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 [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?
Ethan Weatherby
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMar 12 Fév - 16:28

Ca ne la dérangeait pas, la nounou me le garantissait, ça ne la dérangeait vraiment pas de garder Anastasy une heure de plus. La femme que j'avais choisi pour prendre soin de ma fille avait été sélectionnée avec des critères impossibles à atteindre, elle était finalement celle que j'avais choisi faute de mieux. C'est très mal dit en fait, elle répondait à tous mes critères mais pas à la hauteur que j'espérais, pour cause et c'est elle qui me l'avait dit : personne ne pourrait jamais atteindre mes critères. J'y avais donné réflexion et je m'étais rendu compte que même moi je n'atteignais pas mes propres critères avec ma fille. C'est ainsi que je l'avais choisi et je n'avais aucun regret, aucun doute sur mon choix, même si cela faisait étrange d'être séparée d'elle aussi longtemps chaque jour. Aux Etats-Désunis, dans le camp de réfugié j'étais tous les jours avec elle de longues et c'était sans parler de notre voyage d'un mois jusqu'au Canada pour rejoindre l'Europe. Alors même en sachant Ana en de bonnes mains plus compétentes pour l'élever que moi, elle me manquait toujours et je m'inquiétais sans cesse. Ce n'était pas franchement sain pour moi qui me contenterait sans problème de mon travail et ma fille sans rien autour, et ça ne serait pas franchement sain pour ma fille. Chez sa nounou elle avait contact avec d'autres enfants, même si elle n'avait pas encore soufflé sa première bougie c'était important qu'elle ait du monde autour d'elle, pas juste son père. J'avais le sentiment de dire cela pour me réconforter plus qu'autre chose. En fait j'étais accroc, totalement, elle était tout ce qui me restait et je ne voulais pas la perdre.

Je ne vivais que pour ma fille et pourtant je refusais de rencontrer sa marraine. Une policière nommée Kethryn, il me suffirait de pousser la porte d'un commissariat pour qu'on m'indique où la trouver. Cela faisait presque six mois que je repoussais la date de la rencontre, j'avais toujours une "bonne" excuse. D'abord je voulais m'installer correctement et quand ce fut fait, que j'ai eu un travail qui me rapportait assez d'argent pour un logement parfaitement décent, je ne suis pas allée la voir. Ensuite j'ai racheté le restaurant et l'excuse fut de devoir veiller à ce qu'il reparte sur de bonnes bases, alors je n'avais pas le temps de la trouver et lui parler. Seulement maintenant j'étais arrivé au stade où la seule excuse que j'avais encore était l'égoïsme de cette affirmation : "C'est ma fille". Le restaurant tourne à merveille et j'ai assez confiance dans mon équipe pour ne pas être présent à tous les services depuis deux semaines. Ce temps que je pourrai mettre à profit pour retrouver Kethryn, je préférais le dépenser en heures avec ma fille. C'est encore une fois la nounou qui me fit ouvrir les yeux, elle me parla d'une mère célibataire et si j'ai d'abord cru qu'elle voulait jouer les entremetteuses, j'ai compris ce qu'elle voulait vraiment au fil de son récit. Elle voulait me faire comprendre que comme cette mère seule, je ne vivais que pour ma fille, qu'à travers elle mais que je devais aussi vivre pour moi. Aujourd'hui je testais ça pour la première fois depuis que j'étais à Europolis : je me rendais à la piscine.

Au camp de réfugiés où j'avais passé la plus grande partie de ma vie, il n'y avait pas de piscine cela ne surprendra personne. J'avais appris à nager assez tard, à 17 ans quand je me rendais en ville. J'ai appris dans un bassin extérieur au trois quart plein d'une eau pas franchement attirante mais c'était mieux que de ne pas savoir. Je ne suis pas bon nageur, c'est un fait avéré. Je connais les gestes à faire pour nager la brasse ou le crawl mais je suis loin d'être rapide. La vie a fait de moi un excellent pratiquant du parkour dans les ruines de Seattle, ma petite amie a fait de moi un bon combattant en me bottant les fesses, Anastasy fait de moi un bon baby-jogger enfin elle ne s'est jamais plainte pour l'instant donc c'est bon signe. En revanche rien, ni personne n'a jamais fait de moi un bon nageur. Ca serait la première fois que je me rendais dans une piscine couverte, ça n'avait rien de bien effrayant ceci étant dit mais c'était une nouvelle expérience.

Dans l'eau du bassin  principal, que certain jugeait bien trop froid mais qui me convenait à merveille, je commence à nager d'un bord à l'autre dans la partie réservée à ceux qui souhaitent nager. Il n'y a pas franchement grand monde, ce qui n'est pas bien étonnant en pleine semaine et en plein cœur de l'après-midi. Il y a une jeune femme qui nage à quelques brasses de moi. Si je ne suis pas un poisson dans l'eau, elle en revanche nage vraiment bien. Vite et bien. Je peux sentir mes gestes s'améliorer, devenir plus naturels, réaliser que je nage mieux de longueur en longueur mais elle est à un tout autre niveau qui force l'admiration. Cependant si j'admire sa natation, ce n'est pas le cas de deux jeunes hommes qui l'admiraient également, mais bien autrement, et décident de l'aborder quand elle arrive au bord. Un de chaque côté, très proche d'elle, avec des phrases maladroites et lourdes qui font mal aux oreilles. Je ne sais pas trop quelle est l'expression sur le visage de la jeune femme mais ça ressemble beaucoup à de l'agacement, d'autant qu'un des hommes vient de la saisir par le bras pour l'empêcher de partir et que la prise à l'air ferme. Me retournant pour réaliser un affreux dos crawlé que je ne maitrise absolument pas, je m'en sers pour rentrer dans le malappris qui retenait la jeune femme. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'un flot d'insultes jaillit puis un coup de sifflet strident juste au-dessus de nos oreilles. Je doutais que la jeune femme se soit rendue compte que j'ai volontairement percuté l'homme qui la retenait. Sermonnés copieusement par le maitre-nageur sur le fait de "encore" embêter ceux qui nagent, ils s'en vont, penauds et probablement revanchards. Quand à moi je reprends ma brasse comme si de rien était, espérant que cette mésaventure n'ait pas dégoûté la jeune femme.
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMar 12 Fév - 22:06

Il existait des moments tels que celui-ci, durant lesquels Aurora oubliait son esprit vengeur, sa peine et tout ce qui faisait son quotidien. L'eau, envoûtante et salvatrice, même chargée de ce chlore dégueulasse possédait ce pouvoir. Celui de l'apaiser, de la rendre plus sereine.
Il faisait trop froid pour justifier une baignade dans le fleuve ou la mer aux yeux des humains, malgré son aversion pour ces derniers Aurora était bien obligée de se mêler à eux, de se fondre dans la masse. C'était peut-être ce qui l'énervait le plus, de faire semblant.
Comme quand quelqu'un vous bouscule dans la rue et que vous vous sentez obligé de lui pardonner son geste malencontreux alors que tout ce dont vous rêvez est de lui coller votre poing dans sa gueule.

Aurora s'était donc octroyé un après-midi de répit et de repos. Loin du journal, loin de ses filatures ou de ses enquêtes à deux balles, elle se prélassait dans l'eau tiède, presque trop chaude à son goût mais il fallait bien satisfaire la fragilité humaine.
L'eau l'enveloppait et massait ses muscles endoloris. La veille, un client avait été particulièrement entreprenant et exigent. Elle avait mal aux jambes, mais au moins l'avait-elle délesté de tout son portefeuille. Elle avait également ajouté son nom sur sa liste.
Depuis quelques temps, elle possédait une liste, bien planquée dans son studio. Dessus, elle y notait tous ceux qu'elle voulait tuer en priorité.
Car si jusqu'à maintenant ses agressions se manifestaient par hasard, elle sentait qu'elle avait besoin d'un cadre, d'une rigueur pour apaiser ses pulsions. La liste s'était imposée à elle.
A sa tête, l'homme sans nom qu'elle rêvait de retrouver pour lui faire ravaler sa langue et le torturer.

Perdue dans ses pensées, elle nageait naturellement. Instinctivement aurait été plus juste puisqu'elle ne prenait pas garde à ses mouvements. Les longueurs se succédaient inlassablement, chaque caresse de l'onde massait sa chair courbaturée, apaisait son esprit tourmenté.
Arrivée sur le bord, elle se vit abordée par deux hommes qui prirent soin de se placer sur chacun de ses cotés.
A leurs propos tellement prévisible, elle leva les yeux au ciel et leur demanda d'aller jouer ailleurs en les toisant froidement. L'eau ne souffrirait pas d'un manque de respect.
Mais il ne l'entendirent pas de cette oreilles et poursuivirent leurs tentatives de se faire remarquer aux yeux de la jeune femme.
Il fallait dire que Aurora pouvait sembler fragile au premier abord, une proie de choix. D'un physique mince voire gracile, sa petite taille laissait à penser qu'elle était vulnérable. Ces deux gros lourdauds, si seulement ils savaient. Un des deux ne tarda pas à l'empoigner avec force et elle fut tentée l'espace d'un instant de lui faire une clé de bras et de lui briser le poignet. Pourtant et certainement grâce à l'eau qui l'entourait, elle demeura tempérée bien que visiblement agacée.
Elle cherchait la manière qui pourrait lui faire éviter une situation compliquée lorsqu'un jeune homme bouscula l'un de ses "tortionnaires" alors qu'il s’entraînait à un horrible dos crawlé.
Et tandis que le maître nageur sifflait au regard des invectives des deux débiles qui avaient tenté de la draguer, Aurora regardait le jeune homme, atterrée par une nage aussi pathétique.
Comment était-ce seulement possible ?

Son expression se mua rapidement en une nouvelle, plus mutine et un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Sans aucun regard pour les deux débiles qui furent priés de déguerpir, elle se remit à nager, usant de ses dons naturels, elle alterna nage en surface et sous-marine, sans cesser de se rapprocher du jeune homme, comme un requin en chasse.
Pourtant, dès qu'il regardait dans sa direction, elle faisait mine de s'éloigner l'air de rien. Le jeu l'amusa un moment dans cette danse orchestrée en solitaire, elle décida donc de passer à l'action, faisant grimper le jeu d'un niveau.
Cet homme était sacrément mauvais en natation, même un Atlante de six ans nageait mieux que lui. C'était à la fois ridicule et à mourir de rire. Aurora se débrouilla pour lui rentrer dedans de manière à ce qu'il croit qu'il en était le fautif.

