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 [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan
Lena Wilson
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyLun 17 Déc - 11:03

Mes poings frappent la porte avec force. Avec désespoir même. Je jette des regards derrière moi, mon cœur affolé d'avoir été suivie. Je ne veux pas causer d'ennuis à Nolan, surtout après tout ce temps, mais c'est le seul endroit où je serais protégée. j'en ai assez... J'en ai assez de cette vie à ne dormir que d'un œil, à abuser de la confiance et la gentillesse des gens, à sans cesse craindre pour ma vie. Pour ma dignité. Un jour, on me retrouvera morte dans le caniveau et on ne saura même pas m'identifier. Je ne peux pas faire ça à Nolan. Mon poing se lève à nouveau, mais ne s'abat pas sur le bois de la porte alors que je me fige. Et si... Si il s'en fichait complètement de moi ? S'il était bien contente d'être débarrassé de cette gamine étrangère ingrate qui lui a fait vivre un enfer ? Nous sommes le 31 décembre... Ah non... Le 1er janvier. Bonne année ! Il n'est peut-être pas là... Il fête sans doute la nouvelle année avec la famille qu'il a pu se créer en 5 ans avec Debra... Et ils fêtent son anniversaire aussi, très probablement. Et je fais quoi moi, si c'est sa greluche qui ouvre la porte avec des lardons qui crient en arrière plan ? Si je débarque dans une réunion familiale où je n'ai pas du tout ma place ? Je n'ai pas réfléchi à tout ça... Je suis encore sonnée, j'ai mal aux poignets... J'avise les marques rouges qui vont virer au violacé alors que ce type m'a agrippée pour m'immobiliser sur le sol. Il avait une telle force que j'ai cru qu'il allait me briser les poignets... Et je ne parle même pas de mon visage. Le côté gauche me fait mal, ma lèvre aussi. Je sais que je saigne, j'ai du sang séché sur le dos de ma main... Je dois être dans un état... mes vêtements sont tâchés, à moitié déchirés, parce que je me suis débattue. Et j'ai couru, aussi vite que mes jambes ont pu me porter. Mon cerveau s'est éteint, et mon instinct m'a juste poussée jusqu'à cette porte.

Coup de bol qu'il n'ai pas déménagé, j'aurai eu l'air malin tiens... Tomber sur des étrangers. Mais c'est bien chez lui, il y a son nom encore. Je suis soulagée et inquiète maintenant que l'adrénaline est en train de retomber en fait... Cette nuit, mon agression m'a conduit exactement là où je souhaite être depuis plusieurs années, mais sans jamais oser franchir le pas... Je me suis barrée parce que je ne supportais pas de passer après celle qu'il aimait. De me comparer à elle et voir que je ne faisais pas le poids. D'être considérée comme une enfant, tout simplement, quand je voulais qu'il me voit comme une femme. Et parce que j'aurais commis l'irréparable un jour, en voulant garder Nolan en abusant de mon pouvoir sur lui. En le forçant... Ce n'était pas comme ça que je voulais être aimée de lui et ce petit manège n'aurait pas durer bien longtemps. Je ne sais pas implanter une idée durablement. C'est une suggestion sur le moment, tout simplement. Il se serait demandé ce qu'il lui était arrivé à un moment donné. Déjà qu'il a du se demander pourquoi il avait ramené une gamine polonaise orpheline avec lui. Mais pour le coup, si je lui ai donné un coup de pouce, il y avait déjà une bonté naturelle chez lui qui l'amenait naturellement à me venir en aide. Je n'avais fait que lui donner le déclic.

Alors je frappe encore une fois. Nolan ne me laissera pas dehors dans mon état... Tant pis, je ferai encore appel à sa pitié à défaut d'autre chose... Je me ferais toute petite dans un coin, et ils oublieront même mon existence. Et je tenterai de voler de mes propres ailes, mais de façon plus responsable... Et alors que je m'apprête à tambouriner, la porte s'ouvre sur Nolan... Et mon coeur s'arrête de battre un instant alors que je le trouve encore plus séduisant qu'il y a 5 ans. Il a mûri. Son visage est plus... sombre. L'éclat de ses yeux bleus a changé également. Je ne sais pas trop pourquoi et je n'ai pas le temps de me poser la question alors que je reste figée face à lui. Il ne dit rien et m'invite à entrer, comme si tout était normale. Je m'exécute, repoussant la porte. Sauvée. Je suis enfin sauvée. Et les larmes montent, alors que je m'accroche à Nolan et recherche sa protection. "Je suis désolée... je suis tellement désolée..." Et mes paroles s'entrecoupent de sanglots. Je sors ainsi de l'enfer... Sans doute pour en embrasser un autre, moins violent mais davantage empreint de tourments encore...
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Nolan Wilson
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyLun 17 Déc - 13:37

Fut un temps, j’aimais bien les fêtes de fin d’année. Malgré mon côté ronchon et qui n’aime pas voir trop de monde, c’était quand même l’occasion de passer de bons moments, de manger des bons trucs et ouais, de profiter des siens. Sauf que, depuis deux ans, c’est devenu la plaie. Entre les regards compatissants des gens quand tu vas acheter de quoi manger pour une personne, les collègues que tu croises de temps en temps et qui te tapotent l’épaule, j’ai presque envie de prendre deux semaines et de me couper de tout, surtout de tout le monde. Encore plus avec mon anniversaire qui tombe le 1er janvier. Dire que je déteste être né à cette date est un doux euphémisme. Je me souviens même pas d’un moment dans ma vie où j’ai vraiment aimé ça.

