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Eva Walsh
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MessageSujet: [FB] Oustitiii   [FB] Oustitiii EmptyLun 1 Avr - 11:51

Oustitiii

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Nimhoë & Eva



Fin mars 2050

Le coude posé sur le rebord de la portière, Eva prend son mal en patience dans les artères engorgées par une circulation perturbée. Inlassablement, une mèche de cheveux blonds est tournicotée autour de son index pour ensuite se dénouer en boucles souples. La veille, elle s’est convaincue pouvoir passer la nuit chez son chéri sans se mettre pour autant en retard le lendemain, ce qui avec leur goût du plaisir renouvelé, est misé sur un tour de force ! Elle sourit en coin de ces petits défis qu’on se lance comme prétexte pour s’abandonner aux envies déraisonnables. En effet, elle savait devoir faire un crochet chez elle ce matin-là, puisque comme de coutume, des boutons de son vêtement ont sauté !

On n’avance pas du tout. Un peu. Beaucoup… À fond ! chantonne-t-elle en ritournelle avec un entrain certain à chaque fois qu’elle peut appuyer sur le champignon pour s’ébranler de quelques mètres.

Comme compagnie, la pluie tambourine sur le toit de sa voiture, battant le rythme de son impatience. Ce n’est pas que la chimiste se préoccupe de faire attendre, elle s’amuse au contraire à provoquer la montée d’anticipation chez ses collègues. Or le reporter qu’elle doit rencontrer est ignorant de sa charmante personne, n’ayant connaissance que d’un nom parmi d’autres à qui tirer le portrait. Dans l’idée d’une campagne de communication sur la « coolitude » des professions au sein de la PTS, les RH de la police scientifique ont fait appel à un photographe pour des affiches. Sans surprise, Eva s’y colle pour le département de chimie légale. Toujours à l’affût d’intégrer l’enquête de Black Fox, elle cherche à marquer des points auprès de sa hiérarchie, aussi a-t-elle docilement accepté de gaspiller un peu de son précieux temps.

Après avoir verrouillé sa voiture, Eva traverse le parking sous une trombe d’eau. Ce temps pluvieux lui rappelle des jours comme elle en a tant vécu sur son île, et elle en éprouve un sentiment de nostalgie au souvenir des fins d’averse qu’on attend dans un pub chaleureux... Ah ça, les Irlandais n’ont pas leur pareil pour savoir cultiver le bon côté des choses !

Son parapluie déposé à l’entrée du hall d’accueil de la PTS, la chimiste passe le portique de sécurité et présente son badge à Ted de la sécurité avec qui elle échange quelques propos sur la météo. Un des agents à la réception attire son attention et lui fait signe de venir au comptoir. Elle remarque une brune munie d’une sacoche à qui l’agent remet un badge VISITOR.

Bonjour. Docteur Walsh. Vous voulez me voir pour le shooting photo, je suppose ? On va dans mon bureau ? Remarquez qu’avec le slogan « À votre service, par tous les temps », des prises de vue en extérieur peuvent convaincre de notre dévotion.

Elle affiche un léger sourire moqueur, qui n’est pas dirigé contre la photographe, mais les RH de la police. L’excellent travail de la Scientifique – et particulièrement le sien – parle de lui-même, tant pis si l’opinion publique ne les gratifie pas à la hauteur de leur mérite. Elle se félicite amplement elle-même à chaque dossier bouclé !

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Nimhoë Matveyev
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MessageSujet: Re: [FB] Oustitiii   [FB] Oustitiii EmptyMar 2 Avr - 20:46

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Les gouttes martèlent les vitres des fenêtres tremblantes. Le tempo qu’elles font raisonner dans l’appartement, rythme tes mouvements. Tu prévois ton matériel, nettoies tes objectifs, machinalement. Ta sacoche ouverte, attendant, gueule béante, d’être remplie. Tu t’apprêtes à partir prendre en photo, le portrait de celle qui représentera la police scientifique d’Europolis. Une certaine Eva Walsh. Eva Walsh. Son nom s’imprègne dans ta mémoire, disparaissant dans le chaos de tes pensées.  Tu te rappelles l’échange avec Liev, il y a de cela quelques semaines. Enfin, un objectif. Enfin, une mission concrète. Tout ce temps passé, à batifoler entre les renseignements, piochés à droite à gauche, sans réel but. Si ce n’est, de t’amuser. De t’amuser à voir cette ville, te dévoiler ses secrets les plus sombres au fil des jours. De t’amuser à découvrir, toute la noirceur dont elle est imbibée.

Mais aujourd’hui, tu as une véritable quête, nécessaire à ton organisation. Durant cette conversation des plus courtes, tu n’as retenu que le principal. Un scientifique disparu, des recherches importantes, Eva Walsh. Certes ces recherches ont été retrouvé, mais la paranoïa dévorant tous les êtres de cette planète, ton organisation n’a pas réussi à s’en contenter. Un pressentiment ou le déni ? Tu n’as que faire des raisons, comme des moyens, tant que tu as quelque chose de divertissant à faire. Maintenant pourquoi elle ? Qu’est-ce que cette femme, pourrait posséder d’intéressant ? Sa seule présence à l’enterrement de ce déserteur, a fait d’elle une suspecte intrigante. Rien n’est prouvé, rien n’est certifié ; tu dois pour l’instant, chercher à trouver un lien, une preuve quelconque, une piste. Tu ne sais pas grand-chose de cette Walsh, son histoire comme son physique, te sont inconnus. Tu as décidé de te laisser la surprise, bien que tu restes sur tes gardes ; car dans tout homme, peut se tapisser l’impulsion. Un sourire déchire tes lèvres, tu espères qu’elle aime s’amuser. Mais tu n’as toujours pas le droit d’éclabousser, tu dois rester dans les clous, Liev te l’ordonne. Aucune éclaboussure. Le jeu du sang n’aura pas lieu, pas aujourd’hui. Ton visage se mût en une moue déçue. Après tout, elle fait partie de la police scientifique, ce ne serait pas prudent. Maudite prudence. Tu la hais, elle retient tes désirs et tes ambitions. Elle les écrase. Tu fermes la sacoche que tu poses sur ton épaule, après avoir fermé ta veste en cuir noire. Armée d’un parapluie d’ébène, tu refermes la porte de ton refuge. Descendant l’escalier, tu attrapes une cigarette que tu coinces entre tes lèvres roses. Dehors, les nuages déversent leur tristesse sur cette morne ville, l’inondant de son désespoir. Espèrent-ils nettoyer les rues de leur infamie ?

