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 [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude
Eva Walsh
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyDim 17 Juin - 22:42

Mieux vaut une bonne querelle que la solitude

Mieux vaut une bonne querelle que la solitude

Jean & Eva



Au sud des Docks, fin janvier 2050

En cette fin d’après-midi, Eva se tient devant son immeuble, le nez collé sur l’écran de son téléphone. Elle consulte ses messages, tous professionnels. La PTS tourne à plein régime depuis les événements du 15 janvier. Si son corps n’atteignait pas ses limites, elle serait encore terrée dans les labos. Mais à force d’étirer ses horaires et d’enchaîner les jours de travail en flux tendu, le besoin d’un jour off s’est fortement fait sentir. Pour repartir de plus belle après ! Autant que ses collègues – sinon davantage –, elle a à cœur de contribuer à traduire en prison les auteurs des attaques. Que la population puisse constater par elle-même : l’impunité des scélérats ne règne pas à Europolis! Un véhicule s’arrête à sa hauteur, dans lequel elle s’engouffre à l’arrière. Elle pose son téléphone sur ses genoux et souffle dans ses mains, puis les frotte l’une contre l’autre.
B’jour..
Bonjour !, répond-elle du tac au tac, alors que sa main réchauffée tire sur la ceinture de sécurité qu’elle boucle aussitôt. En route vers l'Irish Beach, s’il vous plaît., énonce-t-elle la destination avec un accent irlandais laissé libre cours.
Elle a passé la journée dans un cocon. Profitant de son temps libre pour faire une grasse matinée, ou du moins pour récupérer des heures de sommeil. Pile électrique dès le réveil, se prélasser seule dans un lit, non merci ! Ayant repris en main sa forme physique, elle est sortie pour courir dans le parc. Au retour, elle s’est coulé un bain relaxant, dans lequel elle s’est trempée un poil trop longtemps. De quoi en ressortir fripée comme un nouveau-né ! S’en est suivi un copieux petit-déjeuner en parcourant les actualités. Puis elle s’est attelée à liquider sa paperasse. Mini-événement: elle a cuisiné! Et en a redécouvert le plaisir, même si elle ne pourra pas le renouveler de sitôt. Dans l’après-midi, un tour au Smith Commercial Center pour peaufiner l’équipement et la décoration de son appartement, ainsi que remplir son frigo et ses placards. Tout ça pour dire qu’elle n’a guère conversé et que du coup, elle n’a pas d’emblée pensé à atténuer son accent qui réarrange certaines sonorités. D’ailleurs, le conducteur arque un sourcil.
C’est à-aaaa-ttendez…
Elle récupère son téléphone et commence à taper le nom du pub dans la barre de recherche afin de retrouver l’adresse.
.. Je vais vous dire ça tout de suite…
Je connais, mais vous êtes sure de vouloir aller là-bas ?
Oui, pourquoi ?, s’étonne Eva, en se penchant vers l’espace entre les deux sièges avant.
Des collègues à qui elle avait raconté son mal du pays lui avaient conseillé l’endroit. Paraît qu’on y rencontre de vrais Irlandais dans une ambiance authentique des pubs de l’île d’Émeraude. Comme lesdits collègues n’ont jamais mis les pieds en Irlande, elle émettait un doute. La consultation du site internet du bar ne l’a pas plus enthousiasmée. Les photos montrent une déco qui sonne comme une imposture. Trop propret et convenu à son goût. Toutefois, elle s’est décidée à essayer, sans trop y croire, alors si maintenant, le gars du taxi ne recommande pas…
Ce n’est pas vraiment pour les p’tites dames, répond-il en démarrant sa voiture.
Ah, sans rire ?, rétorque-t-elle, avec un air subitement intéressé.
Des chopes qui s’entrechoquent dans une ambiance festive et chaleureuse, des discussions animées et bruyantes au milieu des chants de marin, voilà ce qu’elle aimerait retrouver.
Seule, ça va craindre pour vous, dites pas qu’on ne vous aura pas prévenu.
Il se trompe s’il s’imagine qu’un milieu viril peut l’intimider.
Vous m’avez convaincue, déclame-t-elle en se reculant dans son siège, avec un regard de défi vissé dans celui reflété dans le rétroviseur. Non seulement, je veux y aller, mais en plus j’y rentrerai seule.

Un paysage relativement familier défile sous les yeux d’Eva. Visiblement, à Coal District, non loin de Red Light Corner et on l’emmène… vers les docks ?! Curieux, voire étrange. N’est-ce pas plutôt aux alentours de l’Imperium Stadium qu’ils devraient rouler ? Elle s’apprête à questionner le conducteur, mais son esprit est happé par le souvenir de la dernière fois où elle s’est rendue aux docks... Sa mine songeuse devient soudain interrogatrice. La voiture s’est arrêtée. Déjà ? Elle avait prévu un trajet plus long, c’est pourquoi elle est partie en fin d’après-midi, et non en début de soirée.
On est déjà arrivé? C’est ici ?
Elle observe dehors au travers de la vitre, mais ne voit aucun bâtiment qui se rapproche d’un bar. Pourtant, le conducteur acquiesce. Il ne s’enfoncera pas plus, mais elle n’est pas loin. Elle s’acquitte de la course, et sort du véhicule, perplexe. Connaissant les fréquentations mal famées de Coal District, et des docks en particulier, elle n’est pas des masses tranquille. Sauf qu’après sa fanfaronnade de tout à l’heure, elle ne se dégonflera pas. Elle s’engage dans la direction que le conducteur lui a indiquée, tandis que ce dernier repart. En se remémorant les photos de berges ensablées, ça ne colle pas avec Coal District. Ça la chiffonne. Tout en marchant à l’abord de containers, elle s’arme à nouveau de son smartphone pour en avoir le cœur net…

*Mais hep il s’est planté cet abruti*

C’est bien ça, le pub est au bord d’une plage aux environs de l’Imperium Stadium. Alors qu’elle relève la tête de son écran, ses yeux croisent un groupe de jeunes… en plein deal ? Elle n’a rien vu de véritablement compromettant, mais clairement, ils présentent mal et ils le savent. Sans doute, savent-ils aussi les moyens de faire disparaître un témoin gênant. Son téléphone en main, Eva n’alerte pas la police. D’après son évaluation expresse de la situation, s’ils la considèrent comme une menace, ça pourrait dégénérer. Elle sera balancée au fond des eaux avant l’arrivée des sirènes. Un homme apparaît dans son champ de vision. Est-il client des jeunes ? Elle n’a pas les moyens de le savoir, mais doit se décider vite. Elle joue à quitte ou double là.
Te voilà, TOI !!!, tonne-t-elle sur l’homme isolé.
Tel un boulet de canon, elle fonce sur lui. Si elle ne voit pas les réactions des jeunes, elle prie pour leur donner l’impression de s’en ficher pas mal de ce qu’ils trafiquaient.
Je suis passée à ton bureau. Tu n’y étais pas. J’étais sure alors de te trouver ici. Tu continues à tirer ton coup avec cette garce, SALAUD !!, tempête-t-elle tandis que sa main se lève pour envoyer une claque aussi tapageuse que son courroux.
La baffe est de trop, vous vous dites ? Et bien, vaut mieux trop et convaincre !

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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyMar 19 Juin - 20:52

L’Irish Bitch. Je n’ai rien à y faire, ce soir. Engoncé dans mon long caban noir, je me grille une clope, cheveux humide alors qu’il a plu tout à l’heure. La pluie froide, glacée même, et sale, qui avait l’habitude de tomber sur Europolis. Les bourrasques venaient de la Mer du Nord et au loin, on apercevait les flots sombres de la mer souvent démontée que l’on apercevait au large. Il faisait parfois beau, sur Europolis. Mais ce n’était pas si souvent. Certains plaisantaient sur le fait que c’était pour ça que le crime s’épanouissait dans cette fichue ville. Je n’étais pas tout à fait d’accord, loin de là. Je pensais que c’était plus certainement à cause du cœur des hommes que l’on vivait aujourd’hui autant dans le vice. Ce soir, je rachetais du matériel. De l’essence. En quantité. Un nouveau véhicule, « disparu » des chaînes de montage d’une grande société française bien connue, en périphérie de la ville. Pas d’armes ou de munitions, ça j’avais mes contacts en interne, auprès d’une espèce de transfuge chez les Foxes. Elle en était une, mais c’était plus honorifique qu’autre chose. Qu’importe. Chacun son tour. Le mec parle avec un accent russe au couteau. Me flatte et me menace à moitié. Il m’agace très vite. On ne discute pas depuis longtemps qu’il est plaqué contre le mur de vieilles briques, et que ma clope m’échappe du bec, mes mèches humides retombant sur mon front, en direction de mes yeux. Si ce fils de pute joue avec moi, je lui montrerais ce qu’on avait fait à ses compatriotes à Lubianka, ou au Kremlin. Qu’il arrête de jouer avec mes nerfs, sinon je lui mets les siens à vif à ce fils de pute.


Je repars avec sa parole pour la livraison. En fait un coin que je choisirais au dernier moment. Bien facile à surveiller, que ce soit sur ses accès ou sur sa fréquentation « intérieure ». Limiter au maximum les risques d’être pris sur le fait, ou d’être filés ensuite, c’était tout ce qui m’intéressait. Tout ce qui pouvait garantir la survie de mon équipe d’ailleurs était ma principale préoccupation. Mon travail civil était de toute façon relégué au second plan depuis plus de deux mois maintenant. Je finis par m’éloigner, mains dans les poches. Pas d’armes. C’était la meilleure façon autrement de provoquer un accident. Ou de vouloir s’en servir. Si j’en avais eu une, j’aurais peut être été tenté de l’utiliser contre le popov de tout à l’heure. Ce genre de racaille pullulait dans les bas fonds. De pauvres hères qui avaient perdu leur boulot pendant ou après la guerre et qui avaient vu dans l’ouverture des frontières la perspective de la bouffe, d’un toit et de la sécurité relative de mégalopoles en plein boom. Finalement, ils ne constituaient qu’une frange supplémentaire de la lie déjà conséquente de ces méga structures.


Je me fais engueuler de nulle part et redresse le chef, à l’affût de ce nouveau danger. Je n’ai pas le temps de relever les mains que je me fais à moitié rentrer dedans une jeune femme d’un âge relativement mature et qui me parle de tromperie ou de e ne sais pas quoi, avant de m’expédier une gifle qui me sèche sous les quolibets de mecs non loin. Je me masse la mâchoire et gronde de colère, de frustration, un grognement qui n’augure rien de bon pour la personne qui vient de me déranger, ni pour les sales cons qui se marrent derrière. Je lâche ma tronche et fais un pas, étouffant de ma présence et de ma carrure la femme qui était venue s’en prendre à moi. Je comprenais vus ses mots qu’il ne pouvait s’agir que deux choses ; ou une confusion mais elle était grosse, ou une tentative de fuite de suivants un peu trop entreprenants.




| La dernière fois que j’ai vu ma femme, elle était encore métisse. T’as beaucoup changé, chérie. |


Je prends sa nuque dans l’une de mes pognes, et attire ses lèvres contre les miennes pour un baiser qui claque, pure provocation. Les quolibets s’éloignent rapidement, alors que nous nous dévisageons, furieux.


| On m’explique pourquoi je viens de manger une baffe en pleine rue ? |


Cela ne sonnait pas comme une demande. Mais comme un ordre.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyLun 2 Juil - 20:18


La claque est retentissante. La blonde éprouve une douleur vive, quoique fugitive, qui la fait cligner d’un œil dans une petite grimace. Elle y est allée fort. Trop fort. Sa victime porte la main à sa mâchoire, ayant visiblement senti passer la volée. Puis grogne comme un ours mal léché. Il en a la carrure en plus.

*Il veut me buter*

Lui aussi ! La situation ne s’améliore guère pour Eva. Quoique. En arrière-plan de la scène de ménage qui se joue, les moqueries des voyous inclinent à supposer que ces derniers marchent à fond. C’est toujours ça de pris ! Et puis, un homme isolé à gérer, elle peut se le faire… Bon peut-être pas celui-là ! Il vient de faire un pas – à la fois lourd et véloce – vers elle. Elle prend alors toute la mesure de la densité de ce corps. Il est vraiment solidement bâti. Ce n’est pas du flan le tas de muscles sous sa couche de vêtements. Il l’a mauvaise ; elle le serait à moins. N’empêche qu’elle n’aime pas trop qu’il cherche à l’intimider. Elle le fixe sans relâche, sur ses gardes. Tactiquement, il a réduit l’espace entre eux, ainsi il l’empêche d’avoir de l’ampleur dans les mouvements. Lui envoyer un coup va être mal aisé. Les bras le long de son corps, elle sent contre ses doigts le frôlement du caban, froid et quelque peu humide. Il s’est promené sous la pluie ? Dans ce quartier réputé coupe-gorge, les gens seuls – et honnêtes de surcroît – ne traînent pas dans les rues. Il parle de sa femme…
Mais qu’est-ce… , amorce-t-elle une demande d’explication, alors que sa tête est emportée à son corps défendant par la pression puissante qui l’attire en avant.

