Naissance à Seattle.

Décès de son père lors des premiers affrontements de la Guerre Civile américaine, le laissant avec une petite sœur et sa mère.

Décès de sa mère et sa sœur lors d'un raid de pillards dans le camp de réfugiés où ils avaient trouvé refuge.

Après quelques semaines de survie solitaire dans le camp dévasté, il est recueilli par le "cuisiner" du camp.

Apprend la "cuisine", principalement des conserves récupérées dans les ruines de Seattle mais son formateur partage également avec lui des recettes qu'il réalisait dans son restaurant, en parlant de cette cuisine avec nostalgie. La nostalgie d'avant les privations et les manques, d'avant la guerre et la cuisine de conserves qui n'avaient pas encore été pillées.

Commence à participer aux expéditions organisées dans les ruines de Seattle pour récupérer ce qui peut être nécessaire au camp.

Se rend régulièrement seul en ville, y cherchant des conserves particulières mais aussi d'éventuels "trésors" (bijoux, or, argent) qui n'auraient pas été pillés. Il commence ainsi à rassembler un petit "pactole" qu'il espère bien utiliser pour pouvoir quitter le Etats-Désunis avec le cuisinier qui le formait.

Fait la rencontre d'une femme, Calliope, dans les ruines de la ville, elle était gravement blessée. Il la ramène au camp et veille sur elle le temps qu'elle soit soignée et remise sur pieds. Malgré les sept ans d'écart qui les séparent une amitié les lie rapidement, elle l'entraine au combat et au maniement des armes. Ils multiplient régulièrement les expéditions dans Seattle.

En haut de la Space Neeedle, miraculeusement encore debout, leur amitié devient quelque chose de plus intime.

Naissance de sa fille Anastasy, Calliope et lui jugent plus importants que jamais de quitter le pays et collectent assez d'argent pour pouvoir rejoindre Europolis.

Le camp de réfugiés de Seattle est incendié et détruit par un groupe de pillards violents, Calliope se sacrifie pour les sauver lui et leur fille. Mourante elle lui confesse être une Amazone de la tribu Scythas, elle lui fait promettre de veiller à ce que sa fille soit entrainée et formée comme telle. Pour cela elle lui indique le nom d'une femme qui pourra la former à Europolis : Kethryn.

Après un périple d'un mois jusqu'au Canada pour trouver un passeur, il achète un passeport européen pour sa fille et lui. S'entame alors un voyage vers l'Europe et la promesse d'une nouvelle vie, loin de la guerre.

Trouve un emploi dans un petit restaurant d'Europolis qui propose de la petite restauration de bistrot, le restaurant ne se porte par bien en raisons d'une mauvaise cuisine. Il se met en même temps en recherche de la marraine de sa fille.

Utilise le petit pactole qui lui restait pour acheter le restaurant où il se trouvait, en changeant la cuisine et la décoration pour en faire un restaurant avec une carte réduite mais rien que des produits frais choisis par ses soins. Le succès est rapide, le bouche à oreille fonctionne et les recettes apprises avec son formateur du camp de réfugiés sont mises à l'honneur tout comme ses créations.

Il constate le côté sombre de Europolis, ses affres et travers, s'interrogeant sur sa capacité à faire quelque chose pour aider cette ville à ne pas devenir comme ce pays où il a grandis. Pourtant sa priorité actuelle demeure sa fille dont il prend le plus grand soin, cherchant sa marraine pour honorer la promesse faite à sa mère.

Salut ! Moi c'est votre prénom mais appelez moi Mad Blood. J'ai connu le forum via le fait d'y être déjà et je pense que le forum est toujours aussi intéressant.
Sur une échelle de présence de 1 à 7, je pense être présent(e) 5/7.

