Naissance de ce bel apollon dans la jolie ville de Francfort

Mon père était un grand maître dans l’art de gagner de l’argent facile. Il travaillait dans la banque centrale allemande et investissait des sommes exorbitantes en bourse pour le compte d’anonymes ; des riches, des moins riches, des gentils et des moins gentils. Il fut assassiné par le chef d’un gang après lui avoir fait perdre beaucoup d’argent sur un mauvais placement.

Mon frère jumeau ; William Becker et moi-même rendons la vie de notre mère insupportable. Après la mort de notre père, notre famille manquait d’argent et nous furent contraint de quitter notre splendide maison pour un minuscule appartement dans les quartiers chauds. Malgré les mauvaises fréquentations et mon caractère insolent, je me démarquais en cours par mes facilités. Excellent en mathématiques, la maîtrise des chiffres semblait-être innée.

Tout juste âgé de 18 ans, je rêvais de quitter le nid familial pour défendre les intérêts de mon pays, lorsque la seconde guerre civile américaine débuta en 2032, je me portais volontaire, accompagné de mon jumeau pour rejoindre les troupes militaires en formation, les futurs soldats des années à venir. Nos tests furent réussis, les sélections n’étaient plus très exigeantes et la pénurie de combattants laissaient les portes grandes ouvertes à toutes les personnes désirants faire carrière dans l’armée. Deux attributions très distinctes nous séparèrent, William avait un poste dans la restauration des troupes car il n’était pas franchement une lumière en matière de combat… Son rôle n’était pas moins important pour autant tout comme son engagement sans faille.  Pour ma part, je commençais les entraînements de tirs. Mon sang froid et mon instinct me réussissait dans ce domaine ! J’intégrais donc l’infanterie comme tireur de précision et passait les 24 mois suivants dans un camp d’entraînements intensifs à la base pour me perfectionner . Nous n’étions pas nombreux à ce poste et nous envoyer sur le terrain sans formation n’avait pas d’utilité. Nous devions être les meilleurs, pas le droit à l’erreur...

La guerre civile éclate en Afrique et plusieurs troupes sont envoyées pour protéger les matières premières. Les conflits sont intenses et les morts très nombreux. Mon nom apparaît enfin sur la liste, il était temps de faire mes bagages pour ma première intervention. A peine en place pour ma première opération, je découvrais un enfant au comportement étrange avant de comprendre qu’il était entouré d’explosifs : une bombe humaine âgée de 10 ans à peine. Une seule seule phrase suffisait à anéantir ma vie: “ Ordre de tirer soldat Becker“

Je suis envoyé en Asie centrale pour une nouvelle mission. Avant cela, je change de statut pour devenir enfin un tireur d’élite. Accompagné d’un collègue dans sa fonction de chef de pièce, nous formons désormais un binôme indépendant et ne sommes plus rattachés à l’infanterie. Ancien tireur d’élite lui aussi, il assure le relais lors de mes repos et m’informe des données de tirs le reste du temps. Le métier est éprouvant et me pousse à dépasser mes limites.  

Enfin en perm pour souffler un peu, on m’annonce que mon frère a disparu. Personne n’est en mesure de me dire si il est mort, enlevé ou s’il s’est échappé de lui-même. L’ignorance me ronge encore un peu plus et m’enfonce dans la dépression. Tout mon corps est presque recouvert de tatouages qui retracent les étapes de ma vie et mes frères d’armes disparus et par conséquent, son nom vint donc s’inscrire à jamais dans ma chaire même si je conservais l’espoir de le retrouver un jour..

Comme de nombreux militaires, je sillonnais les bars dès la tombée de la nuit pour espérer réussir à apaiser mes maux physiques et mentaux. Mes journées étaient douloureuses, statiques ; mes membres étaient engourdis et pleins d’escarres au niveau des articulations laissant encore aujourd’hui, de vilaines cicatrices. La pression du béton sur les protubérances osseuses de mon corps me faisait un mal de chien pendant de longues heures… Je rencontrais une jeune femme, souriante et très charmante avec laquelle je passais la soirée. Des rires, de l’alcool et du sexe. L’espace d’un instant, elle me donnait une échappatoire pour aller mieux. Malheureusement, je découvrais quelques jours après, cette même femme dans un état second. Les marques de piqûres sur ses bras la dénonçait sans qu’elle n'ait besoin de parler : une toxico à ses heures perdues.