Et voir le cadeau de mon père ne fait que me conforter dans la vacuité de tout ce que ces fêtes représentent désormais pour moi. Un non-sens, une absurdité. Du temps et de l’argent perdu alors que le monde continue d’aller à sa perte. Autant dire que je cumule les pensées positives ce soir. Les rétrospectives de ce demi-siècle n’aident pas, on va pas se mentir. Trop de mauvais souvenirs qui se bousculent au portillon et rien qui ne pourra vraiment les effacer. Au contraire, j’ai l’impression qu’ils s’accumulent et je me demande à quel moment tout finira par basculer pour de bon.

Je soupire longuement, me focalisant sur un repas que je vais prendre à une heure indue avant de me dire que de toute façon, personne ne le partageant avec moi, je ne risque pas de me prendre la tête avec qui que ce soit. Sauf qu’on frappe à la porte. On tambourine à la porte même. De quoi me mettre de la pire des humeurs, on ne va pas se mentir. Je réfléchis très sérieusement à ignorer totalement l’emmerdeur qui m’empêche de broyer du noir correctement mais, vu qu’il insiste, je finis par aller ouvrir cette foutue porte.

Pour me figer en voyant Lena.

Le premier truc qui me vient en tête, c’est qu’elle a une sale gueule. Du genre très très mauvaise journée. Le deuxième, c’est qu’elle a foutrement grandi. La gamine dégingandée qui a claqué la porte il y a cinq ans a disparu pour laisser place à… une femme. Pas beaucoup plus grande ni vraiment changée mais il y a quelque chose de différent. Pourtant, je l’aurais reconnue n’importe où, même si son regard pétillant s’est voilé avec les années.

Je suppose que je devrais dire un truc intelligent, que je devrais l’engueuler, la questionner ou je sais pas quoi dans le même genre. Mais non, je lui propose de partager mon dîner. Et je la regarde refermer la porte derrière elle, comme si cinq ans ne s’étaient pas écoulés, comme si nos vies n’avaient pas pris des tournants dramatiques. Pas besoin qu’elle me le dise, je le vois bien à son regard. J’en ai croisé, des dizaines, des centaines même identiques au sien, quand je la cherchais.

Et je soupire, quand elle éclate en sanglots, me retournant pour la prendre dans mes bras et la serrer contre moi. Je saurais pas dire combien de temps je reste comme ça, mon menton posé sur le sommet de crâne, à attendre que la crise passe. Je sais juste que les gens ont le temps de finir de crier bonne année à qui voudra l’entendre. « Je suis désolé de pas avoir réussi à te retrouver. On peut dire qu’on est quittes ? » Je suis pas vraiment sûr que ce soit le cas mais il faut bien commencer par quelque chose. Et je finis par l’embrasser sur le sommet du crâne avant de la relâcher. « Tu peux t’installer dans la deuxième chambre. C’est… enfin y a toujours tes affaires dedans, ça a pas bougé. » C’est bien le seul truc qui a pas changé dans l’appart soit dit en passant J’avais toujours l’espoir un peu fou qu’elle finisse par revenir. Comme quoi, c’était pas si stupide que ça. « Tu veux prendre une douche ? On s’occupera de tes … enfin des bleus et du reste après. » Je suppose que je vais devoir lui poser des questions. Mais chaque chose en son temps. Elle a l’air d’en avoir assez bavé pour toute une vie.


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyMer 19 Déc - 11:07

Il est étrange ce décalage entre tous ces gens qui s'amusent et fêtent la nouvelle année et moi qui pleure dans les bras de Nolan. Cinq ans... Cinq longues années sans lui, sans le voir, sans le toucher, sans entendre le son de sa voix. On aurait pu penser que j'aurai réussi à me désintoxiquer de lui, mais alors que je me retrouve blottie dans ses bras, je sais qu'il n'en est rien. Il est plus séduisant encore qu'avant, surtout avec ce petit air sombre et tourmenté que je n'explique pas. Même si... Mon cœur s'affole un peu alors que je me concentre enfin sur mon environnement et que je note qu'il n'y a nulle trace de Debra ni de gosses. Se pourrait-il qu'il se soit rendu compte qu'elle n'était pas pour lui et qu'il l'ai effacé de sa vie ? Ou qu'elle se soit tirée ? Ce serait trop beau si c'était le cas... Mais je ne vois pas comment expliquer qu'il soit ici tout seul, malheureux comme les pierres en attendant que l'année se termine et qu'une autre commence. Ou alors, elle est en voyage, tout simplement, et je suis en train de me faire des films comme une idiote...