*... HEH !?*

La bouche encore entrouverte, la jeune femme respire plus vite et plus bruyamment. Clairement, dans ses yeux se lit le désir d’attacher ce sale type à la gueule d’un canon.

*Non mais c’était quoi ce baiser foireux !! Et puis pourquoi vous me donnez du chérie !? Soyons crédibles deux minutes, vous pourriez être mon père !*, l’aurait-elle fustigé, si elle n’était pas étranglée de rage.

L’Irlandaise sait exagéré, l’excès qui l’anime sur l’instant. Mais la demi-mesure et elle, ça fait souvent deux. Il y a quelque chose de très agaçant chez cet homme. Pourtant, grand brun barbu qui pourrait passer pour un marin irlandais gardien de phare, c’est pile son genre. Alors quoi, ça l’énerve qu’il lui vole un baiser ? C’est un prêté pour un rendu. Peut-être qu’au fond, c’est contre elle-même que sa colère est dirigée. Aucune présence d’esprit, aucune réaction. Bon sang ce qu’elle aurait voulu répondre au baiser ou lui planter ses dents, n’importe quoi qui ne lui laisse pas l’impression d’avoir été matée sur toute la ligne !

Il demande, ou plutôt il la somme à l’intonation de sa voix de lui fournir des éclaircissements. De suite, elle scelle ses lèvres. Déterminée à être muette comme une carpe. Au jeu de la provocation, elle n’est pas la dernière à jouer. D’abord d’un, c’est à elle à qui on doit des explications, ou mieux de plates excuses. Parce que, monsieur-j’ai-déjà-une-femme, ça lui prend souvent de rouler une pelle à une inconnue ?! Il réussit le doublée de la faire se sentir bafouée aussi bien en tant que fausse épouse que parfaite inconnue !
Donnez-moi tort, finit-elle par répliquer, à mi-voix et de manière cinglante.
Elle capitule en quelque sorte, mais à la longue, c’est bizarre de silencieusement fusiller du regard un inconnu avec qui on est nez à nez. D’ailleurs, c’est quand il veut pour lui relâcher la nuque. Toujours à mi-voix, à cause de leur proximité davantage que par crainte d’être entendue par le groupe de petites frappes, elle ajoute :
Si j’étais votre femme, je me reprocherais qu’une chose : de n’avoir pas serré le poing.
Pensez bien que c’est une erreur qu’elle ne répètera pas, si d’aventure ça devait tourner au vinaigre. Ce qu’elle ne souhaite pas, mais on ne la refait pas. Elle a beau ne pas en mener large. Avec son cœur qui cogne à tout rompre. Vaille que vaille, elle garde son attitude farouche. Dévoiler de la peur serait la rendre vulnérable, et ce n’est pas en se montrant faible qu’on sort indemne des rues de Coal District.

Elle aurait pu – ou dû – la jouer docile, mais c’est raté pour ça. Ils sont partis du mauvais pied et elle n’est pas assez conciliante pour savoir calmer le jeu.
C’est un peu court, Amour, reprend-elle en élevant la voix. Ne crois pas t’en sortir comme ça.
Tout naturellement, ses bras sont posés sur les épaules de l’homme. Non pas pour lui enrouler le cou, puisque ses mains commencent déjà à descendre nonchalamment, suivant la ligne du col.
Je ne suis pas bête au point d’avaler que c’est pur hasard, si je te trouves à zoner du côté de chez ta pouffe. Dis-moi, est-ce qu’elle te fait ça !
Aussitôt dit, elle propulse sa tête en avant, comme pour capturer ses lèvres ou plus probablement lui coller un coup de tête. Sauf que ce n’est ni l’un ni l’autre, elle essaie juste de se barrer. Ses mains arrivées au niveau de son torse, elle le repousse de toutes ses forces tout en se baissant assez pour se dégager, maintenant que sa tête est libérée de la prise…

Dans le mouvement, elle recule alors que dans son esprit, les options de fuite défilent à toute vitesse. En arrière ? Les magouilleurs. En avant ? L’ours. À droit ? Les containers. À gauche ? OK. Mais ensuite quoi ? Seule et à pied, est-ce qu’elle tombera sur un meilleur escorte que cet homme volage ? A minima, il la trouve passable, c’est une bonne base… Quelqu’un raille comme quoi seul un gros naze ne sait pas tenir sa salope. S’apprêtant à prendre la tangente mais fulminant subitement d’aller mettre une tarte, le corps d’Eva est tiraillé par des signaux contraires quant à la direction à prendre. Elle tangue, trébuche et brusquement, s’accroupit dans un « AaaH ! » exaspéré. Pendant quelques secondes, elle regarde ses pouces frottés les autres doigts pour se débarrasser des petits débris du sol qui se sont collés, cependant, très vite un coin de sa bouche se rehausse. Tout ça pour ça, même pas d'un iota elle a bougé ! Consciente du gênant de sa situation, elle sourit d’elle-même.
Tu m’aides à partir d’ici ?, demande-t-elle en relevant la tête vers l’homme avec un sourire, doux mais pas timide.
Elle pourrait se redresser toute seule, mais elle lui tend la main dans une offre de paix.





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Dernière édition par Eva Walsh le Mar 3 Juil - 21:10, édité 1 fois
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Master of Chaos
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyLun 2 Juil - 20:18

Le membre 'Eva Walsh' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptySam 7 Juil - 19:06

Je douille toujours moi putain, je n’ai jamais de chance. Je viens de manger une belle grosse gifle en pleine poire, et c’est impossible pour moi maintenant de rester concentré. Je me demande vraiment ce qu’il vient d’arriver car pour une fois, je n’ai véritablement aucune idée de ce que j’ai fait pour métier ça… Alors forcément, mon esprit froid et rationnel essaie de remonter le niveau et de distinguer tout ce qui a pu se passer autour de moi, de voir ce que j’avais pu causer ou ce que j’avais pu vivre par extension, comme si les choses me poursuivaient sans arrêt, comme si les choses empiraient à chaque fois que je m’installais quelque part. Je pouvais me considérer comme poursuivi par la guigne, comme usé par les revers de destin. Franchement, à chaque fois que je négociais correctement un événement, je me reprenais un violent revers du gauche du destin en plein sur le coin de la gueule.


Je réagis avec instinct, et quand mon instinct se sait menacer, je ne peux pas faire autrement qu’attaquer. C’est comme ça que je fais toujours. Je l’attire donc contre moi et lui roule un pantin comme pour la convaincre que j’arriverais sans aucun doute à la gérer de cette façon. C’est absurde, totalement dénué de sens car je sais bien que l’on ne peut pas s’occuper comme ça des gens. On va forcément se retrouver à faire des erreurs, ou alors j’allais provoquer une réaction avec autant de force mais diamétralement opposée. En gros, on pouvait très bien se retrouver à vivre une seconde baffe.


Je sens que je la prends à contrepied. Non seulement je la surprends mais en plus je vais plus loin et j’oblitère pendant un temps, grâce à la surprise, toute idée de réponse. Elle ne sait tout simplement plus comment me gérer et forcément, j’en profite. Je ne vais pas jusqu’à penser que j’ai tué le game comme on disait quand j’étais jeune, mais ça n’en était pas loin. Il restait quand même à attendre sa réaction. Je le sentais dans mes tripes, elle ne pourrait rester sans rien dire ou sans rien faire ; elle était typiquement le genre de gonzesse à rester sans rien dire. C’était une grande gueule, une forte personnalité. C’était comme ça.


| Oh, ma femme n’aurait jamais eu à regretter ce genre de choses. |


Jenna n’aurait jamais osé me frapper. Elle avait trop peur de moi, je crois. Je n’avais pas compris pourquoi au début. J’avais l’impression d’être normal. De faire des choses tout à fait habituelles, communes. Ce n’était plus le cas aujourd’hui. Elle me tance alors, reprend son rôle en tant « qu’épouse ». Elle me provoque encore. Me tient, comme si j’étais son mari. Je me sens la ressource pour la combattre le cas échéant.


| Ce n’était que l’apéritif, chérie. |


Mais voilà qu’elle me repousse non sans une certaine brutalité, même si je n’étais pas en sucre elle n’y était pas allée de main morte. Mais elle termine pourtant rapidement par tomber toute seule et s’égratigner les mains. Elle fait sa mignonne et me demande mon aide. Je soupire. Les gens rencontrés ces derniers temps, c’est vraiment n’importe quoi… Je lui tends ma main en soupirant plus longuement.


| Ok, mais il me faudra bien plus qu’un bisou pour oublier tes conneries, chérie. Qu’est-ce que tu proposes ? |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyLun 16 Juil - 17:46


*Je dois paraître folle*

Et au sens clinique du terme ! Or, l’homme paraît plutôt bien s’en accommoder… qu’est-ce que ça dit de lui ? Décontenancée, Eva ne sait pas trop quoi penser de celui qui accepte de lui tendre la main. Mais si elle s’arrête sur la situation, elle voit en lui sa meilleure chance de se sauver du bourbier. À la ronde, elle doit être la seule femme à se promener sans être accompagnée. C’était insouciant sinon très stupide de sa part de s’aventurer dans les parages. Dans les périls que recèle ce lieu, une femme solitaire, c’est une offrande pour tout cinglé en manque. Sans l’ombre d’un témoin, on pourrait l’entraîner à l’écart et lui faire subir le pire. Forcément, elle préférait autant s'éviter ce pétrin-là, et c'est peu de le dire! L’homme qui la surplombe ne lui donne pas tant confiance, mais il est costaud. Le genre de gars qui nous fait réfléchir à deux fois avant d’aller lui chercher des noises. Et ça, c’est rassurant… pour autant qu’il ne soit pas la menace justement. En descendant ses mains le long du torse de l’homme, elle n’a pas senti de lanière qui peut faire penser qu’il porte une arme à feu. Pour être certaine de ce fait, elle l’aurait bien palpé davantage, mais ça aurait été lourd de soupçons, et elle n’a pas envie de se le mettre à dos. C’est pour cela aussi qu’elle ne montre rien des doutes qui foisonnent dans son esprit, affichant un petit air charmant.
Mais bien sûr, mon cœur.
Elle fait durer sa phrase, plus par habitude du jeu qu’en signe d’acquiescement pour une contrepartie à hauteur de ses conneries, comme il le dit à juste titre.
Notre flamme n’est plus qu’un tas de cendre, mais à te voir souffler si fort, le feu peut reprendre, poursuit-elle avec des intonations d’impertinence mais en souriant aussi.
Ayant encore des débris sur ses mains, elle attrape, non pas la main de l’homme, mais le poignet de ce dernier que sa veste recouvre. Dans le bond pour se hisser, elle aurait pu se retrouver dans ses bras. Elle n’aurait alors éprouvé aucune gêne par rapport à cette effusion. Or, elle a contrôlé son élan pour ne pas buter contre lui. Malgré la badinerie qu’elle se permet avec les hommes, elle tient en grand respect le sacrement du mariage.

Debout, elle lâche sa prise. Elle regarde autour d’eux. Alors qu’est-ce qu’elle propose ? Se trouver un coin sympa pour tremper les pieds et siroter une bière au clair de lune ? Pas le bon endroit. Pas la bonne saison. Pas le bon gars avec qui voir le jour suivant se lever. Bref mauvais plan de A à Z. De toute façon, elle ne va pas le retenir plus que nécessaire. S’il peut juste prendre un moment pour l’amener à un endroit où elle pourra attendre un taxi sans risquer de se faire importuner, c’est tout ce qu’elle demande.
Tu m’as mis en appétit, passons au plat de résistance !
Jouer sans cesse, c’est sa mauvaise habitude comme d’autres fument ou boivent plus que raison. Mais est-ce qu’il l’aidera si elle le lui demande simplement ? Peut-être, mais elle n’aimerait pas trop avouer qu’elle dépend de lui.
Un dîner aux chandelles, rien de tel pour raviver la flamme.
Sans parler que dans un restaurant, il y a du monde. Bien sûr qu’il a pu se faire des idées sur une proposition plus indécente. Cependant, il doit désormais être rassuré ; elle n’a pas l’intention de le mettre en mauvaise posture vis-à-vis de sa femme. Du moins pas plus qu’il ne s’est déjà mis tout seul en l’embrassant.
Tu connais une place dans ce coin ? Ah et je suis désolée pour tout à l’heure. Je me suis énervée, je le regrette, s’excuse-t-elle, ce qui n’est pas si difficile dans leur jeu de faux couple.