Europolis comme rêve américain. Il fut un temps où cela devait faire sourire dans le pays où je suis né. Les Etats-Désunis sont désormais loin d'être nous, derrière Anastasy ma fille et derrière moi. Elle est sagement endormie dans son berceau et je trouve qu'elle ressemble beaucoup à sa mère, j'espère qu'elle ressemblera à sa mère en grandissant. Doucement, tendrement, je dépose un baiser sur sa tête après l'avoir recouvert. Le sourire s'efface lentement de mon visage lorsque je me redresse, que je m'éloigne pour m'allonger sur mon lit. C'est encore une de ces nuits où je ne dormirai pas. La fatigue est bien là, bien présente mais elle ne suffit pas. Si par hasard je devais m'endormir, demain je me réveillerai en sursaut pour constater que tout va bien, que je suis en sécurité, que je n'ai rien à craindre. Je me lèverai comme chaque fois d'un pas rapide pour voir si Anastasy va bien, elle sera sûrement encore endormie et un sourire passera sur mon visage. Je penserai à quel idiot je fais, je me détesterai de cette frayeur soudaine et je n'arriverai pas à me rendormir.

Aux yeux de beaucoup je pouvais sembler tout avoir. Un restaurant qui fonctionnait à merveille grâce à d'excellentes critiques avec un agenda toujours plein les soirs une semaine à l'avance. Une petite fille adorable qui me laissait passer de bonnes nuits de sommeil, elle était en bonne santé et pleinement éveillée, rarement capricieuse. Un grand appartement où je ne manquais de rien. On pourrait dire qu'il manque une mère à ma fille et je le regrette moi aussi. Je le regrette profondément. Alors pourquoi ces réveils en sursaut avec ce sentiment d'insécurité soudain ? Parce que je suis encore en train d'apprendre cette nouvelle vie. Plusieurs mois après mon arrivée sur le sol européen, une vie entière habituée à vivre dans la peur n'avait pas disparu. Certaines choses ne peuvent pas changer, ne sont pas faites pour changer. Je changerai tôt ou tard, j'apprendrai à vivre dans la capitale européenne en ayant conscience que je ne manque de rien, que je n'ai pas besoin de ne dormir que d'une demi-oreille.

Un soupir entre mes lèvres, le sommeil ne me gagne pas. Je regarde mon téléphone portable, de nouvelles critiques positives et un article par une blogeuse culinaire. Elle parle de mon passé sur le sol américain, je n'ai pas vraiment ça, elle ne dit rien de mal, elle souligne un fait dont je m'étais rendu compte moi-même : je suis un passionné de la cuisine. Une vie à ne manger que des conserves, des rations et parfois, très rarement, des produits frais m'avait appris l'importance de bien préparer ce qu'on mange et de traiter les aliments avec soin. C'était le secret du succès de mon restaurant, je cuisinais avec mon cœur, avec les souvenirs des infâmes soupes en boite et des petits épinards en conserve pour ne jamais servir ça à un client, pour ne plus jamais manger cela.

Dehors la ville est encore bien active et Europolis n'est pas l'Eden que j'avais rêvé. C'est un paradis à côté de ce que j'avais connu mais ce n'est pas l'Eden. La criminalité y est galopante, elle gangrène les rues comme une peste, elle pourrit l'âme de ce que j'avais espéré être la lumière au bout du tunnel. C'est mieux que ce que j'avais connu, que ce que j'avais vu et vécu mais je ne voulais pas qu'il arrive ici ce qui était arrivé là-bas. S'il n'y avait pas ma fille je serai sans doute dehors ce soir, à essayer de faire ma part comme ces héros dont on pouvait parfois entendre parler dans les journaux. Ces gens-là, ces criminels, ils ne savent pas ce qu'il font, ils ne voient pas le mal qu'ils provoquent et ce qui pourrait arriver. J'ai connu les affres des pires choses que l'humanité sachent faire et si je ne pouvais rien faire alors, je pense pouvoir faire quelque chose ici. Seulement ce n'est pas aussi simple. Il y a Anastasy. Je ne suis pas seul ici et je ne peux pas vivre comme si c'était le cas. Elle est ma priorité la plus absolue, ma raison de vivre et de me lever. Alors jouer les héros et risquer ma vie … n'est clairement pas une priorité, pas pour l'instant, même si cela me démange.

