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 [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?
Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyJeu 28 Fév - 7:09

Trois heures étaient passées désormais. Ce n'était pas faute d'avoir mis la jeune femme en garde mais elle n'avait pas voulu écouter. Elle s'était même permis de me dire que ça n’était qu'une égratignure. Une égratignure qui avait taché son débardeur en quelques secondes et qui n'avait aucune envie de se refermer toute seule. Elle était allée jusqu'à chercher une cigarette dans son sac pour l'allumer. C'est là que je l'ai vu vaciller, bien moins certaine sur ses appuis et encore moins dans l'expression un peu surpris et absent qui avait marqué son visage avant qu'elle ne bredouille maladroitement à mon adresse qu'elle ne voulait pas aller à l’hôpital. Allez savoir pourquoi mais je l'avais écoutée. Aucun de nous n'avait écouté l'autre depuis le début de notre rencontre dans l'eau. Elle n'avait voulu entendre aucun de mes arguments en faveur de la paix et du pardon envers ses prochains, je n'avais rien écouté de sa façon de me dire qu'elle n'avait pas besoin d'aide et qu'elle en voulait à la Terre entière avec une grande fierté de le faire d'ailleurs. Pourtant j'ai écouté et je ne l'ai pas emmenée à l'hôpital.

Le plus long a été de l'emmener, inconsciente, jusqu'à ma voiture pour la ramener chez moi où je pourrai la soigner. Vivre dans un camp de réfugiés vous fait apprendre à soigner les blessures les moins importantes et parfois d'autres un peu plus importantes. Son inconscience avait facilité grandement la désinfection et le nettoyage de sa plaie. J'avais ensuite pu faire un travail de couture qui n'avait rien à voir avec celui qu'aurait pu assurer un chirurgien. Elle allait avoir une cicatrice, un hôpital aurait fait un meilleur travail que moi et de loin mais au moins elle ne saigne plus, sa plaie est propre et désinfecté, elle est hors de danger. Un hôpital aurait aussi eu de quoi lui faire une transfusion mais sa vie ne semble pas en danger. J'avais plutôt l'impression que le mélange d'adrénaline, de fureur de meurtre, de blessure et de cigarette avait été un mauvais cocktail. La laissant dormir sur mon lit, je m'étais rendu dans le salon, attendant la nourrice qui avait accepté de me ramener Anastasy à la maison. Je n'avais bien sûr pas souffler mot de la présence de la jeune femme chez moi.

Installé dans un fauteuil du salon avec Ana, je repensais encore à ce petit affrontement dans la ruelle. Il fallait vraiment que je trouve le temps de faire le bien dans cette ville. Seulement voilà, quand mon regard tombe sur le poupon dans mes bras je sais que ce n'est pas aussi simple que de me dire "Je vais le faire". Ana n'avait déjà plus que son père, je n'avais pas envie qu'elle soit orpheline à cause de mes envies héroïques. Qui plus est j'avais déjà aidé une jeune femme aujourd'hui. Même si je doutais que les remerciements soient dans son vocabulaire. C'était un peu comme la chemise que j'avais laissé à son attention sur la table de chevet avec un verre d'eau et des anti-douleurs, elle ne prendrait probablement rien de cette pile. Je ne l'avais pas déshabillée pour la recoudre, elle aurait été trop contente de me traiter de porc et de pervers, j'avais simplement remonté son débardeur trempé de sang pour voir ce que je faisais. J'espérais qu'elle se réveillerait rapidement et en se portant aussi bien qu'elle le pouvait. L'emmener à l'hôpital ça aurait été mieux quand même. Un gazouillis me ramène dans le salon, hors de mes pensées.

« Pardon Mademoiselle, je vais m'occuper de vous également. »

Je la fais sautiller doucement sur mes genoux tandis qu'elle joue avec des petits cubes en plastique, elle éclate de rire, hilare, me regardant avec ses grands yeux ouverts. Ana tourne soudainement la tête, l'attention attirée par un bruit dans la chambre. Un "oh !" de surprise échappe à ses lèvres quand la porte de la chambre s'ouvre sur l'inconnue qui était finalement revenue à elle.
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyJeu 28 Fév - 22:44

Lorsque Sorcha ouvrit les yeux, elle aperçut un plafond aux tons clairs. Intriguée, elle fronça les sourcils et cligna des yeux plusieurs fois avant de se redresser lentement. Elle balaya la pièce dans laquelle elle se trouvait, détaillant chaque centimètre carré pour en arriver à une seule conclusion : elle n'était pas chez elle. Son visage lui faisait mal et ses côtes aussi, machinalement, elle releva le débardeur raidit par le sang séché sur sa peau pâle et observa l'entaille. On l'avait refermé en lui faisant quelques points de suture. A nouveau, son regard embrassa la pièce. Ce n'était pas l’hôpital non plus. Humant délicatement l'air, elle en arriva à la même conclusion.

Alors elle se souvint, sans trop d'effort les deux abrutis qui l'avaient agressé dans la ruelle et l'arrivée de Mister Pacifiste. Sur la table de chevet, juste à côté, elle trouva un verre d'eau, une boîte de médicaments qu'elle attrapa pour mieux lire le contenu. Elle inclina la tête sur le côté durant sa lecture, avant de les reposer en grimaçant. Des putains d'anti-douleur.
Levant les yeux au ciel, elle reporta ensuite son attention sur une chemise, délicatement pliée sur la petite table. Elle la prit entre ses doigts fins et ramena le tissu à hauteur de son visage, respirant l'odeur sur le coton immaculé. Même ses fringues sentaient la bienveillance et elle eut soudain la nausée.

Et où était-il le bon samaritain ? Peut-être s'attendait-il a des remerciements ? Plutôt crever. Bien qu'elle dut avouer que la présence de ce type lui avait été une aide précieuse. Elle ne connaissait même pas son nom. Un petit rire sarcastique franchit ses lèvres. Après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ?

Décidée à se lever, elle quitta le moelleux du lit bien plus agréable que le sien et s'avança vers la fenêtre. La nuit était tombée et elle se demanda l'heure qu'il était. Dehors, les lumières de la ville scintillaient, diamants et autres joyaux éphémères qui disparaîtraient au levé du soleil. Lorsqu'elle vivait à Atlantis, elle remontait à la surface parfois pour venir observer les étoiles. Le spectacle était incomparable aux ténèbres des profondeurs, même si son foyer recelait ses propres lumières.
Perdue dans ses pensées, elle laissa glisser sa main sur cette plaie qui d'ici quelques jours n'y paraîtrait plus. Cet imbécile lui avait fait des points, pensant bien faire. Elle ne devait pas traîner, se débarrasser de tout ça pour regagner l'eau de mer.
Cherchant à récupérer ses affaires, elle trouva son sac non loin du lit et en le jettant par dessus son épaule, ses côtes se rappelèrent à elle.

Son débardeur tout raide la gênait alors elle lorgna sur la chemise. Après tout, elle n'état pas obligé de la lui rendre. Décidée, elle reposa son sac et retira le bout de tissu en grimaçant de nouveau. Si elle eut l'idée de le rouler en boule pour le glisser dans son sac, elle changea d'avis, un sourire aux lèvres.
Elle le plia et le rangea sous la couette, histoire de lui laisser un petit souvenir de son passage ici.
Retenant un rire sardonique en imaginant la tête qu'il ferait en se couchant, découvrant le truc plein de sang séché. Elle espéra qu'il lui en voudrait.
Les seins à l'air, elle déplia la chemise et l'enfila avant de rattacher les boutons et de remonter les manches sur ses avant-bras en les roulant sur elles-même.

Suite à quoi, elle attrapa son paquet de clope et en glissa une entre ses lèvres. Sac à dos sur son épaule, elle ouvrit la porte et se raidit face à la scène qu'elle découvrit.
Immobile dans l’entrebâillement de la porte, son regard croisa celui d'un bébé posé sur les genoux du type de la piscine.
La petit créature la contemplait avec la bouche formant un "o" presque parfait. Sorcha avait déjà vu des bébés humains, elle les trouvait ennuyeux et laids. Leur vulnérabilité lui donnait des envies de meurtre et ce petit corps grassouillet et flasque la rebutait.
Son nez se fronça doucement et elle railla :

- On ne se bat pas quand on a une petite soeur à charge. T'aurais pris un coup de couteau, elle aurait été bien emmerdée.

Même si, il avait mis K.O. un gars d'un seul coup. Les gentils garçons ne devaient pas se battre. Affichant toujours un sourire provoquant, cigarette en bouche, elle poursuivit :

- Les points t'étais pas obligé mais au moins tu m'as écouté.


Il ne l'avait pas emmené à l’hôpital. Comme quoi, il savait faire preuve de bon sens quand il le voulait. Bien que...ramener une inconnue capable de menacer un mec avec un couteau dans son appart alors qu'on habite avec un bébé, on en parle ?
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyVen 1 Mar - 5:43

Pas d'hôpital avait-elle dit. Alors j'avais fait comme elle avait dit. Aucun de nous ne semblait vouloir écouter l'autre. Quand j'avais posé une chemise propre, des médicaments et un verre d'eau à son adresse sur la table de chevet, je m'attendais à tout retrouver exactement où je l'ai posé. Elle n'était pas du genre à vouloir de l'aide c'est évident. Je m'attendais plus à des reproches et des critiques, des remarques acerbes qu'elle semblait tant aimer plutôt que des remerciements pour avoir pris soin d'elle, pour ne pas l'avoir amenée à l'hôpital. Et d'ailleurs pourquoi pas d'hôpital ? Qu'avait-elle à cacher ? Un passé de délinquance ? De criminalité ? Une note qu'elle n'a pas payé ? Elle a dévalisé des hôpitaux par addiction à certains médicaments ? Je n'étais pas sûr de vouloir savoir, vu ce qu'elle avait fait après le combat elle pourrait bien avoir fui sa chambre d'hôpital pour s'allumer une cigarette dans un coin discret et avoir foutu le feu à l'hôpital par inadvertance. Mais encore une fois, peut-être qu'elle redoutait seulement l'odeur aseptisée qui y règne. De tout façon, elle n'était pas à l'hôpital.

