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 Concilio et Labore
Kate Ward
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyLun 15 Avr - 21:53

4 Avril 2050

Marchant dans les rues de Manchester, les pas du jeune couple les rapprochaient de plus en plus du petit hôtel où ils allaient séjourner pour le week-end. La petite interruption pour embrasser son cher et tendre semblait avoir fait son effet au vue de la réaction basique mais adorable de ce dernier. Heureusement pour la jeune femme, l’écrivain commençait à avoir faim également. Il faut dire qu’ils n’avaient pas mangé depuis une petit moment. Par contre, ils avaient enchaînés les verres au pub et elle commençait à avoir un peu chaud. Le beau brun marqua cependant un point. La fatigue commençait à se faire ressentir du fait qu’ils s’étaient levés tôt mais surtout parce que les émotions intenses s’étaient succédées quasiment toute la journée. Entre le stresse du vol puis la jalousie et la pseudo prise de tête avec Henry, la brune avait eu son compte pour la journée en émotions négatives intenses. Ils étaient là pour profiter et elle comptait bien faire en sorte que le reste du séjour se déroule ainsi, même si ses parents devaient lui faire des misères ou qu’elle devait rencontrer les parents de Sarah. Après tout, elle l’aimait son crétin amoureux et un tantinet possessif. Elle l’aimait lui pour ce qu’il était et pour comment il était avec elle. C’était peut-être idiot, mais c’était ainsi. Et là où d’autres femmes se seraient peut-être énervées, l’étudiante ne pouvait s’empêcher d’apprécier, d’adorer même cette envie qu’il avait exprimé de la vouloir toute entière rien que pour lui

Le jeune homme sembla être attiré par une devanture qui ne payait pas de mine. De toute évidence, ce petit restaurant asiatique était connu par ses soins. Déterminé, ce dernier referma sa prise sur la main de la belle pour l’attirer à l’intérieur de l’établissement. Ils trouvèrent rapidement une table, un genre de box d’où Kate put admirer la décoration très kitch peut-être un peu surchargée du restaurant. Surprise par l’empressement de son petit ami, ce dernier se permit de commander pour eux deux, la laissant simplement confirmer qu’elle ne prendrait que de l’eau, étant déjà bien alcoolisé en ce début de soirée. Plongeant son regard émeraude dans celui de son interlocuteur qui lui faisait face, ce dernier s’excusa, justifiant son agissement par le fait que les takoyakis de ce restaurant étaient succulents. Lui rendant son sourire volontier, la serveuse était déjà de retour avec la carafe d’eau. Lorsqu’elle fut repartie, alors que le regard de Kate était incapable de se déscotcher de celui de son petit ami, il lui demanda ses impressions pour sa première journée à Manchester, lui ouvrant même la porte pour poser ses questions liées à leur après-midi qui n’avaient pas pu être posées plus tôt.

Je dois dire que la ville est très belle et qu’il y a beaucoup de choses à voir. Je n’aurais jamais pensé pouvoir apprécier un match de foot, encore moins l’after et pourtant c’est clairement ce que j’ai préféré après coup.

Son petit sourire appuyé signifiait clairement à quoi elle faisait référence. La belle avait beau avoir été gênée par ce moment en suspens dans le temps, il en restait pas moins qu’il avait été amoureux, jaloux, possessif et qu’elle avait apprécié ça, même si elle hésitait à être honteuse d’aimer ça. Elle qui avait voulu se battre pour sa liberté, qui l’avait acquis grâce à Fallon. L’étudiante semblait prête à tout vouloir remettre en cause pour les beaux yeux du jeune homme. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle savait qu’il ne l’enfermerait jamais, qu’il ne lui ferait jamais de mal, du moins pas volontairement.

Concernant les questions, je vais déjà te laisser répondre à l’une d’elle qui marquera peut être la fin de mon questionnement peut-être pas.

Rompant le contact visuel, la brune attrapa la bouteille d’eau pour les servir tous les deux. C’est à ce moment précis que les takoyakis et les salades de soja arrivèrent ce qui n’était pas un mal. Être interrompu dans ce qui risquait d’être la troisième discussion sérieuse et gênante de la journée n’aurait pas été agréable. Une fois la serveuse repartit, Kate put reprendre.

Déjà je voulais te remercier d’avoir fait ce que je m’étais retenue de faire. Comme tu m’avais dit qu’il était normal de s’enlacer lorsqu’il y avait un but, je n’ai pas voulu le repousser même si l’envie ne me manquait pas.

Attrapant son verre d’eau, elle le porta à ses lèvres pour boire un peu. La jeune femme savait pertinemment que la conversation pourrait très bien continuer comme tourner quasiment au cauchemar. La libération du tueur de Sarah était encore récente, le garçon s’était révélé très fragile depuis. Les entraînements se succédaient mais il perdait déjà patience vis à vis de son manque de progrès alors que cela ne faisait qu’une semaine. Prenant son courage à deux mains, plantant son regard amoureux et désolé dans celui du beau brun, elle reprit la parole sur un ton doux, cherchant à bannir toute sorte d’accusation étant donné que l’intention n’était absolument pas là. Elle voulait simplement comprendre.

Pourquoi n’as-tu pas mentionné une seule fois Sarah ? Je pensais que tu l’avais connu ici alors je m’attendais à quelques anecdotes la concernant et non à ce que tu évites le sujet. Ce n’est pas comme si on n’allait pas parler d’elle du week-end étant donné que l’on va voir les Matthews demain.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMar 16 Avr - 6:03

4 Avril 2050

Si je choisissais ce restaurant en raison de ses prix raisonnables, c'était aussi pour ses plats absolument succulents. J'adorai y venir quand je vivais encore à Manchester, les takoyakis y étaient absolument prodigieux. Quoi que j'y venais rarement car toujours seul, Sarah avait beaucoup de mal avec les produits de la mer, certains provoquant même des allergies chez elle. J'ignorais si Kate avait des allergies ou des intolérances alimentaires, elle a toujours l'air tellement forte que je la verrai franchement mal être mise en difficulté par une fraise ou un fruit de mer mais rien n'était impossible. Par chance elle n'avait pas d'allergie à mes lèvres et ça c'était vraiment le top. Le baiser que nous avions échangé, enfin qu'elle m'avait donnée surtout, après ce que j'avais fait dans le pub avait eu le don de me rassurer, elle n'avait pas mal pris mon soudain enthousiasme amoureux, ma façon de la déclarer comme mienne devant un pub plein. Je m'attends quand même encore à des remontrances, après tout je l'avais mis dans une situation plutôt embarrassante, elle qui aimait sa petite discrétion, ne pas attirer l'attention des projecteurs, là je l'avais mise très en avant. Pourtant quand elle prend la parole dans le petit restaurant, à ma grande surprise, elle ne manque pas de reparler de l'after et pas pour en dire du mal. Elle dit que c'est ce qu'elle a préféré, me surprenant totalement par ces mots.

« Content d'apprendre que la ville te plait et que tu aies apprécié l'ambiance dans le pub. J'ai toujours du mal avec tout cet engouement autour d'un sport mais je trouve ça tellement électrisant, c'est tellement facile de se laisser emporter par l'ambiance. »

Je ne parlais pas de l'after, je n'en revenais toujours pas de ce que j'avais fait, d'avoir renversé la bière du dragueur, puis d'être monté sur cette chaise pour affirmer devant tout le monde mes sentiments pour la belle brune. Je me sentais tellement confus et honteux après coup, je n'ose pas imaginer dans quel état avait dû être ma petite amie quand elle m'avait vue monter sur la chaise et quand elle avait entendu les mots qui franchissaient mes lèvres. J'imaginerai mal Kate faire ça un jour pour moi mais après tout je ne pensais pas une seconde que moi-même j'en serai capable un jour alors peut-être ne fallait-il jamais dire jamais.

« D'accord. »

A son ton plus sérieux répond le mieux, plus sérieux également, sachant très exactement de quoi elle s'apprêtait à parler. Plutôt de qui. J'avais sans doute trop éviter le sujet pendant la journée mais comme demain elle allait déjà forcément être sujet de discussion … Je ne voulais pas que Kate ne se souvienne de Manchester que pour nos discussions sur Sarah. Pourtant elle commence avec des remerciements.

« Non tu as très bien fait de ne pas le repousser c'est juste que … s'il avait enlacé un mec ses mains n'auraient jamais été aussi près de tes fesses. Et tu sais que j'adore tes fesses. Je veux dire son accolade c'était pas que de l'ambiance, c'était aussi … du collé-serré. »

Je l'avais vu ainsi et Kate également de toute évidence. Alors finalement ce que j'avais fait ensuite n'était pas si grave que ça aux yeux de ma petite amie et tant mieux en fin de compte. La suite des mots de ma petite amie me surprend moins, c'était ce à quoi je m'attendais. Pourquoi n'ai je pas parlé de Sarah ? Elle donnait la réponse dans la question : pour ne pas qu'elle ne se souvienne que d'elle en rentrant. Si je m'apprêtais à parler de Sarah, j'allais avoir intérêt à assurer de retour à l'hôtel pour lui faire oublier cette discussion.

« Sarah et moi nous sommes rencontrés pour la première fois le premier jour d'école et nous avons immédiatement noué une amitié qui allait être solide et perdurer. Toute mon enfance elle a été là pour moi et j'ai été là pour elle. Quand quelque chose n'allait pas pour l'un de nous, l'autre était là, bienveillant. Si je n'ai pas parlé d'elle c'est que je ne veux pas qu'en rentrant tout ce dont tu te souviennes de ce voyage c'est de moi parlant de Sarah encore et encore. Si j'ai fait du foot dans le parc c'était avec ses frères quand je souhaitais me rapprocher d'elle, quand elle se rapprochait de moi surtout. Il y a peu d'endroits dans cette ville où Sarah et moi n'avons pas été ensembles mais nous nous côtoyés plus de dix ans à Manchester. »

Je me sentais un peu mal de discuter de ça mais je choisissais l'honnêteté pour lui répondre.

« Cela dit Sarah n'a jamais mis les pieds dans ce restaurant. Elle n'aimait pas les poissons et faisait des allergies à certains fruits de mer. En fait c'est la première fois que je viens avec quelqu'un dans ce restaurant. »

Et non, je ne mentais pas pour donner un moment "exclusif" à ma petite amie.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMar 16 Avr - 7:20

4 Avril 2050

La brune était un peu comme lui. Toute cette excitation pour un simple sport lui était toujours passée bien au-delà de la tête. Mais ce soir, dans ce pub, il était difficile voir impossible de ne pas se mettre dans l’ambiance tant toutes les personnes présentes créaient un truc, un engouement entraînant. Ce qui était sûr c’était que si le jeune homme ne s’était nullement retenu dans le bar, peut-être aidé de l’alcool, il semblait moins fier de ce qu’il avait fait à présent et ça, Kate ne savait pas comment le prendre pour le coup. Etait sa propre réaction qui le faisait regretter ? Même si l’affichage public n’était pas son style et qu’elle préférait qu’il ne le refasse pas ainsi de si tôt, surtout pas à Europolis où les choses auraient dégénérés bien avant qu’il ait le temps de faire son discours ou encore que les frangins Matthews n’aient le temps d’intervenir. En proie au doute, la jeune femme laissa son petit ami poursuivre, toujours attentive à ce qu’il pouvait dire. Se souhaitant bon appétit à chacun, ils commencèrent à manger alors que le beau brun parlait de cette accolade bien trop collée-serrée que l’autre type du pub avait fait avec elle, avec des mains qui s’approchaient dangereusement du bas de son dos. Tout à fait d’accord avec Henry, elle commenta simplement.

C’est bien pour ça que je voulais le repousser.

Soufflant sur ses takoyakis, l’étudiante entama sa salade. Elle devait calmer son ventre qui commençait furieusement à réclamer de quoi se nourrir. Entre la marche et l’alcool, il y avait de quoi faire. C’est alors qu’elle lui parla de Sarah. Avait-il autant de mal à parler d’elle devant sa petite amie ? Pensait-il qu’elle le prennait mal ou qu’elle était blessée à chaque fois qu’il la mentionnait ? Depuis le soir où la brune avait découvert que celui qui lui avait pris Sarah était sorti de prison, l’écrivain avait semblé mettre tout en oeuvre pour éviter le sujet, ne pas l’aborder. A ses premiers mots, Kate comprit que cela devait bien être le cas, qu’il se refusait d’en parler en quelque sorte. Peut-être que cela ne le mettait plus si à l’aise que cela d’en parler avec elle. Pourtant elle lui avait déjà dit au jeune homme que cela ne la dérangeait pas. Sa défunte fiancée faisait partie de son passé. La seule chose qu’elle aurait probablement toujours du mal à digérer était que son plus grand malheur avait fait son plus grand bonheur à elle. Attrapant un premier takoyaki, elle souffla dessus avant de croquer dedans, toujours à l’écoute du garçon.

C’est bien pour ça que je ne comprenais pas pourquoi tu n’en parlais pas.

Prenant son verre pour boire une gorgée d’eau après avoir fini son premier takoyaki qui était très bon, la jeune femme prit le temps de réfléchir un peu. Il ne lui avait pas expliqué pourquoi il n’avait pas parlé d’elle avant. Réfléchissant deux secondes, alors que le beau brun lui précisait qu’il n’était jamais venu ici avec qui que ce soit avant, l’étudiante se décida à reprendre la parole.

Tu sais que tu parles d’elle ne me gêne pas. Mais une visite ici sera toujours assimilée à toi et donc à elle Henry. Elle te côtoyait déjà à cette époque, c’est normal que tu es un tas de souvenirs avec elle.

Etant donné que parler de sa défunte fiancée ne semblait pas le mettre à l’aise ni lui faire réellement plaisir, elle préféra dévier du sujet. Kate n’était nullement là pour le forcer à lui parler de celle qu’il avait perdu. Attrapant son second takoyaki toujours à l’aide des baguettes, elle lui adressa un tendre sourire, chaleureux, rassurant, avant de lui dire :

Et pour demain alors, comment pensais-tu organiser la journée ? Le brunch chez tes parents est prévu à 10h si je dis pas de bêtises. Sachant qu’on va pas petit-déjeuner avant donc est-ce que tu songeais sortir voir quelque chose ou plutôt tenter une grâce matinée que tu seras incapable de faire ?

Petit sourire amusée sur ses lèvres à la fin de sa phrase, la belle se doutait qu’avec son ouïe cela serait compliqué voir impossible en dehors du loft. Elle était contente qu’il est choisi un petit hôtel un peu éloigné du centre de la ville parce qu’il risquait de rentrer avec la tête prête à exploser si jamais il emmagasinait trop. Déjà que deux jours auparavant, elle l’avait vu dans un état inimaginable, alors qu’elle ne pouvait strictement rien faire pour l’aider à part lui apporter un verre d’eau et ses cachets. Dégustant son second takoyaki puis le troisième, elle continuait d’écouter l’écrivain tout en dégustant son plat. Elle eut rapidement fini les takoyakis et s’attela à terminer la salade qui allait avec juste après avoir resservi les deux verres avec de l’eau. Elle sentait que la fatigue venait un petit peu mais elle avait encore de la marge devant elle selon le planning qu’allait lui annoncer Henry. Elle se doutait qu’ils allaient rester au moins une heure même une heure et demie chez ses parents le lendemain matin. Cela voulait dire qu’ils ne pourraient pas faire grand chose de leur matinée et qu’ils allaient devoir profiter de leur début d’après-midi avant la visite chez les Matthews. Leur emploi du temps du lendemain promettait d’être bien rempli.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyVen 26 Avr - 17:39

4 Avril 2050

« Vu le bonhomme, si tu n'avais fait rien que le repousse, tu l'aurais sûrement cassé en deux. »

Je savais comment cognait Kate et sincèrement, je plaignais les malheureux criminels sur qui elle tombait sous le maquillage de Venom. Kate cogne dur et pas pour rigoler, elle sait le faire avec une certaine expérience, quand elle parvient à toucher elle ne retient pas ses coups. Je sais désormais qu'elle ne se retient pas quand elle me frappe, elle me l'avait promis et sa parole me suffisait, d'autant que j'imaginais mal qu'on puisse frapper plus fort. A mains nues tout du moins. Je n'osais pas imaginer si un jour ma petite amie devait vouloir que nous nous entrainions avec un bâton ou une épée en bois. J'allais passer un très mauvais moment.

