le cul tandis que le regard du beau brun ne lui échappa guère. Il manquerait plus que ça soit lui qui se plaigne alors qu’il semblait l’avoir attiré dans ce guet apens.

Enchanté les gars.

C’est lorsque Steven les invita à venir à leur table que la jeune femme percuta. Cette rencontre n’était pas prévue le moins du monde. Et pourtant, juste avant que le match ne commence, alors qu’elle regarda la bière brune devant elle qui ne la tentait pas des masses, Mark leur annonça que sa mère, Helen, s’était surpassée pour les accueillir tous les deux demain pour le thé. Affichant un sourire incertain, Kate se rendit compte qu’il était impossible qu’elle dise non à cette invitation. Ce n’était pas poli ni respectueux. Le match commença et au cours de la première mi-temps, s’il y avait de l’action dans le match, faisant s’enchaîner les déceptions suite à des occasions ratées, cette dernière fut tout de même achevée par un premier but, poussant les deux frangins à prendre chacun des amoureux dans leur bras. La brune en profita pour offrir sa tournée aux trois garçons et ainsi échanger sa chope de bière contre un verre de vin rouge. Le barman lui posa la fameuse question sur le joueur qu’elle préférait. Bordel c’était quoi ce foutu nom.

Gar … Gareth .. Non .. Ah c’est ça Gary Neville qu’il m’a dit.

Il n’y avait aucune hésitation quand au fait que l’étudiante ne savait pas vraiment de qui elle parlait. Et pourtant, le barman eut à coeur de lui faire regretter ça, la retenant dix bonnes minutes pour lui conter les exploits de ce joueur. Intérieurement, elle maudissait clairement Henry. Mais d’un autre côté, si elle n’était pas fan de foot, elle comprenait pourquoi il aimait ce genre d’endroit. C’était agréable comme ambiance, chaleureux. Elle ramena la tournée et bien vite la seconde mi-temps commença, dans le même ton que la première. L’équipe supportée était en train de gagner mais il n’avait qu’un but d’avance et vu le nombre d’opportunités que l’équipe adverse avait, tous les supporters étaient en haleine. C’est évidemment lorsque la jeune femme était retournée au bar pour une nouvelle tournée qu’il y eut un but. Un grand sourire aux lèvres, contente comme les autres que les rouges aient mis un second ballon au fond des filets, elle ne s’attendait pas à ce qu’un jeune homme lui jette ce regard et la prenne dans ses bras de façon pas tout à fait chaleureuse, les mains en bas de son dos, à la limite de ses fesses. Si en temps normal elle lui aurait déjà fait une remarque tout en le repoussant, Kate faisait en sorte d’appliquer les conseils de son petit ami. Le barman avait fini de lui préparer sa commande et finalement en deux allers-retours, elle était de nouveau installée à la table alors que le coup de sifflet final venait d’être donné.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyLun 15 Avr - 18:22

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Je crois que je savais désormais quel était le moment que je voudrai revenir de cette première journée. Ca serait ce baiser. Je n'arrivais pas à savoir ce qui m'avait pris, j'avais simplement eu envie de l'embrasser. Je sentais sa main dans la mienne, sa proximité, la chaleur de sa paume contre la mienne et j'ai eu envie d'échanger un baiser avec elle. Au milieu d'un parc, sans prévenir, sans personne pour nous voir, ce n'était pas un acte de jalousie ou une démonstration affective pour un autre. C'était pour elle, juste pour elle, rien que pour elle. Simplement un signe d'amour parce que je l'aime et que là, j'avais eu envie de l'embrasser. Je remarque son regard qui se porte tout autour de nous quand nous recommençons à marcher, comme si elle cherchait à savoir si je venais de lui donner ce baiser par amour ou jalousie et la réponse ne pouvait laisser aucun doute. C'était de l'amour tout simplement. Après un tel baiser, avec la soirée qui s'entamait, j'aurai pu l'emmener dans n'importe quel restaurant pour manger quelque chose, ou peut-être un pub calme qui servait de bonnes choses, je connaissais un pub qui sert des salades à tomber par terre. Pourtant la verdure ce n'est pas mon fort mais les salades de ce pub sont prodigieuses. Certaines sont incroyablement grasses mais certaines sont simplement indécemment bonnes. Non, à la place je l'emmène dans un pub célèbre pour sa communauté de Reds qui font la fête et célèbrent les victoires de son équipe. L'ambiance pendant les matchs étaient entrainantes, c'est dans ce pub que j'avais commencé à côtoyer les frères de Sarah. La moitié des règles du football m'échappaient encore et je n'arrivais pas à regarder un match seul mais dans l'ambiance du pub tout était différent. Malgré le bruit atténué par les bouchons d'oreille que je portais, j'adorais cette ambiance. Bon, ok, l'accueil réservé par les deux frères à ma petite amie est loin de me plaire, la voir dans les bras d'un autre … de deux autres … Il faut vraiment que je me détendre. Mark est marié, Steven est fiancé et je sais combien ils sont tactiles dans leurs rapports amicaux.