Elle s'arrêta net et le regarda, feignant la surprise et la gêne.
Puis, en rétro pédalage, elle le toisa au milieu de l'eau et haussa un sourcil avant de demander d'un ton très sérieux, destiné à le rendre un peu plus mal à l'aise :

- C'est votre truc de bousculer les gens ?
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 13 Fév - 6:06

Il était assez facile de comprendre pourquoi lourdaud et gros-lourd avaient décidé d'aborder la jeune femme qu'ils avaient abordé. Elle est charmante et semblait douce, en tout cas n'était pas franchement physiquement imposante. Sauf qu'elle enchainait les longueurs avec une aisance incroyable. Sa natation et la mienne n'avaient rien à voir, elle était un poisson dans l'eau évoluant avec une aisance à faire frémir les prédateurs aquatiques les plus agiles tandis que moi j'étais plutôt sur la nage de l'humain alcoolisé. Alors cette apparence un peu fragile, je n'y accrochais pas vraiment, pas à la façon qu'elle avait de nager et d'enchainer les longueurs, nager est certainement une des activités qui est le plus exigeante physiquement, j'avais du mal à croire à croire qu'elle soit aussi fragile que son corps le montrait. Je n'en saurai sans doute jamais rien, je n'entendais pas vraiment l'aborder, même si je décidais de lui venir en aide. C'est peut-être aussi pour ça que je préférais "l'aider" en maquillant cela comme involontaire. Je doutais de plus en plus qu'elle ait eu besoin d'aide mais peu importe, le flot d'insultes du dragueur est rapidement arrêté par un maitre-nageur qui les prie tous deux de laisser tranquille les nageurs.

Je reprends tranquillement ma nage, si mauvaise soit-elle, laissant la jeune femme reprendre ses longueurs de son côté. Enfin sauf si elle en avait eu assez pour la journée de ces crétins et décidait d'en rester là avec la piscine pour aujourd'hui. Je n'étais pas dans sa tête mais j'imagine qu'après avoir été abordée de la sorte, je ne serai pas forcément des plus enthousiastes à l'idée de rester dans l'eau et risquer que ça recommence. Pas avec les mêmes mais avec d'autres, ne dit-on pas jamais deux sans trois ? Je suis sûr qu'en attendant un peu elle serait rapidement abordée par un autre homme présent. Enfin sauf un compétiteur en natation qui lui jalouserait son aisance dans l'eau.

Tout en tentant d'améliorer ma natation, de rendre mes gestes plus naturels, je me surprends à comparer la jeune femme à un alligator dans son aisance à nager. Un simple mouvement, très naturel qui plus est, et elle semblait pouvoir traverser le bassin, comme si l'eau n'avait aucune force pour lui résister, comme si l'eau s'écartait pour elle, pour la laisser progresser. C'était une comparaison étrange à faire et je plonge la tête sous l'eau pour m'en débarrasser. CE qui ne disparaît pas c'est le sentiment d'être observé … ou suivis ? On ne fait pas des expéditions dans une ville en ruine dans un pays en guerre civile sans un minimum de paranoïa et on y apprend vite quelque chose : si tu as le sentiment d'être observé, c'est que tu l'es. Je regarde de temps en temps en direction de la jeune femme qui semble toujours s'éloigner en nageant mais n'est jamais plus loin à chaque coup d'oeil, aurait-elle compris ce que j'avais fait en venant l'aider ?

Je nage, pas forcément à l'aise à l'idée qu'elle ne souhaite m'aborder. Pourquoi elle ferait ça d'ailleurs ? N'importe quoi. J'oublie ces pensées, je ne suis plus dans un pays en guerre, je ne suis plus dans les ruines d'une ville ravagée par la guerre, il n'y avait plus de raison d'être paranoïaque, j'avais tout ce qu'il fallait pour Anastasy. Perdu dans mes pensées je finis par percuter quelqu'un et revenir à la réalité pour constater que c'était elle que j'avais percuté.

« Pardon. D'habitude je ne le fais que quand ils embêtent quelqu'un qui ne veut que nager. J'avais la tête ailleurs. »

Ca c'est de la réplique qui tue … Je n'avais pas grand chose d'autre en stock cela dit et c'est tout ce qui avait franchi mes lèvres.

« C'est votre truc de suivre les autres nageurs ? »

A mon tour d'être très sérieux en disant cela. D'ailleurs même cette collision me donnait un goût étrange de tords partagés mais je suis trop gentleman pour le faire remarquer.
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyJeu 14 Fév - 9:31

Le pauvre, il ne savait pas dans quoi il venait de tomber. Sorcha s'amusait beaucoup persuadé qu'elle pourrait le tourmenter. L'humain nageait mal et semblait perdu dans ses pensées ce qui le positionnait davantage en proie facile.
Ses pensées se confirmèrent lorsqu'elle le bouscula et que lui s'excusa. Intérieurement, sa jauge de méchanceté jubilait. Et tandis qu'elle le toisait, elle l'observait attentivement, comme le prédateur qu'elle était. Il ne semblait pas très grand et sa carrure n'était pas très imposante. Pour autant, il n'était pas maigre, ses épaules laissaient à penser qu'il possédait une musculature tout à fait correcte mais pas de quoi l'inquiéter.
Depuis quelques temps, elle s'était surpris à observer les hommes qu'elle croisait, les jaugeant pour imaginer la facilité avec laquelle elle pouvait les tuer. C'était devenu une sorte d'habitude malsaine. Elle adorait ça. Son imagination bouillonnait généralement après cette phase. Cette fois-ci ne fut pas différente et face à lui, il lui sembla que la noyade serait idéale. Il nageait déjà comme un pied alors faire passer cela pour un accident serait une partie de plaisir. Vraiment.

Serait-elle capable de se débarrasser du maître nageur qui semblait la surveiller comme le lait sur le feu depuis que les deux autres débiles étaient venus la draguer ? Elle devait y songer mais pour l'instant, elle se concentrait plutôt que le brun, légèrement roux qui lui faisait face.

Il paraissait jeune et peu expérimenté. Pas que pour la nage, elle aurait pu le parier et un sourire se dessina sur ses lèvres malgré elle à cette pensée.
Le sourire se mua en un rire cristallin lorsqu'il avoua à demi-mots avoir bousculé les deux autres pour venir en aide à la jeune femme.
Putain s'il savait...S'il savait qu'elle aurait pu briser le poignet de celui qui avait eu l'audace de la toucher d'une simple clé. Sil savait que ces deux là ne reverraient bientôt plus la lumière du jour...

Son rire finit par s'éteindre lorsqu'il lui mentionna avoir remarqué qu'elle le suivait, mais le sourire demeura, se voulant un peu plus carnassier encore. Elle passa sa langue sur sa lèvres inférieure avant de la mordre délicatement. Puis elle se remit à nager sans le quitter des yeux, poussant l'eau avec ses pieds dans un mouvement en finesse pour entamer un nouveau cercle autour de lui, comme un requin sur le point de passer à l'action.

- Ça dépend, répondit-elle lentement. Seulement ceux qui bousculent les individus qui viennent m'embêter sans donner d'explication.

Posant sur ses traits une moue boudeuse, elle disparut sous l'eau. Les yeux grands ouverts, elle poursuivit lentement le tracé de son cercle, observant l'attitude de ce corps pâle et mal à l'aise dans l'eau. A le voir rester en surface, elle comprenait à son attitude pourquoi il devait faire autant d'efforts pour nager. Mais peut-être que la peur le ferait également plonger, par crainte peut-être qu'elle ne soit réellement dangereuse, même dans un lieu public.
Sorcha aimait ce petit jeu du chat et de la souris qu'elle initiait souvent dans les ruelles. Là, elle était dans son élément, ce qui ajoutait grandement à son plaisir.

Elle réapparut plusieurs mètres plus loin, prenant soin de ne pas rester sous l'eau trop longtemps afin de ne pas éveiller les soupçons sur sa nature réelle. Elle se demanda alors si le jeune homme réitérerait l'expérience de venir à son secours l'air de rien. Jouer les demoiselles en détresse, avait-on vu plus ridicule ?
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyJeu 14 Fév - 14:17

C'est une belle jeune femme, quiconque dirait le contraire serait soit un idiot, soit un fou, ce n'était pas étonnant qu'elle ait été abordée par des gros-lourds aux abdominaux saillants, malheureusement à la cervelle vide. Ma tête n'était pas vraiment à la drague, je voulais surtout réussir à nager mieux. Entre le restaurant et Anastasy, je n'aurai jamais le temps de gérer une vie romantique et quand bien même ça aurait été le cas ? L'aurai-je seulement voulu ? Quand Anastasy dort paisiblement, je peux passer une heure ou deux dans le plus grand silence à observer le coquelicot dans son vase sur la table basse. La fleur préférée de Calliope. Personne n'était encore en position de venir la remplacer et je n'en avais pas envie, ma fille était ma priorité. Ne pas parler à la jeune femme à qui j'étais venu en aide, c'était une façon de me protéger. Une façon un peu stupide et idiote je le reconnaissais mais ça évitait d'entamer le dialogue, ça évitait de lui donner un espoir qui ne survivrait pas à ma vie actuelle. A ma vie tout court. En plus de ça, comme je l'avais déjà dit, je suis venu ici pour m'améliorer en natation, pas pour séduire qui que ce soit.

Je me sens ridicule à côté de l'habile nageuse qu'elle est je crois qu'en deux brasses elle parcourt plus de distance que moi en dix, sinon d'avantage. Ses mouvements semblent être absolument parfaits pour se mouvoir avec une aisance écoeurante dans l'eau. Une pointe de jalousie, j'espère un jour approcher, même de très loin, son niveau actuel. Elle serait compétitrice que je ne serai même pas surpris. Ceci étant dit, je n'avais jamais regardé des concours de natation alors j'ignorais si elle était une nageuse surdouée et talentueuse ou si son niveau était celui que le tout-venant, tel que moi, pouvait espérer atteindre. Dans les deux cas elle me donnait déjà l'impression d'être talentueuse dans sa nage, je n'avais pas besoin de plus pour être impressionné.

Ce qui est impressionnant également c'est la façon dont son rire parvient à être d'abord charmant et rapidement avoir quelque chose de presque terrifiant. Il semblait y avoir une sorte de … mal dans son rire. Je ne sais pas comment expliquer ça, toute son attitude en cet instant, ce rire quasi-diabolique, son mouvement de langue et sa façon de mordiller sa lèvre, j'avais l'impression qu'elle venait de m'inscrire à un menu cannibale dont elle espérait bien que je serai le plat de résistance. C'était malsain, un peu effrayant mais … ça n'était rien à côté de ce que j'avais parfois connu dans les ruines de Seattle. Quand des pilleurs ou des gangs étaient dans la ville et sifflaient pour effrayer et prévenir leur futures victimes. Même sa nage en rond comme celle d'un requin ne fait que m'intriguer, plus que me faire peur. Les ignorants sont bénis parait-il, c'était un peu le cas en cet instant. La vie marine n'avait sans doute aucun secret pour elle mais pour moi tout était très différent, je connaissais à peine la vie marine, les camps de réfugiés n'offrant pas vraiment les meilleurs endroits pour se développer et s'instruire. Sauf sur la vie et surtout la survie.