Qui sait, peut-être bien que d'avoir été soignée allait la dérider un peu, qu'elle arriverait à avoir un sourire sur les lèvres qui ne ressemblait pas à celui d'un cannibale vous annonçant que son morceau préféré c'est le foie. J'en doute une fois plus, l'imaginant plutôt sortir de la chambre en furie parce que mes points de suture ne lui plaisent pas, parce que la couleur de la chemise ne lui convient pas ou que "Non mais de quel droit j'ai soulevé son débardeur pendant qu'elle était inconsciente ?". Je ne crois pas aux miracles, une vie de guerre civile m'avait appris qu'ils n'existaient pas, ils sont une légende urbaine faite pour entretenir l'espoir dans le cœur des plus défavorisés et rien de plus. Juste de la poudre aux yeux, une illusion destinée à contrôler ceux qui ont peu ou plus rien. Ou tout ceux qui veulent y croire. Ce qui n'était plus mon cas depuis longtemps. D'ailleurs ma théorie serait rapidement mise à l'épreuve puisqu'il y a du mouvement dans la chambre où récupérait la jeune femme. Cela ne manque pas d'attirer l'attention d'Anastasie qui l'accueille la première d'un petit "oh" de surprise avant de la regarder un "o" sur les lèvres et des yeux grands ouverts. Elle avait l'habitude de voir du monde au quotidien dans le camp de réfugiés, ici c'était un peu moins vrai mais elle semblait toujours aimer cela.

« Je me serai laissé soigner à l'hôpital, moi. »

C'est pas possible. Je demandais pas des remerciements mais une once de sympathie. Il ne pouvait pas n'y avoir que des envies de meurtres et de la haine en elle quand même ! Ou alors si ? Etait-ce possible que j'ai soigné l'héritière du diable en personne et qu'il n'y ait en elle que le mal qui règne ? Je n'y croirai pas.

« Ce n'est pas ma petite sœur mais ma fille. Anastasie. »

Je me demande pourquoi je lui dis ça, comme si elle pouvait en avoir quoi que ce soit à faire en réalité. Et une critique sur les points, on continue la soupe à la grimace avec une remarque sur les points, c'est vrai que de se laisser vider de son sang à petit feu c'est tellement mieux. Je sens Ana qui bouge un peu, se penche vers l'inconnue en tendant les bras.

« Désolé Ana mais je ne crois pas que ça soit le genre de Madame de porter les bébés. »

Et même si c'était le cas je ne me voyais pas lui confier Ana pour être sincère.

« Le malaise n'est pas lié à la perte de sang, il y a un truc gras qui enduit la lame du couteau, sans doute un paralysant ou un poison visant à rendre plus docile leurs victimes. Vous avez eu de la chance. »

J'avais ramassé le couteau pour le confisquer, le temps que la nounou me ramène Ana, j'avais regardé un peu sa lame et si on oubliait la pointe ensanglantée, le reste de la lame était grasse, un peu poisseuse, quelque chose y avait été appliqué. Ce que c'était demeurait un mystère mais ça avait fait son effet sur la jeune femme. J'imagine qu'une analyse de sang n'est pas à proposer vu sa passion des hôpitaux.

« Il commence à se faire tard, vous êtes la bienvenue si vous voulez rester et il me reste des pâtes carbonara si vous voulez reprendre des forces avant de partir. »
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptySam 2 Mar - 10:52

Les lèvres de Sorcha s'étirèrent en un nouveau rictus face à la remarque du jeune homme. "Je me serais laissé soigner à l’hôpital, moi" Il y avait une forme de colère dans sa remarque et cela amusait beaucoup l'Atlante. Peut-être qu'avant de partir, elle pourrait le faire sortir de ses gongs. Cette idée était séduisante, en plus de celle de lui voler sa chemise.
Elle s'avança dans la pièce et posa une fesse sur la table qui faisait face à l'homme qui tenait toujours le bébé. Son bébé. Sa fille. Ana-quelquechose.
En réalité elle se moquait bien de son prénom, la surprise l'ayant fauché dès qu'il avait mentionné être père. Il paraissait si jeune et déjà il s’encombrait la vie d'un nourrisson. Où était la mère d'ailleurs ? Sortie peut-être...ou alors ils étaient séparés ou encore, elle était morte.
Une humaine en moins, la belle affaire !

Souriant de toutes ses dents, Sorcha rangea sa cigarette et c'est peut-être ce sourire qui attira la petit créature difforme. Elle lui tendait les bras en gazouillant et Sorcha dut retenir un éclat de rire malveillant.
Et c'est ainsi que l'agneau aime se jeter dans la gueule du loup.
Au moins, le père semblait moins naïf, il contraria sa fille en lui expliquant que l'Atlante ne serait pas du genre à faire gouzi gouzi. Il apprenait vite. Elle le regarda toujours amusée, les yeux légèrement plissés.

Il lui indiqua alors que la lame du couteau avait été enduite d'une substance, d'un poison destiné à la paralyser. Cette nouvelle l'inquiéta. Sachant que sa constitution était plus forte que celle d'un humain, elle n'aurait pas dû y être aussi sensible. A moins que ce produit soit véritablement un poison pour les Atlantes. Se pouvait-il que des humains aient découvert sa vraie nature et cherchent à se débarrasser d'elle ? Cela signifiait qu'ils en avaient forcément croisé d'autres. L'espoir regagna son coeur.
Le type qui lui faisait face avait dû garder la lame dont il parlait, elle devrait la récupérer à son tour, la faire analyser. Mieux valait savoir et se préparer à une quelconque arme destinée à faire du mal aux Atlantes.

Elle était entrain d'y réfléchir lorsqu'il lui proposa de rester pour manger. Se contentant de le regarder les yeux ronds, elle émit un éclat de rire bref qui se mua en réel fou rire.
Lorsqu'elle parvint à reprendre son souffle, elle se leva et fit un tour de la pièce, ouvrant les placards, faisant comme si elle était chez elle avant de se tourner vers lui à nouveau, un sourire moqueur fiché sur les lèvres.

- Je cherche d'autres réfugiés. Sérieusement, je suis surprise que tu ne possèdes pas une pièce dédiée à toutes les bestioles et autres cas sociaux que tu ramasses dans les rues.

Elle pouffa à nouveau puis s'approcha de la fenêtre, plongeant son regard dans l'obscurité de la nuit un instant, le temps de se reprendre. Alors avec sérieux, elle le regarda, la tête légèrement inclinée sur le coté :

- Pourquoi tu fais ça ? Et ne me sers pas ton discours à la con sur faire le bien, tout ça. Je suis une personne odieuse, méchante et cruelle. Tu me soignes chez toi comme un animal blessé et tu me colles ta gosse sous le nez. Soit t'es stupide, soit t'es inconscient.

Retirant son paquet de clopes de la poche arrière de son jean, elle récupéra une tige qu'elle porta à sa bouche et l'alluma, sans aucun égard pour le lieu où elle se trouvait.
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptySam 2 Mar - 16:00

Elle semblait n'avoir aucune limite à ses provocations. C'était un malin plaisir qu'elle semblait trouver à provoquer sans cesse, comme si elle cherchait le conflit. J'avais bien compris qu'elle savait se défendre et qu'elle était prête à aller très loin dans un affrontement mais pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi cherchait-elle ainsi à avoir des ennuis avec tout le monde ? A croire qu'elle avait décidé un matin que le monde entier ne méritait pas sa sympathie et qu'elle tente d'y faire quelque chose. Qu'elle avait décidé de haïr tout le monde et de provoquer n'importe qui pour pouvoir se défouler. Sauf bien sûr si ce qu'elle cherchait vraiment c'était une personne qui serait capable de la recadrer, quelqu'un qui parviendrait à lui botter les fesses et lui faire trouver sa "place". Je la vois plus en train de distribuer les fessées qu'à les recevoir, ça ne veut pas dire que ce n'était pas ce qu'elle cherchait finalement, une personne qu'elle jugerait assez forte pour l'aider à se tirer sa haine. Ou l'y accompagner en la faisant couler plus bas encore. Difficile de lire clair dans ses rires semi-hystériques et ses sourires dignes du Joker. Même Ana s'y laisse méprendre quand elle range sa cigarette et sourit. Ce n'est pas un sourire amical mais la candeur du bébé la fait se pencher vers l'inconnue. Je reprends doucement le bébé en lui expliquant. Certains diront que ça ne sert à rien, qu'elle ne comprend pas. La vérité c'est que je ne vois pas pourquoi je me contenterai de façon moins adulte quand je refuse quelque chose à Ana qu'avec une autre personne. J'expliquais à mes employés pourquoi ils ne pouvaient pas avoir leur week-end, pourquoi je n'expliquerai pas à Ana pourquoi elle n'ira pas dans les bras de la jeune femme ?

Si jusque là j'avais surtout senti de la haine et de la colère chez la nageuse, je sens que ce que je précise quand au couteau suscite son intérêt et sa réflexion. En fait je me demandais encore comment il n'avait pas pu agir plus rapidement et plus efficacement. La lame était extrêmement grasse, elle avait sans aucun doute était laissée un long moment dans le produit, en avait sans doute été enduite quelque minutes encore avant l'affrontement. Elle s'en sortait très bien en fin de compte. Je la sors de ses pensées en lui proposant de rester manger mais tout ce que cela fait c'est de provoquer un fou rire. Même Ana est sceptique quand à ce rire, regardant l'inconnue comme un animal étrange aux réactions incompréhensibles. La jeune femme fait le tour de la pièce en ouvrant les portes avant d'afficher un sourire moqueur.

