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 [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire
Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyMar 27 Mar - 20:17

C'était étrange à observer mais alors que la présence de la brune commençait à me mettre en confiance et me faire oublier ma timidité, elle semblait de moins en moins à l'aise. Nous n'étions encore qu'à une simple rencontre, ce moment étrange où l'on se demande ce que l'autre va nous réserver et pourtant elle semble inquiète. J'ignore ce qui a pu arriver dans son passé mais ça a été sombre, ça ne fait aucun doute pour moi. Ses paroles, son attitude, tout est fait pour prouver son actuel état de penser. Je ne vais pas lui demander de me parler de son passée si elle ne veut pas, nous avons tous le droit à notre jardin secret. Et comme je le disais, nous sommes à notre toute première rencontre, enfin véritable rencontre, ce que nous avons connu avant, ces petits mots esseulés, ça n'avait rien à voir avec une discussion. Evidemment sa remarque est très juste, c'est toujours très facile d'affirmer qu'on puisse tout pardonner pour ensuite ne pas le faire quand une vérité trop dure arrive finalement. Je hoche la tête, parfaitement d'accord avec chaque mot qu'elle venait d'avoir, les vérités changent notre conception des choses, du monde et de la personne qui la dit. Je la pense plus jeune que moi, pas de beaucoup, un ou deux ans tout au plus mais elle a déjà une forme de sagesse que j'apprécie énormément. Je ne me pense pas sage moi-même mais par habitude je prends du recul sur les événements, sur ce qui se passe autour de moi.

« Tout le monde peut dire qu'il accepte tout mais il est vrai que tous ne peuvent pas vraiment le faire. Je pense être capable de pardonner beaucoup de choses mais sans doute pas tout. Pourtant je ne pourrai jamais tenir rigueur à quelqu'un pour son passé. On a tous fait des choix, vécu des choses qu'on ne voulait pas. Je n'aimerai pas qu'on me juge sur mon passé. »

Oui car il y avait une marque noire que je ne pouvais enlever mais que j'aimerai enlever. Il y avait un douloureux secret que je ne voulais pas partager. Je ne me voyais pas le partager maintenant, ni sans doute plus tard. Elle semble l'avoir compris vu la remarque qu'elle laisse entendre. Je hoche la tête une fois de plus, parfaitement d'accord avec ce qu'elle vient de dire me concernant. Comme quoi elle est également observatrice et elle écoute ce que je dis. Ca fait du bien d'avoir quelqu'un qui écoute ce qu'on dit, encore une qualité à mettre au crédit de la belle barmaid. Je lui souris timidement avant de répondre.

« Oui, c'est le cas et j'ai longtemps cru que je ne pourrai pas parvenir à surmonter cela. Je ne suis même pas sûr de l'avoir fait. Alors je fais comme tout le monde. Je vis avec. »

La discussion devient un petit peu étrange ensuite, j'ai soudainement le sentiment de ne pas avoir compris le sens de ses paroles et elle vient me confirmer cela. Quel idiot. Je regrette ce que j'ai dit, enfin pas totalement, je ne la vois pas comme certains hommes peuvent la voir : comme un simple bout de viande. Si elle m'intéresse, ce n'est pas seulement pour ses belles formes ou son beau sourire, c'est aussi pour cette jeune femme blessée et bien plus solitaire que je ne le pensais. Je ne commence qu'à découvrir qui est vraiment celle qui m'a permis d'écrire un best-seller et pour l'instant je ne regrette rien de ce que je découvre.

« J'ai peut-être réagi un peu … bêtement. Je ne voudrai pas que vous pensiez que … je ne sois intéressé par … ce que je veux dire c'est que … euh … »

Bon … alors, comment je vais finir cette phrase maintenant pour ne pas passer pour un pervers ou un sombre crétin ?

« Vous n'êtes pas une belle sucrerie tentante qu'on voit, achète et croque à mes yeux. Je vous vois plutôt comme un roman dont j'ai vu la couverture, lu la quatrième de couverture et que j'ai envie de lire, pour vous découvrir. Je sais l'image est franchement nulle et je n'en suis pas fier mais je n'avais rien de mieux en stock. »

Une belle image bien ridicule que voilà mais au moins je lui avais expliqué ce que je pensais de cette rencontre. Qu'elle avait piqué ma curiosité, que la couverture et la quatrième ne me suffisaient plus, je voulais la découvrir elle, vraiment.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 13:32

Henry acquiesce ses propos. Il semble d’accord mais dans une moindre mesure. De toute évidence, le jeune homme reste persuadé qu’il pourrait tout accepter ou presque. Cependant, il marqua un point sur le fait qu’il n’aimerait pas qu’on le juge sur des choix passés ou des faits subis. A croire que le beau brun lisait dans les pensées de la barmaid. Est-ce que cela était si simple de passer outre le passé d’une personne ? Si Fallon, avant de la sauver, n’avait pas exterminé l’organisation de Keaton, la brune serait probablement obligée de vivre cachée dans l’ombre, toute tremblante. Si un seul de ses sous-fifres avaient survécus, il est fort probable qu’il lui ferait la peau, ainsi qu’à l’africaine.