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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyMar 24 Juil - 16:50

La situation est étrange, perturbante… mais comme toujours je m’adapte. A mon environnement. A mes ennemis. A tout ce que je dois faire. Je sais que je dois tenir bon, ne rien lâcher. Sous peine de craquer le dernier fusible qu’il me reste, de me saisir de mon HK, et de tirer au hasard dans la foule. La nana est complétement siphonnée. Mais quelque part, ça me plaît, je dois bien le reconnaître. Je me retrouve à me sentir plutôt stimulé et amusé par la rencontre. J’aime bien le danger, ce frisson de risque et d’imprévu que je ressens dès que je mise plus que de l’argent ; dès que je mise ma vie, ma santé, que je réveille l’incertitude. Je ne sais pas encore à quel genre de menace je dois concrètement faire face avec la jeune femme mais il est clair qu’elle est pas nette. Je le sais, puisque je ne le suis pas non plus. Et les gens pas nets je sais globalement plutôt bien les gérer. Je ne sais pas pourquoi, la situation me donne envie d’en profiter. De pousser mon avantage. Plus ma vie m’échappe, et plus je cherche à m’évader plus loin encore. La perspective d’un dîner maintenant que les soucis matériels sont provisoirement réglés, il ne m’en faut pas plus pour me sentir plutôt affamé.


Elle n’est pas un mouton, mais elle est venue tirer la queue du grand méchant loup. Maintenant il va falloir assumer. Elle m’appelle son « cœur ». C’était comme ça que Jenna m’appelait, autrefois. Mais ça faisait longtemps que ça n’était plus le cas. Je me penche à côté de son oreille, soufflant contre ses cheveux… Abolissant toute distance, comme un époux envers sa femme.



| Je ne peux pas me contenter de « souffler » sur tes braises, chérie. Mais je sais ce qui peut t’embraser pour de bon… Si tu arrêtes avec ta jalousie maladive ; il n’y a jamais eu que toi. |


Pieux mensonge. Donnez moi l’oscar et la jolie nana qui remet le trophée et j’en fais mon affaire. Qu’importe. Elle ne va pas s’en tirer à si bon compte maintenant, et il est clair que j’ai reniflé l’odeur du sang, et que je ne suis pas prêt à lâcher prise. J’ai mordu dans ma proie et maintenant, je veux l’engloutir toute crûe. Ce sera pour la gifle ; elle ne s’en tirera pas à si bon compte et un dîner est la moindre des choses, compte tenu de l’humiliation et de la surprise que cette malade a provoqué. Je la regarde, l’air sûr de moi et satisfait du fait qu’elle ne cherchait pas à se débiner à l’obligation que je lui imposais sans la moindre vergogne.


| Par ici ? Non, je ne connais pas. Mais on peut rentrer à la maison, si tu veux. Et prendre le temps de se faire un petit apéro. Et peut être qu’après on pourrait passer au dessert… Sachant la volée que tu m’as mise, tu me dois bien un petit massage, non ? Ca fait longtemps. Et je suis raide de partout… C’est dans ce genre de moment qu’il te faut assumer de m’avoir dit « oui » pour « maintenant et à jamais », non ? Je peux commander pendant le retour, si tu t’occupes du reste. |


Oui, j’y allais à l’arrogance et à la suffisance mais qu’importe. J’étais un soldat. Un officier. Habitué à s’engouffrer de toute son énergie dans la plus petite brèche et de l’exploiter au maximum.

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Eva Walsh
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[Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude Good10
MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyLun 30 Juil - 15:10


Une fois redressée de toute sa hauteur, Eva époussette lentement ses mains l’une contre l’autre tout en balayant les environs. C’est vite vu, des containers, des containers et des containers à perte de vue. Et pas un chat, hormis le compagnon de fortune et les voyous. Pour ces derniers au moins, elle est plus ou moins débarrassée de leur menace. Ils se sont retirés dans une allée pour retourner à leurs affaires ; ils n’en sont pas moins toujours dans les parages.

En sentant le mouvement d’approche, le regard de la jeune femme vrille instantanément sur son opposant. Qu’il vienne, ses dents l’attendent de pied ferme, cette fois ! Mais il se penche à son oreille pour y souffler de belles paroles. Tenterait-il de l’amadouer ? Elle sourit. Il semble qu’il se prend au jeu ; c’est un changement d’attitude encourageant. Malgré elle, sensible à la caresse de l’air chaud au creux de son oreille, sa voix a des accents fébriles, alors qu’elle murmure à son tour :
J’aime t’entendre me le dire… que je suis l’unique objet de ton désir… mais…
Elle se recule, rompant l’intimité de l’échange.
Si seulement tu pouvais le penser. Les paroles s’envolent, les actes restent.
Il ment comme un arracheur de dents ; elle en fait de même. Il le sait très bien, mais il joue le jeu. Pourquoi ? A-t-il réalisé qu’elle est à sa merci ? Jusqu’où alors compte-t-il profiter de son avantage ? Elle n’arrive pas à cerner son personnage, et donc son degré de menace pour elle. En attendant d’être fixée, elle se prêtera au jeu de rôle tant qu’elle ne verra pas une sortie de secours sans le concours de ce type. Pour donner une valeur à sa vie et de l’intérêt pour son sort, elle sait devoir créer de la connivence entre eux. C’est un homme habitué à la compagnie des femmes ; il s’agit de le mener en bateau avec subtilité pour que quelque part, il y trouve aussi son compte.

Elle ne laisse pas le silence s’installer, et déclare être en appétit pour le plat de résistance. Elle propose un restaurant. Il n’en connaît pas dans les parages. Est-ce une bonne nouvelle ? Est-ce à dire qu’il ne réside pas dans les environs ? Mais quelles raisons alors l’ont amené à traîner sur les docks ? Elle voudrait croire à l’action d’une bonne étoile, ainsi il serait un preux chevalier, mais ça serait naïf. Il suggère de passer la soirée à la maison… Le sourire qui étirait la bouche d’Eva, s’accentue, presque elle en rigolerait nerveusement. Le menu qu’il dresse est alléchant pour un couple qui a besoin de se retrouver. S’ils étaient les amoureux en phase de réconciliation qu’ils prétendent être, elle l’entraînerait alors aux pas de course chez eux. Sauf que même par amusement du jeu, elle n’est ni complètement barge ni stupide, et encore moins suicidaire ! S’isoler avec un inconnu, c’est un risque qui ne l’excite déjà pas avec une rencontre de flirt, alors avec un gars qui rôde sans crainte sur les docks de Coal District... En fait ce que la criminaliste a entendu entre les lignes, c’est au mieux une invitation à un plan à trois avec la vraie femme – et pour ce genre de pratique, elle n’est pas assez partageuse – et au pire, un guet-apens où elle terminera séquestrée dans une cave ou la tête décapitée dans un frigo… Non y a pas moyen ! En funambule qui ne se laisse pas démonter, elle dénoue son échappe qu’elle lui passe ensuite autour du cou.
Toi, tu sais ce qui me plaît, chéri..., minaude-t-elle avec le naturel d'une femme qui sait user de ses charmes.
Elle déboutonne les premiers boutons du haut de son manteau pour faire apparaître une blouse à encolure profonde.
Mais regarde-moi, je me suis faite belle pour parader. J’avais dans l’idée de te rendre la pareille, en m’abandonnant dans les bras d’un bel inconnu.. Je veux bien renoncer à l’inconnu, mais pas à l’aventure, alors mets les petits plats dans les grands !
Elle reboutonne son manteau avec la même malice qu'elle lui aurait soustrait une part de gâteau. Elle ne pensait pas réellement faire un restaurant avec lui, mais chemin faisant, peut-être y sera-t-elle contrainte… à moins qu’il lui donne envie. Ce qui n’est pas gagné pour lâcher prise avec lui, même si avoir l’air louche n’en fait pas quelqu’un qui trafique dans l’illégalité ou qui outrage une femme.
De toi à moi, un massage par mes soins aurait été une tuerie.
Elle rit légèrement, signalant qu’il fallait comprendre tuerie au sens de catastrophe. Il ne la croira peut-être pas, mais il échappe à un mauvais quart d’heure. Si elle montre une grande délicatesse dans les manipulations qu’exige son activité professionnelle, la fougue qu’elle déploie par ailleurs, tutoie la brusquerie. Elle pouffe encore, imaginant les grimaces et les cris de douleurs qui auront accompagné les frictions enthousiastes. En revanche, elle se bidonne nettement moins en s’imaginant devoir se présenter aux urgences avec un homme marié qu’elle aurait cassé en deux. Elle doute que son accent chantonnant lui sauve à nouveau la mise. Récemment, elle rencontre un résident en médecine interne. Ils ne sortent pas encore ensemble… et elle le regrette bien ; elle n’aurait pas été dans cette galère en ce moment ! Si elle respire encore le lendemain, la compagnie de taxi entendra parler d’elle ! Que celle-ci sache qu’il y a parmi les chauffeurs, un taré qui envoie les clients à un destin funeste.
On verra pour un autre dessert, de toute façon, c’est comme ça que je te veux : raide... Un sourire tentateur et espiègle orne ses lèvres. ... Dingue de moi.
Elle essaie alors de l’entraîner à avancer en tirant sur l’écharpe qu’elle lui a mis autour du cou.
Voyons ce qu’il y a dans le coin. Tu sais par où on peut sortir pour retrouver un décor plus enchanteur ?

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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyMer 1 Aoû - 19:58

« Jamais eu qu’elle ». Pieux mensonge. On serait toutefois bien en peine de me soutenir que je mens comme un arracheur de dents puisqu’il est clair que j’ai joué un rôle pendant des années. Celui du capitaine, celui du mari, celui du fantôme, celui du fou. J’ai usé et abusé de ces masques. Rarement volontairement, mais il n’empêchait en rien que j’avais toute de même une forme de contrôle et de maîtrise là-dessus. A force de devoir changer du tout au tout selon les circonstances dans lesquelles je me trouvais, il était clair que je pouvais m’adapter. J’avais un peu de mou sur la laisse de la bonne tenue, et je pouvais pousser un peu sous le vernis de civilisation que le psychologue militaire m’avait passé avant de me rendre à la vie civile. Je sais que j’effraie un peu la jeune femme, mais ça ne me fait ni hésiter ni reculer, loin de là. Je continue. Je pousse mon avantage, comme un chien affamé qui a reniflé l’odeur du sang et qui renifle bien le fait que vous avez la trouille de lui. La fille se recule et me met au défi. Je prends une expression outrée qui ne remonte pas du tout jusqu’à mes yeux.


| Je peux te le prouver quand tu veux. Dans ta voiture ou dans la mienne. Tu sais que j’ai pas froid aux yeux. |


Je m’étais battu à mort au couteau de combat dans des égouts, dans le noir quasi complet et sans lunettes de visée nocturne, que l’on n’avait pas perçues à l’approvisionnement. Battez vous dans un mètre de bouillasse qui pue à gerber avec un type qui essaie de vous planter et vous allez voir ce que c’est que l’horreur.


