Coupant le contact de ma voiture, je jette en même temps un coup d’œil à l'immeuble devant lequel je suis garé pour vérifier que je ne m'étais pas trompé. Dehors, le vent est glacial et j'ai bien fait de prendre des boissons chaudes au café que m'a fait découvrir Chloé, "Les Chroniques du café". Un chocolat liégeois avec un max de chantilly pour la journaliste et un grand cappuccino noisette pour moi. Il y a deux jours j'avais envoyer un message à la jeune femme en lui demandant si elle était libre ce samedi matin, tout ce que je lui avait dis c'était que l'endroit où je l'emmener était une surprise et qu'elle devait s'habiller chaudement, rien de plus. Bon, j'avoue avoir eu peur qu'elle refuse mon invitation, après tout qui accepterai un rencard à 9h30 un samedi matin ? Mais heureusement pour moi, elle avait accepter sans pour autant cesser de me bombarder de questions, menant sa petite enquête.

Dans le coffre de la vieille voiture de mes parents se trouvent deux arcs et deux carquois remplis de flèches ainsi qu'une bombe de peinture éphémère. Pour les arcs, j'en avais pris un spécialement adapté à la morphologie de la blonde et assez simple à manié pour lui apprendre les bases du tir à l'arc. Pour le mien, j'avais pris soin de ne pas prendre l'arc que je me sers pour mes activités illégales en tant que Robin des Bois mais plutôt celui que j'utilise pour mes séances d'archeries hebdomadaires voire quasi quotidienne.

Appuyé contre ma voiture, j'attends patiemment Chloé qui ne tarde pas à sortir de son immeuble. Je constate qu'elle a suivit mes indications et qu'elle s'est chaudement habillé.

- Salut ! Prête pour le saut dans l'inconnu ?

Je lui adresse un sourire malicieux en lui faisant la bise puis lui donne son gobelet grand format de chocolat chaud.

- Je t'ai pris ça pour te réchauffer !

Ensuite je fais le tour de la voiture pour lui ouvrir la porte côté passager.

Chloé me reproche de ne pas avoir voulu répondre à ses multiples questions pour décrocher quelques informations sur le lieu où je vais l'emmener. Je ris à sa comparaison avec la censure de presse et garde mon sourire lorsqu'elle me remercie pour le chocolat chaud. Après avoir refermer la portière côté passager derrière elle, je prend place derrière le volant puis mets le contact. A peine ai-je démarrer que la jeune femme me menace de me torturer si je ne lui dis pas où on va. Je suppose que maintenant qu'on était dans la voiture je pouvais au moins lui donner un indice, cependant je préfère me taire jusqu'à ce que je me sois engagée sur l'un des grands axes de la ville.

- Premier indice: on va hors de la ville.

Je regarde Chloé en souriant puis reporte mon attention sur la route, quelques minutes plus tard je quitte les grandes routes pour des simples retours entre les petite villes et la campagne. J'attrape mon gobelet de cappuccino et le porte à mes lèvres sans pour autant quitter la route légèrement geler des yeux. Le liquide chaud coule le long de ma gorge pour aller réchauffer mes entrailles. Au loin, le sommet des grands arbres de l'immense forêt se dessinent au fur et à mesure que l'on se rapproche. A un moment donné je quitte le macadam de la route pour m'engager sur un chemin de terre quelque peu enneigé.

- Deuxième indice: je le pratique.

Avec un grand sourire amusé, je coupe le moteur et sors de la voiture en finissant mon cappuccino noisette, je sais bien que Chloé à certainement déjà trouvé ce que l'on allait faire dans cette forêt. J'ouvre mon coffre et en sort un immense sac de sport noir. Ensuite je prend la tête de notre duo et nous enfonces dans les bois avant de m'arrêter dans une petite clairière blanche de neige. Après avoir déposé le sac au sol, je l'ouvre pour en sortir les arcs et regarde la jeune femme en souriant.