Elle continua d’écouter Henry. Bien que ses paroles fussent tristes, le son de sa voix était une chose réconfortante. La brune appréciait cette douceur que le jeune homme avait dans ses mots et dans son attitude en général. Toujours le regard orienté vers ses genoux, Kate se mordilla la lèvre inférieure de nouveau. Elle s’en voulait déjà un peu d’avoir accepté ce rendez-vous. Elle ne se voyait pas revenir en arrière, pour elle la parole était sacrée. Et il faut dire que la barmaid mourrait d’envie d’en savoir plus. L’écrivain l’intriguait de plus en plus et sa présence était très agréable. Il était plutôt rare de rencontrer des gens de sa gentillesse et de sa douceur, surtout lorsqu’on travaille comme prostitué. Enfin, elle avait fait ce job. Ce n’était plus le cas aujourd’hui mais ça n’enlevait pas ce qu’elle avait été.

Finalement, les excuses qu’elle avait adressées à Henry le firent culpabiliser. La brune s’était excusée de sa maladresse, elle avait compris de ses réactions que le garçon se mettait dans le même panier que les lourdauds auxquels elle pouvait avoir à faire. La jeune femme s’était donc excusée car elle le voyait au contraire comme l’opposé de ce genre de mecs. Et voilà que le beau brun se mettait la pression par rapport à cette incompréhension en inversant les rôles. Kate réfléchissait le plus vite possible aux mots les plus justes pour le rassurer et l’apaiser. C’était elle qui s’était mal exprimée et maintenant c’était lui qui s’en voulait et qui se confondait en excuses. Son attitude était plutôt mignonne. Si elle ne s’en voulait pas à ce point de le mettre dans cette situation, cela aurait peut-être pu la faire rire.

Alors qu’elle réfléchissait toujours, le garçon poursuivit. Mais de quoi parlait-il au juste ? Etait-il vraiment en train de la comparer à une confiserie ? Ou plutôt à un livre ? L’image était pour le moins original mais la brune aimait bien ça. C’était la même sensation qu’elle avait à son égard. Mais comment pouvait-elle lui demander d’en savoir plus sur lui tout en l’orientant sur une relation uniquement amicale après ce qu’il venait de lui dire ? Serait-il prêt à s’en contenter ? Il était hors de question que la barmaid puisse lui parler d’un tel sujet. Elle n’arriva pas à retenir ces quelques mots.

Je dois avouer que vous m’intriguez aussi énormément.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 15:59

Pouvait-on toujours tout pardonner ? Bien sûr que non, moi-même je n'en suis pas capable et je le sais très bien. Avec tout la bonne volonté du monde, je ne parviendrai jamais à pardonner à celui qui a renversé ma fiancée. L'alcool dans son sang n'aidait pas vraiment au pardon et le fait qu'il ait appelé les secours immédiatement et soit resté sur place non plus. Il pourrait faire et dire ce qu'il voulait, je n'arriverai jamais à le pardonner, il avait pris celle que j'aimais, avec qui j'avais pensé faire ma vie entière, vieillir à ses côtés, nous avions de nombreux projets. L'une de nos dernières discussions avait été sur un enfant après notre mariage. Notre plus grande inquiétude quand la mort l'avait prise était sa coupe de cheveux un mois plus tard pour ce grand jour qui devait nous unir. Alors comment pardonner ? S'il existait un moyen je n'aurai même pas envie de le trouver parce que je doutais sincèrement qu'il le mérite après avoir pris la vie de mon aimée. Non, certaines choses sont simplement impossibles à pardonner.

Pourtant je ne peux pas en vouloir à Kate d'avoir pensé que je puisse simplement avoir eu envie d'elle d'une façon physique. La majorité des hommes qui venait l'aborder ne voyait que cela en elle : une belle brune aux formes intéressantes. C'était un peu le malheur de la belle brune, être aussi belle et attirante. Pas facile d'être prise au sérieux de cette façon, ni d’être vue pour plus qu'une belle femme. Moi je la voyais ainsi et je tente de le lui faire comprendre par cette comparaison sans doute un petit peu idiote mais sur le moment rien de mieux ne me vient. Je ne suis pas certain que la comparer successivement à une sucrerie puis à un roman soit la meilleure façon de faire mais en l'absence d'une explication plus claire, j'espère que cette comparaison idiote fera l'affaire. Elle ne semble pas s'offusquer de ce que je viens de dire, semblant d'avantage perplexe, je la crois aussi perdue que moi dans ce qui arrive entre nous. J'ignore ce que c'est exactement, le début d'une belle amitié j'espère. Je reste persuadé que nous ne jouons pas dans la même cours et cela malgré ses mots qui mettent un peu de baume à mon cœur. Je ne pensais même pas que je parviendrai à obtenir un sourire de sa part.

« Moi qui craignais de n'être qu'un anonyme de plus pour vous. »

Elle voyait tant d'hommes, de nombreux mieux foutus que moi, plus musclés ou simplement plus beaux, parfois plus riches ou carrément le tout à le fois. Pourtant c'est moi qui parvenait à l'intriguer suffisamment pour avoir cette discussion tardive avec elle. Je devais donc me montrer à la hauteur de la curiosité de la belle barmaid. Je ne voulais pas la décevoir, il fallait aller outre ma timidité. Tant que nous ne parlions pas de moi, je tiendrai le coup mais désormais il semblait inévitable que nous parlions un peu de nous-même. Cela dit j'allais aussi devoir m'ouvrir un peu, entretenir cette curiosité et lui donner envie d'en savoir plus. Pour ça je devais trouver un équilibre entre ce que j'étais capable de faire et ce qui m'inquiétait le plus. Pour l'heure ça allait bien, je me sentais bien à son contact, en confiance même si désormais je ne savais plus vraiment quoi dire. Je ne voulais pas qu'un silence gênant s'installe entre nous. Il me fallait une idée et c'est la plus idiote qui me traverse l'esprit.