Dix années. C’était le temps que j’avais consacré à ma carrière dans l’armée. Tout le monde m’avait vu sombrer puis me relever, un ascenseur émotionnel à chacune de nos interventions, mais cette fois-ci je décidais d’y mettre un terme à la grande surprise général, ce choix était une question de vie ou de mort et je préférais rendre les armes avant de devenir plus dingue que jamais. Ma dernière mission était celle de Minsk en Biélorussie. Tout était différent lors de cette bataille et j’eu l’impression de complètement perdre la tête. Ne sachant plus distinguer le vrai du faux, mes tirent d’habitude si précis furent altérés par mon manque de lucidité. Fatigue, folie ou réalité ; je devais me ressaisir ! De retour sur nos bases respectives, on nous informais que nous avions tous été victimes d'hallucinations à cause de produits chimiques provenant des Russes. Cette révélation me rassurait, je n'étais donc pas fou à lié, mais intoxiqué. Sur un coup de tête, je quittais les tireurs d’élites pour une nouvelle vie bien méritée.

Le problème après dix dans l'armée c'était que le retour à la vie réelle faisait sacrément mal. Tout était différent, je me retrouvais totalement seul, sans famille, sans amis avec des images noires pleines la tête : une descente en enfer sans billet de retour. Pour aller mieux, j'ai pris à coeur de servir de pilier pour les bars du coin afin d'éviter les éboulements. Je me collais donc contre les murs de ceux-ci à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, sirotant un verre -moult verres en réalité - de rhum jusqu'à ne plus tenir debout. Par la même occasion, j'apprenais par téléphone de cette jolie femme avec qui j'avais fricotté un an auparavant, qu'elle avait donné naissance à une petite fille : ma fille. Elle m'annonçait ça tel une bombe en pleine nuit, histoire de m'achever encore un peu plus. Je prends des cours de musique pour y trouver un second refuge, un peu moins nocif que l’alcool et passe donc de longue soirée face à moi-même à gratter les cordes de ma guitare pour laisser évacuer ma rancoeur.

2045 : L’année du changement ! Europolis était en plein essor ; L’Age d’or , le retour des soldats, le plein emploi, l’annonce de ma paternité cachée. Je prenais un billet pour aller voir ma petite et restais sans voix devant la seule belle chose que j’avais réussi à faire dans ma vie, même si je n’étais clairement pas à la hauteur pour assumer cette petite merveille dénommée “Maria”. Sa mère n’était pas mieux que moi, fauchée et toujours un peu droguée à ses heures perdues… Je devais me réveiller et faire en sorte de lui offrir un avenir plus rose. Je scrutais donc les petites annonces et trouvait un poste en bourse. Mon rôle ; Suivre l’évolution des actions pour réaliser des placements fructueux. Les chiffres étaient dans mes gènes, j’excellais tel un petit génie de la finance. Le seul héritage de mon père, mort de sa passion de l’argent. Une passion qui commencait elle aussi à me faire vibrer…

Je devenais un poil cinglé à la vue de tous ces chiffres… et tous les zéros qui allaient avec. Je commençais donc de petites magouilles pour détourner un peu d’argent afin de l’envoyer à ma fille ; Maria. L’argent, c’est comme l’alcool en pire encore. Je devenais addict à toutes ces rentrées de d'argent facile, tout le monde n’y voyais que du feu et ma seule ambition était de frapper plus fort. Comme les grands esprits  finissent souvent par se rencontrer, je fis la connaissance d’une certaine Sasha. Une jeune femme que j’abordais au bar et avec laquelle je me liait d’une amitié forte. Sincère ou intéressée, le mystère planait encore entre nous deux. Elle allait mettre ses talents en matière de piratage et de fraudes internet pour s’infiltrer sur les comptes de la banque et faire passer incognito des sommes d’argent bien plus conséquentes en direction de comptes off-shore éloignés de nous. C’était une as du web et rapidement, elle s’alliait à moi, y trouvant elle aussi son intérêt personnel.