Alors que nous attaquons le repas, je me rends compte combien j'ai faim quand mon ventre me fait sentir que toutes ces odeurs qui sentent bons ça ne fait que le rendre impatient. A voir la vitesse à laquelle Kate et moi passons les premiers coups de baguette dans la salade et les premier takoyakis, il est facile de réaliser pour chacun de nous que l'autre avait vraiment fin. Cela n'empêche pas une conversation très sérieuse de se mettre en place. J'ai trop faim pour que ça ne me coupe l'appétit, pas assez pour m'empêcher de me sentir idiot en écoutant ce que me dit Kate concernant ma petite amie.

Mon explication sur la raison qui me poussait à ne pas parler de Sarah est loin de la satisfaire et sa réponse est sans appel, elle n'était pas gênée que j'en parle, elle comprenait que cette ville c'était en grande partie mon histoire avec Sarah. Je hoche la tête, un peu à la façon d'un enfant qui venait de casser un verre et avait tenté de le cacher, se faisant réprimander plus pour ne rien avoir dit que pour le verre qu'il avait cassé. Si je n'avais pas voulu embarrasser Kate en parlant trop souvent de ma fiancée défunte, je comprenais à présent que c'était en ne le faisant pas que j'avais crée un malaise chez elle.

« Promis, plus de cachotteries sur mes souvenirs avec Sarah. »

Je m'apprête à revenir sur les différents lieux que nous avions vu mais Kate est déjà en train de penser à la journée de demain et me demande comment la journée va s'organiser. Elle se fait même un peu moqueuse à la fin, sachant très bien que dès que la ville commencera à vivre je serai levé. Cela ne voulait pas dire que je devrai la réveiller cependant, elle pourrait très bien profiter d'une grasse matinée.

« En fait c'est un brunch avec mes parents, pas chez eux et c'est bien à dix heures. »

Je préférais ne rien rajouter sur ce sujet et pourquoi ce n'était pas chez mes parents. Cela dit si je ne le faisais pas ma petite amie allait croire que c'est de sa faute.

« Ma mère déteste préparer les brunchs, elle considère que ce n'est pas un repas et que c'est probablement une invention américaine qu'ils disent anglaise tant ils en ont honte. »

Ce qui ne l'avait jamais empêché pour autant d'en déguster de temps en temps avec appétit. Qu'importe, ça ne changeait pas grand chose au final à la journée de demain.

« Pour se mettre en appétit et bien démarrer la journée, je me disais qu'on aurait pu faire un footing ? Il y a un petit tour de sept kilomètres le long des quais, je crois me souvenir que tu as emmené des affaires de sport. »

Et je savais aussi qu'elle aimait sortir pour courir, chose que nous n'avions jamais fait ensemble pour l'instant. Je doute qu'elle se laisse surprendre par mon niveau plus que bon, après tout je m'entrainais régulièrement.

« Après le brunch je ne sais pas trop, ça dépendra quand il se termine et si tu as envie de faire quelque chose de particulier on pourra le faire à ce moment-là. Après tout c'est ton voyage aussi, c'est normal que tu choisisses ce qu'on fait également. Ca sera à charge de revanche pour le guet-apens du pub foot de ce soir. »

Quoi qu'elle avait eu l'air quand même de s'y amuser un minimum. Heureusement d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyDim 28 Avr - 19:26

4 Avril 2050

La remarque de Henry la fit à moitié sourire. Elle ne savait pas trop comment prendre sa remarque. Etait-ce un compliment sur ses capacités au combat ou au contraire un reproche dissimulé ? Il est vrai qu’au cours de leurs entraînements, la brune ne se retenait pas. Elle savait que trop bien à quel point les adversaires n’avaient pas de pitié pour se permettre d’entraîner son petit ami de la mauvaise manière, en lui faisant des fleurs. Cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle prenait plaisir à frapper le jeune homme. Bien au contraire, ça lui faisait mal à chaque fois. Mais c’était de sa faute si l’écrivain se retrouvait ainsi exposer au danger. Elle ne se le pardonnerait jamais s’il lui arrivait quelque chose, un peu comme Fallon avec elle. La jeune femme comprenait à présent mieux le point de vue de sa sauveuse, même si contrairement à Henry, elle avait fait le choix de cette vie et du danger qui allait avec. Le beau brun n'avait rien demandé à personne, il avait simplement eu la malchance de tomber amoureux d'une justicière. Rien que pour ça, Kate n'aurait jamais dû le laisser entrer dans sa vie. Et pourtant, avec les sentiments qu'elle ressentait à son égard, elle était incapable de lui résister et de vouloir s’éloigner de lui. Il s'était emparé de son coeur probablement à jamais et, parfois, l’influence, le pouvoir qu’il avait sur elle, la rendait un peu honteuse. La dernière fois, lorsque le chauffeur lui avait fait comprendre qu’il remettait toute leur relation en cause à cause de la libération du tueur de Sarah, elle avait eu mal, très mal. L’étudiante avait eu la sensation qu’un coup de couteau dans le coeur aurait fait moins de dégâts. Elle ne lui en avait clairement pas parlé étant donné qu’il n’était pas dans son état normal et qu’elle ne lui en voulait pas. Pour autant, la souffrance infligée avait été belle et bien réelle.

Une fois servis, ils purent commencer à manger et de toute évidence, ils avaient tous les deux faims. Si la brune supportait pas trop mal l’alcool en tant normal, boire autant sans avoir mangé depuis aussi longtemps n’était clairement pas la meilleure des idées. L’ivresse la prenait déjà un petit peu et manger après coup n’allait pas beaucoup arranger la chose. Aussi avait-elle opté pour s’hydrater d’eau et uniquement d’eau, sans savoir contrairement au jeune homme qu’ils allaient terminer sur un digestif. La conversation finit par s’orienter sur Sarah. De toute évidence, l’écrivain n’était pas du tout surpris par sa remarque, il devait même si attendre vu sa réaction un peu renfrognée, désolée. Mais cela était d’une évidence inévitable, sa défunte fiancée avait fait partie de sa vie depuis son plus jeune âge. Alors que l’étudiante devait sa rencontre avec le beau brun au fruit du hasard. Il s’était laissé sombrer dans les enfers, entre alcool et drogues, suite à la mort de Sarah, jusqu’à pousser la porte d’un énième bar où il avait aperçu la jeune femme. A quel moment avait-elle fait quoi que ce soit pour mériter cela ? Son ex-fiancée l’avait connu depuis tout jeune, avait appris à le connaître, l’avait poussé et soutenu dans ses projets. Et elle, l’ex-barmaid, n’avait la sensation que d’avoir été au bon endroit au bon moment, d’avoir la chance inouïe que son petit ami avait connu la perte de sa fiancée …

C’était pour cela qu’elle ne voulait pas qu’il l’oublie pour elle, qu’elle ne voulait pas qu’il se retienne pour elle. Henry avait le droit de chérir ses souvenirs, ceux qu’il avait avec sa défunte fiancée, ceux qu’il a eu avant de la connaître. La jeune femme ne lui reprocherai jamais et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle revenait sur le sujet. Elle lui avait pourtant déjà dit. Mais le beau brun semblait réticent, hésitant concernant le fait de parler de Sarah à celle qu’il aimait aujourd’hui. De toute évidence, il était en train de se résoudre au fait que l’étudiante pouvait supporter qu’il parle d’elle. Il était certain que s’il se mettait à en parler à toute heure du jour et de la nuit, elle risquait de finir par avoir du mal. Mais quand il en ressentait le besoin, cela n’était pas du tout insurmontable, bien au contraire. Pour lui, la brune était capable de beaucoup de choses. C’est aussi pour cela qu’elle ouvrit un autre sujet, celui du programme du lendemain. Il faut dire que la journée qui l’attendait l’angoissait particulièrement du fait de la rencontre avec ses parents et du tea break chez les parents de Sarah et des deux garçons rencontrés plus tôt. L’écrivain la reprit, précisant que le brunch n’allait pas être chez ses parents mais seulement en leur compagnie donc probablement dans un restaurant. Kate se demanda bien pourquoi cela devait se passer ainsi, espérant que cela n’était pas dû à sa présence. Mais pour le coup, alors qu’elle ne comptait nullement poser la question, de peur de la réponse, c’est le jeune homme qui anticipa, lui expliquant que sa mère n’aimait pas préparer les brunchs, contrairement à elle qui avait adoré préparer ce qu’il préférait la dernière fois. La remarque concernant le point de vue de sa génitrice était surprenante. C’est alors qu’il lui fit une proposition plus ou moins sympathique. Elle s’était mise au footing depuis qu’elle l’avait quitté, malgré le fait qu’elle n’aimait pas ça, sur conseil de Lily et pour se défouler n’arrivant pas toujours à bien dormir, même rarement. Par la suite, il y avait eu l’absence de sa mère à cause de son amnésie qui en avait remis une couche et l’étudiante avait pris goût au footing, comme un prélude à ses séances d’entraînement, histoire de bien se dépenser et bien se défouler. D’un autre côté, vu la journée qui l’attendait, un footing avant et un après ne lui ferait probablement pas de mal.

On a qu’à faire ça. Le rendez-vous est à dix heures donc on aura qu’à aller courir vers huit heures pour avoir le temps de s’étirer et se doucher tranquille derrière.

Elle était loin d’être une coureuse hors paire mais sept kilomètres était un parcours réalisable. Derrière Henry lui avoua ne pas réellement savoir à quelle heure ils seraient à nouveau disponible, ce dont la jeune femme se doutait. Elle devrait donc réfléchir à différentes possibilités selon le temps qu’ils auraient de disponible entre le brunch et le tea time chez les Matthews. Terminant son bol de salade de soja, elle eut un sourire à l’aveu du beau brun. Alors la rencontre avec les frangins de Sarah était belle et bien prévue depuis le début. Etait-ce sa façon de lui faire comprendre qu’il aimerait réellement qu’elle l’accompagne chez eux sans oser le dire ? Un petit sourire charmeur et provocateur sur les lèvres, Kate s’amusa de la situation à sa manière.

Alors comme ça tu l’as fait exprès de me faire rencontrer les frères Matthews. Tu ne perds rien pour attendre.

La brune avait évidemment passé un très bon moment en compagnie de son amoureux et des deux adorateurs de football. Même la partie où l’écrivain s’était énervé après un gars trop collant avait été sympa. C’était peut-être même le meilleur souvenir qu’elle garderait de ce moment, de voir qu’il tenait à elle à ce point, au point de le dire devant tout le monde ainsi. Toutefois, elle serait ravie que le jeune homme s’abstienne de faire ça à chacune de leurs sorties. Une fois le repas terminé, l’étudiante préféra ne pas prendre de dessert, tout comme son petit ami, et fut donc surprise de voir un shot de saké leur être amené à chacun. Si elle avait suffisamment mangé, l’alcool qu’elle avait ingurgité au préalable était encore bien présent dans ses veines mais elle ne pouvait refuser. Trinquant avec Henry, elle le but rapidement avant de payer l’addition et de ressortir de là avec le chauffeur, lui prenant le bras dans un réflexe sorti de nul part. Ils regagnèrent bien vite l’hôtel et la jeune femme dût encore faire face à la popularité de l’écrivain Watford, entendant deux membres féminines du personnel de l’hôtel glousser comme des pintades. Montant à la chambre, Kate se précipita sous la douche, tirant la langue au beau brun pour lui faire comprendre qu’il irait après elle.

L’eau chaude lui fit du bien. Cette journée avait été mouvementé et riche en émotions. Encore ce soir, elle se rendit compte qu’elle n’était pas capable de ne pas faire preuve de jalousie. Le jeune homme était séduisant, intelligent et riche en plus de cela. Et elle s’était retrouvée à ses côtés par chance et uniquement pour cela. Cela ne l’empêcha pas d’avoir envie de prendre sa revanche, sur toutes ses filles qui voudraient prendre sa place, sur ce crétin qui avait cru qu’il pourrait l’intéresser, sur Henry qui l’avait piégé dans ce bar et qui s’était refusé de parler de Sarah toute la journée. L’eau lui faisait réellement du bien, l’alcool lui avait fait du bien aussi dans un sens en l’aidant à se détendre. Sortant de la douche avec une serviette autour du corps, les cheveux noués en chignon pour ne pas les mouiller, elle embrassa son petit ami avant de le laisser accéder à la salle de bain à son tour. Une idée lui traversa l’esprit, une douce vengeance qui saurait taquiner son cher et tendre. Ouvrant sa valise, elle sortit un ensemble en dentelles qu’elle avait emmené au cas où. La brune avait bien compris qu’il était plus que sensible aux tenues qu’elle portait, surtout ce genre de tenue. Enfilant son shorty noir en dentelle et le soutien-gorge qui allait avec, elle se glissa rapidement sous la couette, avant que Henry ne sorte de la douche, détachant juste ses cheveux. Habituellement, elle dormait en débardeur et shorty ou nue après leurs ébats. Un sourire aux lèvres, allongée sur le côté, dos à la sortie de la salle de bain, elle se demandait comment il pourrait réagir. Comme à son habitude, la rejoignant sous la couette après avoir éteint, il vint se coller à elle sentant rapidement le contact de sa peau chaude, tout comme elle sentait la douceur et la chaleur de son torse contre son dos.

Un problème ?

Son murmure était clairement teinté d’amusement. Déplaçant une de ses mains sur celle de son petit ami posée sur son ventre comme à son habitude, elle la déplaça doucement au nord de sa position initiale pour lui faire sentir du bout des doigts le bas de son bonnet le temps de deux secondes avant de guider sa main plus au sud, faisant sentir la même dentelle sur le haut de son shorty. Son corps contre le sien devait lui faire comprendre qu’il n’y avait que ça sur elle. Cela donnait aussi une bonne indication à la demoiselle de l’effet qu’avait sa surprise sur le garçon.

J’avais pensé que cela te ferait plaisir mais après ton guet-apens de ce soir, je me suis dis que ça me servirait mieux comme pyjama.

Laissant le temps à Henry de cogiter sur ses mots, histoire de lui faire un peu peur, la brune finit par se retourner, le faisant basculer sur le dos pour venir s’allonger sur lui, alignant parfaitement leur corps qui semblaient si bien aller ensemble. Ses lèvres vinrent réclamer leur dû en s’emparant de celle de son amant d’une manière provocante, pleine d’envie, alors que ses mains de chaque côté de son visage angélique caressaient le début de barbe naissante. Venant lui murmurer à l’oreille, l’étudiante le provoqua un peu plus. Si clairement elle avait mis cet ensemble ce n’était pas pour dormir, pas tout de suite. Elle espérait simplement avoir embêté un petit peu son petit ami si ce dernier avait cru à son manège.

Qu’est-ce que t’en penses dis moi ?
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyDim 28 Avr - 23:05

4 Avril 2050

« Oui, ça me semble une excellente idée. Histoire d'être un minimum présentable quand même pour mes parents. »

A mon intonation il était clair qu'y aller directement après avoir couru, sans prendre le temps de se changer, sans prendre le temps de se douche ne me poserait strictement aucun soucis. Je pouvais presque m'imaginer le faire sans sourciller. Ca me gênerait pour mon père mais pour ma mère en revanche … Je m'en veux déjà de savoir qu'elle ne servira qu'une affreuse et indigeste soupe à la grimace à ma charmante petite amie demain matin, ça m'énerve et je ne peux rien y faire. Je ne peux pas dire à Kate de ne pas venir, elle croirait que j'ai honte d'elle alors que la vérité est bien l'inverse, j'ai honte de ma mère. De son attitude supérieure et hautaine, de sa fierté mal placée qu'elle allait faire subir à la charmante jeune femme qui partageait ma vie.