Je renifle alors qu'il répond à mes excuses par les siennes et je relève le visage vers lui, pour l'observer, interloquée. "Tu m'as cherchée ?" Ma surprise est réelle. Combien de temps avant d'abandonner ? Deux jours ? une semaine ? Avant de retourner à sa petite vie bien rangée avec sa femme adorée... Je murmure : "Je ne souhaitais pas être retrouvée..." Qu'il ne se flagelle pas de ne pas y être parvenu, j'avais fait ce qu'il fallait pour ça, ne traînant plus dans les endroits où j'avais l'habitude d'aller ou que j'aimais, pour ne plus le recroiser. Parce que ma volonté aurait été trop faible pour lui résister. Et que je n'aurais pas été heureuse dans l'ombre de Debra... mais je ne l'avais pas été davantage dans la rue. Un violent frisson me parcourt l'échine à ces souvenirs douloureux. Mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Son baiser sur mon crâne me fait frissonner, d'une toute autre façon. Des papillons semblent battre des ailes dans mon ventre. En revanche, je me sens démunie quand il me relâche et le regarde, incertaine, alors qu'il m'invite à rester ici... Ma chambre n'a jamais été vidée. Même après tout ce temps... Lui ai-je donc fait tant de mal ? Ou a-t-il simplement eu la flemme de la vider, mais sans attendre un quelconque retour de ma part, sans se demander si j'étais vivante ou morte. Je l'avais bien cherché après tout en partant sans un mot. Il aurait été en droit de ne plus s'intéresser à moi... Et de m'envoyer promener aujourd'hui. Je hoche la tête, avant qu'il ne propose une douche et de soigner mes plaies ensuite. Je grimace, fait aller mon poignet droit, qui me fait mal. L'ai-je foulé dans mes tentatives pour me débattre ? Ou en tombant en fuyant ? Je ne sais plus trop. Je m'occuperai de ça après. Je regarde autour de moi. L'appartement a changé un peu. "Ce serait top une douche..." Une vraie douche bien chaude, dans un endroit sécurisé. Surtout que je suis toute crassou. Je triture l'ourlet usé de ma veste. "Je ne te dérangerais pas longtemps... Quelques jours, et je repartirai, je ne veux pas interférer dans ta vie. Dans votre vie." Je ne prononce pas le nom de Debra, mais ce vous l'indique clairement. Et pourtant, plus je regarde autour de moi et plus je suis convaincue qu'elle n'y a plus sa place, ce qui me donne envie de sourire et de sautiller, malgré la situation.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyMer 19 Déc - 17:28

C’est long cinq ans. C’est même horriblement long quand on a perdu quelqu’un, qu’on ne sait pas ce qu’il est devenu. Et pourtant, à la voir comme ça, j’ai l’impression que c’était hier qu’elle a disparu sans laisser de traces, sans me laisser une chance de comprendre ce qui se passait dans sa petite tête d’ado. Au début, j’avais cru à une saute d’humeur, je me suis dit qu’elle reviendrait. Mais il a fallu que je me rende à l’évidence à mesure que les mois ont succédés aux semaines. Et sans avoir le début d’une explication. Faudra bien que je lui demande, maintenant qu’elle est là. Même si pour le moment, je suis pas sûr qu’elle soit en état de supporter un interrogatoire.

Je fronce les sourcils alors qu’elle relève la tête, visiblement surprise. « Quoi, on dirait que ça t’étonne. Evidemment que je t’ai cherchée. Je continuais encore. Même si j’ai eu moins de temps pour ça ces derniers mois. » Et qu’une part de moi, au bout de tant d’années, avait fini par se résigner et par accepter que c’était foutu, qu’elle était probablement morte. A cette pensée, je sens mes mâchoires se contracter et je la serrer un peu plus fortement contre moi. « T’as bien réussi ton coup. J’ai eu beau remuer toute la merde d’Europolis, impossible de mettre la main sur toi. »

Et je finis quand même par la relâcher, non sans continuer de la fixer avec attention. Elle a sacrément morflé et son regard est comme voilé. J’ose même imaginer ce qu’elle a pu vivre et j’avoue que je ne suis même pas sûr d’être capable de l’entendre pour être parfaitement honnête. Je finis par m’éloigner un peu, plus pour lui laisser un semblant d’espace vital qu’autre chose, mon regard toujours rivé sur elle alors que j’esquisse un sourire. « Ca te fera du bien. J’ai même de l’eau chaude, t’as du bol. » Je me masse la nuque avant de reprendre, pensif. « J’ai quelques fringues pour toi en dépannage, même si tu vas flotter dedans. On pourra toujours sortir demain. Enfin je sais pas trop ce qui sera ouvert le 1er janvier mais bon… »

Je tique au reste de ses propos, laissant filer un silence gênant pendant quelques instants avant de souffler, à mi-voix. « Hors de question que tu repartes. Sauf si tu me dis que t’as un palace qui t’attend quelque part. Et encore, je demanderais à voir. C’est non négociable. » Je cherche mes mots, pour le reste, sans bien trop savoir comment l’amener. Je sais pertinemment qu’elle n’aimait pas Debra, sans avoir jamais pigé pourquoi en vérité. Mais j’avais fait avec, espérant qu’on trouverait notre équilibre à la longue. Oui, c’était un échec total. Je finis par prendre une grande inspiration avant de continuer, avec un sourire qui s’apparente plus à la grimace qu’autre chose. « Tu interfères pas dans ma vie. Enfin, t’y as ta place. Si tu veux. » Je tends la main et j’effleure sa joue crasseuse avant de reprendre, d’un ton neutre tout sauf naturel. « Et puis, je suis un trentenaire aigri et veuf. Faut bien que quelqu’un me change les idées tu crois pas ? » Voilà, c’était pas si compliqué à dire que ça. Et je me rends compte qu’au final, cette douleur que je pensais insupportable finit par s’estomper avec le temps.


Dernière édition par Nolan Wilson le Dim 6 Jan - 15:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyVen 4 Jan - 17:06

Cet aveu me plongeait dans la plus grande confusion... Qu'il me cherche les premiers jours était une chose, qu'il continue pendant des mois, voire pendant des années en était une autre... N'avait-il donc pas mieux à faire que de songer aux crises d'une adolescente insignifiante qui lui avait pourri sa vie de couple ? Sans moi, il avait pu vivre son amour parfait et vomitif avec Debra. je m'étais effacée volontairement pour laisser le champ libre à cette rivale et parce qu'il me restait des miettes de conscience qui m'empêchaient de faire n'importe quoi au point de la contraindre de se détourner de Nolan par mon pouvoir. Sans compter que cela ne pouvait pas durer et qu'elle serait revenue aussi sec en se demandant ce qui lui avait pris de m'écouter. Je ne savais pas implanter durablement une idée dans la tête des gens et c'était bien dommage. Un jour peut-être... "Je pensais..." Ma voix s'éteignit dans un murmure étranglée. Je pensais quoi au juste. Je terminai pitoyablement : "... que tu avais mieux à faire..." Je le sentis me serrer plus fort et je réprimais un sanglot de soulagement et de bien être, comme je n'en avais pas connu depuis... Cinq ans. Il m'avait cherché... Quitte à plonger dans les bas fonds glauque de la ville pour m'y trouver. En vain. Je ne répondis rien. Je me sentais... Partagée. Entre la honte de lui avoir causé du soucis et la joie qu'il se soit inquiété pour moi, que j'ai eu autant d'impact sans sa vie.