« Vous dansez ? »

Je suis surpris par mes propres mots, j'avais tellement peur de briser cet instant entre nous, de la voir dire "Bon … je crois qu'il est plus que l'heure" que j'avais dit ça. Je sais danser, j'avais appris pour mon mariage mais là, tout de suite … C'est une main chaude, un peu tremblante et sans doute légèrement moite que je tends vers la brune. Malgré cette main tremblante, je tâche d'arborer un petit sourire encourageant même si un brin de nervosité s'y note.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 21:39

La curiosité est l’essence même de chaque être. Il se constitue de tout ce à quoi il peut s’intéresser. De toute évidence Henry ne faisait pas exception tout comme la brune. C’était même un trait de caractère exacerbé chez les deux jeunes. Mais la barmaid était presque autant intriguée par qui il était réellement que par le pourquoi lui porte-t-il autant d’intérêt d’une façon si différente des autres hommes. Il n’avait pas nié le fait qu’elle lui plaisait physiquement. Mais ce n’était pas la seule raison de son approche. La jeune femme sentait cette différence dans son attitude, sa manière d’être et de faire avec elle. S’en était presque troublant. En réalité, cela troublait Kate qui n’était pas habituée à ce genre d’approche, aucun homme n’avait été ainsi avec elle jusqu’à présent.

Elle se rappelait de toutes ces fois, lorsqu’elle travaillait pour Keaton, où des hommes la reluquaient, la touchaient voir la frappaient. La jeune femme avait tout encaissé, absolument tout, sans jamais se plaindre ni montrer la moindre faiblesse devant ses ignobles monstres. Elle n’avait pas voulu leur donner cette satisfaction. Au plus loin où remontent ses souvenirs, la brune n’a jamais versé une larme. La première fois a eu lieu la veille, lorsque sous la douche, elle a craqué suite à l’absence de sa mère. Il n’y a que Fallon à ce jour pour provoquer une telle réaction chez elle.

Les mots de l’écrivain vinrent se graver dans son esprit. Pourquoi pensait-il être un anonyme de plus ? Le fait qu’elle dise non à certains hommes voulait dire qu’elle dirait non à tous ? Où bien pensait-il ne pas correspondre à ses critères ? Il fallait dire que même Kate ne les connaissait pas. Depuis qu’elle vivait avec Fallon, elle s’était toujours tenue à l’écart des hommes sans mal. Mais Henry l’avait intrigué dès le début par sa discrétion et sa concentration. Il faut dire que la barmaid était d’autant plus agréable avec les personnes qui ne cherchaient pas à la draguer de base. Finalement, elle se retrouvait à ce point avec le beau brun, en quelque sorte du moins. Ils avaient tous deux envie d’en savoir plus sur l’autre, par curiosité en premier lieu. Mais peut être qu’une autre raison, moins évidente, œuvrait en ce sens dans l’ombre.

Craindre d’être un anonyme de plus ?

La brune eut à peine le temps de commencer à répondre à sa remarque surprenante que le garçon lui proposait de … danser ? Henry me tendit sa main, un petit sourire aux lèvres. Il cherchait à dissimuler un mal l’aise bien visible. Pourquoi se donnait-il tant de mal ? Elle ne comprenait pas pourquoi l’écrivain faisait quelque chose qui ne semblait pas lui donner envie ? La barmaid se demanda alors si ce n’était pas tout simplement sa faute à elle. Sans savoir pourquoi, elle impressionnait peut être un peu plus les gens que d’autres. Tim lui avait confirmé le maintenant que son côté gêné n’était pas de son fait à elle. Peut-être le garçon avait-il dit ça de peur de la gêner ou qu’elle le prenne mal. Kate se mordilla la lèvre inférieure, tic significatif de son hésitation. Puis elle finit par saisir la main du beau brun et se leva. Ils n’y avaient personne d’autres il n’était donc pas compliqué de tournicoter entre les tables théoriquement. Elle vit le jeune homme se saisir de son appareil et sélectionner une chanson. En l’espace de deux secondes, la brune entendit les premières notes d’une chanson qu’elle ne connaissait pas : une douce valse, Nothing Else Matters. Henry prit les choses en main comme un parfait danseur tandis que la barmaid faisait ce qu’elle pouvait pour suivre ses déplacements. Elle reprit le fil de ses pensées dans un murmure :

En quoi j’inspire à ce point la crainte dites-moi ?

