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 [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?
Madison Beaulieu
Madison Beaulieu
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyLun 11 Juin - 23:37

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Mondanités & complicité ?
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Ces quatre jours d’excursions en France avaient été longs et surprenants. J’avais été stressée tout au long de la première journée et j’avais regretté ma routine d’Europolis dès le moment où j’avais mis un pied dehors. Bien entendu je n’avais pas été seule mais les gens qui voulaient des autographes savaient se faufiler jusqu’à moi ! Bizarrement ces agissements m’avaient toujours parus moins agressifs lorsque Johny était en vie mais cela était normal. Sa présence m’avait toujours rassurée. A présent, c’était Rouge qui avait pris la relève et elle s’en sortait pas trop mal en toute honnêteté.
Concernant la séance photo pour Dior Joaillerie et le magasine Glamour nous nous étions amusées et si j’avais opté pour des poses assez sages, Rouge, elle, s’était lâchée ! Notre complicité avait été gagnante puisque des photos de nous deux avaient été retenues pour la nouvelle campagne.
J’avais aussi profité des soirées mondaines auxquelles j’avais été invitée pour attirer l’attention sur nous et cela avait fonctionné puisque j’avais passé mon dernier soir à discuter avec un producteur dont les deux projets semblaient extrêmement intéressants. Bref, ces quatre jours avaient été intenses mais j’étais ravie d’être revenue dans ma ville de prédilection. Rouge l’était bien entendu beaucoup plus que moi pour une raison que j’avais toujours du mal à comprendre ou que je préférais peut-être ignorer.



- Une coupe de champagne ?


Avec un sourire hollywoodien je sortais de ma rêverie et remerciais le serveur en prenant la coupe proposée.


- J’espère qu’il sera excellant contrairement à toute cette soirée ! marmonna Rouge. Soirée où tu as insisté pour venir, lui rappelais-je. Je ne peux pas constamment avoir de bonnes idées. On devrait se trouver une occupation !


Je souriais à sa réplique mais ne rajoutais rien et surtout je ne lui demandais même pas ce qu’elle voulait dire par là. Elle me sortirait encore un truc pas possible. Je buvais donc une gorgée en saluant d’un signe de tête les personnes qui me faisaient signe. Et après moins de dix minutes la voix agaçante de Rouge me chantonnait une chansonnette pour aller fumer.
Je choisissais de m’éclipser du côté des toilettes pour me rafraîchir… et vérifiais que les lieux étaient libres.



- Nous rafraîchir ? Vraiment ? T’as même pas pris mon super rouge à lèvre fétiche ! On va fumer pour la peine. Je te rappelle que ce n’est pas vraiment bon pour notre image ! soupirais-je. Sauf si on sort sur la terrasse de l’étage très discrètement.


Je n’insistais pas et sortais des toilettes en oubliant la coupe. Je prenais la direction de la penderie pour y récupérer ma veste car ma robe noire, choisie par Rouge, était plus faite pour attirer l’œil que pour tenir chaud. Après avoir repéré la terrasse je prenais sa direction et enfilais la veste au dernier moment. Une fois dehors je tirais la porte vers moi pour éviter que son ouverture n’attire l’attention même si elle l’était déjà avant notre arrivée.
Sans attendre Rouge s’allumait une clope et tira une longue bouffée qu’elle apprécia plus que moi…




- Je crois qu'on va mourir d'ennui, ça craint ! déclara Rouge en constatant la présence d’un homme une fois qu’il était trop tard. Oups ! Je ne savais que nous n’étions pas toute seule... continua mon double.


*Qu’est-ce que tu fais Rouge ?* Je n’obtenais aucune réponse mais je savais qu’elle venait de se trouver une occupation. Hésitante, je la laissais faire !


- Rassurez-moi bel homme ! Vous ne vous êtes pas mis sur votre 31 pour vous jeter de cette terrasse ? Cela n'en vaut guère la peine même si toute cette soirée est mortelle !
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMar 12 Juin - 21:54

Je me regarde, une fois prêt. Je suis beau. C’est ce qu’aurait dit Jenna, avant que tout parte en vrille. Et si on ne faisait pas attention aux détails, stigmates physiques ou nerveux. Elle aurait lissé les plis récalcitrants de mon vieux pantalon d’un revers de la main, m’aurait sans doute réajusté la cravate avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Je passais mes doigts sur elles, les frôlais, comme pour me rappeler la sensation. Je n’avais plus qu’un souvenir visuel, me rappelait du goût que ça avait fut plus rude. Je le voyais dans mes yeux ; j’étais en train de tout oublier, petit à petit. Mais porter ce vieil uniforme de cérémonie me rappelait à mes vieux souvenirs, et réveillait mes plus vieux démons. Rien que les barrettes portées sur la gauche de la poitrine, et les médailles. Celles qui étaient justifiées d’explications vagues et dénuées de sens, au ministère de la défense, dans leurs archives sous scellés pour quelques décennies ou quelques siècles, comme les opérations secrètes l’étaient toujours. J’étais bardé de barrettes, de décorations. Mais je serais bien en peine de les expliquer à qui que ce soit. Officiellement, j’avais été versé -à la fin de mon engagement- chez les fantômes, dans un bataillon logistique de réserve. Je n’avais pas eu d’avancement de pré-retraite ; ça aurait été encore de la paperasse en plus, et les primes de risques avaient déjà été suffisamment élevées pour m’éviter toute tentative de râler. Je resserrais un rien ma cravate noire, sur la chemise d’un blanc cassé. La veste, courte et serrée, était d’un vert pâle, presque gris. Les gros boutons étaient d’or, les épaulettes noires et dorées aussi. Par-dessus la poche extérieure gauche, mes rubans de décorations. Par-dessus la poche droite, l’emblème discret de mon arme d’origine ; les ailes et le parachute des troupes aéroportées. Je coupais un ou deux poils de barbe qui dépassaient. Me peignais, car je n’avais plus la vieille coupe courte réglementaire depuis longtemps. Et par-dessus le tout, képi noir. Je tirais sur ma veste, me sentais déplacé, dedans. Presque étranger.


Je finis par arriver à la soirée avec seulement cinq minutes d’avance, alors que j’étais parti bien plus tôt. A peine arrivé, je me sentais totalement déplacé, plus encore qu’en sortant de chez moi. Les hommes étaient souvent dans ces smokings ultra-modernes, ou dans les habits faussement décontractés de créateurs. Les femmes, somptueuses dans leurs robes de soirée. Et moi j’étais là, comme un putain de manchot avec une pelle de tranchée dans le cul. Je n’étais pas le seul soldat, toutefois. C’était peut être la soirée de clôture d’un festival de cinéma, il n’en restait pas moins que le film qui avait remporté une statuette d’honneur était un film caméra à l’épaule, retravaillé encore et encore pendant six ans, sur les hommes de mon ancien régiment, le 10ème parachutiste. Mon tout premier chef de corps m’y avait convié : ancien capitaine, passé colonel avant ma mutation. Il avait fini par commander une brigade, la division, puis tout le corps aéroporté au grand complet. Il savait tout de mes états de service ; j’avais été rattaché quatre ans à son régiment, et pendant dix ans de plus nous avions exploité le matériel et les capacités aériennes de son aérocorps. En l’honneur des camarades tombés dans le film, et des millions de morts du conflit, j’avais été invité. Moi et une trentaine d’autres survivants. Photos de circonstances. Sourires polis, mais crispés. Tout le monde était gêné de ces trente hommes et femmes en tenues de cérémonie, en ces vieux militaires tantôt hilares, tantôt revêches.


Je me retrouvais face au Général, bien sûr. Serrage de pognes. Encore des photos. L’homme s’attarde, et ne me lâche pas la main. Il a eu la larme à l’œil pendant deux heures, tandis qu’il ressassait de bons et de moins bons souvenirs avec les autres. Avec moi, rien que cette longue poignée de main. Ce regard fixe, désespéré. Cet homme avait été comme un père, jadis, le genre de fils de pute qu’on suit sans poser de questions. Le voilà vieux, et démoli comme les autres. Il me tape l’épaule, hoche la tête, me dis que ça lui fait plaisir de me revoir entier. J’ai presque envie de ricaner.


Personne n’était revenu entier du Crépuscule des Dieux. J’évite les anciens collègues, hommes et femmes croisés de près ou de loin toutes ces années. Je bois un verre. Un acteur de renom, ivre, me tape la discute en essayant d’attirer l’attention d’un autre acteur non loin. Toute cette tension sexuelle, si éloignée de mes souvenirs revenant comme un train blindé à toute vitesse et sans freins dans mon cerveau, me fout la gerbe au moins autant que les petits fours, si riches et raffinés que j’en ai le tournis. Avec le temps, j’ai fini par manger de moins en moins, et boire de plus en plus. Je finis par me sentir un peu mal au milieu de tant de monde. Le cœur qui bat la chamade. La lumière s’éteint plusieurs fois et ce n’est que d’un rien que je repousse le flash des traçantes, et le stacato des canons automatiques. Je m’esquive dehors, sur l’espèce d’immense terrasse qui jouxte l’espace de salle de réception, assez grande pour faire s’aligner tout un régiment équipé pour le combat.


Dehors, je respire enfin. Je lâche un regard en arrière, puis en bas de la ville. Je vomis ces civils, leur inconscience et leur nonchalance. La guerre n’était pas finie ; des monstres peuplaient les rues et le vice comme la corruption donnaient à la victoire un goût de cendres. Je faisais bien de me servir avec mes gars sur ce troupeau servile, qui vivait et se torchait dans sa propre frange sans se rendre compte que ça n’avait rien à voir avec le monde pour lequel on avait fait les pires horreurs, pour ce futur prometteur qui s’était fait la malle en même temps que notre conscience. J’étouffe dans ce costume. Je l’échangerais volontiers contre une veste pare-balles et un casque ou mon béret noir, échangerais ces chaussures inconfortables pour mes godillots. Je me grille une clope, me l’allumant avec mon vieux zippo frappé du crâne transpercé d’une épée des fantômes.


Je me retourne quand j’entends une voix plus forte, qui cherche à se faire entendre. Une voix de femme. Claire, distincte. Quelqu’un qui sait parler.


Bel homme ? Se jeter par-dessus ? Oh… Quelqu’un avait sucé un clown, ce matin. Elle avait raison, cette soirée était mortelle. Et ceux qui avaient vu le film auraient sans doute le même sentiment après. Je ne souris pas mais d’instinct, je retire mon képi. Geste de politesse, voire de galanterie, un rien suranné. Sans chaleur mais avec politesse et un rien d’emphase, je rétorque. J’expire la fumée, et tapote le cul de la clope pour en faire tomber quelques cendres sur le sol de la terrasse.



| Je ne sais pas, m’envoyer en l’air, c’était un peu mon métier. | dis-je en tapotant de ma main libre l’écusson des paras. | Mais je n’ai pas de parachute. Sauter maintenant achèverait sans aucun doute le boulot de cette foutue guerre ; c’est trop haut pour en réchapper sur ses deux jambes. |


Je plisse les yeux. Elle me disait quelque chose. En même temps, vu l’endroit…


| Je ne vous remets pas, mais je vous ai déjà vue quelque part. Vous êtes actrice. Et vous êtes connue. Et moi je vous parle comme à une voisine de bar…. | Je secouais la tête | Mes excuses, madame. Le langage un peu rude d’un vieux soldat. Capit… Euh. J’étais capitaine. Jean Raulne. | lui lançais je en guise de présentation.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMer 13 Juin - 15:38

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Il y avait beaucoup de sujets sur lequel Rouge et moi n’étions pas d’accord et notre présence à cette soirée en faisait partie. Je ne refusais que très rarement les invitations qui m’étaient faites et lorsque je devais les décliner c’était toujours avec un véritable motif ; déplacement pour un tournage, interview tardif ou au contraire très matinal, et j’en passais. Seulement je devais reconnaître que je n’avais aucune raison de ne pas vouloir venir ici ! Seul le thème du film diffusé m’avait fait me figer et je m’étais demander dans quel but l’invitation à cette soirée m’avait été faite, même Rouge s’était posée la question. M’avait-on demandé de venir car j’étais une actrice reconnue et en vogue ? Ou le motif était-il plus sinistre ?! Ma présence était-elle requise uniquement parce que j’étais la veuve d’un militaire tué au combat ? Cette pensée m’avait glacée le sang dès qu’elle m’était venue à l’esprit et m’avait poussé à refuser. Bien sûr je n’avais pas eu le temps de formuler ce souhait à mon agent que Rouge m’avait harcelé pour que nous venions. Rouge adorait les soirées mondaines et se faisait un réel plaisir de s’y rendre… De mon point de vue c’était plutôt une obligation dû à mon métier !
Voilà pourquoi je maudissais ma jumelle lorsqu’elle déclarait qu’elle voulait s’éclipser pour fumer parce que cette soirée l’ennuyait. A quoi s’attendait-elle en venant ici ? C’était une bonne question ! Le thème du film était pourtant un indice assez clair sur la façon dont allait se dérouler la soirée. Si dans un premier temps je refusais l’escapade sur la terrasse je finissais par céder. Je ne le faisais pas réellement pour faire taire Rouge mais plus pour moi.
Éviter des acteurs méconnus et alcoolisés ne me gênait pas. J’avais l’habitude ! Mais voir ces hommes et ces femmes en uniforme me faisaient du mal. Je n’avais rien à leur reprocher mais… *Tu les maudis d’être en vie alors que ton Amour est mort !*. Ses mots eurent le même effet qu’une gifle et je me figeais sur la terrasse que je venais de rejoindre. Rouge avait parfaitement raison et je me détestais pour ça ! Johny n’aurait pas aimé que je maudisse des survivants parce que lui n’était plus là… Mais je n’y pouvais rien et l’amour de ma vie n’était pas là pour me le rappeler.