Devant la PTS, tu souris étrangement. Toi aussi, tu sers le monde, à ta manière. Pour le bien, pour le mal, peu importe, tu ne fais que donner ce que la foule furieuse quémande. Il est dommage que beaucoup ne comprennent pas ton point de vue. Il y a tellement à faire. Tu jettes ta cigarette dans la poubelle extérieure et t’engouffre à l’intérieur. Tes yeux balaient innocemment les lieux, jusqu’à ce que tu atteignes la réception : « Bonjour, je suis Nimhoë Matveyev, la reporter/photographe engagée pour les affiches de la PTS. J’ai rendez-vous avec Docteur Walsh. » Tu présentes ta carte, fixant le réceptionniste qui s’active sur son écran : « Ah oui, elle ne devrait plus tarder ... Ah la voilà ! » Tu suis son regard, tandis qu’il fait signe à une blonde de les rejoindre. Retournant son attention sur le comptoir, il prépare un badge de visiteur qu’il te remet alors que la jeune femme arrive à votre hauteur : « Bonjour. Docteur Walsh. Vous voulez me voir pour le shooting photo, je suppose ? On va dans mon bureau ? Remarquez qu’avec le slogan « À votre service, par tous les temps, des prises de vue en extérieur peuvent convaincre de notre dévotion. » Tu mimes un rire pour sa plaisanterie. Elle a de l’humour au moins, c’est toujours plus enivrant de traiter avec des personnes qui ne font pas ... Détruites ? Parce qu’il y a une base plus solide à faire s’effondrer. Tu tends la main vers elle, dans le but de serrer la sienne, doux sourire accroché à ta bouche assoiffée de rage : « Enchantée Docteur Walsh, Nimhoë Matveyev. C’est exact, je suis la photographe-reporter chargée de vous tirer le portrait. » Mélodieuse voix chantante, tu montres un certain enthousiasme tout en tapotant sur ta sacoche. Tu te demande si elle va tiquer sur ton nom, aux consonances russes: « Je vous poserais peut-être quelques questions sur vos habitudes, votre quotidien au travail, afin d’accompagner le lancement des affiches d’un article. Enfin, si ça vous convient bien sûr. » Tes prunelles voilées se tournent vers les lames d’eau qui lacèrent le ciel : « J’admets que l’idée est tentante, mais je pense que votre bureau ou votre laboratoire, sera plus pratique. » Tu souris de nouveau, ironique.

Tu la suis, laissant tes yeux avalés l’environnement. La curiosité pique ton être, tu te demandes ce qu’il se passe à l’intérieur de ces murs, ce qu’il se cache derrière. Ils doivent en savoir beaucoup eux tous, et ce qu’ils savent, tu le veux aussi : « Vous êtes plutôt à l’aise devant l’objectif ? »






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Dernière édition par Nimhoë Matveyev le Mer 17 Avr - 1:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FB] Oustitiii   [FB] Oustitiii EmptySam 6 Avr - 13:21


Un rire léger et cristallin s'échappe de la gorge de la chasseuse d’images, amusée visiblement. Un amusement qui s'estompe pour laisser s’entendre une voix agréable dont l’accent étranger frappe sur la prononciation du patronyme. La criminaliste a fort l’impression de faire la connaissance de nombreux ressortissants des pays de l’Est dernièrement. Mais n’est-ce par un effet de halo du fait de ses récents démêlés avec la mafia russe ? D’ailleurs, elle se nargue, à la pensée qu’il y a un biais plus préoccupant : croire que son monde ne compte plus qu’un unique représentant britannique ! Elle serre la main qu’on lui offre.

De même, Miss Nimhoë Matvevey… oh désolée, pouvez-vous me redire ? demande-elle avec une mimique d’excuse. Lentement, s’il vous plaît. Je ne suis pas très douée sur les sonorités russes.

Une façon naturelle de connaître les origines de son interlocutrice sans en donner l’air. Ensuite, pour l’interview, elle trouve aimable que la photographe lui donne le choix. Ou du moins, l’illusion de l’avoir. Il serait curieux – pour ne pas dire pénible à Eva – qu’elles ne se parlent pas durant les clichés. Aussi acquiesce-t-elle avec un sourire qui ne se déloge jamais longtemps de ses lèvres.

Je me connais par cœur, c’est bien volontiers que je vous renseignerai sur mes faits et gestes.

La brune porte le regard sur les vitres dégoulinant du déluge du ciel. Pour la piquante Irlandaise, tentante est surtout l’idée de pousser plus loin l’ambiguïté.

Si vous le pensez. Laissons tomber le concept de la blonde mouillée. Ça ne serait pas tellement tout public, je vous l’accorde.

*Sans parler que je ne suis pas à la portée de toutes les mains*, au grand dam des mâles qui l’imagine facile à culbuter.

Dommage ? prend-elle subitement à partie l’agent en faction à la réception qui, spectateur des sous-entendus paillards, entend sa réplique réduit à des bégaiements.