Je ferme les yeux et les souvenirs remontent, je ne dormirai pas ce soir. Je me laisse porter par les images qui remontent et je me demande ce que j'aurai pu faire différemment, ce que j'aurai pu changer pour ne pas être seul ici.

J'aurai huit ans dans quelques mois. Nous sommes le 28 mai 2036, il est très tôt le matin. Le soleil n'est pas encore prêt de pointer ses rayons. Le camp de réfugiés au nord de Seattle est sagement endormi, il n'y a que quelques gardes qui surveillent les alentours en luttant péniblement contre le sommeil. Je suis en train de dormir sur un matelas inconfortable, serré contre ma petite sœur, notre mère dormant sur un lit militaire plus inconfortable encore, notre père se repose éternellement depuis mes 3 ans et je n'ai aucun souvenir de lui. Un cri nous réveille tous les trois et ma mère nous dit que tout ira bien, qu'il ne faut pas s'en faire. Il y a des bruits de coups de feu, d'autres cris et ma mère attrape nos mains. Elle nous entraine hors du petit abri improvisé, un mouvement de panique s'est emparé du camp. Les cris se multiplient, des pillards sont en train de mener un raid sur les lieux, il faut se mettre à l'abri nous dit un ancien militaire qui s'occupait de la protection et la gestion du camp. Ma mère attrape ma petite sœur dans ses bras et se met à courir, elle me tient la main et me tire un peu, j'ai du mal à suivre la vitesse de sa course effrayée, je fais du mieux que je peux. Des tirs résonnent, pas très loin de nous et je sursaute. Ma mère sursaute aussi, elle rate un pas et s'effondre avec ma petite sœur dans les bras. Elle m'entraine dans sa chute et je m'effondre. Je m'assomme un peu contre le bitume, j'ai mal, j'ai peur, je saigne, je pleure et m'approche de ma mère en l'appelant. Je n'ai pas de réponse, elle ne bouge pas. Ma sœur non plus ne bouge pas quand je la secoue. J'essaye de la retourner mais un bras me saisit et me soulève, m'arrache malgré mes cris et mes mouvements pour me dégager. Je me retrouve dans la grande salle centrale, la porte se referme derrière moi et le militaire qui me portait.

Je n'aurai rien pu faire de mieux. Je n'aurai rien pu faire autrement. Ce constat affreux me tord l'estomac. Non il n'y avait rien que j'aurai pu faire pour sauver ma mère, pour sauver ma petite sœur.  Un petit soupir dans le berceau et mon regard se pose sur la petite qui dort profondément.

Une boule au ventre dans l'estomac, un goût de relent gastrique dans la bouche, c'est ma première virée dans les ruines de Seattle. Nous sommes le 22 octobre 2044, j'ai 16 ans mais j'ai menti en disant en avoir 18, je ne crois pas que quelqu'un m'ait cru mais les volontaires pour se rendre dans les ruines de la ville sont rares. Je ne comprends pas pourquoi, les ressources s'y trouvent, c'est là que se trouve ce dont le camp a besoin pour continuer d'exister et se développer. Depuis le décès de ma mère et ma sœur, j'ai été recueilli par un homme, un ancien cuisinier qui avait son restaurant dans Seattle. Il cuisinait désormais des conserves et des rations pour les réfugiés. Il me parle sans cesse de ce qu'il cuisinait avant, des bons petits plats plein de saveur, des épices qu'il dosait lui-même, des cuissons soignées. Je n'avais que mon imagination pour tout cela, je suis un enfant de la guerre, je n'ai jamais mangé de grand plat ou de bon plat, je ne peux qu'imaginer ce que c'est un canard laqué cuit rosé. J'ai tout noté, soigneusement dans un cahier parce qu'un jour je goûterai tous ces plats. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui pour la première fois je me rendais dans les ruines de la ville. Aujourd'hui je découvrais et comprenais pourquoi il y avait si peu de volontaires.