Suite aux retrouvailles, il me proposa de prendre une douche. Le pied. Même si je protestais en assurant que je n'allais pas rester. j'avais paniqué et j'avais décidé de me réfugier dans un endroit sûr. Et le seul qui m'était venu en tête, était le loft de Nolan. En fait, c'était là où il était tout simplement. Peut-être croyais-je aux miracles de noël. J'esquissai un sourire crispé à la mention des fringues dans lesquelles j'allais flotter. Etais-je plus maigre qu'il y a 5 ans, alors que je n'étais qu'une adolescente même pas encore formée ? Mais l'étais-je davantage qu'à l'époque ? Un peu... Je ne mangeais pas correctement et clairement pas sainement. Je soupirai. "Merci. Pas besoin de sortir, ça presse pas..." Vraiment pas. La mode était un peu le cadet de mes soucis... Sauf que si je n'avais aucune fringue seyante, comment pourrais-je espérer qu'il remarque que j'étais une femme, hum ?

Et de toutes façons, pourquoi vouloir lui plaire alors qu'il avait son épouse ? Pourtant... je sentais que quelque chose clochait et je mis les pieds dans le plat aussi subtilement que je le pus. Il ne répondit pas de suite, avant d'exiger que je reste ici, parce que je n'avais aucun endroit décent où aller. "J'aimerai bien, mais non, pas de palace..." J'étais intriguée et mon cœur se mettait à battre plus rapidement alors que je sentais qu'il ne disait pas tout. Mais que me cachait-il au juste ? J'attendis sagement, sans doute avec juste une lueur interrogatrice dans le regard. Il ajouta que j'avais ma place dans sa vie si je le souhaitais et l'espoir renaquit en moi pour la première fois depuis de longues années. Je frémis sous sa caresse légère, avant de me figer à la suite. Trentenaire aigri et veuf ? VEUF ? Elle était morte ? Ma bouche s'entrouvrit légèrement sous le coup de la surprise alors que je ressentais un soulagement intense. Je n'aurais plus à devoir souffrir la comparaison avec elle... Quoique, lutter contre un fantôme n'était pas forcément mieux. Par contre, je demeurais totalement impassible, ne montrant pas ma joie soudaine face à cette nouvelle. Je n'avais jamais aimé cette fille et je ne ressentais aucune peine pour elle. Un peu pour Nolan qui avait du la pleurer. La pleurait encore. Pas grave, j'étais là pour le consoler et gagner son cœur. "Je ne savais pas... Cela fait longtemps ? Je suis désolée." J'y mettais toute ma conviction. Doucement je l'attirais à moi pour embrasser l'angle de sa mâchoire. Je devais résister à l'envie de viser ses lèvres. "Je ne te causerais plus de soucis." Je lui changerais les idées si c'était ce qu'il voulait. Je serais ce qu'il voulait que je sois. "Reprenons là où nous nous sommes arrêtés. On a le droit au bonheur nous aussi. Malgré les épreuves."
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyDim 6 Jan - 16:02

J’avoue, j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi elle fait cette tête. C’est si surprenant que ça, après ce qu’on avait pu vivre tous les deux, que je laisse tomber au bout de deux jours ? Je fronce légèrement les sourcils alors que je la regarde, partagé entre l’envie de la garder dans mes bras, pour m’assurer qu’elle est bien réelle, d’oublier tout ce que son retour peut bien impliquer, et l’envie de savoir ce qui a pu se passer. Mais je sais que ça, ce sera pour plus tard. Ou jamais vu sa tête donc. Je soupire longuement quand elle reprend la parole, me contentant de la serrer un peu plus fortement contre moi avant de souffler, à mi-voix. « J’aurais continué à te chercher toute ma vie s’il avait fallu. Même si je suis visiblement pas le meilleur limier du monde. Pour un journaliste, autant te dire que ça craint. »

Je finis quand même par la relâcher, un peu contraint et forcé, heureux malgré tout qu’elle soit revenue d’elle-même. Je sais même pas comment on aurait réagi tous les deux si je l’avais croisée dans la rue après tout. Autant dire que la question ne m’avait jamais effleuré, trop occupé que j’étais à essayer de l’apercevoir. Et maintenant ? On doit reprendre nos vies comme si de rien était ? Difficile, pour ne pas dire impossible, surtout qu’on a tous les deux beaucoup changé. Peut-être elle plus que moi d’ailleurs. Je lui lance un regard critique avant de marmonner, plus pour moi que pour elle. « Va falloir te remplumer aussi. » Et, à son soupir, je me contente d’un bref haussement d’épaules. « On a le temps oui. Et tu pourras retrouver tes marques aussi. »

