[Livre I - Terminé] La poêle est ton ami, même pour dire bonjour.

Je coinçai mes cheveux derrière mes oreilles et les fixai avec des pinces. Bon ! J’allais enfin pouvoir commencer ce ménage ou bien ? Depuis ce matin, toute les dix minutes on sonnait à ma porte, et j’en avais marre ! Du genre pleins le dos ! Le prochain qui sonnait j’allais lui ouvrir avec une poêle à la main ! Quitte à me menacer de lui fourrer dans le cul s’il venait me casser les bonbons ! Je détestais ouvrir alors que j’étais en short de sport gris avec un vieux t shirt de groupe trop grand sur les épaules

Je regardais mon appartement avec un petit soupir, au vu de ce que j’étais entrain de creuser j’avais préférais rendre mon ancien pour m’en choisir un autre, plus petit, plus discret avec mon nom d’emprunt. La majorité de mes affaires étaient dans un garde-meubles dans le village de ma grand-mère, sous le nom de ma mère. Avant qu’on les retrouve … Quelques affaires que je voulais vite avoir accès étaient juste chez ma mère, mais dans l’ensemble … Mon salaire me permettait de racheter des meubles et quelques décorations, et de quoi faire de mon appartement un vrai appartement d’agent d’édition. J’avais même un nouvel ordinateur pour ça. Histoire de parfaire le tableau jusqu’au bout. Mourir n’était pas dans mes options à long terme. Je finis de passer de ranger mes vêtements qui venaient juste de sortir de la machine. Hors de question de ne pas avoir machine à laver et sèche linge sous mon toit ! Lave vaisselle encore, vu que j’étais seule je pouvais me débrouiller, pour le temps que je passais dans mon appartement … Il n’y avait pas vraiment de photo, plus des tableaux acheté dans le commerce et une plante verte, enfin deux, mais la seconde était morte.

J’étais entrain de nettoyer ma vaisselle, surtout composé de tasse de thé quand j’entendis sonné. Bordel ! J’allais faire un meurtre. J’attrapais ma vieille poêle en fonte et me dirigeais d’un pas rapide vers la porte en jurant comme un charretier, rien à foutre si on m’entendait. Si c’était des prêcheur de je ne sais quelle religion à la noix … ils allaient devoir courir très vite. J’en avais pleins le dos ! J’ouvris la porte en hurlant

« QUOI ENCORE ?! VOUS EN AVEZ PAS MARRE ?! »

… Je me figeais, poêle en main, face à John. Ah … Merde … Ceci n’était pas du tout prévu au programme. Est-ce que j’avais loupé un sms me disant qu’il passait ? Certainement pas : j’avais eu aucun message ce matin, j’en étais sûre. Je baissai ma poêle gênée, un peu,

« John, désolé de l’accueille. Je reprends. John ! Qu’est ce que tu fais là ? Tu ne m’avais pas dis que tu passais. »

Je vis Jean derrière lui. Mauvaise chose ou bonne ? Je me méfiais d’un peu de tout en ce moment. Je repensais à ma tenue : forcément … Je n’allais pas rougir de ça, mais c’était un peu gênant. Je rendis son baiser à John en souriant avant de m’écarter pour les laisser entrer, je souris à Jean en les laissant s’installer dans le salon.

« Bonjour Jean. Désolé du bazars j’étais en pleins rangement. Je vous abandonne une minute, je vais juste me changer. »

Je saisis un jeans propre et une chemise blanche, sous vêtements compris, et disparu dans la salle de bain avant de revenir un peu plus présentable. Je souris et déposais la poêle en passant dans la cuisine.

« Que me vaut le plaisir de cette visite ? »

Je restais debout : j’avais besoin de bouger. Au besoin je pourrais sauter par la fenêtre : j’étais au second étage et il y avait une avancé du toit juste sous ma fenêtre.

