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Eva est dans la voiture entre Cassio + Valkyrie d’un côté et Jenni de l’autre. Elle essaie d’éblouir la Valkyrie pour aider Cassio à mettre KO son opposante, mais son plan rate... Elle ouvre la portière du côté passager et hèle Jenni pour que l'ado la rejoigne dans la voiture [strike]mais ne vient pas Jenni!![/strike]. Eva trouve un pistolet dans la boîte à gants.

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Je me retrouve là, flingue entre les mains. Fumant au bout du canon, par la mauvaise poudre qu’on utilise dans les forces de l’ordre. La Sœur de Bataille tombe au sol, face contre terre. Mais eu tout le temps pour observer les impacts au travers de ses vêtements, et les éclaboussures de sang. Elle tombe, raide morte, le corps brisé par ces tirs à bouts portants. Les pointes ont dû vriller et réduire ses organes à l’état de bouillie.


Son corps à même le sol continue de goutter de partout ; son corps faiblement éclairé par la lumière de l’intérieur suffit à voir le sang qui coule vite et fort de ses blessures. Je me demandais, l’espace d’une seconde, si elle m’avait vu en personne ce jour-là, ou si c’est une indiscrétion policière, ou quoi que ce soit d’autre. Je crache sur le rebord de la fenêtre.


Ne repose pas en paix, salope.


Je pointe mécaniquement mon arme sur la dernière qui attaque la procureur par le côté et la roue de coups. Elle est déterminée. Mais la proc’ a les reins solides, elle encaisse comme pas possible. Mon doigt se place sur la détente. Malgré la distance et le mouvement, ce serait facile. Net et chirurgical. Une balle dans la tête ou dans le cou, et pan, elle serait par terre. Mon arme dévie dans le dos de la proc’. Ca aussi, ça serait facile. Je n’avais qu’à appuyer sur la détente… Et je serais libre. Mais libre pour quoi faire ? Mon arme reste braquée sur elle pendant que mon regard se porte sur Jenna, sur Tabitha. Les corps à mêm le sol, face contre terre. Leurs si beaux cheveux pleins de sang et de boue. Le regard dans le vague. Mare de sang autour de leurs corps dévastés. Je fronce les sourcils. Je ne retiens plus les larmes.


Un cri dans la rue. Les pneus qui crissent. Ca se bat. Une voiture accélère et le son m’indique qu’il s’éloigne. Etre un bon éclaireur, c’était ça qui m’avait permis jadis de faire mon nid. De gagner mes premiers galons. Je savais reconnaître les sons. Anticiper l’instant. Je garde l’arme. Mais je la baisse. J’en ai tiré six en tout et pour tout. Reste sept. Dernier regard pour la rue, d’où ma fille s’enfuit pour sa vie. Je ne peux plus rien pour elle, je suis trop loin. Son destin est entre les mains de ces connasses de flic, mais je sais que Sept, au moins, fera tout pour la sauver. Et cette connasse de légiste aussi. Elle doit déjà l’être, si la voiture accélère. Ma petite est sauvée. La dernière. Les deux autres sont face contre terre. La vitre que je repousse me renvoie mon reflet et je me retiens d’envoyer ma crosse n plein dedans. Il faut agir et survivre, maintenant. Comme toujours. Avec cette vérité éclatante de ce que je ressens, pour ma famille décimée et envers moi-même. Le ricanement des dieux que j’ai tués jadis résonne dans mon âme déchirée, tourmentée.


Dans ce maesltrom de folie et de destruction, je raisonne clairement, pourtant. Tuer la proc’, ce serait devoir me battre contre la dernière de ces putes valkyries. Tuer la valkyrie, ça voudrait dire aller en taule jusqu’à la fin de mes jours. Aller dans la rue ne ferait que m’assurer de visu de la survie de ma fille, que je sentais déjà acquise.


D’une pensée, j’ordonne toutes les autres. Il n’y a plus qu’un vide inaudible en moi. Avec la seule force de ma conviction et la mission que mon esprit malade depuis longtemps s’est choisi, en rapport avec le seul code moral qui a jamais valu pour moi.


J’ai une mission. Je dois finir le boulot, ce travail qu’on nous avait chargé de faire six ans plus tôt. Le gouvernement tomberait si ces flics étaient assez bons, mais ce n’était pas de mon ressort ; je n’étais plus légitime dans cette lutte.


Mon existence n’a jamais tourné que vers un seul pôle, un seul astre. La Mort. Seule la Mort. Il n’y avait qu’elle pour mettre fin au devoir, et elle ne m’avait jamais pris moi. Abandonné par les miens, responsable de la mort de ma famille, je n’en avais pas fini avec ce que j’étais, et ce que e devais faire.


Le vent frais me fouette le visage alors que j’ai forcé la porte de derrière, abandonnant tout ce petit monde à son sort. Coup de pied qui enfonce la serrure, après trois coups. Je cours dans la nuit, le visage baigné de larmes de tristesse et de folie, d’horreur envers ce que j’étais et ce que j’allais encore devoir m’infliger pour en finir avec ma mission. Je cours dans la nuit comme un dératé, sans me retourner.


Jennifer vivra, et le mieux, c’est qu’elle le fasse sans moi.


Je t’aime, ma chérie, mais je dois m’occuper de ceux qui ont tué ta mère et ta sœur, avant de disparaître à mon tour. Il n’y a qu’avec tout ce sang que tu seras enfin libre. Ce sang que je m’apprête à faire couler, si j’échappe à ces incapables de flics.


Black Fox n’est pas encore mort, et il est temps de reprendre son masque.

Je fais comme dans l’armée, je me tire ailleurs !
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Résumé a écrit:

Jenni emballe la voiture qui prend la tangente sur la route. Eva reprend le contrôle du véhicule. Sauf que la paranoïa aidant, elle commence avoir des doutes sur Cassio et Khelia. Elle décide de faire disparaître Jenni et non de la ramener à la police.

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