Les flics ne pouvaient pas passer à côté de ça éternellement. Ils repéraient un trafic de fond méticuleusement organisé sur tous les points. Rien ne permettait de remonter jusqu’aux auteurs, aucun indice. Je fus contacté par des chefs de gangs pour leurs faire gagner de l’argent ou pour leur en prêter en échange de services divers et variés, des investissements assez fructueux sur le long terme. Je n’avais pas le droit de me planter, mon père s’était fait assassiné à cause de cela. Une erreur de placement et je prenais une balle entre les deux yeux sans une pointe de remord. Sur nos opérations, mon pseudo s’affichait désormais pour narguer les inspecteurs :  Balkhog

Un nouvel employé fut intégré à notre équipe au siège de l'entreprise. Le parfait cliché du premier de classe avec ses petites lunettes rondes. Un puceau bercé trop près du mur, mais vachement intelligent. Voyant qu’il commençait à pointer du doigt un début de piste à mon sujet, je décidais de le tuer d’un seul tir très bien placé pour ne pas ruiner tout mon travail. Désormais, un mandat d'arrêt planait sur l'anonyme "Balkhog" pour détournements et meurtre.

Salut ! Moi c'est Léa, ou Aélia du coup...Léa mais appelez moi je n’ai pas de pseudo . J'ai connu le forum via OVR et je pense que vous êtes tous cinglés mais attachants !.
Sur une échelle de présence de 1 à 7, je pense être présent(e) 4/7.

Je suis né le 21 novembre 2013 à Francfort, capitale financière de l'Allemagne. Mon père travaillait dans l'une des plus importantes banques, son nom était connu un peu partout dans le monde, dans ce milieu il était considéré comme un as des chiffres. Un talent qui lui coûta la vie puisqu'il fut assassiné lors de l'année de mes huit ans. Dans la version officielle communiquée par la presse, il était mort d'un accident de voiture. Dans la version officieuse, il s'était fait tirer une balle entre les deux yeux après avoir fait perdre beaucoup d'argent au chef d'un gang de rue extrêmement violent. Il faisait partie des dommages collatéraux d'une affaire de fric foireuse. Le dialogue avec ma mère était totalement brouillé, une fois entrée dans l'adolescence mon frère, William Becker et moi-même étions devenus des sales gosses trop indisciplinés pour une femme seule en plein deuil. Nous avions subi de plein fouet l'ascenseur social en passant de la maison luxueuse financée par les revenus du padre, aux t3 en plein milieu du ghetto payé par les allocations. Un changement trop radical pour deux jeunes en pleine crise d'hormones. Cependant, je restais un excellent élève. Un surdoué des mathématiques car j'avais ça dans les gènes. Les chiffres n'avaient pas de secrets pour moi. En revanche, les femmes étaient un mystère de l'humanité à mes yeux. Je me prenais portes sur portes sans jamais baisser les bras jusqu'à obtenir gain de cause. Je peaufinais donc tout un tas de sérénades pré-construites, mais qui marchait du feu de dieux.




