Conférence de Presse d'Europolis
Conférence de Presse
25/01/2019
En direct du Commissariat Central d’Europolis, le 26 février à 05h17 du matin.
Député Storeberg au pupitre, encadré de la chef de Brigade Kethryn Miller et de plusieurs autres gradés de la police. Parterre de journalistes sur le pied de guerre malgré l’heure matinale.« Bonjour à tous. Pas de questions aujourd’hui. C’est moi qui ai le micro dans un endroit qui ne concerne d’ordinaire en rien l’Assemblée Fédérale et je conçois que vous ayez des questions, mais je devrais être bref. Je sors ce soir du strict cadre de mon mandat ne parle devant vous qu’avec l’autorisation de la Commissaire Miller, ici présente.
Je suis arrivé en fin de soirée alors que les forces de police ramenaient en force l’un des tristement célèbres membre d’un gang de braqueurs, un sinistre individu qui se faisait appeler « Black Fox ». Tout le crédit de cette opération revient bien évidemment à l’excellent travail de terrain de l’EPD, nous pouvons tous, je pense, nous considérer comme chanceux d’avoir des personnes pareilles pour nous défendre, dans une ville qui se trouve être –je n’ai jamais eu peur de le dire haut et fort- au bord de la ruine. Je ne suis pas uniquement venu pour congratuler ces héros qui ont su contrecarrer les plans des Black Fox, protéger les citoyens, et présenter l’un des leurs devant la justice. Ces louanges, les policiers de l’EPD les méritent.
En revanche, si je suis là, c’est parce que j’ai été informé à l’arrivée au poste des policiers victorieux, que l’armée se présentait pour récupérer le prisonnier, sous couvert d’une enquête militaire. Procédure totalement irrégulière, et j’ai assisté la police, et la commissaire ici présente, pour m’assurer en tant qu’observateur du corps législatif sur les questions de sécurité, de la bonne marche de la justice. Il s’avère que la corruption que je dénonce depuis deux ans maintenant se situe à un niveau bien pire que ce que tout le monde pouvait imaginer. Cette tentative de récupération du prisonnier n’est rien de plus qu’un terrible coup porté à notre démocratie.
J’accuse l’armée de l’Union de vouloir passer sous silence des crimes commis pendant la guerre en Afrique, en Asie, mais aussi en Europe. Ces crimes ne sont pas de simples dégâts collatéraux que connaissent toutes les guerres.
J’accuse le gouvernement alors en place, et ses personnalités qui sont pour certaines encore en poste aujourd’hui, de crimes majeurs. Ceux-ci vont du massacre de prisonniers à la dissimulation d’informations essentielles à la population, de mise en danger de l’Union toute entière, de collusion et de corruption avec des éléments du secteur privé.
J’accuse ce gouvernement et ses héritiers d’aujourd’hui, d’expériences interdites, de crimes de guerre, et de génocides.
Ce qu’il s’est passé ce soir, c’est la misérable tentative du gouvernement et de ses séides, de camoufler la vérité aux citoyens. De masquer les errements de ces politiques brutales et sans pitié, menées dans l’Union et dans le monde entier depuis des années. L’objectif de cette manœuvre était sans conteste d’empêcher les véritables coupables, ceux qui tiraient les ficelles, de faire face à la justice.
Pas sous ma garde. Pas sous celle de la Brigadière Kethryn Miller, de l’EPD tout entier, et des citoyens de cette ville et de cette nation.
Le fait est que le Lieutenant Kethryn Miller a obtenu les aveux du prévenu, ce fameux « Black Fox » dont l’identité, pour des raisons de sécurité, sera gardée secrète. Il s’agirait d’un ex-militaire, un gradé des unités spéciales de l’Armée Fédérale pendant la guerre. Le programme de protection des témoins a déjà été mobilisé, pour assurer sa sécurité et celle de ses proches, le temps que le Procureur de l’Union puisse instruire son procès, qui devra révéler tous les dessous des sales affaires de ces dernières années.
Je tiens à mettre en garde les ennemis de l’Union qui oeuvrent en son sein pour leur propre bénéfice, et non le bien commun. A tous les corrompus et les factieux. Le peuple ne se laissera pas faire. Ni ses politiques, ni sa police, ni personne. Nous sommes légion, vous n’êtes que quelques-uns. Si quoi que ce soit devait être tenté contre les personnels chargés de l’enquête, ou sur le prévenu et sa famille, les témoignages bruts du suspect, déjà retranscris, seront automatiquement diffusés sur tous les canaux. Qui sème le vent récolte la tempête. J’appelle donc tous ceux qui ont trempé dans ces décisions douteuses, dans ces années d’errance et d’horreurs, de se présenter d’eux-mêmes à la justice pour faire leur déposition, avant que ça ne soit la justice qui vienne les voir à leur tour.
Mesdames et messieurs, je vous prie d’applaudir avec moi l’EPD pour son travail, qui permet de lancer cette procédure. »