La ville a été ravagée par la guerre, les rues sont détruites, les bâtiments effondrés. Les rares bâtiments encore debout menacent de s'effondrer à tout instant, il faut du courage pour y entrer et les explorer. Cela sans oublier la présence potentielle de pillards et ce constat affreux : il reste bien peu de choses. Des années de guerre et de pillage ont vidé les supérettes et les épiceries. Les denrées qui restent sont celles dont personne n'a jamais voulu. Pourtant la nourriture n'est pas la ressource la plus recherchée, ceux sont les médicaments et les produits de soin. Je constatais de mes propres yeux l'horreur que la guerre avait provoqué dans ces rues détruites, rien que de la poussière et une dévastation horrible. Dans ce spectacle affreux un miracle, en quelque sorte : la Space Needle tenait toujours debout. Quelques temps plus tard, dans les mêmes rues de cette ville où je viendrai seul pour trouver des ressources demandées, véritable contrebandier pour des idioties comme des romans, des magazines ou encore, luxe suprême en ces temps difficiles, du papier toilette ultra-doux triple épaisseur …. C'est fou comme les petites choses du quotidien dont on n'a pas conscience peuvent nous manquer. Je n'avais jamais connu ces plaisirs ou trop peu pour m'en souvenir et c'était peut-être ma chance, savoir me contenter de peu. Pourtant quand je venais seul, je cherchais en priorité un seul genre de produits : petit et de valeur. Ca serait mon ticket loin de ce pays et de cette guerre civile qui ne cessait pas.

Rien n'aurait pu être différent avec ma volonté. J'avais trois ans quand la guerre a commencé, quand mon père  fut dans les premières victimes de cette guerre civile meurtrière et destructrice. Je n'aurai rien pu changer à tous ces morts, à la désolation qui s'est répandu dans le pays. Encore une fois je n'aurai rien pu faire, ni pour changer le passé, ni pour changer ce qui était.

31 décembre 2047, au dernier étage de la Space Needle, un petit coin cozy, une musique romantique, un peu jazz entrecoupée par des grésillements. J'ai fait avec les moyens du bord pour organiser un réveillon pas totalement ordinaire. J'ai trouvé une bouteille de champagne dans les ruines d'un caviste de la ville, c'est la première fois que je trempe mes lèvres dans un alcool comme ça. L'alcool a peu d'importance ce soir, ce qui m'importe c'est la personne avec qui je partage cette soirée. Elle s'appelle Calliope, un nom hors du commun comme notre rencontre. Elle était gravement blessée quand je l'ai trouvée dans les ruines de la ville en Juillet 2047. Je l'ai amenée jusqu'au camp de réfugiés pour y être soignée et je l'ai veillée jusqu'à son rétablissement. Elle a eu du mal avec sa brève convalescence et je l'ai surveillée comme le lait sur le feu, elle ne pensait qu'à repartir, elle disait avoir un "truc important à faire". Ma proximité la dérangeait au début, puis petit à petit elle s'est ouverte un peu, une amitié est née. Nous parcourions la ville ensemble, fouillons les ruines ensembles, je n'avais jamais vu personne s'inquiéter des musées et des galeries d'art, c'était certainement le seul endroit où il n'y avait rien d'essentiel à la survie mais c'était son choix et je l'accompagnais. Lentement, petit à petit, l'amitié a évoluer vers autre chose. Elle avait 7 ans de plus que moi mais nous n'avons jamais compté, ni elle, ni moi. Ce 31 décembre 2047 marquait un tournant dans notre relation, celui d'un premier baiser échangé, de mon premier baiser, d'une nuit partagée, de ma première fois.

