[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend

Mission intrigue 1 : Be the Legend

ft. people

Merde, je n’avais pas réussi mon coup, bon en même temps, mon pouvoir n’était pas ma principale qualité, c’était même mon plus gros défaut vu que je ne l’utilisais presque jamais, aussi, cette tentative n’était de toute façon qu’un essai et c’était tant pis pour moi.
Maintenant que j’avais échoué, j’avais à affronter la foule, enfin, elle me maîtrisait déjà, voir, non, elle était clairement en train de me refouler de l’estrade, prise de panique. Ogre et ses sbires ont commencé à tirer, ajoutant en plus de l’effroi dans cette vague humaine qui se déchaînait et les flics… Oh merde les flics, ce genre de chose avait le don de les mettre à cran et ça n’a pas loupé.

Tout devient confus, j’ai entendu des coups, on m’a donné un coup de coude violent, me coupant la respiration et forcément, la seule réaction logique de mon corps fut de me plier alors que je tentais de reprendre mon souffle… Ce fut la deuxième erreur, car si une foule ne s’occupait pas de sa masse lorsqu’elle était en action, l’élément qui s’arrêtait était alors piétiné sans aucune autre forme de procès.
Honnêtement, à ce moment-là, je ne pensais plus à Ogre, au fait que j’ai loupé le fait d’avoir des réponses, non, j’essayais juste de retrouver mon souffle et de remonter à la surface de la marée humaine, mais c’était peine perdue, un nouveau coup à la tempe, je jure, en russe bien évidemment, et alors que mon champ de vision se réduit aux pieds rageur du monstre de panique, je me dis que je suis vraiment un con et que je pouvais avoir honte de moi, je n’avais pas réfléchi et… Putain, pour un ex para, j’étais vraiment un gros naze.

Heureusement, un agent de police est venu m’enlever ce genre d’idées de ma tête, quoi que, j’aurais préféré qu’il s’abstienne, car il l’a fait d’une façon plutôt radicale en m’envoyant sa matraque dans la mâchoire. Bha, on pouvait critiquer la violence policière russe mais les Européens avaient encore semble t’il une proportion à jouer d’une matraque comme un croisé fendant des hérétiques. Ma première réaction aurait été de sauter sur le type et lui en coller une sauf que… Et bien j’étais trop groggy pour le faire et un de ses collègues m’a sauté dessus pour m’attacher les mains dans le dos. Ok, Alek’, surtout ne fait rien. On me relève de force, je vois un cordon de flics, c’est fini pour ma participation ici, j’allais très certainement me faire embarquer et je n’aimais pas ça. Si Fallon était là, elle se moquerait bien de moi et je ne pourrais pas lui en vouloir.

J’arrive à sortir de la foule pour me trouver dans un fourgon, la délicatesse policière me fout dedans sans aucune autre forme de procès… Bien joué mon gars… Mais forcément, même si j’ai été plus que courtois en opposant pas de résistance, ma grande gueule fait le reste.

“Пойдем, давай сделаем тебе девчонки из жопы моих шаров! Я плюю на твоих чертовых матерей! Слава России!” Allez tous vous faire foutre bande de connards de flics de mes couilles ! Je crache sur vos putains de mères ! Gloire à la Russie !

Oui, il n’y pas de quoi être fier de ça, mais bordel, ça soulage. Mon regard se porte sur la foule, le mouvement de panique continue, l’estrade est envahit de flics, mais Ogre semble déjà bien loin… Et bien, j’espère au moins que je vais avoir le droit à une cellule privative… Oui bon… Je crache un peu de sang, je soupire, la prochaine fois, j’irais plutôt dans une boîte SM pour aller voir un Spartacus… Au moins la souffrance, je l’aurais payée…

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Dernière édition par Aleksandr Nikolaïevna le Lun 16 Avr - 21:24, édité 2 fois

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[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action10

La vie est une chose étrange dans laquelle il paraît que les gens bien intentionnés voient toujours de bonnes choses leurs arriver. Ce qui est d'autant plus étrange encore, c'est que ce n'est pas vrai. Absolument pas vrai. Prenons par exemple notre cas actuel. Je proposais à Lily de partir loin de cet endroit rapidement mais la jeune femme semblait figée par l'action pour une raison ou une autre. Soyons réaliste un instant, elle est coach de self-defense, sait remarquablement bien se battre, est plus grande quoi moi … je n'aurai aucune chance de l'attraper par le bras et l'attirer au loin. A la place j'aurai pu partir, tout seul comme un grand, un peu égoïste et m'éviter les ennuis qui allaient arriver. Non, j'avais voulu jouer au héros qui pense à une autre personne que lui-même et la faire partir loin de l'action actuelle. Du coup, quand je me suis rendu compte que c'était vain, toujours animé par ma décision de partir, il s'est avéré que je vois une jeune femme se faire agresser par un policier déterminé à se frayer un chemin vers l'estrade. Encore une fois ce n'est pas mes affaires et la bonne chose à faire dans un cas pareil est de respecter la règle numéro 17 : ne pas jouer au héros ! Cette règle sauve des vies, elle permet de s'épargner bien des ennuis et des problèmes mais en cet instant, je joue au héros ! Pourquoi ? Franchement je pense que c'est par pure stupidité, jamais de la vie je n'aurai dû tenter cela, risquer un truc pareil. J'étais incapable de ne pas aider une autre personne et pourtant je ne devrai pas le faire en cet instant où les choses semblent être simples : rester en danger ou fuir et être libre. Il arriva alors ce qui arrive quand on ne respecte pas une règle : les choses virent au vinaigre.