- Alors prête pour votre première leçon de tir à l'arc mademoiselle Everdeen !

Je ris légèrement en faisant référence à l'une des sagas de livres et de films du début du 21e siècle.

L'arc que j'utilise habituellement lors de mes aventures nocturnes peut-être considéré comme un arc de chasse tandis que ceux que j'avais apporter aujourd'hui sont des arcs recurves en aluminium, pratique lorsque l'on commence le tir à l'arc instinctif ou de visée. J'espérais ne pas m'être trompé dans les proportions de l'arc que j'avais choisi pour Chloé mais à vue d’œil je dirais que non. De plus, ne connaissant pas sa force j'avais choisi un arc ainsi qu'une corde relativement souple à tendre ainsi que des flèches en bois même si quelques unes étaient en carbones. Le bois, plus lourd, ne dériverait pas trop si le vent décider de faire des siennes alors que celles en carbones s'envoleraient comme des feuilles.

Je souris malicieusement à Chloé en acceptant de lui faire une démonstration. Je sors un carquois du sac de sport avant de planter quelques flèches dans la terre enneigée. Continuant dans ma référence à la saga de Suzanne Collins, j'adresse quelques mots assez fort pour que Chloé puisse m'entendre:

- Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable.

J'adresse un petit clin d'oeil à la journaliste avant de prendre une flèche et de l'encocher à ma corde, je tends mon arc puis prends une inspiration et décoche. La flèche part à tout vitesse se planter dans le tronc d'un arbre à 50 mètres de là. Sans perdre une seconde, j'encoche et décoche les trois prochaines flèches à la suite. Les plantant l'une après l'autre dans trois arbres différentes, respectivement à 60 mètres puis 70 mètres pour les deux dernières. Un sourire sur les lèvres je me tourne vers mon apprentie du jour.

- A toi maintenant !

Du sac, j'extirpe la bombe de peinture éphémère puis dessine un cercle sur un arbre situé à 20 mètres de Chloé avant de revenir auprès d'elle. Je lui tends son arc puis plante quelques flèches à côtés d'elle.

- D'abord, montre-moi la façon dont on doit tenir un arc selon toi.

Chloé se place en position en essayant de garder le dos bien droit et les pieds alignés et fait quelques essaies avec la corde pour voir si elle arrivera à la tendre entièrement. La jeune femme se saisi d'une flèche et l'encoche, alors que j'allais m'approchais pour lui donner un conseil elle relâche la corde et la flèche fuse dans un léger sifflement avant de se planter juste en dessous du cercle de peinture. Intéressant et pas mal du tout pour un premier tir. La chance du débutant ? Apparemment oui, car je n'ai même pas le temps d’émettre le moindre commentaire ou conseil que la journaliste décoche une seconde flèche, cependant celle-ci disparait dans la buisson en passant largement à côté de l'arbre où se trouve la cible. Un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque Chloé me dit qu'en me regardant ça a l'air tout simple à faire.

- Tu as compris l'essentiel et c'est déjà ça. La position de ton corps est la bonne cependant tu tends un peu trop ta corde, elle doit vibrer sous tes doigts mais pas non plus elle être proche de la rupture.

Je m'approche de la jeune femme pour lui montrer comment tendre son arc correctement.

- Ensuite, une flèche n'ira jamais totalement droite, elle culminera forcément à un certain point avant de retomber plus ou moins légèrement. De ce fait, tu dois relever un tout petit peu ton arc comme-ceci.

Je la laisse prendre son arc en main avant de me mettre dans son dos, je pose mes mains sur les siennes pour adopter la même position puis relève légèrement l'arc.

- Voilà et maintenant tu dois calmer ta respiration en imaginant que ta flèche est déjà planté au cœur de la cible.

J'attrape l'une des flèches plantés dans le sol avant de l'encoché sur l'arc de la jeune femme puis j’attends qu'elle calme sa respiration et lorsqu'elle décoche je ne fais qu'accompagner son mouvement; La flèche part à toute vitesse et se plante dans le cercle rouge.

