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 [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...
Jean Raulne
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyMer 14 Mar - 23:41

Je me rue sur elle et la percute de plein fouet, sur ce qui serait qualifié de « plaquage » haut au Rugby. Le haut de mon corps percute le sien, mes poings la meurtrissent et sitôt le choc passé, ma main vient plaquer son cou contre le mur et l’y plaque violemment avec mon corps. Le choc est douloureux, il coupe le souffle et fait trembler les corps en même temps que la cloison. Je ne sais pas si Liv a des voisins, au dernier étage. Je m’en moque. Si quelqu’un rentre et est témoin de la scène, je le bute juste après. Je veux savoir la vérité. La perspective du meurtre de la jeune femme s’éloigne, maintenant que je comprends qu’elle ne pensait pas me menacer ; le statu quo perdurait malgré la violente bagarre qui nous opposait encore ; il n’y avait pas eu préméditation de son côté. Du mien, c’était trouble. J’y pensais depuis le début. Mais d’un autre côté, ce n’était qu’une prospection des éventualités ; je préférais ne pas en arriver jusque là, car toute débauche de violence risquait d’attirer un peu plus d’attention et de risques, sur moi comme sur les Fox. D’autant que là, il devait y avoir mon ADN un peu partout. Dans son lit. Sur son parquet, où j’avais saigné, sur elle. Dans son corps. Ce ne serait pas très avisé de la tuer maintenant, à moins d’incendier l’appartement dans son intégralité pour faire croire à un viol qui aurait mal tourné ? Je ne savais pas si ça marcherait bien ; je savais camoufler un meurtre, mais ce serait bien la première fois que je venais de coucher avec une future victime.


En plus, elle avait raison. J’avais un but. Le gamin de Kat’. Je ne pouvais pas me montrer aussi égoïste. La jeune femme ne sait toujours pas me donner d’explications sur sa propre absence de vendetta me concernant, ou concernant les fantômes. C’était déroutant. A moins qu’elle ait développé une espèce de syndrome de Stockholm, avec toutes ces semaines, ces mois, d’observation ? Et elle réplique finalement par l’absurde de la Loi du Talion, la continuité sans fin du cycle de vengeance. Je fronce les sourcils, quand elle pense que me connaître l’empêche de me tuer.



| Comment me voir pourrait me montrer sous un meilleur jour que je ne suis ? Tu sais ce dont je suis capable. Tu sais que j’ai tué plein de gens. Tu sais que tout ce que tu as vu n’est jamais qu’une façade. |


Nos corps collés l’un contre l’autre, couverts de sang et de sueur, je sens sa chaleur, sa poitrine qui se soulève, comprimée contre mon torse, écrasée à moitié par le mur derrière elle. Elle me regarde à nouveau, après me pousser sans résultat. J’ai encore pris l’ascendant sur elle. Je pense que ce n’est pas dû à la nature, mais à l’expérience. Peu importe son âge réel, son entraînement, j’ai quinze ans d’expérience réelle de la mort, et j’ai tué des tas de gens. Je ne savais pas faire grand-chose d’autre dans ma vie, mais ça oui, putain, la baston, je maîtrisais. Et son regard… Ce regard qu’elle me lance. Plein, entier… Rempli de vie et d’une franchise d’une bêtise crasse, d’une innocence qui n’a d’égale que sa paradoxale férocité. Sa main libre effleure doucement mon visage, presque avec tendresse. Le contact, tant physique que visuel, atténue un rien ma rage. N’entame pas ma détermination, pas autant en tout cas que sa franchise, celle que je lis dans les nimbes les plus obscures et profondes de ces deux puits sans fond que j’aborde dans ses prunelles sombres. J’en avais la confirmation ; cette fille était tarée. Mais la folie, je savais gérer. Je comprenais, maintenant, au moins en partie. Elle était un cas psychologique tout aussi particulier que nous autres, fantômes.


Aussi étrange et fou que ça puisse paraître, le fait de l’avoir laissée en vie quand tout me poussait à l’abattre, ça avait fait naître chez ele de la loyauté, qui débordait maintenant sur autre chose ; je le voyais dans ses yeux. Cruel rappel entre ce que j’avais fait à son peuple, mais ce que j’avais fait pour elle en parallèle.



| Je…. |


je perds mes moyens et toute répartie, pour la première fois depuis des années. Son visage porte les marques de mes coups. Je sais que le mien doit en porter aussi.


| Je te crois. Je crois en ta parole. |


Je lâche son cou. Caresse sa joue, j’effleure sa pommette de mon nez, transformant presque le contact visuel en contact physique tant nous sommes proches. Mon autre main vient chercher son bassin, épouse sa chute de reins, l’attire contre moi.


| J’ai peut être un travail à te proposer, alors. |


***************

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyJeu 15 Mar - 7:25

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La passion avait fait place à la violence pure et ce changement brutal était déstabilisant. Il l’était d’autant plus que je n’en comprenais pas l’origine ! Du moins, j’en avais eu les raisons puisque Jean me les avaient données mais sa réaction était trop extrême pour que cela soit cohérent dans mon esprit. Je n’arrivais pas à saisir pourquoi il ne semblait pas croire en ma parole, pourquoi il était persuadé que j’aurais pu le tuer alors que je ne l’avais pas déjà fait. J’avis pourtant eu de nombreuses opportunités ! Sa vie aurait pu être terminée depuis des semaines, tout comme celle de sa famille, de ses proches. Mais non ! Je n’avais rien fait qui puisse le blesser ou même lui nuire. Et pourtant…
La violence avec laquelle l’homme me renversa fut extrême et me sonna davantage, assez pour qu’il puisse me plaquer contre le mur près du lit avec une brutalité qui fit trembler ce dernier. Mon souffle fut brièvement couper sous l’impact et la main de Jean autour de mon cou m’empêcha de respirer normalement, de reprendre entièrement mes esprits. Alors je répondais à ses questions en continuant à ne lui dire que la vérité… le mensonge n’était pas naturel chez moi sauf lorsqu’il s’agissait de protéger mon identité. Jean savait qui j’étais comme je savais qui il était en retour.
Je comprenais ses paroles et elles étaient cohérentes. Il avait tué des personnes, beaucoup, mes sœurs y compris et c’était ce qui m’avait poussé à le retrouver. Puis tout avait changé sans que je ne sache pourquoi ! Oui, sa vie n’était qu’une façade mais pas plus que la mienne. Et puis il y avait cet enfant qu’il tentait de sauver ! Ça ne me concernait en rien mais ça avait de l’importance. Enfin, il y avait lui, cet homme dangereux à qui je devais pourtant ma vie.



- Je sais tout ça… Je sais ce dont tu es capable ! Mais ça n’a rien changé au fait que je n’ai pas voulu me venger. Je sais combien ça doit être étrange à entendre mais c’est la vérité.


Peut-être aurais-je pu le tuer si je n’avais pas décidé de l’observer avant ça. D’ailleurs je ne savais même pas pourquoi j’avais pris cette décision ! Sûrement pour comprendre le mode de vie de l’un de ceux qui avait réduit la mienne à néant. Peut-être. Mais toutes ces décisions que j’avais prises et que je ne regrettais pas n’allaient-elle pas me coûter ma vie ? C’était parti pour et malgré cela, alors que son corps aussi dévêtu que le mien était à porté de ma dague, je la lâchais. J’aurais pu ne pas l’échapper malgré le choc mais je n’en avais rien fait car je ne pouvais pas blesser mon amant. Cela m’était impossible !
Alors je rendais les armes. Essoufflée, tentant de reprendre mon souffle, je répondais de la plus sincère des manières à l’homme avant d’effleurer ce visage qui m’avait tant hanté. Quasiment à bout de force, je fus incapable de le repousser. Était-ce celui qui m’avait sauvé qui allait finalement prendre ma vie ? Je le pensais jusqu’à ce que son regard ne change.
Puis mon cœur sembla rater un battement lorsqu’il déclara qu’il me croyait, qu’il croyait en ma parole. Et enfin je pus reprendre mon souffle lorsque sa main lâcha mon cou pour venir caresser mon visage. Cela provoqua un tremblement dans tout mon corps qui ne s’atténua pas lorsque son nez effleura ma pommette pourtant douloureuse et que son autre main glissa le long de mes reins pour plaquer mon corps contre le sien. Inconsciemment j’avais fermé les yeux et ma main avait glissé jusqu’à son dos.