Le coup a été douloureux mais surtout il a été extrêmement surprenant parce que je ne m'y attendais pas. On aurait pu imaginer qu'un policier voyant une personne en aider une autre n'allait pas jouer de sa matraque électrique mais que nenni ! Pas ici dans cette ville ! Non, ici et en cet instant la règle est simple et efficace : pour les civils de fuir aussi loin que possible, pour les policiers d'arriver à la scène. Quoi que ces derniers semblent faire un travail formidable pour tenter d'arrêter des gens un peu au hasard comme s'ils pouvaient être impliqués. Quelles sont les chances que des gens comme la jeune femme au sol à côté de moi ou même moi, nous soyons coupables ? A part d'être présents, je ne vois pas quelles fautes nous aurions pu commettre pour sembler des criminels. Je secoue doucement ma tête endolorie, tentant de me redresser, un peu sonné et cherchant à reprendre mes esprits. La vache, ça fait mal leur truc. Puis quand mon esprit perd un peu de son embrouille, je réalise la cohue sonore absolument affreuse qui se répand autour de moi. Dans ma chute j'ai dû avoir les oreillettes qui ont sauté et maintenant mes esprits retrouvés, mes mains cherchent rapidement à les replacer dans mes oreilles … aucun son. Tout ce qui me manquait. J'ignore si c'est la chute ou la matraque électrique mais mon lecteur ne fonctionne plus et les sons de la panique m'envahissent impitoyablement.

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Réussite : Henry parvient à gérer les sons extérieurs (1 lancer de dé par action)
[strike]Echec : Henry ne parvient pas à gérer les sons extérieurs (2 lancers de dé par action, le moins bon est conservé pour le reste du RP)[/strike]

[strike]Réussite : Henry parvient à se relever, éviter les policiers et se diriger vers l'extérieur du parc.[/strike]
Echec : Henry est appréhendé par la police après s'être relevé.

Debout sur mes jambes, plutôt en bon état si on considère la situation, je commence marcher vers l'extérieur du parc, ma tête envahit par une douloureuse migraine. Alors que j'arrive aux abords du parc, un policier se précipite vers moi, je ne dirai pas la bave aux lèvres mais pas loin. Tout aussi docilement que je me laisse faire, son arrestation est assez brutale pour me faire jurer, plus encore quand il trouve malin de me hurler dans les oreilles. Bon … au moins je m'en sortirai vivant … au poste.

Dernière édition par Henry Watford le Lun 16 Avr - 19:37, édité 1 fois

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'Action' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action11

Mission numéro 1
Ft. Aélia Berkelay & Aleksandr Nikolaïevna & Nina Turner & Lily Bradbury& Aika Arai & Henry Watford

“En politique, innover c'est toujours trahir.”

Je ne compris pas tout de suite ce qui était en train de m'arriver. Alors que le longeais les barrières pour éviter les policiers frappant dans la foule sans remord, l'un d'entre eux se retourna sur moi, me rouant de coups dans le dos et les épaules ce qui me fit tomber à terre, vulnérable avec mes bras chétifs. Un jeune homme, plus vaillant et altruiste que tous ces enfoirés qui me piétinaient au sol comme un vulgaire chaussette tenta de me venir en aide à ses dépends puisqu'il fut frapper à son tour et embarquer ni une ni deux par l'un des agents. J'aurais voulu crier pour le remercier d'avoir essayé de m'aider, mais j'en étais incapable. Je n'avais jamais vécu une scène semblable et souhaitais de tout cœur ne jamais avoir à revivre cela. Meurtris par les coups reçus, je restais prostrée au sol. Une fois de plus, ma volonté de servir mon prochain s'était avérée être une idée stupide. Ces vagues de bontés étaient une plaies dans mon quotidien, si seulement j'étais restée sagement debout sur mon banc... Je tentais de me relever avec le peu de forces qui me restaient, toujours déterminée à mettre mon « plan » à exécution. La bêtise n'avait donc aucune limite dans ce petit cerveau qui était le mien ? Un vrai cailloux vide à ses heures perdues ! De nouveau debout, regardant du coin de l’œil le jeune homme quitter le parc, je tentais d'échapper à l'emprise du policier qui ne me quittait pas des yeux, affichant un sourire narquois comme si il était fier d'avoir achevé une femme mesurant une tête et demi de moins que lui... petit con, pensais-je intérieurement. Un second individu, légèrement plus loin, celui que j'avais repéré à mon arrivé et imaginé comme le sauveur de ce chaos se fit lui aussi embarquer après avoir crié dans une autre langue, probablement en Russe, ce qui ressemblait à des injures. J'étais foutue. Aucune issue possible...