« Mais je … »

Elle avait déjà disparu sous l'eau, bien avant que j'entame ma phrase, elle ne devait pas avoir entendu plus de deux mots et elle ne réapparaît que plusieurs mètres plus loin. Je pouvais nager dans l'autre sens et laisser derrière moi cette rencontre des plus étranges. Ou je pouvais nager à son encontre, m'aventurer dans une histoire de Loreleï dont j'ignorais tout. C'est cette seconde option que je décidais de prendre, me rapprochant d'elle.

« Qu'est-ce qui vous gêne le plus en fin de compte ? Avoir été abordée par des idiots ? Avoir eu de l'aide d'une personne qui ne veut rien ? Avoir été méprise pour une demoiselle en détresse que vous n'êtes pas le moins du monde ? Vous nagez comme un poisson dans l'eau, vous auriez pu mettre la moitié du bassin entre eux et vous avant qu'ils ne réalisent que vous avez bougé. »[/color]
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyJeu 14 Fév - 22:26

Sorcha nageait toujours comme si l'eau était sa seconde nature. La caresse de l'onde sur sa peau semblait épouser chacun de ses pores, lui apportant un bien-être incomparable. L'eau semblait lui murmurer en permanence des secrets et ce moment là ne fit pas exception. Tandis qu'elle s'éloignait, elle entendait dans l'ondée que le jeune homme la suivait. N'importe qui l'aurait entendu, il faisait un boucan d'enfer et battait l'eau dans aucun respect, se contentant de faire son possible pour rester en surface. C'était ridicule. Pourquoi s'infligeait-il pareille souffrance ?
Rien ne le forçait à venir à la piscine nager, alors pourquoi insister en se sachant aussi mauvais ?
Elle avait beau se dire qu'elle s'en fichait, cela l'intriguait pourtant.

Aussi, lorsqu'elle comprit qu'il nageait dans sa direction, elle ralentit sa nage, le laissant la rattraper. Le poisson avait-il mordu à l'hameçon ? Elle s'en délectait d'avance. Avec son air de jeune premier, il semblait naïf à en pleurer. Une cible de choix, facile, peut-être trop ?
Elle le laissa la dépasser et s'arrêta lorsqu'il en fit de même, juste devant elle.
Inclinant la tête sur le côté, elle écouta ce qu'il avait à lui dire et à mesure que ses paroles franchissaient ses lèvres, Sorcha sourit de plus belle. Il était drôle et pas si bête. Mieux encore, il l'avait rejoint pour mieux comprendre ce qui la tourmentait. Prévenant, c'était le mot n'est-ce pas ?
Elle aurait pu trouver ça charmant, mais en réalité, elle sentit la nausée appuyer sur son estomac.

Lorsqu'il lui parlait, elle essayait de comprendre l'état émotionnel dans lequel il se trouvait, il paraissait agacé mais également intrigué. Savant mélange qui le faisait se jeter dans la gueule du loup.
Elle le regarda, une lueur de pitié traversa son regard.

- Pour pouvoir mettre la moitié du bassin entre eux et moi, j'aurais dû dans un premier temps lui briser le poignet puisqu'il me tenait, indiqua-t-elle toujours tout sourire sur le ton d'une maîtresse bien intentionnée.

Un simple détail à régler s'il n'y avait pas eu tout ce monde. Elle battit à plusieurs reprises des paupières et ajouta :

- Merci pour le compliment en tout cas.

Sa main sortit de l'eau, gracile, emportant avec elle un peu du liquide qui arrosa la surface en une pluie fine, pour venir remettre en arrière une des mèches de cheveux roux foncé qui barrait légèrement son front. Ses doigts tièdes malgré la fraîcheur de l'eau rencontrèrent la peau pâle et froide du jeune homme.

- Pourquoi vous êtes vous senti le besoin de me venir en aide ? Avais-je l'air si désespérée ? finit-elle par demander, les yeux légèrement plissés en le regardant. Vous faites ça souvent ? Ou bien ais-je eu droit à un traitement de faveur ?


Sarcastique, elle n'en oubliait pas pour autant le lieu où elle se trouvait. Un rapide coup d'oeil lui permis de se rendre compte qu'on les observait. Les deux débiles, bien plus loin et à présent, le maître nageur qui guettait surement cet humain avec la peur qu'il ne se noie. Elle réglerait son compte aux deux dragueurs histoire de leur faire passer l'envie de s'en prendre à plus faible qu'eux et puis aussi, parce qu'ils étaient des humains tout simplement. Quant au maître nageur, elle lui lança un regard noir jusqu'à ce qu'il détourne la tête et dès que ce fut fait, lui envoya un geste du doigt très grossier.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyVen 15 Fév - 6:47

Etrange personnalité que la jeune femme que je venais de rencontrer. Que j'étais encore en train de rencontrer. En fait je ne savais pas vraiment où j'en étais de cette rencontre pour le moins curieuse avec elle. D'un côté il y avait ce qui semblait être de l'innocence qui émanait de son visage et de l'autre elle semblait avoir un côté extrêmement sombre, comme si … j'en sais rien, comme si elle semblait en vouloir à la terre entière. Des années de guerre civile avaient aussi très bien pu me rendre paranoïaque et m'empêcher de voir qu'elle était tout simplement elle-même et que je psychotais pour pas grand chose. Depuis mon arrivée à Europolis, je n'aimais pas sortir de ma petite routine bien agréable. J'avais découvert le pouvoir d'une vie routinière dans la capitale européenne et je pouvais l'affirmer : les gens qui fuient la routine sont des crétins. Savoir ce qu'on va faire, quand on va le faire, c'est une véritable bénédiction ! Savoir que aujourd'hui je n'aurai pas à courir dans des boutiques déjà cent fois visitées pour espérer trouver la boite de conserve qui fut oubliée par les pillards précédents, c'était ça la belle vie. Seulement dans cette ville où l'on pouvait tout avoir en claquant des doigts, plutôt en tapotant deux fois son téléphone, les gens ne se rendaient même pas compte de la chance qu'ils avaient. Ils rêvaient d'aventure, d'une vie où il y a de l'action, ils fantasmaient sur des héros sans se rendre compte que ces héros risquaient tout à chaque fois qu'ils officiaient.

Etre à la piscine n'est pas routinier pour moi, normalement je devrai être chez moi, avec ma fille et passer un moment avec elle. Seulement voilà, ce n'était sain ni pour Anastasy, ni pour moi que nous soyons sans cesse coller l'un à l'autre. Ca m'avait été remarqué très justement par la nounou et confirmé par la pédiatre chez qui je l'avais emmenée. Il n'y avait pas de pédiatre dans le pays ravagé d'où je viens mais la rencontre s'était bien passée pour tout le monde, d'abord impressionnée la petite avait finalement calmé ses larmes pour se laisser ausculter et la médecin m'avait rassurée moi aussi. Tout allait bien avec elle, elle était parfaitement éveillée et tenait une forme olympique.

« Lui briser le poignet ? Là vous sur-estimez sa force, en tirant un peu vous auriez pu vous échapper à sa prise. Ce genre d'idiots, ça développe ses muscles pour les exhiber pas pour les utiliser. »

Et puis .. lui briser le poignet, elle était sérieuse là ? Ca semblait extrême pour une drague un peu lourde. Une bonne gifle ou même un coup de poing pour lui faire ravaler ses mots mais lui briser le poignet ? Enfin à chacun sa façon de faire je suppose mais j'avais vu assez de violence pour ne pas avoir envie de cautionner celle qui pouvait être totalement gratuite et surtout celle qu'on poiuvait aisément éviter ou empêcher. Je souris à ses questions.

« Désespérée ? Je doute honnêtement que vous soyez le type demoiselle en détresse. En réalité je m'inquiétais plus pour les deux autres et … Wow, pas cool du tout ça. »

Du bout des doigts je ramène sagement son doigt grossier sous l'eau.

« Vous êtes un petit peu épidermique quand même. Ce n'est pas vous qu'il regardait mais moi. Vu mes talents de nageur, le fait de vous parler n'aide pas. Les gérants des piscines aiment moyennement voir la clientèle féminine disparaître à cause de gros lourds. En plus le pauvre ne fait que son métier. »

Et pour revenir à ses autres questions.

« Sauver une femme de dragueurs ? C'était une première. »

Calliope ne comptait pas, je l'avais sauvée dans les ruines de Seattle alors qu'elle était blessée, pas en train de se faire draguer.

« Et vous alors ? Vous en voulez vraiment à la Terre entière ? Qu'est-ce qui peut vous rendre aussi agressive au point de vouloir briser des poignets et de fusiller du regard des gens qui font leur travail ? »
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptySam 16 Fév - 9:51

Cet humain l'amusait. Il était complètement à côté de la plaque et pourtant, il semblait vouloir se jeter dans le danger. Elle se demanda un instant s'il avait toute sa tête, cette impression se renforçant avec ses paroles.
D'abord surpris par l'idée de briser le poignet au gros lourd qui avait tenté de l'emmerder, il lui assura qu'elle avait surestimé sa cible. Si Sorcha était sûr d'une chose depuis qu'elle était à Europolis, c'était qu'il valait mieux surestimer que sous-estimer. Ce jeune premier ne devait pas être un habitué des bas-fonds, avec son air si emprunté. Il lui parlerait avec le petit doigt en l'air que ça ne la surprendrait même pas. Son visage transpirait la gentillesse et la douceur. Sorcha sentit la nausée la gagner.

Il souriait toujours, presque timidement ou du moins, sans méchanceté aucune, lui indiquant qu'il s'inquiétait plus pour les deux autres que pour elle. Elle eut envie d'éclater de rire, un rire pour le coup bien différent du sien. C'est alors qu'il attrapa sa main pour la ranger sous l'eau, la morigénant presque d'avoir effectué un geste grossier envers le maître nageur.
Elle repoussa le contact, comme s'il l'avait brûlé et le toisa durement. Ce con de maître nageur ne regardait même pas, alors pourquoi s'offusquer d'une si petite incivilité ?