Amusée, Eva rit de l’embarras du jeune homme avant de signifier à la photographe d’une inclinaison du chef de la suivre.

Je le crains ! rétorque-t-elle avec sérieux à la question de la journaliste. D’ailleurs, si vous avez l’inquiétude qu’on me prenne pour un mannequin et qu’ainsi je nuise à la crédibilité de cette campagne, je ne vois aucun inconvénient à demander à un chimiste au physique pluuuus, comment peut-on dire, classique ? D’incarner notre département.

Il suffit à l'ego de la scientifique d'être le premier choix à l'unanimité. De plus, sa hiérarchie a pu apprécier qu'elle accepte avec dévouement. Maintenant, tout ce qui lui importe, c’est de se débarrasser de la corvée au plus vite. Elle a encore des cartons de scellés à passer au microscope pour avancer dans l’enquête de l’explosion au Boulevard Smith, dans laquelle la police a payé un lourd tribut.

Les deux femmes atteignent les escaliers. Il faudra monter pour le département de chimie légale, mais la blonde se place plutôt du côté des escaliers qui descendent.

Je vous retourne votre question. En quelque sorte. Vous êtes plutôt à l’aise avec la Mort ? Auquel cas, nous allons d’abord faire un détour par le département de médecine légale.

Elle a un document à récupérer chez le légiste Di Lazio qui s’était occupé de l’autopsie de Wilheim Morawski.

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MessageSujet: Re: [FB] Oustitiii   [FB] Oustitiii EmptyMer 17 Avr - 1:43

OUSTITI

« De même, Miss Nimhoë Matvevey… oh désolée, pouvez-vous me redire ? Lentement, s’il vous plaît. Je ne suis pas très douée sur les sonorités russes. » Sa main dans la tienne, tu tentes de sentir l’énergie qu’elle dégage, délicieuse comédienne, tu désires la guider jusqu’à ton épave. Elle sourit, tu souris. Elle rebute sur ton nom de famille, Matveyev. Matveyev. Douce mélodie venant de l’Est qui t’emporte. Ses vagues de froid t’enlacent et t’emmènent au loin, rejoignant les collines enneigées, elles te laissent sombrer dans cette blancheur aveuglante. Noyée dans un océan glacé, tu demeures prisonnière de sa prison éblouissante Et si ton esprit s’embrume dans les souvenirs, tes prunelles noires restent impassibles et fixées sur le présent. Tu ne viens pas de Russie, tu ne viens pas de Pologne, d’Ukraine, tu ne viens pas d’ici, ni de nulle part. Tu viens de ces collines, silencieuses et secrètes, tes sages et majestueuses collines. A leurs yeux tu appartiens à ce pays, parce qu’il faut avoir un pays, mais toi tu le sais, tu appartiens au monde.

Faut-il lui dire ? Confirmer ses doutes ? Tu te demandes si elle sait que ça rôde autour d’elle, tu te demandes si elle sent la noirceur qui s’installe non loin. Tu te demandes ce qu’elle sait et ce qu’elle pense des russes. Si elle savait tes origines, serait-elle différente ? Tu aimerais jouer avec cette incertitude, mais il serait dommage de rater une telle occasion pour un simple amusement. Liev ne comprendrait pas, suffit l’impulsivité, laisses toi envahir par la sagesse. Rire satanique résonnant dans tout ton être. Sage ? Toi ? Ton cœur hilare, s’effrite de tes mensonges. Visage sympathique, tu ris doucement sur ton nom écorché : « Oh bien sûr, ce n’est rien, Mat-vey-yev. » Articules-tu lentement : « En fait c’est ukrainien, mais je comprends, les noms et prénoms d’Europe de l’Est sont aussi difficiles à différencier qu’à prononcer. » Tu hoches des épaules avec un sourire amusé aux lèvres. Croira, ne croira pas ? Aucune raison de douter, mais la méfiance du monde empoisonne les cœurs.

Écrire un article pour la campagne, est une excellente raison de se renseigner et de poser quelques questions, après tout, tu es reporter, c’est ton métier de récolter des informations : « Je me connais par cœur, c’est bien volontiers que je vous renseignerai sur mes faits et gestes. » Tu as affaire à une bavarde on dirait. A la bonne heure, mais peut-être pas bavarde pour les bonnes choses : « C’est super, merci beaucoup. » Tu affiches un ravissement total qui plisse tes hypocrites yeux joyeux. Vos pupilles se tournent ensemble vers les nuages crachant dehors : « Si vous le pensez. Laissons tomber le concept de la blonde mouillée. Ça ne serait pas tellement tout public, je vous l’accorde. » Tu t’apprêtes à répondre à son humour, lorsqu’elle se tourne vers le réceptionniste prit au dépourvu et soudain mal à l’aise : « Dommage ? » Son regard apeuré jongle entre elle et toi, tu retiens un rire gêné dans ta main. Pauvre innocent, tu t’amuses des âmes écrasées. Même si tu préfères les torturer, moins proprement. Et elle rit la blonde, elle rit la petite femme pleine de vie. Il émane d’elle, beaucoup de dynamisme et d’agitation. Elle est différente des âmes en peine que tu as croisé, mais elle a une chose que vous avez tous en commun : la hargne. C’est ce que tu sens, mais on sait qu’il est possible que tu te trompes.