« Non je … Enfin je savais qu'ils seraient là … Pardon … Je ne voulais pas te forcer la main, ce n'était pas le but, tout ce que je voulais c'était te … Je suis désolé, je n'avais pas pensé comme ça. »

Sentiment de culpabilité, j'avais l'impression d'avoir fait le mauvais choix en l'emmenant dans ce pub. Je savais que les grands-frères de Sarah seraient là, ils le sont toujours pour les matchs de United mais je ne pensais pas que Kate le prendrait mal et ça semblait être le cas. C'est vrai que ça donnait l'impression que je l'avais contrainte quelque part et je m'en voulais qu'elle le prenne ainsi, ce n'était clairement pas le cas. J'étais surpris de sa réaction mais je ne pouvais pas totalement lui en vouloir maintenant que je voyais les choses un peu plus comme elle. Pour le coup le saké tombait à pic et tandis que Kate regardait son verre avec surprise, le mien était déjà en train de passer dans ma bouche, glissant rapidement dans ma gorge tandis que je reposais le verre. J'aimerai ne pas faire de boulettes, être mieux mais je me rendais compte que j'accumulais dans ce voyage. Entre la rencontre avec mes parents qui ne seraient pas une partie de plaisir pour Kate comme pour moi, la rencontre avec les frères de Sarah que je n'avais pas imaginé que Kate prendrait mal et le thé dans l'après-midi avec les parents de Sarah. Décidément rien n'allait vraiment bien et je crois que ma petite amie avait décidé de me le faire payer. J'étais sur le point de l’accompagner dans la douche mais elle me fait signe que non et me tire la langue, refermant la porte.

Seul dans la chambre je m'assois sur le lit, un roman dans la main tout en réfléchissant un peu. Je n'arrive pas vraiment à lire, je repense à cette journée et l'attitude de ma petite amie par rapport à la discussion dans l'avion, ma jalousie dans le bar, son regard pour la serveuse puis sa façon de me serrer le bras quand nous étions rentrés. Etions-nous donc jaloux ? J'en avais fait la preuve ce soir, ça ne me ressemblait pas vraiment mais je crois que ça lui plaisait. Seulement je n'avais jamais fait attention à ma popularité et je me rendais compte que cette dernière semblait blesser quelque peu ma petite amie. Je devrai trouver un moyen de faire en sorte qu'elle comprenne bien qu'elle est la seule et unique, qu'elle ne doit pas s'inquiéter de ce qui m'est dit et de mon contact avec les autres. Je me rendais compte que ce qui devait être un voyage en amoureux se cachait lentement mais sûrement pas ma faute et je détestais sincèrement être responsable de ça. Je pensais être un bon petit ami, je me rendais compte que j'étais loin d'être à la hauteur, que j'avais du mal à être au point avec Kate. Un petit baiser, c'est tout ce que nous échangeons quand elle sort de la douche dans une petite serviette et que je me rends à mon tour dans la salle de bains. Une douche chaude et très rapide, je ressors et remarque Kate déjà sous la couette. Je retiens un soupir, glissant des boules anti-bruits dans mes oreilles, conscient que je serai réveillé quand la ville reprendrait vie demain matin. Sous la couette à mon tour, j'éteins la lumière et viens me lover contre elle, son message semblait clair, ce soir elle voulait être sage et après cette journée … Je ne pouvais que le regretter mais aussi parfaitement le comprends.

Une petite surprise en la sentant dans une tenue peu habituelle, je secoue un peu la tête sur mon oreiller quand elle me demande s'il y a un problème, la laissant prendre ma main et la guider sur son corps. Je sens la dentelle douce sous mes doigts, celle qui couvre sa poitrine, celle qui couvre son intimité. Je souris à sa remarque, dépose un petit baiser dans sa nuque, me serrant d'avantage contre elle.

« C'est un charmant pyjama. »

S'installant sur moi, Kate m'embrasse tendrement en me demandant mon avis. Mes lèvres viennent s'emparer des siennes, mes mains se posent dans son dos, caressent doucement sa peau.

« Que demain j'adorerai te voir avec. »

Ma façon de lui dire que non, la lumière ne sera plus allumée. La pénombre provoquée par les lumières de la ville qui filtraient à travers le rideau occultant nous permettaient de nous apercevoir et rien de plus, ça donnait une sensualité particulière et ça rendait mes mains très curieuses de son dos, s'y promenant avidement.

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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyLun 29 Avr - 22:28

4 Avril 2050

Henry semblait réellement se moquer de l’impression qu’il donnerait à ses parents. A l’entendre, on croirait que même lui, leur propre fils, n’était pas digne d’eux. Il fallait vraiment que la jeune femme laisse sa fierté de côté demain et ne laisse rien de l’attitude de Mr et Mme Watson l’atteindre. En même temps, le beau brun l’avait prévenu, personne n’était assez bien aux yeux de sa mère, ni Sarah ni elle. Elle n’était toutefois pas au courant que sa génitrice lui avait trouvé chaussure à son pied, d’après ses propres critères. En tout cas, le sujet semblait plus que sensible du côté de son petit ami aussi la brune préféra-t-elle ne pas relancer le sujet. C’est pourquoi, elle vint le titiller sur leur rencontre avec les frères de Sarah dans le pub qui semblait avoir été organisé. La réaction de l’écrivain lui coupa toutefois toute envie de rire. Comment pouvait-il penser qu’elle l’avait mal pris alors qu’il avait passé un bon moment en leur compagnie ? Sa main vint chercher celle du jeune homme sur la table et caressa doucement le dos de la sienne.

Arrête de tout prendre au pied de la lettre. Ils étaient très sympa et plus réactif que moi pour t’empêcher de faire une trop grosse bêtise.

Un petit sourire et un clin d’oeil, elle espérait qu’avec ça, le chauffeur serait finalement convaincu et rassuré. l’étudiante n’aimait vraiment pas le voir tendu ainsi. Avec les derniers événements, les moments de tendresse et de décompression s’étaient faits rares, beaucoup trop à son goût. Le saké la motiva encore plus concernant le fait qu’ils fallaient qu’ils prennent le temps de profiter, surtout pendant ce week-end. S’ils ne le faisaient pas isoler ainsi de leur quotidien, loin de tout, ils ne le feraient jamais. Aussi de retour à l’hôtel, la jeune femme lui fit comprendre qu’elle prendrait sa douche seule, histoire de le laisser mariner un peu. Cette dernière fut extrêmement réparatrice. Repensant aux signes de jalousie qu’ils avaient tous les deux manifestaient, elle trouvait cela à la fois stupide et mignon : stupide la concernant mais mignon par rapport aux agissement du beau brun. Il faut dire que lui mettre une main aux fesses ou faire une déclaration d’amour publique étaient des marques d’amour et de propriété attentionnées, passé la pseudo-gêne liée à l’affichage public. Une fois sortie, elle embrassa son petit ami avant de lui laisser la place tandis qu’elle s’habillait pour dormir, ou presque. Se glissant sous les draps en sous-vêtements en dentelle, la brune n’avait qu’une hâte, que l’écrivain la rejoigne pour voir sa réaction.



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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMar 30 Avr - 1:05

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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMar 30 Avr - 7:31

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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMar 30 Avr - 14:23

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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMar 30 Avr - 19:34

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Dernière édition par Kate Ward le Mar 30 Avr - 21:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMar 30 Avr - 20:41

5 Avril 2050

Malgré un début de matinée érotique et mouvementé, nous étions en avance pour le brunch. Nous étions dans un restaurant Balthazar, l'ambiance y était assez vieille mais ils y servaient les meilleurs brunchs de la ville. C'était sans doute la meilleure importation londonienne de tous les temps que ce restaurant. Assis à côté de Kate sur une banquette rouge, laissant ainsi les fauteuils en face à mes parents, je me sens nerveux et tendu ce que ma petite amie semble avoir remarqué. Sa main serre doucement la mienne pour me rassurer, elle m'offre un sourire alors que je suis tendu comme un arc, beaucoup plus qu'elle ne l'est. Cette rencontre est une formalité, je l'ai encore dit à Kate tandis que nous étions en chemin, ne pas écouter ce que ma mère dirait, ne pas se laisser emporter par ses mots, qu'elle serait de toute façon irritante au possible et qu'elle chercherait à la vexer. Kate devrait être nerveuse, c'est elle qui se retrouve en "danger" pas moi, quoi que j'aurai aussi droit à mon lot habituel de remarque sur le fait que romancier n'est pas un métier, que j'ai eu de la chance d'être publié, que je n'ai rien à faire avec cette jeune femme, que je mérite mieux, que c'est une honte d'être avec une étudiante. Qu'importe ce qu'elle trouvera à dire ma mère le dira, sans filtre et cela me fiche une boule au ventre dont je n'arrive malheureusement pas à me défaire comme je l'aimerai. Mais la présence rassurante et un petit baiser rapide sur les lèvres de mon aimée ne parviennent pas à me rassurer et me détendre, c'est même tout le contraire.

« Souviens-toi bien ce que j'ai dit, ma mère sera aussi blessante que possible, c'est sa façon d'être. Rien n'est jamais à la auteur de sa perfection et ses attentes alors n'écoute que d'une oreille et … En fait éteint ton cerveau quand elle parle, ça sera mieux, je le fais aussi. »

Pas aujourd'hui toutefois, aujourd'hui je serai parfaitement à l'écoute de ma mère, pour écouter tout ce qu'elle dirait sur Kate et comme pour tout ce qu'elle avait dit sur cette "américaine sans classe" qu'était Sarah à ses yeux je n'oublierai rien. Je n'oublie pas. Pas ce genre de choses. C'est juste dommage que je n'ai pas le courage de rendre les coups que je recevais. Si je trouvais ce courage ma vie irait peut-être mieux, je serai moins nerveux. Un peu comme une demi-heure plus tôt quand Kate et moi avions finalement décidé qu'après un agréable réveil une douche serait impérative pour être présentables. Il avait fallu toute la sagesse de ma petite amie pour refuser à mes mains curieuses et coquines de retrouver le chemin de sa poitrine sous la douche. Mais finalement j'étais resté sage grâce à elle, c'était donc vrai que les femmes rendaient les hommes plus sages, en tout cas ma belle amie y parvenait avec succès. Mais finalement en y réfléchissant bien elle ne faisait qu'apaiser les envies qu'elle suscitait elle-même donc elle ne faisait qu'équilibrer une balance qu'elle déséquilibrait toute seule. Elle n'accepterait jamais un tel raisonnement mais peu importe finalement puisque la porte venait de s'ouvrir et que j'apercevais mon père qui entrait. Mon souffle s'arrête un instant et je sens le pouce de Kate rouler sur ma main me faisant réaliser que j'étais en train de serrer sa main plus que de raison. Je la relâche en sursaut, me levant et constatant avec surprise que mon père était seul. Une moue, alors ma mère ne se donnait même pas la peine de rencontrer Kate. Mon cœur devient lourd, tout mon être est pris d'un sentiment désagréable. Debout, voyant mon père approcher, je tends la main et … finis dans ses bras, la surprise marquant mon visage.

« C'est bon de te revoir, fiston. Tu m'as manqué. »

Je réponds malhabilement à son étreinte, gêné et totalement pris au dépourvu par ce geste affectueux si loin des habituelles poignées de mains froides et distantes. Il me relâche et se tourne vers Kate, tendant la main vers elle, je ne savais à quoi m'attendre du coup mais ce fut une simple poignée de main, avec un sourire incroyable sur son visage. Mes parents planifiaient-ils de me faire passer pour un menteur devant Kate en jouant les parents sympas et cools ? Tout ça devait être une idée de ma mère.

« Je te présente Kate, ma petite amie. Et voici Robert, mon père. »

Il fait part à ma petite amie de son plaisir de la rencontrer je rêve où … Non ?! Il vient de lui dire qu'il comprend que … De quoi ? Il la trouve charmante ? Et avec un sourire chaleureux en plus ? Est-ce que c'est vraiment mon père qui s'assoit en ce moment ? Je ne comprends pas vraiment. Les commandes sont rapidement prises, à peine sommes-nous assis, c'est brunch complet pour tout le monde avec thé et jus d'oranges pressées. Je regarde mon père sans comprendre, sans savoir quoi dire et à ma surprise ce n'est pas à moi qu'il s'adresse mais à Kate. Moi il se contente de me … sourire ? Je l'observe et je le trouve changé. Un jean, ma mère ne le laisse que rarement en porter, elle préfère des pantalons plus apprêté, un gilet en laine pas parfaitement repassé sous lequel il porte un t-shirt, une barbe de trois jours … Où est passé mon père en chemise stricte et rasage de près ? Même ses cheveux ne sont pas totalement ordonnés, c'est simple on dirait les miens et ma mère déteste ça. Je ne comprends rien et reste interdit … sans rien dire.

« Vous avez bien du courage mademoiselle. »

Ca y est, on y est, il va parler de Sarah, direct les pieds dans le plat pour la gêner et ensuite ma mère va entrer et …

« Venir en Angleterre en début avril, à croire que mon fils voulait s'assurer que vous supportiez la pluie. »

De quoi ? Depuis quand mon père fait de l'humour ainsi ?

« Alors dites-moi ? Parlez-moi un peu de vous, je crois savoir que vous voulez rejoindre la police ? Vous saviez que la grand-mère de Henry était policière ici à Manchester ? »

Je n'y comprends rien et je suis totalement interdit, silencieux sur la banquette, laissant la discussion s'installer entre Kate et mon père … Le regard se dirigeant souvent vers la porte, attendant l'arrivée de ma mère d'un instant à l'autre … Et l'arrivée de mon père parce que qui que soit l'homme face à Kate et moi, ce n'était pas mon père tel que je le connaissais.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMer 1 Mai - 10:41

5 Avril 2050

Si le réveil ne s’était pas du tout passé comme cela était prévu, ce n’était pas Kate qui allait s’en plaindre. Un moment de détente érotique comme le beau brun lui en avait proposé un ne se refusait pas et ne pouvait faire que du bien avec ce qui l’attendait pour le reste de la journée. Malgré leurs petits travers, le jeune couple arriva en avance au brunch ce que la jeune femme regretta un peu. Si elle ne voulait pas se montrer impolie, elle angoissait tout de même avec tout ce que son petit ami lui avait dit avant leur voyage et redit depuis ce matin au sujet de sa mère. D’un autre côté, les critiques et les langues de vipère, elle en avait déjà connu pas mal dans sa vie et elle se laissait pas franchement atteindre maintenant. Mais là, il était question de la mère de son petit ami et elle se rendait compte que ça l’angoissait tout de même. Henry répétait inlassablement de ne pas l’écouter, que lui faisait en sorte de ne pas entendre ce qu’elle pouvait dire. La brune sentait bien à quel point il était nerveux et stressé. Attrapant sa main, l’étudiante se mit à caresser le dos de celle-ci à l’aide de son pouce, cherchant dans ce simple geste à le réconforter, à l’apaiser. Elle finit même par craquer, venant capturer ses lèvres dans un baiser tendre, plein d’amour. Mais rien n’y faisait, absolument rien et la nervosité grandissante du jeune homme était palpable. Comment ses parents n’avaient-ils jamais pu se rendre compte de l’état dans lequel il le mettait lorsqu’ils le voyaient ? Pensaient-ils qu’il était ainsi en permanence ?

Un homme passa la porte du restaurant et l’étudiante comprit immédiatement qu’il s’agissait de Mr Watford. Entre la ressemblance physique entre le père et le fils et la crispation accentuée du jeune homme, elle ne pouvait pas faire erreur. Respirant tranquillement, elle caressa tendrement la main de l’écrivain, espérant qu’il se rendait compte de la force de sa poigne. De toute évidence, il avait décidé de se venger de son écrabouillage de doigts dans l’avion, involontairement sûrement. Finalement se rendant compte de son geste, il la relâcha brutalement s’éloignant même en se levant. Ce moment promettait de ne pas être d’une grande joie mais bon, elle devait juste faire en sorte que cela ne gâche pas leur séjour, qu’ils puissent en profiter tous les deux par la suite. Kate fut cependant surprise de ne pas voir sa mère arriver en même temps que son père mais surtout, ce fut la surprise sur le visage de son petit ami lorsque son père le prit dans ses bras qui la marqua le plus. Une telle accolade entre père et fils ne la choquait pas le moins du monde alors pourquoi était-il surpris ? Elle ne se rendait absolument pas compte du changement d’attitude que Mr Watford avait opéré par rapport à d’habitude. Ses mots étaient en tout cas encourageant pour Henry et cela fit plaisir à la brune. Peut-être que le jeune homme allait se détendre un peu avec un tel accueil. C’est alors qu’il se tourna vers l’ex-barmaid et lui tendit sa main. Elle l’attrapa répondant gentiment à son sourire par un sourire sincère, ne voyant pas à quel point la scène qui se déroulait était en train de perturber le chauffeur.