Lorsque la flèche se plante au centre du cercle de peinture fraîche, Chloé tourne son visage dans ma direction avec un grand sourire sur les lèvres. Je lui rend son sourire et, sans le vouloir, je prend tout mon temps pour retirer mes mains des siennes. Prolongeant le contact durant encore quelques secondes, je fini par lâcher ses mains.

- Ce n'est pas vrai, je n'ai fais que te guider ! C'est toi qui tenais l'arc et c'est toi qui a décidé quand décocher la flèche. Moi je n'ai fais que te servir de guide.

Je lui adresse un clin d’œil en riant légèrement, pour se convaincre qu'elle à bien planter cette flèche elle-même, la jeune femme se saisit d'une nouvelle flèche. Reculant de quelques pas pour lui laisser tout l'espace dont elle à besoin, je la regarde se mettre en position et tirer. Sa flèche fend l'air dans un imperceptible sifflement avant de se planter en dessous de la précédente. Un sourire sur les lèvres, je l'applaudis lorsqu'elle me regarde comme pour avoir mon approbation.

- Oui mais la plupart du temps je tire debout, je sais aussi tirer sur des cibles en mouvement. J'utilise aussi différentes techniques de tir.

Je glisse le carquois pleins de flèches dans mon dos, me saisi de mon arc et ramasse quelques pommes de pins assez grosses et demande à Chloé de les lancer aussi haut qu'elle le peut. Les battements de mon cœur ralentissent et je sors une première flèche, j'anticipe la course de la pomme de pin et tire. La flèche se plante et toutes deux retombent au sol, un hochement de tête envers Chloé l'encourage à continuer. Je décoche mes flèches à une vitesse hallucinante et fauche toutes les pommes de pins, pour la dernière ma flèche ne fait que la dévié et je peste entre mes dents.

Une moue sur le visage, je regarde ma flèche se planter dans le tronc d'un arbre et la pomme de pain retombée mollement dans la neige. Dégouté d'avoir rater ma cible, je fixe la pomme de pain des yeux comme si elle allait s'embraser sous l'insistance de mon regard. J'aurai dû mieux anticiper la course de la pomme de pain, elle était plus grosse que les autres donc plus lourde et cela à obligatoirement accélérer sa course vers la terre ferme. Un tir plus direct et moins fléchit que les autre aurait fait l'affaire.

Les applaudissement et sifflements impressionnés de Chloé me font rapidement oublié mes propres reproches tout en étirant mes lèvres en un sourire.

- J'ai beaucoup plus de style qu'un mec en collant verts, nan ?

Je ris légèrement avant de m'approcher de l'arbre où s'est planté la dernière flèche que j'ai tiré pour l'en extraire tandis que la jeune journaliste ramasse les autres flèches qui ont fini leur courser dans la neige. Une fois toutes les les flèches rassembler je les glisses dans le carquois que j'ai sur le dos mais garde mon arc en main. Chloé semble vraiment intéressé par le tir à l'arc car elle me pose une nouvelle question.

- Non, tout dépend de ce que je souhaite faire. Je ne vais pas utiliser le même arc pour viser des cibles à longues distances que pour chasser. Cependant, il existe un arc qui peut-être qualifié d'arc multifonction même si certaines caractéristiques ne seront pas présentes. L'arc que je t'ai choisi est un arc recurve qui convient aussi bien aux archers débutants qu'aux expérimentés comme moi. Il a la particularité d'être plus maniable et s'adapte à beaucoup de style de tir.

Je sors une flèche de mon carquois ainsi qu'une des flèches du carquois de la jeune femme.

- Tu as aussi différents types de flèches, ici nous avons des flèches en bois dîtes standards qui conviennent bien à du tir sur cible.

Je lève légèrement la flèche en bois pour la mettre en avant.