Un signe et vous partez. Marchant près d’elle, tu sors un calepin et un crayon, tout en laissant tes yeux acérés analyser les lieux : « Je le crains ! D’ailleurs, si vous avez l’inquiétude qu’on me prenne pour un mannequin et qu’ainsi je nuise à la crédibilité de cette campagne, je ne vois aucun inconvénient à demander à un chimiste au physique pluuuus, comment peut-on dire, classique ? D’incarner notre département. » Tes dents se dévoilent dans un sourire amusé, n’est-elle jamais sérieuse ? Ou bien au contraire, l’est-elle tout le temps ? : « Oh non, non, Docteur Wlash, je n’aime pas faire dans le classique... » Mots empreints de vérité pour ceux qui connaitraient tes intentions. Le traditionnel, n’est pas dans tes cordes : « ... alors si vous apportez de l’originalité à cette campagne, ça ne peut lui être que bénéfique. » Le sourire s’est incrusté à tes lèvres et ne s’en défont plus. Tu marches à l’aveugle, et même si parfois tu la regardes, tu ne fais qu’enregistrer l’environnement que tu découvres : « Et puis maintenant, je suis persuadée qu’il est plus amusant de travailler avec vous, qu’avec un des « chimistes au physique plus classique » ». Ça tu en es sûre, au moins, elle est divertissante. Tu te demandes si elle le serait toujours, se vidant de son sang ? Tu jettes un regard complice à la blonde, avant que vous ne vous arrêtiez devant des escaliers. Monter ou descendre Eva ? : « Je vous retourne votre question. En quelque sorte. Vous êtes plutôt à l’aise avec la Mort ? Auquel cas, nous allons d’abord faire un détour par le département de médecine légale. » Elle nous attend tous, la mort, et elle n’arrive pas toujours comme on l’aurait souhaité, pas toujours comme il était prévu, mais elle est toujours là. Toujours là à errer entre les êtres se démenant avec l’existence. Tu n’as pas peur de la mort, tu la sens autour de toi, en toi, tu l’entends. Et lorsqu’elle se penche sur tes sauvages agonisants, il n’y a pas spectacle plus exquis, que de la regarder voler au fond de leurs prunelles effrayées, la dernière lueur de vie. Ta folie affamée s’éteint dans une moue incertaine : « Je ne dirais pas que je suis ... à l’aise, avec la mort. Mais j’ai déjà pris beaucoup de choses en photo, vous savez, pour les enquêtes et articles ... on va dire que je la tolère. » Tu joues la demi-innocence, pauvre monstre qui rampe dans le noir. Ta main glisse dans ta sacoche, tandis que l’autre range le carnet et le crayon dans une poche. Tu commences à sortir ton appareil photo : « Et si cela fait partie de votre protocole de recherche, habitude, quotidien, autant que je vous suive le plus possible, ça ne fera que m’aider à cerner davantage votre travail. » Sourire en coin, tu es prête à la suivre. Tu penses à tous ces macchabés en bas, à tous ces corps écroulés, déchirés, éventrés. Tu imagines leurs fantômes, à jamais perdus dans les limbes de cet établissement. Jetant un coup d’œil discret au-dessus de ton épaule, tu ressens les tiens te poursuivant. Ton attention ne se défait pas du docteur : « Puis-je vous demander pourquoi devons-nous passer au département de médecine légale ? » Prends la température.

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Eva Walsh
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MessageSujet: Re: [FB] Oustitiii   [FB] Oustitiii EmptyMer 24 Avr - 17:28


Dans un travail où on apprend à prêter attention aux petits détails – ceux qui paraissent accessoires, mais qui peuvent devenir cruciaux et vendre la mèche –, la criminaliste Walsh s’est dotée d’un sens de l’observation compulsif. Sans effort, elle distingue beaucoup de détails qui échappent à un œil moins exercé. Aussi tout en serrant la main son interlocutrice, la scientifique énonce intérieurement ses premières impressions comme sur un scellé à passer au peigne fin.

*Visage ovale et fin, yeux de biche, sourire charmant. Et puis mince, comme de bien entendu. C’est une brune très séduisante. Pas la beauté classique des poupées de l’Est. À relever une aura de douceur qui contraste avec une poignée de main énergique.*

De façon générale, Nimhoë Matveyev est une femme d’apparence peu banale, avec une expression douce et une lueur impénétrable au fond du regard. Eva ne sait pas encore quoi attendre du caractère de la photographe, mais ne doute pas d’en voir s’esquisser les contours au fil de l’entrevue qui va suivre, à travers les paroles et les gestes.

Matvey-.. Matyev.. Mat-.. Matveyev, ça y est je le tiens ! Nimhoë Matveyev, enchantée. Ne vous inquiétez pas, j’ai une bonne mémoire. Une fois les choses retenues, déclare-t-elle tandis que son index droit tapote sa tempe.

Tout ne vaut pas la peine d’être retenu au-delà du moment présent, cependant, la rencontre avec une Ukrainienne est assez insolite pour qu’Eva y prête une certaine attention. En fait, elle tient la devinette du jour pour Hart ! Ses billes noisette miroitent à la fois de malice quant à la formulation de l’indice – qui aura seulement l’air d’être aidant – et d’anticipation quant aux gages du perdant – qui presseront l’approche d’un prochain rencard.

*Je vais devoir la jouer finement*

D’une part, celui qu’elle défie n’est pas tombé de la dernière pluie et, d’autre part, elle veut mériter son sentiment de victoire malgré un stratagème de friponne !

Et parfois ce ne sont ni le nom ni le prénom qu’il est difficile de comprendre chez vos voisins slaves, remarque l’Irlandaise pensant alors au lieutenant Laska, avec un sourire devenu quelque peu excédé.

Dans leurs rencontres sur le terrain, l’un l’autre se tape constamment sur les nerfs à cause du show de démonstration de force – de son avis à elle, lui rabâche un recours raisonnable et proportionné – lors des interventions de l’unité spéciale.  

Guillerette d’avoir semé la confusion chez l’agent à la réception et par ricochet, de l’avoir plus puissamment mis au taquet qu’un café, Eva entraîne la photographe – plutôt bon public face à ses badineries déplacées entre collègues – dans les couloirs de son principal environnement professionnel.