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Si réussite : Un fauteur de trouble détourne l'attention du policier et j'arrive enfin à rejoindre Musquet.
Si échec : Je termine en garde à vue avec les deux autres énergumènes.

La chance semblait enfin me sourire. A quelques mètres à peine, un jeune effronté vint faire face au policier, les provoquant volontairement. Les émeutes avaient toujours eu le don de réveiller les idiots du village, la preuve en directe live. D'un autre côté, son idiotie venait de m'épargner une nuit en tôle. Le policier qui venait de me lyncher détourna son attention pour maîtriser l'individu. A bout de force et malgré mon épaule lancinante, je me relevais en vitesse et me mit à courir au travers de la foule pour atteindre l'estrade, le plus discrètement possible. J'avais réussis ! A genoux aux côtés de Musquet pour prendre connaissance de son état, l'Ogre s'approcha en vitesse du corps inerte pour attraper une clé USB dans la poche de celui-ci avant de s'enfuir à l'arrière, là où toute son équipe s'activait à tirer des coups de feux pour détourner l'attention générale. Mon cœur battait à toute vitesse dans ma poitrine, mon souffle était court et mon dos me faisait un mal de chien. Je me penchais au plus prêt du milliardaire avec l'espoir de sentir son pouls sur le bout de mes doigts... sans résultat... chienne de vie. Dépitée et blessée, je restais assise à ses côtés... son état nécessitait l'intervention de professionnels et je devais me rendre à l'évidence : mes connaissances ne suffiraient pas cette fois-ci...

Belzébuth

Dernière édition par Aélia Berkelay le Lun 16 Avr - 22:09, édité 1 fois

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'Action' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action11

Be the Legend × Mission intrigue 1

C’était définitivement une évidence ! Jamais je n’aurais du venir ici et j’aurais dû bâillonner ma curiosité. Pour être certaine que cette montagne était bel et bien celle qui abritait mon temple… voilà pourquoi j’étais là alors que je savais, je l’avais immédiatement reconnue. Je secouais la tête en voyant le chaos en train de naître suite à l’intervention de celui qui se faisait appelé « Ogre ». Ce pseudo aurait presque pu être considéré comme pathétique s’il ne concernait pas un homme de cette carrure et aussi…violent ! Car il l’était et si certains en doutaient cela ne devait plus être le cas maintenant qu’il avait éliminé le célèbre milliardaire. Mon poing se serra mais je choisissais de ne rien faire… j’avais encore les paroles de Christopher en tête mais je ne me sentais pas le courage de mettre mon identité en danger pour un homme que je ne connaissais pas. Et puis les forces de l’ordre étaient assez nombreuses pour aller calmer l’autre fou.
Je sursautais lorsque l’on s’adressa à moi alors que je n’avais pas vu la personne s’approcher et je reconnaissais Henry qui me disait qu’il fallait partir. Sans réfléchir, je hochais la tête.

- Tu as raison.

Mais le jeune homme partit dans la direction opposée sans que je ne comprenne pourquoi. Avait-il vu une connaissance à lui en danger ? Sûrement. Et mon temps de réponse avait dû le laisser croire que je ne voulais pas le suivre. C’était faux concernant l’idée de fuir mais tout à fait vrai au sujet d’un bain de foule paniquée. Partir était donc la meilleure solution… Mais, car il y a toujours un mais, je n’avais obtenu aucune réponse.
Et ces réponses étaient visiblement en train de se faire dérober par l’Ogre. J’hésitais ! Se pouvait-il que le milliardaire soit courant de l’existence des Valkyries et des autres ? Apparemment oui. Connaissait-il de ces personnes ? C’était ce que je devais savoir. A contrecœur je décidais de tenter de suivre le meurtrier psychopathe plutôt que d’aider Henry et Aélia que je venais de reconnaître. Je rabattais ma capuche sur ma tête et me faufilais avec agilité.

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Dé action : Lily tente de suivre l'Ogre

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'Action' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action10

Le vieil homme se réjouit de s’être laissé porter à temps par la marée humaine dont le point d’origine a pris l’allure d’une tempête déchaînée. Grâce à Tomaso et son allure débonnaire, il a pu s’extraire de ce guêpier sans dommage — d’autres finiront comme les chewing-gums piétinés des stations de métro aux heures de grande affluence.
Les coups de matraque pleuvent, le sang gicle (parfois accompagné d’une dent ou deux), les cris percent les tympans, les menottes serrent les poignets, mais Barabas est indifférent à ce spectacle gentillet. En Afrique, ces civils auraient été lardés de coups de machette, abattus à la mitrailleuse lourde sous les rires déments d’une junte militaire, ou changés en spectres dansants au milieu d’un brasier puant la chair carbonisée.

Tout en caressant machinalement Tomaso le beagle, lequel se remet de ses émotions dans les bras solides de son maître, Barabas observe avec attention l’Ogre prendre la fuite avec le concours de ses partisans.
L’incompétence des policiers ne le surprend guère. Europolis ne serait pas une ville gangrénée par la criminalité sans forces de l’ordre inefficaces. Même les flics honnêtes, ceux qui y croient encore, ne savent pas comment s’y prendre ou sont bridés par une hiérarchie timorée. Les mafias organisées, avec leurs règles simples, leurs exécutions sommaires et salles de torture, ont compris et appliquent depuis longtemps les méthodes efficaces pour imposer l’ordre et le respect parmi les leurs.