Enchantée Mr Watford.

Reprenant place, ce dernier lui fit quelques compliments, expliquant à quel point il comprenait que son fils ait pu être attiré et épris d’une jeune femme telle qu’elle, la mettant légèrement mal à l’aise. Etait-ce un jeu pour les parents Watford de gratifier de compliments avant de casser du sucre sur le dos ? Elle ne reconnaissait en rien la description que lui avait faite son petit ami. Ce dernier s’occupa de commander le brunch pour tout le monde alors que Kate remercia un peu gênée son père pour ses compliments, jetant un oeil à la porte d’entrée qui ne s’ouvrait pas. La remarque de Robert fit écho dans son esprit, réagissant instinctivement.

Du courage ? Comment ça ?

Le père de son petit ami lui expliqua alors que le mois d’Avril n’était peut être pas la période la plus bénéfique côté météo pour venir en Angleterre ce qui fit sourire l’étudiante alors que les plats et les boissons leur étaient amenés. Mon dieu, qu’est-ce qu’ils auraient dû aller courir en plus de faire leurs bêtises ce matin. La quantité de nourriture qui avait été amené était astronomique et pour cause, cela était un véritable brunch anglais. C’est alors qu’il se mit à lui poser des questions sur elle ce qui généra un déclic. Ce genre de conversation ne devrait-elle pas avoir lieu en présence des deux parents ? Ou alors sa mère ne comptait pas venir du tout.

Bien sûr mais votre femme ne doit-elle pas nous rejoindre ?

Kate n’avait pas pensé une seconde qu’elle mettrait les pieds dans le plat de la sorte. Le père de son petit ami semblait un peu gêné alors elle tourna légèrement la tête pour orienter son regard sur le beau brun qui semblait se poser la même question, ne se doutant pas que d’autres indices avaient déjà éveillé ses soupçons avant que la belle ne pose la question fatidique. Apprenant la nouvelle, elle sentit que Henry n’était pas non plus au courant et attrapa sa main sur la banquette pour essayer de capter ce qu’il ressentait comment il le vivait. Imitant sa mère, elle laissa ses doigts glisser jusqu’à son poignet pour prendre son pou sous la table. Mr Watford semblait vouloir reprendre la discussion aussi la jeune femme s’empressa de répondre à ses questions, tentant de donner du temps à l’écrivain pour accuser le coup.

En effet, je viens de passer les concours écrits d’entrée pour la police scientifique d’Europolis après quelques années d’études. Mais pour le coup Henry ne m’a jamais parlé de sa grand-mère. Que faisait-elle au sein de la Police de Manchester ?

Ses doigts se repositionnèrent autour de la main de son cher et tendre tandis que son pouce se remit à caresser le dos de cette dernière, essayant de lui faire comprendre par ce geste qu’elle était là, qu’elle n’allait pas le laisser.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMer 1 Mai - 11:52

5 Avril 2050

Kate allait me prendre pour un fou. Je lui avais dépeint mes parents comme des gens désagréables. Enfin non j'avais dit que mon père était un homme différent hors de la présence de ma mère et cela semblait se vérifier pour l'instant mais ça semblait être comme le calme avant la tempête. La douceur d'une caresse avant une gifle, le feu de la cheminée en s'endormant le soir avant de se réveiller dans le froid glaçant d'une pièce. Son étreinte avait déjà éveillé des soupçons mais son attitude me surprenait grandement, même en l'absence de ma mère, je n'avais jamais connu mon père aussi léger, aussi bienheureux c'était à ne rien y comprendre, il était transformé. Evidemment Kate ne pouvait pas s'en rendre compte et je l'entends complimenter ma petite amie, dire qu'il comprenait pourquoi j'en pinçais sérieusement pour elle. Je reconnais la réaction de Kate, elle est gênée face aux compliments comme chaque fois que quelqu'un lui en faisait un, je crois bien qu'il n'y a que les compliments sur ses talents martiaux qui ne la font pas réagir. Du moins ils la font moins réagir que les autres. Et rapidement je me retrouve … en trop. Je suis en trop dans la rencontre entre mon père et ma petite amie parce que ce premier a bien décidé de prendre la discussion en main et de s'intéresser à l'élue de mon cœur alors que Kate joue naturellement le jeu de lui répondre, à ma grande surprise.

Le seul point positif pour l'instant était l'absence de ma mère. Oh et le fait que mon père semblait incroyablement naturel, il était lui-même avec ma petite amie, à ma grande surprise et je ne comprenais pas. Une partie de mon cerveau avait peur de comprendre mais c'est la question de Kate qui finit de me faire comprendre. Je relève un regard d'incompréhension sur mon père et je sais dans ce regard quelle réponse va être apportée. Je suis scotché sur la banquette, la bouche fermée, je ne bouge pas, je ne dis rien, en fait je suis presque en état d'apathie tant j'ignore que faire ou que dire. C'est mon père qui prend finalement la parole, me regard moi. Kate avait posé la question mais c'était à moi qu'il s'adressait pour apporter son explication. Même en sachant ce qu'il allait dire, j'ignorais encore comment j'allais réagir en l'entendant de sa bouche.

« Ta mère ne nous rejoindra pas, Henry. Elle a demandé le divorce il y a quelques semaines. »

Je ne dis rien, je hoche la tête, distraitement. Soulagé d'apprendre que ma mère ne sera pas là et en même temps … incapable de ressentir la moindre déchirure à la séparation de mes parents. Est-ce que c'est normal que j'y ressente un … soulagement ? Je me sens soulagé, non pour moi mais pour mon père, le voir ainsi, aussi heureux, aussi léger ça me fait un bien fou et ça lui réussit visiblement. Il y avait longtemps que ne l'avais plus connu ainsi. En fait je n'étais pas sûr de l'avoir déjà connu ainsi. Sous la table je sens Kate qui prend ma main, la mienne est molle, sans vie, je suis amorphe et incapable, digérant la nouvelle tant bien que mal. Je sens les doigts de Kate qui prennent mon pouls. Je ne sais pas ce qu'elle cherche mais mon cœur est au calme le plus plat. La nouvelle me choque mais en me laissant interdit et figé, sans réponse tandis que Kate oriente la conversation vers autre chose, vers ce que mon père avait demandé sur elle et la police.

« Ah c'est pas étonnant qu'il n'en ait pas parlé, c'était un sacré numéro ma mère, le courant est jamais passé entre elle et personne, même mon père m'a dit un jour qu'il ne faisait que la tolérer près de lui. Elle a commencé dans la rue aux carrefours puis à dresser des PV avant de devenir responsable du parking dans la ville et de finir aux archives quand son supérieur en a eu finalement assez de son caractère. Elle adorait son métier cela dit. »

On était à des années-lumières de ce que voulait faire Kate, de ce pour quoi elle avait étudié. Toujours silencieux sur la banquette, en train de digérer ce que j'avais appris sur mes parents, j'entame distraitement mon brunch, libérant ma main de la prise de ma petite amie en douceur.

« J'espère que Henry vous a aidé à réviser. Je sais que lui détestait vraiment ça. En fait on ne le voyait jamais faire ses devoirs ou réviser mais il arrivait toujours à s'en sortir. »

Mon père me sourit mais je n'y arrive pas, je ne réplique même pas en lui faisant remarquer que je n'étais pas sûr que le fait que j'ai été un mauvais élève se reposant sur ses acquis n'intéresse ma petite amie. Je crois que mon père avait compris que je n'étais pas en état de converser, que j'avais besoin de réfléchir et visiblement faire la discussion avec Kate ne le dérangeait pas le moins du monde.

« Mon fils est resté très discret sur vous et sur votre rencontre. Je ne sais même pas comment vous vous êtes rencontrés ? »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMer 1 Mai - 16:15

5 Avril 2050

Si la pression n’était pas totalement redescendue, Kate se sentait tout de même plus légère. Le début de la rencontre semblait annoncer un bon échange malgré une chose qui la titillait. Celle dont le beau brun lui avait dit le plus de se méfier, de ne pas écouter, c’était sa mère. Hors cette dernière n’était pas là. Peut-être était-elle tellement déçue que son fils ramène une fille quelconque d’Europolis qu’elle n’avait pas dénié venir. Ou bien peut-être que cette dernière était malade, clouée au lit. Ou encore, elle pouvait avoir eu un empêchement ou un rendez-vous qui aurait pris du retard et elle allait les rejoindre. Une multitude de possibilités pouvait expliquer l’absence temporaire ou définitive de Ms Watford à ce brunch. Cependant, ne pas savoir si le dragon allait surgir ou non à un moment donné du déjeuner maintenait une boule serrée au creux de son ventre. Aussi, la jeune femme répondait de manière polie et sympathique au père de son petit ami alors que toutes ses questions lui trottaient sans s’arrêter dans la tête. Ce qui était sûr c’est qu’elle trouvait le père de l’écrivain plutôt à l’aise, à l’instar de l’image que lui avait donné Henry tant que sa génitrice n’était pas dans les parages. Aussi lorsqu’il lui posa des questions sur ce qu’elle faisait dans la vie afin qu’elle se présente un peu et qu’il apprenne à connaître celle qui partageait la vie de son fils, l’étudiante ne put s’empêcher d’interroger Mr Watford au sujet de l’absence de son épouse. La boulette avait été faite de toute évidence car l’attitude de son interlocuteur changea, gêné. Celle du jeune homme assis à ses côtés changea aussi. Static, elle le sentait perdu, peut-être en train de se renfermer même. La brune sentait comme un retour en arrière, comme pour le jour où il avait rencontré le meurtrier de sa défunte fiancée. Elle n’aimait pas du tout sentir cet éloignement que provoquait les mauvaises nouvelles chez le chauffeur. Il avait tendance à s’isoler, à surmonter cela seul pour finir par s’enfoncer dans la noirceur qui l’envahissait.

De son pouce, la belle se fit un peu plus insistante sur le dos de la main du beau brun lorsque son père s’adressa à lui pour lui apprendre qu’ils étaient séparés sa mère et lui. Elle voulait lui faire comprendre par ce simple geste qu’elle était présente avec lui, qu’il n’avait pas à rester dans son coin. Seulement, son petit ami semblait être en train de se transformer en statue de pierre, faisant uniquement un mouvement de la tête à son paternel pour acquiescer le fait qu’il avait bien compris ce qu’il venait d’entendre. Incapable de savoir ce qu’il se passait dans la tête de l’écrivain, l’angoisse revint ronger la jeune femme. Il était d’un calme olympien après la nouvelle, comme lorsqu’elle l’avait récupéré en morceaux l’autre soir. Kate ne savait trop quoi faire de plus que de lui tenir la main, la caressant au passage, tentant de l’apaiser, de le rassurer. Elle décida donc de répondre poliment au père de son amant sur ce qu’elle faisait, s’intéressant également à la carrière de sa grand-mère qui avait fait partie des forces de police de Manchester. Si cette dernière avait accompli un travail relativement simple et avec peu de dangers, cela restait plus que respectable. Tous les maillons de la chaîne étaient nécessaires après tout. Parler avec légèreté de cela alors qu’elle sentait le malaise vis à vis de son amoureux lui faisait mal au coeur. Elle avait envie de l’embrasser, de se blottir contre lui pour le consoler à l’aide de la chaleur de son corps mais rien ne se prêter à la situation présente. Il lâcha finalement sa main sans agressivité mais sans la rassurer non plus sur son état, se mettant à manger.

Je pense que c’est l’essentiel de faire un métier qui nous plait, où on se sent bien. Si on ne trouve pas un intérêt personnel quel qu’il soit dans l’exercice de son métier, on ne fait que regretter de devoir se lever le matin je pense.

Attrapant son verre de jus d’orange, l’étudiante ne fit que boire une gorgée, histoire d’hydrater cette gorge qui ne cessait de s’assécher. Elle n’osait pas regarder Henry de peur de manquer de respect à son père en ne restant pas assez attentive à ses paroles. Ronger son frein ainsi n’avait jamais été la tasse de thé de la belle qui aimerait uniquement faire parler l’écrivain à l’heure actuelle. Son père reprit gentiment, exprimant le fait que son fils n’avait jamais semblé très studieux mais qu’il espérait quand même qu’il avait aidé sa charmante petite amie à réviser. Si Robert avait qu’un faible aperçu de tout ce que le beau brun avait fait pour elle aujourd’hui, il serait impressionné mais aussi admiratif de la personne qu’était devenu son fils, c’était certain. S’il n’avait pas été là, elle aurait probablement cessé les révisions un mois avant le début des examens écrits et n’y serait peut être même pas allé vu l’état dans lequel Fallon était rentrée.

A vrai dire oui pas mal. Les études ne sont pas faites pour tout le monde je pense, cela n’empêche pas d’être instruit et de s’en sortir dans la vie. Mais je dois dire que dans la voie que j’ai choisi, il serait bien plus compliqué d’y accéder sans un minimum de préparation. Votre fils a été très encourageant à ce niveau là.

Un petit sourire aux lèvres, elle en profita pour jeter un petit coup d’oeil à son voisin de table, n’apercevant qu’un zombie qui semblait agir que par instinct, sans conscience. Henry semblait se trouver à des années lumières de ce restaurant et de cette rencontre avec son père. De toute évidence, ce dernier semblait vouloir poursuivre la discussion en laissant l’écrivain cogiter, ruminer dans son coin. La brune ne pouvait lui refuser même si elle n’aimait pas trop ne pas pouvoir échanger avec le garçon sur son état d’esprit actuel. La dernière fois, elle l’avait récupéré dans un état exécrable et avait bien cru ne pas réussir à récupérer l’homme qu’elle aimait. Il avait fallu que ce genre de nouvelles lui tombe dessus alors qu’il se remettait tout juste de la libération de Ben Hollander et de sa rencontre avec ce dernier. Incapable d’envoyer valser Mr Watford, dans l’incapacité totale d’aider son petit ami, Kate se sentait comme piégée dans cette situation où elle ne pouvait que répondre à son interlocuteur, essayer d’avaler quelque chose et se stresser le moins possible, chose bien plus facile à dire qu’à faire.

Euh jusqu’à il y a un mois, je travaillais dans un bar en plus de mes études et votre fils était client. C’est plutôt basique comme rencontre. On a fini par discuter et il m’a proposé de se revoir en dehors de mon lieu de travail.

Elle n’allait pas lui raconter comment son fils avait espéré venir se bourrer la gueule un énième soir avant de la regarder et qu’après ça, il était venu quasiment tous les soirs écrire son livre, celui qui l’avait rendu célèbre, dans son bar afin de pouvoir l’observer en même temps. La jeune femme avait préféré raccourcir l’histoire de la plus simple des manières. Un coup d’oeil au garçon lui indiqua que rien n’avait changé et que cela ne semblerait pas se débloquer dans l’immédiat. Aussi enchaîna-t-elle à son tour sur une question pour Mr Watford. Si elle connaissait déjà la réponse parce que son petit ami lui en avait parlé, cela n’empêchait pas de se montrer intéressée par la personne qui lui faisait face. Son père était gentil après tout. Sûrement aurait-il préféré attendre la fin de la rencontre pour annoncer cela à son fils mais comme la jeune femme avait mis les pieds dans le plat directement, il n’avait eu d’autres choix que de leur dire la vérité. Clairement, elle aurait préféré l’interroger sur qui était Henry quand il était petit ou adolescent mais la situation actuelle ne s’y prêtait guère.