Je rouvrais les yeux pour l’interroger du regard, toujours essoufflée, incertaine d’avoir compris ses paroles.



- Un travail ? Pour moi ?


Je ne voyais même pas à quoi il pouvait faire allusion et mon regard ne quittait plus le sien, cherchant une réponse.



***************

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyJeu 15 Mar - 13:20

Je ne savais plus, à force de louvoyer entre les obstacles et les problèmes, pour savoir où j’allais. Agir à l’instinct c’est bien, mais les circonstances présentes auraient nécéssité plus de précautions, plus de prévision. J’aurais pu anticiper. Comment aurais-je pu deviner cela dit, que je risquais de coucher avec la Valkyrie. Rien ne s’y prêtait vraiment, finalement. Nous avions été ennemis. Ennemis mortels. Impossible de transiger là-dessus, du moins, c’était ce que j’avais cru ! En sus, elle ne savait pas grand-chose des gens. Vivre à Europolis, c’était facile. Au pire, on y survivait très bien. Mais elle ne savait pas grand-chose de tout le reste ; la culture de ce monde, les savoir-être et savori-faire… Elle utilisait bien sûr ses compétences pour dégager un revenu dans un monde où tout se monnaye, mais c’était tout. Bon, je ne pouvais pas nier que physiquement, elle ne m’avait jamais attiré. Liv était bien fichue, et j’avais toujours été sensible aux charmes féminins, même marié, même si j’avais su rester fidèle et loyal l’essentiel de mon temps avec Jenna. Grande, svelte, solide, aux formes féminines, elle attirait immanquablement le regard, et ses yeux, si innocents et pourtant teintés d’une certaine sauvagerie, cela ne pouvait que réveiller ma libido. Il n’avait fallu que l’alcool, sa demande et ma parole, une étincelle… Et voilà.


Je ne comprenais pas pour autant ses motivations. Ou son point de vue. Elle avait eu des centaines de signaux d’alerte sur qui j’étais réellement… Alors pourquoi ne pas se barrer ? Je ne comprenais pas l’intérêt qu’elle y avait, l’envie qu’elle y avait. Elle-même ne semblait pas forcément la formuler. Il y avait ce désir mais n’était il pas accidentel ? je n’en savais rien. C’était difficile à anticiper. Difficile à comprendre.


Et nous étions là, couverts de sueur et de sang, nos corps totalement nus collés l’un à l’autre. Et cette passerelle, ce lien qu’il y avait dans ce contact visuel. Je la comprenais. Mais de façon informulée, instinctive. Je n’aurais su dire pourquoi elle faisait telle ou telle action ; je n’en avais toujours aucune idée. Elle est salement amochée, mais toujours incapable de m’abattre. Et je pense que je sais, maintenant que je lis dans ses yeux. La solitude. C’est ça, qui l’empêche de me tuer. Elle n’a pas d’amis véritables, qui sache qui elle est vraiment. Moi je sais. J’ai eu du pouvoir sur sa vie. Elle a du pouvoir sur la mienne. Elle ne veut pas s’en servir, parce que ce qu’elle veut, au fond, c’est ne pas être seule. Ce besoin viscéral et symptomatique, pourtant souvent contradictoire avec nos comportements, était la marque des vétérans de quantité de conflits. Liv était seule parce qu’on avait tué tout le monde. Elle ne voulait plus l’être.


Elle reste essouflée, alors qu’elle n’a plus de raison purement physiologique de l’être. Elle me demande quel travail j’attends d’elle.



| Plus tard. |



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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyJeu 15 Mar - 15:57

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Je me rendais compte que tout dans mon comportement n’était pas illogique et cela était possible grâce aux questions de Jean. Avant ça, je n’avais jamais réellement cherché à comprendre pourquoi j’agissais de telle ou telle façon. Je me contentais de le faire, de suivre mon instinct et cela m’avait toujours réussi ! Lorsque j’avais retrouvé la trace de Jean, j’avais également eu l’impression de retrouver mon passé et dans un sens, même si je l’avais longuement évitée, cette confrontation au centre commercial était venue me confirmer que je ne pourrais jamais m’en prendre à lui. Il savait ce que j’étais ! Il était le seul à me connaître sans réellement savoir qui j’étais mais cela allait changer.
Pourtant, tout avait failli tourner court sans que je ne le voie venir. Ou alors je m’étais voilée la face en ignorant ce que mon instinct me hurlait de faire. Mais de nouveau je ne regrettais pas l’oubli de ma vengeance, je ne regrettais pas d’avoir lâché la dague alors que j’aurais pu ôter la vie à Jean.
A présent, il me croyait… Il savait que je ne ferais rien contre lui et je venais de lui en donner la preuve une nouvelle fois. A aucun moment je ne l’avais attaqué malgré ce qu’il m’avait fait subir. Je savais que je devais porter de nombreuses marques mais elles disparaîtraient beaucoup plus vite que celles de Jean.

J’allais jeter un coup d’œil au miroir, du moins c’était ce que je voulais faire mais je me rendais compte que je n’arrivais à détourner mon regard de celui de Jean… Cet homme que j’aurais sûrement du fuir mais dont la présence me faisait un bien fou. Ses mains glissant sur ma peau et son corps contre le mien me firent à nouveau frissonner et je l’aurais embrassé si les paroles prononcées ne m’avaient pas intriguée. Quel travail pouvait-il bien avoir à me proposer ? Je n’en savais rien et je lui demandais des explications. Je ne voyais pas en quoi je pourrais lui être utile ! Il savait à quel point mes lacunes étaient grandes concernant son monde… qu’allait-il me demandé ?
Je pensais avoir une réponse immédiate mais les intentions de Jean à mon égard avaient changées. Je le comprenais davantage en observant son regard qu’en écoutant ses paroles, brèves, dénuées d’explications. A cet instant, avant qu’il ne se passe la moindre chose, je savais que je ne résisterais pas.




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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyJeu 15 Mar - 22:13


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptySam 17 Mar - 0:46

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyMer 21 Mar - 22:02

Je basculais en arrière, me laissant retomber sur le matelas moelleux totalement désorganisé, défait et sens dessus-dessous. Je reprends ma respiration, inspirant et expirant profondément, dégageant une amplitude énorme à chaque mouvement de ma cage thoracique. J’avais l’impression que je venais de courir le marathon, et je n’étais pas totalement loin de la vérité. Liv, bien que dénudée, ne m’était pas encore apparue sous ce jour, aussi dangereuse, aussi solide. Je l’avais vu en me battant contre elle, et même si j’avais plutôt profité de cette empoignade-ci, elle savait encaisser à un point encore jamais vu. En plus, elle était totalement timbrée. Comment avait-elle pu nourrir encore du désir pour moi, après m’avoir vu en train d’essayer de l’abattre ? Elle était malade dans sa tête, désespérément seule aussi. Et siphonnée. On en revenait toujours au même constat. Je ris, un instant, ayant le sentiment que tout l’univers s’est d’un coup inversé, comme si nous étions en train d’évoluer la tête en bas, que plus rien n’avait véritablement de sens. Ses cris, ses hurlements, résonnent encore dans mes oreilles. J’ai un mince sourire satisfait, me passe les mains devant les yeux, chassant les ténèbres de l’alcool qui m’engourdissent l’esprit. Mon rire se calme bien vite, et je reprends mon souffle pour de bon.