L’espion indiquera dans son rapport que le personnage folklorique est reparti avec les données de Musquet, et c’est en jetant un œil vers le grand perdant du soir qu’une jeune femme attire son attention. De façon surprenante, celle-ci réussit à fendre la foule et déjouer la plupart des coups de matraque jusqu’à atteindre la scène.

— Mon bon Tomaso, je crois qu’on tient notre Miss foldingue ou notre héroïne de la soirée, murmure-t-il dans un souffle.

Le beagle remue la queue, penche la tête sur le côté dans un geste caractéristique qui fait fondre les cœurs de tous les amoureux des animaux. Avec son regard alerte et ses oreilles redressées, il donne l’impression de s’émerveiller devant le Dieu des chiens en personne.
Sans même un regard pour le dévoué animal domestique, Barabas étreint d’une main puissante le museau délicat, dont il se sert pour amener la tête dans un angle impossible. Tomaso ne lui est plus d’aucune utilité. Pire, cette créature agitée et peureuse est à présent un fardeau qui risque de le gêner dans sa mission d’observation.

Un jappement étouffé, plaintif, tire le vieil homme factice de ses pensées. Le son de détresse l’incite à plonger ses yeux noirs dans ceux innocents de l’ami des humains. Le croquemitaine est tellement habitué à donner la mort que cette option est devenue une issue de facilité. Que risque-t-il à laisser vivre ce chien ? Avec son caractère sensible, Tomaso serait sans doute très bavard s’il était doué de parole. Mais Tomaso est un simple beagle. Il ne risque pas de répéter à qui que ce soit les paroles et les gestes de son maître du jour.
En proie à un dilemme, Kismet relâche son étau et glisse sa main libre à l’intérieur de sa veste, d’où il retire une antique pièce de monnaie.

— Face, tu vis ; pile, tu meurs, annonce-t-il au chien.

D’une poussée experte du pouce, le Chypriote propulse le vestige de la guerre de Troie dans les airs, la regarde tournoyer lourdement puis retomber dans la paume de sa main. Sans autre simagrée ou autre cérémonial, Kismet consulte directement la volonté du Destin.

— Ton destin est de mourir ce soir, gentil chien. Rassure-toi, ce sera plus rapide qu’une euthanasie.

Le tueur vérifie que personne ne le regarde, octroie une dernière caresse à l’animal avant de lui saisir vigoureusement le museau. D’un geste sec, il inflige au petit cou une torsion contre nature qui finit dans un craquement d’os. Le chien n’aura même pas eu le temps de japper.
Rapide, comme il s’y était engagé.
Pénétrant discrètement dans un amas de buissons entourés d’herbes hautes, il y jette la dépouille inanimée de feu Tomaso le gentil beagle. Les rats et autres charognards auront tôt fait de dévorer cette offrande inatendue.

Un peu plus loin, il trouve un endroit discret offrant un excellent point de vue. De cette position, il observe et photographie cette jeune femme à la conduite suspecte, le zoom de son appareil lui permettant de distinguer nettement son visage et les gestes appliqués sur Musquet.
Travaille-t-elle aussi pour le gouvernement ? Pour la société de l’inventeur ? Pour une organisation mafieuse ? Difficile d’y croire à son aspect fragile, mais elle est quand même la seule à s’être glissée jusque là, avant même les forces de police.
L’espion rendra ses photos et son rapport aux services secrets, la suite ne dépendra pas de lui.

Actions a écrit:: Lancer #1 : Si réussite, la pièce du destin tombe sur face : Barabas relâche Tomaso et lui laisse la vie sauve. Si échec, la pièce du destin tombe sur pile : Barabas brise le cou de l’animal et abandonne le corps dans la végétation du parc (faisant le régal des rats et autres charognards).

Lancer #2 : Si réussite, Barabas trouve une planque pour observer et photographier les faits et gestes d’Aélia en toute discrétion. Si échec, il regarde à distance ce qu’il se passe.

Dernière édition par Barabas Çelik le Mar 17 Avr - 20:06, édité 2 fois

Le membre 'Barabas Çelik' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Action' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action10

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#2 'Action' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action11

Be the Legend

J'observais ma voisine blonde quelques instants. Elle me salua poliment même si son ton de voix était étrange. Je reportais mon attention sur la foule attaqué par les policiers. Pensent-ils réellement pouvoir arrêter l'Ogre eux-même ? Sont-ils totalement idiots ? Je voyais les flics arrêter des gens au hasard sur leur chemin, et tenter de disperser la foule. L’événement virait au drame total, et je ne donnais pas cher de la peau de chacun d'entre nous.

- "Eh...Bonjour."

Comme si L'Ogre avait lu dans mes pensées, il confirma mon idée. Le gouvernement avait effectivement prévu de faire abattre Musquet. En écoutant attentivement son discours, on comprenait vite que l'Ogre voulait mettre la ville sous tension pour entraîner une rébellion civile.