Je réalise pleinement à quel point elle a pu me manquer en la regardant. Elle avait réussi à prendre une place essentielle dans ma vie et qu’elle s’évapore comme ça n’a pas aidé à ce que je ne perde pas pied. Et maintenant qu’elle est là, je me sens un peu gauche, un peu idiot. Ca devrait s’arranger, c’est probablement juste l’effet de surprise et demain, ça ira mieux. Ou les jours d’après. Je l’ai dit moi-même, on a le temps après tout. « Donc tu restes là, l’affaire est réglée. » Bon, évidemment, c’est pas aussi simple, d’autant que je ne lui dis pas vraiment. Mais je finis par lâcher le morceau. Un peu maladroitement, on va pas se mentir. Mais au moins, c’est fait. Je me frotte le menton dans un geste nerveux que j’ai depuis toujours et, quand elle reprend, je souffle, à mi-voix. « Deux ans. Ca fait deux ans. C’est marrant, des fois, j’ai l’impression que c’était hier et des fois que c’était il y a toute une vie. Des fois j’oublie même qu’elle a existé et des fois, j’oublie qu’elle est morte. C’est... » Enfin bref, je sais même pas pourquoi je dis ça en vérité et ma voix meurt un instant, alors que je fixe le vide. La douleur est toujours là, d’une certaine façon mais, au final, elle n’est pas plus forte que ce que j’ai pu ressentir en ayant cru perdre Lena, quand elle a disparu. Sauf que cette douleur-là s’estompe alors que la perte de Lena restait toujours aussi vive, parce que je n’avais pas de réponse. C’est ridicule, je sais bien, mais ça rend les choses plus supportables pour moi. De savoir. Je toussote avant de reprendre, un ton plus haut. « Je vis tout seul. Donc tu ne me déranges pas. Vraiment pas. »

Je baisse un œil vers elle quand elle m’embrasse sur la mâchoire, sans bien piger pourquoi ce contact me trouble autant. Probablement à cause de son retour. Et parce que ça fait longtemps qu’une femme ne m’a pas touché. Enfin, c’est Lena, c’est différent. Elle a toujours été différente. Je laisse filer un silence quand elle reprend, avant de secouer la tête. « On ne peut pas faire ça. Tu le sais aussi bien que moi Lena. Tu as toujours été plus adulte que moi d’une certaine façon. On a changé tous les deux. On peut pas… reprendre comme si de rien était. Même si ce serait plus facile. Mais on peut… recommencer. Ce serait bien non ? » Retrouver notre place, construire une nouvelle famille, quelque chose dans le genre. J’en ai besoin, plus que je veux bien le reconnaître.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyMar 8 Jan - 18:54

J'aurai bien aimé qu'il ne relâche jamais son étreinte... Qu'il me tienne dans ses bras encore des heures. Parce que j'avais cruellement manqué de contact de ce genre pendant des années. Je n'avais laissé personne m'approcher d'aussi prêt, parce que je ne faisais confiance à personne, que tous ceux que j'avais croisé avaient toujours une idée derrière la tête, souhaitaient une contrepartie, quelle qu'elle soit. Et parce que j'avais été souillée de la plus horrible des manières et que je ne supportais pas que des inconnus me touchent, tout simplement. Mais Nolan n'était pas un inconnu. Si quelqu'un avait le pouvoir d'effacer tous les mauvais souvenirs, c'était lui... Et paradoxalement, c'était par sa faute que je m'étais retrouvée dans la rue, livrée aux pires prédateurs... Même si c'était probablement injuste de penser ainsi alors qu'il n'avait fait que vouloir vivre sa vie. Où je n'avais pas ma place. Même s'il avait remué ciel et terre pour me retrouver et n'avait jamais perdu espoir. Cela me déroutait complètement. Je pensais laisser la place à ma rivale en disparaissant. M'étais-je trompée ?

Cela faisait du bien de retrouver un foyer sûr. Un vrai confort. La douche me tentait énormément. Même si je grimaçai alors que Nolan parlait de me remplumer. Vrai que je n'étais pas très grosse. Et j'ignorais si c'était accentué par les vêtements trop larges ou si ce serait pire avec des fringues ajustées en fait. La question se posait et je voulais vraiment paraître femme et même séduisante à ses yeux. Là, c'était totalement loupé... C'était vraiment mal barré... Mon cœur fit un bond alors qu'il m'ordonnait de rester ici. Mais si je devais composer avec l'autre greluche, ça n'allait carrément pas le faire. Sauf que voilà, il n'y avait aucune trace d'elle et l'espoir revenait au triple galop. Et là, coup de massue : Debra était morte. Sérieusement ? C'était aussi simple que ça ? J'étais débarrassée d'elle ? Depuis deux ans en plus ? Mon pauvre Nolan, qui devait se morfondre depuis ces deux années, ayant tout perdu. Si j'avais su... je serais revenue plus tôt. Il me faisait mal au cœur. Sa détresse m'affligeait. Et j'allais devoir me montrer patiente pour panser ses plaies, le déculpabiliser de ne plus penser à Debra... Quelque part, cela aurait été plus simple qu'elle le quitte. Qu'elle le trompe et se tire avec un autre. Là, il l'aurait haïe. "D'accord." J'allais rester, naturellement. J'hésitai à lui demander comment elle était morte. Elle était jeune. Maladie ? Accident ? Mais autant ne pas plomber davantage ces retrouvailles hein ? Je l'apprendrais bien assez rapidement. Surtout en vivant ici. En ayant Nolan pour moi tout le temps.