- Et ici c'est une flèche en carbone avec une pointe en aluminium avec tête triangulaire. Ce genre de flèche sert principalement pour le tir instinctif comme ce que je viens de te montrer avec les pommes de pains. La tête en triangle n'est pas obligatoire mais j'aime bien que mes flèches soit munies de ce genre de pointe, c'est un peu comme ma signature on va dire.

Je fais tourner la flèche en carbone entre mes doigts avant de montrer la pointe à Chloé.

Je récupère la flèche en carbone pour la remettre dans le carquois avec le reste des flèches. Au dessus de nos têtes la neige s'est mise à tombée et déjà des flocons font leur apparition, minuscules boules blanches descendant du ciel. Chloé me demande s'il ne me reste pas encore un peu de café quelque part, malheureusement nous avons déjà bu tout ce que j'avais acheté. La jeune femme frissonne de froid et frotte ses mains l'une contre l'autre. Instinctivement je prend ses mains dans les miennes pour les réchauffer.

- Je suis né le 2 février et toi?

Lachant les mains de la jeune femme, je fouille dans la poche intérieur de mon manteau pour en sortir des sous-gants. Je les lui tends en l'encourageant à les mettre sous ses mitaines. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres en réponse à celui de Chloé puis je retire mon carquois et part le déposé près de mon sac légèrement blanchit par la neige, je fais de même avec mon arc. En me penchant, je ramasse un petit tas de neige fraiche et en fais une boule. Lorsque je me retourne pour la lancer sur la journaliste, je me prend de la neige en pleine figure et tombe au sol en perdant mon équilibre.

- Tu va me payer ce coup bas !

Je me remets sur mes appuis et lance ma boule dans les jambes de la jeune femme avant de prendre à nouveau de la neige et de me mettre à couvert derrière un arbre.

Chloé m'apprend qu'elle est née le 6 mars, son anniversaire était donc quasiment un mois après le mien. Lorsque je m'éloigne pour déposer mon arc et mes flèches près de mon sac de sport, la jeune femme en profite pour se préparer des munitions et alors que je pensais la surprendre en lui envoyer une boule de neige en premier c'est bien moi qui me fait mitrailler et non l'inverse. A peine suis-je retourné, qu'une boule de neige s'écrase en plein milieu de ma figure. Je recrache la neige et me dépêche de me mettre à l’abri derrière l'arbre le plus proche.

Sans attendre je prépare moi aussi des munitions, pas question d'être le seul à m'en prendre en pleine face. Je lance une boule qui effleure de peu la journaliste ainsi qu'une seconde qui atterrit de nouveau dans ses jambes. Il y a pas à dire je suis meilleur avec un arc et des flèches. Je cours entre les arbres en essayant d'éviter le plus de boule possible sauf une, qui me percute à l'arrière du crâne et me fais perdre l'équilibre. A moitié en pestant et à moitié en riant je me relève avec de nouvelles munitions de neige en mains. Ma prochaine boule atteint sa cible sans difficulté, j'attends quelques secondes avant de sortir à couvert et de visé un bonnet qui dépasse d'entre les branches. Malheureusement ce n'était qu'un leurre et au même moment je sens un énorme quantité de neige se déversé dans mon dos. Je sautille sur place et essaye de me débarrasser de ce froid intense tandis que Chloé part en courant.

Une fois que j'ai ôté la majeure partie de la neige, je reste derrière mon arbre pour essayer de retrouver la jeune femme. Réfléchissant à un plan d'attaque je balance plusieurs boules de neige au hasard en faisant bien attention de toucher des branches afin d'en retirer de la neige. Satisfait de mon travail, je change d'abri pour un arbre plus gros et sans perdre mon temps je commence à l'escalader en utilisant les branches désormais sans neige. Une fois en bonne position j'attends patiemment que Chloé sorte enfin de sa cachette et lorsque c'est le cas, je lui saute dessus en nous envoyer tout les deux rouler dans la neige.