« Oh mais l'enchantement est pour nous si on en croit, Henry. Quand il parle de toi tu es une sorte de demi-déesse de l'amour et de la beauté. Mais il a pas totalement tort. »

Steven a toujours été séducteur, à se demander comment une fille a réussi à le faire se fiancer, je le sais mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir … énervé ? Non, ce n'est pas de la colère, c'est de la gêne mais une gêne comme agressive, je n'aime pas entendre qu'on la séduit. Je ne dis rien, affichant toujours un sourire poli quoi que la suite de la conversation me mette vraiment mal à l'aise. De toute évidence quand j'avais dit à Helen que Kate déciderait de venir ou pas, elle avait décidé pour elle et je crois que la remarque de son fil venait de sceller la décision de l'étudiante. Je connais un peu Kate, elle ne se défilerait pas si tant d'efforts étaient fait pour elle. Le match démarre, l'ambiance s'enflamme, fait oublier un peu la jalousie, un but, je me retrouve dans les bras de Steven avant de pouvoir réagir, je vois Kate dans les bras de son frère puis échange de frère, pourquoi est-ce je n'apprécie pas de la voir ainsi ? C'est débile. J'ai confiance en elle. Et j'ai confiance en Steven et Mark. Il y a vraiment un truc qui cloche.

« Quel nom tu lui as dit de donner ?
- Neville.
- On aura nos bières en deuxième mi-temps. T'aurai pu lui dire Canto, il parle moins avec Canto.
- J'aurai pu dire Sir Ferguson.
- Parle pas de malheur, on aurait eu nos bières la semaine prochaine. »

Oui, c'est vrai, j'avais donné un nom qui rendait le barman bavard. Mais ça faisait parti des choses qui rendaient ce lieu unique et magique. Et puis avec un peu de chance il lui a épargné le fait que ça soit l'ancien joueur qui a participé à un projet de restauration des bâtiments de ce quartier dont ce pub. La seconde mi-temps est pleine d'un stress évident chez les supporters, tout le monde espère le second but, redoutant l'égalisation du rival de la ville mais finalement c'est un nouveau but. Entre les bras de Mark et Steven, coincés entre eux, j'ai un sourire, jusqu'à voir Kate dans les bras d'un jeune homme des plus séduisants, ses mains très proches des fesses de ma petite amie.

« Quelqu'un est jaloux.
- Non, je …
- A d'autres, on te connait Henry, t'es carrément jaloux. »

Et pas très fier de l'être pour le coup. Fin du match, une belle victoire et l'ambiance est au chant et à une dernière tournée dans le bar. Kate accepte de rester le temps d'un dernier verre, on allait bien dormir ce soir, les tournées ne se font jamais à l'eau, que United gagne ou perde. S'ils perdent il faut oublier en buvant, s'ils gagnent il faut fêter en buvant, c'était un des premiers trucs que j'avais appris. Me rendant au comptoir pour ne pas faire voyager encore Kate, qui ne manque pas de me donner un billet pour payer les bières, je tombe nez à nez avec le playboy … en train de reluquer Kate en sirotant une bière. Tandis que le barman, surchargé de travail comme à chaque fin de match, entame de tirer les bières, le beau-gosse me demande si je la connais et si je pouvais la brancher dans des termes peu polis que le barman faire remarquer comme peu acceptables dans son établissement. Haussement d'épaules, nouveau regard insistant sur ma petite amie … Mon bras frappe le sien, son verre s'envole et s'écrase, grognement des deux protagonistes … Steven m'attrape et me ramène vers la table, Mark attrape l'autre et l'entraine vers une autre table, à l'autre bout du bar. Je regarde Kate, pas franchement fier de moi avant de grimper sur une chaise, regardant en premier lieu le beau-gosse de l'autre côté.