Je n’oubliais pas qu’elle m’avait cogné sans raison. Sans s’excuser vraiment, et sans non plus expliquer son geste même si je me demandais si je n’avais pas un peu deviné la réponse. Elle continue de me tancer, de me « charmer » à grands renforts de sous entendus au moins aussi scabreux que les siens. Je sais que ce serait sans doute plus simple de venger l’affront d’un coup de lame dans le diaphragme et d’une pichenette par-dessus un quai, mais on m’a vu, ici. Et j’y suis en civil, ce qui accroit les risques vu mon pedigree, qu’on finisse par me retrouver. Compliqué quoi. Difficile à trancher. Je hoche la tête avec un sourire affamé quand elle me demande de mettre les petits plats dans les grands. J’avais compris l’allusion culinaire, et le regard que je lui jetais ne pouvait pas laisser de doutes ; je comptais bien la manger, ni plus ni moins. Je lève les yeux au ciel quand elle me dit que son massage m’aurait sans doute flingué.



| Petite prétentieuse. |


Je lui avais lâché cela d’un rire de connivence, alors qu’elle commence maintenant à me chauffer encore plus fort, et m’entraîne avec son écharpe. J’en profite pour lui voler un nouveau baiser. Très fugace, qui claque. Pétillante, comme quand j’étais jeune.


| A deux pas d’ici. Une gargotte tenue par un coréen qui a réchappé de l’atomisation de Séoul. Il a pas gardé de séquelles physiques mais alors dans sa tête. Sa carte change tous les jours et il parle pas un mot d’une quelconque langue européenne. Tu verras, ça va te dépayser. Et après, on rentre à la maison pour le dessert, la goutte, et pour la troisième mi-temps. Ok ? |


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyDim 5 Aoû - 16:51


S’étant reculée pour réinstaurer une distance plus gérable, l’Irlandaise lance un long regard au grand brun, car elle essaie de déchiffrer son expression, et, derrière son expression, les motivations qu’il a à entrer dans le jeu avec elle. Il déclare n’avoir pas froid aux yeux… Est-ce une menace à peine voilée ? Elle descend le regard sur la barbe qu’il peut se permettre de porter plus épaisse que d’autres hommes. Cela lui donne un côté pirate et un air dangereux, qu’elle trouve attirants et qui excitent certaines femmes, dont en revanche, elle n’en fait pas partie. On ne livre qu’une part de soi dans la passion, si on ne lâche pas prise dans les étreintes charnelles. Aussi, pour combler sa soif de vertiges, ne s’abandonne-t-elle dans les bras d’un homme que si sa seule présence lui inspire un sentiment profond de sécurité.
Je vais avoir le triomphe modeste, ronchonne-t-elle avec un sourire en coin. Hormis te faire toi-même plaisir, tu n’as personne d’autre ici que moi à te mettre sous la dent.
Elle peut s’amuser à le chicaner encore longtemps, mais il risque de perdre patience et la planter là. Dans un sens ou dans un autre, se faire planter s’avérera mauvais pour ses chances de survie. Dans cette zone de non-droit, elle a besoin de lui. Bien davantage que lui n’a besoin d’elle à vrai dire. S’il veut amener une femme dans un lit, un beau ténébreux comme lui n’aura certainement qu’à dépenser peu d’effort pour emballer, et il doit le savoir. Autant que faire se peut, elle doit entretenir chez lui de l’intérêt pour elle.

Chatouillant l’impudeur, la blonde fait entrevoir des appâts qui donne du grain moudre à l’imagination de son compagnon. Il la dévore des yeux, ce qui ne la gêne pas. Et même ça lui plairait, si elle pouvait oublier l’impression d’avoir un couteau sous la gorge. L’idée d’un massage en guise de dessert apporte une légèreté bienvenue. En dépit de la situation délicate, voire périlleuse, l’Irlandaise refuse de céder au pessimiste et à la fatalité. Elle éprouve même un amusement spontané d’imaginer la scène du massage, qui par associations, fait aussi remonter des souvenirs d’anciens amants, avec qui une tentative de créer une ambiance électrisante a tourné à la déconfiture mais dont on en rigole après-coup. L’homme la traite de prétentieuse, et forcément ça la titille. Entre ses lèvres entrouvertes par un sourire suspendu, sa langue pointe puis glisse nonchalamment sur ses dents… Elle réprime l’impudente envie de riposter que c’est l’hôpital qui se fout de la charité. S’il est aussi joueur qu’elle peut l’être, et il l’est aucun doute là-dessus en fait, on est bon pour une escalade ! Le hic c’est qu’ils ne sont pas dans une relation intime qui inclinerait Eva à passer à la pratique pour gagner de tels défis. Elle se contente finalement de partager le rire de l’homme, qui ainsi joyeux l’inquiète moins.

Ne perdons pas le nord, son objectif premier : quitter les docks ! L’homme suit le mouvement sous l’impulsion qu’elle initie à l’aide d’une écharpe. Le regard de la criminaliste s’attarde au niveau du cou de son prétendu mari, elle imagine les particules de peau, voire même des cheveux qui peuvent se déposer sur l’écharpe suite aux frottements et mouvements de tête… Oh assurément, si on retrouve sa dépouille, les traces ne manqueront pas sur son corps. Il n’est pas dans ses intentions d’être docile et sage quelque agonie que lui réserve son bourreau… Mais qu’a-t-elle à lui reprocher jusqu'à lors, qui justifie de si graves soupçons ? Il l’embrasse ; à nouveau trop rapide pour qu’elle réagisse. Deux baisers, c’est plus qu’elle n’offre à une première rencontre. Elle devrait bouillonner, mais elle est perplexe. Il se montre avec elle entreprenant, opportuniste et si désinvolte. À l’en croire – et ça doit être vrai, pourquoi divulgué une telle information sinon ? –, il est pourtant rangé. Bien sûr, les vœux que les époux s’échangent devant l’autel ne font pas force de loi, n’empêche que l’Irlandaise ne s’attendait pas à ce qu’il joue avec autant de désinvolture... Elle lâche les deux bouts de l’écharpe qu’elle tenait.

*Ôtez-moi d'un doute, sa femme est encore de ce monde ?... Oh non ce n’est pas à un Barbe Noire que j’ai affaire, mais à un Barbe Bleue!*

Notez que ça ne change rien, avec l’un ou avec l’autre, elle termine égorgée... Il décrit un endroit, dont l’originalité l’aurait tant enthousiasmé, en d’autres circonstances! Il relance pour la destination finale à la maison, qu’elle entend toujours comme une sentence de mort. Encore que maintenant, sa fin suit le déroulement d’un peloton d’exécution. Il y a quelque chose dans sa façon de parler qui lui a fait penser qu'il a été militaire.
Non ! clame-t-elle franchement.
Elle n’est pas d’accord de mourir, mais pour vivre, elle ne doit pas délaisser le jeu.
Non non non, se ressaisit-elle avec un nouveau sourire léger épinglé aux lèvres. Ma raison de vivre, je te connais par cœur. Si je te fixe sur notre fin de soirée, tu cesseras tes efforts pour me faire les yeux doux. Et c’est là une moindre pénitence en comparaison des angoisses que tu me fais traverser.
Bien sûr, elle aurait pu acquiescer à tout sans broncher et s’en tamponner après. Or même avec l’excuse de jouer, elle a dû mal à ne pas tenir un engagement pris.
Un cuistot sur orbite au lieu d’un chef étoilé, mon dieu, je suis si exceptionnelle que ça ? s’amuse-t-elle ensuite à ironiser en suivant le guide, avec l’impatience de voir du monde.
Elle ne mise pas sur une grande cuisine, mais elle ne doute pas que ça vaille le détour. Il l’a bien vendu pour piquer sa curiosité malgré tout.
C’est pour repérer un restaurant qui me fera voyager que tu te retrouves ici ?
Évidemment, elle se doute que non. C’est une façon à peine détournée de se renseigner. Au début, elle ne voulait pas trop en savoir croyant se protéger, mais après réflexion, elle connaît son visage. Elle est déjà trop gênante, alors un peu plus ou un peu moins.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyVen 10 Aoû - 13:43

Je ne sais vraiment pas où une rencontre pareille peut nous mener. Je suis un tueur, un sale mec. Impossible de se contenter d’excuses, ce qu’elle ne me fait pas de toute façon. C’est elle qui a embrayé le jeu et moi je me suis contenté de la suivre, de lui rendre la pareille. Je ne veux en aucun cas prendre le risque d’abandonner et de me sentir con, de me sentir humilié par le coup sans rien avoir retiré de tout ce bordel. Forcément, ça fout plutôt le bordel que de devoir me retrouver embringué dans une affaire du genre mais j’ai toujours été totalement incapable de faire face à un défi sans le relever, et sans aller jusqu’au bout, sans tout donner pour l’obtenir finalement. J’étais comme ça. Chez les paras on avait trouvé ça admirable. Chez les Fantômes on avait trouvé ça indispensable. Même si chaque revers me coûtait, à chaque fois que le sang coulait ça me touchait également…


Je coule un regard dans sa direction. Je note toutefois qu’elle résiste par la distanciation qu’elle a vis-à-vis d’une victoire qui aurait pu lui être facile. C’était étrange, tout de même. Me faire gifler n’avait jamais fait pour provoquer mon plaisir. J’aimais tirer un coup après le meurtre, car j’étais toujours en grand danger à ce moment-là. Là, je ne ressentais pas la même urgence viscérale, le même niveau de danger.



| Fais attention à toi chérie. Je pourrais te prendre au mot. Et te croquer pour de bon. |


Mais voilà, nous déambulons vers un « restaurant » et je ne vais pas lâcher l’affaire avec trois bouchées d’une bouffe quelconque. J’ai faim d’un autre met maintenant ; le risque. La curiosité. Voir si elle a le cran d’aller jusqu’au bout de son petit jeu, et à quel moment elle le quitterait. J’étais sûr de pouvoir aller beaucoup plus loin d’elle, sans jamais m’arrêter. Je n’avais jamais su m’arrêter. Sans doute parce que ce n’était pas dans ma nature. Ou parce que j’avais un pète au casque, là haut, que des connexions ne se faisaient plus. On nous avait expliqué ça, après le Gotterdammerung. A cause des bombardements directs, des touches à quelques mètres de distance avec l’effet de blast, les exfoliants chimiques et résidus de toutes sorties sur le champ de bataille, c’était genre des perturbateurs nerveux et endocriniens de premier choix. Ce n’était pas l’horreur qui nous avait tant transformé, finalement. L’horreur n’est que sociale et culturelle, avec un curseur qui se déplace selon le temps et l’espace. Non, c’était autre chose. Comme des voitures abîmées par le temps, même si le châssis tenait encore la route.


Je hoche la tête, sourire en coin. De connivence, et marqué d’un rien de concupiscence.



| Soit, je poursuivrais mes efforts. Mais attention à la frustration ; on va s’engueuler si jamais je mets les petits plats dans les grands et que tu me la mets sous l’oreille, pour repenser à ton boss là, l’autre bellâtre. |


Mais les questions reviennent, alors qu’on s’installe et qu’on nous glisse des cartes entre les mains. Des espèces de tableaux d’ardoise avec les plats du jour griffonnés dessus.


| Mais non chérie, c’est pour le boulot, tu sais bien. Qu’est ce que tu vas prendre ? C’est moi qui régale… Mais tu prends les boissons. |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptySam 18 Aoû - 12:25


*Me croquer pour de bon… un cannibale ?!*

Aussitôt l'esprit d'Eva prompt à spéculer envisage l’éventualité avec sérieux. Elle baisse alors les yeux sur sa personne. Pour un gourmand, elle offre de quoi faire un festin à satiété. Elle n’est pas de ces femmes filiformes, il y a de la chair juteuse. Quant à ses organes, ils doivent être sains, elle ne verse pas dans des excès… Elle sourit des absurdités qui lui traversent la caboche. Le soupçon est plutôt délirant, et de plus, ça serait une malchance achevée de tomber sur l’un des rares cannibales qui sévit dans la capitale !
N’espère pas n’en faire qu’une bouchée de moi.

*Ou tu risques de te casser les dents*, se retient-elle tout de même de trop la ramener.

La comparaison de leurs deux physionomies ne laisse pas d’illusion à Eva sur celui qui prendra le dessus si seule la force physique rentre en ligne de compte. Elle est assez intelligente pour ne pas chercher l’homme sur ce terrain-là. Elle essaie de s’attacher des services de garde du corps, en appâtant avec le pouvoir de ses charmes… Et sa manœuvre est en bon chemin d’aboutir ! Ils cheminent vers un restaurant coréen, dont elle espère qu’il existe réellement. Rien n’est moins sûr...

Dans le jeu, Eva n’en lâche pas moins certaines vérités entre les lignes. Elle angoisse, bien qu’elle mette toute sa trempe à ne pas ouvrir les vannes de l’affolement. Elle se rappelle bien ce qu’on lui dit sur le haut lieu du crime que sont les docks. À côté d’elle, son compagnon ne semble partager aucune préoccupation pour les dangers environnants. Qui est-il pour ne pas craindre une mauvaise rencontre dans ces docks ? Elle l’entend accepter de poursuivre ses efforts avec elle, non sans la mettre en garde d’une engueulade si elle se défile au prétexte de penser à son boss… Croit-il se prémunir ainsi d’un désir inassouvi ? Elle sourit, et dans ce sourire transparaît la rébellion qu’elle n’est pas libre de lui exprimer pleinement. Il n’y a pas besoin d’une concurrence pour qu’elle laisse un homme en rade ! Aguicheuse, assurément et alors ? Provoquer le désir d’un homme n’est pas lui promettre de le combler. L’image de son patron flashe dans sa tête. Et là, le sourire de la jeune femme devient amusé. Sans être repoussant, le brave homme à la soixantaine bien sonnée représente pour elle une figure quasi paternelle. Penser à lui dans un moment intime va refroidir son excitation aussi promptement qu’un seau d’eau froide sur la tête !
J’ai déjà trop à penser avec toi, trésor ! Et je tiens à préserver la chasteté sur mon lieu de travail, la hiérarchie et les collègues sont hors limites.
Évidemment, elle pense aux collègues de la police scientifique. Car si elle devait y inclure tous ceux avec qui elle est amenée à collaborer, elle est bonne pour se faire nonne !
C’est une règle à laquelle tu devrais t’y tenir aussi, même si c’est rarement l’homme qu’on enverra au placard si l’histoire se termine en malaise.
Du moins dans le monde d’hommes dans lequel elle travaille, où de toute façon, ses attitudes provocante et charmeuse ne plaideront pas en sa faveur.
En tout cas si un homme squatte ma tête, ça ne sera pas un bellâtre.