Eva, repend-elle au Docteur Walsh pour instaurer un peu plus de convivialité.

Strictement parlant, elle ne voit pas la reporter dans le cadre d’investigations pour son travail à la PTS.

Permettez-vous cette intimité avec moi, après tout n’est-ce pas mon âme que vous cherchez à croquer ? Comme si on touche subitement à des révélations profondes, Eva soutient un regard profond, presque grave, avant de préciser sans nécessité apparente : En qualité de professionnelle… de la photographie.

Le sourire d’Eva finit par réapparaitre. Peu importe avec qui, homme ou femme, elle joue à dérouter par des allusions suggestives. Bien souvent, on y voit de la séduction alors que c’est d’abord de la provocation pour cerner à qui elle a affaire.

Malgré sa légèreté, la chimiste n’est pas du genre à sauter sur toutes les distractions pour se défiler de son travail. Surtout quand elle est sur des enquêtes d’envergure. Elle peut se passer de s’afficher dans une brochure, d’autant que les futures recrues s’insurgeront contre la publicité mensongère en se rendant compte du physique en grande majorité simplement passable au sein de la police scientifique. Toutefois, en voulant se retirer, elle convainc la spécialiste de l’image de fixer son choix sur elle… Soudain, la blonde sourit de capitulation – facile – mais que faire d’autre sinon d’accepter les ravages incessants de sa beauté féminine ?

Ainsi soit-il, Nimhoë Matveyev, clame la chimiste avec solennité et de poursuivre comme si elle prête un serment : Je mets loyalement au service de la police le charme et la grâce rieuse qui m’ont été confiés et qui, s’ils font mouche sur vous, ne manqueront pas d’emporter les dernières indécisions des jeunes scientifiques au cœur et à l’estomac bien accrochés.

Elle rit, bien qu’elle ne plaisante assurément pas sur toute la ligne. Si la crainte du rejet complaît certains dans la posture de retrait d'une personne en manque de confiance en soi, l’Irlandaise n’en fait pas partie.

Arrivées aux escaliers, la scientifique s’enquiert sur le sentiment de la brune sur la Mort. À son étonnement, elle apprend que la photographe-reporter vaque également sur les scènes de crime. Elles seront amenées à se recroiser, et dans ce cadre-là, le Docteur Walsh sera de rigueur… et encore ! Avec une inspection longue et minutieuse à mener, la criminaliste ne perd pas son temps à répondre aux sollicitations des curieux – pour ne pas dire vautours.

Ça sera suffisant. Même si dans notre travail, nous ne pouvons pas accorder l’intimité aux défunts, nous montrons tout de même le respect de ne pas les balader les entrailles à l’air dans les couloirs.

Pour Eva, la vue d’un cadavre ne la remue pas tant que l’expression de douleur, de chagrin, de profond désarroi des proches. Aussi ne s’aventure-t-elle guère aux environs de la morgue lorsqu’elle a connaissance d’un processus d’identification en cours.

Elle patiente le temps que la croqueuse d'âme s'arme de son outil de travail, puis dévale les premières marches.

On peut dire qu’il s’agit d’une escale quotidienne.

Hélas, dans cette ville où la violence et la mort règnent.

Comme la chimiste a la dérision facile pour détendre l’atmosphère, évidemment, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle répond sans détour aux questions qu’on lui pose.

Nous y rendons visite à mes nouveaux animaux de compagnie. Vous en avez-vous ? Moi, jamais, jusqu’à ce que j’intègre la police scientifique. Le docteur Walsh senior pense que les animaux sont des nids à germes. Sachez qu’il est chirurgien cardiaque, si ça explique quelque chose. Il faudra que je pense à lui faire parvenir un exemplaire de l’interview. Peut-être lui arracherai-je un rire, s’il lit que ma première considération du matin est de saluer un élevage de bébêtes bactériennes et fongiques.

Elle sourit sans joie ni attendrissement, puis laisse couler un court silence songeur.

Comme je n’ai pas souvenir de vous avoir envoyé paître aux abords d’une scène de crime, ai-je tort de suspecter que vous n’exercez pas depuis longtemps à Europolis ? se renseigne-t-elle pour faire la conversation sur son ton à nouveau léger, alors qu’elles débouchent au département de médecine légale.

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MessageSujet: Re: [FB] Oustitiii   [FB] Oustitiii EmptyMer 1 Mai - 3:37