Anders ne parle que de sa nouvelle copine toute la matinée, alors qu’on avait plein de trucs importants à faire. Kajsa pouvait entreposer nos armes et notre fric mais elle ne pouvait pas garantir la sécurité de son établissement à chaque heure du jour ou de la nuit et moins encore après un bon moment à abriter une montagne de cash. La pègre avait mis la main sur la majeure partie des tripots du secteur, sans parler de tous les endroits où de manière légale ou non l’argent circulait en quantité. Sa réputation et ses protections lui assurait une sauvegarde de première qualité, mais on n’avait pas survécu aux pires épreuves qui soient en ne prenant pas nos précautions. Une fois qu’on avait le sentiment d’être en sécurité, le travail n’était pas terminé. Il restait encore à bâtir une ou deux échelles supplémentaires pour se prémunir de la majeure partie des risques. L’illusion de la sécurité était dangereuse… Alors on continuait de se blinder, juste au cas où… Déjà, trouver une autre planque pour les armes. Si les flics ou quiconque tombait sur un de nos dépôts, ils pourraient ou tomber sur nos flingues mais sans le fric, qui nous servirait à nous reconstituer un stock, ou bien ils tomberaient sur le pognon mais nous laisseraient nos armes pour nous donner l’occasion de reconstituer le capital. Sans parler du flou que ça entretiendrait chez quiconque commettrait la folie de nous braquer….

Mais John ne parlait que de son nouveau vagin. De cette belle blonde, intelligente et pleine de compassion. Elle lui avait tapé dans l’œil, c’était évident. Et comme d’habitude, il s’emballait. Jusqu’à ce qu’elle fasse comme les autres et qu’elle se tire en hurlant. Ca sentait la merde, son histoire. Je n’avais aucune confiance dans des étrangers, et j’en avais encore moins chez ceux qui entraient dans l’entourage de mes ex-Fantômes par une histoire de fesses. Mais voilà qu’on passait pas loin de chez elle apparemment, en rentrant après avoir fait ce qu’on avait à faire. Il me disait que la petite jeune avait toujours du whisky, chez elle. Et me proposait de m’en jeter un petit. J’avais toujours aidé John. Son handicap physique, les lésions gardées du tir reçu dans le genou –un tir qu’il s’était lui-même envoyé après l’opération Götterdämmerung-, ça lui avait toujours donné le besoin viscéral d’être entouré, de ne pas être seul. Sinon, il se retrouvait juste avec lui-même, et je le connaissais assez pour savoir qu’au fond il ne se supportait pas tant que ça. On monte jusque l’appart’. Je soupire en silence. Fait chier, John. Je veux bien t’aider, mais aide-toi d’abord toi-mëme. Sa nana nous ouvre comme une furie, avant de se reprendre. Je ne le montre pas, mais j’avais instinctivement serré les poings, et j’étais prêt à répliquer… Mais tout se calme d’un coup. John fait le joli cœur, et la jeune femme nous demande ce qu’on fait là.

| Salut, petite. |

Elle semblait si jeune… Quel âge ? Dix ans de moins que John, à vue de nez.

| On a aidé une amie à déménager, ce matin. On passait dans le coin, et John ici présent n’a pas pu résister à l’envie de venir jouer les fanfarons ici, te voler un baiser, pourquoi pas disparaître une demie heure avec toi dans ta chambre, pendant que je boirais un peu du whisky qu’il m’a promis dans ta cantine. |

Mon ancien soldat eut une exclamation faussement outrée ; il savait très bien que j’allais tout balancer sans aucune gêne.

J’observais les deux militaires dont John qui détaillait avec attention mon appartement. Tu veux que je te fasse visiter aussi ? Chloé, tu es sa petite amie. J’éclatais de rire à la remarque de Jean et aux protestation de John qui vient malgré tout m’enlacer et m’embrasser, je lui rendis avant de me faufiler hors de ses bras, je ne dis rien en sentant sa main sur mes fesses. Tout vas bien tout est sous contrôle. Mais il pourrait rêver pour me sauter dans « mon » appartement. Déjà parce que je n’avais qu’un lit simple, et parce que je passais mon tour sur ce coup là.

« Va pour un Whisky. Café, John ? Et concernant disparaître dans ma chambre une demie heure ça risque d’être compliqué, je n’ai qu’un petit lit, et pas assez solide pour nous deux. »

Et donc deux cafés, j’ouvris mon buffet pour saisir la bouteille de Whisky, en directe de l’Écosse ! Je le laissais sur la table pour aller faire chauffer l’eau pour le café. J’en profitais pour prendre verre et glaçon pour préparer l’alcool à Jean. J’observais un instant la belle couleur du Whisky et la faisant admirer aux deux hommes avant de le donner à Jean avant d’aller servir les café, glissant un sucre dans celui de John. Mon portable sonna, je l’attrapais et le calais contre mon oreille avant d’aller dans la cuisine pour répondre en laissant la porte ouverte.