Et même si je le voulais, qu'est-ce que je changerai ? Rien. Pourquoi je voudrai changer cette heureuse rencontre ? Ces moments de bonheur ? Peut-être parce que bientôt elle serait la cause d'un déchirement douloureux et affreux ? Oui … ça pourrait justifier de souhaiter n'avoir jamais rencontré Calliope. Un petit ronflement, comme pour me faire souvenir que si cette rencontre a provoqué un déchirement terrible, elle a aussi provoqué les plus beaux jours de ma vie et la raison pour laquelle je vie jour après jour.

5 octobre 2049, Anastasy est entre mes bras, bien au chaud. L'avion secoue beaucoup mais ça n'a rien d'affolant selon le pilote. Elle dort, j'ignore comment elle fait avec ces secousses mais le voyage vers le Canada n'avait pas épuisé que moi de toute évidence. Anastasy c'est un petit brin de femme, un petit bébé, ma fille, née il y a un peu plus de cinq mois. Quand Calliope m'avait apprise être enceinte, ça avait été un choc. Nous n'en avions jamais parlé, en fait quand j'y repense nous n'avions jamais non plus été très précautionneux sur notre vie amoureuse et quelque part ça devait arriver. Passé le choc de la nouvelle je fus d'abord effrayé puis émerveillé et finalement inquiet de voir notre fille grandir dans la misère d'un pays en guerre. Sa mère et moi étions d'accord sur un point, il nous fallait quitter le pays, nous rendre en Europe où la situation était plus calme. Nos expéditions dans Seattle, rapidement les miennes quand Calliope ne fut plus en état de s'y aventurer, n'avaient plus qu'un but : trouver des bijoux, de l'argent ou des objets de valeurs à troquer à un passeur pour rejoindre l'Europe. C'était ce que nous avions décidé de faire en 2050, notre projet, quitter les Etats-Désunis vers un continent où la guerre ne fait pas rage, où Anastasy, je n'avais pas eu voix au chapitre au moment de choisir son prénom, pourrait grandir sans manquer de rien, sans avoir à craindre des pillards où des mercenaires.

Dans ma poche je sens un poids, celui de quelques bijoux qui me restent encore, c'était la troisième part, celle qui aurait dû être utilisée pour Calliope. Elle s'était occupée de tout, de trouver un passeur qui nous emmènerait en Europe, nous fournirait des passeports qui nous permettraient de vivre tranquillement. Des passeports "parfaitement légaux" selon ses mots, j'ignorais comment ça fonctionnait mais nous étions officiellement citoyens américains avec droit de résider et vivre à Europolis, je n'ai jamais trop compris … Je crois qu'il doit y avoir une personne au service des passeports qui se laissait tenter par des dessous de table. Cela faisait notre affaire alors nous n'y trouvions rien à redire. Seulement Calliope n'est pas dans l'avion. Sa part reste dans ma poche parce qu'elle ne quittera plus jamais le sol américain. C'était il y a un mois et un jour. Le 4 septembre, quand un groupe de pillards mercenaires, d'anciens militaires qui vivaient selon la seule règle du plus fort ont attaqué le camp de réfugiés. Ils n'avaient aucune raison de faire cela sinon la folie qui les menait, ils n'ont même pas cherché à savoir qui était là ou sur qui ils tiraient. Ils tiraient simplement sur les survivants, avançant avec une précision terrible, ils ne proposaient pas de se rendre. Le but était simplement la folie et la violence. Calliope s'est sacrifiée pour nous sauver Anastasy et moi. J'ai voulu rester, me battre avec elle dans ce qui était un combat perdu d'avance. Elle m'a appris, toutes ces années ensemble elle m'a formée, entrainée, avec une dureté et une rigueur contrastant énormément avec la douceur qu'elle avait autrement à mon égard. Avant de s'élancer vers les mercenaires qui nous poursuivaient, elle m'a dit des choses qui ne trouvent pas de logique dans ma tête. Elle disait être une amazone d'une île perdue, elle m'a donnée une lettre scellée de cire à donner à la marraine de Anastasy, une femme du nom de Kethryn que je trouverai à Europolis où elle est policière. Elle voulait que, lorsque je la trouverai, je lui dise une phrase dans une langue que je ne connais pas mais que je ne cesse de me répéter pour ne pas l'oublier. Elle m'a fait promettre que sa fille soit entrainée et élevée comme une Amazone. J'ai promis, sans comprendre, sans savoir.