« Parce que tu crois que je fais ça souvent ? Tu l'as dit avant, je suis père, je devrai faire attention. Et je le fais. Seulement voilà, il m'est arrivé de quoi croire que t'aider serait une bonne idée. »

Je n'avais toujours pas de doute là-dessus, pas surtout après son malaise dans la ruelle. Ce dernier avait dû être provoqué par le cocktail magique de la perte de sang, du produit sur le couteau et de la cigarette qu'elle avait allumé. Je m'apprête à répondre à sa question quand elle allume une cigarette provoquant un soupir de ma part. Aucun respect en aucune circonstance, si elle voulait battre le prix de la femme la plus désagréable de l'année, elle était en bonne voie pour l'emporter avec tous les votes en sa faveur. Conscient qu'elle n'éteindrait pas sa cigarette si je lui demandais et parce qu'il allait se faire tard pour Ana, je décide de l'allonger dans son berceau dans la pièce voisine. Je ferme la porte malgré les protestations de la petite demoiselle, elle dormirait dans quelques minutes, le temps qu'elle se calme. Elle protestait tous les soirs mais ça ne durait jamais.

« Tu as oublié de dire que tu es également orgueilleuse, arrogante et provocatrice en toute circonstance. Que tu n'as aucun respect pour les autres mais surtout que tu sembles n'en avoir aucun pour toi-même. Ou alors si peu que ça ne se voit même pas. »

Puisque de toute évidence quoi que je dise elle s'en amuserait autant laisser sortir un peu la vérité.

« Je fais ce que je fais parce que j'estime que c'est ce que je dois faire. J'aurai pu t'achever ou te laisser aux deux autres mais ni l'un, ni l'autre n'entre dans ma ligne de conduite. J'ai choisi une voie tout simplement, celle d'aider plutôt que de faire souffrir. Mais ce n'est ni de la stupidité, ni de l'inconscience. Je crois juste que la méchanceté, l'arrogance et les provocations sont une façade pour des blessures plus profondes. »
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyDim 3 Mar - 17:40

Sorcha prit une bouffée de nicotine qu'elle garda un moment, avant de la souffler doucement sur la fenêtre, appréciant les volutes de fumées sur la vitre. Bizarrement, les arabesques que dessinait la fumée blanche dans l'air lui faisait penser à l'écume des vagues, indomptable. En tant qu'enfant de l'Océan, elle aussi l'était. Mais voir cet humain lui expliquer pourquoi il avait décidé de l'aider malgré sa situation était amusant.
Enfin, un peu. Il se la jouait grand seigneur, super héro et peut-être même qu'il ne feintait pas cet état. Après tout, Sorcha ne faisait pas semblant d'être mauvaise, elle l'était par nature.
Alors pourquoi l'inverse ne pouvait être vrai ?

Il disparut subitement dans la pièce annexe, une nouvelle pièce et l'Atlante entendit le bébé maugréer. Qu'elle ennui...Lorsqu'il revint les mains vides, elle comprit qu'il l'avait couchée et elle se demanda réellement quelle heure il était.
Alors il reprit ses mots, renchérissant sur les adjectifs peu sympathique qu'elle s'était elle-même attribué. Il n'y allait pas avec le dos de la cuillère même si dans le fond il n'avait pas tout à fait tord. peut-être essayait-il de la faire réagir ? De lui faire prendre conscience de certaines choses ?
Elle le regardait toujours, un large sourire dessiné sur ses lèvres, tirant sur sa clope de manière irrégulière. Lorsque la cendre devint trop longue, elle ouvrit la fenêtre et tapota la tige dehors sans même se soucier de qui la recevrait sur la tête. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire.

Achevant la cigarette après qu'il eut achevé lui-même son petit discours moralisateur, elle la jeta par la fenêtre d'une pichenette qui envoya valser le mégot encore rougissant dans l'air sombre de la nuit, puis referma la fenêtre en levant les yeux au ciel.

- Fais attention, lâcha-t-elle d'une voix traînante, tu deviens ennuyeux...


Lentement, elle avança jusqu'à lui, observant au fur et à mesure de son trajet le fauteuil, dont elle caressa le dossier d'un geste nonchalant, la table qui subit le même sort. Son regard papillonnait, explorant la pièce à la lumière tamisée avant de se reposer sur lui, à moins d'un mètre de sa personne. Elle posa une fesse sur la table comme précédemment et prenant appuie sur ses mains plantées sur le bord du plateau de bois, se pencha légèrement en arrière.

- Et c'est quel psy de comptoir qui t'a appris ça ? Quoique...non, t'as pas l'air d'être du genre à boire toi...t'es un trop gentil garçon.

Son sourire se fit plus mielleux, sa bouche caressant les mots comme si elle les couvait. Elle voulait voir jusqu'où elle pouvait le pousser, voir s'il persistait à garder son calme en toute circonstance. Il semblait être à l'aise pour pointer les quatre vérités de la jeune femme et heureusement, ça ne l'atteignait pas. Mais lui ? Etait-il en mesure d'entendre les choses cruelles qu'elle était capable de lui envoyer ?
Elle posa un doigt sur sa bouche, affichant une moue dubitative, presque triste et demanda d'une voix fluette :

- Où est la mère du bébé ?
Inclinant la tête comme si elle s'en souciait, elle poursuivit glissant un doigt sur le torse du jeune homme, lissant le tissu de la pulpe de son index.

- Elle est partie ? Ou morte peut-être ? Et c'est pour ça que tu veux faire le bien c'est ça ? Offrir à ta fille un environnement plus sûr en mémoire de ta cherche et tendre aimée. Tu as promis de la protéger, comme c'est romantique putain !!

Et jouant le jeu comme lors d'une cérémonie des oscars, elle porta sa main sur son coeur émue par la charge émotionnelle de ses propos, avant de rire à nouveau de plus belle.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyDim 3 Mar - 19:55

Je notais que malgré tous ses mots et son attitude, elle s'était mise à la fenêtre pour fumer. Avec l'attitude affichée jusque là par la jeune femme j'aurai pu l'imaginer se moquer royalement d'où elle allait fumer ou même de le faire en présence d'un bébé. D'accord pour ce qui est du bébé, de toute façon elle s'en moquait mais au moins elle n'était pas à cracher sa fumée dans le visage d'Ana. Elle s'était mise à la fenêtre et cela constituait, à mes yeux du moins, une preuve qu'elle n'était pas irrécupérable. Ca allait juste demander beaucoup plus d'efforts, de patience et d'investissement. Seulement je n'étais pas sûr d'être la bonne personne pour ça. J'avais mes devoirs de père envers Ana, mes devoirs professionnels pour mon restaurant et mes employés, la recherche de la marraine de ma fille dans laquelle je comptais me plonger désormais. Alors m'occuper d'une jeune femme avec un diagnostic assez évident de sociopathie, ce n'était peut-être pas un poids que je voulais me rajouter. Je lui avais donné un coup de main jusque là. Fin de l'histoire, je pense que nous pourrions en rester là.

Ou pas.

Elle avait eu le don par son attitude et ses mots de piquer ma curiosité. Hélas pour elle cela voulait dire que j'allais devenir ennuyeux, ne lui en déplaise d'ailleurs. Parce que ma curiosité me poussait à me demander pourquoi elle était autant en colère. Dans le camp j'avais vu bien des hommes et des femmes avoir le même dédain pour la vie et tous portaient en eux la colère provoquée par les stigmates de la guerre civile qui détruisait le pays où je suis né. Quelque chose avait dû arriver, un événement qui provoquait cette colère et cette haine généralisée qui semblait l'envelopper un peu comme une aura démoniaque. Peut-être était-elle déjà une mauvaise personne auparavant, peut-être qu'il n'y avait eu finalement qu'un élément déclencheur qui avait mis le feu aux poudres. Il devait y avoir quelque chose mais encore faudrait-il savoir quoi.

Elle s'approche de moi, s'installe à un petit mètre, jouant la provocation par des remarques qui devaient sans doute être provocantes dans son esprit. Si elle espérait que me traiter de gentil garçon allait me piquer au sang, elle allait devoir faire bien mieux que ça pour y parvenir. En fait j'étais presque un petit déçu qu'elle n'ait pas eu mieux que ça en stock.

« Pas besoin d'un psy pour apprendre à voir quand la colère cache une blessure. Il suffit de l'avoir vécu. La vie est la meilleure prof qu'on puisse avoir. »

Je vivais chaque jour avec la colère de la mort de mon amie, de la mère de ma fille. J'aurai du échanger nos places, j'aurai dû mourir et elle devrait vivre. C'était ma blessure, encore douloureuse et qui saignait toujours, jour après jour. C'est sur cela qu'elle décide de continuer son petit jeu de provocation. Que cherchait-elle à faire ? Voir si j'avais des limites ? Je suis un homme comme un autre, j'ai des limites comme tous les autres. Les miennes étaient simplement un peu plus larges que celles des autres. Mais dans le cadre d'un jeu comme celui qu'elle joue en ce moment, les limites n'ont pas besoin d'avoir une fin. Elle serait trop fière, trop contente que je m'emporte et je m'énerve. Ca m'en coûte de prendre sur moi, de la laisser me toucher, n'était-ce que de la pulpe de son index, d'accepter d'entendre ses mots et ses fausses émotions qui terminent pas un éclat de rire.

« Je n'aurai pas dû t'aider. Je t'ai aidée parce que tu avais suscité chez moi de la sympathie mais si ton but était de me dégoûter de toi, je te félicite tu y es parvenue. »

Du revers de ma main, dans un geste calme et maitrisé, je repousse l'index qui me touchait encore.