*Vous auriez donc encore toutes vos chances*, ne le clame-t-elle pas, car elle n’est pas sûre qu’il goûte son humour piquant.

Avec certaines devantures, le décor devient plus varié – mais guère plus attrayant –, alors qu’ils sortent enfin des docks mêmes. Avec dépit, Eva constate des ruelles dépeuplées, à l’exception de gugusses par-ci par-là. Tous aux visages patibulaires, que certains arborent sans doute par tentative de dissuasion ou d’intimidation. L’Irlandaise y lit donc le message : fous-moi la paix, ou gare à toi ! Elle se rapproche de son bouclier humain, à qui elle s’accroche à un bras.

*Dire que j’aurais dû me retrouver dans un pub entouré de compatriotes, à rire avec insouciance*

La tournure des événements des fois…
On est arrivé ? C’est là ?
Il y a clairement de la surprise, et du soulagement aussi. Il ne l’a pipeauté pour le restaurant ! Déjà il existe, ensuite, c’est vrai qu’il dégage quelque chose d'atypique. Comme elle l’a fait tout au long du chemin, l’Irlandaise repère le nom de la rue. Ils rentrent dedans. Eva observe la décoration plutôt vieille et limite poussiéreuse, mais qui instaure une ambiance authentique. La salle est petite. Il y a juste une table occupée, une serveuse et le patron. Bref il n’y pas foule ici !
C’est… j’en reste sans voix en fait.
Elle ne peut s’empêcher de rire malgré la galère dont elle ne s’en sort pas vraiment. C’est loin du chic d’un dîner aux chandelles dans une grande enseigne, mais quelque part elle s’y sent plus à l’aise ici avec cet homme-là. Elle retire son manteau, et en pivotant pour l’adosser à sa chaise, elle prend note de la cartographie des lieux. Elle pose une question, à laquelle il répond sans s’étendre, mais il a l’air d’y avoir répondu franchement. Maintenant reste à savoir en quoi consiste son travail ! Il a une formulation tendancieuse à souhait pour se renseigner sur sa commande, à laquelle elle répond par une moue de sourire en coin.
Ce n’est pas chèrement payé. Tu n’essaierais pas de me mettre en dette, j’espère.
Ce n’est pas au prétendu mari qu’elle s’adresse, mais à l’homme qu’elle a giflé sans raison. Il n’y aura sans doute pas d’autres rencontres entre eux, elle préférerait que tous les comptes soient réglés. L’index de la blonde glisse sur l’ardoise pour se stopper au hasard sur une ligne… c’est que les plats portent leur nom coréen sans indication des ingrédients. Elle ne s’y connait pas assez pour que ça lui évoque quelque chose, mais qu’importe, elle n’est pas difficile en nourriture. Elle montre son choix qui correspond au menu 2 à la serveuse et suit l’homme pour la boisson.

Tu m’excuses un instant, dit-elle en se levant pour un tour aux toilettes avec l’excuse implicite des femmes d’aller se rafraîchir.
Elle emporte son sac, mais pas son manteau. Les toilettes sont contiguës et un chat ne passerait pas à travers la lucarne. Eva ouvre le robinet et laisse l’eau couler… Juste une petite précaution des fois que l’eau virerait de couleur. Elle se lave les mains, les essuie, sort son téléphone, se regarde dans le miroir. Toute cette série de gestes lui laisse le temps de se demander ce qu’elle va faire maintenant. Elle n’a pas trop le temps de se mentir : elle a envie d’appeler Hart. Pas Mason, pas Goldsmith ou n’importe qui de ses contacts susceptibles d’avoir le cran de venir la récupérer dans un coupe-gorge. Hart. Et si cette envie s’expliquait parce qu’il s’agit d’un policier dont le devoir est de venir en aide à une citoyenne, l’appel serait déjà lancé...

*Bon aucun intérêt à rester en boucle !*, se secoue-t-elle.

Après quelques manipulations, elle range son téléphone, puis ressort dans la salle.
Voilà je suis revenue ! dit-elle en se rasseyant avec un grand sourire. J’ai un peu réfléchi, tu sais. Moi qui pense que tu vas voir ailleurs. Toi qui penses que je fantasme sur mon patron. On est à deux doigts de devoir consulter. Et pas un psy, mais un avocat. Est-ce qu’on n’essaierait pas de réapprendre à se connaître pour se faire confiance ?
Non elle ne compte pas s’évader de la partie tout de suite, ni peut-être même la quitter la première.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyDim 19 Aoû - 17:03

Moi qui régale, mais toi qui prends les boissons. Autant dire qu’elle allait devoir supporter la majorité des coups de cet espèce de restaurant improvisé, même si on ne pouvait pas dire qu’il allait provoquer sa ruine compte tenu du budget de l’endroit qui s’adaptait à tous les porte-feuilles et en particulier les plus bas. Je me rends bien compte que ce n’est pas forcément l’idée du siècle que de se laisser gouverner sous l’emprise de l’alcool mais d’un autre côté, je ne voudrais pas non plus que je puisse me mettre moi-même en porte-à-faux du point de vue de mon équipe et des gens qui comptaient sur moi, car il était clair que le danger était important pour nous tous et qu’au moindre faux pas, c’était la correctionnelle. Avec la perspective d’un combat violent et d’une mort sans doute cruelle à la clef. Je souris à l’inconnue quand elle se montre coriace, me dit que je ne dois pas compter ne faire qu’une bouchée d’elle. J’avais déjà repoussé cet espoir insensé depuis longtemps, s’il avait jamais existé, compte tenu du fait qu’elle m’avait immédiatement montré de quel bois elle se chauffait.


Cela dit, à moins qu’elle soit armée ou qu’elle ne dispose de quelques pouvoirs bien camouflés, j’étais sûr de pouvoir la tuer. Je l’étranglerais probablement. Ou alors, je la ferais s’étouffer dans son sang. Elle n’était pas épaisse. Lui briser les côtes devait être loin d’être insurmontable. Quoiqu’il en soit, je restais sur de ma force, de toutes mes capacités physiques, de mon entrainement et de mon expérience. Il ne serait pas facile de m’abattre, j’en étais persuadé. Quoiqu’il en soit, je note l’étrangeté de ses manœuvres, de sa façon de faire, et prends l’air outré quand elle parle de sa façon de considérer son travail et les gens qui y bossent.



| Eux sont hors limites ? Et pas tous les autres ? |


Sa manière de le préciser spécifiquement m’avait mis la puce à l’oreille, c’était clair. Oh hé, j’imaginais pas comment ça se passerait à mon boulot moi, si on choppait un des collègues en train de butiner une de ses camarades féminines. Aucun doute sur comment les choses se passeraient.


| Ah bah c’est sûr que chez moi il prendrait tout sur le dos. Mais je note du coup que je te conviens toujours, je sais que t’as toujours aimé les cicatrices. |


De quoi piquer sa curiosité, de remettre une pièce dans la machine. Sans mettre à mal mon alibi et mon dossier militaire expurgé de tout ce qui était compromettant par le commandement. Mais j’avais quand même le corps marqué par plus de douze ans de guerres de par le monde ; shrapnels dûs aux grenades, éclats de RPG ou de mortiers, les balles qui m’avaient traversé ou lacéré, tout le reste. Les flammes, bien sûr. Il n’y avait jamais eu pire comme douleurs durant toute ma carrière, sauf pour être la déflagration qui avait suivi le dernier ordre 66 que j’avais exécuté dans ma vie… En tout cas, le restau semble plaire à ma « femme » et c’est tout ce qui compte. Maintenant, je me surprends à être ravi de l’intermède. Je me mets encore dans la merde mais c’est plus fort que moi. Elle apprécie et complimente de façon détournée, avant de me demander si je ne comptais pas prendre de l’avance dans ce petit jeu en augmentant la mise. Bon, ce n’était qu’un boui-boui mais j’étais content que ça lui plaise autant quand même. Je me surprenais vraiment à être réellement excité par ce petit jeu. Elle était jolie, mais avec un esprit acéré, surtout. C’était trop rare. Ma femme s’était barrée, et les autres femmes dans ma vie, c’était plutôt des tueuses sans foi ni loi qui n’hésitaient en rien dans leur existence, que ce soit en matière de meurtre, d’amitié, ou de sexe. Celle-ci était différente. Et elle avait voulu nous plonger dans ce jeu. Maintenant, je voulais le gagner, c’était aussi simple que ça.


| Bien sûr que si. Et tu verrais le taux d’intérêt… | achevais je en lançant un regard concupiscent qui la jaugeait de haut en bas.


Nous passons une commande rapide. Et déjà elle s’éloigne. Je laisse couler, parce que ce serait bien trop suspect que je la suive. Mais d’un autre côté il était clair que je me méfiais malgré tout. Pour ce que j’en savais, c’était peut être une tueuse de la mafia qui cherchait à me buter pour débarrasser la Nuova truc de l’épine dans le cul que j’incarnais depuis quelques temps. Lorsqu’elle revient après un instant, je prends sa main dans la mienne. Entrouvre les doigts et les déploie pour que les siens se glissent à l’intérieur, dans une attitude proche d’amants, d’époux.


La suspicion se confirme. Elle n’est pas une femme classique, normale. Elle cherche des informations. La paranoia post-Gotterdammerung reprend le dessus.



| S’il n’y a que ça pour nous éviter un drame, on pourrait déjà se dire la vérité, pas vrai ? Pourquoi tu penses que je serais amené à te tromper ? Qu’ai-je pu te donner à penser qui te fasse rentrer là-dedans ? |

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[Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude Good10
MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyDim 16 Sep - 20:26


En affirmant ne pas fricoter avec sa hiérarchie et ses collègues, la scientifique énonce une ligne de conduite à laquelle elle se tient depuis la rupture qui lui a coûté toutes ambitions dans la recherche médicale. Ce faisant, elle formule comme si elle n’est pas présentement en couple. Ce qui est certes vrai, n’empêche qu’elle commet une gaffe, n’étant pas sortie de son rôle délibérément. Face à la réplique de son compagnon prétendument outré, un petit sourire soulève les commissures des lèvres d’une Eva appâtée par l’amusement. Malgré les feux de warning tous allumés dans sa tête, elle n’est pas moins sensible à l’esprit vif de son acolyte.
Tant que je reste à tes côtés, je ne m’envisage avec aucun autre, déclare-t-elle avec un sourire qui lui vient naturellement.
Même quand l’attirance qui l’entiche d’un homme avec qui elle sort ne se consolidera pas en amour, elle ne papillonne pas ailleurs temps que dure la liaison. Or l’infidélité est une accusation qu’elle a trop souvent entendue, de la part de trop d’amants. Comme s’ils ne pouvaient admettre qu’elle capote une histoire à cause du seul sentiment – à leurs yeux, plutôt du caprice – de ne plus se retrouver dans ce qu’ils vivent ensemble.
D’ailleurs, de quels autres parles-tu ? Je passe du travail à la maison. Hormis bien sûr quand je te piste pour me rappeler à ton bon souvenir. Mais dans les endroits où tu traînes, tu ne me contrediras pas, pleuvent dans les rencontres les coups de poing plutôt que de foudre.
Elle détourne la tête sur quelques badauds, dérobant ainsi à la vue de son interlocuteur la lueur scrutatrice dans ses prunelles. Pas trop fute-fute de jouer sur son soupçon quant à la vie de gangster qu’il mène.

*Mais pourquoi je ne me la ferme pas un peu, moi !? C’est la mort qui me tend les bras, si je n’apprends pas à tenir ma langue*

Elle écoute l’homme qui l’accompagne alléguer qu’à son travail, c’est le collègue masculin qui écopera de tout le blâme. Dit-il vrai ? Elle n’aurait pas parié sur un milieu moins sexiste au sein de la Pègre qu’à la police.