OUSTITI

La scientifique n’est pas à prendre à la légère, mais il n’est pas dans ta nature de sous-estimer les autres. A chacun ses outils, et tu es certaine que la blonde dont tu ne sais encore que peu de choses, possède de quoi te faire couler. La prudence est mère de sûreté, mais elle n’est pourtant pas une de tes plus grandes qualités. Tu es bien trop joueuse et impulsive pour écouter une sagesse qui t’est étrangère : « Matvey-.. Matyev.. Mat-.. Matveyev, ça y est je le tiens ! Nimhoë Matveyev, enchantée. Ne vous inquiétez pas, j’ai une bonne mémoire. Une fois les choses retenue » Tu souris amusée et acquiesces, tu ne peux que croire ses dires. Une femme dans un tel milieu, a dû prouver maintes fois ses capacités et l’analyse comme la mémoire, doivent en faire partie. Tu revois les informations sur elle défilées. Trop minces pour en tirer quoique ce soit de concluant, tu te demandes encore comment tu comptes l’amener sur le sujet qui t’intéresse. Sans éveiller quelques soupçons, qui te mettraient sans aucun doute, dans une situation déplaisante. Et les situations déplaisantes n’ont jamais bien finies, autant pour toi que pour ceux y étant mêlés. Surtout pour ceux y étant mêlés, pour le moment. Et la balance sensible n’est jamais loin de jouer en ta défaveur. Aujourd’hui tu te sens obligée de marcher avec précaution, et la précaution t’ennuie. Tu es une femme d’action, tu es une femme de violence, tu es une l’accablante massue qui s’abat sur les emprisonnés. Et retenir toute cette impétuosité, ne fait que nourrir ton animosité. Mauvais, mauvais excès qui brouille tes pensées : « Et parfois ce ne sont ni le nom ni le prénom qu’il est difficile de comprendre chez vos voisins slaves. » Tu hoches la tête. Pas seulement chez tes soi-disant voisins, aujourd’hui tout le monde te paraît plus difficile à déchiffrer. Le mystère et le secret sont les derniers remparts dans lesquels l’humanité puise ses dernières ressources. La confidentialité est la dernière arme, la dernière carapace contre un monde qui n’appelle qu’à la déchéance. Mais ce n’est peut-être aussi qu’une histoire de culture, dont les différences sont toutes les richesses de ce monde. Tu as toujours apprécié la diversité, mais en ces temps difficiles ou la mondialisation pousse à l’uniformisation, tu vois cette belle variété s’étioler pour ne devenir qu’un amas de personnes aux histoires aussi similaires qu’assommantes : « Ce n’est pas faux, ils ne sont pas toujours très faciles à lire. Vous savez de quoi vous parlez on dirait, vous en connaissez ? » Tu n’as jamais été patriote, mais tu n’es pas contre connaître la présence de certains de tes camarades. Peut-être te seraient-ils utiles ? La curiosité est un vilain défaut, mais tu aimes tout ce qui est vilain.

« Eva. Permettez-vous cette intimité avec moi, après tout n’est-ce pas mon âme que vous cherchez à croquer ? » Son regard posé sur toi s’empreint soudainement d’une certaine gravité, dont elle ne t’a pas donné l’habitude. Mais l’inquiétude ne perle point dans le tien et tes yeux rieurs, s’amusent d’avance de la confusion qu’elle cherche de nouveau à provoquer : « En qualité de professionnelle… de la photographie. » Tu ris davantage de l’idée que tu la croquerais bien mieux, autrement qu’à travers l’objectif : « Tout à fait ! Mais dans ce cas, je ne la permettrais qu’à condition que nous nous tutoyions aussi, si ça te va ? Je me vois mal garder cette distance tout le long de la séance. » D’après le dynamisme et l’humour de la jeune femme, tu l’imagines plus libre que ce que les conventions sociales cherchent à imposer. Elle sourit de nouveau et acceptes de rester l’égérie de cette campagne fabuleuse que tu cherches à mener. « Ainsi soit-il, Nimhoë Matveyev Je mets loyalement au service de la police le charme et la grâce rieuse qui m’ont été confiés et qui, s’ils font mouche sur vous, ne manqueront pas d’emporter les dernières indécisions des jeunes scientifiques au cœur et à l’estomac bien accrochés. » À ses paroles ironiquement cérémonieuses, tu réponds dans une même dérision : « Amen. » A-t-elle réellement confiance en elle, ou se cache-t-elle derrière l’humour pour se détacher du reste ? Qu’importe au fond, puisque son assurance t’est bien plaisante.

La blonde tique finalement sur tes activités de reporter, ton intérêt pour la photographie publicitaire ne t’est nécessaire que pour faire valoir ta présence sur les scènes de crime et autres sujets plus sanglants et captivants : « Ça sera suffisant. Même si dans notre travail, nous ne pouvons pas accorder l’intimité aux défunts, nous montrons tout de même le respect de ne pas les balader les entrailles à l’air dans les couloirs. » Pourtant l’éviscération est un des spectacles les plus fascinants qu’il t’a été donné de voir : « À la bonne heure, j’admets me sentir plus à l’aise sans la vision de corps vidés autour de moi » Tu souris encore, mais que de faussetés qui sortent de ta bouche menteuse. Tu as cessé de ressentir quoique ce soit pour les corps disloqués au moment où l’on t’a appris à les déchirer. Tu t’armes de ton appareil, que tu commences à bidouiller mécaniquement. Cet appareil t’a suivi dans bien des missions et ce qu’il a vu, enchante tes souvenirs. Enfin prête, elle commence à descendre les premières marches en répondant de manière assez évasive à ta question : « On peut dire qu’il s’agit d’une escale quotidienne. » Bien trop imprécise pour t’être utile, cette réponse ne satisfait pas ta soif de connaissances, mais ta déception reste dissimulée. Tripotant toujours l’appareil de manière détachée, tu ripostes sur un ton morose : « Mmmh, malheureusement. J’imagine qu’en ces temps troublés, vous devez être occupés ici. » Ton intérêt ne passera pas inaperçu, mais tu restes une reporter, et une reporter n’est qu’un rat grignotant la moindre nourriture susceptible de le nourrir. Et toi tu grignotes, tu grignotes jusqu’à l’os. Aucune question n’est posée, et tu lui laisses le choix de ne pas répondre. De toute façon, tu ne la vois pas te céder ce qu’elle ne voudrait pas dire. La tâche te paraît de plus en plus complexe, mais tu laisses couler le temps. Tu ne dois pour l’instant que te saisir des informations qu’elle acceptera de te donner, et tu verras ce que tu en feras plus tard.

