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 [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien
Henry Watford
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MessageSujet: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyMer 23 Jan - 16:46

13 Mars 2050


Comment un petit déjeuner pouvait-il se transformer en zone de guerre ? Pas la vraie zone de guerre mais quand même, on aurait pu croire que le plan de travail était une zone sinistrée. Ici un peu de café moulu maladroitement renversé depuis la cuillère qui devait voyager du paquet de café à la partie filtre de la cafetière. Là un peu de jus d'orange résultat malheureux d'une orange trop distraitement pressée qui en avait profité pour faire gicler son jus partout autour du presse-agrume. Ici et là des petites traces de farine ou de lait, souvenir mémorable de pancakes dont je ne suis pas fier. Le désastre ne s'arrêtait pas là. Dans l'évier une poêle qui dégageait encore une très légère odeur de brûler, celle des premiers pancakes qui y avaient été mis avant d'y être oubliés. La fenêtre ouverte faisait entrer un vent froid qui, bizarrement, n'avait aucune emprise sur moi, je ne ressentais pas sa caresse glacée, ni cette brûlure que peut entrainer sa fraicheur. J'ai la tête ailleurs et cela se ressent dans le chaos absolu qui règne en maître dans la cuisine. Kate est encore endormie mais il va être huit heures, heure précise à laquelle elle m'a demandée de la réveiller si j'étais le premier à ouvrir les yeux. Son réveil sonnerait cinq minutes plus tard, une façon de me laisser une chance d'être son prince charmant qui la réveillait d'un tendre baiser et d'un mot doux. J'avais même décidé d'accompagner ce réveil d'un bon petit déjeuner et même si l'état de la cuisine laissait imaginer le pire tout ce qui était sur le plateau était comestible. Les pancakes bien chauds, le café fumant, le jus d'orange, deux confitures différentes, un peu de beurre, bref Kate aura de quoi entamer sereinement sa matinée.

Seulement voilà, si j'étais le premier réveillé, c'est surtout en raison de mon travail nocturne. Je m'étais confié il y a quelques jours à Kate sur mon emploi du temps du soir, sur mon métier de chauffeur pour criminel, métier de plus en plus en retrait dans ma vie et que j'espérais voir disparaître. Le fait est que malgré les dangers, malgré les risques, j'aime ces nuits dehors, même si je suis conscient de conduire des gens dangereux et que les choses peuvent déraper n'importe quand. La nuit, ces escapades, quelque chose là-dedans stimule mon imagination et immanquablement, quand je rentre chez moi, je me sens diablement inspiré. Ce n'est pas cette douce inspiration continue que je trouve au près de Kate, c'est une inspiration brutale, beaucoup plus intense, cela se ressent dans mes textes, dans les twists qui surviennent et souvent, neuf fois sur dix, le texte en question est effacé après relecture à tête reposée. La fois restante il est retravaillé, l'idée ré-adaptée, ré-équilibrée. C'est précisément ce qui était arrivé cette nuit. J'étais rentré à trois heures du matin mais impossible d'aller dormir sans écrire un peu et finalement un peu était devenu beaucoup quand s'est posée une importante question : devais-je dire à Kate que j'avais été chauffeur pour sa mère qui ne se souvenait de rien ? Voilà comment je me retrouvais à laver la cuisine de toutes mes maladresses causées par un cerveau trop occupé à réfléchir à cette question plutôt qu'à la préparation de café ou de pancakes. La réponse était désormais évidente pour moi, claire comme de l'eau de roche, limpide comme du cristal : Je ne sais pas quoi faire. Il y avait beaucoup de pour et de contre, je n'arrivais pas à faire un choix, j'espérais que parler avec Kate éclaircirait mon chemin.

« Kate ? »

J'aurai juré avoir entendu bouger quand je suis entré dans la chambre mais peut-être n'était-ce qu'un mouvement réalisé dans son sommeil. Ou peut-être attendait-elle que je vienne l'embrasse pour la réveiller. Comme si j'avais besoin d'un prétexte pour l'embrasser. Déposant sans bruit le plateau sur sa table de chevet je me penche sur elle et m'arrête. Admirant son si joli visage, ce calme qui se dégageait d'elle tandis qu'elle était endormi, elle semblait tellement en paix que je me demandais si il était vraiment raisonnable de l'arracher à son somme. Un baiser sur sa joue, le premier d'un petit trio.