Et vous monsieur, que faites-vous dans la vie ?
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMer 1 Mai - 17:21

5 Avril 2050

Je restais toujours interdit sur la banquette tandis que je sentais le pouce de Kate qui tentait de m'aider à reprendre consistance mais en vain. Restant ainsi assis, je réfléchis à l'annonce de cette nouvelle qui venait de tomber, que j'avais deviné. Je ne sais pas si j'étais choqué de cette nouvelle ou heureux, je ne sais pas si c'était une bonne nouvelle ou une mauvaise nouvelle. En fait je ne suis même pas sûr que j'ai encore bien compris ce qui venait de se passer, ce que je venais d'apprendre, la nouvelle qui venait de me tomber dessus. J'observe mon père puis Kate, mon regard vide passant de l'un à l'autre alors que je mange un petit peu, cogitant sur ce qui arrivait, sur cette rencontre, sur l'absence de ma mère. Je ne suis même pas vraiment la discussion entre mon père et ma petite amie, je l'entends, je l'écoute distraitement, j'enregistre en mode mécanique, sans réfléchir plus avant, sans ajouter mon grain de sel. Je ne réponds même pas aux questions auxquelles je pourrai répondre alors que Kate doit désormais faire face seule à mon père. Ce n'est pas le pire de mes parents, en fait mieux valait un tête à tête avec lui qu'avec ma mère. C'est marrant je n'aurai jamais imaginé que mes parents se séparent même si quelque part j'avais espéré que ça soit le cas pour mon père, pour le voir plus souvent comme il était en l'absence de ma mère, profitant et croquant dans la vie plutôt que de la subir et faire le bon vouloir d'une femme qu'il ne semblait plus aimer. J'approuve les mots que Kate apporte en réponse à mon père, c'est important de faire un métier qu'on aime, je pourrai soutenir sa réponse mais je n'arrive pas, je reste silencieux et en pleine réflexion.

Entendre Kate dire que je l'ai aidée dans ses études me fait du bien, ça me ramène aussi un peu à la réalité, ça me ramène vers elle et me fait hocher la tête même très distraitement. Je suis conscient de l'impact que j'avais eu sur le bien-être de Kate mais on ne pouvait rien dire de ce qui était arrivé à mon père et je le savais. Je ratais une occasion de montrer à mon père que je faisais de mon mieux pour la femme que j'aimais, je m'en doutais avant de venir, je ne pouvais dire que peu de choses me concernant et concernant Kate, c'était une évidence. De toute façon ce n'est pas ça qui me rongeait la tête mais bien l'annonce du divorce de mes présents. Comment ce qui n'était pas vraiment une surprise et quelque part représentait presque une joie pouvait aussi être un choc ? Les haricots blancs sont délicieux, je les sens fondre sur ma langue, je devrai les savourer mais je n'y arrive pas vraiment. Aucun mot ne franchit mes lèvres quand Kate souligne combien j'ai été encourageant. Même lorsqu'elle parle de notre rencontre, qu'est-ce que j'aurai pu rajouter de toute façon ? Je suis d'accord avec ce qu'elle vient de dire, on ne pouvait que difficilement en dire plus.

« Je suis chef de ligne dans une usine de fabrication de munition. J'y suis depuis des années et comme vous c'est un métier que j'avais envie de faire et que j'aime faire. »

Je sens le regard de mon père se poser sur moi, il m'observe de longues secondes sans rien dire avant finalement de s'adresser à moi.

« Tout va bien, Henry ?
- Oui, oui. »

Ma voix est distante, sans vie alors que je relève le regard vers lui.

« Tu sais, ta mère et moi …
- Non, je suis heureux pour toi, ne te trompe pas. Je t'ai toujours préféré quand elle n'était pas là, tu étais plus … comme tu es maintenant. Et j'adore ça. Ca me fait vraiment plaisir pour toi. D'autant que tu as l'air de vraiment bien le vivre. »

Je reprenais pied et effectivement je constatais que mon père montrait un visage des plus positifs et sereins, il était léger et souriant. Je me lève finalement, je contourne la table et l'enlace, le serrant chaleureusement contre moi avant de revenir m'asseoir à côté de ma petite amie. Un sourire léger sur les lèvres, l'air absent disparu.

« Ta mère et moi avons décidé de nous séparer parce que les choses ne sont plus comme elles étaient et que … je crois que je ne me sens plus bien avec elle. Comme tu l'as dit, je ne suis pas le même avec elle. Et je préfère celui que je suis en ce moment. Sans elle. Comme tu l'as dit. »

Je croque avec plaisir dans la tomate qui se trouve dans mon assiette, adressant un petit sourire à Kate pour la récupérer. Je me détendais enfin, paradoxalement savoir que ma mère ne viendrait pas était rassurant.

« Je suis étonné quand même, lui il a osé vous inviter à sortir ensemble ? Timide comme il est avec les filles ? Je me souviens encore comment il devenait …
- Papa, je ne crois pas que ça l'intéresse.
- Je suis sûr que si … J'en étais où … Ah oui, quand il avait 15 ans, chaque fois qu'il voyait une fille il balbutiait, impossible d'en tirer deux mots, ses oreilles devenaient rouges, comme ses joues.
- P'pa … »

Mon père sourit, amusé avant de reprendre de plus belle me faisant rougir et fuir le regard de Kate pour préférer mon assiette que je fixe avec attention soudainement comme si j'étais en train de réfléchir à la façon la plus stratégique de dévorer le contenu appétissant.

« Son grand truc c'était de réussir des tours de magie pour aborder les filles plus facilement. Rassurez-moi, il n'a pas tenté de faire apparaître une pièce dans vos cheveux au moins ? »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyMer 1 Mai - 18:15

5 Avril 2050

La situation était plutôt tendue. Non pas que cela se passait mal avec le père d’Henry. Mais l’écrivain semblait mal accuser le coup du divorce en cours de ses parents qu’il avait appris grâce à la curiosité mal placée de sa petite amie. Alors tant bien que mal, la brune poursuivait la conversation entamée par Mr Watford. Elle espérait toutefois que le jeune homme comprendrait pourquoi elle n’entrait pas plus dans les détails, ceux dont elle ne voulait pas et ne pourrait pas parler. Si son père connaissait sa vraie vie, il prendrait clairement peur pour son fils qui se montrait pourtant admirable au milieu de tout ça. Son soutien, sa présence avait été une véritable force pour la jeune femme en l’absence de sa sauveuse. Fallon avait disparu, amnésique, pendant presqu’un mois entier, alors qu’elle avait décidé de se séparer du chauffeur pour son propre bien. Seulement cela avait été sans compter sur les sentiments déjà forts à l’époque du garçon à son égard ainsi que sa pugnacité. Il n’avait pas lâché l’affaire et grâce à Lily, il était arrivé à point nommé pour l’aider, l’épauler et lui apporter de la tendresse. Son père semblait être un homme simple et droit dans ses baskets, un peu comme son fils. Enfin, généralement, la logique voudrait qu’on dise que le fils est comme le père et non l’inverse mais bon. En tout cas, il semblait aimer son métier mais également son enfant sur lequel il reporta son attention, jugeant qu’il lui avait très certainement laissé assez de temps pour cogiter et assimiler la nouvelle. Clairement entendre la voix du beau brun, même lointaine comme cela, lui fit du bien.

Regardant son assiette, la jeune femme décida de s’attaquer à l’omelette et la saucisse contenues dans cette dernière tout en écoutant l’échange entre le parent et l’enfant. L’aveux de Henry ne la surprit guère. Vu ce qu’il lui avait dit sur sa mère, la façon dont il en avait parlé, elle avait bien compris qu’il n’était pas très attaché à cette dernière, qu’il n’aimait pas son comportement et surtout qu’il avait été vexé, blessé par les paroles de cette dernière concernant Sarah. A vrai dire, si l’étudiante était largement capable d’encaisser quelques paroles mal placées à son égard, ce qu’elle avait le plus redouté pour cette rencontre, c’était l’état dans lequel ressortirait son petit ami après avoir écouté sa génitrice pendant plusieurs minutes voir heures. Les paroles des deux hommes menèrent l’écrivain à se lever pour faire une accolade à son père. Le voir ainsi faisait réellement plaisir à Kate qui était en train de s’angoisser plus pour lui que pour elle. Le petit sourire qu’il lui adressa alors qu’il reprenait place et qu’elle mettait une fourchette de cocos blancs dans sa bouche lui réchauffa le coeur. Elle préférait tellement le voir ainsi. Attrapant son café, la brune porta la tasse à ses lèvres, continuant d’écouter Mr Watford jusqu’à ce que ce dernier s’adresse de nouveau à elle. Le fait que Henry l’interrompe la surprit. Bien sûr que tout ce que pourrait lui dire son père sur lui l’intéressait clairement. Le sujet choisi semblait avoir un fond d’humour ce qui serait parfait pour continuer d’alléger la situation présente après l’annonce de la séparation de ses parents. Son regard s’orienta vers le jeune homme dont les joues commencèrent à se teinter de rouge.

Non Mr Watford, je n’ai pas eu le droit au tour de magie. A vrai dire je crois que ce qu’il l’a poussé à me dire autre chose que “Bonjour”, “Merci” et ce qu’il voulait commander, c’est le fait que je me sois coupée en faisant la vaisselle un soir. Rien de grave mais Henry m’a demandé si ça allait et comme ça faisait un moment que je me demandais ce qu’il pouvait bien pianoter sur son ordinateur portable soir après soir, c’est moi qui ait entretenue la conversation par la suite.

Un sourire sympathique à l’attention du père, un petit regard aimant à l’attention de son petit ami, l’étudiante avala une nouvelle bouchée de cocos blancs avant d’ajouter.

Mais j’avoue que je voudrais bien savoir comment était votre fils plus jeune. Quel genre de garçon était-il lorsqu’il vivait encore ici ?

Sa curiosité prenant peu à peu le pas sur sa logique, la jeune femme enchaîna sur une question à laquelle Henry ne pourrait jamais répondre réellement, de part son point de vue sur la situation, mais aussi parce qu’il avait peur de la blesser à tort. Elle espérait toutefois qu’il ne lui en voudrait pas outre mesure. Mais la belle avait besoin de comprendre à quel point ce qui était arrivé à sa défunte fiancée l’avait affecté.

S’il était si timide que cela avec les filles plus jeunes, comment a-t-il fait avec Sarah ?

Evidemment, prononcer un tel prénom fit passer un éclat de tristesse dans les yeux de tous. Pour autant, Kate ne regrettait pas de tenter sa chance auprès de son père qui semblait assez ouvert à la conversation. Elle ne risquait pas de poser ce genre de questions cet après-midi lorsqu’elle ferait face aux parents de Sarah. Portant sa tasse à ses lèvres pour terminer son café, elle zieuta rapidement du côté de son petit ami pour jauger un peu sa réaction vis à vis de ses questions.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyJeu 2 Mai - 6:00

5 Avril 2050

Enfin les choses semblaient se détendre un petit peu, devenaient plus légères. J'arrivais à gérer la nouvelle, à décider finalement si c'était une nouvelle qui me choquait ou si c'était une bonne nouvelle. C'était une bonne nouvelle. Mon père pourrait être lui-même, libéré du joug de ma mère et il serait un homme avec qui je préférerai encore passer du temps. Enfin les fois où je reviendrai, avec Kate ou non, je crois bien que l'avion ne serait pas totalement son ami. Même si pour son premier vol les conditions avaient quand même été particulièrement mauvaises et qu'elle avait plutôt bien géré son stress. Mais dans le restaurant, la situation parvenait à évoluer et s'améliorer, je me détendais, je me sentais plus léger et surtout, le plus important, mon père et Kate semblaient tisser un lien plutôt positif. En fait si j'exceptais le fait que mon père se sentait obligé de commenter sur moi lorsque j'étais enfant, mon comportement avec les filles tout allait bien. J'aurai aimé qu'il m'épargne le tour de magie, quel garçon n'a pas voulu un truc pour faciliter de rencontrer une fille finalement ? Etrangement mon choix s'était porté sur la magie et j'y étais plutôt doué en réalité même si ça faisait longtemps que je n'avais plus pratiqué sérieusement à l'époque j'étais plutôt agile de mes dix doigts. Je me sens gêné par cette discussion mais curieusement c'est presque une gêne agréable, un peu légère, je doute que mon père ne dise quelque chose de vraiment idiot à Kate et je ne voyais pas quoi de toute façon. Et je doutais que Kate demande un truc qui me mettrait vraiment mal à l'aise.

« Robert c'est mieux que Monsieur Watford, ça me fait sentir plus vieux que je ne le suis. Vous devriez lui demander son tour avec la pièce et les cartes, ce tour-là était vraiment magique.
- P'pa … J'avais 14 ans, je ne crois pas que Kate …
- … Tu ne crois pas ! Et si tu la laissais décider. Dites-moi Kate, vous aimeriez qu'il vous montre ce qu'il savait faire quand il avait 14 ans ? Vous aimez la magie ? »

Je me sentais petit, piégé entre mon père bien décidé, apparemment, à parler des choses embarrassantes de mon enfance et Kate qui semblait jouer son jeu et en apprendre d'avantage, en posant des questions comme elle y avait été invitée. La première question me fait sourire, je ne m'étais jamais demandé comment mes parents me voyaient pendant mon enfance, la réponse m'intéressait vraiment pour le coup, j'étais curieux de ce que j'allais entendre. La deuxième question en revanche me fait me tendre et tourner la tête vers Kate, je sais que le sujet de Sarah lui tient à cœur parce qu'il me concerne très intimement, qu'il est important pour elle parce qu'elle a été la personne la plus importante de ma vie pendant des années. J'espérais sincèrement que mon père n'allait pas exagérer mon amour pour Sarah, je ne voulais pas que ça finisse par blesser Kate malgré son assurance que ça ne pouvait pas la blesser.

« C'était un curieux. Il posait tout le temps des questions sur tout, il voulait tout savoir, tout comprendre et bon sang ce qu'il adorait lire. Il nous ruinait en romans et en livres divers et variés. Pas en BD cela dit, ça ne l'a jamais intéressé. C'était un solitaire, pas beaucoup d'amis, en fait à part Sarah je n'ai pas souvenir de l'avoir vu avec beaucoup de monde, même s'il est rentré de temps en temps avec des bleus pour avoir défendu un camarade. Mais il n'a jamais voulu apprendre à se défendre pour autant, il pensait que tout pouvait se régler avec des mots … Un vrai petit rêveur avec un cruel manque de confiance en lui. »

Tout en terminant ma tomate j'écoutais ce que mon père disait et ça me touchait, le sourire ému sur mon visage en témoignait, les yeux légèrement humides, je ne pensais pas que mon père me voyait de façon si positive.

« Avec Sarah il fallait le voir, c'était la seule fille avec qui il n'était pas timide et il était totalement incapable de voir qu'il était amoureux d'elle. Et elle de lui.
- C'était pas aussi évident que ça, tu exagères.
- C'était évident pour tout le monde sauf vous deux. Et encore ça n'a pas empêché Henry de ne jamais rien tenter avec elle. Je crois bien que si elle ne l'avait pas poussée sérieusement, ils n'auraient jamais été ensembles. Et il n'aurait jamais demandé sa main. Mais s'il a eu du mal à comprendre qu'ils pouvaient être un beau couple, il n'aurait pas pu être plus attentionné envers elle. Il était toujours à son écoute, toujours à la soutenir. Totalement conquis.
- Je crois que ça fait assez d'amour, Kate aura compris l'idée je …
- crois ? Tu crois beaucoup de choses, tu croyais aussi que Sarah ne voudrait jamais sortir avec toi et tu l'as épousée. Tu croyais qu'elle était tellement trop bien pour toi, tellement trop belle et trop intelligente pour te voir. Et je parie que tu as déjà fait le coup à Kate de lui dire que tu la trouves trop bien pour toi. »

Je préfère ne rien répondre et regarder mon assiette plutôt que de tenter une réponse hasardeuse, conscient qu'il avait raison … et que visiblement je n'avais pas beaucoup changé.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyJeu 2 Mai - 15:27

5 Avril 2050

Si depuis qu’elle avait appris pour cette rencontre, la brune angoissait grandement, ce n’était à présent plus du tout le cas. Malgré la mauvaise nouvelle, Henry semblait accepter ce changement au sein de sa famille plutôt bien et la discussion prenait un tournant plutôt décontracté et agréable. Le jeune homme semblait un peu gêné par les sujets abordés par son paternel alors qu’elle était plutôt amusée mais également passionnée de découvrir l’enfance de son petit ami à travers les yeux de son géniteur. Se faire confirmer que sa vie avait été tranquille, heureuse, épanouissante lui faisait chaud au coeur. Elle n’avait pas eu cette chance et même si lui l’avait eu, les malheurs de la vie l’avaient rapidement rattrapé. Alors savoir que ça c’était passé réellement comme elle aurait pu l’imaginer lui faisait plaisir pour lui. Mr Watford lui demanda alors de l’appeler par son prénom ce qu’elle accueillit avec le sourire alors qu’il enchaîna sur les fameux tours de magie que faisaient son fils plus jeune. La curiosité de la belle avait clairement été piqué à vif et lorsqu’elle entendit Robert demandait à l’écrivain de la laisser répondre par elle-même, elle ne put s’empêcher de lâcher un petit rire, trouvant la scène entre les deux mignonne.

