Je fixe mon portable en me mordant la lèvre. Est-ce que c’est un rendez-vous ? Ou alors … juste … une rencontre entre amis ? J’ai dis à Jay qu’on se retrouverait à 14h au café « Les Chroniques du café » de Victory Discrict. Est-ce que c’est vraiment un rendez-vous ? J’aime bien Jay, du peu qu’on a discuté c’est un garçon sympa et charmant, qui ressemble à Math sur les bords. Je pousse un cris en mordant dans un coussin pour que personne d’autres n’entendent. Bordel ! Qu’est ce que j’ai fais ?! Bon ! C’est hors de question que je pose un lapin à qui que ce soit, surtout que j’ai besoin de me changer les idées. On est samedi, je dois prendre l’air. Déjà avec une bonne nuit de sommeil : ça va un peu mieux. Je finis par sortir de sous ma couette et je farfouille dans mon armoire jusqu’à trouver une tenue qui me plaît à moi. Je ne vais pas me prendre la tête ! Ça ne sert à rien. J’enfile un jean confortable et après avoir hésité un peu, j’opte pour un pull en laine noir et rouge. Je mets un peu d’ordre dans mes cheveux blonds, mais à part les laisser libre je ne vais pas faire grand-chose. Pas de maquillage. Je jette un coup d’œil aux sous-vêtements acheté avec Riley et enfile le plus simple d’entre eux. Pas le bustier, un simple noir. Voilà ! J’attache quand même ma petite broche papillon multicolore sur mon pull.  

Il est l’heure ! J’enfile mon gros manteau noir et enroule autour de ma gorge mon écharpe rose, cadeau de ma grand-mère , autour de mon cou avant d’enfoncer le bonnet assortis sur mes cheveux : il fait froid dehors !  Je préfère y aller à pieds. Je sors avec toute mes affaires dans mon sac et je descends à pieds l’escalier. Je fais ce putain d’ascenseur toujours en panne ! Dehors, le vent m’accueille avec une bouffé de neige en pleine poire.  Ah … Ça commence bien. Je me secoue : ce n’est pas la neige qui va me faire renoncer. J’ai vu bien pire. J’avance sans mal, il n’y a pas beaucoup de gens entrain de marcher à cette heure là. Heureusement que j’aime bien le café où j’ai donné … euh … Rendez-vous ? Sinon je n’aurais vraiment pas été motivée pour sortir. Mais j’aime l’ambiance qu’il y a. En plus il y a des livres à disposition du public.

J’entre dans le café et je sens mes joues rosirent de la chaleur. Je regarde autour de moi. C’est un café style particulier avec un grand comptoir en bois un plancher ciré au poil, des tables en bois disposées un peu partout, il y a des fleurs suspendues et des rouages qui décorent tout le comptoirs dans un style steampunk. La carte est écrite sur une ardoise au-dessus et bien sûr il y a des bibliothèque un peu partout. Je me laisse tomber sur une chaise un peu au fond de la salle dans l’un des coins tranquille et attends, ils font des muffins du tonnerre ici. En attendant Jay, je commande un chocolat chaud liégeois et un muffin chocolat caramel. Reste plus que Jay … J’ai l’impression d’être une collégienne à son premier rencard !  

Des coups donnés contre ma porte me font sortir de ma très longue nuit de sommeil, nuit de sommeil réparatrice en principe. Je pousse un grognement digne d'un ours mal léché, la tête dans l'oreiller, pour signaler que j'avais entendu et que j'étais réveillé. Difficilement, j'extirpe un bras de sous les draps puis le second avec autant de lenteur que de difficulté. Je passe une main sur mon visage endormi en baillant à m'en décrocher la mâchoire avant de jeter un coup d’œil paresseux au réveil poser sur ma table de chevet: 13H00. Las, je repose ma tête sur l'oreiller en prenant mon temps pour me réveiller... QUOI ?! 13h ?! Mais qu'est-ce que je fous encore au lit ?! Je me retourne en balayant les couvertures avec mes jambes, dans le même mouvement je tombe du lit et m'écrase sur le parquet de ma chambre dans un bruit sourd. Ouche. Jeudi j'avais reçu un message de Chloé me proposant de boire un café aujourd'hui même à 14h, je m'étais empressé d'accepter et depuis je n'avais penser qu'à cela.