Doucement, je baisai sa mâchoire, montrant une tendresse réelle à son encontre. Qu'importe que je ne ressente aucune empathie, aucune pitié, pour les autres. Que je ne m'attache à personne et mente à tout le monde. Ce que je ressentais pour lui était réel, toujours. Pourtant, je me figeai quand il me contredit. Je sentis mon cœur se fissurer alors que je devinais un rejet de sa part. Non... Non pas maintenant... Il ne pouvait pas me permettre l'espoir pour le piétiner sans vergogne ensuite ! Le regard que je lui lançai fut empli d'une détresse infinie l'espace de quelques instants, avant qu'un éclair de compréhension ne travers mes yeux quand je compris où il voulait en venir. Je hochai la tête, lui décochant un vrai sourire. "Oui, recommencer, c'est bien aussi. Ça me plaît." Je l'observai, avant de souffler : "Joyeux anniversaire Nolan. Je suis venue les mains vides..." Mais je n'avais pas oublié. "Je... Je vais aller prendre une douche. Pis on mangera un truc. D'accord ?"
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyMar 15 Jan - 23:04

Qu’est-ce que tout ça va bien pouvoir donner ? A quel point son retour va changer ma vie ? Difficile à dire mais, quand je repense à son arrivée dans mon existence il y a des années de ça ou encore à sa disparition, je sais que tout ça a impacté ma vie, sans que j’arrive vraiment à définir comment. Elle a toujours eu une place importante, essentielle même, et son absence a creusé un trou que je n’arrivais pas à combler. Je n’étais pas malheureux pour autant, grâce à Debra. Mais sa mort n’a fait que me rappeler cette solitude que rien n’arriverait jamais à combler. Il faut dire que je n’ai pas vraiment essayé ces dernières années, me plongeant dans le travail sans même y réfléchir, essayant d’oublier que j’étais seul au monde.

Et là, alors que je regarde Lena, je me rends compte de tout ce qui a pu me manquer. Ce mur que j’ai soigneusement bâti tout ce temps s’ébranle un peu mais, pour le moment, je préfère ne pas y réfléchir. Et je lui souris, alors que j’essaie de ne pas trop penser à tout ce qu’elle a pu vivre, à tout ce que j’aurais pu empêcher si je l’avais retrouvée. Sauf qu’elle se rend bien compte qu’il manque quelqu’un et que, même si elle ne l’avait jamais vraiment aimée, elle ne peut que voir que Debra n’est plus là. Depuis des mois. Des années. Je fronce les sourcils à cette pensée avant de me focaliser de nouveau sur Lena. « J’espère bien que t’es d’accord. De toute façon tu peux pas me refaire le coup de disparaître, tu le sais ça ? » Si j’ai parlé d’un ton léger, elle peut voir dans mon regard que je suis on ne peut plus sérieux.

Je ferme un instant les yeux, appréciant ce moment où elle me semble enfin de nouveau réelle. Mais, quand elle parle de recommencer comme si de rien était, je me dis que c’est pas possible. Et je veux pas lui mentir, ce serait pas sympa pour elle, pour ce qu’on pourrait avoir tous les deux. Son sourire me réchauffe le coeur et je peux pas m’empêcher de l’embrasser sur le sommet du crâne. « J’imagine que je dois profiter que tu sois aussi peu contrariante. » Mais je me fige au reste de ses propos. « Ah ouais, mon anniversaire. Enfin, on peut dire que cette année, j’ai enfin un cadeau qui en vaut la peine, mains vides ou pas. » J’ai un sourire un peu triste, même si j’essaie de faire un effort. Je le pense pourtant, vraiment. Mais en fait, à la joie de l’avoir vue sur le pas de la porte se succède quelque chose de plus diffus, de plus pervers même. Cette tristesse qui ne me quitte pas vraiment et que j’enfouis aussi loin que possible depuis son départ. « Enfin, tu te souviens que je déteste qu’on fête mon anniversaire. Je préfère encore jouer à l’hypocrite et souhaiter la bonne année. » Je hoche la tête quand elle continue et je fais quelques pas en direction de la salle de bains avant de tousser un rire. « Tu connais les lieux. Va prendre ta douche. Je finis de réchauffer le dîner et … ça craint de te proposer une bonne bouteille ou pas ? Je me rends pas compte. » Ce n’est plus une petite fille, c’est sûr. De là à m’imaginer en train de boire avec elle, c’est un peu bizarre. Mais on est plus à ça près ce soir non ?
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Lena Wilson
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyVen 25 Jan - 18:07

Je me mordis la langue, évitant de répondre du tac au tac que je n'avais plus de raisons de disparaître... Maintenant que celle que je fuyais parce que je ne soutenais pas la comparaison était morte, j'avais le champ libre et je jubilais intérieurement, tout en conservant une mine compatissante soigneusement travaillée. J'étais devenue douée pour jouer la comédie en réalité. Il le fallait bien. J'étais mignonne, attendrissante, mais ne ressentir aucune émotion face aux gens avait tendance à me desservir. Il fallait bien que mon petit numéro soit impeccable et donc complet. Que mon auréole soit bien brillante et bien droite. "Je sais. Et j'ai pas très envie de retourner dehors..." Ma voix se fêla alors que je frissonnais, entourant mon corps frêle de mes bras trop maigres. Pour le coup, je n'avais même pas besoin de me forcer ou faire semblant. J'avais vécu l'enfer, javais connu la misère, la faim, l'humiliation, la violence. Ici, c'était mon cocon, mon nid.

Un instant, j'entrevis une ombre à ce tableau, alors que Nolan ne semblait pas du tout prêt à ce qu'on reprenne les choses là où elles s'étaient arrêtées, mais cela fut vite chassé par son envie d'un nouveau départ. Oui, ça, ça me plaisait plutôt. Et je hochai la tête avec un sourire plein de fossettes tandis qu'il savourait mon caractère soudain beaucoup plus accommodant. J'avais ce que je voulais, évidemment que j'étais de bonne composition. C'était même beaucoup mieux que ce que j'espérais. "C'est juste l'euphorie des retrouvailles, ne t'y habitue pas trop." Je le taquinais, même si, réellement, j'étais moins difficile qu'il y a 5 ans. j'avais grandi déjà et j'avais connu tellement le bas que je pouvais me contenter de peu désormais. Mes critères avaient été sérieusement revus à la baisse et j'étais un peu moins chiante et exigeante. Mais peut-être que mes mauvaises habitudes allaient revenir au galop dans un climat sécuritaire. Je ne pouvais jurer de rien. Cependant, je devais bien prendre en compte qu'il ne me verrait jamais comme une femme si je me comportais comme une adolescente impossible.