Je la sens, nue, chaude et frissonnante, qui se redresse contre moi. Elle m’explique qu’on vient de faire l’amour, et je sens sa main, gracile mais néanmoins ferme, passer sur la toison brune couvrant mon torse. Elle me dit qu’elle aime la manière que j’ai de faire l’amour. Je sens beaucoup d’honnêteté et de franchise dans ce qu’elle me dit, pas dans le sens où elle aurait voulu me flatter, mais elle disait simplement ce qu’elle ressentait. Sans emballage, sans fioritures. Je soupire doucement, regardant le plafond. Avant de la regarder elle. Elle me parlait avec franchise, je devais bien lui répondre sur le même mode.



| On n’a pas fait l’amour. Pas vraiment, en tout cas. L’amour, je le faisais à ma femme. C’est compliqué à expliquer. |


Je me sentais cruche de dire ça comme ça, mais c’était Jenna qui avait parlé à travers moi, sur ce coup-là. Pendant des années, j’avais cru que je me contentais de baiser, de coucher, et que je le faisais de la même façon à toutes les femmes. A mon retour de Russie, j’avais pris conscience que ce n’était pas le cas. Il y avait une douceur, une tendresse et une connaissance instinctive de ses goûts, de son rythme, que Je soupire à nouveau. Je ne l’enlace pas. Je me dois d’être honnête, même si ça fait longtemps que je ne l’ai pas été à ce point avec qui que ce soit, ce qui avait d’ailleurs provoqué le départ de ma femme.


| Mais je n’ai pas couché avec toi comme j’aurais simplement couché avec une autre. J’ai vu quelque chose, dans tes yeux. Tu n’es peut être pas totalement humaine, on s’est peut être mutuellement tué beaucoup de gens à qui on tenait, mais j’ai lu quelque chose que je connaissais, dans tes yeux, et ça m’a … je ne sais pas. Ca m’a parlé. |


Difficile de mettre des mots, là-dessus.


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 18:56

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Je ne savais pas si la question que Jean me posait attendait réellement une réponse mais je reprenais tout de même la parole sans trop réfléchir. Je disais ce que je pensais, comme c’était souvent le cas. Bien que j’étais plus attentive à mes paroles avec les autres personnes. Non pas parce que mentir ne me dérangeait mais parce que c’était de cette façon que j’assurais ma sécurité. Certaines questions de trottant dans la tête auraient pu paraître étranges si je les avais posées à des personnes lambda. Jean savait ce que j’étais et il ne s’en étonnerait pas ou alors il se demanderait simplement pourquoi je ne savais toujours pas telle ou telle chose. Bref, je répondais à sa question.
Mais je n’étais pas certaine de mes propos en entendant soupirer mon amant qui observait le plafond avant de me regarder moi. Je fronçais les sourcils avant d’écouter ce qu’il avait à me dire. Je comprenais immédiatement que l’expression « faire l’amour » n’était de circonstance que lorsque l’on était amoureux de la personne. L’exemple avec sa femme était clair comme de l’eau de roche. Je hochais la tête en reprenant ses dires à ma façon.



- L’expression ‘faire l’amour’ n’est valable que lorsque l’on aime la personne avec qui on le fait si je comprends bien. Comme toi avec ta femme. Et moi, tu ne m’aime pas… Bien au contraire ! Je me taisais et pensive, je rajoutais. Je ne sais pas comment on tombe amoureuse… mais on pourrait presque croire que c’est douleur, dis-je en fixant Jean. Après tout, tomber c’est douloureux.


Je m’étais souvent demander pourquoi l’utilisation de ce verbe se faisait pour quelque chose qui était censé être agréable. Un peu comme « avoir un coup de foudre pour quelqu’un » ! Bien sûr cette question comptait parmi celles que je n’avais jamais posées à haute voix. J’hésitais à demander à Jean ce que nous avions fait si ce n’était pas l’amour mais je me taisais. Je n’avais pas vraiment envie de parler en réalité et mes questions ne me semblaient pas importantes face au bien-être que me procurait la chaleur du corps de l’homme contre le mien.
Cependant, je dus à nouveau sortir d’une légère torpeur lorsque mon amant m’expliqua qu’il avait couché avec moi d’une manière différente que s’il l’avait fait avec une autre. J’obtenais ainsi la réponse à la question que je n’avais pas posée. Le sexe sans amour se traduisait par « coucher avec… » ! Pour le reste, je n’étais pas sûre de comprendre mais Jean précisa ses paroles. J’esquissais un léger sourire qui n’avait rien d’heureux alors que mes doigts effleuraient les contours de sa mâchoire.



- Ça t’a parlé, répétais-je. C’est peut-être parce que nous sommes pareils dans le fond. Ce que nous avons vu et fait nous rend différents des personnes qui nous entourent et nous empêche de complètement nous intégrer, expliquais-je. Je ne comprends pas ce monde parce qu’il n’est pas le mien et toi c’est le monde qui ne te comprend pas parce qu’il ignore ce que tu sais… continuais-je… enfin, je pense !


Car oui, je n’étais pas certaine de ce que je disais mais cela me semblait parfaitement cohérent. Jean savait beaucoup trop de chose que le reste des gens ignoraient et cela le rendait presque aussi différent que moi.

Mais très vite je me redressais pour écouter ses conseils concernant le sexe. J’écoutais avec attention mais ne comprenais pas tout… Il ne m’avait pas demandé ou incité à lui faire ce que les hommes aimaient ! Pourquoi ? Il n’aimait pas ça ? J’allais lui poser la question mais il fut le premier à le faire me concernant.
Je me mordillais la lèvre avant de sourire. Je n’avais pas aimé… c’était plus que ça ! Je hochais légèrement la tête.



- Oui, j’ai aimé, lui confirmais-je. Mais toi ? Tu es différent des autres hommes ? Je veux dire tu n’aime pas ça ? Je me taisais, réfléchissant à comment formuler ma question. Tu n’aurais pas aimé que je te le fasse ? lui demandais-je en le fixant avant d’ajouter, sincère. J’aurais voulu essayer ça avec toi.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 22:26

J’étais éreinté comme je ne l’avais plus été depuis longtemps. Lily n’était pas humaine, pas vraiment. Ca semblait être un compliment, de dire, enfin de penser ça, dans ces circonstances. Mais ça ne l’était pas. Ce n’était qu’une constatation. Et elle n’était pas forcément positive en soi. Liv comprendrait mieux les gens, maintenant. Enfin, les hommes, et ce qu’elle faisait naître chez eux. Chez les mecs comme moi. Mais elle n’avait pas conscience de sa force, de son endurance. Pas dans ce registre. Elle devrait prendre garde, jusque dans son intimité. Sinon, la réaction sans doute logique serait que son partenaire en vienne à penser qu’elle fait partie de ce « cirque » du Danvers Hospital, tous ces mecs qui ont subi des changements à cause des tests pharmaceutiques, ces gars qu’on avait contribué à exterminer en d’autres temps et en d’autres lieux. Nous restions nus, l’un près de l’autre, avec une proximité étrange car elle était réelle, mais ne véhiculait ni tendresse ni désir ; elle aimait cette proximité pour ce qu’elle était, et moi je laissais faire. Peut être parce qu’elle me réconfortait, moi aussi. Liv continue d’apprendre. Elle écoute ce que j’ai à lui dire, et en tire ses propres conclusions. Pas si loin de la vérité, mais pas totalement véridiques non plus. Je soupire, regard rivé sur le plafond, fuyant un peu comme je pouvais la franchise exacerbée de cette conversation, cherchant à me redonner une consistance.