Voilà qu'il lui trouvait même des excuses, sans déconner, ce mec semblait tout droit sortit d'un film romantique à la con, à la fois mièvre sous couvert de justicier beau parleur.
Épidermique ? Comment ne pas l'être dans cette ville qui appelait tous ses sens au meurtre, tous ces humains qui vivaient sereinement sans être conscient du mal qu'ils faisaient. Lui aussi faisait parti du lot et pendant une seconde, elle eut envie de lui cracher au visage avant de l’entraîner sous l'eau. Il nageait comme un pied, ce serait facile. Les yeux légèrement plissés, elle était réellement entrain d'y réfléchir. Juste pour le faire taire en réalité. Il parlait trop et elle n'aimait pas ses propos. Plus particulièrement lorsqu'il avoua avoir voulu sauver une femme entrain de se faire draguer.
Tiens donc, ne venait-il pas de dire qu'il s'était inquiété plutôt pour les deux abrutis ? Il se contredisait tout seul. Soit il était profondément dérangé, soit il draguait comme sa nage, soit....
Pourquoi diable y réfléchissait-elle ?

Mieux valait qu'elle parte avant que tout ceci ne dégénère. Son sang commençait déjà à bouillir à l'intérieur de ses veines. Il la mettait mal à l'aise avec ses questions et sa volonté de bien faire.

- Qu'est-ce que ça peut vous faire ? En quoi ça vous concerne ? répondit-elle d'une voix traînante, visiblement ennuyée. Si j'ai le pouvoir de briser des poignets et de fusiller du regard des gens, pourquoi m'en priverais-je ? Après tout c'est gratuit.

Elle haussa les épaules et croisa les bras sur sa poitrine, continuant son léger rétropédalage afin de ne pas couler. Pourtant, la facilité avec laquelle elle demeurait en surface pouvait grandement intriguer, mais elle était trop préoccupée par sa discussion pour être vigilante sur ce point. Le Maître nageur était trop loin pour s'en rendre compte, les autres nageurs aussi de toute façon.
Et lui, cet homme qui lui faisait face serait bientôt épuisé par les efforts qu'il devait fournir pour rester à sa hauteur. D'une minute à l'autre il repartirait vers le bord de la piscine, prouvant à la jeune femme que comme tout humain, il possédait des limites. Peu importait sa volonté de bien faire ou de nouer une relation, le corps physique imposait sa loi.
Pourquoi ne pouvait-elle pas imposer la sienne ? Sa constitution était bien meilleure et ses techniques de combat également.
Chacun ses armes, sauf que contrairement aux Hommes dont la lâcheté n'était plus à prouver, elle n'utiliserait pas de bombe pour mettre un terme à leur existence pathétique.
Cette simple pensée enflamma son regard et fit naître une nouvelle pulsion meurtrière lorsqu'elle le reporta sur lui.
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptySam 16 Fév - 18:25

Elle était pour le moins étrange, peut-être bien dans mon top 10 des rencontres les plus étranges que j'ai un jour pu faire. En numéro 1 figurait définitivement ma rencontre avec la mère de ma fille, ensuite c'était un chaos entre tous les pillards étranges que j'avais rencontré dans les ruines de Seattle. J'avais rencontré bien des gens au visage défait, triste ou transpirant la vengeance dans le camp de réfugiés j'avais choisi une autre voie pour ma part, celle du sourire, celle de la bonne humeur. A vivre continuellement dans un monde en guerre, il est facile de perdre le sourire et d'en vouloir à tout le monde. Ca n'était pas mon cas. Je pensais qu'on pouvait toujours s'améliorer, toujours faire mieux et que le pouvoir qu'on peut détenir doit être servi pour faire le bien et non pour soi, pour assouvir un besoin. Dans ce qui restait de la Cité Emeraude, j'ai parfois eu l'occasion de m'en prendre à des pillards, comme eux le faisait avec ceux du camp de réfugiés. Je ne l'avais jamais fait, j'avais toujours proposé à ce qu'ils rejoignent le camp de réfugiés, qu'ils abandonnent leur vie de criminalité pour se ranger et trouver une autre vie, une nouvelle vie. Ils avaient presque toujours tous refusé, à croire que la guerre et les affrontements ne suffisaient pas, il fallait rajouter encore un peu plus de violence et de souffrances. Comme si le mal appelait le mal. Comme si chercher à faire le bien était ma quête personnelle et mon combat rien qu'à moi. Ca faisait peur.

Cette jeune femme quand à elle semblait clairement avoir choisi un chemin très différent du mien. Elle avait choisi une voie plus sombre, semblant en vouloir à tout le monde, apparemment sans même savoir pourquoi ou sans vouloir en parler compte-tenu de sa réponse. Elle a raison, ça ne me concerne en rien et je pourrai sans doute partir, ça serait la chose logique à faire, du moins pour le commun des mortels. Elle ne donne pas l'impression de vouloir changer, de vouloir revoir un peu sa position. Le pouvoir par le pouvoir, si je peux pourquoi je ne le ferai pas ? Un raisonnement que je n'aime pas, une logique qui ne peut amener que plus de souffrances encore. Les gens ne peuvent-ils pas voir cela ? Je ne comprends pas.

Je m'apprête à répondre quand elle sembla soudainement pensive l'espace de quelques instants. Le temps de trouver les mots pour lui répondre, elle pose sur moi un regard froid, brutal et agressif, un regard de tueur que j'avais déjà croisé à plusieurs reprises. Dans les ruines de Seattle se trouvaient des pillards d'un genre un peu différent. Ce qu'ils étaient avant je ne le savais pas, mais ce qu'ils étaient devenus étaient purement attirés par le besoin de faire souffrir. Ce qu'ils voulaient c'était survivre mais surtout faire souffrir les autres. Quelque chose en eux les poussait à ne pas vouloir simplement exister et co-habiter avec d'autres survivants, ils voulaient faire souffrir, exactement comme ils avaient souffert eux-même. Ils en voulaient à tout le monde parce qu'ils n'avaient personne à blâmer et faire souffrir avec précision. C'était le principe même du guerre, en vouloir au soldat ennemi était facile, en vouloir à tous les habitants d'un pays ennemi était facile mais tous ceux qui habitaient l'autre pays étaient-ils vraiment des ennemis ? Les Etats-Désunis sont coupés en quatre mais pourtant, ceux des Grandes Plaines sont-ils forcément des ennemis de ceux de la République de l'Ouest ?

« Ca me concerne parce que j'ai vu plus de violence qu'on ne devrait en voir une vie. Ca me fait que je ne comprends pas ce désir de violence gratuite, ce besoin de faire souffrir simplement pour exprimer sa force. »

Je la regarde dans les yeux, affrontant ce regard froid et sanglant avec un regard d'incompréhension et de douceur bienveillante. Mon sourire a disparu pour laisser place à une expression plus sérieuse.

« Le problème de ce monde est le même depuis la nuit des temps : ceux qui ont le pouvoir en font abus et en veulent plus. Si ces mêmes personnes usaient de leur pouvoir pour aider les autres et s'intéresser à d'autres que eux, on éviterait bien des conflits, on s'épargnerait bien des guerres et on sauverait un nombre incalculable de vies. »

Un discours pacifiste parce que je savais à quoi mène la guerre. Elle mène à plus de violence et de souffrance encore, comme un cercle vicieux du mal.

« Vous voulez briser des poignets et foudroyer du regard, c'est votre droit, faites-le, distribuez la souffrance autour de vous. Seulement après cela ne vous demandez pas pourquoi la souffrance grandit dans le monde parce que vous n'aurez fait que l'alimenter. Le pouvoir devrait être utilisé avec sagesse, pas avec rage. »

Je voulais croire que ce monde pouvait s'améliorer, que ses habitants pouvaient devenir meilleurs, comprendre que la violence ne résoudrait jamais rien et ne ferait qu'engendrer plus de violences encore.

« J'ignore ce qu'a été votre vie, quelles épreuves vous avez traversé pour avoir tant de haine en vous mais ma vie n'a été que guerre, désolation et souffrance. Assez pour m'en dégoûter. Pour me dégoûter de la répandre à mon tour. Alors pourquoi ne pas essayer autre chose que la violence ? Par exemple, vous êtes d'une aisance prodigieuse dans l'eau, pourquoi ne pas m'aider à m'améliorer à nager ? Je suis un piètre auto-didacte et c'est ma première fois dans une piscine qui ne soit pas en ruine et à l'eau glaciale d'un vert douteux. Je pourrai faire avec des conseils. »
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyDim 17 Fév - 10:22

La bienveillance qui émanait de lui donnait envie de vomir à Sorcha. Au delà de sa pulsion meurtrière, elle avait réellement envie de le blesser, de lui faire du mal, juste pour effacer ce sourire trop doux, exécrable à ses yeux. Si elle avait pu le gommer de ses poings, elle l'aurait fait sans hésiter.
Pourtant, elle demeura là, immobile dans l'eau et même si l'onde la caressa, cherchant à apaiser ses maux, elle savait que c'était peine perdue.
Il fallait qu'il parle de lui, de la violence qu'il avait connue, se prenant en exemple pour exprimer son ressenti, sa volonté de se sentir concerné.
Mieux valait qu'il n'interfère pas dans la vie de l'Atlante, elle n'aurait aucun scrupule à se débarrasser de lui pour accéder à son but. Rien ni personne ne pourrait l'en empêcher, à ce moment là, elle en était intimement convaincue.
Elle le laissa parler, puisque visiblement il adorait s'écouter. De temps à autre, elle levait les yeux au ciel avec insolence ou soupirait sans aucune discrétion.
Evidemment, elle n'était en rien d'accord avec lui. Tout n'était que question de point de vue, de camp.
Le pouvoir dont il parlait, Sorcha l'avait expérimenté. Les Hommes, toujours eux, avaient usé de leur pouvoir le plus grand pour éradiquer tout son peuple. Souhaitait-il vraiment qu'elle partage son point de vue ? L'Atlantide avait été rayé de la carte sans aucune raison valable de la part des humains, juste parce qu'ils avaient eu peur de ce qu'ils avaient découvert sous les flots.
Alors aujourd'hui, elle voulait que cette peur revienne, qu'elle hante leurs nuits sans lune, qu'ils souffrent autant qu'elle avait souffert et qu'elle soufrait encore.
Et ce n'était pas le discours bancal d'un gringalet pacifiste qui la ferait changer d'avis.