Rouge avait beau être un garce égoïste elle n’aimait pas me blesser ! Me contrarier, me contredire, oui ; mais me faire du mal volontairement ce n’était pas son truc. Elle savait pertinemment que je pouvais la faire taire définitivement si je le souhaitais. Cela signerait sûrement la fin de ma carrière mais je pouvais le faire !
C’est sûrement pour cela qu’elle parla à voix haute sur le ton de l’ironie et de la plaisanterie. Elle voulait me changer les idées ! Mais elle aurait du prendre le temps de vérifier les lieux avant de parler. Car nous n’étions pas seules ! Un survivant était là… Sa silhouette, son uniforme, et même sa cigarette entre ses doigts me Le rappelèrent. Rouge le réalisa et parla à nouveau dans un but que je ne comprenais pas. Ses paroles étaient d’ailleurs stupides et irrespectueuses selon moi. Pourtant l’homme répondit et ses premiers mots firent sourire ma jumelle. Sans gêne, elle se rapprocha et frôla du bout de l’index l’écusson que l’homme venait de lui indiquer.



- Un para, déclara Rouge en observant le visage de l’homme. C’est une manière très excitante de s’envoyer en l’air, ajouta-t-elle sans honte. Puis elle délaissait l’homme pour se rapprocher de la rambarde de la terrasse, poser ses mains dessus et se pencher en avant. Effectivement, c’est trop haut pour espérer parler ce saut après l’avoir fait ! déclara Rouge en revenant auprès de l’homme.



Rouge allait demander au militaire si ses paroles voulaient dire qu’il pensait les soldats morts au combat comme plus chanceux que les survivants mais ce dernier ne lui en laissa pas le temps ce qui la fit légèrement soupirer. Rouge n’aimait pas qu’on la coupe dans ses idées.
Les mots que ce Capitaine prononça me firent cependant réagir malgré mes réticences à être en sa présence.



- Ne vous excusez pas concernant votre langage… Il ne rappelle de bons souvenirs, déclarais-je nostalgique. Et vous avez raison Capitaine, je suis actrice bien que je ne sois pas certaine que l’invitation à venir ici qui m’a été faite soit en rapport avec mon métier, soupirais-je. Puis je me taisais pour laisser place à Rouge qui réalisait que je ne nous avais pas présenté. Quel manque de politesse ! Je parle, je parle et je ne me présente pas… Je suis Madison Beaulieu mais vous pouvez m’appelez Rouge, déclara-t-elle en changeant sa cigarette de main afin de  tendre cette dernière au Capitaine, enchantée.  


Puis tout en fumant Rouge observait l’homme. Sa façon de se tenir, son visage et surtout ses yeux ! Il était un survivant, un de ceux qui avait vu tellement d’horreur et qui avait du en faire tout autant qu’il était mort là-bas. Rouge savait qu’il était préférable que Johny ne soit jamais revenu ! Madison était trop amoureuse de son mari pour s’en rendre compte mais il était revenu changer après chacune de ses missions. Rouge avait remarqué que le regard de l’homme s’était assombri, qu’il se perdait parfois dans le vide, elle avait compris ce que signifiait les cauchemars… Elle avait su que ce qu’il faisait et ce pour quoi on le récompensait le tuait.
Face au Capitaine, sans cesser de l’observer, Rouge reprit la parole.



- Vous n’êtes jamais vraiment revenu de ces guerres, n’est-ce pas ? Il n’y a pas que les défunts qui sont morts là-bas ; les survivants le sont également, continua ma jumelle en fixant les prunelles sombres de l’homme. Je ne dis pas cela pour vous blesser Capitaine… C’est seulement ce que je lis dans votre regard !


Ce n’était pas un secret, Rouge était folle et elle était capable de percevoir des choses que je ne voyais pas. Repérer la folie était un de ses talents et pour ma jumelle, un simple regard, lui disait que cet homme n’était pas qu’un simple survivant… il était habité par autre chose, une folie qu’elle n’arrivait pas encore à comprendre.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyDim 17 Juin - 19:08

Je me sentais un rien mieux maintenant que j’avais quelqu’un à qui parler. La jeune femme semble sûre d’elle, pleine d’aplomb. Elle parle avec l’emphase et la diction claire et précise de ceux qui vivent bien, et qui ont une bonne éducation. Elle n’est pas pour autant dénuée de franc parler, mais d’un autre côté, je sens rien qu’à sa manière de parler qu’un monde nous sépare. J’y suis habitué. J’ai l’impression générale de toute façon de ne pas vivre sur la même planète que les civils, que tous ceux qui n’avaient pas connu le fracas des armes. En plus de ça, elle était très belle. Il fallait le reconnaître. Après c’était aussi le milieu qui voulait ça. Depuis que j’étais rentré tout à l’heure, je n’avais jamais cessé de voir de superbes femmes, des hommes tirés à quatre épingles, tous à la pointe de la mode, parfaitement coiffés et maquillés. Celle-là avait quelque chose de différent ; elle avait un regard pétillant d’une forme de malice que je trouvais rafraîchissante. Quoiqu’il en soit, elle semblait un peu plus naturelle que les autres pimbeches venues obtenir des rôles ou essayer de se faire bien voir, de rencontrer du beau monde pour assurer la suite de leur carrière. Peut être qu’elle était là pour ça, elle aussi, mais elle prenait l’air déjà, ce qui pouvait vouloir dire qu’elle voulait simplement s’aérer et se sortir un peu la tête de toutes ces mondanités et ces convenances.


Etrange quand même sa façon de toucher le bout de mon écusson, soulignant ce que je lui disais. Pour qu’elle utilise le raccourcis du mot parachutiste, c’était qu’elle en connaissait ? Ca arrivait plus souvent qu’on ne le croyait de prime abord ; la guerre avait quand même contribué à largement familiariser les gens avec le monde militaire. Et je souris, fantôme de sourire du coin des lèvres, quand elle me dit que c’est une façon excitante de s’envoyer en l’air.



| C’est comme tout. C’est excitant au début, et puis ça passe. |


Quand vous faisiez trente sauts, ce n’était plus la même chose que quand vous en étiez qu’à cinq, quand vous en faisiez cent, ça n’avait plus rien à voir de quand vous en aviez fait dix. L’homme s’accoutume à tout, y compris au sentiment de danger qu’il finit par maîtriser plus ou moins totalement. Je comprends aux mots de la jeune femme qu’elle a perdu quelqu’un, ou en tout cas qu’elle a connu un o des militaires. Quoi de plus normal, vue l’ampleur de la guerre traversée ces quinze dernières années ? Je ne jugeais pas, je hochais la tête tandis que je continue doucement ma cigarette, remplissant mes poumons, expirant par le nez. Je hoche à nouveau la tête quand elle me donne son nom. Madison Beaulieu. Là, je remettais.


| Ah, donc en plus, je suis en présence d’une star de renommée internationale alors. Jeanne d’Arc, c’est ça ? Je vous ai vue dedans. Et dans je sais plus quel film avec mes filles. Elles sont fan de vous. Enfin, Jenni, ma grande. Elle a un poster animé de vous dans sa chambre. |


Je brise la glace par cette anecdote personnelle. Je souris plus largement, plus franchement, quand elle me dit de l’appeler Rouge. Ca me semble étrange, inhabituel. Les surnoms sont souvent des diminutifs, et en général on ne les balance pas comme ça à des inconnus. Mais soit. Je joue le jeu.


| Dans ce cas, appelez moi Black. |


Je ne rajoute bien évidemment pas le « Fox » qui va derrière. Et je ne donne pas plus d’explications qu’elle, me contente de me visser la cigarette au bout du bec avant de prendre sa main et de la lui serrer. Sa main est fine et douce, confirmant qu’elle n’est pas une travailleuse manuelle. La manière qu’elle a de me fixer me dérange, me met mal à l’aise, mais je n’en montre rien. J’ai un rictus empli d’ironie, terminant ma cigarette pour l’écraser du talon de mes belles chaussures lustrées.


| Je suis bien rentré, Rouge. Je suis là, bien vivant, devant vous. On est tous revenus, au moins une partie de nous. Mais c’est pas seulement pour le meilleur, mais aussi pour le pire. |


Je tire une nouvelle cigarette, ne me sentant pas encore pleinement détendu.


| Du coup, que faites-vous ici, ce soir ? C’est le genre de soirée obligatoire pour le « beau » Europolis ? |

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyDim 17 Juin - 22:42

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Je n’étais pas timide et Rouge l’était encore moins. Elle n’hésitait pas à aborder les gens pour discuter de tout et de rien, elle était également très tactile ! Plus que je ne l’étais moi-même ; la preuve en était alors qu’elle frôlait l’écusson de cet homme en uniforme militaire. Il me rappelait Jon même si il n’y avait aucun point commun physique entre eux ! *Madi… Tous les militaires te rappellent Jon !* Rouge n’avait pas tort et j’aurais soupiré si elle m’avait laissé le faire mais ce n’était pas le cas. Rouge adorait les uniformes et encore plus les hommes qui se trouvaient dans ces uniformes ! Elle ne voulait donc pas que cet inconnu pense que le soupir lui était destiné… N’ayant pas envie de lutter contre elle et l’homme ayant l’air agréable je la laissais faire connaissance avec ce dernier. Autant dire que ma jumelle était aux anges et elle l’était d’autant plus lorsqu’elle constatait que le militaire n’était pas un connard coincé. Du moins c’était l’impression que donnait la réplique qu’il lui avait faite. Rouge ne tarda pas à répondre du tac-o-tac avant de rire aux paroles de son interlocuteur. Amusée, elle lâcha son manteau qu’elle maintenait fermé pour faire non de l’index.


- Ce n’est pas comme tout ! Je suis navrée de vous contredire, déclara la belle en souriant. Certaine chose reste toujours aussi excitante, ajouta-t-elle en refermant son manteau et en avalant une nouvelle bouffée de nicotine.


Je serais morte de honte si j’avais dit une chose pareille à voix haute et à un inconnu mais ce n’était pas le cas de Rouge. Elle restait égale à elle-même ! Souriante, pétillante, identique à celle que j’étais en plus libérée… mais elle l’était peut-être un peu trop et surtout elle était irrémédiable attirée par le danger, la noirceur ! Rouge aurait pu être parfaite sans ça. C’était d’ailleurs étonnant qu’elle s’intéresse à cet homme qui ne semblait pas dangereux mais c’était une bonne chose au fond et je la laissais nous présenter, puis se présenter.
Un sourire radieux illumina notre visage lorsque Monsieur Raulne nous reconnu en citant même notre premier film. Rouge hocha la tête en guise de confirmation du rôle de Jeanne d’Arc et elle prit note qu’il avait des filles.



- Jeanne d’Arc ! C’est bien cela… J’espère qu’il vous a plu, déclara Rouge. Comme le deuxième que vous avez vu, précisa-t-elle. Je suis ravie de savoir que votre fille compte parmi mes fans… Je me ferais un plaisir de lui signer un autographe, continua Rouge en ajoutant, vous avez même le droit de jouer au paparazzi.


Ne perdant pas sa bonne humeur, Rouge constata que le militaire pensait que son prénom était une sorte de jeu de rôle que je pourrais faire ! Avant ça elle se serait vexée mais ce n’était plus le cas… Cet homme était un inconnu qui ne nous connaissait pas. Il ne pouvait donc pas voir la différence ; d’autant plus que je n’intervenais pas. J’étais en quelque sorte déconnectée.
Rouge plissa les yeux en fixant l’homme et lâcha à nouveau son manteau pour tapoter sa lèvre de son index, presque pensive.



- Black ? répéta-t-elle. Black ! J’aime bien… ça donne un côté mystérieux et sombre aussi. Je vous appellerais donc Black, confirma Rouge au moment où l’homme lui serrait la main.



Puis ma jumelle décida de parler de ce qui lui passait derrière la tête, y compris un sujet qui aurait pu être fâcheux. Dire, en quelque sorte, à un militaire revenu de la guerre qu’il était mort là-bas même s’il paraissait vivant c’était dangereux selon moi. Visiblement Rouge n’était pas du même avis et elle fit même un pas dans la direction de Black lorsqu’il lui répondit. Elle posa la main sur le torse de l’homme, la paume à plat, pour sentir son cœur battre. Ce geste défit un peu plus le manteau qui laissa apercevoir notre robe et son décolleté.


- Effectivement, vous êtes en vie Black, déclara-t-elle en ôtant sa main. Pour le meilleur et pour le pire ! Reste à savoir quelle partie des soldats est revenue. La meilleure ou la pire ! déclara-t-elle en fixant le militaire avant d’écraser sa cigarette dans un pot de fleurs gelées.


Rouge observait brièvement le ciel avant de reporter toute son attention sur l’homme.


- Je suis curieuse… c’est ce qui m’a amené ici ! Et ce que je fais ? Je discute avec un dénommé Black, déclara-t-elle en souriant. Rouge récupéra ensuite le feu de l’homme avec un sourire. Oui, c’est le genre de soirées obligatoire pour ce que vous appelez le « beau » d’Europolis… mot qui pourrait être remplacé par ‘surfait’ ‘m’as-tu vu’, précisa-t-elle. Cependant une chose est certaine ! Je suis ravie de vous avoir trouvé sur cette terrasse… car je ne pensais pas que cette soirée serait à ce point emplit de nostalgie et d'hypocrisie !