| C’est ça. Mais c’est aussi une expression désuète. C’était ma femme, qui me disait ça. Pour elle, le sexe que je pratiquais avec elle avait plus de sens que celui que je pouvais pratiquer avec d’autres femmes, parce que je revenais toujours vers elle. C’était bête, j’ai fini par réussir à me contrôler, à arrêter de boire comme un trou. J’ai repris un boulot, une vie « normale » jusqu’à ce qu’elle finisse par se barrer malgré tout. Alors faire l’amour… C’était juste un souvenir, ça n’existe pas vraiment. |


Je ne savais pas si j’étais très clair, mais finalement je m’en fichais. L’expliquer à Liv me faisait mettre des mots sur une explication avec moi-même que j’avais longtemps repoussée. Je soupirais encore, la regardant à nouveau. C’était triste, de n’avoir jamais été amoureux de quiconque. J’avais tué bien plus de gens que je n’en aimerais jamais, mais quand même, Jenna avait structuré ma vie… Et mes filles aussi. De toute évidence, les Valkyries n’étaient pas comme ça, à fonder des familles et à vivre les unes avec les autres en cercles restreints.


| Ce n’est pas que je t’aime ou que je t’aime pas. Tu es très séduisante. Pour coucher ensemble, ça suffit. Le reste tu le découvriras plus tard, si tu survis jusque là. Ca aussi, c’est une expérience importante. Et ça donne un sens à toutes les saloperies qu’on fait dans nos vies. |


je n’irais pas jusqu’à dire que j’avais tué pour mes filles et pour ma femme, non, ce serait totalement hypocrite. D’un autre côté, c’était une externalité positive, non ? De se dire que j’aurais sans doute tué, à la guerre ou non, mais qu’en faisant ce que je faisais je mettais les miens à l’abri de représailles nucléaires, de terrorisme ou d’invasion ? Oui, ça avait longtemps suffi à ma conscience. Aujourd’hui encore. J’avais fait ce pour quoi j’avais été fait au tout départ ; c’était l’ordre naturel des choses. L’Union perdurait et je ne pouvais pas m’en plaindre, j’avais tout fait pour. Mais aujourd’hui, si ça me laissait en paix avec ma conscience, ça ne me suffisait plus. Mais Liv dit quelque chose qui sonne douloureusement en moi comme la vérité. Je la regarde à nouveau, alors qu’elle effleure ma mâchoire du bout des doigts.


| Pareils ? Je ne sais pas. J’ai tué bien plus gratuitement que toi, et je ne suis pas une sorte de vierge guerrière venue du tréfonds des âges. Mais j’imagine qu’on est tous les deux un peu « abîmés » de la même manière par ce qu’il s’est passé ce jour-là sur cette foutue montagne. Et je t’ai épargnée. Et toi, tu fais pareil pour moi. J’imagine que ça nous rend un peu responsables, l’un de l’autre. |


Pour ce que ça vaut. Drôle de position, pas vrai ? Je ne sais pas trop si ce que je dis est vrai, j’en ai le sentiment, rien de plus. Et tout reste plutôt confus dans ma tête. Liv me confirme qu’elle a apprécié ce que je lui ai « appris » entre deux tentatives de meurtre. Je me frotte le visage, en proie à la migraine, maintenant. Qu’est ce que j’avais foutu, bordel de merde ? Je me surprends à sourire, et à rire doucement, en me tournant vers Liv. Je ne comprenais rien à rien, mais il y avait des choses qui ne changeaient jamais ; sa candeur en tête de liste.


| Si, j’aime bien. Ca dépend des moments. Je n’aime pas toujours attendre. On fait ça pour « réveiller » l’autre, parfois. Quand on veut ou que ce soit inoubliable, parce que ça réclame pas mal d’efforts et d’attention, ou quand on n’est pas sûr que l’autre soit tout à fait euh… Opérationnel. Dur à expliquer. |


J’ai la bouche pâteuse, et les blessures m’ont laissé en vrac.


| Bon, au point on en est… Je vais pas rentré comme ça, je peux dormir là, cette nuit ? Je prendrais le canapé. |

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyLun 26 Mar - 22:32

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Tout ce qui venait de se passer m’avait fatigué mais pas assez pour faire naître chez moi l’envie de dormir. J’avais l’impression que Jean était lui, au contraire, beaucoup plus épuisé que moi. Je ne lui posais pas la question car j’avais très vite compris que les hommes n’aiment pas qu’on leur rappelle leur faiblesse et j’imaginais qu’il en était de même pour ce que l’on appelait des ‘baisses de régime’. Pourtant cela ne m’empêchait pas de m’interroger. Aurais-je moi aussi du être fatiguée après tout ça ? Oui, sûrement ! Et cela était d’autant plus le cas puisqu’il avait failli me tuer et que nous nous étions battus. Mais une fois encore je gardais le silence ! Et au final je me contentais de ne garder que le positif pour avouer à Jean que j’avais apprécié.
Visiblement je n’employais pas les bons termes pour m’expliquer mais je compris très vite la nuance que mon amant essayait de m’expliquer. Du moins c’était le cas avant qu’il ne me parle de sa femme, de ses dires, de sa façon de voir les choses et du fait qu’elle était partie au moment où il semblait faire des efforts pour elle. A présent je ne comprenais plus vraiment et je notais dans un coin de ma tête que je n’utiliserais plus l’expression ‘faire l’amour’ ! Elle était trop complexe et apparemment dépassée.



- Vous êtes tellement compliqués à comprendre… J’ai l’impression que vous-même vous n’êtes pas capables de comprendre et d’interpréter vos sentiments. C’est tellement étrange ! dis-je pensive. Je marquais une pause avant de reprendre. Je suis vraiment désolée que ta femme soit partie avec tes filles, déclarais-je sincère.


Dans ce monde, le père avait un rôle à jouer auprès de ses enfants, qu’ils soient des garçons ou des filles ! J’avais beaucoup de mal avec ce concept de vie tellement différent de mien. Il m’avait même poussé à me poser des questions auxquelles je n’avais trouvé aucune réponse. Et cette fois-ci il était inutile que je tente d’interroger Jean car oui, il dirait sûrement que les Valkyries étaient des monstres. Abandonnés des enfants n’était pas très bien vu par les humains et c’était le sort qui attendait les fils de mes sœurs. Beaucoup ne ressentaient rien lorsqu’elles les abandonnaient mais il y avait des exceptions. Je ne souvenais parfaitement de l’une d’elles !
Mais mes souvenirs ne vagabondèrent pas plus longtemps car les paroles de Jean captèrent toute mon attention. Je me rendais compte que je m’étais peut-être mal exprimée.



- Je disais que tu ne m’aime pas dans le sens ou tu ne m’apprécie pas. Du moins c’est ce que je pense et je ne dois pas trop me tromper, dis-je en me redressant un peu plus pour le fixer. Tu aurais sûrement préféré que je ne recroise jamais ta route, voir même que je ne survive pas… alors que moi j’ai tout fait pour te retrouver ! Je réfléchissais ensuite aux autres propos que Jean avait tenu. Ça ne pourrait pas être dangereux pour moi si quelqu’un tombait amoureux de moi ? Ou pire, que ce soit moi qui tombe amoureuse !