Revenant presque immédiatement, le regard perçant de la criminaliste se promène avec curiosité sur l’homme lorsqu’il mentionne des cicatrices. Il ne croit pas si bien dire : elle raffole assurément des cicatrices ! Ces dernières, souvent signe distinctif, recèlent tant d’indices loquaces pour ceux qui savent les recueillir et les faire parler.
Tu lis en moi, reconnaît-elle. Mais c’est plus juste de dire que c’est l’anecdote – drôle, malchanceuse, douloureuse – qui a marqué ta peau et qui me livre un peu de ton histoire, que j’aime.

Évidemment, le restaurant n’est pas bondé de flics, cependant pour Eva, la donne change quand même. La balance des forces n’est plus tant en sa défaveur ; elle récupère sa liberté d’action. Cependant, elle ne quitte pas le jeu, plutôt revancharde l’Irlandaise ! Elle s’est sentie intimidée, menacée et le type a dû le sentir. Pourtant, il a joué sans frein, profitant éhontément de la galère où elle pataugeait. La fierté d’Eva la retient de ficher le camp.

*Je partirai, mais hors de question de vous fuir !*

Monsieur sera dur, en affaires, se montre-t-elle alors diablement provocatrice sous le regard qui la mate.

Aux toilettes, la blonde s’organise une sortie. Notons que si l’évasion était encore une option, de toute façon, elle ne voit pas de fenêtre ou de porte-arrière.

Plutôt décidée à gagner une forme de revanche, Eva revient s’assoir face à son compétiteur. Ce dernier doit l’avoir cernée ; elle n’est pas femme à la détente facile pour sauter dans un lit en un claquement de doigts. Or, il ne se désintéresse pas d'elle au profit d’une proie plus empressée. Contrairement à ce qu’elle a pensé, il n’est pas contrôlé par l’impatience du cavaleur invétéré. Le match s’annonce serrer !

L’homme lui prend la main, initiant un contact peau contre peau. Tactile et curieuse des sensations, la chimiste accepte l’invitation. Ses doigts explorent la paume de l’homme, suivant les lignes de sa main, effleurant une légère éraflure qu’elle examinerait bien sous un microscope... La serveuse les rejoint pour poser deux petits verres à liqueur et une bouteille. Les doigts d’Eva qui commençaient à taquiner la manche pour tâter plus haut sur le poignet rebroussent chemin.

Une fois la liqueur versée dans les verres, la serveuse repart. N’oubliant pas qu’elle cherche à lui faire abandonner la partie de guerre lasse, Eva propose de recommencer à zéro. De quoi parler encore des heures durant ! Ça ne semble nullement le désespérer… Bon, allons-y alors pour quelques vérités ! La criminaliste ne demande qu’à pouvoir glaner des informations sur un potentiel malfrat.
Mon intuition me crie que tu es un coureur de jupons.

*Doublé d’un homme en perdition !*

Il n’y a qu’à voir le naturel et l’aisance dans ses attitudes avec une femme qui n’est pas la sienne et dont il ignore tout, jusqu’au prénom.
Ah-ah avant de t’en défendre, imaginons que je sois une inconnue. Que l’homme marié que tu es vient tout juste de rencontrer. Pourrais-tu alors te retenir de m’embrasser ?
Elle n’attend pas d’entendre la réponse qui leur est connue pour prendre son verre qu’elle lève en l’air.
Sláinte ! porte-t-elle un toast en irlandais, et dans la foulée, elle boit cul sec.
Le breuvage lui brûle la gorge, mais elle tient bon et sitôt les verres reposés, elle se saisit de la bouteille pour les resservir, à ras bord. Et dans l’idée de grappiller des éléments sur le parcours de l’homme, elle les lance sur un échange d’apparence anodine.
Ça change de nos alcools. Seulement pour découvrir d’autres goûts, un petit saut en Corée doit valoir le détour.

Les plats leur sont servis, accompagnés d’une bouteille vin. La native de l’île d’Émeraude ne verse guère dans les excès éthyliques, cependant, elle sait avoir un bon levé de coude grâce à une endurance génétique forgée par des siècles d’ancêtres illustres buveurs. Patrimoine dont elle leur est infiniment reconnaissante, leur devant son salut les fois où crânement, elle met à mal son foie obligé d’imbiber une série sans fin de tournées afin qu’elle goûte au puéril triomphe de rabattre des caquets.



Spoiler:
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Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyLun 24 Sep - 20:34

Ne pas fricoter avec sa hiérarchie. C’était un principe que je partageais. Même si les on-dits avaient longtemps pollué notre couple, avec Jana. Quand il avait fallu sans cesse se justifier de mon état en rentrant, de l’odeur de l’alcool et du parfum, de ces sommes qui passaient dans la dilution de nos mauvais souvenirs et de notre folie… Elle ne l’avait jamais compris, ma femme, que ce n’était pas ce genre de lien-là que l’on avait avec Katerine. Que si elle était plus que belle, c’était mon sergent et j’étais son capitaine. J’étais la bouche qui gueulait des ordres, elle était le pied qui bottait des culs à tour de bras pour s’assurer que tout le monde observe bien les directives données. Je ne pensais pas que Katerine en avait jamais eu envie elle aussi. Sa vie personnelle était depuis toujours bien trop compliquée de toute manière, pour qu’il soit vraiment possible pour elle d’envisager de coucher avec son patron de près de vingt ans. Nous étions frère et sœur d’armes. Et la compagnie avait été formée de nos enfants spirituels, que nous avions malmenés et protégés selon les circonstances. Je n’avais pas beaucoup de moralité pour me contraindre dans l’existence, mais j’avais au moins celle de ne pas toujours tout mélanger dans ma vie.


Je ris quand la blonde me flatte et me dit qu’elle ne pourrait penser être avec quiconque d’autre. Se doutait-elle que si je le désirais vraiment, je pouvais la prendre au mot, la coincer dans un coin, la baiser de gré ou de force, et l’empêcher à tout jamais d’avoir d’autres relations avec quiconque ? Est-ce qu’elle estimait à cet instant précis que j’étais ce genre d’homme ? Je ne pensais pas qu’elle s’en doutait, pas même un peu.



| Jusqu’à ce que la mort nous sépare, pas vrai ? |


Clin d’œil appuyé, volontairement lourdaud. Je ris. C’était vrai ce qu’elle disait à propos de mes fréquentations.


| Touché. Mais c’est aussi ce qui t’as plu, non ? Toute cette testostérone… |


J’allais sortir quelque chose sur la guerre, mais je me retenais. Fondamentalement parlant elle ne savait rien de moi. Et moi rien d’elle. Si ce n’était qu’elle avait des couilles plus grosses que pas mal de mecs que j’avais déjà rencontrés, et elle savait que j’étais aussi suffisamment retors pour entrer dans son petit jeu et au besoin, le dominer. Elle pouvait être flic. Ou espionne pour la mafia. Ou juste une connasse au mauvais endroit au mauvais moment. Je ne pouvais en aucun cas lui faire confiance, ni donner trop d’informations qui à la toute fin pourraient aider à m’identifier. Et donc me retrouver avec la possibilité de la liquider si ses questions se faisaient trop pressantes. Je me devais donc de rester sur mes gardes. De ne pas trop boire. Et de la considérer comme une ennemie. Je savais que la Cosa Nostra me surveillait maintenant, et je savais que ce n’était pas le seul genre d’ennemi que j’avais. Etait-elle une de ces guerrières de légendes, dont j’avais massacré les sœurs ? C’était à voir mais j’en doutais, sa silhouette était bien plus fine qu’elle n’était svelte. Je pouvais toujours courir pour avoir un combat digne de ce nom ce soir, mais cela ne voulait pas dire que je ne saurais pas m’amuser d’une manière ou d’une autre.


Son regard et son sourire se font plus sensuels que jamais et enfin, le bas-ventre s’échauffe. Je n’étais pas de ces hommes qui cherchaient à violer à la première occasion, dans la compagnie, ma folie et mes propres travers se jouaient à une autre échelle que celle-là. Le sexe ne me plaisait que pour le sentiment de vivre qu’il me procurait, et la dépense physique. Je n’y mettais pas la même notion de pouvoir que certains de mes proches camarades, ou des pervers qui se flattaient de pouvoir par la force se saisir de ce qui leur plaisait vraiment ; la transgression. Je souris et la toise alors que la goutte emplit les verres. Je l’ai laissée me toucher la main, le poignet. J’ai envie d’elle. Pour voir dans ses yeux la lueur de défi qui se meurt ; je n’ai jamais rencontré d’adversaire que je n’ai ou battu ou tué de toute ma vie, et je n’entends pas commencer ce soir. Elle avait cherché ce qui allait finir par arriver, et elle ne pourrait alors plus s’en prendre qu’à elle-même si elle ne voulait pas en affronter les conséquences. Mais devais-je dans le même temps faire preuve d’autant d’imprudence ? J’étais le genre vicieux, qui se battait que quand il était sûr de gagner.


Elle me teste. Porte un toast qu’on dirait en gaélique ou un truc du genre, et elle boit. Je la suis. Amusé jusque dans le fond des yeux. Mets la liqueur dans ma bouche et la savoure, avant de la déglutir petit à petit. Je reprends ses doigts, les serre doucement dans les miens. Réfléchis et inspire, avant de reprendre.



| De t’embrasser ? Oui. Pour le reste, pour tout ce que tu réveilles chez moi, je ne peux rien promettre. |


Je me rapproche d’elle. Nous sommes très près, maintenant, si près que je hume ostensiblement l’odeur de ses cheveux.


| Tu sais ce qui va arriver, ce soir ? Pas vrai ? bon appétit. | dis-je, satisfait, avant de m’attaquer à mon repas
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[Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude Good10
MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyVen 19 Oct - 19:05


L’homme rappelle un vœu de mariage qui, en la circonstance, peut s’entendre comme le début sarcastique d’une sentence de mort.

*Tu t’amuses encore à mes dépens, bougre !* s’écrient les mirettes d’Eva, alors qu’elle a néanmoins la grâce de lui sourire pour l’intention de plaisanterie.

Il a beau jeu de rigoler de la situation, et en soi, elle ne le lui reproche pas. Par goût du jeu, elle se serait amusée pareil, si leur place était inversée. À la différence, cependant, que si le danger qu’elle représente n’apparaissait pas criant d’inoffensivité aux yeux de son partenaire de jeu, elle aurait alors levé le voile. Ça peut étonner, connaissant son côté mauvaise perdante, pourtant, sachez-le : elle ne joue pas pour dominer, seulement pour triompher d’un défi !
Avec ton âge ancestral, tu n’imagines pas combien je redoute ce malheur, ose-t-elle ce pied de nez, justement parce qu’elle se sait en ce moment plus près que lui d’avoir un pied dans la tombe. Comment te survivrai-je ?
Telle est la question ! Si elle a la folie de se croire autorisée à taquiner allègrement un inconnu prétendument amour de sa vie, en revanche, elle n’aura pas celle de frémir de plaisir dans les bras d’un inconnu, déjà en couple et du mauvais côté de la loi pour parfaire le tableau de l’aventure foireuse de A à Z. Ça serait joué sa vie à la roulette russe ! Aucune nuit d’extase – et d’ailleurs, est-il véritablement un bon coup ? – ne vaudra jamais la peine de mettre sa peau en jeu.

À la remarque sur son aisance au milieu d’une compagnie d’hommes, l’envie de répondre d’Eva est mitigée. Déjà depuis l’enfance, son entourage était principalement masculin. Les débauches de testostérone dans une ambiance de bonne camaraderie, elle s’en amuse. Ceci dit, les groupes d’hommes auxquels elle se joint n’ont pas pour mœurs de régler les affronts à coup de pétages de plomb sanglants.
Si quelqu’un t’entendait, on croirait que je n’ai pas mon contentement de testostérone avec ta seule compagnie… Oh mais je vois, c’est une question piège. Je me garderai d’y répondre ! esquive-t-elle de clamer à quel point, il n’y aura pas moyen de conclure avec un prétendant aux fréquentations douteuses.
Pour réaliser ses ambitions professionnelles, la dernière chose qui l’aidera, c’est bien d’être mise sur la touche sur des enquêtes parce qu’on pourra lui reprocher de près ou de loin des accointances avec des individus suspects.