« C'est à présent de la pitié que je ressens pour toi. Mais pas la pitié qu'on peut donner à une personne dans la nécessité. La pitié que l'on ressent quand on réalise combien une personne est pathétique. »

Je la regarde dans les yeux, pensant chaque mot que je venais de dire même si j'avais choisi d'exprimer mon opinion plus crûment que j'aurai pu le faire.

« Sa mère est morte en nous protégeant Anastasie et moi. Contrairement à toi qui préfère ne pas avoir de monde ou de gens à protéger et aimer. Mon amie avait tout perdu dans sa vie pourtant elle a choisi de protéger ceux qu'elle a laissé entrer dans sa vie, ceux qui ont constitué son nouveau monde. Toi si tu meurs demain, qui se souviendra de toi ? Qui te pleurera ? »

Pas d'énervement, pas un mot plus haut que l'autre. J'ignorais combien ce que je venais de dire était vrai. J'avais parlé de mon amie amazone et de ce qu'elle m'avait rapidement dit avant de se sacrifier mais je n'entrais pas dans les détails avec la jeune femme qui se trouvait dans mon salon. Elle n'avait pas besoin de détails pour être odieuse.

« Alors c'est quoi la suite ? Me dire que je suis pathétique d'être encore en vie quand mon amie s'est sacrifiée pour me sauver ? Ca non plus ça ne marchera pas pour me faire sortir de mes gonds. Tu vas me cogner dessus ? Menacer ma fille ? »

Je me penche vers elle, ancrant mon regard au fond du sien.

« Comment vas-tu t'y prendre pour te rendre un peu plus pathétique encore ? »

Le conflit. De toute évidence c'est tout ce qui fonctionnait avec elle. C'était sa façon de vivre, de faire. Provoquer sans cesses les autres. Mais à ce jeu nous pouvions être deux.
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyDim 3 Mar - 21:16

Sorcha leva les yeux au ciel. Voilà qu'il était reparti dans son petit discours de leçon de vie. La colère cache une blessure, la vie est la meilleure prof du monde. Sérieusement, elle eut envie de vomir.
Quelle leçon pouvait-on tirer après le bombardement sans raison apparente, avec une lâcheté sans nom d'un Cité, annihilant une espèce entière ? La jeune Atlante n'en voyait qu'une : Les humains ne méritaient pas la vie.
Sa soif de vengeance était telle, que rien ne pourrait l'en empêcher et rien ne pourrait l'apaiser. Elle attendait son heure dans les ombres, attendait le moment où les siens renaîtraient de leurs cendres pour mieux détruire leurs ennemis.

Et lui là qui élaborait de grands discours passerait surement par le fil de leurs lames tout comme son bébé. Il n'y aurait aucune pitié, aucun prisonnier, seule la mort et son trépas.
Rien que d'y songer, elle sentait déjà ses veines bouillir d'un feu qui la nourrirait durant le combat.
Mais dans l'heure, elle avait de quoi s'amuser avec lui. C'était incompréhensible, il l'avait ramené chez lui, subissait ses mots et tenait quand même à la nourrir et à la soigner.
La bêtise humaine n'avait aucune limite alors elle allait lui montrer...

Après ses paroles cruelles au sujet de la mère de sa fille, Sorcha vit son attitude changer. Ce n'était pas très flagrant, il cachait bien ses émotions mais elle sut qu'elle avait tapé dans le mille. Un voile de tristesse avait teinté son regard, une crispation dans la mâchoire peut-être et puis surtout, une expression globale plus froide.
D'un ton digne d'un écho de son état mental, il avoua son regret de l'avoir aidée. Rien que là, aux yeux de la jeune femme, elle avait gagné. Aider son prochain, cette simple notion était tellement ridicule qu'elle semblait tout droit tirée d'un livre de science fiction.
Elle le dégoûtait d'après ses propres mots et Sorcha jubilait. Son sourire scintillait à travers la noirceur des propos qu'il lui tenait. Il repoussa son doigt avec un calme effrayant faisant penser à de la douceur et elle se demanda s'il était aussi ennuyeux au lit.
Pourtant, les mots qu'il choisit pour la décrire semblaient issus du fond de son cœur. Pathétique. A ses yeux peut-être. Essayait-il d'être méchant ? Le pauvre avait encore un long chemin à parcourir.

Il avait beau planter son regard dans le sien, elle ne voyait que cet air contrit d'un gentil garçon contrarié. Un petit ébouriffage de cheveux plus tard il s'en remettrait pas vrai ?
En proie à sa douleur surement, il lui parla de la mère de sa fille qui était morte pour les protéger et lui reprocha en suivant de ne pas vouloir en faire autant, essayant d'appuyer là où ça faisait mal. Dommage pour lui, Sorcha était déjà seule. Demain si elle devait mourir, personne ne se souviendrait d'elle et heureusement. Les Atlantes devaient rester un mythe c'était une nécessité. La jeune femme s'était déjà habituée à la solitude, aux coups d'un soir, à la bagarre et plus récemment au meurtre. Que savait-il de cela Super Samaritain ?

Et puis, doucement, il en vint lui aussi à tenter de la provoquer, lui demandant ce qu'elle comptait faire, le cogner, tuer le bébé ? Elle l'avait vu se battre, il n'était pas mauvais et puis, s'il avait vécut une guerre comme il le lui avait raconté, la violence physique pure ne semblait plus le déranger. Mais il y avait d'autres formes de violence et le sourire de Sorcha s'élargit lorsqu'il se pencha vers elle. Elle ne détourna pas son regard, à aucun moment.

- C'est marrant, souffla-t-elle en observant son propre reflet dans ses pupilles. Je t'écoute parler mais tout ce que j'entends c'est blablabla pathétique blablabla pathétique...change de disque.
Marquant une pause pour se mordiller la lèvre inférieure, elle reprit rapidement :

- Tu veux vraiment savoir ?


Sans crier gare, elle saisit le tissu de son t-shirt d'un geste ferme et attira son corps vers elle. Ses lèvres écrasèrent les siennes avec violence l'espace d'une ou deux secondes avant qu'elle ne le libère. Qui avait-il de plus horrible que de se faire embrasser par une personne qui nous dégoûtait ? Quelle belle démonstration de provocation ! Il s'était surement attendu à ce qu'elle le cogne ou bien pire.

- Ne suis-je pas plus pathétique encore ?
railla-t-elle. Je peux faire pire.

Comme une menace, elle déboutonna le haut de la chemise qu'il lui avait prêté.
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 0:32

C'est marrant. De tout ce que j'avais imaginé qu'elle pourrait faire, un baiser était bien la dernière chose que je n'avais même pas imaginé. Je m'attendais à un coup de boule, je m'attendais à un coup de poing, voir même juste un mouvement de dédain pour s'éloigner mais certainement pas à ce qu'elle vienne coller ses lèvres contre les miennes. Cette femme était vraiment un mystère que je ne parvenais pas à comprendre, elle semblait capable du pire mais surtout elle semblait vouloir s'attirer les foudres de la terre entière. Je n'avais pas besoin d'entrer dans ses petits papiers pour bien dormir ce soir, je n'avais pas besoin de savoir que j'étais dans les siens pour trouver un bon sommeil mais je ne comprenais pas sa quête de haine. Elle ne semblait pas pouvoir se satisfaire de haïr les autres, il fallait aussi que les autres la haïssent. Je ne comprenais pas cette quête stupide. Pourquoi vouloir faire de soi un être détestable ?

Je ne savais pas quoi penser de sa façon de coller ses lèvres aux miennes, ça ne voulait rien dire du tout mais pourquoi avoir fait ça ? Elle avait semé plus d'incompréhension dans ma tête qu'autre chose avec ce geste inattendu et incompréhensible. Seulement je n'étais pas au bout de mes surprises quand elle entreprend de déboutonner la chemise qu'elle portait, exhibant sa poitrine sur laquelle je ne porte aucun regard. Je secoue doucement la tête en soupirant, je n'ai aucune idée de la façon dont cette femme voulait gérer sa vie, dont elle voulait avancer mais ce qu'elle faisait là était aussi ridicule que c'était … pathétique. Finalement elle relevait parfaitement le défi que je lui avais lancée.

« C'est bon ? Le caprice est passé ? Ana n'a pas encore un an et pourtant elle déjà bien moins capricieuse que toi. »

C'est vrai ça. Ana avait été couchée il y a moins de dix minutes et elle ne pleurait plus, dormait probablement déjà ou jouait sagement avec sa couverture en attendant d'être prise par le sommeil. La jeune femme que je côtoyais depuis plusieurs heures déjà, quoi qu'elle en ait passé une bonne partie dans les vapes, n'avait fait que provoquer, insulter et avoir une attitude de gamine capricieuse. A la différence que contrairement à une enfant capricieuse, elle savait ce qu'elle faisait et elle voulait le faire pour s'assurer qu'on la déteste. Ce que j'avais beaucoup de mal à comprendre. Finalement le moment où elle avait été le plus sage était encore celui qu'elle avait passé à dormir, elle aurait presque pu se faire passer pour un ange à ce moment-là. J'ai bien dit "presque", il ne faut rien exagérer. Elle restait une vraie garce qui semblait ne se satisfaire que quand on la détestait ou qu'on s'en prenait à elle.

« Effectivement, tu as réussi à te rendre plus pathétique encore mais je commence à croire que tu t'essouffles dans tes efforts parce que tu m'as habituée à mieux jusque là. Coller tes lèvres aux miennes et exhiber ta poitrine … Ca fait plus catin qu'autre chose. »

Elle semblait aimer ce jeu de provocation, elle semblait apprécier le conflit et le clash alors autant lui rentrer dedans. Combien de personnes devaient oser lui tenir tête en la défiant franchement ? Vu son attitude ces téméraires un peu fous devaient se compter sur les doigts d'une seule et unique main. Autant rester dans le conflit puisque c'était visiblement là qu'elle se sentait le plus à l'aise et comme elle aimait la provocation ne changeons pas ses petites habitudes.