Chloé essaye de me repousser tant bien que mal mais je reste accroché à elle sans trop de problèmes. La jeune femme se tord dans tout les sens et nous fais rouler dans la neige pour tenter d'échapper à mon étreinte, elle pousse un cri de rage mais rien n'y fais. Je la plaque dos au sol et empêche son bassin de se soulever, mes mains maintiennent ses bras dans la neige. Nos visages ne sont qu'a quelques centimètres l'un de l'autre, je lui offre un grand sourire amusé et vainqueur tandis que Chloé me répond avec un grimace. Riant je lui tire la langue comme un gosse puis m'écarte un peu d'elle avant de me laisser tomber dans la neige à côté en libérant ses bras de mon emprise.

- Et encore tu n'as encore rien vu !

Attends, qu'est-ce que je viens de dire comme connerie là ?! Punaise, faites qu'elle n'ait pas entendue même si elle a forcément entendue, impossible de ne pas entendre alors que je suis juste à côté de son oreille. Je n'ose pas la regarder et préfère rester dans la neige, les yeux levés vers le ciel.

J'écarte les bras et les jambes puis les bouges en même temps pour modeler un ange de neige dans la neige blanche qui recouvre la forêt. Une fois que j'ai fini, je fourre une main à l'intérieur de ma veste et en sort mon téléphone portable.

- Une petite photo ça te dit ?

J'appuie sur l’icône d'appareil photo et le calibre en caméra frontale avant de le lever à bout de bras pour nous faire entrer tout les deux dans le cadre.

Chloé se rapproche de moi lorsque je lui propose de prendre une photo de nous deux. Quand à moi je pose ma tête à seulement quelques millimètres de la sienne puis offre un grand sourire à l'objectif de mon smartphone avant de prendre la photo. Une fois la photo dans la boîte, la jeune femme s'écarte rapidement de moi et ma conscience s'en voit déçu qu'elle s'éloigne aussi vite. Je range mon téléphone dans la poche intérieur de mon manteau. Chloé est déjà en train de chasser la neige de ses vêtements que moi je suis seulement en train de me relever. Je frotte l'arrière de mon crâne pour en retirer la neige et manque de viré au cramoisi lorsque Chloé me propose d'aller chez elle.

- Avec plaisir !

Je range les arcs et les carquois dans mon grand sac de sport avant de le mettre sur mon épaule, avec Chloé nous rejoignons la voiture côte à côte. Après avoir déposer le sac dans le coffre, je reprends ma place conducteur et nous fais sortir de la forêt direction Europolis et l'appartement de la journaliste. Bon, pour trouver une place libre c'est plus compliqué mais je fini par en trouver une !

En bas de l'immeuble de la jeune femme, je la laisse marcher en tête.

- Après-vous mademoiselle De Vrède !

Je lui offre un grand sourire en lui tenant la porte.

Je suis Chloé à l'intérieur de son immeuble avant que nous nous retrouvions encore une fois seuls dans un ascenseur, ça va finir par devenir une habitude ma parole ! Lorsque nous arrivons au bon étage, la jeune femme passe devant pour déverrouiller et ouvrir la porte de son appartement. En entrant, je jette un coup d’œil à la décoration de l'appartement, assez sobre et classique dans les grandes lignes et cela n'a rien d'étonnant puisque la journaliste passe plus de temps à enquêter pour le Continental Global que de trainer dans son appartement. Et de toute manière, je ne suis pas le mieux placé pour juger la décoration moi qui habite encore chez mes grands-parents. Je retire mon manteau mouillé et l'accroche près d'un radiateur pour lui permettre de sécher un peau avant de repartir. Chloé s'enferme dans sa chambre, pendant que je m'avance dans son salon, puis elle ressort changée et avec des vêtements secs pour moi.

- Il fallait pas.