« Ouais, Mathymat ? Tu en es où de ton chapitre 18 ? »

Mathymat, ou simplement Mathiméo, était un excellent ami à moi, enfin … pour moi pas uniquement qu’un ami, je l’aimais, mais c’était aussi un excellent pirate informatique capable d’infiltrer tout ce qu’il voulait et qui travaillait plus ou moins gratuitement pour moi, contre du café.Je crois que lui aussi m’aimait mais ce n’était pas maintenant que je dirais quoi que ce soit ou que lui dirait quoi que ce soit, on verrait après. On se connaissait depuis le lycée et il m’avait aidé plusieurs dizaines de fois. Il savait sur quel dossier je travaillais, et avait prit le rôle d’un auteur, et ce que je venais de lui dire indiquait que je n’étais pas toute seule. Il grinça des dents dans le téléphone et soupira

« T’es seule quand Clochette ?
- Comment ça tu n’as pas encore corrigé ? Mais tu traîne, je te rappelle qu’on a rendez-vous demain pour discuter de ça.
- Fuck, si tard ?
- Tu as de nouvelles idées ?
- Peut-être bien.
- D’acc, on en discute demain alors, Ciao. »

Je glissai le portable dans ma poche avant de revenir dans le salon et je fronçai très légèrement les sourcils tout en m’installant contre John qui posa immédiatement sa main sur ma cuisse, je lui caressais en levant les yeux vers lui. Qu’est ce qu’il se passait encore ?

« Un problème John ? »

Je glissais un regard à Jean. Me dites pas qu’en plus il était jaloux ! Parce que sinon … Vu qu’une bonne moitié de mes collègues étaient des mecs … J’allais vraiment presque devoir investir dans un nouveau portable. Encore. J’en avais déjà deux, un de ma vraie identité, éteint et caché dans un endroit particulier, et celui que j’avais actuellement.

A sa manière de nous regarder, je comprends que Chloé nous voit encore comme deux vétérans, comme deux soldats. Est-ce de son fait ou du nôtre ? Est-ce qu’on a notre part de responsabilité, à force de se côtoyer ? Ou était-ce dans notre attitude, dans nos habitudes ? Peut être, difficile de savoir. Quinze année de service, presque. Moins pour John, mais pas tant que ça. Ca marquait forcément, il avait fallu du temps pour s’habituer aux rigueurs de notre service outre-mer, mais il en fallait sans doute encore plus pour se défaire totalement de toutes les merdes que nous avions vécues. Quoiqu’il en soit, nous passons pour des militaires. Même si John l’a dit et que Chloé l’a de toute façon entendu confirmer par la suite dans les soirées chez son amant, il n’en restait pas moins que le lien était trop évident à faire et que ça risquait par la suite de nous porter préjudice. Quoiqu’il en soit, la jeune femme semble quand même contente de nous voir, après avoir essayé de nous arracher la tête. Elle semble d’accord pour le whisky, et ensuite café. Je levais les yeux au ciel devant sa défense, que je trouvais assez misérabiliste.

| Dis donc, ça paie pas super bien, l’édition. Une jeune femme avec ta gouaille devrait envisager une reconversion pour un métier qui fait plus d’argent. |

L’argent, je ne l’aimais pas ; Mais aujourd’hui plus que jamais j’avais conscience de son importance pour tout le monde. Je n’avais aucune vergogne à me saisir de ce dont j’avais besoin, dans cette existence. L’Etat ne voulait pas payer les frais de santé des proches de ses vétérans, revenus sans autre compétence que celle de savoir tuer vite et bien ? Pas de souci, du pognon, il y en avait partout à Europolis. Il suffisait de se baisser pour le ramasser. Pour ça, il fallait quand même avoir le courage. Le courage, et les ressources. Il ne fallait pas être intimidé par le déploiement de force de la sécurité de la société actuelle. La jeune femme ramène le whisky et semble préparer le café… Et je refusais d’un signe de tête les glaçons pour le whisky, ce qui avait toujours constitué une hérésie à mes yeux. J’échangeais un regard avec Anders quand le téléphone sonna et que la jeune femme s’éloignant, discutant avec un certain « Mathymat ». j’avais toujours eu une excellente mémoire des noms et des tronches, après tout, ça allait avec le métier quand vous deviez organiser la vie de 150 hommes et femmes pour partir en guerre. Et encore, sans compter les remplaçants à chaque fois qu’on subissait des pertes…