« Alors c'est quoi la suite exactement ? On se cogne dessus en arrachant nos habits ? »

J'attrape les pans ouverts de sa chemise et tirent dessus comme elle l'avait fait avec mon t-shirt pour que nous nous rapprochions. Je ne l'embrasse pas, je ne pose pas mes lèvres sur les siennes mais mon front contre le sien dans un petit heurt.

« Le plan c'est de te faire sauter ? Tu préfères quoi ? Le canapé ? La table basse ? Ou tu acceptes le confort d'un lit ? »

Jouer dans son jeu n'était peut-être pas mon idée ma plus brillante mais qui serait vraiment perdant à ce jeu débile qui s'augurait ? Nous semblions deux crétins refusant de faire marche arrière et après ? Elle ne sera pas plus sympathique à mon égard, je ne la trouverai pas plus sympathique de mon côté. Je relâche les pans de la chemise, je me recule un peu, pas beaucoup, laissant mes mains retomber, effleurant au passage du revers de mes doigts ses seins exposés.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 9:55

A la tête qu'i faisait, elle l'avait déstabilisé un peu. Le type semblait être dans l'incompréhension la plus totale. Et oui mon cher, voilà ce qui arrivait lorsque l'on s'amusait avec une fille comme elle. On n'était jamais sur de rien, Sorcha était imprévisible cherchant au delà de la provocation, l'étincelle qui mettrait le feu aux poudres. Le conflit n'était pas la seule chose qu'elle appréciait, il y avait également ça. Cette expression de surprise contrariée sur les traits de l'homme qui lui faisait face lui suffisait à croire qu'elle avait gagné.
Forte de sa petite victoire, elle déboutonna entièrement la chemise, le provoquant d'avantage. Que ferait-il face à un corps de femme nu ? En avait-il vu d'autre depuis sa petite chérie sacrifiée pour le sauver ?
Il paraissait être le candidat idéal à se tenir à carreau pour ne pas salir la mémoire de la mère de son enfant. Elle prendrait plaisir à le souiller et à le pousser à bout.

La jugeant capricieuse, plus encore que sa propre fille, elle rit ouvertement. Sorcha avait les moyens d'être capricieuse et d'agir en fonction de ce qui lui faisait envie, contrairement à ce légume impotent qu'était sa fille. L'Atlante n'avait rien à perdre alors elle pouvait agir comme bon lui semblait, sans hésiter à se mettre en danger tant que dans la finalité, un humain devenait détraqué ou mort.
N'était-ce pas cela, pourrir de l'intérieur ? Tant qu'elle n'avait pas trouvé de groupe pour la rébellion, elle se contentait d'agir à son niveau.

Et à nouveau, la provocation, il la poussait à être plus inventive. Elle n'avait pas besoin de l'être visiblement, car en plus de l'avoir déstabilisé, elle avait fait naître un nouveau comportement négatif en lui, le mépris.

Elle agita son index comme un balancier pour lui signaler qu'il faisait fausse route et accompagna le rythme d'un petit bruit de bouche.

- Teuh teuh teuh tu deviens méprisant envers les catins, que t'arrive-t-il bon samaritain ? Qui te dis que je n'en suis pas une ?

Et à nouveau, ce sourire insolent et victorieux. Elle gagnait, le gentil garçon s'effaçait lentement sous les traits de ce nouvel homme, moins sympathique, plus virulent. Il perdait pied, en entrant dans le jeu de la jeune femme. Oui, elle gagnait. Où était passé le garçon ayant fait le choix d'aider plutôt que de détruire ? Disparu.
Alors quand il s'approcha d'elle en la provoquant d'avantage, lui proposant de se cogner dessus en arrachant leurs vêtements, elle minauda et son sourire s'élargit quand il tira violemment sur la chemise pour la rapprocher de lui. Venant poser son front contre le sien sans douceur, il lui demanda qu'elle était la suite pour la soirée. Se faire sauter et elle éclata de rire lorsqu'il énonça le confort d'un lit. Il était bien plus drôle quand il essayait d'être odieux. Essayait seulement.
Il était évident pour elle qu'il tentait juste d'entrer dans son jeu pour la déstabiliser, mais n'était-il pas entrain de se piéger tout seul ? C'était encore plus délectable.
Relâchant la chemise, il recula non sans manquer d'effleurer la pointe de ses seins.

- Le plan c'était de manger des carbonara non ? lança-t-elle un sourire en coin. Mais si tu penses pouvoir faire mieux, je t'en prie, étonne moi.

La provocation était palpable, ne venait-elle pas de sous-entendre qu'une partie de baise ne vaudrait pas mieux qu'un plat de pâtes avec lui? Passant sa langue sur sa lèvre que le baiser avait légèrement réouverte, elle se hissa sur la table derrière elle, laissant la chemise ouverte glisser le long de ses bras, dévoilant ses épaules frêles. Ne possédant aucune limite de valeurs, contrairement à lui, elle avait l’avantage. Il pouvait renoncer et la laisser gagner. Ou encore sombrer, plonger dans le piège de se laisser aller avec une parfaite inconnue qui semblait être sa némésis et de ce fait la laisser gagner.
Dans tous les cas au final, le mal l'emportait.
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Ethan Weatherby
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 11:35

N'avait-elle donc aucune limite dans ses provocations et ses insultes ? Que se passerait-il lorsqu'elle se retrouverait un jour à tomber sur plus fort qu'elle ? J'en étais à me dire que c'était peut-être ce qu'elle cherchait finalement, se faire remettre à sa place par quelqu'un pour trouver place à ses côtés. Elle ressemblait un peu à un animal sauvage qui aurait besoin d'un alpha pour la guider et la diriger. En attendant elle mène sa vie ci et là en faisant ce qui lui chantait mais sans rien faire qui ne soit véritablement le fruit d'une réflexion. De toute évidence il y avait une blessure profonde qui la rongeait et qui expliquait cette attitude désinvolte face à la vie. Non seulement face à la vie des autres mais également face à sa propre vie ce qui était un peu plus effrayant encore. Elle semblait se moquer de toute comme si tout n'était qu'une blague. C'est bien pour elle, elle ne devait qu'en dormir mieux le soir. Jusqu'à ce cela finisse un jour par changer et cela serait sans doute dans le pire des cas en raison de son attitude. Et ça finirait sans doute mal pour elle ce jour-là.

Entrer dans son jeu de provocation était finalement naturel, elle voulait du conflit, je voulais bien lui en donner si c'est là ce qu'elle attendait. Si elle me prenait pour un bon samaritain, puisqu'elle le dit elle-même, elle n'avait pas totalement raison. Je voulais croire en l'humanité qui pouvait exister en chacun de nous mais je n'étais pas un utopiste qui n'acceptait jamais de se rendre compte lorsqu'il se trouvait finalement face à un cas totalement désespéré. Voilà pourquoi je commence à douter de pouvoir l'aider elle. Ou alors, si je voulais le faire, il allait falloir l'aider malgré elle, sans qu'elle n'y consente mais ça ne serait pas difficile, elle ne tenait clairement pas à avoir de l'aide de qui que ce soit. Elle voulait sa solitude dans laquelle elle semblait se complaire, préférant écarter tout le monde de son chemin et de sa vie que de laisser qui que ce soit y faire une place pour pouvoir l'aider. Même elle devait bien se rendre compte qu'elle n'était pas invincible ou immortelle. Où serait-elle si je n'avais pas été là pour l'aider quelques heures auparavant ?

« Dire qu'une catin est une catin n'a rien de méprisant. Chacun est libre de vivre selon son propre plan de carrière, si c'est ça qui te plait tu ne dois pas hésiter et vivre ton rêve. »

Elle semblait prendre plaisir à être insolente et plus encore à provoquer son monde, interpréter mes paroles également comme bon lui semblait. Si c'était son truc qu'elle se fasse plaisir. Moi je jouais un peu son jeu stupide en attrapant les pans de sa chemise pour l'attirer vers moi, collant mon front au sien pour lui demander ce qu'elle entrevoyait pour la suite des événements. Quand je la relâche et me recule, mes doigts caressent distraitement sa poitrine alors qu'elle continue dans la provocation. Elle ne sait donc vivre que de cette unique façon ? Ca avait un côté risible finalement, ne vivre que comme ça toute son existence. Quelque part finalement je ressentais encore de la sympathie pour elle, sa vie devait être affreusement solidaire et désespérée pour qu'elle continue d'agir de la sorte.

« J'avais proposé des carbonara en effet. Je note toutefois que tu es arrivée à cours d'imagination sur tes provocations, c'est décevant, je te pensais capable de mieux. »

Je hausse les épaules et me relève du fauteuil, m'approchant d'elle, ramassant la chemise qu'elle avait laisser tomber au sol.

« Détourner le sujet vers autre chose comme de simples pâtes, non tu n'es décidément pas une catin. Juste une allumeuse qui n'assume pas ce qu'elle démarre. Et aux idées courtes au point de dire vouloir être étonnée par ceux qu'elle provoque quand elle-même ne sait plus quoi faire pour pousser le jeu. »

Je replie soigneusement la chemise que je pose sur la table basse, des fois qu'elle puisse avoir envie de se revêtir et je m'éloigne peu, en direction de la fenêtre près de laquelle elle avait fumé un peu plus tôt, portant un regard sur les lumières brillantes de la ville plongée dans le noir.