J’avoue n’en avoir jamais vu de mes propres yeux. Donc je serais forcément intéressée de voir ça en direct.

Elle avait fini sa phrase en regardant non pas le père mais bel et bien le fils, une étincelle amusée au fond de ses prunelles émeraudes. La jeune femme trouvait cela absolument mignon de voir la gêne du beau brun, lui qui ne cessait de se moquer d’elle dès qu’elle avait du mal à accepter un compliment. Mais d’un autre côté, elle espérait tout de même qu’il lui en voudrait pas pour si peu. Le brunch ne pouvait se passer mieux. C’est cette ambiance détendue qui l’incita à poser ses questions, même celles qu’elle risquait de regretter par la suite, lorsqu’elle se retrouverait en tête à tête avec Henry. Ce dernier se refusait de parler de Sarah, de peur de la blesser. Mais elle n’était pas là, à son plus grand malheur, même si cette disparition avait fait le bonheur de l’ex-barmaid. L’esprit de la scientifique avait besoin de comprendre tout ce qu’il avait perdu. Ne pas comprendre ne l’empêchait pas de le soutenir au maximum, comme elle l’avait déjà fait surtout ces derniers jours. Seulement c’était un besoin chez elle de comprendre comment son petit ami en était arrivé là, ce qui avait fait de lui l’homme qu’il était aujourd’hui, celui qui prenait soin d’elle et l’épaulait dès qu’elle en ressentait le besoin. Découvrir que lorsqu’il était plus jeune il était curieux la surprit un peu. Il semblait toujours sur la réserve. Cela voulait-il dire qu’il gardait ses questions muettes avec l’âge ? La brune comptait bien creuser ce point là lorsqu’ils se retrouveraient seuls face à face. Sa passion pour la lecture la fit sourire. Le futur écrivain s’est inspiré dès le plus jeune âge alors. Puis la conversation s’orienta sur Sarah et Kate se fit bien plus concentrée.

Toutefois, elle eut le droit à une seconde surprise, apprenant que le jeune homme était du genre bagarreur. Le fait qu’il n’ait pas voulu apprendre à se battre à l’époque lui fit penser qu’il s’était rattrapé depuis, un peu par sa faute. Si seulement l’enfant qu’il était avait pu avoir raison et que tous les problèmes du monde pouvaient trouver une solution sans la violence. L’étudiante aimerait réellement que cela soit si simple. Mais elle n’était pas naïve, elle connaissait trop bien la dure réalité et s’y était mieux préparée avec Fallon. Que savait son père de sa vie actuelle ? Elle se doutait bien que Henry n’avait rien dit de compromettant à son sujet. Mais même avant qu’elle n’entre dans sa vie, le chauffeur avait dévié de la bonne voie. Mr Watford se rendait-il compte d’à quel point son fils pouvait avoir changé après la mort de Sarah ? Il faut dire que la distance ne devait pas aider et la relation que le beau brun entretenait avec sa mère non plus. La belle ne put s’empêcher d’agrandir son sourire lorsque le géniteur termina sur le fait que c’était un petit rêveur avec un cruel manque de confiance en lui ne pouvant s’empêcher de commenter, amusée :

Je crois que c’est toujours d’actualité pour le coup.

L’échange entre le père et le fils était réellement touchant. Observant de temps en temps son amant, il semblait un peu gêné mais de la bonne manière. Elle sentait qu’il était ému et ça lui faisait réellement plaisir pour lui qu’il puisse partager ce moment avec Mr Watford aussi préféra-t-elle garder un peu le silence et rester observatrice, dégustant son assiette avec plus d’appétit qu’au début. Elle découvrait un autre aspect de son petit ami à travers le point de vue de son géniteur et ça lui faisait réellement plaisir. Il paraissait que l’amour rendait aveugle et pour Robert, cela avait effectivement été le cas concernant Henry-Sarah. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsque le père releva le fait que sans la détermination de la jeune fille, il n’y aurait jamais rien eu. Pour le coup, même l’écrivain en était conscient, au jour d’aujourd’hui du moins. Il lui avait expliqué que c’est ce qui le poussait à ne pas vouloir faire d’impair, ne pas vouloir repousser les choses avec elle. Si leur relation s’était faite rapidement, non sans pertes et fracas, c’était parce que le garçon était avenant avec elle, allant à l’encontre de sa timidité. Dans sa description de son fils amoureux de sa défunte fiancée, elle retrouvait beaucoup de son petit ami ce qui la fit sourire également. Peut-être qu’elle avait besoin d’entendre ça pour croire au fait qu’elle l’avait sauvé. Il ne lui manquait plus qu’à avoir une description de lui pendant sa face sombre pour compléter le tableau en soit. Lorsque la conversation vira au petit règlement de compte, Mr Watford mettant le doigt sur l’un des plus gros défauts de son fils. La dernière phrase fit rire Kate qui ne put se retenir. C’était un petit rire amusé et sincère.

Vous connaissez bien votre fils Robert. Il n’a pas changé non plus à ce niveau là.

Attrapant son verre pour boire un coup, la brune était déjà plutôt satisfaite d’avoir eu ses réponses là. Jamais elle ne pourrait savoir parfaitement comment son petit ami était avant qu’ils ne se rencontrent. Pour autant, elle se sentait un peu rassurée et apaisée d’avoir entendu son père parler de lui de la sorte. Peut-être que sa mère pourrait l’aider à trouver des informations sur comment était l’écrivain à l’époque où il jouait les chauffeurs pour criminels. Avalant une nouvelle bouchée d’omelette et de saucisse, elle songea à une question pertinente mais aussi à double tranchant. Elle but un peu de son jus d’orange avant d’oser la poser, imaginant déjà le jeune homme devenir mal à l’aise.

Qu’avez-vous pensé du livre de votre fils Robert ? Je n’ai pas encore pu lire ses oeuvres précédentes mais j’ai lu le dernier qui a été publié et j’ai vraiment adoré.

Etant donné que la rencontre ne se passait absolument pas comme elle s’y attendait, ni comme Henry l’avait envisagé, autant aller chercher des informations supplémentaires au culot. Son père semblait plus que fier de lui depuis son enfance, peut-être qu’il était fier aussi de son métier d’écrivain après tout, elle l’espérait en tout cas.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyJeu 2 Mai - 20:56

5 Avril 2050

Voyons rapidement les points positifs de la journée : J'ai réussi à offrir à Kate un réveil du tonnerre et elle m'a rendue la pareille pour mon plus grand plaisir, j'ai échappé au footing sous la pluie, le brunch est délicieux, mon père est plus heureux que jamais, mes parent divorcent, ma petite amie et mon père s'entendent à merveille et s'accordent sur mon compte. Voyons rapidement les points négatifs de la journée : la pluie va durer sans doute toute la journée, mes parents divorcent, ma mère n'est pas là, ma petite amie et mon père s'entendent à merveille et s'accordent sur mon compte. D'accord je sais il y en a un qui revient dans les deux cas et ça ne devrait pas mais comment je suis supposé gérer ça moi ? Avec Sarah c'était plus simple, mes parents restaient distants, ne s'intéressaient pas à elle et elle avait fini par comprendre que ce n'était pas la peine de faire l'inverse. A l'inverse avec Kate le courant passait parfaitement avec mon père et franchement … qu'est-ce que mon père allait pouvoir lui raconter encore ? Comme toute enfance il y a des choses qu'on préférerait que ses parents ne racontent pas à sa petite amie.

« Là, tu vois, elle veut voir de la magie. »

Et en plus ils commencent carrément à comploter contre moi. Je sens qu'avant la fin du brunch Kate sait tout de moi, mes petits écarts d'enfance, mes défauts, mes anciennes habitudes qui l'amuseraient beaucoup. Je devrai trouver une excuse pour qu'on parte avant que mon père ne continue de parler, ça paraît une excellente idée. Sauf que … Kate semble tellement bien et j'aime lui offrir une relation ordinaire, j'aime pouvoir lui donner ce qu'elle n'a jamais pu connaître : la normalité. Même si c'est celle de la gêne de son petit ami quand son père raconter ce qu'il ne veut pas … Pourvu qu'il ne parle pas de Mr Pickle.

« Je n'en suis pas si sûr. »

Cette remarque je crois que mon père me promet que ça restera un secret entre nous quand il m'adresse un petit clin d'oeil. Il faisait référence à la dernière rencontre entre mes parents et Sarah et moi, quand j'avais juré, après des médisances de ma mère, qu'ils ne la verraient plus jamais et ne rencontreraient plus jamais personne de ma connaissance. En dépit de mes craintes et mes doutes exprimés à Kate, il m'avait fallu beaucoup de courage pour oser lui "imposer" ce brunch. Je m'étais fait confiance, plus important encore j'avais fait confiance à Kate pour pouvoir encaisser les insalubrités de ma mère. Et finalement elle appelait mon père par son prénom … Bordel. Elle va savoir pour Mr Pickle c'est sûr.

« Dites … Si je vous dérange vous le dites. »

Je taquine un peu, l'un comme l'autre, je n'aurai jamais osé être aussi léger avec mes deux parents ensemble mais avec mon père tout était finalement si simple quand il était seul. Je regrettais cette enfance. La question suivante de Kate me plait beaucoup aprce que moi-même j'aurai aimé avoir le courage de la poser.

« Tu sais, mon père n'est pas un grand lecteur, même le journal il ne l'a que pour les mots croisés, les romans …
- Il est infatué en douze lettres. »

Je regarde mon père, les mots croisés le dimanche matin quand maman était à la messe, juste lui et moi, j'adorais ce moment. Je réfléchis un instant à ce qu'il a dit et je hoche la tête avant de faire la moue, surpris, pris en faute, heureux.

« J'ai lu tous ses romans mais son dernier est de loin mon préféré. J'ignore où il tire une imagination pareille, quoi qu'il lui arrivait parfois de parler de muses étant plus jeune. Je crois qu'il s'en est trouvé une. »

Je n'ose pas tourner la tête vers Kate, préférant me concentrer sur ma tomate que je termine avec un bout d'omelette.

« Ma femme et moi avons été loin d'être des parents exemplaires. Ma femme est quelqu'un de très dur, de très strict et d'encore plus exigeant. Elle … Moi non plus … nous n'avons pas toujours su être des parents idéaux surtout … Surtout dans ses relations mais aussi sur ce qu'il voulait faire, sur ce qu'il faisait. Je te demande pardon qu'on ne t'ait pas plus soutenu dans tes choix. Partir à Europolis, vouloir écrire, vouloir vivre et aimer. Je … Je te promets de faire de mon mieux désormais.
- P'pa … Je suis là où j'en suis aussi grâce à vous. Sans les mots croisés le dimanche matin je n'aurai peut-être jamais voulu écrire, sans les dictées de maman tous les soirs et les lignes d'orthographes quand je me trompais dans un mot … T'as pas le droit de dire que vous n'avez pas été parfait. Kate m'a appris ça, personne n'est parfait et personne ne peut vouloir l'être, on peut seulement faire de notre mieux et espérer que ça suffise. »

Je souris à mon père et le sourire est réciproque, nous n'avons jamais été aussi proche, mon cœur se serre, ce que ça fait du bien. Je sens une larme au coin de mon œil, j'inspire et reviens regarder mon assiette. Avant de regarder Kate, un bref sourire passe sur mes lèvres.

« Je suis sûre que tu adorerais un potin ou deux sur moi mais … je vais laisser faire papa. Je me contenterai de dire que quand j'avais 7 ans, mon père m'a offert une peluche … une affreuse peluche.
- Pourtant il l'a aimée cette peluche. C'était un cornichon avec des yeux et une bouche, Mr Pickle et il faisait tout avec lui. Les mots croisés, ses devoirs, partout dans la maison où il était il y avait cette peluche. Avec le temps Mr Pickle a perdu un œil, un drame surmonté par de la couture.
- De la couture entre hommes, maman détestait Mr Pickle, le pauvre a été défiguré à jamais par notre technique nulle en couture. Mais l'oeil tient toujours.
- J'adorai que ça fasse rager ta mère de te voir sans arrêt avec Mr Pickle. Et puis les années ont passé et ce grand dadet qui me sert de fils à continuer de dormir avec Mr Pickle, jusqu'à ses vingt ans.
- Sarah en avait marre du ménage à trois dans le lit alors elle m'a dit que c'était Mr Pickle ou elle … Je l'ai choisi elle.
- Hum-hum.
- J'ai dit Mr Pickle en plaisantant et … j'ai dormi une semaine dans le canapé pour ça. »

Où était Mr Pickle aujourd'hui ? Chez moi. Dans mon bureau. Assis sur une rangée de la bibliothèque, calé entre mes deux romans préférés.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyVen 3 Mai - 10:06

5 Avril 2050

Mr Watford semblait ravi que la brune le soutienne, lui donne raison. Quant à son petit ami, il n’avait pas l’air de mal prendre la situation. Certains sujets le gênaient un peu, ce qui n’était pas étonnant. Mais ça n’était pas méchant. Sa petite remarque laissant entendre qu’ils discutaient de lui sans faire attention au fait qu’il était présent fit sourire la jeune femme. Ce n’était pas avec Fallon qu’une telle rencontre aurait pu avoir lieu, même dans les meilleures circonstances. Elle vivait dans un monde où le danger était partout. La méfiance était de rigueur en toutes circonstances et même si la première rencontre du beau brun avec sa mère n’avait pas eu lieu après qu’elle les ait trouvé en plein milieu du salon alors qu’il était en train de la masser, elle n’aurait jamais été très agréable avec Henry. Au début, l’étudiante avait même pensé qu’elle allait l’étriper. Si ses menaces verbales faisaient froids dans le dos, c’était principalement parce qu’elle la savait capable de passer à l’action. Pendant un temps, elle avait même cru que la tueuse à gage s’inquiétait de perdre sa fille, ce qui était parfaitement ridicule. L’africaine ferait à jamais partie de sa vie et Kate comptait bien y veiller comme elle tentait de veiller à ce que cet échange très agréable serve à tout le monde. Si elle avait cherché à satisfaire sa curiosité en demandant quel genre de garçon était son petit ami plus jeune, y compris avec Sarah, elle pensa également à demander ce que Robert pensait du dernier livre de son fils. Demander s’il l’avait lu était une mauvaise idée, l’esquive, le mensonge étant plus difficile sur une question aussi directe. La brune espérait toutefois grandement que son père avait lu son livre. Même un parent qui n’aimait pas la lecture devait se montrer fier du travail de son enfant non ? Elle voyait les choses ainsi depuis que sa sauveuse l’avait adopté, parce que c’est ce qu’elle faisait, à sa manière.