Cette simple question était presque une supplique. Le fait qu’il est mis si longtemps à lui parler et cette crainte qu’il venait d’avouer à haute voix lui confirmaient qu’elle devait sembler imposante, inaccessible ou peut-être même hautaine. Ils auraient pu se parler bien avant si elle n’avait pas été aussi repoussante dans son attitude en soi. Cette réflexion fit peur à Kate. Elle regrettait le temps qu’ils auraient pu potentiellement passer ensemble alors que la brune ne voulait pas approcher de trop près le garçon de peur de le contaminer, l’empoisonner, gaspiller sa vie … Et la voilà qu’elle dansait dans ses bras.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyJeu 29 Mar - 23:15

Elle semble très surprise par mes mots, comme si elle ne se rendait pas vraiment compte de l'effet dingue qu'elle pouvait avoir sur la gente masculine. Même des femmes la regardaient avec envie. La majorité des représentantes du beau sexe la regardait avec jalousie mais certaines montraient une véritable envie lorsque leur regard se posait sur la belle brune. C'est l'effet qu'elle a sur les autres. Alors quand je vois de nombreux jeunes hommes, plus beaux ou riches les uns que les autres venir l'aborder et être rembarrés, je ne voyais pas comment je pourrai avoir une chance avec elle. Et pourtant c'est avec moi qu'elle discutait, même si cela me semblait encore étrange et incompréhensible. Je réalisais sans vraiment m'en rendre compte que je passais un moment privilégié et très agréable avec elle. J'ignore ce qui me valait ce plaisir mais j'entendais bien sûr en profiter quand bien même je doutais de l'issue qui allait s'en suivre. Elle avait accepté un autre rendez-vous ce qui était encore un mystère de plus dans ce qui se passait actuellement dans ma vie, entre elle et moi. Rien que cette discussion me paraissait le bout du monde alors qu'elle ait accepté mon rendez-vous dans un café libraire, j'ai du mal à en revenir.

« Je suis un autre homme dans un bar qui a du mal à lever le regard de la ravissante barmaid. Un anonyme de plus dans la foule quotidienne que vous rencontrez. »

Encore une fois j'étais peut-être bien trop honnête mais je préférais pécher par honnêteté que pour ne pas lui avoir dit le fond de ma pensée. A ma surprise, je lui propose de danser. Je sais danser, j'avais appris pour ce mariage qui n'avait jamais eu lieu au final. Je n'avais jamais vraiment exercé mes talents de danseur, je voulais en faire la surprise à Sarah. Finalement c'est avec la belle barmaid que j'allais pouvoir exercer mes talents de danseur, en espérant ne rien avoir perdu mais j'en doutais sincèrement. J'avais mis tant d'efforts pour apprendre et pouvoir surprendre mon aimée que ces souvenirs demeuraient encore aujourd'hui. Je me souvenais avec une affreuse précision des derniers préparatifs que nous avions fait : le plan de table. Un véritable plan de bataille dans la famille nombreuse de Sarah et les histoires familiales incessantes entre ses frères et sœurs.

Pendant un instant, à la façon dont Kate regardait ma main, je redoutais qu'elle ne la prenne pas. Pourtant elle vient poser sa main dans la mienne, je ressers doucement mes doigts sur sa main, me levant avant de choisir la musique et de lui donner une oreillette pour qu'elle puisse également en profiter. Cela peut sembler étrange de danser une valse sur Nothing else matters mais pourtant, la musique est écrite sur un rythme à trois temps assez lent, exactement comme une valse. Pourquoi le choix de cette chanson ? Je ne sais pas trop, peut-être parce que je suis vraiment heureux de partager ce moment et qu'en cet instant, et depuis trois mois, la belle barmaid est tout ce qui compte pour moi. C'est marrant, j'ai parlé d'elle à Sarah aujourd'hui même, avant de venir au bar. Chaque jour je lui rends visite à sa dernière demeure, avec la fidélité personnelle d'un fiancé toujours amoureux. Or en cet instant je me retrouvais à danser au rythme lent de la valse à trois temps. Une main tenant la sienne, l'autre posée délicatement sur sa hanche avec une grande douceur, presque comme si ce contact n'existait pas, d'une grande légèreté. J'imagine la douceur de sa peau sous ma main et j'ai envie de la toucher juste pour satisfaire ma curiosité mais pourtant je ne touche sa hanche que du bout de mes doigts, me laissant surprendre par sa question. Je trouve son regard, secouant doucement la tête.

« Non. Ce n'est pas ainsi que je pensais mes mots. »

Je souris pour dédramatiser un peu la situation, mes mots et l'idée que j'avais voulu transmettre.

« Je ne suis pas un homme à femmes, je n'en ai aimé qu'une jusqu'à aujourd'hui et elle a été la seule que j'ai abordé. Alors oser parler avec une inconnue aussi … jolie … ça m'est très inhabituel, j'ai encore du mal à croire que j'ai osé le faire. »

Un peu timide je suis pourtant habile dans mes gestes, laissant la musique guider mes mouvements avec un sourire timide sur les lèvres et ce sentiment horrible d'avoir les mains moites.

« Pour être totalement honnête, je n'avais jamais bu de Cosmopolitan. Quand vous m'avez demandée ce que je voulais j'ai … je ne sais pas … vous étiez si charmante avec votre beau sourire que j'ai … enfin … j'ai lu le premier truc sur la carte des cocktails. Ensuite je n'ai plus jamais osé dire que je n'aimais pas ça … après trois semaines j'ai fini par aimer ce cocktail. »

Ca pouvait sembler idiot et ma façon de lever les yeux au ciel en témoignait.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyVen 30 Mar - 7:48

Toujours ses mêmes paroles, Henry se voyait comme un anonyme perdu dans une foule où tous les regards sont braqués sur la barmaid. Elle ne comprenait pas sa réflexion. Qu’est-ce que cela pouvait bien faire qu’il y ait du monde ? Les autres hommes qui s’intéressaient à elle avait toujours été débouté de leur demande. De base, la jeune femme préférait s’occuper de son travail et ses études que de perdre du temps avec des personnages qu’elle connaissait déjà par cœur. Toute cette superficialité la dégoûtait clairement. Entre les gros bonnets qui étalaient leur argent pour lui montrer qu’elle pourrait tout avoir. De son point de vue elle avait déjà tout ce qu’il lui fallait. En ajoutant les dragueurs à deux balles musclés jusqu’aux oreilles, ces derniers avaient oublié que le muscle le plus important de l’humain était le cerveau.