« Bonjour Mademoiselle. »

Je murmure doucement à son oreille déposant un autre baiser sur son front, la laissant ouvrir les yeux et abandonner les derniers fragments de rêve dont je venais, horrible personnage que je suis, de la tirer.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyJeu 24 Jan - 21:38

14 Mars 2050

La veille au soir, Kate était sortie faire une ronde, profitant du métier secondaire du beau brun pour s’échapper aussi de l’appartement. Malgré ses apparences très pures et innocentes, il connaissait son monde à travers son boulot de chauffeur. Mais même s'il connaissait les bas fond d'Europolis, la brune ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Il flirtait avec ce milieu depuis deux ans seulement et même s'il disait gérer et vouloir à terme arrêter, ses clients le laisseraient-ils s'en aller dans rien dire, alors qu'il connaissait certains de leurs secrets ? Au départ, elle avait commencé à le suivre, de loin, de peur qu'il ne lui arrive quelque chose. Très vite elle avait compris que c'était comme pour sa mère, cela n'avait pas de sens. La jeune femme se doutait que ses propres sorties nocturnes devaient leur provoquer le même effet. Elle avait donc rapidement cessé pour se concentrer sur ses recherches et faire arrêter quelques criminels au passage.

Depuis qu'elle ne travaillait plus au bar, son rythme de vie avait bien changé. D'abord chaotique, avec tous les changements et les faits subis, puis plus tranquil et organisé une fois que Henry était revenu dans sa vie. Le jeune homme avait cet impact sur elle : de part sa simple présence il l'apaisait. Elle n'avait jamais aussi bien dormi que depuis qu'ils avaient enchaînés les nuits ensemble. A croire que le garçon chassait les mauvaises ondes ou les mauvais souvenirs. En tout cas, s'endormir dans ses bras était un réel plaisir. La brune avait beau savoir que sa mère ne verrait pas ça d'un très bon œil, elle avait besoin de cette force et cette énergie que lui donnait l'écrivain pour la retrouver. Ce qui était étrange pour l'étudiante qui avait eu du mal à s'imaginer avec un homme dans sa vie pendant très longtemps. Mais avec lui, cela semblait être une évidence. Même si elle avançait à tâtons, n'ayant jamais été en couple auparavant, Henry ne semblait pas du tout dérangé par ses maladresses ou son inexpérience dans le domaine.

Lorsqu'elle était rentrée cette nuit, le beau brun n'était pas encore rentré de sa balade nocturne. La jeune femme lui avait donc laissé un message écrit précisant l'heure à laquelle son réveil allait sonner et qu'il pouvait la réveiller lui si jamais il était debout avant elle. Cela sous entendait aussi qu'elle savait qu'il ne se coucherait pas forcément étant donné que cela était déjà arrivé d'autres nuits. C'était d'ailleurs les nuits qu'elle aimait le moins tant parce qu'elle s'inquiétait que parce que ses cauchemars revenaient. Les nuits mouvementées qu'elle avait tourné autour de deux sujets :Fallon et Damian. Le rappel des mains de son ex client sur son corps la sortit de son sommeil vers sept heures et quart. Le bruit dans la cuisine la rassura sur la présence de l'écrivain. Elle hésita suffisamment longtemps à se lever ou à se rendormir, allongée dans le lit. C'est pourquoi Morphée la rappela à lui, la faisant se rendormir sans sommation. C'est avec une grande douceur que Henry vint la réveiller quelques minutes à peine avant que son réveil ne sonne. Il l'embrassa sur la joue puis le front la réveillant en l'appelant par un doux petit nom. Émergeant tranquillement, la belle s’étira, laissant un petit gémissement s'échapper de ses lèvres avant de passer ses mains derrière la nuque du beau brun et de soulever son buste jusqu'à ce que ses lèvres viennent capturer les siennes dans un doux baiser. Lorsqu'elle mit un terme à ce tendre échange, un petit sourire se dessina sur son visage.

Bonjour Monsieur. Je me demande si lequel des deux entre ta présence ou cette odeur de petit déjeuner est le plus agréable.