L’écrivain tenta d’amorcer une réponse à la place de son géniteur ce qui dérangea un peu la belle. Il risquait de l’orienter dans sa réponse et ça l'embêta. Heureusement, ce dernier fit un commentaire que l’apprenti justicière ne comprit qu’à travers la réaction du chauffeur. Instinctivement, elle s’était mise à l’observer pour lui faire passer à travers un regard qu’il aurait dû se taire. Voir sa gêne puis un petit sourire bienheureux apparaître sur ses lèvres lui fit comprendre que le commentaire était plaisant. Mr Watford reprit alors la parole, attirant l’attention de la brune, pour préciser qu’il avait lu l’intégralité des oeuvres de son fils, souriant à son tour à la remarque disant qu’il semblait avoir trouvé une muse, cherchant à minimiser la gêne. Ce dernier poursuivit sur un genre d’excuses détournées à l’attention de son petit ami. Elle en profita pour terminer omelette et saucisse ainsi que son verre de jus d’orange. Il n’imaginait pas à quel point essayer, c’était déjà bien. Le rôle de parent ne devait pas être facile mais les plus lâches étaient ceux qui abandonnaient, avant même d’avoir essayé … La réaction d’Henry la fit sourire. Ce dialogue à coeurs ouverts était beau à entendre et la jeune femme faisait en sorte de se faire oublier. Elle aurait presque aimé se glisser hors de la banquette pour aller aux toilettes afin de les laisser tranquille mais étant coincées entre le mur et le beau brun, cela n’était pas possible. Ce dernier la mentionna ce qui la fit sourire à nouveau. Non clairement la perfection n’était pas de ce monde. Toutefois, certaines personnes s’en rapprochaient plus que d’autres et c’était le cas de son amoureux à ses yeux.

Son amant la regarda, les yeux brillants, un doux sourire sur les lèvres. Après ce qu’il s’était passé avec Hollander, le voir ainsi faisait vraiment plaisir. Kate lui retourna un sourire, heureuse de le voir ainsi. Puis finalement, il amorça un autre sujet, une autre anecdote. Alternant son attention entre les deux protagonistes, l’ex-barmaid était amusée. Se rendaient-ils compte du bonheur que c’était d’avoir de tels souvenirs à se remémorer ? La brune rigola doucement à l’évocation de deux hommes faisant de la couture. Elle n’aurait pas été d’une grande aide pour sa part, ne sachant que faire trois points pour refermer un petit trou sur un legging en coton. Imaginer le petit garçon se trimballer avec sa peluche telle une poupée pour réaliser toutes ses activités de la journée lui donnait envie de rire. En tant que parent, voir son enfant agir ainsi devait réellement être marrant. Evidemment, elle ne s’était pas attendue à apprendre que le jeune homme avait gardé sa peluche avec lui même arrivé à l’âge adulte. Forcément l’anecdote avec l’ultimatum de Sarah et la semaine à dormir sur le canapé pour une boutade fit bien rire la belle qui ne s’imaginait pas en arriver là pour le coup. Après, elle ne s’était pas retrouvée à la place de sa défunte fiancée. Clairement amusée, l’étudiante ne put s’empêcher de demander :

Et donc après ça tu t’en es finalement séparé ou je dois m’attendre à le retrouver caché quelque part dans ton loft ?

Lorsqu’elle eut sa réponse, la jeune femme se rendit compte qu’elle ne l’avait nullement vu la fois où elle était montée le voir. En même temps, à sa décharge, elle avait bien d’autres choses à penser lorsque le lendemain de la libération de Hollander, après avoir passé une nuit éprouvante psychologiquement et physiquement, elle s’était retrouvée en tenue de secrétaire simplement parce que son petit ami l’avait attiré entièrement habillée dans son bain. Avec du recul, cette scène avait été particulièrement gênante, ridicule mais aussi câline. Si la veille le beau brun avait décidé de tout, l’amenant à bout au moment de se coucher tant il avait abusé de sa position involontairement, ce jour là, il l’avait laissé un peu prendre soin de lui ce qui lui avait fait plaisir, surtout vu les circonstances. Henry méritait qu’on prenne soin de lui et s’il préférait prendre les devants, ce qui ne la gênait pas du tout, elle appréciait d’avoir la main de temps en temps, comme le matin même. Les assiettes étaient à présent vidées ou presque. Kate n’avait clairement plus de place pour avaler quoi que ce soit. L’écrivain avait oublié de lui préciser qu’un véritable brunch anglais était très copieux. Elle regretterait presque de ne pas être allé courir, même sous la pluie qui ne la dérangeait nullement, si elle n’avait pas tant aimé cette matinée câline avec son fabuleux amant et ses idées farfelues.

Est-ce qu’il y avait autre chose que Mr Pickles que Henry adorait quand il était jeune ?

Excepté Sarah aussi, mais cela était tellement évident que la précision n’était pas nécessaire. L’étudiante n’avait plus d’idées de questions, contente d’en avoir appris plus sur son petit ami et que ce brunch se soit si bien passé. Même lui n’aurait pas imaginé ça et l’étincelle au fond de ses prunelles noisettes en était la preuve. Ce qui était sûr c’est qu’il n’allait pas regretter cette rencontre avec son père.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyVen 3 Mai - 14:18

5 Avril 2050

Mr Pickel. J'aurai payé pour que mon père ne vienne surtout pas à en parler et voilà que c'était moi qui lançait le sujet et visiblement mon père n'avait rien oublié de Mr Pickel. Il se souvenait parfaitement de la façon dont il m'accompagnait pour faire absolument tout, c'était mon plus grand supporter, mon protecteur, le gardien de mon sommeil. Et il était resté le gardien de mon sommeil jusqu'à mes vingts ans et cette anecdote que nous partageons avec Kate sur la couture de l'oeil de Mr Pickel. Nous partageons de grands moments de mon enfance avec ma petite amie, j'espérais que ça lui plaise, je me doutais que de pouvoir en profiter pour avoir quelques dossiers sur mon enfance lui plairait énormément. J'en entendrai sans doute encore parler de cette peluche quand nous serons rentrés, je suis sûre qu'elle va demander à ce que je lui présente correctement Mr Pickel. Sa question ne me surprend pas vraiment et je réponds très honnêtement avec le sourire.

« Dans mon bureau, sur une étagère de ma bibliothèque, coincé entre mes deux romans préférés. Il veille sur moi quand je travaille. »

Et parfois il m'arrive de le regarder avec nostalgie en me demandant où j'en serai si mes parents m'avaient plus soutenu, ce que serait ma vie s'il n'y avait pas eu le courage que m'inspirait parfois Mr Pickle. C'est fou mais je sais que cette peluche a eu un rôle des plus importants dans mon existence, qu'elle m'a aidée à avoir la vie que j'ai aujourd'hui. Ce n'est qu'une peluche pourtant mais malgré ça, elle avait eu autant d'impact qu'aurait pu avoir un être vivant. Ca pouvait sembler idiot, je préférais quand même garder cette réflexion pour moi.

« Les voitures, il adorait les voitures. »

Zut, à penser à Mr Pickle et son influence sur ma vie, je n'ai pas entendu la question de Kate, j'imagine qu'elle voulait en savoir plus sur moi, si j'avais aimé autre chose.

« En fait ça a même été la plus grosse bêtise de toute son enfance. »

Mon père me regarde et je sens le regard curieux et surpris de Kate sur moi. Bah quoi ? Elle pensait que je ne faisais jamais de bêtise ? Ok, la mienne n'était clairement pas petite dans le genre mais j'avais été un enfant comme un autre, j'avais fait mon lot de bêtises comme les autres. Mais avec le recul, la mienne aurait pu être grave. Mon père semble attendre que j'approuve et le regard curieux de Kate ne me donne pas envie de la décevoir. Je lève les yeux au ciel devant la curiosité de la belle et les pieds dans le plat de mon père. Je n'ai pas encore fini de hocher la tête que mon père explique déjà.

« Le samedi matin nous avions une tradition : les petits pains. Quand Henry est devenu plus âgé, c'est lui qui les cherchait puisque c'était lui le premier réveillé, souvent avant même le soleil. Mais un jour qu'il avait 16 ans, il pleuvait des trombes d'eaux … »

Je glisse un regard vers Kate qui semble d'ores et déjà avoir compris de quoi il retourne.

« … c'est donc tout naturellement qu'il a emprunté la voiture.
- Que j'ai ramené sans une égratignure et aucune infraction au cote de la route.
- Et en espérant que nous ne l'apprendrions jamais.
- Sauf que la vieille Millner avait toujours son nez à la fenêtre. Elle et son foutu chien débile qui hurlait sans raison tout le temps.
- Notre charmante voisine qui l'a vu faire et est venu nous en parler. »

Ca avait été la soufflante de ma vie dans la foulée. Mémorable moment de solitude, d'autant que je ne l'avais pas vu venir, pensant à tort avoir été parfaitement discret. Aujourd'hui j'en souriais mais à l'époque j'avais quand même eu une sacrée frousse devant la colère de mes parents.

« Henry a rarement fait des bêtises mais il s'est toujours assuré d'en faire de belles. Je devrai peut-être parler de la porcelaine de ta grand-mère ? »

Je lève les yeux au ciel.

« J'y suis pour rien sur ce coup-là. C'était Mr Pickle, je n'ai rien fait moi. D'ailleurs puisque c'est comme ça, je vais vous laisser un bref instant, je ne veux pas entendre encore cette histoire dans laquelle je suis TOTALEMENT innocent. »

Je me lève, avec le sourire, en confiance pour les laisser tous deux le temps d'aller aux toilettes. Temps que mon père met à profit pour lui expliquer ma chance insolente avec le meuble à porcelaine qui était tombé tandis que je grimpais dessus. Dans ma chute j'étais tombé assez loin pour échapper au meuble et j'avais sauvé une tasse à thé. Une unique tasse à thé que ma grand-mère n'a jamais arrêté d'utiliser depuis. Sortant des toilettes je n'ai le temps de faire que deux pas dans la salle avant de me retrouver entravé entre les bras d'une jeune femme qui venait de laisser entendre mon prénom avant de m'enlacer. La reconnaissant je la serre dans mes bras, sentant soudainement ses lèvres s'écraser sur ma joue, y laissant une marque de rouge à lèvre. Je n'ai pas le temps de placer un mot qu'elle m'entraine par la main vers la table où se trouve mon père et ma petite amie.

« Bonjour Robert, elle lui serre la main, et bonjour mademoiselle. »

Elle tend la main vers Kate tandis que je me rassois, Arianne ne tardant pas après avoir serré la main de ma petite amie à s'asseoir face à moi. Ma cousine et Kate échangent un regard que je ne remarque pas, occupé à effacer tant bien que mal la marque de rouge à lèvres sur ma joue, ne me rendant pas compte du regard inquisiteur et protecteur de Arianne pour ma petite amie. D'ailleurs ma cousine attrape ma tasse de café comme si c'était la sienne et sans permission, comme quoi certaines choses ne changeaient pas. Il me faut quelques instants pour réaliser le silence de plomb qui règne à la table et le regard de mon père que je ne comprends pas trop pour faire les présentations entre les deux jeunes femmes.

« Euh … Kate, je te présente Arianne. Arianne, je te présente Kate, ma petite amie. »

Nouveau silence de plomb à table, je ne sais pas quoi dire, ne réalisant pas vraiment … ou ne voulant pas la sentir … la tension entre les deux femmes, c'est mon père qui vient à ma rescousse.

« Arianne est la cousine de Henry mais ils ont été proches toute leur enfance, tout le monde les prenait pour frère et sœur. »
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyVen 3 Mai - 21:57

5 Avril 2050

Entendre parler de Mr Pickle la faisait rire. Henry petit garçon avec une peluche en forme de cornichon qui se baladait partout ainsi, cela devait vraiment valoir le coup d’oeil. La brune était à deux doigts de demander s’il existait des photos du jeune homme avec cette fameuse peluche, imaginant déjà un mini écrivain tout mignon avec sa peluche ridicule. C’était tellement drôle et agréable de parler de ce genre de souvenirs. L’étudiante n’en avait aucun de la sorte évidemment. Il n’y a pas si longtemps, elle ne s’était jamais demandée si elle voudrait être mère un jour avant. Seulement entre la discussion orientée action ou vérité où son petit ami lui avait avoué vouloir une maison où fonder une famille et sa mère qui était enceinte et qui avait décidé de garder l’enfant tout en se reconvertissant dans le milieu professionnel de manière honnête, l’inconscient de la demoiselle travaillait fortement. Cerise sur le gâteau, toutes ces anecdotes la faisaient imaginer un mini Henry qu’elle pourrait voir se balader avec sa peluche aux côtés de l’écrivain sans que cela ne l’effraye. Lorsqu’il lui avoua que Mr Pickle était dans son bureau, elle eut un sourire amusé, dissimulant sa gêne derrière ce dernier. Il faut dire qu’elle n’y était pas allée souvent, qu’une seule fois à vrai dire, et qu’elle serait incapable de décrire la pièce plus précisément que : un bureau, un ordinateur, un petit canapé et une bibliothèque pleine de livres. Ses souvenirs étaient bien plus orientés sur le beau brun et ce qu’ils avaient fait contre le bureau et sur le petit canapé.

Kate s’intéressa alors à savoir si d’autres choses avaient marqué la jeunesse du chauffeur. Son père semblait ravi de pouvoir partager tous ses souvenirs avec la belle qui n’allait pas se priver pour en apprendre un maximum. Forcément, le fait que Henry adorait les voitures déjà à l’époque ne l’étonna guère. Par contre, lorsque Robert annonça que cela avait été l’objet de sa plus grosse bêtise, la brune fut clairement intéressée par le récit que Mr Watford s’apprêtait à raconter, jetant un regard curieux au jeune homme. De toute évidence, il attendait l’approbation de son fils qui finit par lui donner. C’est ainsi qu’elle apprit la tradition des petits pains du samedi matin. C’était amusant comme tradition, elle aimait bien le concept. Seulement lorsque vint le moment où à seize ans le garçon était censé aller chercher les petits pains en tant que premier levé sous des trombes d’eaux. Evidemment, l’étudiante ne mit pas longtemps à faire le lien entre sortir sous la pluie et les voitures dont il était fan. Ses yeux commencèrent progressivement à s’écarquiller sous la surprise, complètement amusée par l’innocence de son petit ami à cet âge là. C’était dingue qu’il sache déjà conduire en cet âge là mais surtout qu’il soit fier d’avoir ramené la voiture de ses parents intacte et sans avoir fait d’infractions au code de la route. La jeune femme rigolait doucement en écoutant l’échange des deux hommes qui ne semblaient cesser de surenchérir.

A la suite de cela, Mr Watford suggéra qu’ils passent à la porcelaine de la grand-mère d’Henry et au vue de sa réaction, cela risquait d’être comique une fois de plus. Le sourire aux lèvres, il l’abandonna avec son père pendant que ce dernier lui racontait la fameuse fois où son petit ami avait escaladé le buffet de sa grand-mère renversant le meuble et toute la porcelaine qui était avec. Sa pauvre grand-mère avait dû se faire un sang d’encre pour lui. Absorbée par l’histoire de son interlocuteur qui précisait tous les petits détails qui permettaient d’imaginer la scène comme si on l’avait vécu, l’étudiante tourna tout juste la tête pour apercevoir une belle jeune femme se jeter au cou de son petit ami puis l’embrasser sur la joue. Sous le choc, elle ne réalisa pas tout de suite que cette dernière de nouveau Henry vers la table, s’en approchant comme si elle y était conviée. Evidemment, impossible de les ignorer lorsqu’ils furent arrivés à la table, interrompant la discussion entre les deux qui étaient encore assis, surtout au vue de la nouvelle venue. Les yeux émeraudes de la brune inspectèrent celle qui venait d’embrasser l’écrivain alors qu’elle lui tenait encore la main. Décontenancée de voir non pas ce geste mais cette personne là en ces lieux, elle resta muette. La nouvelle venue appela Mr Watford par son prénom puis elle lui dit bonjour, attrapant machinalement la main qu’elle lui tendait tant elle était stupéfaite de retrouver la magicienne ici, à Manchester, de son attitude et de son regard perçant.

Bonjour mademoiselle.