Elle lâcha un rire bref, presque un aboiement lorsqu'il supposa qu'elle se demanderait pourquoi la violence grandit en ce monde. Ce monde n'était pas le sien, cette ville n'était pas la sienne et ces gens n'étaient pas son peuple. Elle laisserait la violence grandit jusqu'à ce qu'elle ne les consume, elle l'aiderait même à s'étendre sur eux, à le recouvrir jusqu'à la tombe. Depuis qu'elle était née, on l'avait baignée dans le combat, la pugnacité et le dépassement de soi. La violence était comme la cruauté, une seconde nature chez elle.
Le jeune homme lui sembla subitement bien naïf et lâche aussi. Il énonça sans pudeur sa propre expérience et le dégoût vis à vis de la violence en tout genre avant de lui dire simplement qu'il avait choisi une autre voie. Celle de l'entraide et de la bonté.
Cette fois-ci, elle rit ouvertement lorsqu'il lui demanda de l'aider à apprendre à nager.
Un rire satirique, qui lui fit froncer le nez devant l'affront qu'il lui faisait.

Machinalement, la réponse fendit l'air, tranchante comme la lame de ses couteaux.

- Apprendre à nager à un Homme ? J'aimerais mieux me putréfier.
Ses traits affichèrent simultanément le dégoût que l'idée lui inspirait. Elle se radoucit cependant et d'une main, balaya l'air avec nonchalance avant de venir tracer des ronds dans l'eau du bout des doigts. D'une voix trop calme mais qui trahissait toutefois sa curiosité, elle reprit :

- Donnez moi une seule bonne raison. Une seule, de le faire sans succomber à l'envie de vous noyer. A croire que vous aimez le risque, quand on sait que l'autre abruti là-bas pourrait vous donner des cours en toute bienveillance.
Et du menton, elle désigna le maître nageur.

Convaincue d'être restée immobile trop longtemps pour que cela semble naturel, elle bascula sur le dos et d'un bras se laissa glisser dans l'ondée, recommençant ses cercles autour de lui sans pour autant s'éloigner, le laissant réfléchir à l'unique réponse qu'il pourrait lui donner.
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyDim 17 Fév - 10:48

La violence n'engendre que la violence. Elle devait bien s'en rendre compte et le comprendre, c'était ainsi depuis la nuit des temps dans l'histoire de tous les peuples qui ont peuplé cette Terre. Le pouvoir appelle le pouvoir, c'est comme un cercle vicieux qui finit toujours pas se transformer en Ouroboros, n'en déplaise à des bien-pensants qui pensent que la violence fait partie de la nature humaine et qu'il faut l'accepter. Je n'accepterai jamais cette idée que la violence existe parce qu'elle est naturelle, elle n'existe que parce qu'on la laisse exister, qu'on la laisse envahir qui l'on est et nos pensées. Parce qu'on la propage en se trouvant des excuses pour le faire et qu'on oublie de se retourner pour voir ce que l'on a fait. Ne pas regarder derrière c'est facile, à Seattle j'aurai pu le faire cent fois et ne pas guider des survivants errants jusqu'au camp de réfugiés. Nous aurions eu plus de nourriture, plus de moyens pour un peu plus de confort, pour ça il aurait simplement fallu une seconde de cruauté et d'égoïsme "Qu'ils se débrouillent"'mais je ne l'avais jamais fait.

Visiblement l'idée de m'apprendre à nager lui est hilarante, je ne vois pas franchement en quoi, tout le monde apprend un jour ou l'autre. Je doute qu'elle-même ne soit née avec la science de la natation, cela serait surprenait. Si c'était le cas, je voulais bien savoir comment elle a fait pour pouvoir apprendre à Anastasy à nager avec son aisance. A moins que la natation n'entre naturellement dans le système éducatif de combat des Amazones dont mon amie avait voulu que notre fille soit entrainée ? Je retardais la rencontre avec sa marraine à grand renfort d'excuses diverses et variées parce que j'avais peur de ce qui arriverait alors, peur d'être éloigné de ma fille, peur de la façon dont les choses allaient se passer. J'avais peur de cette phrase que j'avais appris de la bouche de mon aimée mais dont j'ignorais le sens. Enfin non … peur n'est pas le bon. Je n'avais peur que pour Ana, peur d'être éloigné, peur qu'il lui arrive quelque chose mais pour moi … Je n'avais pas peur. La guerre a fait mourir beaucoup de choses en moi, dont la peur pour moi-même. Si je pouvais encore avoir peur, ce n'était que pour les autres.

« Vous en voulez vraiment à l'humanité toute entière ? »

Je répétais ma question mais, à moins que je n'ai mal compris sa phrase et qu'elle parlait des hommes d'un plan anatomique ce dont je doutais, elle semblait avoir un dégoût personnel et très prononcé de l'espèce humaine toute entière. C'était à se poser des questions d'arriver à un tel niveau de haine envers les personnes de sa propre espèce mais aussi à un tel niveau de dégoût envers les personnes qu'elle croise. C'était comme si chaque personne, dont elle ignorait pourtant tout, lui avait fait quelque chose de très personnel. De très douloureux. Un sentiment que j'avais ressenti quand j'avais huit ans, en perdant ma mère et ma sœur. Ensuite j'étais devenu adulte et j'avais compris que de haïr tout et le monde ne mènerait à rien.

Elle me demande une bonne raison de m'apprendre à nager sans me noyer, tiens, des menaces à présent, de mieux en mieux. On progresse clairement dans le mauvais sens mais peu importe, je suis trop intrigué. Je tourne la tête pour regarder "l'autre abruti là-bas" en souriant. Elle n'en démordait pas des insultes et de l’agressivité, c'était à vous tourner un prêtre en partisan des enfers.

« Vous n'avez pas l'air d'être du genre à reculer devant un défi. »

Elle voulait une bonne raison, elle en avait une, enfin je crois. Cela dit, des fois qu'elle ait besoin d'explications, je précisais.

« Vous nagez comme un requin alors que moi je suis plus proche de l'enclume, vous ne manquez pas d'assurance en vous-même alors voilà ma bonne raison. Je vous mets au défi de réussir à faire de moi un meilleur nageur. Sauf bien sûr si vous estimez que c'est au-dessus de vos forces. »

Que dit l'adage déjà ? Ah oui, que c'est une mauvaise idée de donner un coup de pied dans un nid de frelons.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyDim 17 Fév - 21:05

L'homme semblait perturbé, comme s'il avait du mal à comprendre ce qu'elle lui disait. Agressive, menaçante, Sorcha n'avait pas peur de se confronter au genre humain. Encore moins à ce genre d'individu naïf et rêvant d'un monde en paix.
Elle leva les yeux au ciel à nouveau, perdant patience.
Sa nage ralentit jusqu'à se stopper tout à fait et elle demeura en surface.

- Oui, puisque vous tenez tant à le savoir ! s'emporta-t-elle avant de marmonner. Ce que vous êtes agaçant...

Encore une fois, il ne comprendrait rien car il ne connaissait pas sa nature réelle. Alors il s'interrogerait surement, comment une jeune femme pouvait-elle en vouloir à la terre entière ? Aux siens ?? Il creuserait peut-être, oui il avait tout de la fouine. Elle en croisait parfois dans son boulot, des pigistes fouineurs, des plaies. Ils ne lâchaient rien, pire, comme Paul ils se croyaient tout permis, au delà des lois. Paul avait été tué par cet humain, sous le nez de Sorcha. Il lui avait volé sa proie alors qu'elle avait décidé qu'il serait le premier...
A ce souvenir, elle sentit sa peau se hérisser et un frisson brûlant parcourut sa colonne vertébrale.

Les paroles du jeune homme lui permirent de reporter son attention sur l'instant présent. Elle le regarda un moment. Dans ses prunelles sombres irradiait une flamme de colère et de malveillance qu'elle n'avait pas le moins du monde envie de camoufler. Qu'il prenne peur, elle s'en fichait bien. Peut-être qu'ainsi il la lâcherait.
Reculer devant un défi ? Elle haussa un sourcil incrédule devant le fait qu'il tentait de la cerner, de la juger peut-être ? Pauvre âme.
Ses lèvres s'étirèrent en un nouveau sourire qui s’agrandit encore avec les propos suivants. Il la provoquait ouvertement, cherchant peut-être à lui insuffler une réaction positive ? Elle comprit aisément qu'il souhaitait la manipuler, jouer sur l'aspect challenge, provocation pour qu'elle finisse par accepter sa requête.

- Agaçant, reprit-elle d'une voix suave. Amusant aussi. Un peu. Si mon appartement était plus grand, j'aurais réfléchis à vous prendre comme animal de compagnie pour passer le temps..

Elle battit des cils, dévoilant ses dents blanches, affichant presque une expression de candeur incarnée. Puis son rire résonna dans l’atmosphère entre eux, lui laissant peut-être penser qu'elle plaisantait ou pas ?

- J'aime les défis en effet. Mais seulement ceux qui me font gagner quelque chose et ne le prenez pas mal mais...vous n'avez rien qui éveille mon intérêt. Votre réponse n'est pas la bonne et je déteste jouer les babysitters. Pourquoi donc perdrais-je mon temps à vous apprendre à nager ?

Comme si elle n'avait que ça à faire...comment pouvait-il oser y songer ? Les Hommes, tous les mêmes à se croire si important, comme si on ne pouvait rien leur refuser.
Il valait mieux qu'elle sorte de l'eau, son plaisir ayant été gâché de toute façon. Elle irait sur les docks, au moins là-bas on ne lui poserait aucune question.
Elle ignorait encore cependant, qu'à la sortie des vestiaires les deux lourdauds qui avaient cherché après elle l'attendait et que l'un des deux, était armé.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyDim 17 Fév - 21:48

Elle en voulait donc bien à la terre entière. Enfin la terre entière c'était sans doute une exagération mais la vérité avait fini par sortir, même si elle était en train de s'emporter et de faire remarquer que j'étais agaçant. Ce n'était pas la première fois que j'entendais cela, je pouvais difficilement la blâmer de me le dire elle aussi. Oui je pouvais être agaçant parce que je ne comprenais pas la violence alors qu'il y en avait déjà tellement autour de nous. Je voulais combattre la violence, de préférence de façon le plus pacifique possible même si ça n'allait clairement pas être chose évidente.

« Agaçant, moi ? Tout ce que je voulais c'était une réponse. Ce sujet ne vous plait, très bien on peut en changer. Ce n'est pas moi qui vous suivais dans l'eau. »

Après tout j'étais venu simplement l'aider pour lui éviter d'avoir des ennuis que ça soit avec le maître-nageur parce qu'elle aurait plié en quatre les deux hommes qui étaient venus l'aborder ou parce que eux auraient continué de lui tenir la jambe. C'est elle qui m'avait ensuite suivis dans l'eau avant de provoquer notre collision. Quoi que pour cette dernière un doute subsistait, j'avais peut-être été la cause de cette rencontre involontaire même si j'en doutais de moins en moins compte-tenu de son attitude. Tenter de faire porter le chapeau à un autre semblait plutôt dans ses cordes en fin de compte.