Alors que Kate réfléchissait à toute vitesse, elle accepta la main que lui tendait l’écrivain. Son contact fut doux, délicat. C’était perturbant pour la jeune femme. Elle eut un frisson lorsqu’il posa sa main sur sa hanche malgré le fait qu’elle la sentait à peine. Elle avait été habituée à des gestes bien plus marqués, bien plus osés. Rapidement, la brune réalisait que sa phrase avait surpris son interlocuteur bien plus qu’elle ne s’y attendait. Elle finit par céder et reporter son attention visuelle sur lui afin de l’écouter. La barmaid l’écouta sans réagir. Il n’en avait aimé qu’une seule, qu’une seule femme dans sa vie. Et le beau brun n’avait absolument pas hésité sur l’emploi du mot « aimer » à croire que les sentiments pour cette femme étaient encore présents.

Alors qu’il continuait de valser au rythme auquel Henry les conduisait, ce dernier reprit la parole afin de lui avouer qu’il n’avait jamais bu de Cosmo avant de venir ici. L’écrivain s’était forcé à boire ce cocktail visite après visite alors qu’il ne l’aimait pas. Il est clair que Kate ne prenait pas cela comme remarque sur sa façon de préparer le dit cocktail. Les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas après tout. Mais pourquoi avait-il menti ? Pourquoi s’était-il forcé ? Il finit par lever les yeux au ciel. Kate interpréta son geste comme une remarque du genre « oui je suis irrécupérable ». La brune ne put se retenir de rire. Elle ne riait pas aux éclats, c’était plutôt un rire enfantin que l’on tentait de dissimuler. Elle trouvait la situation plutôt hilarante. Boire pendant trois semaines une boisson que l’on n’aimait pas et qu’on payait parce qu’on n’osait pas demander autre chose était une situation surprenante.

Vous savez, bon nombre de clients ne prenne jamais la même chose. Même au bout de trois semaines vous aviez le droit d’en changer.

La brune semblait décontractée et amusée. Mais au fond, une question la taraudait toujours. Quel âge avait Henry pour n’avoir eu qu’une seule personne dans sa vie ? Pourquoi n’était-il plus avec elle aujourd’hui s’il l’aimait encore ? Le jeune homme se voilait-il la face par rapport à ses propres sentiments ? La douceur, l’innocence et la bonté que dégageait cet être était tellement loin de tout ce que Kate avait connu jusque-là. Elle adorait sa mère adoptive mais même elle n’accepterait pas qu’elle la dise pareil. Elles étaient l’une comme l’autre entachée par leur passé respectif. Plus le temps passé, plus la barmaid appréciait la compagnie de l’écrivain et plus elle comprenait à quel point c’était mal. Elle ne pourrait jamais s’intégrer à la vie du beau brun sans lui en faire payer les conséquences indirectement. Comment ne pas vouloir être avec cet homme si gentil ? Son cœur était partagé entre l’envie d’en savoir plus, de découvrir cette personne et toutes ses facettes, et le fait de devoir s’éloigner de lui n’étant clairement pas à la hauteur. Il fallait qu’elle en sache plus.

Mais quel âge avez-vous pour n’avoir connu qu’une seule personne ? Vous semblez encore très touché par cette histoire. C’est elle qui vous a quitté ?

Evidemment, Kate entendait par là que les sentiments de son ancienne amoureuse c’était peut-être estompée et qu’elle avait décidé de mettre un terme à leur relation. La jeune femme ne connaissait pas grand-chose si ce n’est rien du tout en matière de relation amoureuse sincère. Elle ne savait que ce qui pouvait être décrit dans les romans. Elle était loin de s’imaginer que même sur ce plan-là, la vie réelle était bien plus cruelle que les histoires que l’on pouvait trouver dans les livres. La brune était clairement en plein doute sur le rendez-vous suivant. La présence du garçon était apaisante. C’était une chose qu’elle n’avait jamais connu auparavant. Mais à quel point était-il si différent l’un de l’autre ? On pourrait croire qu’ils se situaient aux extrémités de chaque opposé.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyVen 30 Mar - 15:45

Danser avec Kate était un sentiment étrange. Je n'avais jamais été un grand danseur avant de penser mariage avec Sarah. J'avais appris pour cette occasion, sans jamais danser avec ma fiancée pour autant. Ma main dans la sienne sert très doucement, comme si j'avais peur de lui faire mal si mes doigts venaient trop se refermer sur sa main. Ma main sur sa hanche est très légère, ne cherchant pas trop le contact, venant plus se placer que chercher à sentir ses formes. Je ne veux pas lui faire penser que je veux simplement avoir l'occasion de la toucher, de sentir son corps. Cette danse je la propose parce que … en fait je ne sais pas trop, je n'explique pas la moitié de ce que je fais depuis que j'ai commencé à discuter avec elle. Par exemple d'avoir continué à boire le Cosmopolitan alors que je n'aimais pas cela et finalement de le boire jusqu'à commencer à l'apprécier. Ca avait demandé du temps et aujourd'hui je n'en faisais toujours pas mon bonheur, c'était bon mais sans plus. Je crois qu'en fait ma bouche s'était juste faite aux goûts particuliers de la boisson et rien de plus. Ce qu'elle dit est tout à fait vrai, j'aurai pu changer à n'importe quel moment. Je souris doucement, un peu idiot pour le coup, comprenant combien ce choix avait été stupide initialement mais plus encore de le continuer encore et encore. Je baisse un peu la tête, comme un enfant pris en faute, ce qui est un peu le cas en fin de compte.