Dès le début des années 2032, la Seconde guerre civile américaine commença. Inévitable. Le monde allait mal et pas seulement dans cette partie du globe. De nombreux combats voyaient le jour dans les années qui suivirent. A la télé, les médias ne parlaient plus que de ça sur toutes les chaînes. L'armée devait recruter du monde et tous les volontaires étaient acceptés sans critères spécifiques. Deux jambes, deux bras et une paire de couilles et voilà que l'on vous serrait la main et vous souhaitait la bienvenue. Je fis mon entrée dans les rangs de l'armée en 2032 accompagné de mon jumeau, nous étions tout les deux inséparables. Plus maigrichon et un peu naïf, il fut envoyé dans un poste de logistique plus que de combat. Pour le coup, les lieutenants avaient le sens du recrutement. Il avait beau être mon frère, il n'avait pas inventé l'eau chaude. Le constat fut différent pour moi. En combat, je n'étais pas franchement bon non plus. M'envoyer en première ligne c'était l'assurance de me voir sauter en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. En revanche, je fus vite remarquer pour ma qualité de tir ce qui me permit d'intégrer les tireurs de précision de l’infanterie. Mon objectif ? Viser juste. Mes premiers tirs en entraînements furent hésitants, rien de très concluant. Tirer sur des cibles fixes ne m'intéressait pas. En 2035 l'Afrique fut frappée par une guerre civile de grande ampleur faisant des milliers de morts en peu de temps. L'union Européenne fit partir des troupes en renfort pour protéger les sites d'Uranium. Mon nom était inscrit sur les listes ; ma première vraie mission § Un mélange d'angoisse et d'euphorie difficile à décrire brouillait mon sens du raisonnement et je n’avais pas vraiment conscience de ce qui était en train de se produir. En embarquant avec mon équipe, je pensais être préparé à tous les scénarios possibles. Je me sentais l'âme d'une vraie machine de guerre et j'étais capable de tirer dans le mile à plusieurs centaines de mètres. J'allais rapidement redescendre de mon piedestale. Première mission me voilà en position et caché dans l’ancienne chambre d'un bâtiment en ruine, je me tenais prêt à tirer pour assurer la sécurité de nos hommes à terre. Plus vulnérables que moi derrière mon mur de béton et plus courageux aussi.
Après seulement quelques heures d'attentes, un enfant vint à apparaître dans mon viseur. Il était à plus de 600 mètres de distance, mais marchait avec anxiété en direction des soldats. Son regard était fuyant et scrutait les environs de haut en bas tout en continuant d'avancer droit sur nous. Observant les moindres de détails de sa frêle silhouette je réussis à distinguer le dessous de sa veste. L'enfant était chargé d'explosif. Salope de vie. Voilà que je me trouvais face à une situation que j'aurais préférée ne jamais vivre,  pour me fêter la bienvenue lors mon premier jour d'embuscade. Tirer sur un gamin, je ne me le pardonnerais jamais et pourtant, alors que je signalais sa présence dans notre zone, la réponse fut immédiate et sans appel de la part du lieutenant. " Vous avez ordre de tirer soldat Becker". La boule au ventre, je pressais sur la gâchette et je provoquais l'explosion du petit. Je venais de mettre un terme à la vie d'un enfant ainsi qu'à la mienne par la même occasion. Je ne pouvais plus reculer. Rapidement, j'étais devenu l'un des meilleurs tireurs et ma réputation grandissait à chaque intervention. Je gagnais en précision, en réactivité, en taux de réussite, mais je me détruisait mentalement au fil des balles lancées et des vies arrachées.
Depuis 2038 l'Asie était ravagée par l'arrivée d'une nouvelle souche de grippe hyper résistante et mortel dans la plupart de cas. Les deux Corées sombraient et le Japon fut attaqué lui aussi. La guerre n'épargnait personne au contraire, elle se propageait comme un mauvais virus. Le climat politique et environnemental était au plus bas. Afrique, Asie, Europe de l'Est, je naviguais aux quatre coins du monde pour faire cette chose dans laquelle j'étais excellent : Tuer. J’avais fait mes preuves et me voyait offrir la promotion que j’attendais tant, celle de devenir un véritable tireur d’élite. A présent associé à un chef de pièce, ancien tireur lui aussi, nous devions oeuvrer ensemble tel un binôme indissociable . Tel un enfant devant son jouet, je transportais désormais mon PGM calibre 12.7 de 17kg dans tous mes déplacements. Sous la pluie, la neige ou un soleil de plomb, je me devais de puiser dans mes ressources pour survivre dans ces milieux hostiles.

Les paysages et les lieux étaient différents au départ, mais la guerre les rendaient tous identiques à l’arrivée. Des flash back me revenaient en tête lors de minces moments de répits. J’y voyais des hommes à terre se faire descendre par surprise, et la peur dans les yeux de tous. Même les plus forts n’étaient pas épargnés par ce sentiment, on faisait tous semblant d’aller bien, mais en réalité nous nous sentions tous plus ou moins en danger à un moment ou un autre. Je n’avais pas le pire des rôles, planqué dans des décombres pendant parfois 36h de suite, je n’étais pas la cible principale bien que certains tirent étrangers m'eût été plusieurs fois destinés. Tuer un sniper était un atout considérable pour permettre à une équipe au sol de progresser sans se faire décimer sous le bruit des balles. Ma vue était excellente et mon instinct était généralement fiable. J’avais pour habitude de bloquer ma respiration avant chaque tir, je fronçais les sourcils et focalisait mon attention sur un point, le plus petit possible. A défaut d’avoir du cran pour courir à leurs côtés, j’avais au minimum le mérite de couvrir leurs arrières.  Pendant plusieurs années de services, mon nom résonnait dans les équipes comme un gage de sécurité. Tous étaient ravis de me voir en collaboration avec leurs troupes, mais cette gloire fut de courte durée. Mes nuits devinrent noires, mes yeux se remplirent de cernes et mon âme était détruite dans son intégralité en quelques années. Je côtoyais la mort au quotidien et avait perdu un nombre incalculable de camarades sur les champs de guerre. Mettre un terme à la vie d'un homme, d'une femme et même d'enfant était devenu banal et mon propre regard dans le miroir me faisait mal. Un monstre, voilà ce que j'étais devenu. Bien plus qu'un Héros. Je déposais donc les armes à la fin de mon contrat en octobre 2043 (après 10 années de services) : Le bilan des pertes en fin d’année fut terriblement lourd, j'étais ravi de ne pas faire partie du voyage.