Si c’était une blague elle était de très mauvais goût et pour le coup, elle ne put détacher son regard de la nouvelle arrivante, incapable d’aller quêter la moindre information auprès du beau brun. Le regard insistant de la jeune femme était foudroyant. Elle la reconnaissait certainement. A quoi devait-elle s’attendre de sa part ? Si parler de cet événement de son passé devant l’écrivain ne la dérangeait pas, il n’en était pas de même devant Robert. Elle prit la tasse de café de son petit ami et but dedans comme si de rien n’était, avec une sensation de défi toutefois à l’attention de Kate. Sentant les nerfs qui chauffaient, l’incompréhension qui grandissait, le jeune homme interrompit finalement le silence pour lui donner son prénom. C’était un bon début mais cela ne lui disait pas qui elle était, pourquoi elle venait à leur table et encore moins ce qu’elle faisait là. Sérieusement, mais pourquoi cette magicienne pour qui elle avait dansé une fois pour faire plaisir à Keaton se retrouvait dans ce restaurant à venir bruncher avec son petit ami et son père ? C’est alors que Mr Watford reprit la parole pour préciser qu’il s’agissait de la cousine d’Henry et qu’ayant grandit ensemble, ils avaient beaucoup été assimilé à des frères et soeurs. Et merde … Arianne continuait de la fusiller du regard. Elle l’avait sûrement reconnu et était très certainement en train de se demander comment son cousin avait pu se faire attraper dans les filets d’une prostituée … Cette rencontre qui avait si bien démarré, contrairement aux attentes, allait tourner au cauchemar, au véritable désastre. La brune devait trouver un moyen de se retrouver avec Arianne loin de Robert. Elle aurait tout le temps d’expliquer les choses à son petit ami mais son père ne devait pas savoir. Se concentrant sur sa respiration, Kate chercha à dissimuler au mieux sa nervosité et son inquiétude. Si cela suffirait amplement pour ne pas éveiller les soupçons de Mr Watford, cela ne suffirait peut-être pas pour le beau brun assis à côté d’elle. Par chance, étant à côté et non en face, il ne la regarderait peut-être pas trop d’ici à ce qu’elle reprenne le contrôle de ses émotions et surtout qu’elle trouve une solution pour faire comprendre à cette Arianne de ne rien dire, si toutefois elle se souvenait.
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyDim 5 Mai - 22:15

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L'arrivée de Arianne à table avait provoqué une vague de froid que j'avais mis quelques instants à ressentir. Pour ma part il n'y avait rien d'anormal à la façon dont la magicienne m'avait enlacée, il n'y avait rien de mal dans ce baiser posé sur ma joue quitte à y imprimer ses lèvres au rouge à lèvres et il n'y avait rien d'exceptionnel à la voir se saisir de ma tasse de café pour boire dedans. En fait tout ça était parfaitement normal dans ma tête, Arianne c'est ma cousine mais on a grandis collés ensemble, presque inséparables, un peu plus souvent encore avec Sarah. Je ne me rends pas compte qu'une tension s'installe rapidement entre les deux jeunes femmes à table. D'un côté Arianne que je vois comme ma sœur avec qui je suis protectrice et qui est, elle-même, protectrice avec moi. De l'autre côté Kate, ma petite amie que j'aime et à qui j'ai fait une belle démonstration de jalousie la veille. Entre Sarah et Arianne le courant était toujours passé aisément, elles se connaissaient, elles étaient amies, seulement je ne me rendais pas vraiment compte de combien la situation était différente en cet instant. En fait j'étais même à des années-lumières de réaliser que ma petite amie et ma cousine se connaissent déjà. Je suis loin de pouvoir approcher la pensée que Arianne ait un jour eut droit à un show privé de ma petite amie tandis qu'elle travaillait encore pour l'homme qui avait marqué dans sa chair sa propriété sur elle.

Mon père semble plus conscient de cette tension et il m'aide à la réaliser par ses mots, en faisant cette rapide présentation de qui est Arianne pour moi les choses devraient s'apaiser non ? Maintenant Kate n'avait plus aucune raison de marquer cette intensité, ce regard perçant et d'afficher la nervosité que je sentais dans son corps. Elle était tendue comme lorsque nous débutions nos entrainements, elle semblait prête à bondir et son regard aurait pu lancer des éclairs à destination de ma cousine. En face Arianne n'était pas franchement en reste, elle fixait ma petite amie, buvait le café volé du bout des lèvres tout en lui rendant ce regard intense. Est-ce que … Kate serait-elle jalouse de ma cousine même maintenant qu'elle savait qu'elle était pratiquement une sœur pour moi ? Arianne pensait-elle devoir me protéger et me défendre de cette jeune femme que mon cœur a choisir pour devenir mon aimée ? Soudainement c'est moi qui me sens mal, ne manquerait plus que les deux femmes les plus importantes de ma vie se mettent en froid l'une avec l'autre. Je crois bien que mon père réalise aussi toute cette intensité et ni lui, ni moi ne semblons vraiment savoir quoi faire pour arranger les choses. Peut-être bien lancer une conversation ? Oui ça pourrait être une bonne idée, Kate avait dit qu'elle serait curieuse de magie puisqu'elle n'en avait jamais vu, voilà qui serait un bon sujet, connaissant Arianne elle a probablement tout ce qu'il faut sur elle pour réaliser un tour. Seulement je n'ai pas le temps de proposer cette idée.

« Sa petite amie. C'est vrai que tu m'en as parlé, désolée de ne pas avoir pu répondre  à tes derniers appels, avec le décalage horaire et ma tournée c'est compliqué de trouver un moment qui ne soit le milieu de la nuit pour toi. »

Ce brunch finalement bien parti et qui prenait un tournant amusant et sympathique, même si c'était surtout de rire de mes bêtises d'enfance, semblait avoir viré du côté obscur de la Force. Comme si quelque chose s'était installé entre les deux jeunes femmes qui semblent se livrer des duels de regard. Chacune semblait vouloir me défendre de l'autre et moi j'ignorais un peu où me mettre là-dedans, je ne voulais pas avoir à choisir entre ma cousine et ma petite amie. Je suis sûr qu'il y a un moyen de les faire coexister après tout je les aime les deux, chacune d'une façon très différente, l'une comme une sœur, l'autre comme une amante, alors juste ça, est-ce que ça ne pouvait pas suffire ? Sans doute … Si je savais la réalité des échanges de ces regards en revanche je me poserai d'autres questions.

« Tu sais les choisir Henry, elle est magnifique, avec une assistante comme elle sur scène, pour une petite danse par exemple, je pourrai faire sortir un éléphant de scène en marchant sans que personne ne le remarque. »

Pourquoi est-ce que non seulement cette phrase me semble terriblement hors de propos mais en plus j'ai le sentiment qu'elle ne m'ait pas destinée ? Je regarde mon père, espérant trouver du secours chez lui mais je remarque que, tout comme moi, il est un perdu dans cette situation et regarde sa montre. Non … Il ne va pas oser ! Il termine son café d'un trait et se lève, son mouvement crée une sorte de perturbation dans l'intensité qui régnait à table, un apaisement soudain comme les deux jeunes femmes ne s'affrontent plus du regard. Il embrasse d'abord Arianne, puis me serre la main et termine par embrasser Kate.

« Malheureusement il me faut filer, mon équipe commence dans une demi-heure. Arianne ça m'a fait plaisir de te revoir tu sais que tu es toujours la bienvenue quand tu passes à Manchester. Henry, j'espère que tu n'en voudras pas à ta mère et à moi et j'espère que tu prendras bien soin de Kate. Kate … essayez de l'empêcher de faire trop de bêtises, ça sera déjà pas trop mal. »

Un petit signe de mains et le voilà parti. Nous sommes encore trois à table, Arianne et Kate qui reprennent leur affrontement silencieux, enfin moi qui ait l'impression de ne pas totalement tout comprendre sur ce qui se passe. Est-ce que ça le fait si je dis à Arianne que j'aime Kate et que j'ai confiance en elle, qu'elle n'a pas besoin de me protéger comme elle semble vouloir le faire ? Est-ce que ça le fait si je dis à Kate qu'elle n'a aucune raison d'être jalouse, que je l'aime ? Non, j'imagine que ni l'un ni l'autre n'est une bonne idée.

« Euh … Vous me faites un peu …
- … Dites-moi, Kate, qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie ?
- Elle est étudiante, elle vient de passer le concours pour rejoindre la police scientifique et …
- … Ah oui c'est très bien ça la police. Mais la vie est chère quand on est étudiante, j'imagine que vous deviez avoir un autre travail pour financer ces études ? Et puis pourquoi la police scientifique ? C'est ennuyeux à mourir, ne seriez-vous pas mieux sur le terrain à arrêter les trafiquants, les voleurs et les … prostituées ? »

Mon cœur s'accélère alors que mon regard passe de l'une à l'autre rapidement … Non … Non … NON ! Carrément pas d'accord ! Je ne trouve rien à répondre, continuant de regarder Arianne puis Kate … Comment ? Pourquoi ? Bordel …
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: Concilio et Labore   Concilio et Labore - Page 2 EmptyLun 6 Mai - 10:00

5 Avril 2050

Si Arianne n’avait pas été une cliente à proprement parlée, n’ayant qu’à peine touché son corps contrairement à d’autres, elle avait tout de même payé pour une laps danse enflammée pour se rincer l’oeil et deux-trois caresses. Aussi, la retrouver ici n’était pas réellement le genre de choses que la brune aurait pu souhaiter. Pire, cette dernière se montrait hostile, poussant la belle dans ses retranchements, pieds et poings liés par la présence du père de son petit ami. Si l’écrivain connaissait son lugubre passé, cela n’était pas le cas de Mr Watford et c’était bien mieux ainsi. Tout s’était parfaitement passé jusque là et pour le coup, c’était bien trop beau pour être vrai ou en tout cas pour rester ainsi. Réagir ainsi, ne rien pouvoir expliquer à Henry, se sentir coincée la mettait plus que mal à l’aise et ce qu’elle n’appréciait pas, c’était ce regard de la part de la magicienne, méfiante, protectrice mais surtout satisfaite de réussir son coup. Une fois les présentations terminées en bonne et dûe forme et les salutations prononcées, sa cousine enchaîna, expliquant qu’elle n’avait pas pu l’appeler à cause de sa tournée en cours. Kate était loin d’imaginer que leur discussion à l’époque avait pu déclencher un début de prise de conscience à la jeune femme qui s’opposait à elle aujourd’hui.

Cette pseudo rivalité, cet affrontement dans le but de protéger chacunes à leur manière le beau brun, était en train de réveiller de vieux démons au fond de Kate. Elle savait pertinemment qu’elle n’aurait pas dû rester dans la vie du chauffeur. En réalité, elle n’aurait jamais entré dans celle-ci de manière plus significative, le rôle de barmaid du coin aurait dû rester le sien. C’était sa façon de faire et d’être avec elle qui lui avait donné envie d’en savoir plus, d’échanger, de finalement l’embrasser … Seulement c’était un tort depuis le début et elle pensait s’être persuadée du contraire alors que cette idée restait toujours dans un coin de son esprit. Si elle lui avait déjà fait mal en cherchant à le quittant, cela n’était rien à côté de ce qu’elle risquait sûrement de lui faire subir par la suite. Le garçon avait déjà son lot de malheur et l’arrivée de Arianne au cours de ce brunch venait de lui renvoyer en pleine face que faire partie de sa vie voulait dire aussi qu’elle allait lui apporter des souffrances physiques et morales qu’il ne méritait pas de subir. C’était ce qui lui faisait le plus mal chez la magicienne, le fait qu’elle lui rappelle cette cruelle vérité aussi brutalement. Son commentaire sur sa beauté lui donna envie de crisser des dents mais pas autant que sa remarque sur le fait qu’elle pourrait faire une petite danse. Ce fut plus fort qu’elle et la brune fusilla la nouvelle arrivée du regard.

L’étudiante devait se calmer. Rentrer dans son jeu n’allait pas lui apporter de solutions. Elle devait respirer, se concentrer sur chaque expiration pour évacuer la frustration qu’elle pouvait ressentir et chercher une façon d’isoler sa cousine afin de lui dire ce qu’elle voulait l’entendre dire et connaître honnêtement son point de vue. Dans tous les cas, il fallait déjà qu’elle se rende à l’évidence que rien de bon ne ressortirait de cette entrevue. Elle s’imaginait déjà reprendre l’avion avec un jour d’avance pour disparaître de la vie du beau brun. Kate ne réalisa pas tout de suite que Mr Watford était sur le départ, trop perdue dans ses pensées et son imagination débordante. Son regard commença à se baisser sur la table, lâchant celui d’Arianne laissant entendre qu’elle avouait sa défaite alors qu’elle ne faisait que se concentrer. Réalisant que le père de Henry partait et qu’il se penchait pour l’embrasser, la brune se leva à moitié pour parcourir le reste du chemin avant d’accueillir les paroles de ce dernier avec un demi-sourire.

Je suis ravie de vous avoir rencontré Robert. Je tâcherais de faire au mieux.

S’il savait à quel point les bêtises que son fils pouvait avoir envie de faire n’étaient que dans l’intérêt de sa nouvelle petit amie à la vie bien trop dangereuse et mouvementée. Reprenant place sur son bout de banquette, son regard s’orienta de nouveau sur Arianne, évitant son petit ami volontairement. Seulement si la situation était plus propice à la conversation, la belle préférait choisir ses mots correctement et rompit vite le contact visuel pour réfléchir à la meilleure manière de dire à l’écrivain la vérité. Ce dernier voulut prendre la parole mais fut interrompue par sa cousine qui ne semblait pas vouloir y aller mollo. Merde … Il fallait qu’elle trouve une manière correcte de dire les choses pour que Henry puisse les digérer et comprendre quelle issue allait être inévitable. Apprendre ça risquait de la gêner au plus haut point et elle ne pourrait pas lui en vouloir. Après tout, l’étudiante lui disait depuis le début que son passé risquait de l’atteindre lui et de le salir, tôt ou tard. Aussi, ce dernier répondit à sa place, ouvrant une multitude de possibilités à la magicienne qui s’en donna à coeur joie. Le regard toujours orienté sur la table, essayant de concentrer ses pensées sur quoi dire et comment le dire. Seulement ses nerfs étaient mis à rudes épreuves et elle ne comptait pas laisser la nouvelle venue la rétamer si facilement ni mener Henry en bateau. Elle semblait partir du principe que son cousin ne connaissait pas celle qu’il aimait mais c’était totalement faux. Redressant la tête, elle planta ses prunelles émeraudes teintées de colère dans le regard d’Arianne, ignorant une fois de plus volontairement le beau brun qu’elle ne voulait pas blesser plus que nécessaire.

Etant donné que son père est parti, je vais pouvoir te rassurer tout de suite sur le fait que ton cousin est au courant de mon passé, ayant aussi remarqué le K à l'intérieur de ma cuisse, à croire que vous avez le sens du détail dans la famille. Si tu pouvais arrêter de me vouvoyer d’ailleurs, à l’époque, tu n’avais pas la langue aussi acerbe et le “vous” vulgaire. Vu que ma présence te gêne particulièrement, je vais te laisser en tête à tête avec Henry pour que tu puisses lui raconter comme bon te semble notre première rencontre.

En deux temps trois mouvements, Kate était passée par au-dessus la banquette en attrapant son manteau et en chuchotant à l’oreille de son petit ami un “désolée” reflétant non pas ses sentiments pour lui mais son côté animal blessé qui fuit pour se cacher et essayer de récupérer. Régler l’addition était le cadet de ses soucis à ce moment là et ne demandant pas son reste, elle partit d’un pas décidé sous la pluie, laissant cette dernière arrosée abondamment son visage et sa chevelure pour l’apaiser. Elle avait besoin de souffler, de s’éloigner de tout ça et de réfléchir à l’impact qu’elle avait sur la vie de Henry. Un autre client aurait très certainement fini bien plus vite que ça avec son poing dans la figure ou son genou dans l’entrejambe. Mais Arianne était la cousine de l’écrivain et ça n’était pas une mauvaise cliente, une cliente violente ou abusive comme elle avait pu en avoir beaucoup. Elle était plus que légitime pour appuyer là où ça faisait bien mal. Pendant un moment, l’étudiante hésita à retourner à l’hôtel mais finit par laisser ses pas la mener dans un parc, prenant place sur un banc sous un arbre, la main sur le téléphone si jamais ce dernier se mettait à vibrer. Sa fuite n’avait pas pour but d’inquiéter le jeune homme outre mesure, mais frigorifiée sous la pluie ainsi, réfléchissant à leur situation, elle avait l’impression d’être à sa juste place, exilée.
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