Rouge s’alluma elle aussi une autre cigarette en rendant avec le sourire le briquet à son propriétaire.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyDim 17 Juin - 23:15

Je note qu’elle utilise son corps pour capter mon attention. A gérer pendant près de quinze ans une bande de psychopathes, j’en étais presque arrivé à toujours suspecter que l’on cherche à me manipuler, à s’attirer mes faveurs, ma compassion ou mon indulgence. Les nuances entre ces trois postures étaient parfois très importantes. Parfois moins. Tout dépendait des personnes. Mais je sais en général quand on me ment ou qu’on ne me dit pas tout, cent cinquante hommes et femmes ayant en effet cherché pendant des années à me cacher des choses, petites ou grandes infractions, sans parler des prisonniers que nous avions interrogés et qui ne s’étaient pas tous laissés faire, loin de là. Mais Rouge, ou Madison Beaulieu, ou peu importe, se jouait de moi. Sa langue était vive, son regard évocateur et ses gestes éloquents ; elle était habituée sans doute à séduire… Sans parler forcément d’une finalité purement sexuelle, mais elle était aguerrie dans le charme, c’était pour moi certain. Rien chez elle ne semblait outrancier, ni sa robe noire, décolletée assez largement mais d’une coupe malgré tout discrète, et plus bas, d’une mise en valeur des courbes de son corps sans ostentation. Comme sa crinière blonde, volumineuse, qui réhaussait son visage tout autant que son maquillage mettait ses yeux si vifs en valeur. Et discrètement, elle attirait mon regard sur le sien tout en distinguant nettement, mais fugacement, son décolleté. Habile. Je n’y étais pas insensible. Mais je ne savais pas ce qu’elle attendait de moi, ce qui me rendait prudent.


| Certaines oui. Mais on dit que les soldats ne se réacclimatent jamais tout à fait à la vie civile, car ils ne vivent plus jamais dans la même intensité qu’au feu. Jusque là, je ne peux pas donner tort aux psychologues. |


Jusque là. Tout ça restait un ramassis de conneries psychologiques, de la merde en barre qui n’expliquait en rien le comportement de mes fantômes ou de moi-même. L’actrice semble flattée que je me souvienne d’elle, je l’aurais pourtant imaginée plutôt vexée que je ne connaisse pas toute sa filmographie, ou en tout cas des films plus importants. Je rassemblais mes souvenirs du film. Si je ne me trompais pas, il datait de… mon incorporation ? Quelque chose comme ça. Je crois que c’était avec Chloé, ma première vraie amourette. Une vie en arrière.


| Je l’ai adoré. Il m’avait fendu le cœur quand je l’ai vu au cinéma. Avant la guerre. Ma copine de l’époque a beaucoup pleuré avant, pendant et après le bûcher. Et vous aviez déjà un vrai charisme, sur la scène de la bataille d’Orléans. Incroyable. Ca m’avait épaté. Mes filles ont adoré, quand on l’a revu sur le network, il y a quelques temps. |


Etrange, comment était la vie ? Je venais de rencontrer coup sur coup, dans des circonstances apparemment radicalement différentes mais pourtant reliées, deux stars de cinéma que mes filles adoraient ? La vie à Europolis restait incroyable, même si elle était viciée. Je me rappelais de Chloé, maintenant. Mais je pensais aussi à mes filles. Je sortais mon téléphone de la poche de mon pantalon, cherchant à trouver l’appareil photo. Visiblement, j’avais son autorisation pour immortaliser l’instant. Quoiqu’il en soit, elle a l’air contente et amusée de m’appeler aussi par un drôle de petit nom. Ravi d’égayer sa soirée, ces conneries me permettaient d’oublier le poids qui m’oppressait l’âme depuis que j’étais entré dans la salle. En revanche, elle franchit les limites et conventions sociales en posant sa main sur ma veste, au niveau de la poitrine. Elle semblait parodier la recherche d’un pouls, et je me crispais, luttant contre le réflexe de briser la main, et de péter le bras. Je n’aimais pas qu’on me touche sans autorisation. Mais je pris sa main. La bloquais contre ma veste avec la mienne, plus large, plus dure.


| Surtout pour le pire. Je vous le garantis. C’est notre cas à tous. |


La jeune femme observe le ciel, et je la relâche. Je pense qu’elle aura saisi l’avertissement « amical » que je lui aurais fait. Je retrouve un vague sourire quand elle me complimente ; je n’étais donc pas le seul à subir la soirée, même si ses raisons à elle ne semblaient pas les mêmes.


| Il va pourtant falloir que vous y retourniez, non ? Nous autres, on est juste là comme faire-valoir, pour flatter les anciens combattants qui suivront les infos, et pour donner du crédit au documentaire. Les caméras se fichent bien de nos gueules d’assassins, c’est vous qui les intéressent, vous et les autres acteurs et actrices de renom... Moi je suis surtout venu… Je ne sais pas trop pourquoi. Parce que je le devais aussi, j’imagine. Et parce que je me disais qu’il y aurait de bonnes bouteilles. Ce qu’il fait soif, dans ce genre de soirée ! J’ai l’impression d’étouffer, dans ce costume…| dis-je en coulant un regard sur ma tenue | Je peux ?[/b] |


Je lui demandais ça en reprenant mon appareil photo enfin démarré, et lui demandais l’autorisation car un selfie comme preuve de ma rencontre nécessitait que nous soyons proches, ce qui semblait peu la déranger vus ses contacts, mais quand même. Renoncer au contrôle de son image, certaines star, certains gens le vivaient différemment que d’autres.




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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyLun 18 Juin - 18:21

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Rouge charmait l’homme en uniforme et elle ne s’en cachait pas ! Elle n’était pas du genre à feindre le désintérêt lorsque ce n’était pas le cas et en cet instant précis le militaire attisait sa curiosité ainsi que son envie de discuter. Échanger avec d’autres personnes avait toujours plu à Rouge et elle n’appréciait que très peu la solitude. Le seul cas où elle faisait exception c’était lorsque nous préparions un rôle ! Cela était d’ailleurs vexant pour moi car je n’avais jamais l’impression d’être seule puisque je savais que Rouge était toujours là… mais visiblement mon double ne pensait pas comme moi ; ou alors je n’étais pas assez bavarde ! *Bla bla bla… Tu vois pas que je discute avec un homme charmant ?* Rouge n’aimait pas que je lui fasse ce qu’elle me faisait constamment ! Interférer dans ses pensées. Je me retenais de l’envoyer sur les roses à voix haute car mon but n’était pas de passer pour la tarée de la soirée. Je me contentais donc de la maudire mentalement !
Rouge était cependant une experte dans l’art d’ignorer les gens et elle se concentra à nouveau sur ce que disait l’homme. La belle repensait alors au mari de Madison en entendant les paroles du militaire et elle hochait la tête en guise de compréhension. Elle comprenait à présent ce qui semblait avoir changé à chaque retour de Johny. La vie après la guerre devait lui sembler fade ! Mais son amour pour Madison qui semblait ne pas avoir changé avait-il perdu en intensité ? Jouait-il un rôle lorsqu’il revenait ?



- Je vois, déclara Rouge de manière pensive. Puis avant même que je ne lui interdise, elle posa la question. Croyez-vous que les missions, la guerre peuvent changer l’amour qu’un militaire porte à sa femme ? Le rendre moins intense ?


*Tu cherche à savoir quoi là ? Ou à prouver quoi ? Que Jon aurait fini par ne plus m’aimer s’il n’était pas mort là-bas ?* Rouge attendait la réponse sans lâcher l’homme du regard et sans prendre la peine de me répondre. Je ne savais pas pourquoi elle faisait ça ! Elle parvenait mieux à me cerner que je n’arrivais moi-même à le faire pour elle. Cela me faisait souvent enrager !

Le sujet suivant me permit de me calmer, de réfléchir dans mon coin aux pourquoi Rouge posait ce genre de questions. Elle, de son côté, était ravie que Monsieur Raulne ait vu deux de nos films. Elle souriait quand il parlait du film ‘Jeanne d’Arc’ et je devais avouer que j’étais moi aussi très fière. Ce premier rôle nous avait demandé beaucoup de travail, mentalement et physiquement. Nous étions réellement touchées lorsque des personnes nous disaient avoir apprécié ce premier travail.



- Merci ! Je suis touchée par vos paroles, déclara Rouge de manière sincère. Ce rôle a demandé une préparation des plus difficiles… surtout pour la novice que j’étais. Je voulais que mon interprétation touche le public en plein cœur. Visiblement cela a fonctionné !


Rouge, aux anges, déclara ensuite qu’elle pourrait signer un autographe aux filles de l’homme avant de préciser qu’elle accepterait même d’être prise en photo. Visiblement le militaire n’était pas contre puisqu’il sortit son téléphone ; mais Rouge commit une erreur. Elle s’était comportée comme elle le faisait toujours, en étant très tactile !
Cependant, l’homme ne sembla pas apprécier. C’est l’impression que je ressentis en croisant son regard lorsqu’il posa sa main sur la notre, comme pour la bloquer. Rouge aussi le remarqua.



- Je vous crois !


Rouge savait qu’à leur retour de la guerre les hommes étaient rarement, voir jamais, meilleurs. Et comme à chaque fois lorsqu’elle commettait une erreur, elle se mit à observer le ciel plutôt que de s’excuser. J’allais le faire moi-même mais Monsieur Raulne, ou Black comme elle l’appelait, relâcha notre main.
Rouge fixa de nouveau l’homme en entendant ses propos et fronça les sourcils. Les militaires ? Des faire-valoir ? Rouge ne les voyait pas de cette manière. Le respect qu’elle déniait accorder à Jon était justement celui dû aux soldats, aux militaires ! Je ne savais pourquoi elle avait autant de respect pour ces hommes et ces femmes mais c’était un fait indéniable.
Rouge sourit ensuite à Black lorsqu’il fit allusion aux bonnes bouteilles et à son costume dans lequel il ne semblait pas à l’aise. Je stoppais Rouge dans son élan alors qu’elle tendait la main en direction de la cravate de l’homme. Je baissais à nouveau mon bras et m’expliquais.



- Désolée ! Vous devriez peut-être desserrer votre cravate, dis-je simplement avant que Rouge n’intervienne, amusée,  et attention ! Ne vous méprenez pas Black… Je ne suis pas en train de réclamer un strip-tease. Un léger rire plus tard. Et oui ! Vous pouvez, continua-t-elle concernant les photos. J’imagine que comme vous n’êtes pas le fan mais seulement le père vous n’allez pas me demander un baiser, dit-elle en souriant à l’homme. Vous avez une idée précise de la position ? demanda-t-elle ensuite simplement. Rouge se rendait compte que la question pourrait paraître étrange à qui n’avait pas suivi la conversation mais elle comme Black savaient… Oh ! Et concernant les bonnes bouteilles, celles de ces soirées ne seront jamais aussi bonnes que celles que je possède chez moi. Voyager constamment à travers le globe est un avantage parfois !

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyLun 18 Juin - 21:47

Je ne sais pas ce qu’il se passe en ce moment. C’est bête, mais j’ai le sentiment d’attirer les femmes que je rencontre. Y étais-je plus sensible maintenant que je n’avais plus Jenna avec moi ? Je n’en savais rien. Ce n’était pas forcément super important que ça ait commencé il y a longtemps et que je ne m’en sois jamais rendu compte avant, mais c’était juste une question que je me posais, une étrangeté, une incongruité. Je n’avais jamais eu ce sentiment. J’étais un homme simple, prosaïque, qui prenait ce qu’il avait envie de prendre quand il le pouvait. C’était toujours comme ça que j’avais procédé, j’étais rarement abordé parce que je savais très bien que si l’envie me prenait, c’était moi qui le ferait. Ma femme m’aurait simplement traité de maniaque du contrôle, le psy m’aurait sans doute traité d’un autre truc, d’un nom savant. Un truc à base d’ascendant psychologique, de pression sociale et de je ne sais pas quoi d’autre. Elle me pose une question très étrange, très personnelle aussi. J’allume ma seconde clop d’un « clap » du zippo, et tire une bonne bouffée.


| On m’a dit que la guerre, la peur permanente, le stress irrepressible sur de longues périodes, les blessures et la pollution des zones de combat, affectait les équilibres chimiques du corps des survivants. Je n’en sais rien. On s’accoutume au danger, c’est certain. On ne l’aime pas pour autant, ça ne veut pas dire qu’on s’emmerde. Je ne sais pas. Chacun le vit différemment. |


Réponse simple et compliquée à la fois, pour un problème qui était bien plus complexe. Qu’importe. Certains soldats se raccrochaient au souvenir vivace de leur femme, de leur compagnon. Ne vivaient que pour les retrouver. Et ensuite, c’était ou la déception, ou l’amour fou. D’autres réagissaient encore autrement. Je la touche visiblement quand je la complimente sur son premier rôle. Je me rappelais de beaucoup de choses. Je souris.


| Je revois votre visage plein de larmes, la détermination brute à d’autres moments, la douceur, voire la sensualité à d’autres. C’était il y a longtemps… Ensuite les maladies ont empiré, les catastrophes aussi, et la guerre est arrivée. |


A l’époque je l’appelais de mes vœux. Je l’espérais. Je l’attendais et je m’y étais préparé. Mais maintenant… Je ne savais plus. Le monde pour lequel je m’étais battu n’était jamais arrivé. Tout avait continué à dégénérer de plus en plus, et aujourd’hui, je me rendais bien compte que j’avais été façonné par la guerre pour affronter ce nouveau monde de violence et de vices. J’étais fat pour tirer le meilleur de ce nouvel environnement, même si je ne l’avais jamais appelé de mes vœux. J’avais averti la jeune femme, quand elle m’avait touché de façon si proche, si intime, malgré les vêtements et tout ça… Les acteurs étaient une catégorie de gens à part, très différents du commun. Il n’en restait pas moins que c’était mon tempo qui comptait, et là ce n’était pas le lieu ni le moment, et ce n’était pas non plus quelque chose qui me semblait adapté au contexte.