On se tait chacun de notre côté, tout en sirotant nos boissons respectives. Il n’était pas si tard, mais je ne crachais jamais devant un bon verre de scotch écossais. Et celui-là était plutôt pas mal. Pas terrible, mais loin d’être âcre comme ils le faisaient parfois, trop tourbé ou trop fort en alcool sans avoir la distillation suffisante, ou le bon vieillissement. Elle revient et John la serre contre lui.

| Nan nan, rien… C’est juste qu’on vient te voir et tout, je pensais que ça te ferait un peu plus plaisir que de devoir suivre ton taf, ne serait-ce qu’une demie heure. |

Je sirote mon verre, mince sourire aux lèvres. Anders était impayable.

| C’est vrai quoi. En plus, tu nous reçois à demi-nue. Je pensais que tu t’éloignais pour agrémenter un peu plus l’ambiance de l’appart’ en retirant le reste. |

Rire gêné d’Anders, qui trouve mon intervention salace inopportune, mais j’essayais de dévier le sujet pour éviter que l’ambiance ne s’appesantisse.

« Ça paie correctement l’édition ! C’est juste que j’ai pas envie de plus, puis avec l’assurance vie de mon père j’aurais pus acheter l’appartement, voir l’immeuble. Tu me propose quoi comme reconversion sinon ? Tu as un poste à me proposer ? »

Je n’ai pas pus m’en empêcher : rappeler qui était mon « père » et lui répondre avec mon « gouaille » habituel. On pourrait croire à un jeux entre Jean et moi, ce n'est pas ce dont j'ai l'impression. Niveau argent je suis loin du besoin, je n’ai pas mes feuilles de comptes ici, trop risqué, mais ce n’est pas cet appartement que je prendrais. Non, je prendrais sans doute un truc à l’extérieur de la ville ou dans l’un des quartiers les plus verts de cette ville. Quoi que pour une journaliste avoir une maison … Honnêtement ce n’était pas demain que j’aurais une vie de famille avec des gosses. Et surtout pas si tôt dans ma vie, merde à vingt quatre ans j’avais pas envie d’avoir un gosse sur les bras !

Je souris à John et me redressai pour venir l’embrasser avec douceur et lui caresser la joue. Chloé, oscar de la meilleur actrice ! Je m’installai carrément sur ses genoux pour le calmer tout contre lui. Même si sentir qu’effectivement il avait très envie de moi était légèrement dérangeant pour se concentrer sur la discussion. On fait avec ! Je préférais rire de l’humour vaseux de Jean plutôt que d’en être gênée. J’avais entendue bien pire à l’école de journalisme. Jusqu’à ce que je leur fasse clairement comprendre à grands coups de genoux dans les couilles qu’avec moi ça passait pas indéfiniment.

« John, c’est mon jour de congé, c’est pas moi qui ai appelé l’auteur, tu sais bien que je préféré être avec toi et Jean qu’à mon boulot, même s’il est cool. Et quand à être à demie nue … Si on compare à la tenue que je portais lors de notre première rencontre Jean … Y avait presque plus de tissu je te signal ! »

Robe rouge courte avec un grand dos nus. Celle que j’adorais porter. Pas parce qu’elle était sexy, même si elle l’était, mais parce que j’étais très bien dedans. Et que c’était Mathiméo qui me l’avait offert aussi. Une simple blague entre nous, parce qu’étudiants elle m’avait tapé dans l’œil, mais trop fauché je n’avais pas pus l’acheter, et cet idiot avait réservé la robe et bossé comme un taré pendant un mois pour me l'offrir à mon anniversaire. Je souris en sentant les lèvres de John dans mon cou … Bon s’il fallait le calmer … Je me tournai vers lui :

« On ne va quand même pas laisser le Capitaine seul … Si tu peux ce soir … »

Je n’en rajoutais pas plus, je n’avais pas forcément envie de laisser seul Jean dans mon appartement, même s’il n’y avait rien ici qui pourrait lui mettre la puce à l’oreille. Je n’étais pas sûre qu’il fasse un caprice devant son « supérieur » mais … sait-on jamais avec les hommes.