Kate était contente qu'il soit là. C'était lui qui lui permettait de garder la tête hors de l'eau. Même si sa mère lui manquait cruellement, elle se raccrochait à l’idée qu’elle allait finir par la retrouver, grâce à lui et son soutien. Se redressant un peu plus dans le lit, la jeune femme jeta un oeil au plateau dont s’échappait cette odeur si appétissante. Les yeux plein de gourmandises, elle regarda Henry avant de lui dire, un sourire malicieux sur les lèvres :

Je suis obligée de partager avec toi ?

Evidemment, cela n’était qu’une plaisanterie pour taquiner le garçon. Il était hors de question qu’il ne profite pas du fruit de son travail. Surtout que la brune ne lui avait pas demandé de faire le petit-déjeuner, simplement de la réveiller. De bonne humeur, l’étudiante continua sur le ton de la moquerie, se souvenant de leur premier petit-déjeuner ensemble qui avait fini totalement intact.

On attaque ou bien on fait comme la première fois ?

Se retenant de rire à sa propre bêtise, elle attrapa un pancake et le tartina avec la première confiture qui passait avant de le donner à son cher et tendre. Puis elle prit un second pancake pour se le tartiner et croqua dedans avant d’attraper la tasse de café pour boire une gorgée. Une fois qu’elle eut avalé l’intégralité de son pancake, elle regarda le beau brun et ne put s’empêcher de demander, comme beaucoup d’autres fois depuis qu’ils vivaient ensemble, en quelque sorte :

Ta tournée de nuit s’est bien passée je suppose ?
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 25 Jan - 12:35

Lorsque je faisais mes balades nocturnes, bien que j'avais décidé de renoncer à ce pan de ma vie pour ne pas inquiéter Kate, c'était justement l'inquiétude que l'étudiante pouvait se faire pour moi qui me gênait le plus. Je ne voulais pas être la cause d'un manque de sommeil ou d'un sommeil agité chez elle. J'avais découvert qu'elle avait le sommeil déjà bien assez agité sans que je vienne en plus lui rajouter du soucis lors de mes sorties. J'arrêterai quand Fallon serait rentrée, lorsqu'elle serait aux côtés de sa fille et que cette dernière n'aura plus à s'inquiéter de retrouver sa mère. C'était une promesse que je n'avais pas faite à Kate mais que je m'étais faite à moi-même. Rouler de journée serait suffisant avec les ventes de mes roman, la négociation pour l'adaptation en film était toujours en cours, je ne voulais pas d'une adaptation de mon roman comme ce fut le cas pour Starship Troopers. Je préférerai largement une adaptation comme celle qui fut faite pour le Seigneur des Anneaux. Bien sûr cette dernière est loin d'être parfaite mais comment le pourrait-elle avec tous les détails dont fourmillent les ouvrages de Tolkien ? Mon roman n'était pas à la hauteur d'une œuvre comme celle de Tolkien mais j'espérais quand même une belle adaptation et cela me rendait dur, beaucoup plus que je n'avais jamais imaginé pouvoir l'être. Je découvrais une nouvelle facette de ma personnalité et cela me plaisait, je me rendais compte que j'étais peut-être moins conciliant et gentil que je ne le croyais. C'est que mon roman était mon bébé, c'était mon protégé et il était hors de question de remettre mon héroïne entre les mains d'un studio de production qui allait confier la rédaction du scénario aux scénaristes de Transformers 4, la réalisation à un inconnu qui a fait ses armes dans les séries B et les rôles à des acteurs de téléfilm du dimanche après-midi.

Pour en revenir au fait, je n'avais plus besoin de ce travail de nuit, de sortir jouer les chauffeurs pour tueurs à gages. Si je le faisais encore c'est parce que ça stimulait ma créativité, je rentrais, j'écrivais et même si j'effaçais presque systématiquement tout ce que j'écrivais dans ces moments-là, je continuais quand même. C'était ma petite dose d'adrénaline à moi, un peu comme les fumeurs qui ont besoin de leur cigarette le matin avec leur café. Ca n'en serait que pus difficile d'arrêter mais alors que j'entre dans la chambre et regarde un bref instant la belle demoiselle endormie je sais que je peux le faire pour elle. Ne pas mettre ma vie potentiellement en danger pour elle ne devrait pas être bien difficile, après tout j'ai presque toujours été l'enfant sage, même Kate s'était laissée tromper à me croire innocent et prêt à la fuir pour ce qu'était sa vie.