J'ouvre mon placard et en sort un jeans ainsi qu'un pull relativement fin et une chemise plus épaisse, je cours à la salle de bain pour prendre une douche. Lorsque j'en sors j'enfile mes vêtements à une vitesse étonnante, un coup de peigne vite fait suffit à me coiffer mais en revanche je prend plus de temps sur mes dents que pour le reste. Un œil sur ma montre m'apprend qu'il me reste environ vingt minutes avant mon rendez-vous avec la jeune journaliste. En descendant dans le séjour, je prend mes clés de voitures dans le vase sur le meuble du couloir, mord dans un pancake que me tend ma grand-mère puis sors enfin de la maison.

Le froid de l'hiver me frappe de plein fouet et je me dépêche de rentrer dans la vieille voiture de mon père. Pour un samedi après-midi, la circulation est relativement fluide et je peux trouver une place facilement non loin du café choisi par Chloé. « Les Chroniques du café ». Mes yeux se posent sur sa devanture avant d'en franchir la porte, aussitôt la chaleur qui y règne revigore mon visage. Je commande un cappuccino au comptoir avant de rejoindre la jeune femme à sa table. Je lui adresse un grand sourire en la rejoignant, je me laisse tomber sur la chaise face à elle sans perdre mon sourire.

- Salut !

Bravo Jay ! Mais c'est que t'es un crétin ou c'est comment ? Tu pouvais pas trouver autre chose que "salut". Non mais je te jures.

Je ne m'étais jamais rendu dans ce café et pourtant j'étais passé un bon nombre de fois devant sa devanture sans jamais en poussé la porte. D'ailleurs, avant jeudi je n'en connaissais même pas le nom exact. La décoration intérieur contraste et change totalement de la modernité de Victory District, on pourrait se croire dans un mixte entre une bibliothèque et un starbucks. L'ensemble rendait le lieu accueillant, cosy et très agréable. Si j'avais un peu plus de temps c'est là que j'aimerai venir me reposer pour lire un bon bouquin ou discuter avec le peu d'amis que j'ai.

- Très bien, un peu fatigué certes mais sinon je vais très bien. Et vous ?

Il était inutile de dire le contraire, les cernes sous mes yeux me trahissaient à mon insu. Cependant, si la question est posée je ne dévoilerai en rien mes activités nocturnes, une personne était déjà au courant alors pas besoin de rajouter Chloé dans la confidence. De plus, je n'étais pas prêt à tenir une liste de personne connaissant mon identité secrète. La jeune femme plonge ses lèvres dans ses tasses et lorsqu'elle relève la tête c'est avec une moustache blanche de chantilly. Je ne peux réprimer un petit sourire amusé mais je garde le silence.

- Un cappuccino pour commencer mais je pense enchainer sur quelque chose qui remplit un peu plus l'estomac par la suite.

De plus, le muffin posé devant la journaliste semble me faire de l’œil et je pense ne pas tarder à moi-même en commander un, ce n'est pas avec un pancake manger à l'arrache sur le trajet que j'aurai le ventre plein. Chloé plonge ses yeux dans les miens et j'ai énormément de mal à décrocher mon regard du sien. Je décide de poser la première question.

- Cela fait combien de temps que vous êtes journaliste ?

A mon avis pas tant de temps que cela puisque la jeune femme semble avoir quoi, un ou deux ans de plus que moi à tout cassé.

Le morceau de muffin qu'avale la journaliste semble vraiment plus que délicieux et je sens mon ventre qui réclame à manger. Cependant, pour ne pas paraître impoli et passer pour un rustre qui n'a pas manger depuis des jours, j'attends patiemment que la jeune femme réponde à ma question. De ce fait, elle a toujours aimé fourré son nez un peu partout. Chloé m'apprend qu'elle a obtenu son diplôme de journalisme en juillet dernier, en somme elle est encore novice au sein du Continental Globe. Alors que je m'apprête à aller me chercher l'un de ces fameux muffins, la jeune femme commence à essayer de deviner ce que je fais dans la vie. Son analyse de mon corps est parfaite, elle a même noter les cales présentes sur le bout de mes doigts, là où frotte la corde. Durant tout le temps de sa déduction je reste silencieux sans lui fournir le moindre indice.