Toutefois, je ne l’avais repoussée qu’avec une simple mise en garde tactile ; je n’étais pas une brute, ou en tout cas une brute qui sait se tenir. Elle fait un geste vers ma cravate avant de me dire que j’aurais pu la desserer. Et rit en plaisantant. Je ris à ses doubles sens tandis que je jette ma seconde clope et l’écrase à nouveau. Je me place contre elle. Passe le bras doucement derrière le creux de son dos, sans presser, sans palper sans rien, en gentleman. J’étais officier et je connaissais les convenances.



| Qui vous dit que je n’étais pas fan en mon temps ? Quand vous avez commencé il y a des années, avec tous ces rôles… Et vous n’aviez pas froid aux yeux, je me rappelle. | dis-je en baissant d’un ton tandis que je pointais le téléphone devant nous. Je la rapproche doucement de moi en pressant ma main, cette fois. | Un sourire pour Jenni… Et peut être qu’après je me laisserai faire par vos bouteilles. Mais avant cela il faudra sans doute que nous fassions bonne figure et qu’on boive de ce fichu champagne qui me barbouille. Prête ? |


J’avais le doigt sur le bouton, attendant son accord.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyLun 18 Juin - 23:11

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Rouge était réellement curieuse de tout et elle attendait une réelle réponse à sa question. Elle voulait être certaine d’avoir raison quant à ce qu’il se serait passé si Johny avait continué de partir en mission jusqu’à revenir définitivement. L’homme aurait été différent et il aurait fait souffrir Madison ! De son point de vue à elle, Rouge était la seule à savoir qui qu’il fallait à Madison, ce qui était bon pour elle. Comment cela aurait-il pu en être autrement ? Elle connaissait la moindre de ses pensées, le plus secret de ses désirs… Elle savait tout ! La seule chose qu’elle ignorait était de savoir si l’amour était plus fort que la guerre. Ce militaire pourrait sûrement lui apporter la réponse.
Ou pas ! La réponse qu’il donnait en était une sans qu’elle soit pour autant assez claire. Rouge pencha la tête pour observer le militaire. Ses mots auraient presque pu être ceux d’un politicien et cela la fit sourire. C’est aussi à ce moment qu’elle remarquait l’anneau qu’il portait à son doigt. Ainsi donc il était marié ! Elle n’attarda pas son attention sur la bague mais se dit que cela expliquait peut-être que sa réponse n’est pas été des plus claires. L’actrice hésita un instant mais ne posa pas la question de savoir si la Madame Raulne était présente.



- Quelle réponse ! Un homme politique n’aurait pas fait mieux, déclara Rouge. Ou alors le champagne et les cigarettes le ventre vide m’embrouillent l’esprit… ajouta l’actrice en posant sa main gauche sur son front en un geste théâtral. Puis après un léger rire elle redevint joyeusement sérieuse. Vous devez me prendre pour une folle ! C’est un peu le cas… Après tout ne dit-on que le comédien est une personne atteinte de schizophrénie contrôlée. Je fus amusée de voir que Rouge répétait ce que moi-même je disais. Sachez que je vous remercie pour votre réponse.


Rouge remercia ensuite l’homme pour ses commentaires sur notre premier rôle… et elle comme moi étions vraiment touchée de reparler du film « Jeanne d’Arc » ! Il était très important à nos yeux car il était celui qui nous avait révélé aux yeux du monde, c’était cette œuvre combinée à notre travail qui nous avait élevé au rang de star.
J’étais émue en entendant ce qu’il avait aimé, Rouge l’était aussi mais elle laissait moins transparaître ses émotions. Du moins elle ne le faisait pas complètement lorsque cela pouvait montrer ses faiblesses. Rouge aimait trop se sentir forte, belle et pleine d’assurance pour laisser des larmes briller dans ses yeux aux souvenirs de notre premier film.
Rouge fixait Black, pensive et gardait le silence durant quelques instants.



- Tellement longtemps oui… confirma-t-elle. A l’époque je trouvais notre monde cruel et impitoyable… C’est étrange de constater qu’il me semble qu’il était bien plus innocent que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui.


J’étais d’accord avec Rouge sur ce point même si je savais que sans ces guerres je n’aurais jamais rencontré l’homme de ma vie ! *Stop ! C’est très mal poli de penser à un homme qui n’est pas celui avec qui l’on discute*.
Rouge détestait se remémorer la rencontre de Madison et Johny. C’est à ce moment là qu’elle eut un comportement que Black n’apprécia pas. *C’est très mal poli de toucher un homme sans sa permission !* *Tu parles ! Il doit être une exception mais ça n’enlève rien à son charme !*

Une chose était certaine, Rouge n’allait pas réitérer cette erreur. Black avait été clair ! Il n’avait pas été brut mais son regard avait clairement été explicite. C’était d’ailleurs son regard que Rouge trouvait attirant ! Il y avait quelque chose de mystérieux, de sombre qu’elle n’arrivait pas à déterminer.

Sauvée d’une seconde erreur par Madison, Rouge se promettait de se montrer moins tactile ce qui ne l’empêchait pas d’accepter de poser avec le militaire pour ses filles qui étaient de nos fans. Un sourire séducteur sur les lèvres, Rouge tourna la tête en direction de l’homme qui se trouvait tout près d’elle et qui aurait pu être un ancien fan selon ses propres dires.



- Vous avez raison Black… Je ne peux le savoir ! Mais vous allez sûrement me dire que vous avez passé l’âge d’être fan de qui que ce soit. Rouge se taisait quelques secondes. Je vous l’accorde, je n’avais pas froid aux yeux… c’est toujours un peu le cas ! L’actrice laissa ensuite l’homme la rapprocher de lui en souriant légèrement. C’est un joli prénom… Et votre proposition est des plus intéressantes bien que la coupe de champagne à côté soit presque de trop. Cela étant, il nous suffira d’éviter les serveurs à plateau et de prendre une coupe au bar, le champagne y est meilleur. Puis la belle se tut afin de rajouter, taquine. Toujours prête !


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMar 19 Juin - 22:17

La jeune femme me remercie de ma réponse, même si j’ai botté en touche. Je note qu’elle me dit que j’étais habile comme un politicien, dans ma réponse. Cela ne me faisait ni chaud ni froid, je savais que le combat avait forgé l’âme de bien des politiciens à toutes les époques. Rien que dans mon pays d’origine, De Gaulle, Napoléon, quantité d’autres… Les autres européens avaient leurs propres exemples, tantôt glorifiés, tantôt honnis. Mais tous avaient gagné sur le front la force de combattre pour leurs idées. Ce n’était pas mon cas. De mon côté je ne croyais en rien, si ce n’était en la poudre, en la capacité de l’être humain de provoquer le chaos, la ruine et la mort, mais jamais la bonté, ou alors uniquement de façon très éphémère. Quoiqu’il en soit, je la remercie d’un bref signe de tête, souriant de sa plaisanterie quand elle dit que les acteurs sont connus pour leur « schizophrénie » contrôlée. C’était vrai que j’enviais quelque part leur capacité à montrer tous ces visages différents…Mais ma femme m’avait déjà fait ce genre de « compliment » en mode passif agressif, comme quoi je ne montrais pas le même visage au monde que dans l’intimité, ni le même pour elle ou pour nos filles. Ou pour les autres. Bref. Passons à autre chose.


Je l’ai complimentée sur son rôle de cinéma, et ça semble la toucher, être important pour elle. Je savais que dans un métier où ses principales qualités sont ses qualités personnelles, c’était évident que ça flattait son égo. Au bout d’un moment quand on gagne des millions pour des prestations de quelques semaines, ce n’était plus la nécessité de survivre qui l’emportait et enchainait la rigueur professionnelle. Je ricane doucement dans ma barbe bien taillée pour une fois, quand elle me dit que le monde d’alors était bien plus innocent que celui d’aujourd’hui.



| Le monde n’a jamais été innocent, Rouge. Il n’a même jamais été bon. Si on est dans cette situation aujourd’hui, c’est aussi bien à cause des générations précédentes que de la nôtre. |


Petit geste d’impatience.


| Excusez un pessimiste convaincu, participer au plus grand bain de sang de l’histoire de l’humanité m’a plutôt poussé à voir les choses en noir. |


Et commander une compagnie de fils de pute tout à fait capables de massacrer des nouveaux nés juste pour s’entraîner au tir. Et j’avais moi-même fait mon lot de saloperies. Un sacré lot même. L’actrice semble chercher mon regard, et me dit qu’elle n’a pas froid aux yeux aujourd’hui non plus. Je l’écoute quand elle me dit ça, cherche à capter le meilleur angle pour que la photo soit sympa. Je retiens la bêtise qui me brûle les lèvres et appuie sur le bouton, le « clic » claque trois fois et


| Je suis avec une star de cinéma qui me donne des tuyaux pour boire le meilleur champagne à une soirée des gens les plus en vie de ce patelin. Eh ben, mon colon… |


Je regarde la photo et sourit. Lui montre.


| Quand ma femme verra ça, elle va en faire une jaunisse. On avait revu ce film que vous aviez fait-là, après le succès de Jeanne d’Arc. Contrebande ? Mafia ? Je ne sais plus. Avec ce type là, le grand brun. Cette scène de fin nous avait laissé sur le cul, à l’époque. On avait déjà vu des scènes osées bien sûr, ça pullulait depuis le début des années 2000. Mais cette scène de fin… On avait l’impression d’être porté par le même esprit de revanche, prêt à tout. Je me suis toujours demandé, pour ce genre de scène, vous avez des doublures j’imagine ? Vous devez en avoir assez qu’on vous pose la question. |
=
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMer 20 Juin - 23:57

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J’esquissais un sourire aux paroles de Raulne. Il avait sûrement raison. Il était le mieux placé pour parler de l’innocence du monde ! Étant plus jeune j’avais vécu dans une bulle, celle-là même que je m’étais construite et je vivais dans le passé. C’était en me rappelant ce que j’avais appris à l’époque que je me rendais compte que Monsieur Raulne disait vrai. Notre monde n’avait jamais été innocent, du moins pas depuis des millénaires et même avant cela j’avais des doutes. Je reprenais la parole pour mettre fin à l’impolitesse de Rouge que ces sujets ennuyaient. *On ne peut pas refaire le passé !* * Mais on peut en discuter et je te rappelle que c’est le passé qui nous a rendu célèbre.* La belle ne répondit rien, quant à moi je haussais les épaules.


- Vous avez sûrement raison ! J’étais plus naïve à l’époque, déclarais-je sans mentir. Puis Rouge revint. C’est sûrement ce qui vous a poussé à choisir Black comme petit nom, déclara-t-elle. Je ne vous excuse pas cela dit… Vous avez parfaitement le droit d’être pessimiste si vous le souhaiter. Votre comportement n’appartient qu’à vous et vous seul. Peu importe l’avis des autres, ou le mien.


C’était bien du Rouge ça ! Ce genre de conseils n’était cependant pas du flan, elle les appliquait réellement. Elle était qui elle avait envie d’être, faisait ce qu’elle désirait. Elle menait sa vie… notre vie comme elle le désirait. Jusque là ça ne m’avait jamais nuit en quoique ce soit.
Comme cette photo par exemple ! Elle ne m’avait pas laissé le choix ; mais elle ne faisait rien de mal contre moi. Alors je la laissais faire. Rouge était sublime quand elle était ravie et c’était le cas en cet instant.



- Je ne fais que partager les bons plans de ce genre de soirée. Les serveurs circulent avec du champagne de moindre qualité ce qui évite aux gens d’aller au bar pour en demander un bien précis. Ils économisent ainsi les grands crus, expliquais-je en regardant la photo. J’aimais beaucoup le résultat que l’homme me montrait. Le résultat est très bien, déclara Rouge. On ne donne même pas l’impression de mourir d’ennui ! Quoique ce n’est plus le cas depuis plusieurs minutes pour ma part !



Rouge affichait un sourire en entendant la réplique de Black concernant sa femme. Ainsi donc Madame Raulne avait toujours sa place dans la vie de l’homme et malheureusement elle semblait toujours en vie ! Est-ce que cet homme était du genre à tromper sa bien-aimée ? Rouge n'en savait rien ! *ROUGE !* *Oh ça va Madi… Je plaisantais !* Ou pas… Rouge était sincère dans ses pensées, elle aurait préféré que la Dame soit morte ou tout simplement pas mentionnée. Il était beaucoup plus difficile d’ignorer l’alliance à présent…
Mais très vite j’oubliais ces pensées et les idées malsaines de Rouge lorsque j’entendais le mot « Contrebande » ! Ce film avait fait parler de lui… surtout l’une des scènes finales que j’avais jouées avec un très bon ami à moi. Affichant une mine surprise, je fixais l’homme avant de rire. Les gens osaient rarement aborder cette scène dans une conversation, du moins ceux qui n’étaient pas des pervers voulant me tripoter ou pire. J’aurais pu répondre moi-même à Monsieur Raulne s’il ne s’était pas, sans le vouloir, adresser directement à Rouge. C’était elle qui avait joué cette scène, pas moi ! Toutes les scènes osées était d’elle… *Hé ! Mais du coup je suis ton double. Tu devrais me payer !* Rouge ne me laissait pas le temps de répondre et s’adressait à Black.


- Contrebande ! C’est bien ça le titre. Je pensais que la photo était pour vos filles, pas pour votre femme, continua-t-elle taquine. Rouge se pencha légèrement pour regarder à nouveau la photo. Parfait ! Je suis assez sage sur ce cliché, je ne voudrais pas vous attirer des ennuis, mentit-elle. Rouge se taisait pour récupérer son paquet de cigarette malheureusement vide. Cette scène a beaucoup fait parlé et pas seulement en bien. Personnellement, je la trouve réussie à la perfection. Rouge plongeait ensuite son regard dans celui de l’homme. Cette question ne me dérange pas, car à vrai dire il est rare qu’on ose me la poser Black, murmura l’actrice malicieuse. Vous avez raison, beaucoup de scènes de ce genre là sont doublées. Mais il y a des exceptions ! J’ai bel et bien tourné cette scène dans son intégralité. Ben’ non plus n’avait pas été doublé mais Rouge ne le précisait pas. Elle ne lâchait pas l’homme du regard. Vous trouvez ça choquant Black ?