« Oui je la connais. Et non je ne te … brancherai pas. »

Silence dans le pub, tous les regards sur Kate et moi.

« Parce que c'est ma petite amie et que je l'aime. »

Je lève mon verre de bière.

« Et qu'une lady c'est sacré chez United, qu'on la respecte pas comme chez les Citizens. »

Verre levé en toast.

« Glory Manchester United and God save the queen ! »

Tout le bar répond à cette dernière phrase, même le tombeur qui se fait apporter une nouvelle bière. Ca n'ira pas plus loin que ça et tout le monde ici le sait. L'ère des hooligans est révolu … Moi en revanche j'avais le sentiment d'entrer dans l'ère de la jalousie et si je détestais ça … je me surprenais aussi à en tirer une certaine fierté. Parce que bordel, je l'aime cette fille. Je ne vois pas Steven lui murmurer quelques mots quand je descends de ma chaise pour m'y asseoir.

« Il est vraiment très amoureux, bien joué gamine. »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyLun 15 Avr - 19:01

4 Avril 2050

Si la jeune femme avait accepté une étreinte de la part d’un inconnu, c’était bien parce que Henry lui avait dit que c’était ainsi qu’il fallait agir dans ce pub. Elle lui aurait bien glissé une remarque cinglante mais elle ne voulait surtout pas faire un faux pas. Elle avait trop peur de décevoir le beau brun qui semblait tellement aux anges depuis que leur discussion sur leur jalousie était passée. Avec le monde qu’il y avait dans le pub, l’étudiante ne s’était pas doutée une minute que son petit ami avait tout vu et surtout, qu’il l’avait mal pris. Le match se termina et la bonne humeur régnait dans le bar. Les rouges l’avaient emporté et de ce fait, il fallait fêter ça. Le jeune homme ne voulut pas la faire se déplacer une nouvelle fois aussi lui glissa-t-elle un billet en le remerciant et en lui souriant. Elle était mordue jusqu’à la moelle, c’est pour ça qu’elle ne supportait pas qu’une autre femme le désire, ne se jugeant pas à la hauteur. C’était l’idéal ce genre de sortie en soit. Le nombre de femmes dans le bar se comptait sur les doigts d’une seule main, les risques étaient donc faibles. L’un des frangins attira son attention.

Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu comme ça ce qui a de sûr.
Ca c’est clair mais je crois qu’on peut remercier Mademoiselle pour ça.
Pardon ?
S’il nous a présenté comme les frères de Sarah, c’est que tu dois savoir qui était notre petite soeur.

Son regard s’attrista en quelques secondes, hochant simplement de la tête. Oui malheureusement, elle savait qui elle était et combien sa vie aujourd’hui avec Henry lui revenait. C’est à ce moment précis que les deux garçons décollèrent de leur chaise respective en un éclair alors qu’elle vit son petit ami frapper l’homme qui l’avait enlacé tout à l’heure. Les yeux écarquillés, son coeur dérapa, battant de plus en plus vite sous l’adrénaline, n’étant pas sûre encore de ce qu’il se passait. Steven revint rapidement avec l’écrivain tandis que Mark avait fait décaler l’autre homme plus loin. Le regard qu’elle croisa sur le visage angélique du beau brun lui confirma le soupçon qu’elle avait. Lui, jaloux au point de frapper quelqu’un ? Elle ne s’y serait jamais attendue. Et pourtant, avec le recul, si c’était lui qu’elle avait vu enlacer une autre femme comme cet étranger l’avait enlacé, elle aurait très probablement quitté le pub à la vitesse grand V, déçue et blessée. Mais l’étudiante n’eut rien le temps de rajouter que son petit ami s’était mis debout sur sa chaise, s’adressant à l’ensemble du pub. Merde le gars lui avait demandé de …. Merde … Merde … Merde … Gênée, Kate ne savait pas franchement où se mettre alors que les deux frangins de Sarah pouffaient de rire, se retenant tout juste. Ce crétin avait osé demander à l’homme qu’elle aimait de le rencarder : erreur ultime. L’écrivain était en train de le mettre six pieds sous terre avec encore plus de majestuosité que ce qu’elle savait faire. Si le fait d’avoir l’attention de tous sur elle la mettait mal à l’aise, elle n’en restait pas moins flattée par l’attitude du jeune homme. Oui il l’aimait, elle n’en doutait pas, elle n’en douterait pas à l’avenir non plus. Alors que le British de retour dans sa ville natale termina par quelques phrases encourageantes, typiques des supporters, Steven se pencha vers elle pour lui murmurer quelques mots qui la firent doucement sourire.