Cela me mettrait forcément en danger… Et même si je croisais la route d’une personne réellement honnête et attachée à moi, elle serait en danger également. Je fronçais les sourcils avant de soupirer ! Est-ce que j’allais vraiment être obligée de vivre toujours seule et sans but ? Apparemment oui. Je commençais à être habituée à cela mais la solitude me pesait lorsque je repensais à mes sœurs.
Peut-être que Jean se sentais aussi seul maintenant que sa famille était partie. Mais était-ce au même point que moi ? Je n’en savais rien. Enfin, il lui restait ses camarades ! Mais peu importe… Je déclarais tout de même que nous étions pareil lui et moi.
A ses paroles je murmurais
« Cette foutue montagne c’était chez moi ! » Il n’y avait aucune froideur dans ma voix, j’évoquais juste un fait.


- Responsable l’un de l’autre, répétais-je ensuite. Oui, c’est peut-être ça.


Puis la conversation prit une tournure beaucoup plus légère et cela ne me dérangea pas le moins du monde. Bien sûr, j’aurais préférer savoir pourquoi Jean riais à nouveau brièvement. Était-ce parce que je racontais des trucs débiles ? C’était une possibilité.
Mais avant de lui poser la question je répétais ses paroles à ma façon, un peu comme aurait pu le faire une élève. Un peu comme je le faisais pendant les cours théoriques que nous donnaient nos aînées.



- On fait ça quand on a des doutes sur les performances de son partenaire, pour réveiller, ou pour rendre le moment inoubliables. Je vois… enfin, je crois que je comprends, dis-je hésitante. La théorie reste toujours plus floue que la pratique. Puis après une nouvelle hésitation je posais ma question. Quand tu ris… c’est parce que je pose des questions ou dis des trucs stupides ? demandais-je en guettant sa réaction.


Puis j’eus confirmation concernant le fait que j’aurais sûrement du être fatiguée. Mon amant l’était et il n’y avait plus aucun doute là-dessus. Je hochais la tête de manière positive lorsque Jean me demanda s’il pouvait dormi ici.


- Pourquoi tu ne veux pas dormir dans le lit ? Tu récupéreras mieux tu sais… et il faudrait peut-être soigner ça, dis-je en indiquant sa blessure sans vraiment la toucher alors que mon corps était toujours contre le sien.


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 13:40

Mal au crâne, mal partout, mon corps maintenant qu’il refroidit, que mes muscles ne sont plus sollicités, commence à me faire payer le prix de tout ce qu’il s’est passé ce soir, en très bon comme en très mauvais. J’ai mal au crâne, surtout, et je sens l’hématome m’engourdir tout le côté de la tête qui a cogné contre son meuble, quand nous nous sommes battus. J’ai mangé. Elle aussi. On distingue nettement les marques des terribles coups que je lui ai infligés dans le but de l’épuiser, de la blesser, pour me permettre de la tuer. Echec sur toute la ligne ; j’avais dominé le corps à corps malgré son endurance, mais je finissais exsangue, à bout de forces, le corps brisé comme après une marche de nuit avec tout mon barda. Je m’étais éclaté, à la lutte comme à la sensuelle empoignade qui avait suivi. Liv m’avait sans doute infligé les échanges et les ébats les plus intenses de toute ma vie ; je n’avais rencontré que très peu de personnes capables de rivaliser physiquement avec moi, j’avais toujours eu cet instant de tueur, ce côté vicieux dans les coups envoyés et la façon de les recevoir, qui m’avait toujours donné un avantage. Et cet avantage était moins net que jamais. Je médite un instant sur ce que la Valkyrie m’explique à propos de nos sentiments et de tout le reste. Elle déclare qu’elle est désolée que ma femme se soit tirée avec mes filles. Ma voix se fait plus neutre que jamais, plus résignée aussi.


| C’est mieux comme ça. J’attire les emmerdes. Elles sont plus en sécurité avec leur mère qu’avec moi. |


Comprenait-elle ce qu’impliquait la paternité, comme responsabilités sociales et comme sentiments ? Je n’en savais rien. Elle n’avait jamais enfanté ; sa virginité venait tout juste de s’envoler malgré son âge et elle n’avait peut être pas connu tant de partenaires, de « soeurs » que ça avec des enfants. Je ressentais un vidé béant en moi, mais difficile de mettre des mots dessus ou d’imaginer des solutions. Je jette un regard en coin à la jeune guerrière, quand elle dit que je ne l’apprécie pas. Je ne pouvais pas nier le certain degré de vérité qu’il y avait dans ses paroles. Et toujours cette candeur, cette innocence... Incroyable chez quelqu’un qui pouvait trucider quelqu’un à l’arme blanche, foutant du sang et des viscères partout, tout en ignorant tout ou presque des relations entre sexes. Elle convient malgré tout de ce drôle de lien, de cette proximité et de cette ressemblance, qui persiste entre nous. Responsables, carrément ? Cela nous pousserait à nous revoir. A rentrer en contact étroit. Comme là, présentement. Le voulais-je ? Le voulait-elle ? Elle restait une ennemie, et je restais l’un des bourreaux de son peuple.


| Je t’apprécie. Mais tu as raison. Il aurait mieux fallu qu’on ne survive pas à notre toute première rencontre, il y a sept ans. Ca aurait énormément simplifié les choses. Etre amoureux, ça rend fort, mais ça rend faible aussi. Fort, parce que tu sais que si c’est réciproque, tu peux compter sur quelqu’un d’autre comme sur toi-même, on n’est plus seul face à l’adversité. Mais faible, car tout ce qui arrive à l’autre te touche aussi. Et ça peut être utilisé à dessein. Cette montagne dont je parlais, c’était chez toi avant. Maintenant chez toi c’est ici. Et tu n’as plus de soeurs, tu n’as que des inconnus, ou presque. Tu dois te reconstruire, ou tu finiras folle. |


Plus facile à dire qu’à faire j’en étais la preuve vivante. Et sa question, toujours aussi franche, candide, me désarma un moment donné. Je n’arrivais pas à trouver de réponse intelligente, tout comme elle me demanda pourquoi je ne dormais pas dans le lit, qu’il fallait se soigner. Je pose à nouveau le regard sur son corps, sa peau si douce, si parfaite, son corps dont les formes pressaient contre ma chair, m’incitant et me rappelant ce que nous venions de vivre. Je soupirais, fermais les yeux une seconde. Liv me rendait con, et c’était dangereux dans un monde pareil de devenir con, de ne pas savoir réfléchir clairement. D’un autre côté, je n’avais plus autant à perdre qu’avant.


| Non, je ris parce que ta franchise est désarmante. Parce que ton absence totale de connaissance de ce monde et des gens rend le tout un peu comique, aussi. Tu es là, et tu me dis innocemment des choses et des compliments qu’on ferait peu, en temps normal, parce que t’en sais si peu sur les gens que t’es incapable de mentir. Je veux bien dormir dans ce lit. Mais j’ai trop mal partout pour bouger, là. |


J’étais surtout vidé de toutes forces, de toute substance ; je me laissais mourir contre ses draps ravagés par la brutalité de la soirée, dans tous les sens possibles.


| C’est dangereux, ce qu’on dit et ce qu’on fait. Et je t’ai déjà obsédée. Tu devrais sortir et mettre ce que je t’ai appris ce soir en pratique. Rencontrer d’autres gens, d’autres hommes. On risquerait de trop s’attacher. . Tu as raison quand tu dis qu’on se ressemble. Je n’avais jamais rencontré une femme comme toi. Je n’avais encore jamais eu autant envie de tuer ou de protéger quelqu’un aussi fort, en fait. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi innocent que toi. Capable du pire, mais toujours pour le meilleur |