« Nous y rendons visite à mes nouveaux animaux de compagnie. Vous en avez-vous ? Moi, jamais, jusqu’à ce que j’intègre la police scientifique. Le docteur Walsh senior pense que les animaux sont des nids à germes. Sachez qu’il est chirurgien cardiaque, si ça explique quelque chose. Il faudra que je pense à lui faire parvenir un exemplaire de l’interview. Peut-être lui arracherai-je un rire, s’il lit que ma première considération du matin est de saluer un élevage de bébêtes bactériennes et fongiques. » La conversation s’éloigne de la gravité, encore une jolie ruse de la pétillante blonde. Des animaux de compagnie ? Tu n’as jamais appris à apprécier l’espèce humaine, mais tu as toujours été intrigué par les autres espèces animales, et la façon dont certaines se laissent apprivoiser par l’homme. Leur dépendance à l’homme permettant leur subsistance est une expérience forte intéressante, car elle rend l’homme tout aussi dépendant de l’animal. Néanmoins, les seuls animaux que tu as réellement pu approcher dans ta vie, ce sont les cadavres des lapins que tu ramenais enfant pour nourrir la famille. La famille. Cette notion résonne dans ton être comme un lointain souvenir dont tu doutes de l’existence. Mais dans ce discours anodin, tu décèles une information peut-être intéressante. Cette jolie scientifique aurait-elle réellement un père dans le même milieu ? Tu n’en as pas vu traces dans les données récoltées par ton agence, n’aurait-il donc aucun lien avec ton affaire ? Ce qui expliquerait pourquoi tu n’en as aucune connaissance : « Oui une fois j’ai eu des lapins, mais j’étais plus jeune et je ne m’en souviens pas très bien. Alors ton père est chirurgien, toute ta famille est-elle dans le domaine médical ? » Tu ris doucement, laissant ton appareil photo pendre autour de ton cou : « Au moins il sera rassuré de voir que quelqu’un en prend soin, et je me ferais un plaisir de te faire une copie de cette entrevue si tu veux. À quoi ressemblent donc tes petites bêtes ? »

Son sourire manque d’éclat par rapport aux précédents, serait-elle soucieuse ? Tu te demandes s’il s’agit du père, d’une pensée qui te sera à jamais inconnue, ou s’il s’agit de toi ? Le silence laisse tes interrogations prendre le dessus sur ton esprit distordu. Si tu te perds dans les abysses de tes idées sordides, tu n’arriveras plus à l’entendre elle. Terrible instabilité qui te fait chavirer à chaque assaut, en cet instant, tu ne peux que la repousser. « Comme je n’ai pas souvenir de vous avoir envoyé paître aux abords d’une scène de crime, ai-je tort de suspecter que vous n’exercez pas depuis longtemps à Europolis ? » Vous entrez enfin dans le département de médecine légale, dans laquelle tu continues de la suivre tout en laissant tes prunelles vagabonder. Elle cherche à en savoir plus sur toi, créature des profondeurs : « Je suis assez discrète. » Tu laisses planer un certain silence, décidant de jouer au même jeu qu'elle. Tu finis par lui sourire, malicieuse : « En réalité tu as raison, ça ne fait pas si longtemps que je suis là, un an et demi je crois, le temps passe vite. Mais j’essaie de chercher la vérité sans empêcher les autres de faire leur travail, après tout, la vie en communauté est un travail d’équipe et d’équilibre. » Tes paroles sonnent comme un vieux proverbe philosophique que tu veux sérieux, bien que tu ne croies pas en l’équilibre depuis que l’homme bouscule celui du monde : « Nan et puis, je reste assez en retrait des scènes de crime en ce moment … Je préfère me ressourcer avec des sujets plus joyeux. » Tu te tournes vers elle, pupilles pétillantes : « Comme avec toi, par exemple. » Sourire en coin tu la laisses passer devant toi pour réaliser quelques photos test afin de faire quelques réglages. La rejoignant tu continues : « Alors dis-moi, est-ce difficile de côtoyer la mort aussi fréquemment que l’impose ce travail ? » Est-ce normal que tu supportes autant la mort, toi ? Qu’est-ce que la normalité ? Pour toi, ton âme cauchemardesque a révélé les véritables capacités que renfermait ton esprit clôturé. Il faut voir l’insensibilité comme une force et un atout. Car il n’y a pas d’autres manières de voir le monde.


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Eva Walsh
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MessageSujet: Re: [FB] Oustitiii   [FB] Oustitiii EmptyDim 26 Mai - 20:41


À la question de l’Ukrainienne, la scientifique n’y répond pas tout de suite, non que la question mérite un temps de réflexion. Cependant, l’emploi du conditionnel – et le doute que ce mode sous-entend –, la fait doucement grincer des dents. Bon sang, c’est un fait catégorique : Eva Walsh sait – toujours – de quoi elle parle !

J’ai ce douteux privilège, voyez-vous, opine-t-elle d’abord avec un sérieux qu’un sourire sur ses lèvres promptes à l’humour dément rapidement.

D’une pensée qui ne faisait qu’un saut dans sa tête, le lieutenant Laska est retenu pour des prolongations. Ce qui n’est pas si déplaisant en vérité. Les contentieux professionnels ne définissent qu’un versant de leur relation.

Un collègue de l’unité des forces spéciales avec qui le torchon brûle à chaque fois que je dois trier les débris dans son sillage.

Du foutoir des scènes d’intervention, le Russe s’anime vers des souvenirs décousus sur un autre terrain, plus d’entente entre eux : les descentes éthyliques.

Je ne l’impute pas à ses origines russes, mais force est de constater son inaptitude à la sobriété dont j’en paie les pots cassés, dit-elle à sa façon à elle de jouer avec les mots.

Avec les analyses réjouissantes qui l’attendent, la chimiste n’est pas encline à s’éterniser, aussi entraîne-t-elle la visiteuse sur les pas de son itinéraire quotidien. En chemin, elle propose l’emploi de son prénom, sans pour autant s’attendre à la contrepartie de la brune apparemment de moins en moins sur la réserve.

Entre deux inconnues il n’y a pas dix minutes, si notre relation continue à évoluer à fond de train, je vous prédis la publication des bans à la fin de l’heure, rigole-t-elle. Faites pour le tutoiement, mais pour ma part, je me tiens à un chaste vous.. Jusqu’à la fin du premier quart d’heure. Pour jouer la fille difficile à avoir, s’amuse-t-elle de tout, encouragée, en la circonstance, par la photographe qui semble entrer dans la plaisanterie.

