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Sujet: Lylabelle ~ Chère Lory Mer 27 Mar - 9:54
Chère LoryLe héros peut être en chacun, même en celui qui fait une chose aussi simple et rassurante que mettre un manteau sur les épaules d'un garçon et ainsi lui faire comprendre que le monde ne s'est pas écroulé. ( Batman )Ça fait un an jour pour jour que je suis arrivée à Europolis. Ça fait donc un an et une semaine que tu es morte, ma petite sœur adorée. Et dans deux semaines, ça va faire un an que j'écris dans ce foutu journal. Je n'aurais jamais pensé que je tiendrais aussi longtemps. Pour être honnête, quand tante Laora m'a donné ce vieux cahier à la couverture de cuir noir, je pensais que j'allais noircir une ou deux pages, pour lui faire plaisir, puis abandonner les pages jaunies quelque part dans un coin de ma chambre. Mais en réalité, j'ai découvert d'écrire dans ce carnet toutes mes pensées, tous les événements qui sont arrivés dans ma vie m'aide, bien plus que je ne voudrais l'admettre. C'est ça qui m'a permit de trouver le courage de recommencer à parler, six mois après ta mort. tu vois, écrire dans ce carnet, c'est comme si je te parlais, à toi, ma Lory. Même si je sais pertinemment que tu es morte, enterrée six pieds sous terre et que tu ne reviendra jamais. Mais, vois-tu, j'ai désespérément besoin de toi. Besoin de te parler. Un jour, alors que je rentrais seule d'un cours particulier, je suis tombée sur une femme qui se faisait agresser. Sans même savoir ce que je faisais, j'ai agis. J'ai assommé l'homme d'un coup du tranchant de la main sur la nuque, tendu la main à la femme et l'ai aidée à se relever. Elle s'est répandue en remerciement et j'ai continué ma route. Quand j'ai raconté cette scène à Tante Laora, je me suis rendue compte que j'avais un avantage dont le commun des mortels ne disposait pas : j'avais pris des cours d'arts martiaux, krav-maga et compagnie, depuis ma plus tendre enfance. J'étais plutôt douée, d'ailleurs. Alors j'ai décidé de venir au secour du maximum de gens possible, des gens qui n'avaient rien demandé, de gens qui tentaient juste de survivre dans ce monde de fous. Laora m'a créer un costume. En tant que couturière, elle était la plus disposée à faire ça. Je me suis équipée d'un masque noir qui couvrait tout le bas de mon visage, un peu comme ces masques que portaient les tagueurs pour ne pas être asphyxiés par leurs produits et j'ai commencé à parcourir les rues. Au début, je me contentais de mon quartier puis, petit à petit, je m'aventurais de plus en plus loin. J'aidais les pauvres gens, et livrais les escrocs à la police, toujours en signant leur front au feutre noir : Léïa. C'était mon nom de code, tiré de la série de la Guerre des Etoiles. Je te rassure, petite sœur, je n'ai jamais tué personne ni pris de risques inconsidérés. J'ai toujours fait attention. Je rentre avant le lever du soleil et reprends ma vie habituelle le jour. Je ne me suis jamais fait prendre, et les policiers ne me recherchent pas, ils ont d'autres chats plus dangereux que moi à fouetter. En revanche, je me suis fait quelques ennemis dans la plèbe, des criminels pas content de voir leurs amis en prison. Cela dit, je suis prudente, je ne parle pas et personne n'a jamais vu mon visage. Je commence à aimer cette vie. Personne lambda le jour, héroïne la nuit. Bon, petite sœur, Tante Laora m'appelle pour le repas, et après il faudra que j'aille voler au secour des pauvres gens. Je te laisse, mais ne t'en fais pas, je reviens demain.
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