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyVen 22 Juin - 16:15

Le monde n’avait jamais été qu’un chaudron de sang et de vices. Et ça avait empiré avec le temps. L’époque barbare d’avant la civilisation n’était sans doute pas pire qu’aujourd’hui. Maladies de masse, disettes, violences, vols et pillages, viols et tout le reste des méfaits que l’on pouvait citer ou imaginer. J’étais presque certain qu’en plusieurs millénaires d’évolution, l’homme n’avait pas seulement rivalisé avec lui-même pour trouver de nouvelles manières de tuer, mais tout simplement de nouvelles façons de faire souffrir son prochain à tous les niveaux. Société, économie, politique, tous ces éléments ne faisaient qu’écraser les individus sous son joug. On aurait pu penser pendant un temps que deux conflits mondiaux, la crise énergétique et écologique et tout le toutim, aurait fini par changer l’Homme. Il n’en était rien. On avait rempilé pour un nouveau conflit mondial, qui avait sans doute dépassé le milliard de morts, peut être plus encore. Les comptes n’étaient toujours pas finis six ans après, car quantité de pays ne disposaient plus de données démographiques très précises. Au moins le désastre écologique annoncé avait-il été repoussé… Jusqu’à quand ? L’actrice fait le lien entre mon pessimisme et le nom que je lui ai donné. Je lâche, avec un rien d’ironie, bien que sur le ton de la connivence.


| Quoi, je suis libre de cela, vraiment ? Depuis que je suis rentré à Europolis, la majorité des gens passe pourtant son temps à me dire quoi faire. |


Depuis les médecins militaires à ma démobilisation en passant par ma femme, mes boss, tout le monde, tout le temps. C’était plus épuisant que l’armée, car je ne leur reconnaissais que rarement l’autorité. Je secoue la tête, alors qu’elle m’explique comment ça marchait. On n’allait pas risquer que les militaires picolent pour trop cher, pas vrai ? Déjà que le film n’avait pas gagné une véritable récompense, juste un prix d’honneur, sorte de manifestation de discrimination positive, de récompense biaisée, comme celle que l’on donne à un gosse parce qu’il a fait un « beau dessin », mais qu’on ne considérera jamais vraiment comme une véritable œuvre d’art. Je remercie l’actrice d’un clin d’œil complice quand elle me dit qu’elle ne s’ennuie plus. Et la discussion dérive sur l’un de ses films majeurs, qui me revenait maintenant. Environ vingt à quinze ans plus tôt, sa carrière avait explosé d’un coup. A l’époque, elle était passée pour une actrice douée, qui en plus n’avait pas froid aux yeux.


Elle me confirme le titre du film, et me tance sur le fait que je lui avais dit que la photo était pour mes filles, pas pour ma femme. Je ne lui avais pas menti, mais pour éviter tout sentiment superflu d’avoir été flouée, je préférais la rassurer.



| Dix contre un qu’une des gamines tende son téléphone à sa mère pour lui montrer qui j’ai rencontré… Nous sommes séparés. De son initiative, mais ça ne va pas arranger mon image. |


J’avais dit ça d’un ton neutre, il était évident que ça ne me touchait pas plus que ça. L’actrice me confirme la réputation de la scène, et qu’elle avait provoqué bien des ragots. Elle dit qu’elle la trouvait parfaitement réussie, accrochant mon regard. Etait-ce de la provocation que je lisais dans ses yeux ? Ca y ressemblait bien en tout cas. Elle me dit qu’on n’osait pas trop lui poser la question. Et que majoritairement elles étaient doublées. Mais pas celle-là. Je hausse un sourcil. Un peu surpris. Je pensais qu’elle allait me dire que c’était bien elle, bien son corps, mais que le plus audacieux avait été bricolé, arrangé, pour que ça passe pour naturel. Et elle me demande si c’est choquant. Je souris et ris doucement. Elle ne pouvait pas deviner, mais j’avais commandé une compagnie de tueurs, de psychopathes. J’avais vu des viols, des meurtres, des scènes de torture insoutenables sans doute pour la majorité des gens. Et j’y avais moi-même participé, plus qu’à mon tour.


| Non. Quand on fait son travail, on se doit de le faire à fond. C’est peut être ça qui vous a rendue meilleure. Ca qui a rendu la scène si prenante. Ces regards que vous lui lancez, à votre partenaire et « bourreau ». Cette façon que vous aviez de bouger. Pour attirer son attention, le concentrer sur vous. Je pense que vous avez capté tout votre public à ce moment-là. Et le final sanguinolent… A l’époque, beaucoup de mecs étaient « amoureux » de vous. Et sans vouloir vous offusquer, vous avez dû faire grimper l’action kleenex, à ce moment-là. |


J’ose la vanne, parce que je sens une sorte de complicité. Difficile à définir, mais néanmoins bien présente.


| On n’était pas partis pour boire un verre ? |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyVen 22 Juin - 22:22

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Je remarquais très vite que Monsieur Raulne ne semblait pas être des plus d’accord avec les propos de Rouge. Ce n’était pas la première fois et sûrement pas la dernière concernant ce sujet… Si tout le monde faisait ce qu’il voulait, dans la limite de la loi, sans prêter attention à l’avis des autres la vie serait… serait *MIEUX !* Rouge restait persuadée qu’elle était en droit de dire, de faire, de porter ce qu’elle voulait. Le pire c’était que ça lui réussissait plutôt bien… même quand elle mettait son grain de sel sur certains plans de scènes ou scripts. C’était agaçant ! *Jalouse ?* *Oui, en quelques sortes…* Elle avait carrément raison et même si elle s’en doutait il était hors de question de je le reconnaisse. De toute façon Rouge n’écoutait déjà plus, accaparée par les paroles de Black.
L’actrice afficha une mine presque déconcertée en entendant la réplique de l’homme et secoua la tête de gauche à droite. Rouge afficha ensuite un air déterminé, presque farouche.



- Bien sûr que vous êtes libre de cela Black, à partir du moment où vous le décidez. Croyez-moi ! Vous êtes le seul à savoir ce que vous devez faire, dire… et même porter. Les gens peuvent vous conseiller, c’est vrai ! Mais soyez le seul décisionnaire. Puis elle sourit à l’homme. Je m’emporte, déclara-t-elle amusée. C’est bien moi ! Toujours passionnée.


Je ne la contredirais pas. Rouge était passionnée mais d’une manière qui me paraissait parfois dangereuse ! Elle demeurait toujours dans l’extrême et ne faisait jamais les choses à moitié. Moi non plus me direz-vous mais j’étais plus mesurée dans mes décisions de base. Je calculais les risques que ces dernières pouvaient engendrer ! Rouge, elle, fonçait tête baissée vers ce qui lui plaisait ou l’attirait. Elle était en quelque sorte ‘irréfléchie’ par moment. *Je pourrais l’être constamment !* Phrase ayant pour unique but de me faire cesser de penser et donc de la déranger…
Elle notait que l’homme parlait de sa femme comme si la photo faite ensemble allait lui être envoyé à elle et non pas à ses filles. Elle ne se gênait pas pour le dire à Black ! La belle esquissa un sourire à l’évocation du pari avant de croiser les bras, la mine qui se voulait boudeuse.



- Poser avec moi ne va pas arranger votre image ! Ce serait presque vexant Black. Puis elle sourit à nouveau. Surtout que c’est une photo très très sage je trouve, lui rappela-t-elle. La preuve, mon manteau est fermé sur le cliché.


Pas comme c’était le cas à présent et où l’on pouvait parfaitement voir notre décolleté. Bien évidemment cette tenue était digne de celle d’une nonne si on la comparait à notre scène… à la scène de Rouge dans Contrebande !
Une scène mythique dont on avait rarement l’occasion de parler avec des gens puisque ces derniers n’osaient pas aborder le sujet. Rouge était donc ravie de pouvoir le faire et c’était d’autant plus le cas puisque Black avait apparemment aimé. Elle ne lâchait plus l’homme du regard au fur et à mesure qu’il donnait son avis… avis qui me touchait moi aussi quelque part. Avec le temps, professionnellement parlant, Rouge et moi étions réellement devenue une seule et même personne car nous nous complétions parfaitement. C’était ce qui rendait notre travail si varié… si atypique !
Rouge se mordillait ensuite la lèvre inférieure avant de rire.





- Je ne m’offusque pas ! Je regrette simplement de ne pas avoir investit dans cette société à ce moment, plaisanta-t-elle. Et à l’époque beaucoup de mecs étaient "amoureux" de moi ? répéta-t-elle charmeuse. Vous parlez en connaissance de cause Black ?


*Rouge !* *Quoi ? J’aimerais bien savoir… Ce serait plaisant de savoir que oui !* Je n’étais pas sûre que l’homme voudrait répondre à cette question mais j’avouais que j’étais aussi curieuse. Le problème c’est que cela risquait de faire germer de nouvelles questions dans l’esprit de Rouge et je n’avais pas forcément envie qu’elle les pose.

Rouge fit mine de réfléchir à la question posée par le militaire, le sourire aux lèvres. La répartie de Black lui plaisait autant que l’uniforme qu’il portait et ne rendait l’homme que plus intéressant encore.



- C’est bien ça ! Une dernière coupe avant de goûter à quelque chose de beaucoup plus intéressant ailleurs, déclara Rouge. Quoique l’on pourrait tout aussi bien s’éclipser maintenant… personne ne remarquerait ! C’est à vous de voir Black.


Je constatais que Rouge avait bien retenu les précédents propos de l’homme. Ceux qui disaient qu’il était séparé et que c’était la décision de sa femme. *Tu vas lui proposer quoi ? Une consolation ?* *Et pourquoi pas ? Ou pas ! Je n’aime pas faire des détours pour dire ce que je pense.*

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyVen 22 Juin - 23:14

La discussion était étrange, surréaliste. Je côtoyais une star, au sens littéral, une étoile. Quelqu’un qui était adulée par les foules, qui faisait la couverture de magazine, dont j’imaginais que le moindre fait et geste de cette femme se retrouvait dans toute la presse people. Il y avait peut être même une application de newsletter qui lui était personnellement dédiée, et elle avait inspiré, diverti ou surpris des dizaines de millions de gens en vingt ans de carrière cinématographique. Et moi, j’étais là. A la côtoyer comme si j’étais quelqu’un digne de lui être présenté. Comme si j’étais quelqu’un de son milieu. Quelqu’un de son rang. Comme si j’étais quelqu’un de normal. Cette prise de conscience me met au bord de l’abîme. Je joue, mais c’est n’importe quoi. Je ne devrais pas être là. Je ne devrais pas être sur des photos. Je ne devrais pas non plus passer pour quelqu’un de normal, pour un vétéran avec les autres. Les héros étaient morts depuis longtemps. Les plus chanceux avaient été les premiers à disparaître. Et moi j’étais là à faire la paon, à me faire connaître, à prendre des risques. Je faisais n’importe quoi. Je perdais pied avec la réalité.


D’un coup, je n’avais plus envie de fumer. Plus envie de boire. Je ferais mieux de rentrer.


Ca avait un nom, ce qu’il se passait dans ma tête. Le psy militaire en avait parlé dans le camp de démobilisation, quand on avait tous été passés au rayon X pour mesurer quel niveau de risque on faisait courir au gouvernement s’il nous relâchait. Pour avoir entendu les bruits de couloirs à l’époque, je savais qu’il s’en était fallu d’un rien. Même Gantz, je crois qu’à l’époque il avait cru qu’une autre unité spéciale viendrait de nuit pour tous nous tuer. Je ne savais plus comment ils appelaient ça, les psys. Le fait de se comporter comme un gamin de vingt ans à un moment, et de devenir plus renfermé, plus aigri, en l’espace de quelques instants. Je crois qu’ils avaient dit que c’était en rapport avec ce qu’on disait, et notre rapport à notre propre survie. Encore de la branlette intellectuelle à deux balles. Le fait était qu’on avait un pet au casque, un point c’est tout. J’écoute négligemment ce qu’elle me dit, comme si j’entendais autre chose ? Pas ma conscience en tout cas, cette pute a été kidnappée, violée et abandonnée un soir au coin de la route.



| hm-hm. | acquiesçais-je distraitement


Elle venait de me faire un speech sur le libre arbitre, c’était ça ? Si elle savait… Si elle savait quoi ? Elle crierait ? Je la ferais taire aussitôt. Ce serait si facile. Elle était plus petite, plus mince. Je la dominerais facilement. Je pourrais sentir ses vertèbres craquer contre mes mains et mes bras. Et elle me défie encore. Me montrer son décolleté. Prometteur, bien sûr. Mais tout ça, ça n’était jamais que de la chair. J’étouffais, ici. J’étouffais à nouveau dans cet uniforme. La gorge sèche, je ressentais le besoin presque irrésistible de boire quelque chose, ou de hurler. Ca me reprenait. J’étouffais. J’essayais de me concentrer sur autre chose.


| [b]Elle en déduirait qu’elle avait raison de se barrer. Que je suis un homme à femmes. Ce genre de conneries.
|


Pouvais-je seulement lui donner tort ? Je faisais n’importe quoi depuis des semaines. Je n’avais eu que deux maîtresses en trois mois de séparation, quand je savais que des collègues célibataires, ou en tout cas peu soucieux de la fidélité, en avaient eu bien plus dans le même intervalle. Mais ça ne voulait rien dire, les chiffres. J’étais allé voir ailleurs. Et même si ça n’avait été qu’occasionnel en près de vingt ans de ménage, j’étais tombé là dedans à plusieurs reprises. Je revoyais Jenna, et Liv. Et toutes les autres. Et je me rendais compte, une fois encore, de l’abîme béant que j’avais à la place de l’âme depuis des années. Je me fis plus sincère, sourcils froncés sous l’effort de réflexion, alors que je répondais.