De coutume, Eva fait un crochet par la morgue chaque matin avant de se rendre dans son bureau. Elle prend ainsi connaissance des nouvelles arrivées, et elle ne manque jamais d’attraper un légiste de l’équipe de nuit pour la rencarder sur les enquêtes à courir se faire assigner. Comme il y a une probabilité de croiser dans les couloirs un chariot avec des pieds qui dépassent d’un drap, Eva interroge la visiteuse sur sa sensibilité à l’idée de la mort.

Ne m’en parlez pas, je ne raffole guère des autopsies, partage-t-elle à la suite du soulagement émis par la photographe.

Même pratiqués dans les règles de l’art, un torse impudiquement ouvert au scalpel et des organes qu’on retire d’un être qui vivait, ont tendance à lui nouer l’estomac. Pourtant, on voit la criminaliste virevolter sur des cadavres mutilés lorsqu’elle doit rechercher des fibres étrangères. Chez Eva, ses limites personnelles au spectacle de la mort fluctuent sans logique !

Les deux jeunes femmes dévalent les escaliers. La chimiste se contente d’un éloquent sourire entendu à la suite de la remarque de la reporter. Etre occupé dans les métiers de la justice, c’est peu de le dire ! Et avec les rangs qui se trouent à chaque attentat, ça ne va pas en s’arrangeant. À la réflexion, ce n’est pas si futile de la part des RH d’investir dans une campagne de promotion pour booster le recrutement. D’ailleurs, Eva leur suggérait bien d’étendre la promotion à la profession d’officier de police.

*Quel modèle inspira plus les vocations que le Messie du commissariat ?* pouffe-t-elle dans sa barbe à l’idée de suggérer le nom de Hart.

L’une après l’autre, les marches les conduisent au niveau inférieur. Son père, ou même la famille n’est pas un sujet sur lequel Eva raconte beaucoup. Bien qu’elle vienne d’une famille dont les réunions nécessitent généralement la réservation d’une salle des fêtes.

Dans les ramifications de l’arbre généalogique des Walsh, je viens de la branche familiale de médecins, de descendant en descendant. Mais je suis une dissidente à la tradition, puisque comme vous le voyez, je n’ai pas repris le flambeau.

Les études en chimie de sa progéniture ont-elles pincé la pompe à sang du paternel Walsh ? Cette dernière n’en sait fichtre rien ! La communication du chirurgien se résume à un haussement de sourcils, et c’est à peine exagéré. Ça serait triste, si entretenir une relation proche avec ce père comptait encore aux yeux de la jeune femme.

C’est aimable, remercie la blonde, bien qu’incertaine au fond de vouloir faire parvenir un exemplaire à Cahal Walsh. Oh mais l’élevage qui grouille en bas sera une découverte pour moi aussi !

Selon l’avancée de décomposition des cadavres découverts dans la nuit, les spécimens d’asticots qu’Eva nomme avec un léger cynisme « ses animaux de compagnie » peuvent grandement varier.

Et vous alors ? Etes-vous une fille dévouée à la voie traditionnelle des Matveyev ?

Arrivées dans les couloirs du département de médecine légale, les deux femmes poursuivent la conversation.

*Discrète* tourne et retourne-t-elle pensivement le qualificatif dans le silence que laisse couler la brune.

La photographe reprend gaiement, et ce qu’elle déclare renforce Eva sur le sentiment que l’épithète discrète dévoile assurément une aptitude maitrisée de Nimhoë Matveyev. Cette dernière réside à Europolis depuis plus longtemps que l’Irlandaise, mutée en novembre dernier. Or, la blonde n’en a entendu mention d’aucun collègue. Savoir rester une anonyme sous les regards, c’est indubitablement un talent pour une beauté ! Fort appréciable pour se fondre dans le décor et ainsi capter des instants authentiques.

Si plus de gens possèdent votre sagesse le monde tournera plus ronde !

Le rire qui lui vient ne dénote pas la raillerie. C’est juste qu’elle pense au lieutenant cher à son cœur qui prêche également pour les collaborations en bonne entente. Ce dont la crâneuse scientifique a bien du mal, plutôt enclin à la jouer en solo et saisir toutes les opportunités qui lui font de l’œil. Une autre salve de rire fait écho à la badinerie de la reporter qui capture quelques instantanés.

Non. Plus vraiment maintenant. On s’endurcit, vous-tu sais, le quart d’heure est passé, non ? Avec le temps, avec les enquêtes. Notre travail consiste à essayer de reconstituer des faits à partir des traces d’un crime, et pour accomplir notre mission, on apprend à faire avec la violence, l’injustice de la mort et la fugacité de la vie.

Bien sûr il arrive que des enquêtes – pas forcément les plus macabres – mettent à mal la résilience de l’experte qui n'a pas encore une longue d'expérience.

J’imagine que pour toi aussi, certaines scènes de crime, même tenue éloignée derrière la bande jaune, te font gamberger sur la souffrance des victimes.

Devant une porte double, Eva s’arrête. Elle pose une main sur un battant de la porte, prête à pousser. Ce matin-là, elle vient voir un légiste en particulier : Di Lazio. Ce dernier s’était occupé de l’autopsie de Will, un ami d’Eva qui a pu être mis en terre il y a peu de temps.

C’est une salle d’autopsie. Tu préfères attendre ici dehors ? J'ai un rapport à récupérer et deux mots à dire au Dr Di Lazio.

Connaissant la torpeur de la première heure de Di Lazio, la chimiste prédit qu’il n’est pas encore à l’œuvre sur un corps. Il doit être en train de consulter son planning de la journée.

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