- Bravo ! Je suis effectivement en deuxième année de médecine à la fac d'Europolis, je fais également beaucoup de sports. Deux sports différents pour être plus précis. Cependant, vous avez oubliez que je n'ai actuellement d'yeux que pour votre muffin !

Je ris de bon cœur à ma dernière phrase puis me lèves pour rejoindre le comptoir et acheter un simple muffin au chocolat. Revenant à notre table, je porte mon cappuccino à mes lèvres et constate qu'il est bien meilleur que le café que Chloé m'a servit à notre première rencontre, il est de loin le meilleur cappuccino que j'ai jamais bu ! Quand au muffin, je croque dedans à pleines dents... mmmh, il est juste incroyablement bon et mon estomac cesse enfin de crier famine. J'avale ce que j'ai dans la bouche avant de me remettre à parler.

- C'est une tuerie ce muffin, j'en ai jamais manger d'aussi bon.

Je porte une deuxième ma tasse de café à mes lèvres et en avale une gorgée.

Le muffin est extrêmement moelleux et légèrement croustillant sur le dessus tout en ayant un cœur fondant qui ne demande qu'à glisser au fond de ma bouche, un régal. Ma mère me préparer souvent des muffins pour le goûter lorsque je rentrais de l'école et avant d'aller au tir à l'arc, cependant, même s'ils étaient très bons tes muffins maman, ceux qui sont préparés ici sont carrément meilleurs. Lorsque je pose mes yeux sur Chloé, cette dernière rougit violemment d'un seul coup et mes lèvres s'étirent en un grand sourire amusé face à sa réaction. Que faisait-elle pendant que je mangeais un morceau de mon muffin pour pouvoir rougir à ce point ?

- Ah.. C'est dommage, il me restait bien encore un peu de place pour un fondant au chocolat.

Je porte de nouveau ma tasse de cappuccino à mes lèvres pendant que la jeune femme plonge sa cuillère dans sa boisson pour manger un peu de chantilly. Ce qu'elle avait prit semblait être aussi très appétissant. Elle me prend de court en m'annonçant que l'on pouvait se tutoyer et non se vouvoyer, d'un certain aspect ça m'arrange bien que ça soit elle qui ait choisi cela. En effet, je ne savais pas si je devais lui dire tu ou vous...

- Tes pas vos.

Je lui adresse un clin d’œil puis répond à sa question.

- Je suis un archer depuis mes 10 ans et je pratique le Ju-Jitsu depuis maintenant 4 ans, d'où les mains caleuses.

J'avale le dernier morceau du délicieux muffin au chocolat avant d'essuyer mes doigts dans une serviette en papier. Il m'est d'avis que désormais je reviendrai plus que souvent ici pour manger l'une de ces délicieuses pâtisseries et boire un bon café, c'est quand même autre chose que les distributeurs automatiques de barres de céréales et gaufres sous-vide de la fac de médecine. Ma tasse de cappuccino baisse, elle aussi, considérablement à chacune de mes gorgées. Un léger sourire étire mes lèvres lorsque la jeune femme prononce mal le nom de l'art martial que je pratique.

- On dit Ju-jitsu et non jujistu. Et c'est un art martial basé sur le self-défense. Comme le dit mon Senseï c'est l'art d'emporter la victoire en cédant ou en s'adaptant.

Au début je n'accrochais pas trop à tout ces principes japonais mais désormais j'y ait pris goût et les appliques avec autant de rigueur que le plus aguerri des Senseï japonais. Le but de cet art est de mettre œuvre des techniques ayant pour objectif de dissuader les autres de nous attaquer. La jeune femme semble aussi s’intéresser à mes compétences d'archer.