Drôle de constatation aigre-douce, à peine ironique.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 14:58

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Je ne savais pas ce que cela faisait d’élever des enfants et même d’en avoir… j’étais donc incapable de comprendre ce que pouvait ressentir Jean. Rares étaient les sœurs qui avaient eu des enfants et pour être honnête je n’avais jamais prêté attention aux cadettes tant qu’elles n’étaient pas en âge de se battre. Elles se devaient d’apprendre nos règles et moi je n’avais de cesse de m’entraîner pour être la meilleure. Alors oui, il était impossible que je puisse comprendre ce que vivait l’homme contre lequel j’étais blottie.
J’arrivais seulement à me douter que cela devait lui faire de la peine. Il avait été absent souvent à cause des guerres mais cela ne changeait rien au fait qu’il avait toujours eu une présence auprès de lui et à présent il était seul ! Moins que moi car il avait ses camarades mais c’était tout de même dans un lieu vide de toute présence qu’il retrouvait quand il rentrait le soir. Je savais à quel point cela pouvait être oppressant.
Lorsqu’il reprit la parole, je ne fus pas certaine de comprendre et je réfléchissais un instant avant de dire quoique ce soit. Il préférait qu’elles soient loin de lui et en sécurité ! Mais ne pouvait-il pas les protéger lui-même ? Il semblait penser que non et en agissant ainsi il réalisait un acte assez noble… de mon point de vue.



- Tu dois être un bon père… Tu préfère les savoir loin de toi mais en sécurité ! Je marquais une pause. Certaines personnes agiraient sûrement de façon plus égoïstes je pense.


Bien sûr je taisais le fait qu’en n’ayant pas un œil sur ses filles il ne pouvait pas constamment être certain qu’elles soient en sécurité. Jean était assez intelligent pour le savoir mais il avait fait son choix. Et peut-être que sa proximité était réellement plus dangereuse que les risques quotidiens de la vie. Je soupirais sans savoir pourquoi ! Ou alors cela venait du fait que je me rendais compte que je parlais de chose que je ne connaîtrais jamais. La vie de couple, avoir des enfants, les élever… Tout ça ne concernait en rien les Valkyrie et même si je faisais mon possible pour m’intégrer je ne serais jamais une simple humaine.
Je fus ensuite surprise d’entendre Jean me dire qu’il m’appréciait et toute mon attention se porta sur lui, me faisant oublier le reste. Je ne me vexais pas lorsqu’il disait qu’il aurait mieux fallu que l’on meure sept ans auparavant. Je m’étais souvent dit la même et cela m’arrivait encore, quand je me rendais compte que ma vie n’avait aucun but.
Lorsqu’il m’expliqua ce que signifiait tomber amoureux je me rendais compte que cela n’avait rien d’attirant car la mise en danger était trop grande. Il fallait être fou ou folle pour prendre un tel risque ! Puis j’esquissais un léger sourire rêveur.



- Il m’arrive parfois de me dire que je le suis déjà… folle, je veux dire, déclarais-je. Cela étant, je préfère me dire que mes recherches ne sont pas de la folie mais de l’espoir. Puis je reprenais sur les risques de l’amour. Tomber amoureux c’est donc dangereux… car on ne peut jamais être sûr de ce que ressent une personne pour nous, dis-je hésitante. Alors pourquoi les gens acceptent-ils de tomber amoureux ?


La réponse serait sûrement un truc surprenant auquel je ne comprendrais rien mais c’était mieux que de rester dans l’ignorance totale. Être amoureux devait procurer un sentiment de véritable bien-être si les gens acceptaient de se mettre en danger pour ça ; s’ils acceptaient de finir seuls et malheureux.
Et de nouveau, je fis rire mon premier amant ! Cette fois je lui demandais si mes paroles étaient bêtes au point de faire rire. Oui et non ! Mes paroles le faisaient rire mais non pas parce qu’elles étaient stupides. Au contraire, elles étaient à mon image, franches et sans aucune trace de mensonge.
Je me redressais légèrement lorsqu’il accepta de dormir dans le lit sans pour autant vouloir se soigner.



- Je ne veux pas apprendre à mentir… enfin, je ne veux pas le faire plus que de raison. Je n’aime pas ça et je ne vois pas l’intérêt. Dans mon cas, c’est parce que je ne suis pas humaine que je cache la vérité mais j’aimerais ne pas avoir à le faire, expliquais-je sincère. Si tu as mal partout, raison de plus pour dormir dans le lit alors, dis-je sans réfléchir.


Et alors que j’allais me lever pour aller dans la salle de bains, je stoppais mon mouvement. J’écoutais Jean me dire que j’avais déjà été obsédée par lui, que je devais refaire ce que nous avions fait avec d’autres hommes. Puis j’affichais une mine pleine d’interrogations lorsqu’il déclara que nous risquions de trop nous attacher. Je ne comprenais pas vraiment le sens de ses mots que je répétais sans même m’en rendre compte. « On risquerait de trop s’attacher. » Et sans comprendre pourquoi, les paroles suivantes de Jean me touchèrent, faisant naître en moi un sentiment étrange, comme une chaleur douce et diffuse. Je me mordillais la lèvre avant de me redresser.


- Je reviens !


Je filais dans la salle de bains, me rafraîchissais rapidement et récupérais de quoi soigner Jean. Il ne me fallut que quelques minutes pour revenir auprès de lui, toujours nue. Je n’avais aucun souci avec la nudité ! Je m’asseyais près de lui et observais l’entaille.


- C’est dangereux d’être obsédé par une personne ? demandais-je en imbibant une compresse d’alcool alors que mon regard vagabondait de sa blessure à ses lèvres.


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 23:02

Oh, là là, dans quoi m’étais-je embarqué ? J’aurais dû la tuer. Je le savais bien. J’avais essayé… Ce soir, c’était la… Quoi, deuxième fois ? Troisième, si on comptait notre rencontre. A chaque fois que j’avais essayé finalement, je lui avais laissé la vie sauve. Difficile à tenir dans le temps, comme tâche à mes états de service ; j’avais toujours su liquider toutes sortes de problèmes en deux temps trois mouvements, alors forcément ne pas savoir régler celui-ci, on ne pouvait pas dire que ça me ravissait. En sus, je ne me comprenais pas moi-même. J’avais toujours aimé les femmes, d’accord. C’était un fait. Et ça avait parfois été un problème. Mais à ce point ? Je n’avais jamais hésité avant de tuer qui que ce soit, avant Liv. Et je n’avais jamais fait machine arrière une fois que j’avais décidé un meurtre, en mon for intérieur. Qu’est ce qui rendait la situation différente ? Pourquoi en étais-je maintenant incapable ? Ce n’était pas faute d’essayer, au centre commercial d’abord et enfin, ce soir, où je l’avais violemment attaquée à coups de poings, de pied, de prises d’étranglement qui autrefois étaient ma spécialité ; combien de trachées avais-je comprimées contre mon avant-bras, serré par mon autre main et verrouillé dans une posture ô combien mortelle ? Je pouvais tenter de rationnaliser tout ça. Tuer Liv aujourd’hui n’avait pas plus de sens que sept ans plus tôt. J’avais déjà eu bien assez de sang sur les mains. Ca et quantité d’autres raisons, qui j’en étais sûr n’étaient finalement que des leurres. Je ne savais pas pourquoi. En tout cas, à l’opposé d’une prétendue « conscience », je savais aussi que ce n’était pas purement par égoïsme que je l’avais épargnée. Je n’avais pas besoin d’elle pour tirer un coup, et elle était plus un boulet qu’autre chose, avec sa méconnaissance totale du monde dans lequel nous étions en train d’évoluer. Je haussais les épaules ; je n’avais pas envie de débattre avec la nordique du fait que je sois ou non un bon père.