- "Porter secours à Musquet ? On n'atteindra jamais l'estrade avec cette foule..."

Sans écouter ma réponse, la jeune femme blonde se précipita dans la foule. Elle se frayait un chemin, et jouer d'improvisation. J'étais quelque peu prise de court. Devais-je aider cette fille, ou devais-je éviter de me mettre en danger ? Et si j'étais capturée par la police en voulant l'aider ? Je serais mal barrée non ?.

Je m’élançais ensuite à mon tour dans la foule tout en longeant les barrières de sécurités. Ma petite taille était un avantage, mais ne me permettait pas d'apercevoir aisément la blonde. Je pus cependant l'apercevoir se faire malmener par un policier, et elle n'était pas la seule. Un jeune homme à côté d'elle semblait subir le même traitement avant d'être emmené de force. Quant au deuxième homme que j'avais aperçu, lui aussi était emmené de force par la police. J'avançais toujours dans la même direction, priant pour ne pas être interceptée à mon tour. Les cris de la foule peinaient à couvrir des bruits de coups de feu. Je continuais mon chemin pour rejoindre la blonde que je voyais rejoindre l'estrade. Un vrai marathon.

Par chance je parviens à esquiver les policiers. Tel Eyeshield21 dans l'animé du même nom, je me frayais un chemin à travers la foule en panique. Je jouais avec ma taille pour passer entre les gens, quitte à les pousser avec vigueur. J'arrivais jusqu'à la blonde, et voyais l'Ogre s'enfuir à toute vitesse après être passé près du corps de Musquet.. J'avais le souffle court après tout ces efforts, mais j'avais absolument besoin de réponses. La jeune femme se contentait d'être assise sur l'estrade d'un air dépité.

- "Est-il en vie ? Qu'à faire l'Ogre ?"

Je fouillais rapidement les poches de l'homme d'affaire à la recherche de n'importe quel objet pouvant donner des informations. N'a-t-il point de papier pour l'aider dans son discours ?

Code:: Il me reste 7 Points de Baston avant de tourner de l’oeil.
J’ai encore 0 Bonus de Marave à cramer.

Lancer #1: Si réussite, Aika rejoint Aélia jusqu'à l'estrade. Si échec, elle est interceptée par un policier qui lui donne un coup de matraque.

Codage par Libella sur Graphiorum

Dernière édition par Aika Arai le Dim 22 Avr - 19:13, édité 7 fois

Le membre 'Aika Arai' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Action' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action11

Mission 1

Seen from Space

Le génial inventeur Yvan Musquet a convoqué une conférence de presse publique, au pied levé à Eden North Park. La sécurité de sa multinationale est déployée en masse et ses employés ont monté en toute hâte un énorme pupitre, sécurisé par des barrières, en plein milieu du parc. Le Préfet de Police a donné son accord, avant de se rétracter, ce qui a encore plus provoqué la curiosité des internautes. Que va révéler Musquet ? L’homme est connu pour avoir inventé et produit l’essentiel des matériaux pour bâtir Europolis, a le monopole de la distribution alimentaire de culture biologique et est leader en énergie renouvelable... Tout en ayant aussi empoché les plus gros contrats militaires de l’Union pendant la guerre. Un message diffusé en fin de journée sur les immenses panneaux holographiques de la Tour Musquet ont diffusé d’étranges visuels ; une île nimbée de flammes apparaissant comme par magie dans un paysage océanique, un champignon nucléaire se développant en mer, puis sur une haute montagne entourée d’hélicoptères... A chaque fois, ces visuels sont suivis du message lapidaire « Le Gouvernement nous ment ! ». Autant dire qu’à la sortie du travail, la foule hétéroclite de milliers de curieux se presse à Eden North Park dans la clairière centrale, prenant au piège les passants.

Mission intrigue

Règles et résumé

♦️ Chaque semaine, le MJ actualise la mission intrigue, vous avez donc 1 semaine pour poster afin de faire avancer la mission.
♣️ Vous pouvez répondre plusieurs fois, à condition qu’au moins deux posts précèdent votre intervention.
♥️ Les lancers de dés sont nécessaires pour vos actions et attaquent. /!\ De même, les PNJ se défendent /!\ Si vous vous en prenez à un PNJ, indiquez le à la fin de votre post, sous le récap de vos points de baston. Si vous avez un doute sur les lancers à faire, contactez un membre du staff.
• Les réponses doivent faire une page word maximum, pour vous faire avancer rapidement et pour nous faciliter la lecture.

Inscrits
Aleksandr Nikolaïevna
Aélia Berkelay
Nina Turner
Lily Bradbury
Aika Arai
Henry Watford
BarabasCelik

MISE EN PLACE
Pour l'instant, personne au pupitre, mais beaucoup de sécurité. Et des centaines de personnes s'agglutinent devant les barrières séparant l'estrade du parc...