« J'aurai pu oui, j'ai été un petit peu idiot avec ça. J'aurai dû changer. Mais vous m'avez aidé à l'apprécier ce qui est plutôt une bonne chose. »

Dansant toujours avec elle, sur ce rythme lent de la valse, je passe un très bon moment. Totalement imprévu et tout autant inhabituel mais c'est un excellent moment que je ne risque pas d'oublier de si tôt. Je lui parle avec sincérité, m'ouvrant un peu mais sans excès, ce qui provoque finalement sa curiosité et une question que je ne voulais pas entendre. Un bref instant mon visage se ferme et je me sens hésitant sur la réponse à apporter à ses questions. La première est facile, la seconde pas trop difficile, la dernière fait très mal. Elle ne le sait pas mais cette dernière question est de loin la plus difficile pour moi.

« J'ai 25 ans et je sais que c'est très inhabituel de n'avoir eu qu'une partenaire à mon âge. »

Elle l'avait parfaitement soulignée d'ailleurs, semblant surprise que ça ait été le cas. Cela me faisait soudainement me poser une autre question, demandait-elle cela pour se faire une idée de mon expérience avec les femmes ? Aurait-elle été déçue par le passé par un amant et craindrait que je ne sois pas à la hauteur de ses attentes ?

« Je suis très touché parce que cette relation a duré presque dix ans et que j'ai du mal à aller de l'avant. D'où ma difficulté aussi à venir vous parler. »

Par manque d'habitude en fin de compte. Je n'aborde pas les femmes comme cela, pas la première venue, en fait Kate était un peu l'élue, elle était pour moi ce que Juliette est à Roméo, Starsky pour Hutch, Neo pour Morpheus … Mais ce n'est peut-être pas la peine de lui dire pour autant.

« Oui, c'est elle qui m'a quittée, ça fait deux ans et j'ai du mal à … enfin … vous êtes la première avec qui j'essaye de … euh … passer du temps. »

Mes mots finissent par percuter dans mon esprit et je me reprends.

« Du bon temps je veux dire … non … pas du bon temps comme ça mais … enfin … de passer … hum … Ce que je veux dire c'est que j'aime discuter avec vous et danser, vous dansez bien. »

Bien sûr elle suit mes pas comme le veut cette tradition un peu macho mais elle bouge avec grâce, légère sur ses pieds. La musique a changé, toujours pour une valse, un peu différente encore avec Black Sands du groupe Bonobo. Je continue de danser, trouvant parfois le regard de la belle barmaid.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyVen 30 Mar - 22:30

La musique changea mais pas le registre. Kate ne connaissait à nouveau pas la mélodie qu’elle entendait. Et pourtant le rythme guidé le jeune homme dans ses déplacements qui dirigeait ses propres pas. Il semblait à l’aise, bien plus qu’au début de leur conversation. A l’inverse, la brune était habituellement plutôt dans son élément lorsqu’elle discutait même avec des inconnus. Pour autant, ce soir, elle n’avait pas l’impression d’être à sa place. Personne n’aurait imaginé une catin dans le rôle de Cendrillon après tout. Elle savait parfaitement que son passé risquait de la rattraper à un moment donné. Mais Kate continuait de se voiler la face en se disant que s’ils n’étaient qu’amis, elle pourrait lui cacher des choses, même si intérieurement elle s’en voudrait, et elle pourrait passer sous silence son passé légèrement honteux. La jeune femme ne savait pas ce que c’était d’avoir des amis, des vrais. Elle ne considérait pas sa mère comme une amie, c’était bien plus fort, peut-être même plus fort que ce qu’elle aurait pu construire avec sa propre mère à vrai dire. Henry lui avoua avoir été bête à s’en tenir à cette boisson. D’un autre côté, la situation était drôle, c’était un fait.

N’ayant jamais eu d’amis, la barmaid ne savait pas si ce qu’ils étaient en train de faire était normal. Etaient-ils déjà du côté du flirt ou bien pouvait-on faire cela même entre amis ? Elle n’avait pas pris le temps de réfléchir lorsque la brune avait accepté l’invitation de l’écrivain. Elle ne voulait pas le mettre dans une mauvaise posture ou le vexer. Et puis au final, cela lui plaisait de danser de la sorte. En dehors du fait que Kate n’était vraiment pas bien moralement parlant avec l’absence de Fallon, elle n’avait jamais connu ce type de situation. Mais surtout, la jeune femme n’avait pas jamais pris du temps pour elle, excepté pour lire un livre pour se détendre mais c’était il y a bien longtemps. Le garçon reprit la parole avouant être plus âgé qu’elle finalement. Henry lui confirma surtout qu’il avait eu un amour dans sa vie, pendant dix ans, et que celle-ci était partie. La brune baissa le regard et se mordilla la lèvre inférieure. Pourquoi mettait-elle toujours les pieds dans le plat ainsi ? Cela faisait deux ans qu’il n’était plus avec son aimée, deux ans de souffrance probablement. Après tout, la barmaid aimait sa mère plus que tout. Cette dernière était absente depuis deux jours et c’était l’hécatombe pour la jeune femme.