Je ricane spontanément quand elle dit qu’elle doit être folle.



| T’es complètement barjo, ouais. Déjà pour pas me buter. Ensuite pour coucher avec moi, comme ça, avec tout ce que j’ai provoqué dans ta vie. Vois y de l’espoir si tu veux, mais t’es complètement siphonnée. Et ouais, c’est dangereux. Mais on n’a pas toujours le choix, pas de tomber amoureux en tout cas. Après, avec pas mal de volonté… On peut décider de ne plus l’être, on peut combattre ça. |


Je ne rentrais pas dans les détails et mon temps était sans appel ; non, je ne voulais pas parler de ma femme et des conséquences de nos sentiments respectifs. Trop compliqué, pas assez clair, et décidément trop personnel, trop dangereux ; je ne voulais pas me dévoiler à ce point à une presque étrangère. Accepter de tomber amoureux… La question semblait stupide, mais pour quiconque l’avait été un jour, elle avait un certain sens. Si on ne voulait pas se voiler la face…C’était évident que l’on acceptait de le devenir ; les émotions, ça se musèle. Comment vous pensez que j’avais pu tuer tous ces gens qui ne m’avaient rien fait personnellement, pendant plus de dix années, sur tous les continents et des personnes de tous genres, âges et origines ? Je hochais la tête, un peu résigné, devantses belles et si honnêtes paroles sur le mensonge.


| Ouais, ben si je dors dans ce lit, c’est toi qui va finir par avoir mal partout, putain de merde. Et si t’apprends pas un peu à mentir ou à cacher tes intentions, tes émotions, ou ta nature, tu finiras massacrée. |


Et qu’est ce que ça pouvait me foutre ? J’aurais voulu dire que j’en avais rien à faire mais ce ne serait pas totalement vrai. Quelque part, ça ne me semblerait pas juste que la seule femme honnête de tout Europolis se fasse zigouiller dans une ruelle sombre parce qu’elle avait dit à une bande d’enculés qu’ils étaient moches et qu’elle allait les étriper à mains nues en l’honneur de je ne savais quel connard dieu de la foudre ou ce genre de conneries. Je ne sais pas trop, en tout cas. Ce qu’on fout là. Ce qu’on est en train de gagner, de perdre. J’ai pas mal baisé, en six semaines de célibat forcé retrouvé, je n’ai pas perdu une seule minute ; à chaque fois que j’ai eu envie, j’ai toujours trouvé un expédient. Mais c’était clair que ce n’était pas seulement le désir qui m’avait conduit là, dans le lit de Liv. Rien ne m’y avait forcé, ni de mon côté, ni du sien. Elle avait demandé, et j’avais accepté. C’était aussi simple et bête que ça. Et je ne m’étais pas posé plus de questions. Cette constatation me rembruma, me mit de mauvais poil, sans trop que je comprenne comment. La jeune femme se lève, dit qu’elle revient. Et mon regard vagabonde sur son corps à poil, un corps d’athlète, putain, que je savais bien plus dangereux que le mien malgré la différence évidente de gabarit, et je restais ainsi perdu dans mes pensées pendant quelques longues secondes avant qu’elle ne me demande si c’était mal d’être obsédé par quelqu’un. Et bien sûr, qu’elle me touche entraîna une réaction physique qui me fit maugréer.


| Oh putain… Hm. Ouais. C’est dangereux. L’obsession déclenche la possessivité, la jalousie, et tout ça, ça provoque un bon gros paquet de merde. |
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyJeu 29 Mar - 0:43

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Plus les minutes défilaient et plus je me rendais compte que tout cela m’aurait semblé irréel il y avait quelques mois. Jamais je n’aurais pensé que cela se passerait. Ok, j’avais très vite renoncé à tuer Jean mais jamais je n’aurais imaginé qu’une proximité aussi attractive et dangereuse puisse se créer entre nous, des ennemis. Face au danger de mort j’avais été entraînée pour tuer mais j’étais incapable de le faire… et petit à petit je me rendais compte que cela ne venait pas simplement du fait que Jean m’avait épargné. Il y avait autre chose ! Je le ressentais au fond de moi, c’était indescriptible, fort et surtout inconnu. Alors oui, je le reconnaissais moi-même… Je devais être folle ! Car seule la folie pouvait expliquer mes agissements contre-nature.
J’observais Jean ricaner et haussais les épaules à ses propos, presque amusée. Siphonnée ! Je trouvais ce mot presque amusant avant d’enregistrer mentalement tout ce que me disait Jean à propos de l’amour. Je trouvais ça débile de se mettre en danger de cette manière, surtout quand la volonté suffisait à passer outre les sentiments. Mais j’étais naïve et je ne connaissais pas ce dicton qui dit que l’amour rend aveugle. Bien entendu, Jean ne pensait pas à tout m’expliquer. Pourquoi l’aurait-il fait ?



- Oui, je continue à garder espoir car rien ne prouve que j’ai été la seule Valkyrie à avoir été épargné ce jour là… Tu l’as fait ! Tu n’es peut-être pas le seul, dis-je déterminée. Pour ce qui est de te buter, ça ne servirait à rien. Je n’aime pas tuer pour rien ! Puis je le regardais. Et pour ce qui est de coucher avec toi, c’était pour apprendre… ensuite parce que j’ai aimé !


Voilà, c’était aussi simple que ça et je commençais à me dire qu’il me faudrait un carnet pour noter tout ce que j’apprenais. Ce que j’aimais comme le rhum, et couché ou ce que je n’aimais pas. Cette pensée me fit sourire ! Même à moi elle me paraissait infantile. Je haussais les épaules… Rien d’étonnant à mon comportement mais il était vrai qu’il pouvait me mettre en danger. Je me comportais parfois, souvent, avec la naïveté d’une enfant et le fait que je n’aimais pas mentir n’était pas là pour m’aider.
C’était après coup que je comprenais pourquoi Jean avait voulu dormir sur le canapé et il faut dire que ses paroles n’étaient pas étrangères à ma soudaine compréhension.



- Ne t’en fais pas… Je sais quand je dois cacher la vérité ! déclarais-je. Avec toi, c’est inutile, autant en profiter pour rester moi-même. Puis je penchais la tête pour le détailler… C’est moi qui vais finir par avoir mal partout, répétais-je ensuite. Permets-moi d’en douter ! Car sans vouloir t’offenser, je reste la plus forte et la plus résistante de nous deux, déclarais-je presque amusée.


Puis je filais dans la salle de bains pour me rafraîchir et pour reprendre mes esprits. Après tout ce qui s’était passé entre nous je me sentais tout de même bien aux côtés de Jean. Ce n’était pas logique mais je n’arrivais pas à comprendre pourquoi je réagissais ainsi.
Alors ce fut sans réponse mais avec de quoi le soigner que je revenais auprès de Jean. Je me concentrais sur ce que je devais faire en posant une question… et je m’excusais pour la douleur que mon amant pourrait ressentir au moment où il parlait et que je nettoyais la plaie à l’aide de l’alcool. Ce fut assez rapide et je posais des strip-sutures, deux en reprenant la parole.