« Et si tu me racontais ton histoire un peu ? Par exemple, tu as toujours été solitaire ou ceux qui t'entouraient t'ont abandonné parce que tu étais une insupportable garce ? Je ne peux pas vraiment les blâmer, ça fait trois heures qu'on se connait, seulement quelques minutes en réalité je l'accorde, et je n'ai déjà plus aucune envie d'avoir le moindre contact avec toi. Pas étonnant que tu sois seule, en fin de compte je dirai même que tu le mérites. »
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Sorcha Howl
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 14:55

Le problème des gentils garçons, c'était qu'ils étaient persuadé de toujours faire de leur mieux et que eux étaient forcément dans le vrai. Leur spécialité ? Tenter de retourner la situation pour toujours être le bon et faire de l'autre le mauvais. En réalité, en dehors de ce sentiment très humain, c'était également très égoïste.
Le type qui lui faisait face n'était en rien une exception. A ses yeux, elle était la pathétique, l'allumeuse, la méchante, celle qui avait tout à apprendre pour évoluer. Désolée de te dire ça chéri, mais je suis déjà au top de l'évolution.
Toi en revanche...


Peut-être était-ce une réaction logique d'autodéfense ? Peut-être qu'il ne savait pas quoi faire pour éviter de se sentir sombrer dans son coté mauvais. Sorcha n'en avait pas la moindre idée et elle s'en fichait comme de sa première culotte. Ce gars n'était pas différent de tout ceux à qui elle avait eu à faire jusqu'à présent. Quoique... si, il était peut-être moins porté sur le sexe. S'il n'y avait pas eu sa fille elle aurait juré qu'il était puceau ou gay.
Voire les deux.

Bref, il rejetait sa demande de faire ses preuves après lui avoir vendu du rêve avec ses propositions de table, canapé et aller, pour lui faire plaisir le lit.
Mieux que ça, il osait lui dire qu'elle était celle qui n'allait pas au bout des choses. Franchement, si l'ennui ne l'avait pas regagné par son comportement elle aurait certainement eu la plus grosse crise de rire de sa vie.
Peut-être avait-il ça en plus, il était drôle.

Face à tous ses discours, Sorcha bailla effrontément, insistant sur l'ennui mortel qu'il lui inspirait.

- Ca y est tu as fini ? demanda-t-elle de sa voix traînante.

Elle sauta du rebord de la table, toujours la poitrine dénudée et se tourna face à lui. Un sourire narquois toujours plaqué sur ses lèvres, elle se mit à applaudir avant de reprendre :

- Bravo quel talent ! On frôle la perfection narrative, je suis impressionnée.

Féline, elle s'avança vers lui, roulant délicatement des hanches à chaque pas.
Elle n'oubliait pas les propos qu'il lui avait tenu. Des propos odieux sur sa solitude et elle s'était bien gardé de lui cracher au visage la vérité. Que sa solitude allait de pair avec le bombardement que son espèce avait orchestré. Il ne méritait pas de savoir, alors comme à son habitude, elle conserva les traits de son visage souriant, comme si rien ne l'atteignait. Et c'était de plus en plus le cas. Plus rien ne l'atteignait. Ouvrir une boîte de conserve ou planter un regarder un homme se noyer, c'était du pareil au même.

Arrivée à son niveau elle s'approcha de lui suffisamment pour que leurs corps se touchent, puisqu'elle le dégoûtait, autant en profiter encore un peu.
- Hum oui tout ça c'est très intéressant, répondit-elle les yeux légèrement plissés comme si elle pensait ce qu'elle disait. Je t'écouterais bien encore pendant des heures, d'autant plus que cela me permettrait de bien dormir mais...je dois me soigner. Alors salut Super Blablateur, je te dirais bien merci mais...non, ce ne serait bon ni pour toi, ni pour moi. Tu vois que je sais être attentionnée.

Haussant les épaules, elle caressa le renflement de son entrejambe en effectuant un mouvement obscène de sa bouche, puis se dirigea vers la table où elle attrapa son sac, la chemise encore pliée, prête à s'en aller.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 16:19

Ah ça je devais bien l'avouer, elle a un caractère de cochon et une myriade de certitudes pour tenter de provoquer les autres. C'était sa ligne de défense bien à elle, tout comme la mienne était de vouloir croire qu'il restait des gens biens dans ce monde et que chacun avait une part d'humanité. Ca semblait de moins en moins être son cas mais je chasse cette pensée. Même elle avait sûrement une petite part d'elle-même qui n'est pas toujours portée sur la provocation et la haine des autres. Même cette forte tête devait avoir une raison pour agir comme elle le faisait, avec son mépris prodigieux pour la vie et tout ce qui la compose. Ce face à face que nous avons est stupide il faut bien l'avouer, chacun de nous a des arguments que l'autre ne risque pas de contrer et aucun de nous ne veut écouter l'autre. Un vrai échange de sourds qui ne progressait pas et en jouant son jeu je faisais moins progresser les choses encore. Cela dit elle ne semblait pas franchement du genre à écouter les conseils et remarques qu'on pouvait lui faire. La confronter pourrait obtenir de meilleurs résultats mais ça ne semblait pas fonctionner d'avantage malheureusement. Soupir sur les lèvres, elle ne s'arrête donc jamais de provoquer, c'est incroyable.

Ses gestes, ses mots, toujours dans la provocation, toujours avec cette idée de se sentir supérieur aux autres. Elle finirait presque par en devenir fatigante pour être vraiment honnête. Je crois quand même que je touchais une corde sensible à voir sa réaction. Ou alors elle se moquait véritablement de tout et même d'elle-même mais je ne croyais pas à cette dernière partie. Elle me semblait plutôt arrogante et un brin orgueilleuse, pas du genre à penser ne rien valoir, elle semblait au contraire s'estimer bien plus qu'elle estimait qui que ce soit d'autre.

« Merci, c'est un talent que j'ai développé en discutant avec d'autres personnes plutôt que de vouloir leurs casser la tête. Tu devrais essayer parfois. Qui sait tu pourrais peut-être même te surprendre à aimer ça. »

Le plus difficile là-dedans serait pour elle de trouver une personne prête à avoir la patience de l'écouter parler si elle le provoque encore et encore. Quelqu'un comme moi en quelque sorte. Sauf que je commençais tout doucement à tomber à court de patience et qu'elle ne semblait pas vouloir faire le moindre effort. Ca ne devrait pas me surprendre j'imagine, elle agissait comme elle l'avait fait depuis le début. J'avais juste espéré qu'elle finisse par changer un petit peu de discours, qu'elle abandonne quelques minutes la provocation pour s'ouvrir un petit peu. Sauf que visiblement ce n'était pas dans ses plans.

Elle approche jusqu'à ce que nos corps se touchent. Super Blablateur ? Je ne dis rien, je la laisse se vanter d'être attentionnée en me provoquant encore un peu, ça semble vraiment être le truc qui lui fait plaisir. Ca semble la mettre dans un état de bonheur crétin de jouer sans cesse à la bad girl. Je lève les yeux au ciel à son contact entre mes jambes et le mouvement de sa bouche. Et elle s'éloigne déjà, attrapant son sac et la chemise pour s'en aller.

« Allumeuse. »

Le mot est parti presque un peu trop seul. Ce n'était pas un juron que je prononçais là, juste une remarque que je faisais sur son attitude. Je la regarde passer la porte, je soupire, je devrai la laisser partir, ça serait le mieux à faire. Pourtant je la rejoins dans le couloir après avoir attrapé le couteau dont j'avais rentré la lame et que je glisse dans ma poche arrière. La porte de l'appartement claque derrière moi, je n'ai pas pris mes clefs, je vais devoir emmerder le gérant.

« Hey, Pin-up ! Attends. »

Je la rattrape rapidement, plantant mon regardant le sien.

« Alors j'ai vu juste ? T'es vraiment que du vent ? Non parce que ton petit mouvement de bouche c'était mignon mais si t'espérais me laisser en rade comme ça … C'est triste. »

Arrivé à sa hauteur, je l’attrape par une épaule, celle du côté qui n'était pas blessé, la plaquant contre le mur, me plaquant contre elle en m'emparant brutalement de ses lèvres. Je profite de cette petite diversion pour tenter de glisser le couteau dans son sac mais comme un sombre crétin je l'ai plaquée contre le mur alors qu'elle avait le sac sur l'épaule. Abandonnez mission, je répète, abandonnez mission. Le baiser dure encore quelques instants cela dit et je me recule en caressant sa poitrine, toujours exhibée même au milieu du couloir. Ca me fait chier d'avoir raté mon coup, si elle avait trouvé ce couteau en arrivant chez elle, ça l'aurait emmerdée de savoir que je l'avais soignée alors qu'elle était dans une situation où elle n'était pas à son avantage. Je me recule de deux pas, sortant le couteau de ma poche que je lui tends

« Je me suis dit que ce truc pourrait t'intéresser. Essayer de planter personne avec. »


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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 16:19

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 19:27

« Allumeuse. »

Sorcha se retourna à ce mot, un nouveau sourire affiché sur les lèvres. Était-ce de la déception qu'elle pouvait lire sur le visage du brun ? Elle aurait bien voulu même si elle savait que ce n'était certainement pas le cas. Il était ennuyeux mais il l'avait amusé. Et puis, malgré la provocation, elle avait bien aimé l'embrasser. Haussant les épaules, elle ouvrit la porte à la volée et disparut dans le couloir sans se retourner. Elle aurait pu remettre la chemise immédiatement mais soyons honnête, elle espérait bien croiser quelqu'un dans l'immeuble et lui dire qu'elle venait de chez le petit brun avec le bébé. Ça aurait pu être amusant que ses voisins le prenne pour un dépravé. Quelle image choquante ! Ce père de famille célibataire et veuf recevait des filles bizarres, qui se trimbalaient les seins à l'air. Elle ricanât toute seule dans le couloir et se surprit à ralentir le pas, croisant les doigts pour qu'une porte s'ouvre.