RESUME TOUR 1

Spoiler:

RESUME TOUR 2

Spoiler:

RESUME TOUR 3

Tour 3:

RESUME TOUR 4
Aleksandr qui cherche à se rapprocher, est repéré par les flics qui reconnaissent sa langue, le russe. Ils tentent de le molester mais dans la bousculade, les colson lui serrent les poignets et les flics lui demandent, en le poussant vers leur camion, s'il est prêt à faire ses bagages pour son "foutu pays"!
Henry est arrêté sans faire d'histoires, on lui demandera simplement de faire sa déposition sur ce qu'il aura vu ou entendu.
Aélia monte sur l'estrade grâce à une diversion involontaire. Elle est bousculée par les flics, mais on la laisse tranquille; en revanche on la pousse de l'estrade pour qu'elle fasse place nette pour la police scientifique qui déboule avec les flics en bleu.
Lily est bousculée dans le mouvement de foule, mais elle se retrouve tout près d'Aélia.
Barabas le psychopathe tue un chien qui n'a rien demandé à personne et prend des photos d'Aélia, le sale voyeur.
Trois flics encadrent Aika et passent à la matraque les mecs qui l'environnent. Pas de doute, ils vont s'en prendre à elle ce tour!

L'Ogre a fui sans encombre.

Il vous reste une semaine pour clôturer votre participation à la mission; n'oubliez pas que vos actions comptent pour la balance de Justice!

Dernière édition par Master of Chaos le Dim 22 Avr - 19:38, édité 1 fois

Le membre 'Master of Chaos' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'ADMIN' : 18

Aleksandr, coups + arrestation
Si arrestation, conséquences

Henry conséquences de l'arrestation

Aélia conséquences mouvement sur l'estrade

Lily, intervention des flics

Aika conséquences mouvement sur l'estrade

Le membre 'Master of Chaos' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'A&P Combat Rapproché' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Rate10

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#2 'Action' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Action11

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#3 'ADMIN' : 1

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#4 'ADMIN' : 19

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#5 'ADMIN' : 11

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#6 'A&P Combat Rapproché' :
[Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Be the Legend - Page 2 Rate10

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#7 'ADMIN' : 12

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#8 'ADMIN' : 4

Be the Legend × Mission intrigue 1

Voilà pourquoi je détestais la foule et les rassemblements ! Ils engendraient la panique et le chaos beaucoup trop facilement à mon goût. J’en avais à nouveau la preuve devant les yeux et je ne savais pas comment réagir. Le comportement humain basique ne m’était pas étranger, je l’avais devant les yeux. Il fallait fuir ! Mais j’étais une Valkyrie et visiblement j’étais en danger puisque des personnes détenaient des informations sur mon existence mais aussi sur celles des Amazones et des Atlantes. C’est d’ailleurs ce qui me poussa à agir plus que l’attaque envers cet homme qui voulait révéler la vérité. Je ne le connaissais pas et il ne me donnait pas l’impression d’être innocent… du moins pas assez pour que je ressente le besoin de le venger.
Pourtant je tentais de suivre l’Ogre et je le faisais dans un but purement égoïste. Je voulais, je devais récupérer ce que ce monstre avait pris à Musquet. J’aurais aisément pu poursuivre le voleur psychopathe si je n’avais pas craint que mon secret soit découvert. Me frayer un chemin aurait pu être très facile mais je n’en faisais rien et je perdais de vue celui qui se faisait appelé l’Ogre.

Alors que je tentais de le repérer je ne voyais pas les officiers qui bousculaient sans retenue pour que la police scientifique puisse atteindre l’estrade. Cela créa un mouvement de foule qui me fit perdre l’équilibre ! Je me rattrapais de justesse à quelqu’un et ce quelqu’un m’était familier. Je m’en rendais compte au moment où je m’excusais.

- Aélia ! m’exclamais-je. Tu vas bien ? l’interrogeais-je en la regardant de la tête aux pieds.

Je scrutais ensuite les alentours pour constater que le chaos généré par ses événements inattendus ne se calmait pas du tout. Rien de surprenant en soi quand on connaissait un peu le comportement humain ! Et cela était une bonne raison pour ne pas traîner. Sans m’en rendre compte je posais ma main dans le dos de la jeune femme et cherchais Henry… Je ne le voyais pas et cela n’était pas rassurant. Après un léger soupir je reportais de nouveau mon attention sur ma toute jeune élève.

- Aélia ! On ne peut pas rester ici… C’est trop dangereux et j’ai l’impression que les flics arrêtent n’importe qui, dis-je en tentant de trouver le chemin le plus sûr pour quitter les lieux. On devrait partir. D’accord ?

Mon regard était plongé dans celui de la jeune femme et j’espérais qu’elle allait dire oui pour que nous foutions le camp d’ici.

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J’ai encore 00 Bonus de Marave à cramer.