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Au revoir, à jamais
MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyJeu 12 Avr - 21:02

J’ai l’impression qu’un train vient de me passer dessus, au sens propre comme au figuré. Liv était une jeune femme pleine de ressources, et se battre puis coucher ensemble n’avait rien d’une sinécure, et ça n’avait rien d’anticipé non plus. J’avais la gueule en vrac, mais elle c’était encore pire ; l’empoignade avait été féroce, les coups échangés violents, et à tous les stigmates de notre confrontation s’accumulait désormais la fatigue extrême de nos corps, les irritations sur mon bas-ventre et la sensation que je n’arriverais plus jamais à danser un flamenco tellement j’avais mal partout aux articulations. Ecrasé par un train, je vous dis, ce n’était pas des paroles en l’air. Et malgré qu’on en soit venus aux mains en plein acte sexuel quand j’avais cru qu’elle tentait de m’assassiner avec cette lame cachée sous son oreiller, la jeune femme continuait de se prélasser, totalement nue contre moi. Comme si rien ne s’était passé. Comme si tout était normal. Elle me dit même qu’elle a encore de l’espoir. Et bien au moins, elle n’a pas l’orgasme déprimant, celle-là. Je n’osais pas lui dire que l’épargner avait été une erreur, que j’étais probablement le seul à avoir fait. Et Liv continue de faire preuve de la même naïveté, de cette pure franchise qui se mêle souvent à la candeur la plus profonde. Je soupire doucement, alors que je lui avais dit que c’était pas voué à se renouveler.


| Ca te servirait à venger tes sœurs. N’écoute pas les conneries et autres bondieuseries sur les canaux numériques ; tuer ça fait toujours du bien. |


Je ne rebondissais pas sur le reste, parce qu’il n’y avait rien à en dire. Mieux valait ne pas trop s’étaler sur le sujet. Liv était bien plus jeune que moi. J’étais couvert de cicatrices, perclus de vieilles blessures qui m’handicapaient à certains moments ou pour certains gestes… Et j’étais un tueur purement gratuit ; je pouvais m’inventer toutes les raisons du monde, la vérité restait que j’aimais ça. Et elle aussi, elle l’aimait. Je le voyais dans ses yeux, au moment où elle avait pensé à m’abattre. C’était peut être ce reflet d’abîme qui m’avait tant plu chez elle. Car même si sa chair restait outrageusement attirante, je savais d’ordinaire me contrôler, et jamais auparavant je n’aurais pu coucher avec quelqu’un que j’assimilais à l’ennemi. Je perdais les pédales. Pour de bon, cette fois. C’était la seule explication. Et je n’arrêtais pas de me mettre en danger, c’était un fait. J’ai un vague sourire quand elle me défie, même si e n’était pas forcément la vocation première de sa répartie tant elle semblait parfois être totalement étrangère à l’ironie.


| Ouais ben ça c’est pas vu tout à l’heure… T’as encore beaucoup à apprendre, Valkyrie. Et pas que sous la couette. |


Elle savait se battre, de façon presque instinctive, primitive, bestiale. Il n’en restait pas moins que sa méthode était d’une brutalité sans concession, des plus efficaces. Mais mon entraînement avait justement été de combattre les méthodes de combat les plus « simples », faisant appel à la force et à l’agilité plus que sur la méthode. Pour le moment, j’avais eu deux fois de suite le dessus sur Liv, malgré sa force supérieure, et sa capacité à encaisser des coups terribles, capacité que je devais bien reconnaître comme étant particulièrement inquiétante. Dès qu’elle aura l’habitude de se battre contre des gens qui n’ont pas la même philosophie guerrière qu’elle, elle me dominera sans aucun doute particulièrement facilement. Bref. La jeune femme se lève et j’évite de la regarder. Encore nue comme elle est, elle pourrait très bien réveiller le désir et j’étais assez convaincu que nous avions déjà bien assez fauté pour un sacré moment. La voilà qui se débarbouille et comence à me refaire la tronche. Je grimace, mais sans me plaindre. Je commence à avoir l’habitude que l’on doive me rafistoler tant j’ai passé de temps à me faire casser la tête par des enculés qui en voulaient à ma vie.


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Lily Bradbury
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner...   [Livre I - Terminé] Unforgivable Sinner... - Page 2 EmptyMar 1 Mai - 23:05

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Je fronçais les sourcils aux paroles de l’homme se trouvant à mes côtés. Je me retenais de lui dire que je n’écoutais pas ce que disaient les canaux numériques puisque je n’avais rien me permettant de le faire… et je n’en voulais pas. Mais il allait falloir que je fasse des efforts ! Un appartement sans télé, ordinateur ou téléphone devait paraître suspect ou étrange. Qu’importe ! Il amenait les gens à se poser des questions et je n’avais pas forcément envie que cela soit le cas. J’avais vu comment les personnes que je croisais me trouvaient étrange quand je disais que je n’avais pas de portable ! C’était pour cela que je m’en étais acheté un et aussi parce qu’il était plus simple pour mes élèves de me contacter.
Mais passons… même si je n’étais pas à la pointe du tout niveau nouvelle technologie je savais que tuer n’était autorisé ! Cependant je ne voyant pas en quoi cela pouvait faire du bien. Lorsque j’avais exécuté le faussaire pour effacer toute trace qui pourrait me nuire je ne m’étais pas senti mieux. Je n’avais rien ressenti du tout à vrai dire ! Aucun soulagement, aucune tristesse, rien. Mais quoi de plus normal ! J’étais née pour être une tueuse, une guerrière. Je soupirais.



- Tuer ne me fait absolument rien. Si je dois le faire, je le fais… C’est tout ! Bien sûr, ici c’est plus compliqué puisque c’est interdit et que je dois reconnaître que les autorités ont des moyens efficaces pour retrouver des traces.


Je ne disais pas cela dans le sens ou je ne tuerais plus. Non ! J’étais faite pour ça et j’aimais les combats. Seulement, préserver mon identité secrète était aussi un combat que je menais. Il me serait beaucoup plus difficile de retrouver des sœurs et/ou les pierres en étant une fugitive. Je n’étais pas stupide ! Et concernant la mort il était évident que je n’hésiterais pas à la donner si qui que ce soit se mettait en travers dans mes recherches. *Même lui !* Cette pensée venait de me traverser l’esprit alors que mon regard s’était posé sur Jean.
Oui, j’aurais pu… j’aurais du le tuer pour me venger mais je n’en avais rien fait car cela ne m’aurait rien apporté. Mais s’il venait à entraver mes recherches cela serait différent. Il faudrait que je l’élimine ; sûrement à contrecœur mais rien n’était plus important que mes sœurs et ma mission. Si c’était ce qui devait arriver et que j’étais déterminée à le faire Jean aurait moins de chance que ce soir.
Concernant ses paroles je haussais les épaules mais j’esquissais un sourire en entendant le mot Valkyrie.



- L’apprentissage n’a aucune limite… Dans toute une vie il est possible d’apprendre de nouvelles choses chaque jour, déclarais-je. Alors oui, vu mon retard, j’ai encore beaucoup à apprendre.


Puis je filais dans la salle de bains avant de revenir avec le nécessaire pour soigner mon amant que j’avais blessé pour me défendre. Je le voyais grimacer en silence mais cela fut de courte durée. La plaie n’était pas très grande et les petites bandes collantes l’avaient bien refermée.
Lorsque cela fut terminer ma main vagabonda sur le corps de Jean jusqu’à ce qu’il me stoppe. Surprise, je le regardais en entendant ses paroles et dégageais ma main qu’il tenait. Après l’avoir fixé quelques secondes je me levais.



- Tu as raison… On ne devrait pas recommencer !


J’éteignais la lumière et revenait me coucher dans le même lit que mon amant, sans pour autant me blottir contre lui… ça aussi je ne devais pas le faire ! Pourtant, après quelques minutes alors que je sombrais doucement, je me tournais vers lui pour m’endormir ma main posée sur son torse.


Nymeria. ♕ avatar de Lilith & Blondie ♕ 621 mots.
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