J'aurai dû rester … Non je ne pouvais pas, pas avec Anastasy. Mais j'aurai dû prendre la place de Calliope, c'est moi qui devrais être mort dans les ruines du camp de réfugiés. Voilà quelque chose que je changerai, je mourrai à la place de Calliope … Elle ne l'aurait jamais permis, elle m'aurait botté le cul pour avoir osé dire ça. Non … Là non plus je n'aurai rien pu faire autrement, je n'aurai rien pu changer.

Et tout cela nous amène à ce moment, sur ce lit, les yeux clos sans trouver le sommeil. Depuis mon arrivée à Europolis, bien des choses sont arrivées. J'ai trouvé rapidement un travail dans un restaurant comme cuisinier, découvrant enfin le bonheur de cette cuisine dont mon mentor du camp me vantait la qualité. Le restaurant où j'ai fait mes premiers pas de cuisinier ayant été dans une situation catastrophique à mon arrivée, je l'ai racheté en revendant les bijoux qui auraient dû être la part de Calliope. Ca fait quatre mois et le restaurant connait une seconde vie. S'il ne compte qu'une quinzaine de tables pour soixante couverts maximum par service il est réservé au complet tous les soirs et souvent complet les deux services de midi. Une vraie réussite venant de ma cuisine d'envie et de cœur. Seulement un restaurant ça prend du temps et si j'ai confiance en mon second pour m'absenter certains jours et profiter de ma fille, il m'a fallu trouvé une nounou. Un vrai challenge, la jeune femme en question a été triée sur le volet après de nombreuses rencontres. Anastasy quand à elle a prononcé son premier mot "mama" il y a quelques jours, ce dernier ne manquant pas de me faire penser que je songe bien trop à sa mère et pas assez à la recherche de sa marraine. Quelque part, égoïstement, je n'ai pas envie de "partager" ma fille mais je compte honorer ma promesse.

Alors quand je vois d'où je viens, ce qui a été ma vie et où j'en suis, je devrai être vraiment heureux et je le suis. Pourtant … Calliope me manque. Il me reste peu de choses d'elles. Quelques photos prises avec un polaroïd défaillant qui teintait en sépia ou nuances de gris ses impressions selon son humeur. Une pipe liseuse qu'il m'arrive d'allumer sur la terrasse de l'appartement quand Anastasy dort et qu'elle me manque vraiment trop. Et puis il y a cette ville et ces habitants qui ont tout pour être heureux mais qui n'arrivent pas à réaliser la chance qu'ils ont et préfèrent laisser s'installer la criminalité. En moi il y a cette envie de me battre, de faire quelque chose mais chaque fois que mes yeux se posent sur ma fille je sais que je ne peux pas. Que je n'ai pas le droit de le faire.

Ma célébrité

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Tom Holland <span class="Gp_Heroes"> ♣ <a href="LIEN PROFIL"><span class="Gp_Heroes">Ethan Weatherby</span></a></span>

Mon métier officiel

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Propriétaire d'un petit restaurant <span class="Gp_Heroes"> ♣ <a href="http://after-my-fate.forumsrpg.com/u120"><span class="Gp_Heroes">Ethan Weatherby</span></a></span>

Mon métier officieux

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Néant <span class="Gp_Heroes"> ♣ <a href="http://after-my-fate.forumsrpg.com/u120"><span class="Gp_Heroes">Revan</span></a></span>

Mon Alias

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Revan <span class="Gp_Heroes"> ♣ <a href="http://after-my-fate.forumsrpg.com/u120"><span class="Gp_Heroes">Ethan Weatherby</span></a></span> (<a href="Ne rien mettre ici. L ajout se fera par les modos du forum">Avis de recherche</a></span>

Mon Groupe

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