Reprenant leur conversation, le regard de la belle restait scintillant, se posant régulièrement sur son petit ami, même lorsque Mark ou Steven parlaient. Elle n’arrivait pas à s’éloigner de lui trop longtemps, tel un papillon vers une flamme. Si la scène l’avait gênée, il n’en restait à présent que l’expression des sentiments de Henry à son égard qui était pure, sincère, touchante. L’heure tournait et la tête commençait un peu aussi. Il faut dire qu’il avait bu quatre verres en tout sans rien avaler à manger. Le ventre de la belle commençait à gronder un petit peu, réclamant son dû. D’un commun accord avec le beau brun, ils saluèrent Mark et Steven qui ne purent s’empêcher de les prendre dans leurs bras de nouveau, avant de s’éclipser. En sortant du pub, regardant son téléphone, la jeune femme constata qu’il était 20h30 passé. Une fois sortis, marchant tranquillement, suivant les instructions du guide, Kate finit par activer le pas pour passer devant l’écrivain et faire volte-face, se plantant ainsi devant lui, un grand sourire aux lèvres. Passant un bras de chaque côté de sa tête, les posant sur ses épaules pour aller glisser ses mains à l’arrière de sa tête, la brune se hissa sur demies-pointes pour embrasser le garçon, amoureusement, follement amoureuse de cet homme qui s’était immiscé dans sa vie et semblait la faire tourner en rond. L’échange fut aussi intense et agréable que le baiser que Henry lui avait donné plus tôt dans le parc. Lorsque leurs lèvres s’écartèrent finalement, l’étudiante ne s’écarta que très peu, laissant leur souffle atteindre le visage de l’autre alors que ses prunelles émeraudes cherchèrent le regard amoureux et un peu possessif que le jeune homme avait précédemment.

Même si ce que tu as fait était très stupide, je t’aime Henry.

Son sourire reflétait parfaitement le fait qu’elle était amusée par la situation. Relâchant sa prise sur lui, elle lui redonna tout de même la main, signe évident de leur relation. Peut-être que cela ferait fuir les potentiels fauteurs de trouble qui voudraient créer une nouvelle crise de jalousie chez lui … ou chez elle. Se remettant en route, elle lui demanda :

Quel est la suite du programme ? Je t’avoue que si on pouvait au moins grignoter un petit quelque chose, je ne dirais pas non.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore EmptyLun 15 Avr - 19:52

4 Avril 2050

Lorsque je redescendais de ma chaise pour m'asseoir face à Kate, regrettant cette table entre nous, je repensais un peu à ce que je venais de faire et si le regard de ma petite amie brillait d'amour, le mien montrait une certaine honte à mon attitude. D'accord je n'avais pas frappé le dragueur a proprement parlé, j'avais tapé dans son bras, il avait lâché son verre, ça faisait un verre cassé et une bière gaspillée bêtement mais ce n'était pas la fin du monde. Je ne lui avais pas mis mon poing sur la figure à proprement parler, c'était plutôt pas mal en fin de compte comme résultat si on considérait tout ce qui s'était passé en peu de temps. Depuis la discussion de ce matin sur le fait de se partager je n'étais plus totalement moi-même et si au début de notre relation je n'avais pas connu la moindre once de jalousie, maintenant elle s'installait. Rien n'avait entamé ma confiance dans l'étudiante mais je l'aimais et je m'en rendais de plus en plus compte. Chaque jour je ressentais d'avantage de sentiments pour elle et cela me faisait peur. J'avais perdu Sarah sans rien pouvoir y faire et je n'entendais pas perdre Kate bêtement et certainement pas pour un autre. Oui c'était possessif comme attitude et c'était même une attitude condamnable mais peu m'importait en fin de compte parce que c'était aussi ma façon de lui dire que je l'aime. A voir le teint charmante de ses joues, mélange de vin et d'un petit ami qui venait de la mettre très en avant par ses mots, je crois qu'elle a bien reçu le message de ma déclaration. Les deux frangins sont au bord de l'hilarité, ils ont toujours aimé me charrier et si au début ils ont été très protecteurs avec leur petite sœur ils ont fini par le devenir avec moi également. C'est sans doute pour ça qu'ils sont intervenus aussi rapidement pour m'éviter de faire un truc stupide. Mais cela prouvait à nouveau ce que Kate et moi savions déjà : mes armes sont les mots et pas mes poings.