Je notais mentalement les infos que me donnait la jeune femme. Déjà, je trouvais ça chelou qu’Anders soit tombé sur cette perle, pas qu’il n’ait aucun charme mais en général, les nanas les plus intelligentes prenaient rapidement le large, une fois qu’il avait eu ce qu’il voulait et qu’il leur avait filé la pétoche. Elle dit maintenant qu’elle a un salaire convenable et qu’en plus elle a touché un petit pactole via son paternel. Qui au monde pouvait prétendre pouvoir s’offrir un immeuble et se contenter d’un bête appartement ? C’était louche. Les individus même les plus pauvres commençaient par acheter dès qu’ils pouvaient, et sans parler d’appartements riches et luxueux, tout le monde aimait ou l’espace, ou les quartiers sympas. Là, c’était pas l’optimum. Et donc, Chloé était pétée de thunes. Je me contente de sourire à ce qu’elle dit.

| Si tu gagnes autant que ça, c’est pas dans ma boîte que tu toucheras plus. On a des avantages, mais le salaire fixe n’est pas si élevé. |

J’assiste un peu impuissant à la discorde entre les deux amants. Leur situation ne m’intéresse pas tant que ça tant qu’Anders reste bien concentré sur notre travail d’équipe, je ne les regarde pas pendant qu’ils jouent les amoureux, s’embrassent, qu’ils se touchent et s’enlacent. Je n’étais pas vraiment à ma place, et je n’aurais sans doute pas dû accepter de passer... Mais bon, maintenant que j’étais là... Je ne pouvais pas vraiment me dédire et me barrer comme ça. Je relève le regard vers eux lorsque j’entends mon nom prononcé, mais même si j’avais une mémoire presque encyclopédique de détails infinitésimaux aux yeux de la majorité des gens, je serais bien en peine de dire à quelle tenue Chloé pensait quand elle disait qu’elle n’était pas beaucoup plus habillée la dernière fois que je l’avais vue. Bon, je sens Anders monter en pression, et finalement je ne suis pas vraiment concerné par leurs petites bisbilles. Je termine mon verre et me relève.

| Ce soir, c’est ce soir. En attendant moi, j’ai du boulot. Anders, tu viens ? Tu la retrouveras tout à l’heure va. |

Je me tourne vers Chloé.

| Merci pour le verre et pour la petite pause en point d’étape. On se voit une prochaine ! |

Il fallait qu’on se reconcentre un peu sur notre boulot, ou bien Anders allait ressasser ce qui n’allait pas comme il voulait avec cette fille, et je savais que les préoccupations de mon homme pouvaient nuire à tout le reste de notre entreprise. Les femmes étaient une distraction, pour des hommes dans notre position. Guère plus. Et j’avais toujours le sentiment qu’il se passait quelque chose de pas net.

J’aurais peut-être dû me la boucler sur mon salaire mais tant pis. Et c’était hors de question que je démissionne de mon travaille de journaliste, j’étais trop heureuse de le faire. Mais avec ce que je venais de dire mon logement pouvait faire minable. Cependant, déjà que de base même quand je n’étais pas en mission les appartements que je choisissais n’étaient des plus immenses, et pour acheter … Non, je préférais attendre, peut-être déjà d’avoir fini cette mission si risquée pour mes petites fesses, et éventuellement de trouver quelqu’un. Le reste on verra après. Puis qui disait que je voulais rester à Europolis ? Personne, et surtout pas moi. J’avais trop vécu mon enfance à la campagne autour de Strasbourg pour ne pas l’aimer. Si je devais acheter ça serait sûrement pas en ville.

John commençait sérieusement à m’agacer à vouloir absolument faire une partie de jambes en l’air, là tout de suite maintenant. Déjà parce que vu sa manière de baiser, moins je le faisais mieux je me portais, ensuite parce que j’avais vraiment pas envie, et pour finir vu la tête de mon lit on allait éviter de trop sauter dessus gaîment. Fort heureusement son capitaine si chère à son cœur lui ordonna de venir, je me levais pour laisser John se lever. Qu’il l’appelle Anders au vu de la proximité entre les deux relevait de la pratique militaire selon moi. Mais comme je n’en connaissais pas assez sur lui. Si seulement je pouvais retrouver son nom de famille ! Mais je n’étais pas sûre que Mathymat puisse infiltré le réseau de l’armée sans se faire chopper, hors j’avais trop besoin de lui pour mes informations pour lui demander ça. Je souris à Jean

« Aucun problème ! Tout le plaisir est pour moi, repassez quand vous voulez, et … euh … désolé pour la poêle … »

J’embrassai mon petit copain du moment qui me confirma qu’il viendrait me prendre pour passer une soirée chez lui. Trop bien … Je refermai la porte après un dernier au revoir de la main avant d’ôter mes vêtements pour remettre ceux d’avant l’interruption. J’étais quand même beaucoup mieux dedans ! Pour ensuite retourner finir mon ménage mon cerveau carburant à mille à l’heure.

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