Je n’avais pas voulu en arriver là. C’était lui qui me l’avait dit, alors que je l’avais marqué. La chair de son visage grésillait et se décollait pour partie sur mon symbole que je tenais poing serré, retirant de la plaie immonde et cloquée que je faisais sur son visage. L’homme se défend, il pleure et ricane ne même temps, il me dit tout ce qu’il sait. Et là dedans, un nom ressort. Pas ses camarades. Mais même en lui cassant un doigt, puis deux, puis trois, il ne me les donne pas. Je me méfie, mais il jure que c’est ce nom –là que je cherche. Qu’il la découvert pendant sa cavale, et qu’il ne le lâchera plus. Il reprend son souffle en crachant du sang et en riant. Avant de disparaître dans la nuit, dix étages plus bas. Je n’ai pas eu le temps de le rattraper. Mâchoire serrée. Muscles maxillaires contractés. Son nom entre en moi comme une litanie obsédante, que seule sa voix vient tromper.


| Tu ne devrais pas l’écouter. Des gens ont morts à cause de toi, Torben. Tu nous as laissés mourir. |


Je me redresse et m’enfuie, alors qu’au pied de l’immeuble, voitures de flics en grand nombre, gars en noir qui déboulent dans la cage d’escalier. Gouttes de pluie sur mon masque, qui coulent sur mon visage.


| Pas cette fois. J’en aurais le cœur net. Il y a quelque chose de pourri dans cette ville. |


je lui tourne le dos et disparais à mon tour dans le vide quand les policiers débarquent arme et lampe torche à la main, en nombre. Je suis déjà loin. Facile de savoir ce qu’il se passe sur les canaux, tout revient en boucle dans la bouche de tous les médias ; réseaux sociaux, radio, canalvision et tout le reste. Storeberg se bat contre la police à Acropolis District. Ma cible s’y trouve, ainsi que tous les problèmes concentrés de cette ville et de cette union. Lorsque j’y arrive, caché sur le toit du parlement, je ne peux que constater l’ampleur du chaos. La police charge. Les manifestants résistent. C’est moi ou on vient d’assister à une marche sur le parlement, à une sorte de putsch ? Qu’importe l’environnement, j’ai une mission à accomplir. Lance-grappins sur le toit de l’opéra, plus loin. Ma tenue noire, et le fait que je bouge loin au dessus des lampadaires, tout cela contribue à mon approche. Quand je suis sur le toit de l’immeuble qui fait le coin de la rue, il n’y a qu’elle sous la pluie, détrempée, qui se tient le ventre là où le couteau l’a tuée.

| N’y vas pas. |


Je plonge, ailes déployées. Percute la masse, en plein sur le député déjà salement amoché. Ca crie tout autour. Instant de silence alors que je me relève, que je dévoile la silhouette et ma tenue sous la lumière des lampadaires. Le masque me descend bas sur le visage. Je détache le goupillon qui me sort de la cuisse, et l’attache à la ceinture de Storeberg sur laquelle je tire sans ménagement pour en tester la résistance. Elle tiendra.


| Vampyr ? C’est Vampyr ! Vampyr ! |


Mais ce n’est pas du bonheur, pas de la réjouissance. Tout le monde l’a oublié, maintenant, mais Vampyr était un salaud qui avait enlevé et marqué tout un tas de gens, autour du scandale Brendt. On comprend ce que je veux faire, et on réagit tout autour de moi. La ville sent le souffre et l’adrénaline me submerge, alors que me vient également l’odeur du sang. Un homme s’approche, et prend mon poing dans la figure, jointures acérées comme des serres. Il est cueilli à l’arcade. Et je pousse un grognement de frustation, il faudrait un deuxième point d’attache pour nous éviter la mort à tous les deux.

J’ai bondi depuis les toits sur le groupe de Storeberg. Je m’y ménage un passage à coups de poing pour sangler son corps au miens.
Il me reste 07 Points de Baston avant de tourner de l’œil.

Citation :

Dés :
Réussite : Le flic en voyant son action en cours tente de l'arrêter, mais elle parvient à s'enfuir.
Echec : le flic lui met un nouveau coup et la menotte.

Citation :

Sorcha se retrouve prise à partie par un flic qui découvre en la fouillant qu'elle est journaliste. C'est le moment que choisit Vampyr pour faire son apparition.