Cependant tenter de lui lancer un défi ne semblait pas la meilleure attitude à avoir et c'est pourtant ce que j'ai fait. Je pensais que piquer son orgueil permettrait de provoquer une réaction et c'est bien le cas, malheureusement ce n'est pas la réaction attendue. Je m'attendais à un sursaut d'assurance pour me prouver qu'elle en serait capable là où je ne semble que provoquer de l'emportement et de l'énervement chez elle. Erreur stupide que je n'aurai sans doute pas dû commettre finalement. Enfin peu importe. Sa remarque me fait hausser les sourcils, un animal de compagnie ? Même avec le rire qui suit et l'innocence affichée par son visage, j'ai le sentiment bizarre qu'elle ne plaisantait qu'à moitié.

« Je vous préviens, je suis plutôt chat, j'aime avoir mon petit espace tranquille. »

Ce n'était peut-être pas ma meilleure idée mais je commençais à douter qu'il soit possible d'aider la jeune femme à retrouver un chemin un peu moins sombre que celui qu'elle empruntait. Tout comme elle, je n'avais aucune envie de me lancer dans des combats perdus qui ne seraient que des pertes de temps ridicules qui ne m'apporteraient rien. Je voulais toujours croire que chacun pouvait faire mieux que la violence et la souffrance, même elle. Elle n'avait besoin que d'ouvrir les yeux pour comprendre une chose : quel que soit le mal qui lui fut fait, tout le monde n'a pas participé.

« Oui bien sûr, je comprends. Qui a le temps ? Vous avez sans doute des choses plus importantes à faire. Passez une bonne journée. »

Je réprimais un "malgré tout" tout en me remettant à nager, tout aussi maladroitement qu'avant mais avec tous les efforts du monde pour faire mieux. Quoi que je repensais à cette curieuse jeune femme et cette drôle de rencontre en me demandant comment on pouvait en arriver à haïr tout le monde à ce point-là. Plus concentré pour deux sous, je préférais arrêter, de toute façon il serait bientôt temps de récupérer Anastasy et je préférais être en avance.

Je rejoins les vestiaires, une douche rapide et je me change. Un jean, une chemise, une veste, mon sac sur l'épaule et je quitte la piscine où je reviendrai sans doute … J'avais encore un long chemin à parcourir pour devenir un bon nageur. Regardant autour de moi en sortant je remarque les deux gros-lourds qui semblent attendre devant la sortie. Pris d'un doute soudain, je décide d'attendre un petit peu, collant mon téléphone à mon oreille pour feindre un appel et justifier ma pause momentanée.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 20 Fév - 10:02

Le jeune homme se permis même de se sentir offusqué à ses propos. Agaçant, et encore elle était resté correcte. En réalité elle le trouvait bel et bien amusant mais tout aussi chiant et énervant.
Il possédait cette espèce de bienveillance imprimée dans ses chairs, sur le moindre de ses traits. Tellement insignifiant, tellement "gentil" et ça lui écorchait le cerveau de le penser.
Une fois elle avait vu dans ses archives un défilé de gonzesses toutes très bien fagotées, une sorte de concours de beauté. Dès que l'animateur interrogeait l'une de ses pimbêches sur ce qu'elles souhaitaient, elles répondaient inlassable et avec un sourire colgate "un monde en paix".
Il était aisé d'imaginer cet homme, arborant la même expression et la même naïveté.
Putain il avait dit avoir connu la guerre mais il donnait le sentiment d'être resté toute sa triste vie dans un bunker loin du monde tel qu'il était vraiment. Froid, sombre et moche. Par quel pouvoir restait-il aussi pacifiste et aussi confiant ?

Elle plissa les yeux lorsqu'il fit mention qu'elle l'avait suivi dans l'eau, retenant un feulement coincé dans sa gorge. Oui, il avait vu clair dans son petit jeu, preuve qu'il n'était pas stupide en fin de compte. Mais alors, pourquoi jouer les débiles à vouloir sauver le monde ?
Cette attitude la dépassait.
Elle préférait s'amuser et pour la première fois depuis les longues minutes qu'il venaient de partager, elle sourit vraiment, à sa mention du confort de chat qu'il lui aurait demandé.
L'idée n'était pas mauvaise, elle pourrait lui donner un peu à manger lui mettre un collier et le caresser des heures. S'il ronronnait, elle serait même prête à plus.
Se mordillant doucement la lèvre inférieure à cette vision, elle leva les yeux au ciel à ses propos suivants.
Faible, lâche... songea-t-elle alors qu'il rompait le jeu qu'elle avait initié.

- C'est ça, railla-t-elle. Bonne....ce que tu voudra.

Elle le regarda s'éloigner, avec sa nage bancale. Putain il était définitivement mauvais dans l'eau.
Haussant les sourcils, elle profita encore un peu de ce que le milieu aquatique lui prodiguait, oubliant dans le même temps cette rencontre et toutes celles de la journée.
Se laissant glisser avec aisance en surface ou sous l'ondée, il lui semblait qu'elle revivait. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin et elle décida de prendre congé, l'heure étant déjà bien avancée.
Il lui fallait encore rentrer, se préparer pour une soirée au Seven Keys.

Sortant de la piscine, elle attrapa sa serviette et se dirigea vers les vestiaires. Elle se contenta d'une douche rapide et se rhabilla de son jean, boots et débardeur clair. Le seul sous-vêtement qu'elle portait était son shorty comme à son habitude, elle laissait sa poitrine menue libre.
Son sac en baluchon sur son épaule, elle sortit de la piscine, l'esprit plus léger grâce à l'eau.
C'est alors qu'au détour de la ruelle suivante, elle sentit une main agripper son bras avec force.
Se retournant vivement, elle se trouva face aux deux abrutis qu étaient venus la draguer lourdement, sur le bord de la piscine. Depuis quand les proies venaient-elles d'elle-même ?
Un sourire mauvais étira ses lèvres, lorsqu'elle aperçu le couteau que sbire numéro deux tenait entre ses doigts. La luminosité déclinait rapidement en cette fin d'après-midi, amenant l'atmosphère dans cette ambiance étrange où tous les chats devenaient gris.
Cette ambiance curieuse où l'Atlante se sentait revivre, arrachant un peu plus à cette humanité qui lui avait tout pris.
Réveillant ses souvenirs de combat, elle frappa la première.

Citation :

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Sbire n°1 manque son action, Sorcha en profite pour lui envoyer une mandale
Sbire n°2 profite de ce que Sorcha s'attaque à son copain pour lui balancer un violent coup de coude dans le dos qui la déséquilibre


Dernière édition par Sorcha Howl le Mer 20 Fév - 10:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 20 Fév - 10:02

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 20 Fév - 14:13

Est-ce que je pouvais aider tout le monde à voir que ce monde n'était pas aussi mauvais et pourris que certains voulaient nous le faire croire ? Cette femme avait de quoi remettre en cause mes convictions mais j'étais certain que même elle, quelque part, avait encore une part d'humanité et qu'elle n'en voulait pas à la Terre entière de façon littérale. Elle en donnait l'impression et si c'était là l'image qu'elle voulait donner elle y parvenait avec brio. Elle avait de quoi faire douter le prêtre le plus obtus de la bonté humaine. Seulement voilà, je n'étais pas un prêtre et je n'étais pas obtus sur la bonté humaine en chacun de nous, j'étais carrément obstiné, déterminé au-delà de la raison. Si j'avais vécu dans une galaxie très lointaine, il y a très longtemps, il ne fait aucun doute que j'aurai été un preux chevalier Jedi. Ces derniers n'existaient pas dans notre monde, pas encore mais il étaient mon projet, ma petite idée, ils étaient quelque chose pour quoi j'entendais me battre. Leur but serait le bien avant tout, si possible en agissant de la meilleure façon possible. Ca serait un projet long à mettre en œuvre mais j'entendais m'y atteler le plus rapidement et le plus efficacement avec mes moyens.

Quand à la jeune femme en face de moi, je ne savais pas exactement ce qu'elle voulait. Elle semblait prendre plaisir à mettre en avant son agressivité et un besoin de violence, je me demandais ce que ça cachait réellement. Je me demandais quelle blessure pouvait l'avoir frappée pour qu'elle soit devenue ainsi. Je pouvais croire que des gens étaient simplement mauvais parce que c'est dans leurs gênes mais ces derniers seraient sans doute plus discrets. Elle, en revanche, se mettait en avant, s'affichait clairement comme une véritable déviante des règles morales de la société. Le mal qui l'habitait, elle voulait qu'on le voit, qu'on le ressente dans ses agissements, ça me rappelait certains pillards à Seattle. Ils souffraient et pour que tout le monde le voit, pour être sûr que tout le monde le sache réalisaient des actes horribles et violents sans aucune raison évidente. C'était leur façon de dire que ça n'allait pas. Si je rompais finalement ce moment c'est qu'elle ne semblait pas prête à accepter la moindre aide venant de qui que ce soit. Ca ne m'empêcherait pas de veiller sur elle si il y avait besoin.

Même alors que je m'éloigne, elle ne peut s'empêcher son attitude provocante, ça devait être fun d'être amie avec elle si elle agissait de la sorte avec ses amis. Elle me faisait penser à cet ami qu'on peut avoir, celui qui fait beaucoup de bruit, s'agite dans tous les sens et finit par provoquer un groupe de skinheads sans avoir réellement conscience du danger. Je quittais la piscine en m'interrogeant encore énormément sur cette rencontre. Un regard en arrière me fait remarquer les deux hommes qui attendent, visiblement peu heureux d'avoir été repris par le maître-nageur, visiblement peu heureux de ne pas avoir pu obtenir ce qu'ils voulaient de la jeune femme. Elle qui parlait de casser des poignets et distribuer les bourre-pifs, ça serait sa chance de se lâcher. Je pourrai partir évidemment, je pourrai m'éloigner mais ce n'est pas dans mes habitudes, ce n'est pas ce que j'aurai fait à Seattle, ce n'est pas que ce l'amazone qui était la mère de ma fille m'avait appris.

Elle n'a que le temps de sortir de la piscine et faire quelques pas avant d'être attrapée et attirée au coin de la piscine par les deux hommes. Il serait encore temps de partir, les deux hommes ne semblaient même pas encore avoir eu conscience de ma présence à les observer de loin tout en mimant un appel. Un combat … une agression s'engage mais la jeune femme ne se laisse pas faire, fidèle à ses mots, elle répond à ses agresseurs. Elle en cogne un avant de subir un coup de coude du second homme. Je laisse tomber mon sac, pas sûr que cette femme n'ait envie d'être aidée mais peu importe.