| Non. Je ne sais pas si j’ai déjà été un jour amoureux, finalement. |


Cruelle constatation, qui ne caractérisait que de façon pitoyable. Ce n’était pas une fierté, ce n’était même pas vraiment une honte. Juste la froide constatation que je n’en étais peut être pas capable. Je reporte mon regard sur Rouge, mais ce regard est plus froid. Je me sens plus Fantôme que Jean Raulne, d’un coup. Commencer à être honnête avec soi-même, ça me rendait à ma vraie nature. Et le vrai moi n’était pas Jean. Le vrai moi, c’était Black Fox.


| Non, moi, j’aurais juste voulu me retrouver dans la situation de votre partenaire. Pour voir si moi à sa place, j’aurais réussi à survivre. |


Ce qui changeait tout, et ce qui allait peut-être lui faire peur, mais je m’en fichais. Je lui révélais que je n’avais pas voulu partager, comme tant d’autres mâles, le fantasme de coucher avec elle de cette façon. Mais celui de voir si après tant de distraction, de diversion, j’aurais pu esquiver le coup de poignard en pleine gorge, pour la tuer malgré ce qu’il se serait passé juste avant.


| L’idée est intéressante. Mais il y a une horde de paparazzis, en bas. Si nous nous esquivons ensemble, demain, il y aura des photos partout sur les réseaux. |


Et ça, il ne fallait pas. J’avais déjà pris trop de risques, ce soir. J’avais laissé des gens me prendre en photo. Je surveillerais demain les sites des magazines et journaux présents ce soir. S’il n’y avait rien de moi, je pourrais souffler. Autrement… Elle penserait sans doute que je m’intéressais et m’inquiétais de sa réputation, mais c’était plutôt la mienne qui m’intéressait.


| Vous avez l’air sûre que je vais vous suivre. | Simple constatation, pas d’accusation. Elle était une star, elle ne devait pas avoir l’habitude qu’on lui résiste. Je passe ma main discrètement dans son dos. Au creux de ses reins, exerçant une légère pression contre, alors que, lui confiant comme un secret, je me penchais pour frôler ses cheveux des lèvres. | Mais vous pourriez tomber sur un de ces vieux malades, un de ces soldats qu’on dit détraqué par la guerre. Un type qui en profiterait pour vous coincer sans espoir de vous échapper. |

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyDim 24 Juin - 22:18

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Au fur et à mesure de la conversation je laissais Rouge avoir le contrôle total de la situation. Elle parlait et agissais sans que je n’intervienne… à l’exception de quelques pensées bien sûr. Pour le reste, je me contentais d’observer et d’analyser. Ma cible n’était pas ma jumelle mais cet homme, ce Capitaine Raulne ! Il n’avait pas l’air méchant, loin de là ; mais je restais méfiante. Rouge était attiré par le danger et le coté sombre, elle avait également le don d’attirer les gens qui représentaient ces deux choses. *T’es parano Madi ! Et puis c’est moi qui l’aie abordé… pas l’inverse.* *Même !*
Je n’avais rien rajouté à cela et l’avais laissé faire son discours sur l’importance d’être le seul et unique maître de sa vie. Conseil assez étrange de la part d’une femme qui était en réalité le dédoublement d’une personne réelle. Mais là encore je ne disais rien. Je me contentais d’observer cet homme dont le regard semblait plus sombre que les mots qu’il prononçait. C’est sûrement cette observation qui me fit remarquer le changement. Le militaire ne répondit même pas aux propos de Rouge qui remarquait enfin que quelque chose avait changé. Elle pensait qu’il n’était peut-être pas d’accord ou qu’il n’avait pas encire d’aborder ce genre de sujet mais ce n’était pas mon point de vue… Il y avait autre chose !

La manœuvre de Rouge pour attirer l’attention de l’homme ne sembla pas fonctionner même si le regard de ce dernier sembla se perdre quelques secondes dans notre décolleté. Je ne savais pas ce qu’il se passait dans la tête de ce Black mais quelque chose venait de changer… Sans savoir pourquoi je le trouvais plus sombre presque effrayant ! *Tu me soule Madi… C’est le même homme !* Rouge se voulait convaincante mais elle aussi commençait à voir le changement. Quand elle s’en donnait la peine et qu’elle le voulait elle savait parfaitement lire le regard des personnes et celui de Black avait changé.
Je penchais la tête aux paroles de l’homme. Était-il en train d’avouer qu’il était infidèle ? Cela en avait tout l’air… Ce fut à mon tour de m’adresser à lui et forcément ma posture devint moins aguicheuse.



- La peur de l’infidélité fait souffrir beaucoup de personnes… que cette dernière soit avérée ou non, elle empoisonne les couples !


Je me rendais compte que je n’avais jamais connu ça avec Johny. Même lorsqu’il partait en mission je n’avais jamais eu peur qu’il me trompe ! *Parce que tu n’es pas normale…* J’ignorais la réflexion de Rouge. Elle ne méritait aucune réponse et puis il était vrai de dire que je n’étais pas normale. Ma jumelle en était la preuve !
Je fronçais ensuite les sourcils aux paroles de l’homme. Il était évident que je ne pourrais jamais savoir cela à sa place mais je ne demeurais pas silencieuse pour autant. Je haussais les épaules…



- Les gens disent que si vous avez des doutes quant au fait d’avoir déjà été amoureux c’est que vous ne l’avez jamais été, dis-je simplement. Mais je suppose qu’une séparation peut entraîner ce genre de réflexion, continuais-je en jouant pensivement avec mon alliance.


Évidemment je ne m’étais jamais posé la question puisque mon mari n’était pas parti… on me l’avait enlevé ! Il avait été mon grand amour et le resterait jusqu’à la fin. C’est d’ailleurs pour cela que je n’avais encore jamais envisagé l’idée de refaire ma vie… *T’es déprimante… Heureusement que tu me laisse parfois prendre du bon temps !* Je me retenais de demander à Rouge si l’abstinence la ferait fuir ma tête définitivement…
Ma jumelle, consciente de ma réplique non formulée, ne répliqua pas non plus. Elle comme moi fûmes surprises par les paroles de l’homme concernant les ‘fantasmes’ que la célèbre scène de « Contrebande » lui avait donné. Entendre ça était effrayant mais Rouge fut plus rapide pour réagir. Avec un sourire elle recula d’un pas pour observer l’homme de la tête aux pieds puis son regard accrocha celui de Black.



- Vous auriez survécu, j’en suis persuadée ! Rouge se remémora la scène. Vous n’auriez pas laissé un de mes poignets libres je pense… peu importe le divertissement, vous auriez sûrement voulu garder le contrôle. Puis vous m’auriez tué. Rouge continuait de fixer l’homme. A mains nues je pense ! Pour préserver une sorte d’intimité après cet échange.




*T’es complètement malade Rouge !* La belle le savait mais elle s’en fichait. Black venait de lui avouer ce que cette scène avait déclenché comme envie, elle s’était contentée de deviner la suite si l’homme de l’histoire avait été le militaire.
Je n’étais pas d’accord avec ce genre de délire et le faisais savoir à ma jumelle qui rappelait à l’homme qu’elle lui avait proposé des alcools meilleurs que ceux servis ici. La belle leva les yeux au ciel en entendant la réponse qui était une nouvelle allusion à sa femme.



- Oui, il y aurait des photos ! Les choux gras diraient sûrement que je me console en tentant de revivre mon passé ou une connerie dans le genre. Puis elle se tut en se rendant compte de l’allusion à mon mariage. Mais cela ne serait pas bon pour vous… si votre femme les voyait. Un sourire naquit cependant sur le visage de Rouge. Un départ en deux temps et une même destination sont cependant envisageables !


Si le militaire se rendait avant chez nous, il n’y aurait aucun souci de paparazzi. L’inverse serait beaucoup plus compliqué ! Mais la belle n’eut pas le temps d’être plus précise dans ses paroles car l’homme déclarait une chose que je trouvais parfaitement vraie.


- Je ne suis certaine de rien… Mais je reconnais que c’est ce que j’aimerais !


Rouge fixait ensuite l’homme qui s’approchait et le laissa faire lorsqu’il passa sa main dans son dos. Un sourire apparut même sur les lèvres de la belle aux paroles de l’homme. *On rentre Rouge !* *Quoi ? Tu pense vraiment que les tueurs t’annoncent avant ce qu’ils vont faire ?*


- L’inverse peut aussi être vrai ! Peut-être que je tente de vous attirer loin d’ici pour m’en prendre à vous, déclara Rouge. Ou peut-être suis-je tout simplement attirée par vous ! On ne pourra jamais le savoir si nous restons ici…



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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyLun 25 Juin - 23:12

La soirée prenait une drôle de tournure, et je n’étais pas certain de ce que j’avais envie de faire. J’étais un peu pris à contrepied de la situation présente, ne sachant pas très bien à quel point je devais me réjouir ou au contraire me défier de cette rencontre assez improbable que j’avais pu faire. J’étais sur mes gardes, quoiqu’il en soit, car j’avais l’impression de réveiller un peu trop d’intérêt chez une femme qui ne pouvait qu’être attirée par moi que de façon assez improbable. EN règle générale, les types comme moi mettaient plus mal à l’aise les filles bien nées, celles qui avaient de l’éducation, de la réussite sociale, de la retenue. On pouvait facilement se confronter à un caractère fort, de même qu’on pouvait se retrouver rapidement caractérisé, rentré dans la case des connards, des types qui faisaient froid dans le dos. Pas elle. Et tant d’ouverture la faisait paraître anormale à mes yeux, voire carrément suspecte. Comment l’expliquer ? Je n’en savais rien. Je réagissais presque instinctivement à ses propres mots, convaincu de mon côté que je détenais peu de vérités dans ma vie, mais le faible nombre dont j’étais certain j’y déposais une foi presque inébranlable.


| Alors que l’affaire est simple. La véritable loyauté n’a rien à voir avec le sexe. Ce n’est pas une question de sentiment. Mais une décision que l’on prend, un principe auquel on s’attache. Mais je ne crois pas être le seul vétéran à être revenu avec des problèmes de couple, j’imagine. |


Il devait y avoir eu des statistiques sur le sujet, mais je ne les connaissais pas. Le fait était que je m’étais parfois senti coupable de tromper Jenna. Pas pour l’acte commis en lui-même, mais parce que ça l’avait rendue triste. Parce qu’elle ne comprenait pas que j’avais besoin d’une certaine liberté, que la plus petite contrainte m’étouffait, me rendait instable, irascible. C’était déjà le cas avant la guerre, ça avait été encore plus le cas pendant, quand je délaissais l’uniforme le temps de quelques semaines de permission, et ce fut plus encore le cas après, quand j’étais rentré. Après avoir tué des dieux. Quelque chose s’était cassé en moi ce jour-là. Impossible de savoir quoi, mais ma vie et ma vision du monde n’avaient plus jamais été les mêmes depuis. Je dodelinais doucement de la tête, en pleine réflexion, quand elle me dit que je n’avais sans doute jamais été amoureux. C’était ce que pensait Jenna, au fond d’elle. Je l’avais vu au fond d’elle, dans ces moments de non-dits quand la dispute allait trop loin. J’avais aimé ce qu’elle m’avait apporté tout ce temps. Et j’avais aimé ce que je lui avais donné, sans obligation. J’avais aimé cette relation. Mais elle ? Je ne savais pas. Je ne saurais peut être jamais.


L’actrice me détaille du regard, me découvrant sans doute sous un autre jour alors que je lui confiais comment je l’aurais jouée dans le scénario hypothétique de son film. Elle n’avait pas totalement tort. Mais je souriais, d’un sourire sans joie ; la satisfaction d’avoir une longueur d’avance, sans doute.



| Je ne suis même pas sûr qu’il y aurait eu divertissement dès le départ. Si j’ai une mission, une tâche à accomplir. Elle m’occupe toute entière. Rien ne m’a jamais fait dévier de mon objectif. |


Ni l’appât du gain, ni l’émotion, la compassion, ou toutes ces conneries. Pas plus que les propositions de femmes prisonnières qui se trouvaient au bord de l’exécution, ou ce genre de facilités-là. Finalement il n’y avait jamais eu qu’une chose qui avait vaincu ma détermination. Le regard calme, plein d’incompréhension, mais aussi d’une passion dévorante, que Liv m’avait renvoyé plusieurs fois. Elle avait réussi là où quantité de gens imploraient ma pitié en vain depuis près de trois décennies. Mais ça, l’actrice n’avait pas à le savoir. Ou bien elle ferait sans doute un film de toute cette histoire. J’avais en tout cas la confirmation que Rouge avait été mariée, et vu son discours depuis tout à l’heure, sans doute à un militaire. Elle continuait de me lancer tous ces appels du pied à propos de départ différé pour se retrouver chez elle, et sans doute coucher ensemble comme des bêtes, mais étrangement, ce n’était plus la première envie dans ma tête, ce n’était plus la pulsion la plus violente qui m’habitait. Elle me dit qu’elle n’était pas sûre que je la suive. Mais qu’elle aimerait que je le fasse. Je ris quand elle me défie, me menace doucement, me disant qu’elle était attirée par moi. Confidence à l’emporte-pièce, ça ne fait pas une heure que l’on discute.


| Et c’est peut-être mieux comme ça, vous ne pensez pas ? Les fantasmes n’en sont que s’ils ne se réalisent pas. |


Oui, je le sentais. Ma main gauche se réfugia très vite dans la poche de mon pantalon de cérémonie, pour masquer ses tremblements. L’envie de serrer ce si joli cou était terriblement forte, et je dus serrer les dents un cours instants pour réprimer un frisson qui menaçait de me faire trembler du pied à la tête. Cette femme était le diable ; elle réveillait avec une facilité déconcertante tous mes démons les plus enfouis. Il me fallait une diversion, une distraction comme le scénario avait prévu qu’elle en use. Sinon, c’était moi qui allait l’abattre.


| Tiens d’ailleurs, je connais une autre actrice. Je n’aurais jamais pensé en rencontrer deux, et encore moins une d’aussi renommée que vous mais… Mélusine Kapoem, ça vous dit quelque chose ? |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMar 26 Juin - 23:08

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De mon point de vue Rouge se montrait trop entreprenante avec cet homme qu’elle ne connaissait absolument pas. Il est vrai que l’uniforme avait attiré mon attention mais ma jumelle s’était une fois de plus laissé emporter. Je ne lui jetais pas la pierre, j’aurais juste dû être plus vigilante et intervenir plus souvent ! Pourtant je n’avais rien fait et je ne savais pas pourquoi… Je me doutais que le militaire ne devait pas avoir l’habitude d’être abordé de la sorte ! *Dis qu’il est horrible aussi.* *J’ai jamais dit cela !* Au contraire ! L’homme avait un certain charme qui n’était pas uniquement dû à l’uniforme et il y avait ce côté légèrement sombre, celui-là même qui avait attiré Rouge comme un aimant. J’étais certaine qu’il devait plaire à certaines femmes. *Comme moi !* *Tu ne comptes pas Rouge.*
Mais la belle se fichait de ce que je lui disais et elle ne me laissait pas reprendre la parole. Les mots prononcés par ce Black allaient donc être interprétés et retransmis par Rouge… et son franc parler ! Ma jumelle faisait mine de réfléchir mais elle savait parfaitement ce qu’elle allait dire. Pour commencer, elle balaya le sujet des vétérans. L’homme avait parfaitement raison ! J’avais vu des couples d’amis se séparer après le retour du militaire… J’avais trouvé cela triste et je m’étais souvent demandé comment nos retrouvailles avec Johny se seraient passées s’il était revenu. Je chassais très vite cette triste pensée tandis que Rouge reprenais la parole.