Je suis plus gêné encore face au regard amoureux de ma belle aimée. La journée avait été longue, il était grand temps de regagner l'hôtel. Je n'ose pas imaginer la fatigue qui devait gagner Kate après son épisode de nervosité quand au vol, ce genre de stress était épuisant et malheureusement pour elle, les conditions n'avaient pas été parfaites. D'autant que j'avais réussi à semer la zizanie avec mon quiproquo pendant le vol. Nous quittons le pub après une dernière accolade avec Mark et Steven. Dans la rue, nous nous éloignons, nous marchons vers l'hôtel et soudain Kate me surprend. Elle se plante devant moi et j'imagine déjà la bonne gifle arriver pour l'esclandre qui l'avait mise en avant. A la place elle attrape mon visage, elle grimpe sur la pointe de ses pieds et m'embrasse tout en m'enlaçant. Son baiser est aussi amoureux que celui que j'avais partagé avec elle dans le parc un peu plus tôt cet après-midi. Il me laisse scotché sur place, me mordant doucement les lèvres en savourant encore un peu cet instant plaisant même quand nos lèvres se sont déjà séparées. Ses mots provoquent un sourire gêné.

« Je t'aime. »

Je n'avais rien d'autre à répondre à ce baiser et à ses mots. Je pourrai lui dire que j'ai été idiot d'agir de la sorte mais je n'avais pas envie parce que je restais fier d'avoir agi de la sorte justement ! Après tout c'était la première fois que Kate était à Manchester, peut-être bien qu'elle ne reviendrait pas de si tôt alors finalement devant ces inconnus, je doutais que ça soit si gênant que ça pour elle. Main dans la main, Kate me demande la suite du programme, me signalant toutefois qu'elle avait faim et je ne pouvais que confirmer en hochant la tête. Continuant notre chemin vers l'hôtel, je regardais un peu les établissements ouverts.

« Je commence à avoir faim également. Ensuite je propose de rentrer, je commence à fatiguer et avec le vol j'imagine que tu dois être plus épuisée que moi encore. Je vais essayer de voir si je trouve un truc … oh … C'est encore ouvert, ça ? »

Un petit restaurant qui ne payait pas de mine, des néons en vitrine, la devanture était violemment typée asiatique, ça sautait aux yeux au point d'en faire mal à quiconque la regardait trop longtemps. Je serre la main de Kate dans la mienne et nous y entrons. Ambiance japonaise et chinoise à l'extrême, on est dans le too-much jusqu'au kitsch mais je savais trois choses sur ce restaurant : défense de partir sans boire un verre de saké et j'adore la teinte rouge qu'ont pris les joues de Kate, il n'est pas trop cher et enfin les takoyakis sont absolument délicieux. Nous nous asseyons et avant que la serveuse ne donne les cartes je commande de suite des takoyakis pour deux avec une salade de soja.

« Pardon de ne pas te laisser choisir mais les takoyakis ici sont absolument fabuleux. »

Souriant, installé face à Kate, la serveuse dépose nos boissons, de l'eau pour moi et pour Kate ce qu'elle aura commandé.

« Alors cette première journée ? Comment trouves-tu Manchester ? Je pense que si tu as des questions sur ce qu'on a vu cet après-midi … j'ai dit beaucoup de choses je sais mais c'est le bon moment pour les poser, je répondrai avec plaisir. »

J'avais beaucoup parlé, beaucoup d'anecdotes, de souvenirs étaient revenus, en fait cette visite dans mon passé m'avait fait beaucoup de bien, en plus de permettre à Kate d'en apprendre plus sur moi.
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