Pendant que des centaines de soldats continuaient de crever sous les balles, j'apprenais de mon côté que j'avais une fille cachée. Née d'une rencontre d'une nuit lors d'une soirée au bar pendant mes permissions... Sa mère ne valait pas mieux que moi, elle était à peu près potable entre deux piqûres.. je passais donc du statut de simple connard à celui de père anonyme très connard ayant abandonné sa mère, perdu son frère jumeau et laissant son enfant dans les bras d’une tox’. William avait disparu depuis 3 ans, enlevé, enfui ou tuer, personne ne savait où il était passé ni s'il était encore de ce monde. Une belle évolution de vie, n'est-ce pas ? L'ensemble des troupes étaient de retour en 2045 alors que moi, j'étais au bar depuis un moment déjà.
Whisky sur whisky, j'enchainais les verres jusqu'à finir totalement ivre sur la voie publique. Cela me permettait de me vider l'esprit de toutes les horreurs de guerre qui me hantaient comme un vieux disque rayé. En boucle, à toutes les heures de la journée ou de la nuit . J'étais devenu un homme stratégique, au sang froid sans limite, sans attache, mais je ne comptais pas noircir le tableau davantage en pointant au chômage.


L'âge d'or, le plein emploi, des tas d'opportunités s'offraient à moi. Scrutant les petites annonces, l'une d'entre elles piqua ma curiosité à vif .“Trader”: nous recherchons un expert du monde de la finance et de la bourse.
La possibilité de remonter la pente était là, sur ce bout de papier. Ma reconversion était enclenchée et j'allais être payé à faire des pronostics en bourse, étudier les variations des actions à longueur de temps et les chiffres me tendaient grand les bras. Adieu la barbe de trois jours et bienvenue à l'homme d'affaires séduisant. Les rencontres affluaient ; des investisseurs me contactaient en cachette sur des lignes prépayées et je leur faisait gagner des milliers en secret. Un business très rentable. Devant tant de zéro sur les comptes en banque, impossible de ne pas craquer... Dans l'ombre, je montais mon petit marché noir en ouvrant des comptes Off shore dans des endroits reculés ou la législation n'était pas aussi drastique qu'à Europolis en matière d'argent et de transparence des flux monétaires. L'objectif : me faire un max de tune en bougeant le minimum possible pour financer des projets de contrebande avec un retour sur investissement plus qu'intéressant, j’étais en quelque sorte “le banquier de la nuit”, mais ce service n’était pas gratuit. Ethan Becker, un homme charitable ? La blague.  Mes "petits" transferts furent vite repérés par les services de police mais, ils étaient introuvables. Mon acolyte, une jeune femme dénommée Sasha, une as des logiciels informatiques, rendait toutes les opérations invisibles. Sur chaque transfert, un nom : Balkhog. Mon pseudonyme spécialement conçus pour les beaux yeux de l'état.
Alors que je m'étais juré de ne jamais suivre les faux pas de mon père, je prenais pourtant la même direction. A croire que j’étais né avec le goût du risque. Mes mains étaient salies par la guerre, un peu plus un peu moins, je n'avais plus rien à perdre et bien tout à gagner. La présence d'un homme en chemise avec des montres aux prix exorbitants dans les quartiers pauvres d'Europolis attiraient les regards, j'ai pris d'ailleurs plusieurs coups dans la gueule en guise de rappel à l'ordre. Je n'étais pas le roi certes, mais tous étaient motivés par l'argent et j'en avais une belle quantité en moins de deux années de travail. Des résultats très prometteurs pour la suite. Sous couverture, j'étais le charmant employé surdoué la journée et je changeais de casquette une fois la nuit tombée. Entre deux échanges de mallettes pleines d'argent détourné, je m'offrais le loisir de draguer de belles femmes de temps à autre, pour garder le coup de main. Des phrases pré-faites pour des femmes triées sur le volet. De charmantes demoiselles avec le QI d'une huître pour passer une soirée agréable sans prendre le risque de casser ma couverture. Le temps d'une nuit, je m'évadais devant la beauté de leurs corps sans donner signe de vie le lendemain, quel salopard. La panoplie complète de A à Z !