« Tu sais j'ai failli avoir un doute quand à te réveiller, tu avais l'air si paisible. »

Elle avait souvent l'air paisible en dormant mais lorsque son sommeil s'agitait c'était souvent de la peur ou de la colère qui s'affichait, gémissements et parfois grognements lui échappaient de temps à autre même des mots passaient la barrière de ses lèvres. C'était rare lorsque je dormais avec elle, ça arrivait plutôt quand je rentrais après qu'elle ne se soit endormie et que je venais la rejoindre entre les draps. Ca serait dur de reprendre une vie sans se coucher avec elle le soir, sans se réveiller à ses côtés le matin.

« Non pas forcément. Ne t'en fais pas pour moi, je viendrai croquer dans tes pancakes si j'ai trop faim. »

Elle était de bonne humeur, ça faisait énormément de bien, j'en avais presque envie de taire ce qui était arrivé cette nuit. M'en voudrait-elle de ne pas l'avoir appelée immédiatement ? Sur le moment ça faisait sens de ne pas la contacter mais maintenant que je la vois si souriante et légère je n'ai pas envie de lui briser cet enthousiasme. Pourtant je lui dois la vérité.

« La première fois ? Il y avait un petit déjeuner la première fois ? »

Je souris, répondant à sa bêtise par une autre bêtise. Nous avions été bon pour recommencer toutes les préparations lors de notre premier matin ensemble, nous avions oublié toute notion de sagesse. La question tombe brutalement alors que je n'ai pas encore goûté mon pancake que mes yeux observent avec tant d'intérêt qu'on pourrait croire que j'y voyais une grande vérité sur ce monde et son avenir.

« Oui ça s'est bien passé. »

Je n'étais jamais expressif sur mes sorties, généralement ça s'arrêtait à ces quelques mots. Sauf que généralement je ne conduisais pas Fallon.

« Hier soir je … »

Par où attaquer ? Par quoi commencer ? Enrober un peu la vérité de chocolat pour tenter de la rendre plus douce ? Lui dire ce qui était arrivé brutalement et sans détour ?

« Ta mère est vivante et en bonne santé. Mais toujours amnésique. C'était elle mon client hier soir. »

J'avais cherché comment enrober ces propos mais mon cerveau en était incapable parce que quoi que j'allais dire, Kate ne pouvait pas trouver cette vérité douce.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptySam 26 Jan - 6:20

14 Mars 2050

Comme à son habitude, Henry était d’une gentillesse sans pareille. Sa remarque sur son propre aspect lorsqu’elle dormait la fit légèrement sourire du coin des lèvres. L’imaginer en train de l’observer dormir la mettait cependant un peu mal à l’aise même si elle ne se privait pas pour en faire de même lorsque les rôles étaient inversés. Il faut dire que le beau brun ressemblait à un ange lorsqu’il dormait. Il dégageait tellement de douceur et de tendresse. La jeune femme essayait toujours de venir se blottir contre lui sans trop le toucher ni le faire bouger de peur de lui enlever cet aspect serein qu’il avait. Elle s'en voudrait de troubler son sommeil sachant parfaitement qu'il ne dormait pas tant que ça. Son petit ami lui avait fait la morale sur le fait de préserver son sommeil pour qu’elle tienne bon mais il n’était pas franchement un exemple en la matière. Il y avait plein de bonnes idées dans cette petite tête mais l’écrivain ne les exploitait pas toutes. Le jeune homme poursuivit sur le fait qu’il viendrait croquer dans l’un de ses pancakes s’il avait trop faim. Aussi elle préféra lui en tartina un dès le début. Après tout, c’était lui qui avait fait tant d’efforts pour les réaliser. Ces pancakes que l’écrivain avait préparé étaient d’ailleurs réellement délicieux. Un petit sourire aux lèvres, elle finit de mâcher sa bouchée avant de lui dire amusée :

Tu éviteras de préparer tout ça tous les jours. Je vais finir par prendre du poids à te laisser gérer la cuisine.