Kate n’arrivait pas à reprendre la parole. Et plus elle regardait vers le bas, la lèvre mordillait par sa gêne, plus l’écrivain s’enfonçait … tout seul. La brune comprenait parfaitement pourquoi Henry ne l’avait pas abordé avant. Enfin, elle essayait tout du moins de se mettre à sa place. D’un autre côté ça la réconfortait. Le physique de la jeune femme avait peut être poussé le garçon à venir lui parler mais de là à penser qu’il était vraiment intéressé par elle, c’était une autre paire de manches. Le beau brun paraissait toujours amoureux de cette étrangère qui l’avait délaissé. Pour la barmaid, elle avait du mal à comprendre comment on pouvait délaisser une personne aussi sincère, humaine, douce, pure … Elle ressentit alors un sentiment qu’elle n’avait encore jamais connu depuis sa venue au monde : la jalousie. Comment une femme pouvait abandonner un homme qui semblait avoir toutes les qualités du monde du jour au lendemain sans regret ? Elle était bien loin du compte en imaginant que l’ancienne compagne d’Henry avait choisi de partir … Toujours le regard vers le bas, au point d’incliner la tête, la lèvre toujours mordillée, au point que sa lèvre est un début de trace, Kate osa reprendre la parole dans un faible murmure pour ne pas laisser son interlocuteur dans le vide, ignorant ses balbutiements probablement autant du à son malaise à lui qu’à son attitude à elle.

Je suis désolée qu’elle vous ait abandonné. A-t-elle seulement dit pourquoi ?

Sa curiosité avait encore frappé en parlant de sujet sensible sans réfléchir aux conséquences que pourraient avoir ses paroles. Il commençait à se faire tard, la jeune femme devait se faire à l’idée que cette soirée allait prendre fin. Il y avait deux parties en elle, l’une souhaitait le revoir, et le plus vite possible, pour en apprendre encore plus à son sujet et continuer d’être au contact de cet homme si charmant. L’autre désirait le fuir comme la peste pensant qu’elle allait lui apporter malheur et désolation si le beau brun restait à son contact trop longtemps. Le moment fatidique allait arriver. Ils allaient se dire au revoir et il allait attendre de ses nouvelles à travers son numéro de téléphone qu’il lui avait donné plus tôt. Une fois loin de lui, de cette soirée si particulière et enchantée, comment allait-elle réagir ? Aurait-elle le courage de ne pas le revoir avec ce bon souvenir derrière eux ? Passera-t-elle si facilement à autre chose qu’elle n’aura pas besoin d’y penser ? La barmaid n’allait pas tarder à avoir la migraine à force de réfléchir autant et de se poser toutes ses questions. Elle n’était pas habituée à tant de complexité dans une relation.
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Tout ça avait commencé avec juste une once plus de courage qu'un autre soir. Du courage ? A moins que ça n'ait été de la témérité ou comme je le pensais plus encore : de la folie. J'avais eu ce soir le grain de folie nécessaire pour proposer à la barmaid de discuter un peu. Elle avait éconduit tellement d'hommes avant moi que je n'imaginais pas vraiment que les choses puissent tourner comme c'était le cas. Je n'aurai jamais imaginé que je puisse un jour me retrouver à danser une valse avec Kate, au milieu du bar alors désert. Pourtant c'est bien le cas. Elle suit mes pas avec dextérité, légère sur ses pieds, fluides dans ses mouvements, elle semble bien plus faite pour danser que je ne l'ai jamais été. Je suis un peu raide, sûr de mes mouvements parce que je les ai appris mais je n'ai clairement pas la souplesse et la grâce d'un vrai danseur dans mes pas. Kate ne semble pas vraiment s'en offusquer ou s'en inquiéter, bien plus intéressée d'ailleurs par Sarah. Ses questions s'orientaient dangereusement et si j'avais répondu à la précédente, la question actuelle ne me plaisait pas vraiment. Je cherchais les bons mots, les mots les plus cohérents pour lui donner une réponse, lui expliquer ce dont il retournait avec ma fiancée. Rien ne me vient pourtant, absolument rien, rien de rien, nada, le vide absolu.

« C'est euh … »

Un bref instant je revois la porte ouverte sur les deux policiers qui demandent s'ils peuvent entrer. Toute la scène se passe devant mes yeux, la marche vers le salon avec le cœur lourd et battant d'inquiétude, m'asseoir dans le canapé et encaisser brutalement la nouvelle, comme un coup de poing lourd et violent en plein visage. La nouvelle avait d'abord provoqué un KO total, une déconnexion brève mais entière de toutes mes capacités cognitives. Ensuite la nouvelle qui se répand dans mes veines comme une sorte de poison toxique et puis les questions devant mon incompréhension totale, le besoin de savoir, de comprendre. Un accident ? Pourquoi ? Où ? Avec qui ? Et l'autre ? Chaque réponse apportée par les policiers était un coup de marteau sur mes doigts à chaque fois plus violent et brutal. Mes pensées s'égarent un peu de la danse, je finis par quitter ce monde étrange du semi-songe éveillé pour reporter le regarda dans celui de Sarah qui danse avec moi.