- Effectivement… Beaucoup connaissent des problèmes de couples après leur retour, confirma Rouge avant de reprendre les mots de Black. La véritable loyauté n’a rien à voir avec le sexe et ce n’est pas une question de sentiment. On pourrait croire que vous banalisez les coucheries en dehors du mariage. Rouge se taisait. Enfin, pour le peu que je m’y connais, je ne vais pas vous contredire !


*Rouge !* *Quoi ? C’est toi la femme mariée…*
Elle avait raison et c’est pourquoi j’aurais du la faire se taire. Cette décision je la prenais maintenant et Rouge n’était plus la seule à me motiver. Monsieur Raulne était aussi responsable de ce choix ! Peu m’importait s’il percevait un changement… car pour ma part les paroles qu’ils avaient prononcées et ce qu’il disait maintenant ressemblaient à des… menaces !
Je secouais la tête légèrement comme pour chasser cette idée mais elle était tenace. Aussi je regardais l’homme dans les yeux et me demandais si c’était vraiment ce qu’il avait souhaité faire lorsqu’il avait vu le film, lorsqu’il en parlait à nouveau. J’esquissais malgré mes pensées un léger sourire et reprenais la parole tout en refermant mon manteau pour me dissimuler à nouveau.





- Professionnel et imperturbable ! Je connais ça, déclarais-je en le fixant. Il est véritablement impossible de me déconcentrer lorsque je me fixe un travail, une mission. A vrai dire il n’y a plus que ça qui compte ! Réussir sans faillir, ajoutais-je en pensant à mon mari.


J’avais un jour dit cette phrase concernant l’interprétation d’un rôle et elle avait plu à Johny qui avait trouvé que cela collait bien avec l’armée. Après ça c’était devenu, en quelques sortes, notre devise. Mon mari me la répétait d’ailleurs à chaque fois qu’il partait en mission… J’en venais alors à me dire que dans son cas il aurait du ajouter une suite du genre ‘Réussir sans faillir ou périr !’ Inconsciemment mon regard se perdait dans le vague tandis que je frôlais doucement mon alliance.
J’en venais à vouloir rentrer chez moi. Pas pour boire en compagnie de ce Capitaine mais pour m’enrouler dans ma couette avec un pot de glace que je ne devrais pas mangé en regardant mes vidéos de mariage et autre. Pourtant je restais là et permettais à Rouge de faire une nouvelle apparition. La réponse de Black lui fit froncer les sourcils ! Pourquoi ? Car les mots de ce dernier ressemblaient à un refus concernant l’invitation qu’elle lui avait fait. Rouge détestait qu’on lui refuse ce qu’elle voulait.
Avant qu’elle n’ouvre la bouche pour nous mettre en mauvaise posture, je hochais la tête. Je souriais, rassurée et presque amusée en constatant à quel point ma jumelle était vexée. Le militaire était arrivé à la faire taire en quelques mots.



- Je pense, en effet, que vous avez raison Monsieur Raulne. Les fantasmes ne sont intéressants que lorsqu’ils restent inaccessibles.


*…* *C’est à ce point Rouge ?* *Fous-moi la paix Madi… Il ne sait pas ce qu’il rate !* *En effet ma Belle, il ne sait pas.* J’étais soulagée mais je n’aimais pas savoir ma jumelle boudeuse et vexée. Elle n’en devenait que plus forte ! Et puis mon compliment était sincère… elle était très douée dans le domaine de la séduction et plus si affinités.
Tandis que je réfléchissais aux paroles de l’homme et surtout au nom qu’il venait de me donner je n’entendais pas que mon nom était cité dans les remerciements suite à ma participation financière au projet qu’avait été ce film-documentaire. Je souriais en tiltant.



- Mélusine Kapoëm ! Mais oui… déclarais-je ravie. Elle participe depuis plusieurs saisons à une émission de danse. Elle est… merveilleuse ! dis-je sincère. Et vous l’avez rencontrée ? Je vous envie vraiment. Je marquais une pause. Si je ne me trompe pas elle a été contactée pour jouer dans un film et je dois vous avouer que j’ai postulé à l’un des rôles uniquement pour pouvoir travailler avec cette jeune actrice prometteuse.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMar 3 Juil - 19:13

La tensions sexuelle retombe aussi vite qu’elle est arrivée. Je n’ai pas vraiment d’indices qui me le prouvent, elle réagit plutôt bien. Mais je le sens. Qu’importe. La vie c’est ça ; des avancées et des reculs, sans arrêt. Je ne sais même pas ce que je voulais vraiment, et ça m’agaçait. Je pensais que j’avais surtout besoin de retrouver mon lit. Je dormais mal en ce moment. C’était de pire en pire. Et puis, il y avait notre situation à tous. Plus le temps passait, et plus je me sentais las. On continuait de tous se projeter en avant, dans une fuite éperdue vers un je ne sais quoi qui était inatteignable puisqu’on ne savait même pas ce qu’on voulait faire. Je me sentais un peu dépité. Pas d’objectifs clairs, et j’en rajoutais au fur et à mesure. On allait tous finir par crever. On le savait tous. Mais ce n’était pas dans ma nature de l’accepter, alors je me sentais assez peu en phase avec ça. Il fallait que je trouve une solution. Mais laquelle ? On brûlait la chandelle par les deux bouts depuis notre démobilisation. Le retour de bâton avait déjà commencé. Et quand on le prendra en pleine gueule, il sera trop tard. Je hausse les épaules quand elle sous-entend que je promeus l’adultère.


| Chacun voit les choses comme il le sent. L’important, c’est de trouver la personne. Celle qui fera confiance, et celle avec qui il n’y aura jamais rien à expliquer. Autrement, ce n’est sans doute pas la bonne, j’imagine. Je n’en sais rien. Le mariage n’est pas la chose que j’ai le mieux réussi dans ma vie. |


L’euphémisme du siècle. Si l’actrice avait raison, je n’avais même pas aimé ma femme. Non pas que je me base sur son avis avant toute autre chose, mais dans ce cas-là, quel bilan tirer de ma vie ? J’avais fait un mariage foireux, je ne voyais plus mes filles, j’encadrais une bande de psychopathes, je n’étais même pas sorti avec les honneurs du pire bain de sang de l’histoire. Ah. Le retour de la déprime. Je me rappelais les mots du médecin militaire à ce sujet. Compte tenu de mes équilibres psychiques (et chimiques aussi, d’ailleurs), ça allait et ça venait. Sans cesse. Jamais tout à fait dépressif, mais des hauts et des bas permanents. Une instabilité grandissante. Super. En plus de ça, je n’avais même pas toute ma tête. Je notais la remarque de l’actrice. Réussir sans faillir.


| Votre conjoint était dans quelle unité ? Je connais la maxime. C’est « Servir sans faillir », non ? Ou « Servir sans subir ». Je ne sais plus, j’ai croisé tellement d’unités, pendant la guerre. |


J’avais la confirmation, la certitude maintenant, que la jeune femme avait eu un compagnon militaire. Les sous-entendus avaient été nombreux. Maintenant, je me disais que c’était trop gros pour passer. J’avais l’impression que Rouge était frustrée, ou en tout cas désappointée de ma réplique. Elle pensait peut être avoir l’affaire dans la poche ? Je n’en avais rien. C’était possible. Bah. Elle s’y fera. Elle avait sans doute bien mieux sous la main qu’un ex-militaire complètement toqué qui pouvait la peler vive au moindre doute. Je repensais à Liv, à ses yeux au regard si expressif. Même elle, je ne la méritais pas. J’étais un enfoiré de tueur. J’avais fait ce que j’étais sensé faire, mais ça ne changeait plus rien désormais. J’ai un mince sourire.


| Ne le prenez pas mal. Je suis un vieux soldat, je ne suis pas fait pour toutes ces choses. Ce genre de soirée n’aura pas de redite. Ce n’est pas pour les hommes comme moi, mais pour les célébrités comme vous. |


C’était la réalité pure et simple. Les gens comme moi, on les envoyait sous un orage d’acier en espérant qu’il en revienne suffisamment pour l’attaque suivante. De doux dingues, de gentils abrutis, qui vont se faire massacrer au nom d’une idée, d’un peu de pognon. Les gens comme elle au contraire, inspiraient les foules, se complaisaient dans un beau langage, de beaux vêtements, et dans de grands évènements. Le monde avait toujours fonctionné comme ça. J’avais été encore plus crétin que les autres de penser qu’il pouvait changer. Rouge me dit qu’elle connait la jeune femme. Mélusine. La gamine que j’avais rencontrée. Après avoir vengé ses parents, quinze ans plus tôt. Sa réaction se recoupait avec ce que je savais d’elle, la danse, l’émission, mais me disait qu’elle ne l’avait pas rencontrée.


| Cette gosse a du talent, de ça au moins je suis certain. Il s’agit de quel film ? |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMar 17 Juil - 23:01

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Rouge était visiblement vexée pour la soirée et ne semblait pas disposer à poursuivre cette rencontre. De mon côté je me serais fait un réel plaisir de rentrer mais je n’en faisais rien. Nous avions commencé une discussion avec l’homme présent et je ne comptais pas le laisser en plan. Bien entendu, je ne lui devais rien mais je trouvais cela impoli, ce que je n’étais pas !
Et puis la conversation m’intéressait réellement même si elle n’était pas des plus joyeuses. Je revoyais, revivais mon histoire avec mon défunt époux. Nous avions confiance l’un en l’autre et jamais nous n’avions besoin de nous posé des questions pour nous comprendre. Ce lien qui nous unissait était unique et je savais que je ne le retrouverais plus jamais. Je penchais la tête pour observer l’homme avec plus d’attention.



- Je suis du même avis que vous. Bien sûr il est rare de trouver une personne qui soit capable de vous comprendre sans que vous n’ayez besoin de prononcer le moindre mot. … Pourtant j’ai eu cette chance !


Et je savais que cela ne m’arriverait pas une seconde fois. J’avais donc fait le deuil du véritable grand amour lorsque mon mari avait poussé son dernier soupir. Je repensais d’ailleurs à lui lorsque je prononçais notre devise ! Cette dernière était fortement semblable à une militaire mais elle avait été transformée.
Cela n’empêcha pas le Capitaine qui me faisait face de s’en rendre compte. J’esquissais un sourire en hochant la tête.



- « Servir sans subir » ! Mon mari avait transformé cette devise après l’avoir piqué à un camarade de l’armée française qui appartenait à l’escadron de commandement et des Services ou celui de commandement et de logistique… Je ne sais plus trop à vrai dire ! expliquais-je. Concernant Jon, il appartenait au SAS, le Special Air Service. C’est une unité de forces spéciales des forces armées britanniques, racontais-je en me doutant que l’homme devait connaître. J’ai toujours aimé leur devise… « qui ose gagne » !


Dommage que mon époux n’ait pas gagné le droit de revenir à mes côtés. Puis je regardais l’homme en me demandant si Johny serait devenu aussi sombre que lui… Je n’en savais rien mais cette pensée me fit frissonner. Je me concentrais donc sur les paroles de l’homme pour ne pas tenter d’imaginer ma vie si Jon était revenu. Cela ne me faisait que souffrir un peu plus du manque de sa présence.
Je secouais la tête de manière négative… puis je plissais les yeux pour l’observer.



- Vous savez que vous ne devez pas être beaucoup plus vieux que moi… dis-je en souriant. J’espère que vous ne me considérer pas comme une vieille actrice, continuais-je avec un léger rire. Pour ce qui est de l’existence de ces soirées je dois reconnaître que vous avez sûrement raison… ce n’est pas pour autant que je les apprécie. C’est d’ailleurs pour cela que mes passages dans les hôpitaux d’enfants, dans les maisons de retraites se font très souvent au même moment ou presque que ce genre d’événements. Ma présence ravit réellement ceux que je vais voir et sans le savoir ces enfants ou ces aïeux m’épargnent les longs discours de personnes fausses et hypocrites.