L’apéritif est mis sur la table et fait son office de remontant. En tout cas, pour l’Irlandaise, le premier verre passe bien ! Elle prend l’initiative de les resservir. À ras bord, du moins pour le verre de son compagnon. Ce dernier n’a pas semblé reconnaître l’expression gaélique, n’ayant pas tiqué ni commenté. Si comme elle le pense, il a un passé militaire, il serait étonnant qu’il n’ait pas côtoyé au moins un natif des îles Anglo-Celtes durant les années dans l’armée…

Il lui reprend la main, entremêlant leurs doigts. Par certains de ses gestes, elle imagine l’amant qu’il peut être en dehors du gars louche. Elle aime plutôt les sensations du contact de leur peau. La sienne a du vécu, et cela a peu avoir avec le nombre d’anniversaires fêtés. Ça la rend curieuse et malgré le danger qu’elle encoure, la criminaliste en elle est tentée d’entrevoir plus loin dans ce qu’il a traversé, dans ce qu’il a accompli, dans ce qu’il a commis. Apparemment elle éveille en lui des envies de voluptés… mais qu’en est-il pour les envies de meurtre ? Il n’est toujours pas clair là-dessus, et donc pas rassurant du tout !

L’air de ne pas y toucher, elle revient à la charge pour vérifier son hypothèse du passé militaire. À nouveau, il ne rebondit pas à l’évocation d’un pays rayé de la carte, de sorte qu’elle ignore s’il faisait partie de ceux envoyés en Asie. N’empêche qu’en éludant ainsi, il la conforte dans l’idée qu’il n’est pas un Saint. Il cache quelque chose, mais à savoir si ce quelque chose est hors des limites de la légalité... Elle n'a aucune certitude !

Les plats leur sont servis, et à peine la serveuse repartit, que la blonde a la surprise de voir l’homme presque tomber sur elle. À nouveau, il joue sur l’intimidation. Si son intuition ne se plante pas dans le profil de l’homme, elle n’a pas à craindre d’être outragée. Il la désire charnellement, mais plus que tout, il désire qu’elle capitule. Et qu’importe pour lui, qu’elle se livre pour marchander sa vie ou par envie de lui.
En fait, non, je ne sais pas, répond-elle.
Et c’est vrai ; elle ne joue pas à l’idiote avec lui. À ce stade, qui peut dire ce qui arrivera ? Chacun vise une fin de partie différente.
Sinon, bien sûr, que notre appétit sera rassasié.
Elle ponctue d’un sourire en coin, faisant uniquement référence à la généreuse portion dans leur assiette qui a de quoi caler tout estomac affamé. Elle commence à goûter son mets… Hé mais c’est plutôt bon, principalement grâce aux ingrédients de souche.
Ça, c’est de la cuisine authentique ! apprécie-t-elle le bonheur simple d’un dépaysement gustatif. Le cuisinier a associé un savant mélange, je ne reconnais pas toutes les saveurs.
Mais elle lancera une recherche internet plus tard pour retrouver la recette, ce n’est pas vraiment ce qui importe maintenant !
Ton plat te plaît aussi ? Mais si tu y viens souvent, peut-être l’as-tu déjà choisi plus d’une fois.
Comment ça, cherche-t-elle à se renseigner sur ses allers venus à Coal District ? Si peu ! Depuis qu'ils se tiennent dans le restaurant, la balance des forces s’est équilibrée, voire penche de son côté à elle. En effet, s’il est réellement un criminel, il n’est certainement pas une espèce de petite frappe qui se risquera à s’attirer bêtement une trombe d’ennuis. Et commettre un meurtre n’est jamais sans risque ni sans trace. Elle n’est pas en mesure de l’empêcher de lui tirer une balle entre les deux yeux ou de résister à toute autre attaque violente, en revanche, pour ce qui est d’une élimination propre, discrète et inaperçue, il ne faut pas trop y compter ! D’autant que s’il se doute qu’il n’est pas en train de jouer avec une écervelée finie, il doit soupçonner qu’elle a arrangé un moyen de partir sur ses deux pieds.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyMer 24 Oct - 22:53

Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Pieux mensonge. Je les avais lâchés, ces fameux mots, devant le prêtre et devant le conseiller municipal. Devant Jenna, devant tout le monde. En grande tenue d’apparât, en uniforme de grande tenue. Chaussures noires, pantalon et veste d’un beige à la fois clair et peu lumineux, presque gris. J’avais troqué le képi noir pour le béret de même couleur, symbole des fantômes ; la tête de mort devant des épées croisées. Pas tout à fait adapté à la tenue mais qu’importe ; il rappelait mon corps d’appartenance, l’arme nouvelle qui avait été fondée avec le ramassis de tueurs sans foi ni loi qui le composaient pour des missions dangereuses et souvent assez insensées. Je n’étais déjà plus le même, depuis que j’étais rentré de ma première mission avec ces hommes et ces femmes. Mais qu’importe. On nourrit la folie par encore plus de folie. L’état-major avait décidé de tous nous utiliser jusqu’à nous user, nous laisser sur la corde raide. Mais il était présent. En partie. Mes chefs de corps, capitaine et chef de bataillon. Jusqu’au colonel du régiment ad hoc, et quelques connaissances d’autres services et d’autres unités aussi.


Je souris, quand je me faisais traiter de vieux. Elle n’avait pas tort. J’étais vieux. Et à chaque jour qui passait, je le sentais un peu plus dans mes os. Dans ma chair, mais aussi dans mon âme. Mon sourire se flétrit un rien quand elle me demande comment elle survivrait, sans moi.



| Oh, tu es magnifique. Tu retrouveras bien, va. |


Et j’avais l’impression d’avoir dix ans de plus en disant cela. Jenna aussi se posait ce genre de questions. Au début en tout cas, quand je devais repartir pour la Corne d’Or et d’autres endroits de ce genre, dont la beauté des noms n’avait pour comparatif que l’horreur de ce qu’il s’y passait vraiment. Je continue de tancer la jeune femme quand elle se moque toujours, non sans une certaine forme de gentillesse, de défi qui semblait laisser place à une forme de doute.


| Tu devrais répondre, pourtant. C’est pour ça qu’on passe ce genre de moment, non ? Pour nous séduire. Encore et encore. Raviver la flamme. |


a avait marché, avec Jenna. Au moins pendant un temps. On avait pu discuter. On avait pu se séduire. Faire en sorte de retrouver ce qui nous réunissait. Ce que l’on avait en commun. De moins en moins au fil du temps, c’était évident pour tout le monde, même pour nos filles, qui ne se faisaient plus d’illusions depuis bien longtemps maintenant. Mais j’étais un chasseur. Un prédateur. Pas un de ces abrutis qui courrait juste après une paire de cuisses, après une jeunesse perdue, après une dépravation pure et dure, une déviance certaine et absolue.


Etais-je vraiment différent ?


Je me demandais, parfois. J’étais un prédateur. J’étais prêt à le reconnaître. Je le savais dans mes tripes. Je me sentais supérieur à tous ces gens qui se contentaient de « vivre » alors qu’ils ne se rendait même pas compte qu’avec un mec comme moi dans les parages, c’était déjà de la survie, mine de rien. Combien d’anciens combattants sur les millions de l’Union, qui avaient fini par péter un câble, par se faire explorer quelque part ou par prendre un flingue, quantité de munitions, et chercher le suicide en flinguant plein d’innocents pour faire venir les flics ? J’étais dangereux.


Plus pour les autres que pour moi-même.


Je hausse les sourcils.



| Tu ne sais pas, ou tu ne veux pas ? |


Un soupçon subtil de menace. Mari jaloux qui sait très bien que sa femme lui échappe. Qu’elle ne le désire plus vraiment, si ce n’est le souvenir de lui, de ce qu’ils avaient été l’un pour l’autre à une époque. Je mange, mais sans conviction. Mes appétits se nourriraient d’autre chose, ce soir. Je dois me concentrer pour bloquer et calmer ma main gauche, qui a une tendance naturelle à se serrer en poing fermé sous les tremblements, secousses extrêmement rapprochées. Je domine. Après un frémissement annonciateur. Je tiens ma propre résistance dans le creux de ma main. Je réponds négligemment, me concentrant d’abord pour masquer ma gêne physique. Ce corps qui se fatiguait aussi vite que ce qu’il restait d’esprit.


| Je… Oui. Parfois. Pas souvent. Mon boulot m’amène peu dans le coin, tu le sais bien. C’est juste parce que le périph’ n’est pas loin… |


Je termine en parlant moins. Je savoure plus mon verre, dont je me fais d’ailleurs resservir, avant de la regarder à nouveau. Pas lassé du jeu. Mais peur de l’erreur que je commettrais en le menant à son terme.


| Bon, et si on passait au dessert ? Et à tes explications. Les filles comme toi ne viennent pas jusqu’ici, chérie. T’es aussi déplacée dans ce coin que moi au palais présidentiel. Et tu… Tu es là, quoi. Avec tout ce que j’ai tracé. Tu l’as fait sans broncher. T’as du cran. Mais t’es pas ici pour rien. Dis-moi, maintenant. Et on pourra passer au dessert. |
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[Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude Good10
MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyDim 18 Nov - 17:08


L’homme ne prend pas la mouche ; ça ne doit pas être la première fois qu’on le pique sur sa différence d’âge avec ses conquêtes. Mais après tout, il n’y a pas de quoi se vexer lorsqu’on possède le physique et la personnalité pour plaire aux jeunettes autrement que par un compte en banque garni. Si son intuition ne lui fait pas défaut, Eva parie qu’outre ses maîtresses, la jolie femme qui partage sa vie est également bien plus jeune que lui. Et qu’elle sans doute.
Mari prévenant, aurais-tu pensé à mettre au frais un clone de toi ? Sinon je vais me fâcher. Je veux dire, ce n’est pas la question de trouver, voyons ! Qui te dit que je voudrai consoler ma langueur de toi ? réagit-elle en adorable épouse qui se refuse à penser pouvoir surmonter son deuil.
Elle lève des yeux sidérés au ciel, davantage pour se fustiger elle-même que l’homme à ses côtés. Elle joue plus que de raison ! Ce n’est pas la première fois qu’elle s’emballe dans le jeu, ni la dernière l’espère-t-elle. De toute façon, l’homme n’est pas un naïf ou un demeuré. Compte tenu des circonstances qui ont instauré le flirt entre eux, il ne peut voir autre chose qu’un jeu poussé à outrance de sa part.
Je devrais ? C’est la meilleure raison pour me pousser à n’en rien faire, réplique-t-elle avec un air, semble-t-il, à la fois buté et puéril.
En vérité, c’est plus l’intention de ne pas allumer de flamme qui l’incline à tenir les brides de son naturel charmeur et joueur. Si l’homme ne peut pas la penser follement éprise de lui, en revanche, il peut la croire plus réceptive à sa séduction qu’elle ne pourra jamais l’être. Elle reconnaît que par moment, il la bascule dans un amusement spontané. Et qu’un beau costaud avec tout ce qu’il faut là où il faut à de quoi piquer sa curiosité sur le bon temps qu’ils pourraient passer ensemble. Or si la femme est tentée, la criminaliste n’est pas moins regardante sur l’intégrité de ses fréquentations. Appelée à la barre des témoins, sa profession d’experte exige d’elle une vie sans histoire afin de ne pas s’offrir en pâture aux avocats défendant les accusés que ses analyses incriminent.

Leur commande fumante est servie. Europolis réserve des drôles de première fois, et à cette pensée, Eva ne peut retenir un sourire. En fait, c’est sa première « sortie romantique au restaurant » depuis qu’elle a emménagé dans la Capitale. Ce n’est pas faute d’être courtisée ! Mais avec un travail qui l’occupe jusqu’à tard le soir, hormis des créneaux pour prendre un café ou un verre, elle n’a guère eu de disponibilités pour un vrai long rencard. Sans parler que ça n’aide pas d’être sur le dossier d’un résident qui est coincé jour et nuit à l’hôpital. À croire qu’elle ne cherche pas à mettre toutes les chances de son côté pour se caser… Le regard clair de l’Irlandaise épingle l’homme qui lui demande une clarification sur la teneur de ses désirs. Un sourire ornant sa bouche rouge, elle ne pipe sciemment mot, histoire de lui apprendre qu’il n’a pas le monopole des silences mystérieux.

En appétit, la blonde attaque son assiette. Elle relance vite la conversation ; se taire est finalement plus une punition pour elle que pour les autres. Elle observe une crispation sur les traits de l’homme qui semble exprimée outre chose que du mécontentement. De la nervosité ? Une sourde douleur ? En tout cas, il prétend ne pas rôder souvent dans le coin. Elle n’insiste pas, et parle d’autres choses. De cuisine principalement. Elle brandit au bout de sa fourchette une herbe et lui demande s’il connaît le nom. De là elle dérive sur les plantes aromatiques qu’on retrouve communément dans les spécialités de différents pays. Elle est assez calée sur le sujet, étant sortie un temps avec un chercheur en biologie végétale. Il s’en suit des digressions sur les alcools où elle prône haut et fort la suprématie des whiskies irlandais.