Émeute

Rp Intrigue

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Lauren avait mal, bien sûr tout cela ne tarderait pas à passer, mais elle ne doutait pas qu'elle mettrait quelques jours à voir disparaître les hématomes sur son visage. Elle avait les yeux encore un peu hagard, et pourtant elle comprenait parfaitement maintenant qui était venue la sauver, qui l'avait relevé parmi la foule en furie. Kate était revenue au cœur de la foule pour pouvoir la soulever et ainsi éviter qu'elle ne soit encore écraser par des gens qui essayaient d'échapper à la police … Qu'est-ce qu'elle pouvait regretter d'avoir décidé de sortir … Pourquoi au juste ? Elle n'avait jamais aimé faire du shopping et ce n'était sans doute pas maintenant que cela allait commencer, elle se promettait que c'était la dernière fois qu'elle viendrait à avoir une telle idée et qu'elle aurait été bien mieux à passer la soirée chez elle. Avec le gaz lacrymogène, elle avait les yeux qui lui piquaient fortement, elle avait l'impression que sa tête allait exploser et elle avait quelques contusions, rien de bien sévère mais qui en cet instant lui posait quelques problèmes pour réussir à être pleinement consciente. Pour autant, la voix de Kate à son oreille sembla soudainement la ramener à la réalité, ou tout du moins la reconnecter à ce qu'elle devait faire et à l'objectif que les deux jeunes femmes avaient, c'est-à-dire récupérer Henry et partir d'ici. Elle prit un instant pour pouvoir essayer de se repérer et retrouver la rue dans laquelle elle se souvenait avoir mis le jeune homme à l'abris. Elle espérait sincèrement qu'il était resté bien sagement là où elle l'avais déposé mais vu le caractère de celui-ci, elle en doutait sérieusement.

Lauren prit le bras de Kate. « C'est par là ! » Elle lui indiqua une rue adjacente qui n'était clairement pas la ruelle par laquelle ils étaient tous les trois arrivés. Les deux jeunes femmes avançaient difficilement parmi les gens qui se trouvaient là, et cela n'allait sans doute pas aller en s'arrangeant alors qu'elle comprenait petit à petit que si elle avait le désir de mettre la main sur son ancien chauffeur, il serait nécessaire de se tourner en direction  de Storeberg et donc de sa foule d'admirateurs comme de détracteurs. Il fallait jouer des coudes mais elles avançaient, jusqu'à arriver dans la rue où elle avait laissé Henry. Il n'était plus sous le porche où elle l'avait laissé et elle se retourna un instant vers Kate, la fixant dans les yeux, elle secoua la tête. « Je l'avais laissé là, je l'avais retrouvé et je l'avais déposé là, un peu à l'écart, assez en tout cas pour que je puisse venir te chercher mais … Mais je ne sais pas ce qu'il a foutu, déjà tout à l'heure il voulait te retrouver et ... » Elle le reconnut derrière Kate, juste un peu plus loin, en charmante compagnie … Un policier semblait en proie à une certaine crispation et il levait presque sa matraque en signe de défi ou juste par ce que le coup n'allait pas tarder à s'abattre, elle se mit alors à courir et elle se plaça entre Henry et le policier, elle leva les mains en signe de défense et pour montrer qu'elle n'avait rien, même si elle n'avait pas besoin de ça pour pouvoir être dangereuse. « On veut juste rentrer chez nous, c'est tout, c'est tout ! » Elle était prête à continuer à parler et alors, alors il apparut … Vampyr dans toute sa puissance et son charisme. Elle aurait peut-être pu rester là à le regarder, mais au final plus rien ne l'intéressait à part pouvoir rentrer chez elle, ou plutôt chez son frère, aussi glauque que pouvait être l'endroit. C'était l'occasion ou jamais pour pouvoir filer à l'anglaise.

© Grey WIND.

Résumé:

Jet de dés a écrit:

Dé d'attaque : Kate voit rouge en constatant le policier menaçant au dessus de son petit ami.
Dé action : Si réussite, elle arrive à jouer des coudes pour se rapprocher de Vampyr et constater qu'il n'est pas là dans le but d'aider Storeberg. Si échec, Kate est maintenue à distance et n'est pas sûre de ce qu'elle voit.