Au bruit d'un cliquetis puis du porte qui claqua, elle jubila en se retournant dans la direction de cet invité surprise. Au même moment, elle l'entendit l'interpeller et se rapprocher d'elle. Pin-up ? C'était mignon et ça lui donna la nausée.
Comme elle s'était arrêtée il la rattrapa rapidement. C'était quoi cette mine sérieuse qu'il affichait ? le regard qu'il planta dans le sien lui sembla chargé d'une intensité étrange. Intriguée plutôt qu'agacée, elle était entrain de réfléchir à une bonne vanne bien méchante pour ne pas changer lorsqu'il prit la parole.
Triste... Non pas triste, c'était drôle ! Et elle pouffa de rire à cette idée jusqu'à ce qu'il ne la plaque contre le mur pour l'embrasser.
Sous le coup de la surprise, elle tarda à réagir et se contenta de lui rendre son baiser avec la même brutalité malgré la douleur qui étreignait sa bouche.
Lorsqu'il se détacha d'elle, il en profita pour la caresser l'air de rien.
Entre le baiser et la caresse, elle avait sentit sa peau se tendre et accueillit le frisson que son corps ne pouvait contrôler sans broncher.

Il en profita pour reculer encore et lui tendit le couteau qu'il avait récupéré de l'agresseur dans un geste qui lui sembla tellement désintéressé qu'elle en resta coite un instant. Elle haussa un sourcil dans sa direction et se saisit du manche, curieuse apparition seins nus, un couteau dans la main. Actionnant le mécanisme, la lame sortit d'un coup dans un petit bruit de frottement métallique.
Sans hésiter, elle franchit les deux pas qui les séparaient et elle plaqua la lame du couteau sur la gorge du jeune homme. Un nouveau sourire étira ses lèvres :

- Tu veux jouer dans la cours des grands ? J'aimerais bien tester ce poison sur toi...juste pour comparer
Armée, elle l'incita à le faire reculer s'il voulait éviter de se faire entailler la couenne. Un mouvement brusque et un accident était si vite arrivé...
Lorsqu'il buta contre le mur, ce fut son tour de se plaquer contre lui. Tout sourire avait disparu, ne restait que la profondeur de ses yeux sombres issus du néant, même sa voix sembla plus caverneuse lorsqu'elle reprit :

- T'es vraiment naïf de me donner un couteau, tu ignores ce dont je suis capable. Je pourrais t'égorger comme un porc là, dans le couloir de ton immeuble, d'un seul geste....ffffffffttt

Effectuant le mouvement de son poignet, elle rétracta la lame tout en faisant glisser le manche sur sa peau. Sa voix se fit plus basse :
- Et sans aucune raison apparente. Que diraient les voisins ? C'était un bon garçon, un père célibataire toujours prêt à rendre service....qui prendra soin de la petite...Ohhh ce serait tellement triste pour l’humanité...

Du bout de la langue, elle lécha ses lèvres avant d'en prendre possession une nouvelle fois, la brutalité de l'acte dénotant avec la douceur de ses propos.

- La prochaine fois que tu m'embrasses, sois prêt à aller jusqu'au bout, p'tit con.


Sur ses mots, elle le libéra et glissa le couteau dans la poche arrière de son jean.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 20:08

C'est marrant, elle s'est retournée en souriant quand je l'ai traitée d'allumeuse, comme quoi elle devait se reconnaître dans les propos que je venais de tenir. Je ne sais pas si c'était amusant ou si c'était triste pour être vraiment sincère mais je trouvais ça amusant de la voir se retourner quand j'utilisais ce mot pour parler d'elle. J'ignorais comment elle se prénommait alors j'improvisais au fur et à mesure de ses provocations et puisqu'elle avait décidé de se lancer dans des baisers et de l'exhibition, je trouve que Allumeuse lui allait plutôt bien faute d'un prénom. Comme en plus elle s'y reconnaissait c'était tout bénéfice. Et voilà qu'elle s'en va, sans prendre le temps de se rhabiller de la chemise, probablement dans l'espoir de scandaliser une ou deux personne qu'elle croiserait au passage. Ca la ferait bien rire j'en suis sûr. Elle pourrait avoir sa place dans un manga comme ennemi juré du héros, c'était assez facile de l'imaginer dans un rôle comme ça. Ou de l'imaginer en anti-héroïne mais pour ça il allait falloir éveiller un sentiment, si vague qu'il puisse être, de bienséance. Or j'ai le sentiment qu'elle en ait totalement incapable malheureusement.

Alors pourquoi la suivre et vouloir lui donner le couteau qui avait servi à la mettre KO ? Parce que je crois que derrière ses provocations et son attitude de bad girl se cache une jeune femme intelligente quoi que blessée. Le couteau lui servirait de rappel de ne pas sous-estimer de potentiels ennemis comme elle l'avait fait aujourd'hui en ne se méfiant pas de l'arme tenue par son adversaire, en refusant des soins et en tentant de jouer à la bad girl solitaire capable de tout affronter et de tout subir. Je ne sais pas si elle est capable d'apprendre de ses erreurs ou non mais j'espérais que ce couteau pourrait faire son effet. Certes j'aurai préféré réussir à lui glisser discrètement dans le sac, qu'elle tombe dessus une fois chez elle, elle aurait sans doute détester ça et je crois que ça aurait été une douce vengeance à imaginer. Quoi qu'elle eut été capable également de revenir chez moi et de toquer à la porte pour savoir ce que ça veut dire, si j'ai fouillé dans ses affaires, pourquoi j'ai mis le couteau dans son sac et … Non finalement c'était peut-être mieux que je n'ai pas réussi à le faire. Même si lui donner dans la main n'est pas mon idée la plus brillante pour être totalement sincère.

Elle ne tarde pas à déplier la lame pour la poser contre ma gorge, avec un grand sourire carnassier aux lèvres. Ses mots me font réfléchir, juste pour comparer ? Pour comparer quoi au juste ? Je n'arrive pas à comprendre sa logique pour le coup mais je n'ai pas peur qu'elle me tue ici dans ce couloir. Toute folle furieuse qu'elle pouvait sembler, je ne la crois pas capable de tuer quelqu'un qui l'avait aidée en respectant ses paroles. J'esquive un mouvement qu'elle réalise avec le couteau, buttant contre le mur pour la sentir se plaquer contre moi, son sourire s'est élargi et elle continue dans la provocation mais encore une fois, elle parle beaucoup, sans pour autant mettre ses belles menaces à exécution. Elle range même le couteau, m'embrassant soudainement et cela juste avant de me traiter de petit con et de me dire que la prochaine fois je devrai être prêt à aller jusqu'au bout ? Mais jusqu'au bout de quoi au juste ?

Elle me libère finalement, range le couteau dans la poche arrière de son jean. Je l'observe un petit peu, toujours avec sa poitrine à l'air qu'elle semblait avoir bien peu envie de dissimuler. La provocation sans aucune limite, finalement Allumeuse et Pin-Up ça lui allait bien. Et puis je préférais toujours utiliser un de ces deux mots à utiliser "catin" entres autres.

« Jusqu'au bout, hein ? Pourquoi pas finalement ? Ca peut être drôle. »

Je lui adresse un clin d'oeil, puis un petit sourire en coin juste avant que mes mains ne la repoussent en arrière d'un geste sec, la faisant butter contre le mur douloureusement. Je lève mes poings.

« C'est ce que tu voulais depuis le début, non ? Alors autant s'amuser un petit peu. »


***************

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 20:08

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 21:06

Couteau rangé, chemise dépliée dans sa main, elle était prête à tourner les talons pour se rhabiller, quitter cet immeuble pour mieux regagner son appartement miteux. Ensuite, elle irait sur les docks et de là, elle se glisserait dans l'eau pour que la mer effectue son travail réparateur. Elle y resterait surement toute la nuit, le lendemain peut-être aussi. Subitement l'appel de son élément se fit plus fort et plus vif, comme si son corps le lui réclamait ardemment.
Elle déglutit avec cette étrange sensation de manque qui commençait à agacer son cerveau. Son corps tout à fait éveillé, lui rappelait les douleurs que les diverses blessures provoquaient.
En outre, elle n'avait rien fait pour les faire taire, préférant provoquer plutôt que de s'apaiser. Mais Sorcha était comme ça, les humains l'avaient rendue comme ça. Avant, elle était plus mesurée, mais dès que la colère la gagnait, il n'y avait plus de tempérance, juste la volonté d'écraser et surtout, de vaincre.

Peut-être était-ce la faute de Rhysand et de leurs entraînements, peut-être était-ce la faute de sa communauté qui l'avait toujours poussée à se battre, encore et toujours jusqu'à la victoire ? Elle ne voulait pas y réfléchir, l'un comme l'autre avaient disparus de sa vie.
La solitude désormais emplissait sa vie d'un vide qui ne pourrait jamais être comblé.

Alors quand il lui parlât à nouveau, elle crut qu'il allait encore lui servir un discours sur la bienveillance et elle aurait pu le frapper pour ça. Non, à la place il lui annonçait vouloir aller jusqu'au bout. Croyait-il vraiment qu'elle voudrait encore le baiser s'il était gentil et délicat ? De toute manière, il ne savait pas ce qu'il voulait. L'aider, faire ami-ami, sauver la planète ou rêver d'un monde en paix comme une putain de bimbo dans un concours de beauté, cela ne la concernait pas.
Elle soupira au moment où il lui fit un clin d'oeil et c'est peut-être à cause de ça qu'elle ne vit pas venir les mains qui la repoussèrent violemment. Son dos heurta le mur dans un choc sourd qui résonna dans ses côtes meurtries et qui ravivèrent instantanément sa hargne.
Elle avait été élevée pour ça, on lui avait apprit à se battre, elle était née pour être une guerrière.