Je lui adresse un sourire en prenant les vêtements, je les déposes sur le bord du canapé avant de retirer mon sweatshirt, dévoilant durant une poignée de secondes mon corps à la jeune femme, puis j'enfile le pull sec. Chloé revient avec une tasse de thé, pour elle, et une tasse de café qui semble m'être destiné.

- Je suis sûr qu'il est très bon !

Prenant place sur le canapé en face de la journaliste, j'attends que cette dernière boives en premier pour porter la tasse de café à mes lèvres, pas de doute ce café est meilleur que l'eau du journal !

Un silence s'installe entre nous tandis que j'ai le nez plongé dans ma tasse de café. Chloé pose ses yeux marrons sur mon visage et entreprends de la dévisager, je m'efforce de ne pas rougir tout en la laissant faire sans rien dire. Après tout, j'avais fais la même chose lorsqu'on avait été aux Chroniques du Café. Cependant, je manque d'avaler de travers lorsque la journaliste me demande si je partage la vie de quelqu'un. Jay Irons, célibataire invétérer ! Solo devrait être mon nom de famille je pense ! Jay Solo le célibataire le plus connu de la galaxie !

- Oh.. Euh non... fin non, ta question ne me dérange pas et non je suis seul, célibataire je veux dire...

Je tente un sourire mais n'arrive qu'à étirer timidement les lèvres. Non mais quel crétin ! Un peu de courage mon garçon ! Tais toi ! Ce que j'aimerai pouvoir me gifler mentalement... Je porte la tasse dé café à mes lèvres et avale une nouvelle gorgée de café. Lorsque mes yeux se posent sur Chloé, je remarque que ces joues ont virer au rouge, est-ce dû à la situation ou bien à la chaleur de son thé ?

- Et toi ? Est-ce qu'un prince charmant s'est emparé du coeur d'une aussi jolie fille ?

Et bah voila, c'était si compliqué de porter ses cojones pour une fois, si ? J'espère sincèrement qu'elle va me répondre que non, que son cœur est toujours à prendre mais une aussi jolie fille comme elle ne doit pas manquer de prétendant et doit même avoir plus que le choix.

Lorsque je lui retourne la question, je vois bien que ça la gêne. Peut-être est elle en couple ? Peut-être qu'elle me perçoit juste comme un ami ? Peut-être que... Chloé m'annonce qu'elle a quelqu'un dans sa vie, aussitôt je sens un frisson me parcourir tout le corps et je m'efforce de cacher ma déception. J'avais espérer qu'elle me réponde que non mais on dirait bien que je continuerai de porter le nom de Solo. Je bois une nouvelle gorgée de café pour éviter à avoir à répondre. Cependant, elle m'assure qu'elle n'éprouve aucun sentiment pour lui et qu'elle sort avec cet homme juste pour un article de presse. De plus, cette enquête semble dangereuse et lui voler un peu de sa vie. Le téléphone portable de la jeune femme se met à vibrer et elle détourne son attention vers se dernier. Cela me permet de me mordre la lèvre et de reprendre ma respiration.

Peut-être que ce qu'elle me raconte est vrai, peut-être qu'elle me ment... Je ne sais plus quoi penser, après tout si elle arrive bien à mentir à un homme et à coucher avec lui pour avoir des renseignements... Intérieurement, je ne me sens pas bien du tout, je revis chaque instant depuis notre première rencontre au journal en essayant de démêler le vrai du faux. Peut-être que tout était vrai ou bien peut-être que tout était faux, je n'en ai aucune idée. Et si elle me manipulait moi aussi ?

Non mais qu'est-ce que tu racontes sombre crétin ! Elle t'a assuré qu'elle ne ne l'aimait pas et toi tu ne la crois pas ? Je te rappelle que toi aussi tu es un menteur dans ce cas-là, toi aussi tu caches des choses. Une ou deux gifles me ferait le plus grand bien.

- Oh... vraiment ? C'est bien dommage...

Aller Jay ! Fonce ! Tu es seul en tête !