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Arrêté par un policier, sans grand ménagement même si je me laisse bien docilement faire, j'essaye de rester positif. Comment l'être dans un moment pareil ? Je venais sûrement de voir mourir le plus grand inventeur de notre siècle alors même qu'il s'apprêtait à partager des secrets sans doute d'importance capitale. Et ces secrets étaient désormais entre les mains d'un homme portant un masque sortant d'un autre millénaire. Qui plus est cet homme était un véritable colosse, grand et imposant, tout ce qu'il fallait pour en jeter encore d'avantage avec son entrée en scène tonitruante. Ensuite il y avait eu les explosions et j'avais tenté de jouer au héros en voulant venir en aide à une jeune femme qui, maintenant que j'y pensais, m'avait l'air un rien familière. Ce genre de journées, d'événements, je préfère les raconter dans mes romans ou dans une nouvelle que de les vivre. Je n'ai pas franchement le profil du héros. Je n'en ai ni le physique, ni le courage. Quand je fais preuve de courage je me retrouve à prendre des coups de matraque et me faire emmener au commissariat avec les menottes aux poignets. Pourtant dans la voiture de police dans laquelle je me retrouve assis avec un homme et une femme, tous deux clamant leur innocence haut et fort, je ne peux m'empêcher de regarder en direction du parc. J'espère que Lily va bien. Elle est la femme la plus forte que je connaisse mais j'espère sincèrement qu'elle n'a pas tenté d'arrêter le géant sur scène. Si c'est le cas j'espère qu'elle aura fait bien attention et qu'elle aura surtout pensé à sauver sa vie. Après la mort de Sarah, elle a été là pour moi, elle a accepté de m'entrainer un petit peu au combat même si je n'ai jamais été un élève à la hauteur de ses attentes je crois. Je n'aime pas me battre. Contrairement à elle.

La voiture démarre et nous emmène, moi et le couple d'innocents assis à mes côtés. Ils expliquent qu'ils étaient venus dans le parc pour écouter le discours et rien de plus, qu'ils n'ont rien faire, que j'ai qu'à le dire au policier, moi. Qu'est-ce que j'en sais, moi d'abord ? Je ne les connais pas. Cependant je doute qu'ils soient des criminels, ils semblent bien trop paniqués pour cela ou alors ils sont de très bons acteurs. Je penserai à cela pour mon prochain romain, faire semblant d'être innocent en feignant une véritable peur panique et en hurlant son innocence … Enfin si ça n'avait pas déjà été fait des centaines de fois. Je reste muet pour ma part, au désarroi de mes deux voisins qui essayent de me convaincre que ce n'est pas normal que nous ayons été arrêtés comme ça. Je n'ose pas leurs dire que je préfère cela au matraquage auquel ont eu droit certaines personnes qui ont résisté à leur arrestation. Qui plus est, je sais que je n'ai rien fait de mal donc je n'ai pas besoin de m'inquiéter pas vrai ?

Preuve en est quand je ressors quelques heures plus tard du commissariat. Le couple qui avait été emmené avec moi est sorti beaucoup plus tôt. Je les ai laissé passer d'abord pour leur déposition, plus pour en être débarrassé qu'autre chose. Partager une cellule avec eux deux n'avait rien d'agréable même si c'était totalement temporaire et que la porte n'était pas fermé mais surveillée par un policier. Quand ce fut mon tour, j'expliquais calmement au policier ce que j'avais vu, ce qui était arrivé, comment j'avais pris un coup de matraque. Je lui raconte tout sans détour et sans essayer d'imaginer quoi que ce soit. Quand il me demande ce que j'ai entendu, je lui explique ma condition médicale et il semble dubitatif. Un contrôle de mon dossier médical plus tard, confirmant qu'effectivement j'avais un problème d'audition, il me fait signer ma déposition puis me laisse partir en me souhaitant de bien rentrer chez moi et de faire attention à moi. Il n'a pas besoin de me le dire une seconde fois, je lui souhaite une bonne journée, malgré tout, et quitte le commissariat pour regagner mon appartement. Sur le chemin que je choisis de parcourir en marchant, je réfléchis aux événements de la journée, à ce qui venait d'arriver et une pensée vive me traverse … Kate ! Je me surprends à imaginer d'abord qu'elle ait été là et que quelque chose lui soit arrivé et puis je prends une grande inspiration. Non, elle était sûrement chez elle ou au bar en train de travailler. Bien saine et sauve. L'envie de lui envoyer un message me prend mais … je n'ai pas son numéro et je m'insulte mentalement de ne pas avoir essayé de l'obtenir. Une chose est sûre, si je la revois que ça soit au bar ou ce rendez-vous que je lui ai proposé, je ne serai plus aussi timide ! Enfin … j'essayerai.

Mission numéro 1
Ft. Aélia Berkelay & Aleksandr Nikolaïevna & Nina Turner & Lily Bradbury& Aika Arai & Henry Watford

“En politique, innover c'est toujours trahir.”

« On arrive trop tard… » Dis-je à la brunette qui avait réussi à se frayer un chemin peu de temps après moi jusqu’à l’estrade.