- Cela fait douze ans à peu près que je tire à l'arc, ce qui explique les cales et les bouts de doigts relativement durs. Même avec des gants adéquates, le frottement de la corde à pleine vitesse et tout de même présent.

Je pose une main sur la table, la paume tournée vers le ciel et l'incite à toucher le bout de mes doigts pour lui montrer la dureté de ma peau. Je m'efforce de ne pas rougir lorsque la jeune femme vient effleurer mes doigts et préfère porter mon attention sur autre chose.

- Et toi ? Tu pratique un sport ?

Lorsque Chloé retire ses doigts, je referme aussitôt la main en resserrant le poing avant de la retirer de la table. La jeune femme m'apprend qu'elle prend des cours de self-défense depuis trois ans, d'après ce que je comprend ces cours lui sont utiles lorsqu'elle doit partir à la pêche aux informations dans des endroits peu recommandés. Avait t-elle déjà était mise en danger pour dénicher des informations fiables et fraîches pour abreuver un article ou une rubrique particulière ? En somme, elle aussi met sa vie en danger mais pas pour la même raison. Je ne comprendrai jamais ce qui motive les journalistes à mettre leur vie en danger tout ça pour quelques informations, être prêt à mourir pour la liberté d'information, cela est peut-être beau à dire mais c'est quelque chose que je ne comprend pas.

Une serveuse s'approche de notre table pour savoir si nous allions commander à nouveau, Chloé se jette sur l'occasion pour savoir s'il reste encore des fondants et saute presque de joie lorsque la serveuse lui annonce qu'il en reste deux. Un grand sourire amusé se dessine sur mes lèvres face à la réaction de la jeune journaliste. Lorsque la serveuse vient déposer les fondants devant nous , l'odeur du chocolat emplit mes narines. Chloé attaque directement le sien et je ne me fais pas prier pour l'imiter. Hmmm... elle avait raison, ces fondants sont tout simplement délicieux à souhait.

- Je suis né dans cette ville et depuis je n'en ai pas bouger, j'habite du côté de Coal District chez mes grands-parents. Et toi ?

Je plonge ma cuillère dans le fondant pour la deuxième fois, qu'est-ce qu'il est bon mon dieu.

La France. Pays du romantisme et de l'amour. Je n'y étais jamais rendu même si ce pays est l'un des membres fondateurs de l'Union Européenne. Non, maintenant que j'y pense je n'avais jamais voyager en dehors d'Europolis, jamais parti en voyage ni en vacances ailleurs que de l'immense capitale Européenne. J'étais né dans cette ville, j'y avais grandi, elle m'avait élevé, elle faisait parti de moi et désormais j'avais à cœur de la rendre plus sûre pour tout les autres gamins d'Europolis. Si j'en partais ça serait comme si je m'arrachais un membre, enfin... je crois que se sera tout comme. Et puis, je n'avais jamais réellement eu de vacances depuis la mort de mes parents. Chloé m'apprend qu'elle a était élevé par ses grand-parents et que, maintenant, elle vit à Victory District. C'est vrai que le quartier est beaucoup plus sympa que celui de Coal-District, ici pas de sans-abris ni de toxicomane rétamés et allongés sur le trottoir.

Je fourre la cuillère en plein cœur de mon fondant en pensant à ce que j'aurai pu faire avec plus d'argent, dire que je pourrai garder une partie de ce que je volais pour moi mais j'étais trop générer et altruiste pour faire cela. Lorsque la jeune femme relève la tête, elle a à nouveau de la chantilly sur le bout de son nez ce qui me fait sourire d'amusement.

- Elle doit être vachement bonne ta chantilly si tu la manges même par le nez !

Je ris de ma bêtise en plongeant un doigt dans sa chantilly avant de le porter à ma bouche et de sucer la touffe de chantilly que je lui avais prise.

- Je confirme, elle est très très bonne !

Reprenant mon sérieux avec un peu de mal, je réponds à la question qu'elle m'avait poser.