« Tu … »

Mes yeux battent une fois et je me rends compte que ce n'est pas Sarah en face de moi. Je lui souris timidement, ma main a quitté la sienne et l'autre a quitté sa hanche. Je la regarde sans trop savoir quoi penser de ce qui vient de m'arriver. Elle ne ressemble pas vraiment à Sarah, enfin pas du tout pour ainsi dire. Je me sens gêné et un peu figé, soudainement très mal à l'aise face à la jeune femme.

« Je … euh … il … il se fait tard, je devrai … vous laissez fermer. »

Doucement, en veillant à ne pas toucher sa peau, je viens récupérer l'oreillette qui retrouver sa place à mon oreille. Mon sourire est gêné après cette confusion, par chance je n'avais rien dit d'idiot mais il fallait que je parte, ne pas refaire ce que je venais de faire. Je me sentais à son contact comme avec Sarah, tranquille et apaisé, c'en était agréable mais elle n'était pas ma fiancée. Elle était une ravissante inconnue qui avait fait de mon enfer de vie, une vie ordinaire que je pouvais vivre tranquillement. Je ne sais même plus vraiment quoi faire ou comment me tenir face à la barmaid qui doit se demander ce qui se passe alors que je range mes affaires en deux mouvements, passant mon sac bandoulière en lui adressant un dernier sourire gêné.

« Je … j'attendrai votre appel … ou pas … je .. vraiment … c'est comme vous voulez. »

Dehors dans la rue, sans me retourner, je marche d'un pas rapide vers chez moi, pas franchement apaisé ce soir, le souvenir de ces danses ben ancrés dans ma mémoire. Ce n'est que trois rues plus tard que je marque un arrêt dans le film de la soirée que je me repassais. Un dernier geste avant de sortir, en passant près d'elle, après mes hésitations sur son appel ou pas … mes lèvres s'étaient posées naturellement sur sa joue. J'hésite un peu, avais-je vraiment fait ça ou pas ? Je repasse deux fois, trois fois le film avec toujours ce doute terrible mais si, je me souviens parfaitement l'odeur de sa peau, la délicatesse de sa joue, je l'avais embrassée avant de partir.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire   [Livre I - Terminé] La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire - Page 2 EmptyDim 1 Avr - 20:04

Alors qu’ils évoluaient au rythme de la musique dans une ambiance plutôt apaisante, Kate n’aurait jamais pensé que la soirée se terminerait sur une autre note. La question curieuse de la barmaid était la question de trop. De toute évidence, Henry n’était pas à l’aise pour répondre à cette dernière question. Cela s’était-il si mal fini que ça ? La jeune femme était incapable de comprendre réellement. Elle n’avait jamais eu ce type de relation. Aucun homme n’avait eu le cœur de la belle brune. Le seul sentiment proche qui pouvait lui permettre d’essayer de comprendre était l’amour qu’elle portait à sa mère. Son absence lui pesait particulièrement, elle avait un mal-être constant lié à son départ précipité. Et si Fallon décidait de ne pas revenir à l’appartement ? Si l’africaine décidait de ne plus jamais revenir dans sa vie ? Son monde s’écroulerait tout simplement. Kate ne se voyait pas poursuivre son chemin sans sa mère adoptive à ses côtés. Elle se laisserait probablement dépérir dans son lit, seule …

L’écrivain tenta une réponse qui n’eut pas de fin. La barmaid releva la tête pour observer le visage du beau brun. Son regard semblait perdu, comme s’il se remémorait quelque chose. La sensation que ressentit la jeune femme lui faisait bizarre. Elle avait mal au cœur de le voir ainsi. A chaque seconde, sa culpabilité grandissait. La brune était à l’origine de son changement d’attitude. A trop poser de questions, elle avait poussé le garçon dans ses retranchements alors que lui avait été si gentil, si doux avec elle. Henry échappa un « tu » ce qui la surprit. Puis il cligna des yeux comme s’il se réveillait tout juste. Kate ne comprenait pas réellement son attitude. L’écrivain s’éloigna d’elle, très gêné. Elle se demanda à quoi pensait-il à cet instant précis ? Se remémorait-il la séparation qu’il a eu avec son ancienne copine ? Le jeune homme se décida à partir. Il récupéra l’oreillette qu’il lui avait prêtée et rassembla ses affaires en quelques mouvements. Bafouillant, l’écrivain réitérait le fait qu’elle pouvait l’appeler mais qu’elle n’y était pas obligée.

Désolée …

Alors que la barmaid souhaitait s’excuser de son inconvenance dans son questionnement, Henry s’était tourné vers elle et avant de prendre congé en franchissant la porte, il avait déposé un baiser innocent sur sa joue. Kate ne savait pas franchement comment réagir ni quoi dire. Elle n’eut pas le luxe de rattraper cela car l’écrivain était bel et bien parti la laissant seule, plantée en plein milieu du bar. D’extérieur, il ne se passait absolument rien. Mais intérieurement, le cœur de la brune s’était mis à battre plus fort et plus vite. Ce doux contact était une première pour elle. Sa proximité, sa façon d’agir, son odeur, rien n’était semblable à tout ce qu’elle avait connu. Rien que d’y penser, la jeune femme eut un frisson. Pourquoi avait-il un impact pareil sur elle ? Continuant d’y penser, elle finit de ranger le bar avant de fermer la boutique à clé. Le retour à l’appartement se fit la tête dans les nuages. Après sa douche, une fois couchée, Kate eut encore une pensée pour le beau brun, ce fut sa dernière pensée avant de s’endormir.
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