À la fin du repas, Eva dispose ses couverts en travers dans son assiette. Elle est bien consciente qu’on peut trouver la conversation qu’ils ont eue sans grand intérêt. Mais c’est toujours mieux que de manger dans un silence pesant. De toute façon, sur quoi peuvent-ils bavarder, sachant qu’il n’est pas avisé d’aborder des sujets personnels avec un individu qu’on suspecte d’activités louches ? L’homme lui parle de passer au dessert. Même si elle capte le sous-entendu, elle veut répondre qu’il lui faut demander la carte à la serveuse. Mais il ne lui laisse pas le temps de l’ouvrir et la met en demeure de s’expliquer. Changement de ton, ce n’est plus à la prétendue épouse qu’il s’adresse, mais à l’inconnue qui l’a talonné jusqu’ici.
Si le rideau tombe sur notre représentation, je suis tentée de m’offusquer du tutoiement.
C’est juste histoire de dire. Elle ne cherche pas à pinailler, mais à se donner le temps de la réflexion pour prendre en toute sécurité le tournant de la conversation.
C’est vrai, je ne devrais pas être là. Je suis sortie de chez moi dans l’idée de prendre un verre dans un pub, l’Irish Beach.
La vérité est à peine croyable et assez risible.
On m’a déposée sur les docks. J’ai été négligente de ne pas m’apercevoir que j’avais affaire à un taré de chauffeur. Ça m’apprend une bonne leçon. Mais cette blague vaseuse, il me la revaudra.
La croit-il ? C’est un hasard des plus abracadabrants qui les a mis sur le chemin l’un de l’autre. Mais sur qui est-elle tombée au juste ? Assurément, un homme avec des secrets… comme tant de monde ! La véritable question est de savoir si ce qu’il cache est condamnable aux yeux de la loi.
J’ai donné des explications. La politesse réclame-t-elle la réciprocité, si je demande à mon tour la raison de ta présence ici ?
C’est le genre de question qui pourrait la mener là où elle n'a pas envie d’aller. Trop frontale. Elle n’a pas le cran d’un flic ni un état d’esprit suicidaire. Avoir un malfrat collé aux basques, non merci ! L’air sérieux d’Eva s’estompe et elle arbore à nouveau un sourire léger.
Je garderai ma curiosité pour moi. Je ne me crois pas autorisée à être celle à qui tu dois rendre des comptes. Ce qui est une prérogative pour ta femme, est une indiscrétion de ma part.
Elle regarde par la vitre, tout en repensant à son écharpe à récupérer sur le siège de l’homme.
Je vais faire l’impasse d’un dessert. J’ai appelé des chaperons pour prendre ta relève.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyMer 21 Nov - 22:48

Le « dessert ». La comparaison n’aura échappé à personne. Ce petit jeu avait duré assez longtemps, maintenant. Il était clair qu’on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’on rentre à la maison et qu’on continue notre petite conversation autour d’un verre de pinard avant d’aller nous faire un câlin pour de vrai. La madame elle a l’air bien trop d’avoir une toute autre idée derrière la tête pour qu’on se satisfasse de cet état de fait, c’était clair au moins. Bien trop intelligente pour juste se contenter de suivre le mouvement. Elle attendait quelque chose de cet échange. Pas seulement son amusement ; je suspectais qu’elle savait très bien jouer à la dure, mais que dans l’intimité, elle aurait du mal à assumer sa position, son jeu jusqu’au bout. Qu’il finisse dans le sang ou dans le stupre n’était pas le plus important ; elle gagnait du temps en maintenant le statu quo mais je ne la voyais pas bouleverser l’équilibre des choses, à moins qu’elle avait vraiment quelque chose à obtenir en contrepartie. Je dévoile toutes mes dents quand elle continue de me flatter.


| Un clone de moi ? Je serais bien bête de ne pas profiter du phénomène de rareté qu’induisent mes absences, c’est mon principal atout. Je sais que tu es d’accord avec ça. |


Et c’était sans doute aussi ce qu’avait pensé Jenna. Elle avait dû être ravie de me voir revenir de guerre… Elle m’avait serré si fort ! Et plus le temps passait, plus je restais à la maison, et moins elle pouvait m’encadrer. Quoi de plus normal ? Je ne savais déjà pas me piffrer moi-même, ce n’était pas pour que d’autres savent mieux m’encadrer que moi. Et je lève les yeux au ciel, enfin, au plafond, quand la nénette se rebiffe devant l’ordre sous jacent de mes propos, enfin moins que l’ordre, l’imprécation. Encore une rebelle, qui ne supporte pas qu’on lui dise quoi faire. M’étais-je rebellé, moi, quand on m’avait demandé de génocider tout un peuple à l’arme nucléaire ? Heureusement qu’il y avait encore des gens qui savaient obéir, qui avaient conscience de leurs devoirs. Sinon, on ne serait pas encore sortis du conflit le plus destructeur de l’histoire de l’Humanité.


Nous arrivons enfin au bout de la partie qui s’est relevée au fur et à mesure. Je ris doucement, amusé par la saillie quand elle parle du tutoiement. Mais bon, j’en suis pas à me fendre la poire. Je me demande si elle n’est pas de la flicaille, mais non, ces couillons sortent toujours au moins par deux et elle n’avait pas l’air d’être du genre à jouer des menottes. N’empêche que son manège ne me parle pas du tout et que je sens l’embrouille pointer le bout de son petit nez. Je ne sais pas encore pourquoi, ni comment, mais j’ai salement l’impression que je vais me faire niquer. L’Irish Beach, elle ? Je ricane bien involontairement.



| Le seul pub du coin, c’est l’Irish Bitch. Et si t’y vas, c’est que t’y travailles. Si tu vois ce que je veux dire. T’étais en manque de came, ou un truc du genre ? |


C’était connu de tous que l’endroit était un repaire à malfrats, le taulier ne trempait jamais dans rien directement,car tout se passait de main en main. N’empêche que le fils de pute était assis sur un sacré réseau d’enculés qui lui arrondissaient carrément les fins de mois avec ses petites combines à la con. Je hausse les épaules.


| Moi ? J’étais là pour trouver une fille, bien sûr. Dans le coin c’est soit on vient pour l’alcool, soit pour la drogue, soit pour le cul. Ou une combinaison aléatoire des trois. J’ai trouvé une fille. Mais j’en ai déjà assez eu pour mon argent pour ce seul soir, et je ne pense pas que ton cul soit à louer, pas vrai ? Merci quand même. La discussion a été agréable. |


Je me lève, lâche quelques billets entre nos deux assiettes. Je n’ai pas peur de passer pour un blindé ; de nos jours les cartes bancaires et autres canaux se font braquer si facilement, que l’argent liquide est la seule monnaie qui vaille vraiment la peine. Je pose l’index contre le coin de mon front, avant d’opérer une pâle parodie de salut militaire, comme les gamins irrévérencieux le font parfois d’un air sarcastique.


| A une prochaine, peut être. |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude   [Livre I - Terminé] Mieux vaut une bonne querelle que la solitude EmptyLun 31 Déc - 0:03


Loin des yeux, loin du cœur, ne dit-on pas ? La jolie blonde a beau n’avoir aucune expérience de la vie commune ou de la routine qui effrite la passion, n’empêche qu’elle se connaît en amoureuse aux désirs frétillants. À moins de se convertir au secret et aux mensonges d’un cœur infidèle, elle ne restera pas en couple avec un déserteur du lit conjugal. À quoi bon une double vie, quand avec de l’inventivité, on peut tout mettre en scène selon ses envies ?
Élu de mon cœur, soupire-t-elle. Nous sommes à un moment où des vérités concernant notre mariage éclatent au grand jour.
Le sourire s'est nuancé dans une moue navrée. Le ton a pris des accents mélodramatiques, comme celui d’une femme sur le point d’éventrer un adultère.
Bien sûr… que non ! Je ne suis pas d’accord avec ça. Quel époux peut se figurer que sa petite femme est comblée qu’il puisse se passer si longtemps d'elle ?
Un qui va bientôt se voir flanquer à la porte ! Tout porte à croire que le ménage de l’homme bat sérieusement de l’aile et que loin de vouloir rattraper le coup, ce dernier concourt à le précipiter vers la fin. Mais les histoires de couple des autres ne sont pas les affaires d’Eva ; elle n’a guère de conseils en la matière. Elle n’a jamais vraiment essayé de s’accrocher dès qu'une liaison demande un engagement palpable pour avancer. La curiosité de la scientifique se porte ailleurs : si l’homme s’est référé à sa propre vie, quelles activités l’entraînent à s’absenter de son domicile durant de longues périodes ?

Avec la fin du repas, l’étrange rencontre glisse également à son terme. Pour le retour à la maison, Eva a pris les devants en envoyant un sms, non pas un, mais trois flics de sa connaissance. On verra bien celui qui rappliquera le premier, elle espère les trois en même temps afin de ne pas s’éterniser dans le secteur. En attendant, elle divulgue la bourde qui l’a conduite sur les docks. Elle fronce les sourcils. Comment a-t-il prononcé le nom du pub ?

*L’Irish Bea… Bitch ? Oh d‘accord…*

Visiblement ledit pub n’est pas un endroit fréquentable, et il est connu pour ne pas l’être. Avec une compréhension nouvelle, elle révise sa lecture de l’échange qu’elle a eu avec le chauffeur de taxi… Le bon bougre cherchait à la prévenir des risques et elle qui escomptait lui faire perdre son job, quelle ingrate ! C’est sûr maintenant, elle appellera la centrale d'appels des taxis pour chanter des éloges sur leurs prestations et la bienveillance de leurs employés.

Sans vraiment y aller, elle redemande à l’homme le motif de sa présence sur les docks... Si les yeux sont le miroir de l’âme, ceux de cet homme-là sont impénétrables. Rien ne trahit les dehors maîtrisés qu'il affiche. Il lui dit sans doute la vérité. La partie émergée de l’iceberg, du moins. Or c’est la partie de vérité qu’il cache aux yeux du monde que la criminaliste est curieuse qu’il dévoile. Des billets d’argent tombent sur la table. Sur les billets ou sur le verre et la serviette qui n’ont pas encore été débarrassés, pourra-t-elle isoler des empreintes exploitables ? Peut-être des traces d’ADN… Mais avec les explications de l’homme qui tiennent la route, la criminaliste n’a guère d’arguments pour retenir de lourds soupçons à son encontre. D’autant qu’elle est la preuve vivante que des gens sans histoire peuvent vagabonder sur les docks. Elle remonte le regard sur l’homme qui prend congé sur… une dernière provocation ? En tout cas, elle prend en tant que telle son « à une prochaine, peut-être ». Peut-être !? Il n’a rien de mieux pour exprimer un espoir subjugué que ce doute indifférent ? Certes, ils ne sont pas dans un rendez-vous galant, mais les hommes qui ont joui de sa délicieuse compagnie la quittent normalement sur un véritable empressement à la revoir !
Pas si vite, le retient-elle en pliant l’index en crochet dans un geste qui lui signifier de se pencher vers elle.
Dans un agile mouvement en avant, elle se décolle de son siège pour tendre vers l’impact. Au chatouillement du souffle de l’autre, leur visage se tient très près l’un de l’autre. Eva a sur ses lèvres son sourire le plus enjôleur et fatal.
Je ne loue pas mon corps, je le donne.
Sa bouche s’ouvre à lui. Ses mains se posent sur sa nuque et elle se hisse plus contre lui, si bien qu’elle ne fait rien pour écourter le baiser. Et quand celui-ci s’achève, elle chuchote contre la bouche de l’homme :
Merci pour l’escorte, et à une prochaine, assurément, dans tes rêves.
Elle retombe sur sa chaise. C’est le mieux qu’il obtiendra d’elle, avec son consentement. Il ne semble pas lui vouloir de mal. Elle lui accorde le bénéfice de la présomption d’innocence, mais pour autant, il ne l’emballera pas dans une partie de sexe désinvolte, anonyme et éphémère. Elle recherche dans l’acte sexuel bien plus que du torride : entrer dans une intimité avec l'autre, partager sa vulnérabilité et une union des corps qui saura la libérer durant un instant d’éternité des choses emprisonnées en elle. Pour cela, la confiance est essentielle, et celle-ci n’est clairement pas de mise dans sa relation avec celui qui est resté un inconnu. C’est sans regret qu’elle le regarde sortir du restaurant. Est-ce qu’un jour, elle le recroisera ? Et est-ce qu’alors les circonstances la fixeront sur qui il est dans le secret de son âme ?

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