- J'aimerai me spécialisé dans la neurologie et pourquoi pas dans la neurochirurgie si je le peux. Le seul hic c'est la surcharge immense de travail en plus des cours dans ces domaines et j'ai peur de devoir arrêter le tir à l'arc et le Ju-jitsu si je veux pouvoir suivre, j'ai beau être un bon élève je ne suis pourtant pas très assidu.

Ce qui me poserait vraiment problème c'est de ne pas pouvoir dormir plusieurs jours de suite, enchainer une journée de cours complète puis sortir tout la nuit dans les rues d'Europolis, ça ne sera pas réellement compatible.

Chloé essaye vainement d'attraper mon poignet pour me reprendre sa fameuse chantilly mais je suis trop rapide pour elle, je glisse mon doigt désormais d'une blancheur de neige dans ma bouche en lui souriant pour la narguer un peu. Lorsque j'ai fini de manger toute la chantilly présente sur mon doigt, je fais claquer ma langue contre mon palet toujours pour la narguer. Mes pensées bonne enfant ne vont pas tarder en pensées interdites aux non-majeurs si je continue à jouer avec cette chantilly en décortiquant chaque parcelle de la jolie blonde.

L'idée d'opérer des cerveaux et centres nerveux semble dégouter la journaliste au plus haut point, à tel point qu'elle frissonne de haut en bas en ne faisant qu'évoquer le métier de neurochirurgien. C'est vrai que ce n'est pas un métier fort ragoutant mais c'est un métier qui permet de soigner et de sauver la vie de beaucoup de personnes. Peut-être, la jeune femme, fait-elle partie de ces gens qui se sentent mal en présence de sang ce qui expliquerait sa réaction dégoutée. L'imitant je mange une nouvelle cuillère du fondant au chocolat.

- Hmmm, eh bien j'aime lire, écouter de la musique, retaper la vieille voiture de mon père. Je pourrai passer des heures sur cette voiture, à changer telle ou telle pièce, la décrasser, la huiler, et j'en passe. Il y a toujours quelque chose à faire dessus.

Passer des heures à travailler sur cette vieille voiture c'était comme si je passais du temps avec mon père, il m'avait toujours promit qu'on travaillerait à deux dessus et qu'il m'aiderait à choisir ma première voiture. Alors la conduire et la restaurer c'était comme s'il avait tenu sa promesse envers moi.

- Et toi ? Je suis sûr que tu aime faire autre chose que mener l'enquête, non ?

Je termine mon fondant au chocolat sans laisser aucune miettes ni aucune traces de chocolat sur la cuillère. Le chocolat pâteux colle encore un peu dans ma bouche alors je porte ma tasse de cappuccino à mes lèvres pour faire tout glisser, la crème du café vient se mélanger au reste de chocolat ce qui m'offre une nouvelle saveur pas trop mal. Terminant ma tasse de café italien, j'écoute Chloé me dire qu'elle est sur une enquête assez compliqué et apparemment dangereuse , de ce fait la jeune femme n'a pas beaucoup de temps pour elle. Le fait de ne pas avoir le temps pour les loisirs ça je le comprenais mieux que quiconque.

Je suis heureux d'apprendre que nous partageons la même passion pour la lecture et de surcroit le même genre de livre, même si j'étais plutôt tourner vers la fantasy je lis aussi du roman policier. Bon, pour ce qui est de la musique le slam ne rentre pas dans ma conception de "bonne musique" mais chacun ces goûts après toi, moi je suis plus sur du rap/hip-hop, pop ou électro/house. La jeune femme m'explique qu'elle aime beaucoup marcher et faire du ski, et qu'elle vient d'Alsace. Je n'ai jamais fais de ski de ma vie, ne bougeant pas d'Europolis c'est un peu compliqué d'en faire mais ça me tenterai bien d'apprendre.

- J'espère que... tu ne te mets pas en danger inutilement pour ton enquête.

Si je m'inquiète pour elle alors que je la connais depuis même pas une semaine ? Oui. J'espère sincèrement qu'elle fait attention, je serai même tenter de la suivre en habits de Robin des Bois pour la surveiller et la protéger...

- D'après ce qu'on m'a dit c'est très amusant de skier, c'est comme voler. Je n'en ai jamais fait malheureusement mais je ne serai pas contre si l'occasion se présente.