Un nouveau fit son apparition dans l'entreprise : un premier de la classe à lunette, le parfait cliché du bon comptable ! Le genre de gars à vivre pour les chiffres et à lire des bilans comptables en guise de livres de chevet... une vraie fouine à ses heures perdues. Rapidement, il mit le doigt sur certaines de mes opérations informatiques et les rumeurs commencèrent à courir dans les couloirs. Impossible pour moi de me faire chopper en si bonne voie par ce genre de mec. Mon flingue coincé dans ma ceinture à l'arrière de mon dos, je le laissais quitter la société aux alentours des 21h. Je connaissais toutes ses habitudes à la lettre car je l'avais épié sans relâche pendant plusieurs semaines. Au détour d'une rue, il se tenait en face de moi l'air ravi de me trouver. "Salut mon pote" me dit-il tout sourire. Flingue à la main, je centrais l'arme en plein coeur avant d'appuyer sur la gâchette. Des années d'expériences. Une telle précision était comparable à de l'art... je n'en étais pas peu fier. Le rapprochement fut vite établis entre l'affaire Balkhog, les ingénieux transferts de fonds, la disparition de centaines de milliers d'euros et le meurtre de ce binoclard. Je devenais donc officiellement l'homme à abattre et pourtant, cela m'était égal. Le monde n'arrêtait pas de tourner et ma vie n'avait pas changé d'un millimètre. Je planifiais toutes mes actions avec minutie tel un véritable horloger de la manipulation. Une opération de séduction vis-à-vis des forces de l'ordre, impossible de penser que le si gentil Ethan Becker pouvait être coupable des faits évoqués ci-dessus.
Avant chaque opération, je m’assurais d’avoir un alibi solide et lors des différents interrogatoires je gardais mon calme en toutes circonstances. Nous avions été entraînés à la dure avant notre départ sur les champs de bataille, la pression psychologique ne me faisait pas peur. Cet enchaînement de questions réponses devenait presque un petit jeu malsain qui me plaisait. Un peu comme le ni oui ni non ou le perdant gagne un séjour en taule sans billet retour.
Le constat était irrévocable, j’étais devenu un mauvais type sans limite ne faisant plus la différence entre le bien et le mal et se servant des gens comme de vulgaires pions sur son jeu d'échec. Qui aurait le dernier mot ? : Echec et mat.

Pour obtenir les codes, merci de cliquer sur ce lienMa célébrité

Code:

André Hamann <span class="Gp_Lost"> ♠ <a href="/after-my-fate.forumsrpg.com/u35"><span class="Gp_Lost">Ethan Becker</span></a></span>

Mon métier officiel

Code:

Trader <span class="Gp_Lost"> ♠ <a href="/after-my-fate.forumsrpg.com/u35"><span class="Gp_Lost">Ethan Becker</span></a></span>

Mon métier officieux

Code:

Détourne des fonds <span class="Gp_Lost"> ♠ <a href="/after-my-fate.forumsrpg.com/u35"><span class="Gp_Lost">Balkhog</span></a></span>

Mon Alias

Code:

Balkhog <span class="Gp_Lost"> ♠ <a href="/after-my-fate.forumsrpg.com/u35"><span class="Gp_Lost">Ethan Becker</span></a></span> (<a href="Ne rien mettre ici. L ajout se fera par les modos du forum">Avis de recherche</a></span>

Mon Groupe

Code:

<a href="/after-my-fate.forumsrpg.com/u35"><span class="Gp_Lost">Ethan Becker</span></a></span>