J’esquissais ensuite un sourire en entendant le militaire parler de la jeune actrice. Je l’enviais d’avoir pu rencontrer la jeune fille et je ne m’en cachais pas ! Je savais pourtant quels lieux elle fréquentait mais je n’avais jamais eu la chance de croiser sa route. *Parce que le hasard est pourri ! Si tu veux la rencontrer, appelle son agent !* Rouge n’avait pas tort… Cela serait plus simple ! Mais je préfère une rencontre non-officielle. *C’est pour ça que tu cherche à jouer dans le même film qu’elle !* Je ne répondais rien à cela et préférais me concentrer sur l’homme avec qui je discutais de manière banale, sans plus aucune technique de drague dissimulée ou non dont usait mon double.


- Je ne suis pas certaine que j’ai le droit de citer le nom du film puisqu’il n’a pas encore fait parler de lui dans les médias, dis-je en haussant les épaules. Désolée ! Je marquais une légère pause. Me trouveriez-vous indiscrète si je vous demandais par quelle chance vous avez pu rencontrer Miss Kapoëm ?


J’étais réellement curieuse. Étaient-ils proches ? Si oui, pourrait-il me faire rencontrer la jeune actrice ?! Je n’en savais rien mais je me voyais mal lui poser la question de but en blanc. J’étais moins directe que Rouge !

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMar 24 Juil - 17:39

J’avais fini par faire diversion avec Mélusine Kapoem que j’avais rencontrée récemment. Cette jeune actrice, ex-star d’une émission télé, dont j’avais beaucoup connu le père jadis, à un temps où on ne s’embarrassait encore moins de la loi et de toutes ses contraintes. Je ne savais pas trop où nos retrouvailles allaient nous mener, car elles me forçaient à regarder la vérité encore plus en face du fait de ce que j’avais provoqué jadis ; son abandon involontaire et la cruelle vengeance exercée au nom de ses parents. C’était sans doute la première fois que je franchissais autant la ligne rouge, à l’époque. Il était hors de question que je ressasse trop la chienlit dans laquelle je m’étais plongée jadis, car il était clair que ce genre de vieille histoire portait en elle le risque de nous péter à nouveau à la figure. C’était impossible d’anticiper les preuves peut être laissées à ce moment là, ou les cicatrices qui en avaient découlées. L’actrice me dit qu’elle a eu la chance jadis d’avoir quelqu’un qui la comprenait sans avoir besoin de parler. Je pensais bien qu’elle faisait à nouveau allusion à ce soldat qu’elle disait avoir connu quelques années plus tôt, mais je ne voulais pas creuser ce sujet-là. Déjà, parce que je n’avais jamais connu ce genre de choses. Ensuite parce que parler des morts, ça remuait toujours un peu le couteau dans la plaie à un moment ou à un autre. Autant se préserver un peu, vous ne pensez pas ?


| C’est l’essentiel alors, je vous envie. |


De la compassion, c’était ce qu’on attendait le plus souvent dans ces circonstances, vous ne pensez pas ? L’amour d’une vie, tout ça tout ça… Déjà qu’elle me faisait réfléchir un peu sur ma propre existence, imaginez si en plus je commençais à me foutre en l’air tout seul à cause de ce qu’elle avait vécu, ce serait vraiment le bordel. Et en ce moment il m’en fallait assez pour me sortir totalement des rails, pour partir totalement en live. Je fronçais les sourcils aux paroles de la jeune femme. Son homme était-il si vieux ?


| Oh, ils existaient encore au SAS ? Je pensais que toutes les unités nationales avaient été dissoutes et versées dans l’armée de l’Union. Je ne les ai pas connus, les héritiers de cette unité là. Mais on en disait le plus grand bien, en instruction. |


On cotoyait assez peu les autres forces spéciales finalement comme on n’intervenait pas du tout sur le même crédo. Eux faisaient de la guerre « propre », et étaient souvent réservés aux opérations de sabotage, aux coups de main en avant-garde d’une plus grosse pousée terrestre ou soutenaient les tirs d’artillerie ou frappes aériennes avec de la collecte de renseignements au plus près du terrain. Nous, nous étions là pour le sonore et le dégueulasse. Pour flanquer la trouille au surin. Tuer un mec c’était facile. Flanquer la trousse à des milliers de ses copains ça demandait une autre forme d’investissement. Eux c’était la massue, les troupes de marine, les commandos aéroportés et tout ça. Nous on était le tournevis. Le tournevis aiguisé pour en faire un couteau. J’avais un peu taquiné l’actrice sur son âge. Encore une diversion. J’essayais de trouver des sujets plus joyeux, plus légers, pour éviter de trop avoir à me justifier. Pour éviter de trop avoir à me dévoiler aussi. Je notais qu’elle parlait de sa manière d’aider les nécessiteux, de toute évidence. Je la rassure. Elle était magnifique et très jeune encore, dans son attitude. Le temps avait sans doute eu beaucoup moins d’effet sur elle que sur moi.


| Oh non, je pense que vous restez une des chouchous du cinéma européen… Vous voulez vraiment me faire revenir sur ce terrain là ? |


Celui de la visibilité des actrices, de leur incarnation d’icônes sensuelles et de beauté. Je l’avais déjà beaucoup complimentée sur le sujet, mais elle ne semblait pas s’en lasser. Qu’importe, c’était sincère. Et seul un fou sans doute pourrait le lui nier. Rouge en tout cas, me considère comme chanceux. J’imagine donc qu’elle considère la jeune femme comme étant talentueuse. J’étais un rien embarrassé de ma question parce qu’elle semblait être en peu bête. De mon côté, je réponds évasivement


| Ma fille est une fan et lui a écrit. Il s’est avéré que je connaissais son père de l’armée. Tout nous y ramène, pas vrai ? Pas de souci pour le film, je comprends. Je suis trop curieux. |

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyMar 7 Aoû - 0:25

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L'essentiel était-il vraiment cela ? Dans un couple, oui ! Cela ne faisait aucun pour moi, ni pour Jon. Voilà pourquoi je percevais sa mort comme une injuste sans nom. Notre relation était belle et elle était vouée à durer longtemps, j'en étais intimement convaincue. *Mouais... Jusqu'à ce que la mort vous sépare  quoi !* *Parfaitement !* *Et bien c'est ce qu'il s'est passé non ?!* Je retenais un soupir. Rouge pouvait être désagréable, insupportable et parfois réellement méchante. Elle savait parfaitement que de telles paroles me  blessaient même si elle s'obstinait à prétendre le contraire. *C'était trop tôt... On aurait du vieillir ensemble !*
Je revenais à la réalité en maudissant mon double et en esquissant un sourire à l’attention de l'homme qui me faisait face. Je ne disais rien car il était certain que ce sujet aurait encore pu être développé mais je n'en avait pas envie.Cela me rappellerait ce que j'avais perdu et j'en souffrirai. Je ne le voulais pas ! Et puis je constatais que le militaire me faisant face semblait se détendre ce qui me fit sourire. Rares étaient les hommes qui n'aimaient pas être séduit par une actrice telle que Rouge et ce Jean semblait en être un. Je commençais donc à l'apprécier et devenais donc moins 'suspicieuse'.

L'armée et les différentes unités furent de nouveau à l'ordre de la conversation et je devins pensive aux paroles de l'homme. Il avait sûrement plus raison que moi ! Je n'étais pas une experte dans ce domaine. Cependant, le SAS me disait réellement quelque chose. A coup sûr Jon employait l'ancien terme puisque son père, son grand-père, le père de ce dernier et tous les hommes de la famille avaient été militaires dans le SAS.
J'esquissais alors un sourire sincère accompagner d'un haussement d'épaules.



- Jon était un nostalgique... Il utilisait sûrement ce terme en hommage à son père et tous les autres militaires de la famille l'ayant précédés, expliquais-je avant de continuer. Je vous avouerai que je ne suis pas une experte pour ce qui concernant les unités militaires, leurs mission et toussa. Je marquais une légère pause. En tout cas il est certain que mon époux aurait été flatté d'apprendre que l'on disait le plus grand bien d'eux.


Il était tellement fier de son travail... Il l'était autant que moi concernant mon métier d'actrice. Nous étions tous deux passionnés par notre travail et il était encore plus regrettable que cela soit cette ardeur qui ait causé sa mort.  J'oubliais donc très vite cette pensée triste pour me concentrer sur le nouveau sujet qui se présentait à nous.
Moi, ma carrière et le reste. Je muselais Rouge avant qu'elle ne fasse son grand retour. Les compliments avaient tendances à la réveiller et je ne souhaitais pas que cela soit le cas puisque l'homme me faisant face ne semblait pas à l'aise en sa présence. Sans être comme Rouge, je taquinais moi-aussi cet homme qui se disait vieux alors qu'il ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi. Sa réponse me fit sourire et me fit aussi plaisir dans un sens. Le métier d'actrice n'était durable que si le talent primait sur le physique ! J'osais espérer que c'était le cas pour moi et m'entendre dire que je faisais encore partie des chouchous du cinéma était plaisant, rassurant même. Je secouais la tête de manière négative à sa question.





- Non et puis savoir que je fais encore partie des chouchous du cinéma est un compliment merveilleux. Autant nous arrêter là, dis-je amusée.


De plus j'avais un autre sujet de conversation en vue et il me semblait d'autant plus intéressant. La jeune Mélusine était intrigante et originale, ce qui me donnait forcément envie de la rencontrer. Cependant, et contrairement à Jean, je n'avais jamais eu cette chance. Il était donc logique que je sois curieuse de connaître comment il avait réussi à croiser la route de la demoiselle. Ne sachant pas ce qu'il faisait je m'étais dit qu'il travaillais peut-être dans la sécurité ! C'était une voie que beaucoup de militaires empruntaient lorsqu'ils déposaient les armes pour de bon.
Je remarquais très vite que j'avais fait fausse route lorsque l'homme me donna les explications à la fameuse et envieuse rencontre. Je hochais la tête en constatant que l'armée était encore un lien et j'esquissais un sourire avant de reprendre la parole.



- Je suis le genre de personne à penser que la curiosité est un joli défaut quand ce n'est pas dans l'excès. Après je pense sûrement de cette manière puisque je suis moi-même curieuse, précisais-je amusée. Et oui, il semblerait que tout nous ramène à l'armée... cela étant, il y a eu tant de guerre que ce n'est pas surprenant. Et puis c'est le thème de la soirée. Je me taisais, hésitais et rajoutais. Vous pensez revoir Mélusine Kapoëm prochainement ?

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? EmptyVen 10 Aoû - 15:25

Les discussions sur les couples, très peu pour moi. Ca ne me menait à rien tant d’introspection. Je n’avançais pas sur mes réflexions personnelles, pas plus que je ne me rendais compte de ce que ça apportait réellement aux gens. J’avais longtemps rêvé et idéalisé mon existence et celle des autres. Rêvé de paix, rêvé d’une famille, d’un job tranquille. Tout ça n’était qu’illusion et poudre aux yeux. Il était clair que certains étaient faits pour ça, mais que ça n’était pas le lot de tout le monde. Au contraire même. Je n’avais jamais eu la moindre propension à la vie en harmonie, et je n’avais pas non plus de compétence pour la paix. On avait bien vu ce que donnait mon retour à la vie civile ; les carnages et l’horreur n’avaient pas tardé à revenir en force. Peut-être l’actrice avait-elle raison, finalement. Peut-être que je n’avais jamais aimé ma femme. Si c’était le cas, alors je n’avais jamais aimé tout court. Qu’est ce que cela impliquait pour mes filles ? Allez savoir. Un des psys à l’armée m’avait traité de comète, pendant mon profilage après opération. Pas parce que j’étais brillant ou dangereux. En tout cas sur ce dernier point, pas seulement.


L’actrice me dit que son conjoint était un nostalgique. Rapport à l’armée. Qu’il utilisait sans doute d’anciens codes et termes. Hérités de ses supérieurs, sans le moindre doute. Je hoche la tête. Tout le monde avait perdu des proches dans ce conflit. Il avait été terrible. On pensait avant qu’on ne pouvait pas faire pire que les deux premières guerres mondiales, mais ce n’était qu’un mensonge, de la poudre aux yeux pour se voiler la face. La guerre industrielle s’était muée en guerre psychologique, et le combat ne se faisait plus seulement au sol ou sur mer comme jadis, mais partout, que ce soit sous forme de drones, de balles anti-blindages ou de virus.


Je hoche la tête à ses paroles. La fierté était un des seuls réconforts du militaire. Et ça pouvait parfois être une arme à manipuler avec précaution pour un chef d’unité. J’en avais fait l’expérience pendant certaines opérations, où on pouvait flatter et gonfler l’égo de la troupe pour pousser celle-ci à donner le meilleur d’elle-même. Quoiqu’il en soit, c’était rare, de voir une actrice avec un soldat. Enfin, avant-guerre. Celle-ci avait prélevé un tribut si lourd en vies humaines qu’il avait fallu sans cesse recruter. L’actrice en tout cas, est bien jeune pour être veuve. Mais c’était comme ça. Les plus grands drames de l’histoire déchiraient nombre de familles en même temps que la démographie. Je souris quand elle me dit d’arrêter avec les compliments.



| Comme vous voulez. |


Je hoche à nouveau la tête en guise d’acquiescement quand elle convint avec moi que tout ramène à la guerre et à l’armée. A la violence, dans tous les cas. Je haussais les épaules à sa question.


| Je ne sais pas. Sans doute. Elle veut savoir qui était son père, et comme je l’ai bien connu... |


Je regardais ma montre. Il était tard. Je pensais avoir épuisé tout l’intérêt de la soirée, et j’avais déjà pas mal grillé mes chances tout à l’heure. De toute façon je n’étais venu que pour faire figuration.


| Bon et bien, Rouge, j’étais ravi d’avoir fait votre connaissance. Mes gamines vont être vertes du selfie. Merci pour ce soir, ça m’a un peu moins donné l’impression d’être un pingouin échoué bien loin de la banquise. Bonsoir. | achevais-je avec un dernier clin d’oeil.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ?   [Livre I - Terminé] Mondanités & complicité ? Empty

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