C’était peine perdue, je ne pouvais rien faire de plus pour sauver Musquet. La foule continuait à courir dans tous les sens, mais la police commençait à reprendre un peu de pouvoir sur la situation. Rien de compliqué, à coups de matraques tout devait-être plus simple pour eux. La police scientifique arrivait sur les lieux, l’Ogre était déjà loin et s’était fait la belle ni vu ni connu après avoir mis le chaos dans le parc. Que cela me serve de leçon ; ne plus jamais venir dans ce types de rassemblements. J’étais dépitée, à bout de forces et blessées et lorsqu’un homme vint me demander de quitter l’estrade, ses paroles n’avaient plus aucun sens. Mon esprit était déconnecté de la réalité, comme une bulle dans laquelle je m’étais réfugiée mentalement. De nouveau au sol, dans l’agitation générale, une voix arriva à me sortir de ma rêverie. C’était une voix familière et rassurante, celle de Lily, ma coach de combat. Mes flancs me faisaient un mal de chiens, je redoutais d’avoir une ou plusieurs côtes de brisées. Je relevais la tête et regardais la jeune femme, cherchant du réconfort dans son regard. Face à la situation des plus bordéliques, Lily me conseilla de partir d’ici avec elle en vitesse, je ne pouvais qu’approuver l’initiative.

« Tu as raison, nous devons quitter cet endroit ! »

Pleine de bonne volonté, je tentais de lancer la marche en direction de la sortie. En vain. La douleur était trop intense et pour ne pas arranger les choses, j’étais d’une nature très douillette. Je n’avais jamais été habituée à la douleur comme c’était le cas de pleins d’habitants ici… sortir de ma zone de confort était une épreuve redoutable pour moi.

« J’ai… j’ai besoin de ton aide… Je n’arriverai jamais à marcher seul. »

Je savais que je pouvais compter sur elle et sans attendre sa réponse, je me rapprochais d’elle pour prendre partiellement appuis sur elle afin de réussir à marcher. Mes pas étaient laborieux, mais enfin, nous trouvions le moyen de rejoindre une zone plus calme, loin de toute cette agitation. Je pouvais enfin souffler….

Belzébuth

À l’abri des regards et du tumulte, l’agent du gouvernement poursuit son travail d’observation et photographie avec soin toutes les personnes approchant la scène.

La jeune blonde dont il suit les péripéties arrache un rictus moqueur au vétéran, tant sa fragilité transparait dans ses gestes maladroits. S’il s’agit d’une professionnelle, elle mérite sans aucun doute le prix de la meilleure simulatrice. Barabas penche plutôt pour une moustique ayant réussi à voleter entre les gouttes et qui doit maintenant regretter son élan d’héroïsme. Une femme nettement plus athlétique lui vient en aide, probablement une amie, sinon une citoyenne plus secourable que les autres. Son cas n’intéresse pas l’espion, il n’est ni journaliste chez Heroes Magazine ni un sale pervers.

En revanche, la petite Japonaise qui se glisse jusqu’à l’estrade attire davantage son attention. Zoom de l’appareil réglé au maximum, l’espion vérifie que celle-ci ne trouve rien sur le corps de Musquet. Heureusement pour elle, des policiers vident la scène à coups de matraque sans qu’elle déniche quoi que ce soit. Posséder ou simplement lire des documents confidentiels est rarement bon pour la santé. L’effet est parfois aussi radical qu’une cuillérée de polonium dans une tasse de café, une chute du dixième étage ou une collision avec un camion-citerne.

Après le départ en fanfare de l’Ogre et ses sbires, suivie de l’arrivée en masse des forces de l’ordre qui prennent la situation en main, la mission d’observation de Barabas s’achève enfin.
Les services secrets n’ont guère besoin d’agent sur le terrain comme lui pour s’accaparer tout le travail de la police et des instances judiciaires. Ses supérieurs ne l’ont guère contacté, ce qui signifie qu’ils n’attendaient rien d’autre de sa part que la mission d’observation prévue.

Barabas quitte donc tranquillement les lieux sans s’attarder à faire de zèle, avec la satisfaction du devoir accompli.
Cela fait pourtant longtemps qu’il ne croit plus à ce gouvernement. La rupture s’est-elle opérée seize ans plus tôt, lorsqu’on l’avait abandonné à son sort, subissant les sévices d’un groupe terroriste pendant des mois ? Cette expérience l’avait profondément changé, mais à présent il ne se rappelle plus avoir jamais cru aux vénérables institutions européennes. Pas plus qu’aucune autre. Mais Kismet a encore besoin de donner le change, de servir avec une apparente loyauté afin de mieux protéger ses deux amies. Le reste n’a pas d’importance.

Une fois de retour à son hôtel, l’agent de l’Union européenne rédige son rapport, joint les nombreux clichés qu’il a pris des protagonistes de la soirée, des photos où figurent également Aélia, Lily et Aika. Avec les miracles de l’intelligence artificielle et de la reconnaissance faciale, leurs visages seront peut-être associés à d’autres affaires et des liens pourront s’établir entre les personnes.

Feu Tomaso le gentil beagle a totalement quitté ses pensées.

» [Livre I - Terminé] Mission intrigue n°2 : The War is not Over
» [Livre I - Terminé] Mission intrigue 3d : Emeute
» [Livre I - Terminé] Mission intrigue 3a : Vengeance
» [Livre I - Terminé] Mission intrigue 3c : Délivrance
» [Livre I - Terminé] Mission intrigue 1 : Towards the Rubicon