Ouvertement et pendant qu'elle serrait les dents en se redressant, il la provoqua à nouveau, les poings levés. Alors lentement, elle récupéra la chemise qui était tombée sur le sol dans sa surprise et l'enfila, avant de la nouer à sa taille et de refermer quelques boutons.
Suite à cela, elle prit sa posture de combat, une posture typique des Atlantes et sa respiration se calma malgré la douleur, son corps, habitué au combat commença à faire le vide.
Elle n'était pas en état de se battre, la bagarre précédente malgré les trois heures de sommeil avait laissé des cicatrices. Et déjà, en étirant son corps pour parer le prochain coup, elle sentait le fil des points tirailler sa peau.
Mais elle n'avait pas le choix et c'est dans cette état d'esprit, qu'elle cogna à son tour.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 21:06

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 21:25

Tout ce qu'elle semblait connaître et apprécié c'était la provocation mais est-ce qu'il y avait mieux derrière ses mots ? Est-ce qu'elle se battait ou est-ce qu'elle ne faisait que parler ? Je n'avais jamais été un bagarreur avant de rencontrer Calliope. Elle m'avait permis de voir les choses autrement, de comprendre que se battre pouvait parfois être une solution si on le faisait au bon moment, si on le faisait judicieusement. Pour autant, cela ne voulait pas dire que je prenais plaisir en me battant mais j'avais compris que de toujours vouloir être pacifique ne menait pas à grand chose, qu'il valait mieux parfois lever les poings. Alors voilà où je me retrouvais maintenant, avec un choix à faire, je pouvais la laisser partir, fière avec toutes ses provocations et ses insultes, où je pouvais lever les poings et lui montrer que je n'étais pas juste le petit bisounours tendre et délicat qu'elle s'imaginait que je sois. Ce n'est peut-être pas ma décision la plus sensée, elle avait tenté de tuer l'homme qui avait voulu l'agresser dans la rue mais j'avais bien l'impression que l'humeur était différente entre elle et moi de ce qu'elle avait été entre elle et son agresseur. Elle semblait moins … je ne sais pas … meurtrière sans doute. Après tout elle aurait pu utiliser le couteau quand elle l'avait sous ma gorge plutôt que de simplement dire qu'elle allait le faire. Elle n'en avait rien fait toutefois, elle avait préféré le ranger et plier la lame. Ses mots résonnaient encore dans ma tête, elle aurait voulu l'utiliser pour tester le poison sur moi. Curieux choix de mots qui créaient un doute dans mon esprit comme tout le reste de notre rencontre. Aurait-elle pu être une alliée de mon amie ?

L'affronter me permettrait sans doute de le découvrir, voir comment elle se place, comment elle choisit de se mettre en garde. J'avais été bon élève avec Calliope, entrainement quotidien et difficile, elle cognait vraiment violemment, ne retenait jamais ses coups. Elle m'avait formée au style de combat qui était le sien, celui des Amazones, redoutable d'efficacité quand il était bien appliqué. Je n'en étais pas le meilleur pratiquant, loin de là, j'avais encore beaucoup à apprendre mais je me souvenais de toutes les leçons de ces deux dernières années avec elle. Et je m'entrainais toujours chaque jour, répétant les gestes qu'elle m'avait appris avec précision. Si je voulais un jour embrasser une voie héroïque, il me faudrait au moins ça. Mais pas pour l'instant. Pour l'instant ma priorité c'est de retrouver la marraine de ma fille. C'est de prendre soin de ma fille. Et d'essayer de mettre un peu de plomb dans la cervelle de la jeune femme face à moi.

Cependant je ne tarde pas à découvrir qu'elle sait se battre autant qu'elle sait provoquer. Sur une note positive, elle s'est d'ores et déjà rhabillée ce qui est un petit plus non négligeable je trouve. Sur une note négative, elle vient de m'envoyer deux coups de poing dans le torse que je risque de sentir encore demain matin. Elle n'y allait pas avec le dos de la cuillère, j'avais l'impression de me battre avec Calliope tant elle frappait fort mais … Non, ce n'est pas la posture ou des attaques amazones, j'avais fait fausse route. Merde. Elle aurait pu me mettre sur le chemin vers la marraine de Anastasie dans le cas contraire.

Je n'ai pas envie de la cogner, pas en plus avec les sutures qu'elle porte mais j'avais fait un choix, certainement pas le bon maintenant que je remarquais qu'elle savait se battre. Toutefois je ne peux pas rester à ne faire qu'attendre ses attaques et je m'y tente, bien en vain, elle est vive comme un chat et parvient à m'esquiver avec facilité malgré la blessure qui semblait se rouvrir.

***************

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 21:25

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 23:26

Elle n'avait pas voulu réellement le frapper, sinon elle l'aurait fait plus tôt. A ses yeux, c'était un jeu, une pure provocation pour ne pas s'attirer la sympathie et pour éventuellement baiser sans arrière-pensée, juste pour se faire du bien autrement qu'avec sa main. Pour changer.
Il n'avait réagi ni à l'un ni à l'autre, même si à un moment, elle avait cru que peut-être, elle aurait pu passer un bon moment.

Lorsqu'il l'avait repoussé avec violence, son corps avait réagit avant elle. En prenant son temps, elle s'était préparée aux représailles, s'armant dans une attitude tout à fait Atlante, dans une posture de combat propre à son espèce.
Son corps s'était naturellement souvenu des entraînements, des échecs face à Rhysand, des réprimandes de son père sur un mouvement mal effectué, un geste mal placé. Son frère lui manqua subitement avec une cruauté rarement égalée et elle serra les dents. Sans réfléchir, son corps se tendit et ses poings fendirent l'air qui les séparait, venant s'écraser contre son torse.
Il la regardait, presque sous le choc, presque déçu aussi.
A quoi pensait-il ? Dans l'attente d'une contre-attaque, elle s'arqua un peu plus et esquiva le prochain coup qu'il tenta de lui porter.
Féline et rapide, l'air offrait d'autres possibilités de mouvement que l'eau car il apportait bien moins de résistance.

A nouveau, profitant d'une ouverture, elle vint le frapper au visage au niveau de la tempe. Son esprit était dissipé. Une part d 'elle souhaitait vraiment le mettre à terre mais une autre...Il était agaçant mais dans le fond, il ne lui avait rien fait. Il l'avait soignée et machinalement, elle porta la main sur sa blessure et le tissu blanc se teinta de rouge.

- Arrête ! menaça-t-elle. T'es pas obligé de faire ça. Rentre chez toi.

La main en suspens devant elle, elle se pencha pour récupérer son sac et dans une grimace de douleur, le hissa sur son épaule. Elle aurait pu sortir le couteau de sa poche, elle aurait pu le tuer tout simplement mais elle se sentait subitement lasse et déprimée. Son foyer lui manquait et l'appel de l'eau se fit plus violent.



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Dernière édition par Sorcha Howl le Lun 4 Mar - 23:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyLun 4 Mar - 23:27

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyMar 5 Mar - 5:37

Depuis notre rencontre elle avait passé son temps à me provoquer, à critiquer chacune de mes décisions, à faire remarquer que j'étais trop gentil et que j'étais un crétin de ne pas aller au bout des choses Mais lorsque je le faisais elle voulait qu'on s'arrête. C'était à ne rien y comprendre. Une bonne castagne, n'était-ce pas ce qu'elle avait voulu depuis le début pour pouvoir s'amuser un peu et ridiculiser les autres ? Je lui offrais de me ridiculiser moi, ce qu'elle faisait avec brio jusque là, son dernier coup sur ma tempe faisait un peu trembler ma vision et mon équilibre mais je restais debout à écouter ce qu'elle disait. Quand elle parle de chez moi un sourire déforme mon visage alors que je regarde vers la porte de mon appartement.

« Chez moi. »

C'est à mon tour d'avoir un de ses rires qui a de quoi glacer le sang. Mon regard sur le sol pendant le temps de ce rire et quand je le relève sur elle, des flammes dansent dans mes yeux lorsque je croise son regard. Le sourire est mort et l'expression de mon visage est proche de celle d'une agonie furieuse et colérique.

« Je n'ai plus de chez moi. »

Un hoquet hystérique de rire en disant. Elle me provoquait depuis le début et j'avais été patient mais cette dernière remarque avait été trop difficile à encaisser. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi, je ne m'étais jamais posé la question de mon chez moi. Je pensais que "chez moi" c'était Europolis mais c'était un mensonge. Ce n'était pas chez moi dans cette ville, dans ce appartement. Chez moi c'était ailleurs, c'était loin, c'était un endroit qui n'existait plus.

« Chez moi c'est un camp de réfugiés de réfugiés qui n'existe plus. »

La colère embrase ma voix désormais mais sans me faire lever le ton ou hausser le volume. C'est une colère froide et bien plus violente que celle qu'on peut avoir sur le moment. C'est une colère qui avait mûri en moi sans que je ne m'en rends compte. Elle avait voulu me piquer à vif ? Elle avait finalement trouvé le mien d'arriver à ses fins.

« Chez moi c'est un tas de cendre froides pillé par ceux qui l'ont détruit en tuant ceux qui s'y trouvaient. »

Mes poings se serrent et se desserrent, c'est douloureux et furieux dans le même temps, deux sentiments qui auraient encore durci mon expression si c'était possible.

« Chez moi c'est là où se trouve le charnier d'un des camps de réfugiés de Seattle, où se trouve le corps sans vie de mon amie. »

Toute expression autre que la colère a disparu de mon visage à présent.

« Alors tu ne me dis pas de rentrer chez moi. »

Il n'y a plus que la colère qui parle, même dans les coups que je tente de lui porter. Je ne la touche pas une seule fois avec mes coups furieux et déraisonnés mais je n'étais pas sûr de vouloir la toucher, ma colère n'était pas braquée sur elle mais sur moi. J'extériorisais même en frappant le vide uniquement.

***************

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Dernière édition par Ethan Weatherby le Mar 5 Mar - 5:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ?   [Livre I - Terminé] Les Hommes, tous les mêmes ? - Page 2 EmptyMar 5 Mar - 5:37

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