Je lui souhaitais alors son anniversaire, n'ayant jamais oublié ce jour particulier. Et je fus secrètement ravie qu'il trouve que ma présence était un cadeau à la hauteur de cet événement particulier. Je notai cependant que son cœur n'y était pas totalement. Ah... Il devait encore penser à l'autre... Qu'à cela ne tienne, je saurais l'effacer de sa mémoire. Et de son cœur. Je hochai la tête à ses propos. "C'est parce qu'on ne l'a jamais souhaité de façon à te donner envie de l'apprécier." Je me fixais tout un tas d'objectifs le concernant au fur et à mesure de notre discussion. "Mais bonne année, donc." Il m'indiqua la salle de bain et j'opinai du chef, me souvenant parfaitement. "Non, ça craint pas, je peux boire, je suis adulte." Je le lui rappelai alors, avant de m'éclipser vers la salle de bain et de faire couler l'eau. Je me dépouillai de mes vêtements et me glissais sous le jet, soupirant d'aise à son contact. Je n'eus d'autre choix que d'utiliser le gel douche et le shampoing de Nolan, m'enveloppant ainsi dans son odeur. Je restai sans doute un peu trop de temps sous l'eau, avant d'émerger et de me sécher. Je croisai mon regard dans le miroir. J'étais pâle et émaciée mais... Mon regard était bien plus brillant qu'il ne l'avais été ces dernières années.

Je décidai de nouer mes cheveux en une tresse et mis la serviette autour de mon corps, avant de sortir de la salle de bain. Mes vêtements étaient sales, je n'allais pas les remettre. "Nolan ?" J'allai jusqu'à la cuisine comme ça, innocemment. "Tu as vraiment gardé toutes mes affaires ? Même mes fringues ? Celles que je porte sont..." Je plissai le nez, dégoûtée : "Pas appropriées pour nouvel an on va dire. Surtout maintenant que je suis propre." J'étais très mince, sans doute que mes vêtements d'adolescente m'allaient encore. Les pantalons en tous les cas. J'avais pris un peu de poitrine. Et de fesses aussi. Je m'étais formée entre temps, affichant des formes féminines encore anguleuses, mais réelles. Sinon, je piquerai un T shirt à Nolan. Cela m'allait aussi.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyMer 30 Jan - 14:21

Je le sens bien, que quelque chose m’échappe. Mais le choc de la voir sous mes yeux m’empêche probablement de réfléchir comme à mon habitude. Demain j’y penserais, je me dirais que j’ai raté un truc. Dans l’immédiat, je veux juste profiter de cette petite flamme qu’elle vient de rallumer chez moi. Elle me redonne espoir d’une certaine façon, à la voir en vie et plus ou moins en forme, je me dis que tout n’est pas foutu, que je n’ai peut-être à me perdre complètement dans les bas-fonds de la ville à la recherche d’une vérité qui finira de toute façon toujours par me glisser entre les doigts. « J’ai pas très envie que tu retournes dehors. Ca tombe plutôt bien donc. » J’ai parlé dans un murmure. Inutile d’en rajouter, je crois qu’elle a déjà assez mal vécu ces dernières années.

Mais j’arrive à lui rendre son sourire sans trop de mal, laissant de côté ce qui me tracasse sans trop de difficultés avant de secouer la tête. « Je me disais bien qu’il y avait un piège. Ma foi, j’aurais pu m’y habituer tu sais. » Et puis, ça se voit qu’elle a changé. Elle n’a plus ce regard de petite fille effrontée qu’elle avait avant de disparaitre, même si ses yeux avaient toujours été voilés avec tout ce qu’elle avait vécu avant même notre rencontre. J’ai un temps de latence quand elle me souhaite mon anniversaire, réprimant une grimace avant de souffler, à contrecoeur. « Ça fait longtemps en tout cas que je l’ai pas fêté. » Peut-être que ça reviendra. Difficile à dire. Ça n’a jamais été ma tasse de thé en temps normal mais autant dire que depuis deux ans, ça me plongeait juste un peu plus dans la déprime. « … ouais, bonne année Lena. »