Je rattrape la jeune femme dans son déséquilibre, je l'écarte de moi en la repoussant doucement, je me recule d'un petit pas pour éviter un coup furieux de l'agresseur qui l'avait déséquilibrée. Emporté par son élan l'homme s'empale sur mon genou que je relève brutalement. Son regard est plein de surprise alors que mon poing s'écrase sur son visage une première fois, il tremble et s'effondre à genoux. Un dernier coup de poing l'envoie au sol, s'écrasant lourdement face première. Je tourne la tête pour voir où est le premier homme mais je ne vois que son poing arriver et s'écraser sur mon torse, me faisant reculer d'un petit pas, le souffle brièvement coupé par l'impact, ce con a même arraché un bouton de ma chemise.

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Sbire n°2 est envoyé au tapis quand Ethan vient aider Sorcha
Sbire n°1 a récupéré du premier coup subis et attaque Ethan juste après que son copain ait été mis KO.


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 20 Fév - 14:13

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyVen 22 Fév - 23:29

L'homme avait décidé de la devancer, il se rua vers elle avec une force qui impressionna presque la jeune femme, autant qu'elle excita ses sens. Un sourire en coin affiché sur son visage, elle esquiva l'attaque en effectuant une demi-rotation sur elle-même avant de plier les jambes et de rebondir pour lui coller un poing en pleine figure. Un craquement sinistre résonna et elle sut qu'elle lui avait cassé le nez, qui se mit à saigner abondamment tandis qu'il grognait comme un porc.

Elle avait envie de rire, euphorique, complètement galvanisée par l'action en cours. Et c'est peut-être ce qui lui porta préjudice, car elle ne se méfia pas du second bonhomme, qui en profita pour lui envoyer un violent coup de coude dans la colonne vertébrale. Déstabilisé par la violence du coup, du haut de ses quarante-cinq kilogrammes, elle bascula en avant et s'apprêtait à se rattraper lorsque surgit de nulle part le type de la piscine. Stupéfaite, elle le regarda les yeux ronds tandis qu'il l'empêchait de tomber. Il la poussa doucement sur le côté, l'incitant à se mettre à l'abris et elle l'observa, un sourcil relevé alors qu'il se plaçait entre elle et les deux malfrats.

Celui qui l'avait cogné n'en restât pas là, il attaque Mister Pacifiste et s'empala violemment sur le genou de ce dernier, tandis que Sorcha grimaçait de douleur pour lui. C'est que ça devait faire mal. Sans ciller une seule seconde, il lui envoya un crochet en pleine tronche qui le fit s'effondrer sur le sol, un dernier coup l'acheva dans la seconde.
Sorcha le regardait, incrédule. Elle avait peine à croire qu'il s'agissait du même type que celui qui lui avait parlé dans la piscine.
Ce moment sembla durer, comme si le temps s'étirait dans l'atmosphère. Le premier agresseur revint à la charge, le buste couvert de son propre sang.
Ce fut son tour d'attaquer à nouveau et son coup se porta sur l'humain de la piscine, toujours posté en bouclier pour elle. Il recula de plusieurs pas sous l'impact et Sorcha vit rouge en voyant que la main de l'attaquant tenait le couteau.
Elle dégagea d'un geste brusque le jeune homme et se rua dans le combat à nouveau, cherchant à récupérer le couteau en priorité.

Il se campa sur ses jambes, attendant l'impact le bras armé et elle effectua une nouvelle feinte pour esquiver le tranchant de la lame qui balaya l'air avant de caresser ses côtes.
Retenant un grondement grossier, elle saisit son bras dans une clé propre aux Atlantes et lui fit lâcher le couteau qui tomba sur le sol dans un tintement métallique. Alors, conservant sa prise, elle lui planta son poing dans l'estomac, convaincue que cela le finirait.
Encore une fois, elle se trompait et elle sentit une prise sur ses cheveux encore humide, et un revers de la main qui la frappa en plein visage. Légèrement sonnée, le goût âcre du sang se répandit dans sa bouche tandis que sa lèvre fendue enflait légèrement.
Il n'y avait plus d'humain pacifiste ou non, il n'y avait plus qu'elle, debout, sa proie, face à elle et les ténèbres tout autour.
D'un geste leste, elle saisit les épaules du type qui lui faisait face et dans une nouvelle prise, le mis au sol, son genou venant écraser sa gorge jusqu'à l'inconscience.

Assise sur lui, broyant son cou, elle récupéra le couteau au sol et s'apprêta à en finir, un sourire un peu fou étirant ses lèvres ensanglantées.
Ce n'était rien, comparé à son débardeur dont la tâche sanguinolente se répandait seconde après seconde.

Citation :
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Sbire n°1 finit à terre, inconscient (1 point au tout précédent +2 là, normalement chui bonne ^^)
Sbire n°2 est déjà HS


Dernière édition par Sorcha Howl le Ven 22 Fév - 23:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyVen 22 Fév - 23:29

Le membre 'Sorcha Howl' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptySam 23 Fév - 15:32

Je ne pouvais pas laisser la jeune femme se faire agresser par les deux hommes sans rien faire, je ne pouvais pas me contenter de regarder pendant qu'il s'en prenait à elle. A deux contre un en plus. Elle qui parlait de briser des poignets, elle allait être servie pour le coup. Elle qui en voulait déjà la terre entière allait avoir encore un peu d'eau à rajouter à son moulin, cette pensée ne me plaisait vraiment pas. J'avais essayé de lui faire voir que tout n'était pas aussi sombre qu'elle l'imaginait, que le monde avait encore au moins un petit peu de bon qu'il fallait tenter de développer plutôt que de ne vouloir voir que la noirceur des gens. Malheureusement ces deux cons mettaient un point d'honneur à lui prouver le contraire depuis la première seconde de leur rencontre. Alors tant pis, si le monde entier se liguait contre moi pour prouver à cette femme que sa paranoïa sur la cruauté des gens de ce monde était justifiée, je ferai pour ma part ce que je pouvais pour lui prouver qu'elle avait tort. Au moins en ce qui me concernait moi. Eux étaient des cons, ils s'en prenaient à elle, moi j'étais autre chose, ce qu'elle voudrait mais pas un de ces Hommes qu'elle semble tellement détester pour je ne sais quelle raison. Pourrait-elle en être ? Pourrait-elle appartenir au peuple de celle que j'avais aimé ? De ma fille ? Pitié … faites que ça ne soit pas sa marraine.

J'interviens en faveur de la petite sirène, surnom mérité au vu de son aisance dans l'eau, lui évitant d'abord la chute puis lui évitant un nouvel assaut stupide et brutal de son agresseur qui l'avait bousculée. Je le neutralise. Comme me l'a appris Calliope. Fite vait, bien fait, allez à l'essentiel, ne pas perdre de temps, ne pas jouer. Dans un combat tout peut changer en quelques secondes, en une seconde, si tu peux finir ton adversaire, tu le fais. La première fois qu'elle m'avait dit cela avait été un bref instant avant de m'envoyer au pays noir et cotonneux, surprenant de tendresse et de douceur, du KO. J'avais retenu la leçon quand mes esprits m'étaient revenus, que j'avais abandonné le pays molletonneux de la ouate pour celui douloureux et désagréable du réel. Alors cet homme, quand je vois son élan stupide, je sais ce que je vais faire. J'agis comme l'Amazone m'a appris le faire, avec efficacité. Un genou au milieu de l'estomac pour lui couper le souffle, le visage pour le mettre KO, un premier coup puis un second et quand son corps s'écrase lourdement au sol, qu'il se retrouve face première sans bouger, je sais qu'il ne se relèvera pas.

Ecarté d'abord par un coup de poing du premier agresseur, je suis ensuite écarté par la jeune femme qui semble vouloir en découdre avec l'homme au couteau. J'avais de la chance qu'il n'avait pas pensé à l'utiliser avec moi, j'aurai dû être plus attentif. Je découvre rapidement que la jeune femme elle-même ne semblait pas avoir tant besoin d'aide que ça. Elle désarme son adversaire, non sans être blessée par la lame de son opposant. Là où une personne normale aurait sans doute prit une solution de recul, elle continue le combat malgré sa blessure et rapidement son adversaire est dépassé, se retrouvant au sol, privé d'air et inconscient. Il avait sa dose, le combat était terminé et elle avait besoin de sang. Seulement elle ne s'enlève pas de son corps, elle reste perchée au-dessus de lui, continuant de le priver d'air, ramassant le couteau tandis qu'un large sourire ensanglanté fendait ses lèvres. Si la folie furieuse avait une image c'était précisément celle que je voyais en cet instant. Sa côte qui saignait à rougir rapidement son débardeur, un homme évanouit qu'elle tuait en le privant d'air mais qu'elle s'apprêtait à finir au couteau, le tout avec un sourire plein de sang d'une lèvre qui laissé échapper le liquide carmin.

« Ca suffit. »

Malgré l'intonation ferme de ma voix, elle ne semble pas entendre ou s'en moque complètement , apparemment bien trop heureuse à l'idée de faire la peau à l'homme qu'elle avait déjà vaincu. Je m'approche rapidement d'elle, attrapant sa main qui tenait le couteau pour l'arrêter dans sa volonté meurtrière. Je tente de lui prendre le couteau mais en vain, elle semble vraiment surmotivée à l'idée de finir son geste. Je garde sa main dans la mienne même si elle tient encore le couteau. Si la force ne réussissait pas, peut-être que la parole pourrait faire mieux. Quoi qu'elle ne semblait pas vraiment aimer discuter.

« Vous avez besoin de soin, pas de devenir une meurtrière. »

Quelques passants, probablement se rendant à la piscine nous observait, j'espérais que ça suffirait à la décourager. J'aurai quand même préféré réussir à lui arracher le couteau des mains.

« Ils ne valent pas la peine que vous ruiniez votre vie. »

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Dernière édition par Ethan Weatherby le Sam 23 Fév - 15:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptySam 23 Fév - 15:32

Le membre 'Ethan Weatherby' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 27 Fév - 17:16

Le goût métallique dans la bouche, la douleur lancinante sur ses lèvres et dans ses côtes...et puis, son souffle erratique, son coeur qui battait à tout rompre comme s'il lui soufflait de se dépêcher, d'en finir tant qu'il était encore temps.
Autour d'elle, il n'y avait plus les ruelles, plus la piscine, plus le jeune homme héroïque, cet imbécile qui était venu à son secours. Il n'y avait plus qu'elle, seule dans le néant. Seule face à sa proie inconsciente.
Seule face à sa rancœur, sa haine et tout qu'il existait de plus détestable en ce bas-monde.
Avait-elle cessé de respirer subitement ? Le temps sembla s'étirer à l'infini, la plongeant dans une parenthèse où seule sa pensées s'exprimait.