Chloé termine sa tasse de chocolat et son fondant silencieusement avant de poser son menton sur ses mains. Toujours en silence, ses yeux me dévisagent sans que je sache ce qu'elle pense de moi ni à quoi elle peut bien penser en ce moment même. Je sens le rouge me monter aux joues et avant que cela ne me produise je brise le silence.

- Tu sais, me regarder comme tu le fais est très flatteur mais je ne vais pas tarder à devenir rouge comme un piment.

La découverte de la vérité à tout prix, certes c'était une belle cause mais lorsque l'on est ni armé ni préparé pour cela les conséquences peuvent être désastreuses. J'espérais sincèrement que la jeune femme savait dans quoi elle s'embarquait, cependant je préfère passer sous silence le reste du sujet "journalisme" pour ne pas rentrer dans un débat inutile.

Chloé tente de me détailler ce qu'elle ressent lorsqu'elle fait du ski dans ses montagnes françaises, d'après ce que je comprends il y a différentes manières de skier, randonnées à ski, descente et encore d'autres. Je suis à la fois surpris et amuser d'apprendre qu'il lui était arrivée de se rendre à l'école en ski. C'est comme-ci je me rendais à la fac en passant par les toits comme lors de mes sorties nocturnes, bizarre mais peut-être amusant.

Alors comme ça, elle aime manger épicé ? Je ne peux retenir un petit rire amusé lorsque la jeune femme se cache le visage entre ses mains pour cacher sa gêne à mes yeux. Lorsqu'elle me supplie d'oublié ce qu'elle venait de dire, mes lèvres s'étirent en un nouveau sourire amusé et malicieux.

- Hmm... Je ne sais pas, pourquoi ferai-je cela ? Moi aussi j'aime ce qui est épicée.

Jay ! Saurait-elle décrypté le message subliminal qui se cache derrière ces mots ? Je me redresse un peu sur ma chaise en la regardant presque dans les yeux.

- Je veux bien oublier à la seule condition d'un deuxième date, ça te conviens ?

Attends, non, merde, j'ai quand même pas dis ça ? Oh mais non, pourquoi a-t-il fallut que je compare ce moment à un rencard ?

Lorsque je prononce le mot "date" je ne sais pas lequel de nous deux rougit le plus, peut-être Chloé au vu de la teinte pimenté que prend son visage. Et moi, non mais quel idiot pourquoi j'ai dis ça ? Pourquoi lui avoir proposer un autre rencard, si ça te trouve elle ne voudra pas ou aura autre chose de mieux à faire. Attends quoi ?! 24 au 30 grands-parents, pourquoi pas avant. Est-ce que c'est normal que j'ai envie de sauter de joie ? Nan, oui, je sais pas mais je suis très heureux qu'elle accepte que l'on se revoit.

- Cette fois c'est moi qui choisi le lieu !

Je lui adresse un clin d’œil entendu tout en me mettant déjà à réfléchir à un endroit sympa. Un restaurant ? Un cinéma ? Nan, tout le monde fait ça. Je finirai bien par trouvé. La jeune femme commande à nouveau quelque chose mais je décline poliment la demande de la serveuse. Qui fera rougir le plus l'autre ? C'est vrai que depuis tout à l'heure nous n’arrêtons pas l'un l'autre.

- Je pense avoir gagner, non ?

Si nous avions réellement fait un pari, j'aurai gagner car la jeune journaliste à rougi beaucoup plus fort et beaucoup plus de fois que moi, enfin je pense. Lorsque la serveuse vient déposer le verre devant Chloé, je sors mon portefeuille et dépose l'argent de toutes nos commandes réunis ainsi qu'un léger pourboire.

- Ça fait bien 1h30 qu'on est ici et je dois dire que j'ai passé un excellent moment ! Je vais devoir te laisser, je dois passer dans un garage pour acheter une pièce neuve pour ma voiture...

Je lui adresse un sourire désolé en me levant de ma chaise, instinctivement je lui fais la bise pour lui dire au revoir.