On va dire qu’elle commence plutôt pas mal. Je lui rends un sourire quand elle me dit qu’elle peut boire, me piquant un peu sur le fait qu’elle est adulte. Comme si je pouvais l’oublier. Et je m’active sur le repas, déposant la bouteille de whisky envoyée par mon père sur le bar et une bouteille que j’avais achetée pour l’occasion. Je me sers un verre, savourant mon cadeau d’anniversaire avant qu’elle ne finisse par sortir de la salle de bains. Et je me fige quelques instants à la voir avec une simple serviette. Si au cas où j’avais pas percuté qu’elle n’était plus une petite fille, voilà qui est fait. Et pourtant, elle est sacrément maigrichonne. Je finis par avoir le bon goût de détourner les yeux, fronçant les sourcils alors que je me rappelle qu’elle a posé une question. « J’ai gardé tes affaires oui. Mais vu comme t’as poussé, tu vas jamais rentrer dedans. Bouge pas. » Et je passe juste à côté d’elle, incapable de ne pas poser mes yeux sur elle quelques instants avant de filer dans ma chambre. Pour en revenir avec un pantalon de pyjama et un t-shirt à moi. « C’est un peu petit pour moi. Tu devrais pas trop flotter dedans normalement. » Je laisse filer un silence avant qu’elle ne finisse par attraper les fringues et je détourne les yeux, me focalisant sur la préparation des deux assiettes. « J’espère que t’as pas trop faim, je pensais être tout seul et… bref. Tu veux goûter le cadeau d’anniversaire de mon paternel ? Au cas où t’aurais pas oublié, oui, c’est toujours la même chose. » J’essaie de ne pas paraitre trop amer en disant ça mais c’est un peu difficile. Tout comme ma relation avec lui. « File te changer. On va manger et trinquer à la nouvelle année donc. Et aux nouveaux départs. » Voilà qui me parait une bonne idée non ?
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan   [Livre I  - Terminé] Sorry seems to be the hardest word | Nolan EmptyMar 26 Fév - 11:25

Ses paroles me faisaient plaisir. Cela montrait qu'il tenait à moi. J'avais pensé être insignifiante, mais je m'étais trompé. Même si je n'avais pas su vivre dans l'ombre de Debra, en voyant ma place volée par cette intruse. J'avais été rétrogradée, tout simplement. Il n'y avait eu que lui et moi, puis il y avait eu lui et elle, puis moi en pièce rapportée, tenant la chandelle quand j'avais rêvé être à la place de cette femme. Ouais, j'avais disparu à ses yeux quand il avait été ébloui par Debra, alors au lieu d'évoluer dans son ombre, j'étais vraiment partie. Et je le regrettais souvent. Parce que les choses ne s'étaient vraiment pas déroulées comme prévues dans la rue. J'avais vécu tant de choses sordides... S'il savait... Il me regarderait avec dégoût et me rejetterait. Il ne devait jamais savoir. Jamais.

Là, il m'invitait à rester chez lui, et à prendre mes aises. Autant dire que je ne me fis pas prier, surtout avec son épouse décédée, me laissant le terrain libre. Même si, pour le moment, je n'avais aucun atout pour le séduire, sinon ma petite bouille adorable... Mais on n'était pas séduit par une gamine. Il fallait que je l'amène à changer son regard sur moi. Repartir de zéro, ce n'était pas mal en ce sens finalement... J'avais tellement envie de lui promettre que bientôt, ce serait comme si elle n'avait jamais existé... Que je pourrais l'effacer de sa mémoire et prendre sa place. mais ce serait malvenu n'est-ce pas ?

Non, à la place, je me disais juste que j'aurais pu revenir il y a deux ans, le consoler et prendre une nouvelle place dans sa vie. Tout en admettant que cela aurait pu aussi être plus compliqué de venir alors qu'il était en deuil. Je ne le saurais jamais. Je pouvais reprendre mes aises, comme au bon vieux temps, sauf que je n'étais plus une pré-adolescente, ni une adolescente, j'étais une femme et j'allais devoir le lui prouver. J'avais changé quelque part, mais pas forcément dans le bon sens... Même s'il remarquait que j'étais moins contrariante. Je le rassurais à ce sujet, je n'avais pas vraiment cessé de l'être... j'étais juste plus réfléchie qu'il y a cinq ans, pesant le pour et le contre de mes actions avant de les entreprendre. Pareil pour mes paroles. Il n'y avait plus aucune spontanéité, ni naïveté chez moi. Elles avaient été balayées par la violence de la vie à mon égard ces dernières années. Piétinées, détruites.

Je lui souhaitais alors son anniversaire, non sans lui glisser que je pourrais rendre ce jour là spécial dorénavant. En attendant, lui souhaiter la bonne année suffisait. Je l'embrassai donc sur la mâchoire alors qu'il parlait du dîner, m'éclipsant pour aller me doucher, réfléchissant un peu à tout ce qu'il s'est passé, avant d'aller le voir concernant les vêtements. Juste vêtue d'une serviette. J'étais encore trop osseuse pour être appétissante, mais j'avais des formes féminines qui n'étaient pas les miennes il y a 5 ans et je voulais que Nolan s'en rende compte. Il m'observa quelques instants et je faillis rougir. Même si c'était fait exprès... Les seuls hommes qui m'avaient regardé avec envie avaient abusé ou tenté d'abuser de moi... Un frisson désagréable me parcourut alors, les mauvais souvenir venant parasiter le moment présent. Et ce fut à peine si j'entendis Nolan me parler alors que je luttais contre mes démons.

Je papillonnai des paupières, alors qu'il revenait. Je ne l'avais pas vu partir. Il me tendit ses propres affaires et je m'en emparai doucement, notant qu'il évitait de me regarder. C'était bon signe non ? C'était qu'il était gêné que je sois presque nue. On n'avait pas cette réaction quand on était avec une gamine hein ? Ou alors, le spectacle n'était pas à son goût. Je préférais la première option, la seconde me déprimait. J'eus un petit rictus à sa question : "Je n'ai pas beaucoup d'appétit." Disons que j'avais appris à ne pas trop en avoir. "Ton père est épatant d'originalité. Mais oui, je veux bien, ce sera une première pour moi." J’acquiesçai à ses paroles, filant rapidement pour enfiler ses vêtements, trop grands bien sûr, mais portables. Nolan n'était ni très grand, ni très baraqué. Je pris le temps de m'imprégner de son odeur, avant de revenir dans le salon, avisant le verre de vin. "Aux nouveaux départs alors ?" Je me saisis du verre, glissant en plus : "Et à nous." C'était bien là l'essentiel.
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