Au loin, une voix l'interpella mais elle ne l'entendit presque pas, tel un bruissement dans les feuilles, une brise légère flirtant avec la crête des vagues. Pourquoi ne pouvait-on pas la laisser finir sa besogne tranquillement...ça la rendait folle de rage !
Ses doigts crispés sur le manche du couteau furent soudainement entourés d'une masse chaude et ferme. Cette prise l'entravait et elle cilla un moment, revenant à la réalité dans laquelle elle se noyait au quotidien.
Lorsqu'elle tourna son visage vers le jeune homme, elle vit ses lèvres s'agiter. Il lui parlait mais le son tardait à arriver jusqu'à ses oreilles comme si inconsciemment elle s'était coupée du monde.
Que disait-il ?"Vie"
De quoi parlait-il ? Sorcha fronça les sourcils, sa pommette lui faisait mal et elle détourna le visage. Au loin, deux personnes la regardaient, stupéfaites et légèrement effrayées. De simples passants qui se demandaient certainement ce qu'il se passait.
Dans un soupir contrit, elle voulut baisser sa main tenant le couteau du malfaiteur mais sentit une résistance. C'était lui. Le type de la piscine, il la tenait en même temps qu'il lui parlait.

Lâchant la lame qui retomba sur le sol dans un tintement, elle retira sa main comme si elle lui était douloureuse. En réalité, elle l'était un peu, ses phalanges s'étaient crispées sans qu'elle ne s'en rende compte mais surtout, elle ne voulait pas de ce contact avec un humain.
Elle frotta le dessus de sa main avec son autre paume, puis d'un revers, essuya le sang qu'elle sentait sur son menton. La douleur la fit grimacer mais elle en avait vu d'autre. La brûlure sur ses côtes lui fit baisser le visage et elle découvrit le tissu ensanglanté. Nouveau soupir de désillusion lorsqu'elle se releva tout à fait, abandonnant sa prise pour mieux lancer un regard noir, meurtrier aux témoins.
Dès qu'ils se furent détournés à leur tout, elle observa le type. Il était plus grand qu'elle, pas de beaucoup et paraissait posséder une meilleure carrure une fois habillé.

Dans un gémissement, elle se pencha en avant pour récupérer ses affaires et sans un dernier regard pour lui, commença à s'éloigner en direction de la ruelle. Pas d’hôpital pour elle au risque que l'on découvre des éléments concernant sa vraie nature. Non, les docks, l'eau salé qu'elle puisse se fondre dans l'essence de son existence.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 27 Fév - 17:42

En arrivant à Europolis, je m'étais fait la promesse que je ferai de cet endroit un bel endroit où ma fille pourrait grandir en sécurité. Un endroit où elle ne se sentirait pas en danger chaque fois qu'elle se rendait dans les ruines de la ville voisine pour trouver quelques conserves ou un drap pour pouvoir se réchauffer en hiver. Je voulais que l'endroit où ma fille allait grandir soit un lieu de paix et de tranquillité, un lieu de quiétude où elle grandirait sans redouter la nuit et se demander ce qui allait arriver demain. Il fallait bien que je commence quelque part. J'aurai aimé agir comme le font certaines personnes dans cette ville qui osent parcourir la ville en tenue de héros pour lutter contre la criminalité. Comme le fait par exemple cette jeune femme que j'ai rencontré et qui s'est présentée comme Venom. Pour l'instant je ne pouvais pas me le permettre, ma fille devait avoir la priorité, je trouvais déjà que je ne la voyais pas assez à cause du restaurant et je me sentais coupable chaque fois que je prenais un peu de temps pour moi comme aujourd'hui. Alors sortir le soir jouer les héros … Je n'étais pas encore prêt à cela, même si ça me démangeait chaque fois que je voyais la criminalité qui habitait cette ville. Alors si je pouvais arrêter ne serait-ce qu'un seul acte criminel, si je pouvais empêcher un mal d'arriver, je le ferai. Comme je le pourrai.

C'est ce que je faisais en cet instant en retenant la main de la jeune femme alors qu'elle cherchait à enfoncer le couteau dans le corps inanimé de l'homme qu'elle avait mis KO. Faute d'avoir réussi à lui arracher l'arme des mains, je tenais sa main dans la mienne. Je pouvais sentir la sienne complètement crispée sur le manche du couteau. Elle semblait ailleurs, comme si elle était dans un monde à part, comme si je n'existais pas, qu'il n'y avait que elle, ce couteau et sa potentielle victime. J'essayais d'empêcher deux vies de prendre un tournant tragique. Celle de l'homme qui finirait si la jeune femme décidait d'utiliser le couteau sur lui. Celle de la jeune femme si elle utilisait le couteau sur lui devant les témoins qui sont en train de nous regarder. Savoir si l'homme le méritait ou pas ne m'intéressait pas, trop de gens étaient morts alors qu'ils méritaient la vie mais personne, ni rien, ne pouvait les ramener à la vie. Alors choisir de prendre la vie de quelqu'un qui "méritait" la mort, ce n'était pas la bonne façon de faire. Ce n'était pas ainsi qu'il convenait d'agir.

Un battement de paupières de la jeune femme et son regard change, elle semble être "là" à nouveau. Elle lâche immédiatement le couteau et retire brutalement sa main de la mienne, me surprenant dans ce geste soudain. Sans un mot elle se releva, non sans avoir fusillé du regard les témoins qui décidèrent unanimement qu'il n'y avait rien à gagner à continuer de nous observer. Elle ramassait ses affaires en gémissant, s'éloignant malgré sa blessure à la hanche qui saignait assez abondamment. Elle avait besoin de soin, ça sautait aux yeux mais elle préférait partir et s'éloigner avec son sac. Mais qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans sa tête ? Je prends le pouls de l'homme au sol, inconscient mais vivant, le second gémit en remuant un peu. Je ramasse le couteau pour le confisquer, le rangeant dans une poche, attrapant mon sac que je passe rapidement sur mon dos avant de me lancer à la suite de la jeune femme. Oh elle allait finir par vouloir me tuer moi aussi si je continuais à vouloir l'aider mais quelque chose me dit que sa blessure finirait par la rattraper avant qu'elle ne s'en rende vraiment compte.

« Attendez ! »

Déjà qu'elle n'écoutait pas en temps normal alors un ordre lancé rapidement tout en la poursuivant, je m'attendais presque à la voir tenter de lancer un truc dans ma direction.

« Vous avez besoin de soins. Jusqu'à où vous espérez arriver avec votre blessure ? Vous ne faites que l'empirer en marchant. »

Et ça c'était sans compter la possibilité qu'avant qu'elle ne se décide à se soigner elle ne tombe pas sur d'autres délinquants ou criminels qui remarqueraient son état de faiblesse. Elle ferait une proie facile avec sa blessure.

« J'ai bien compris que recevoir de l'aide c'est pas votre truc mais si vous continuez à saigner comme ça vous allez finir par vous évanouir et vous vider. »

Je restais un peu en retrait de quelques mètres derrière elle, je pouvais tenter de la raisonner et l'aider ou attendre que sa blessure ne fasse son office et qu'elle s'évanouisse sous le manque de sang. L'un ou l'autre elle avait besoin de soins.
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Sorcha Howl
Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 27 Fév - 21:10

Sorcha marchait avec difficulté. Son sac lancé sur son épaule et son autre main libre, posée sur ses côtes sanguinolentes. Son débardeur était fichu, même si elle le lavait, il resterait l'ouverture réalisée par la lame du couteau. Ignorant les regards des gens qu'elle croisait en cette fin d'après-midi, elle observa un instant le ciel aux lueurs vacillantes, chaudes et intenses.
Sa douleur était identique. Chaude, intense et elle eut soudainement envie de pleurer.
Pas parce que ses blessures lui faisaient mal non, juste parce que son foyer lui manquait et que ce monde dans lequel elle persistait à vouloir évoluer n'était pas le sien.
Elle jouait les dures, elle se montrait cruelle et intraitable, mais en réalité, elle était simplement à côté de la plaque. Rhysand en aurait ri avant de la traiter de faible.
Au souvenir de sa voix en l'imaginant lui tenir de tels propos, elle serra les dents un peu plus et grimaça à nouveau, sous l'effet de la souffrance imposée par sa lèvre enflée.

La voix de l'humain l'interpella. Attendez, disait-il et elle ralentit vraisemblablement sa marche. Là, elle se retourna et le toisa, pourtant incrédule de le voir la poursuivre encore.
Elle ne comprenait pas pourquoi il insistait autant, pourquoi il persistait à vouloir la suivre. S'il voulait baiser il s'y prenait très mal.
Son regard sombre le sondait, attendant la suite de ses propos alors qu'au même moment, elle se demandait pourquoi elle s'était arrêtée pour l'écouter.
Alors il lui parlât de sa blessure et des soins qu'il faudrait lui prodiguer. Ses lèvres s'étirèrent lentement, dévoilant ses dents encore couvertes de sang et elle relâcha un rire bref.
Bon Samaritain jusqu'au bout.

Elle était une Atlante, la nature avait été généreuse avec elle, la dotant d'une constitution incomparable. Elle passerait la soirée, voire la nuit dans l'eau salée et demain, ça irait mieux. Mais tout ceci, elle ne pouvait le lui expliquer. Elle n'en avait même pas envie. A quoi bon raconter un à humain ce qu'il n'était même pas en mesure d'imaginer.

- T'occupe, c'est juste une égratignure, railla-t-elle avec un sourire enjôleur.

Et comme pour appuyer sur ses dires, elle tira de son sac son paquet de clopes et en alluma une avant de reprendre sa marche.
La tête lui tournait doucement, mais la fraîcheur mentholée de la cigarette semblait lui faire du bien.
Elle s'arrêta à nouveau, jetant un coup d'oeil au croisement de la rue afin de prendre la bonne direction. Sa vue s'était troublée, plus floue et la douleur dansait à présent dans ses veines et dans sa bouche, lui donnant la nausée alors que l'adrénaline la quittait.
Et puis, le monde sembla tourner d'avantage et elle eut juste le temps de se tourner vers lui, le même qui la suivait encore.

- Pas....d’hôpital, bredouilla-t-elle.

Et puis, la nuit se referma sur elle.



Citation :
Si l'action réussit, Sorcha tient le coup
Si elle échoue, Sorcha tombe dans les pommes


Dernière édition par Sorcha Howl le Mer 27 Fév - 21:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? EmptyMer 27 Fév - 21:10

Le membre 'Sorcha Howl' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? Empty

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