Henry ne put s’empêcher de surenchérir à la bêtise de l’étudiante concernant leur première matinée ensemble. Continuant de manger le délicieux pancake, la brune le termina tranquillement en écoutant le garçon lui répondre la même chose que toutes les autres fois. Il ne rentrait jamais dans le détail et elle respectait cela. La jeune femme ne lui racontait pas tout de A à Z concernant ses propres sorties nocturnes après tout. Sauf que là, elle sentit une hésitation de la part de l’écrivain tandis qu’elle attrapait la tasse de café pour boire. La portant à ses lèvres, elle eut le temps de boire une gorgée du liquide chaud qu’elle comprit pourquoi elle avait senti le beau brun aussi hésitant et gêné. Sans rien lui dire elle reposa la tasse sur la table basse, se levant de l’autre côté du lit pour s’éloigner de son petit ami, vêtue de son shorty et de son débardeur habituels. Un mélange de soulagement et de colère s’empara d’elle tandis que son coeur s’emballait au creux de sa poitrine. L’étudiante s’approcha de son armoire, voulant enfiler son costume du soir pour aller chercher Fallon puis elle se ravisa. C’était impossible qu’elle sorte ainsi accoutrée dans Europolis en plein jour. C’était en tenue classique qu’elle devrait arpenter les rues de cette ville pour la retrouver. S’arrêtant dans son élan, Kate avait besoin d’éclaircir un point. Appuyée sur une étagère du haut de son armoire avec sa main, dos au lit, elle ne put empêcher ce pic froid dans sa voix qui révélait sa colère et le fait qu’elle se sentait un peu trahie.

Pourquoi tu m’as pas prévenu hier pendant qu’elle était dans ta voiture ?

C’était incompréhensible. La brune avait l’impression qu’il avait voulu lui cacher la vérité sans y parvenir alors qu’elle cherchait sa mère depuis trois semaine maintenant. Le garçon avait juré de l’aider dans ses recherches. Malgré le fait qu’elle ressentait ce sentiment de trahison, cette impression qu’il avait agit ainsi à son encontre, elle n’arrivait pas vraiment à lui en vouloir. Henry lui avait dit qu’il l’aiderait et c’était ce qu’il faisait depuis bientôt deux semaines en restant à ses côtés, en l’encourageant lorsqu’elle devait réviser en vu de ses examens et la laissant sortir la nuit, faisant lui-même du repérage en conduisant. Ils n’avaient songé ni l’un ni l’autre qu’il puisse avoir Fallon pour cliente cependant. Les tambourinements de son coeur dans son buste ne ralentissaient pas une seule seconde. Attentive à la réponse du garçon, la jeune femme ne put s’empêcher de frapper à mains nues dans le sac de frappe qui était dans son armoire, n’arrivant pas à se calmer. Elle se retourna finalement pour faire face à l’écrivain, le dos contre l’armoire. Ce qui la choquait le plus, qui la bouleversait et lui retournait complètement l’estomac, c’était sa façon de penser à cet instant. La brune n’arrivait pas à lui en vouloir mais plus important, son regard se balada sur l’ensemble du corps de son petit ami, craignant d’y trouver la trace d’une balle ou d’un coup d’arme blanche.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptySam 26 Jan - 16:50

Je souris à la remarque de la jeune femme sur le fait qu'elle allait prendre du poids si je continuais de préparer des petits déjeuners comme celui que je venais de lui cuisiner. Elle provoque un petit sourire amusé et quelque peu nostalgique, avant de rencontrer Sarah ma définition du petit déjeuner était un café et un petit pain sur le trajet jusqu'à mon lieu de travail ou mon lieu d'étude. Avec Sarah les choses avaient évolué, j'avais appris notamment à équilibrer mon alimentation, à faire de bons repas, préparer de délicieux petits déjeuners. Une précision dont Kate pouvait allégrement se passer, ce qu'elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. C'est fou comme c'est rassurant de me dire ça alors que je sais quelque chose qu'elle doit savoir mais que j'ai peur de partager.

« Ca, c'est un petit déjeuner simple, sans grande ambition. Je te ferai un vrai petit déjeuner digne de ce nom un jour, tu seras surprise. »

C'était une promesse, du moins j'espérais que j'aurai la chance de pouvoir cuisiner encore pour elle après lui avoir dit ce qu'avait été ma soirée passée. Faut-il préférer un doux mensonge à une douloureuse vérité ? Voilà qui serait un magnifique sujet de philosophie. Vous avez donc 4 heures, l'usage de la calculatrice est bien évidemment interdite et vous devrez justifier votre réponse par une équation trigonométrique permettant de trouver l’hypoténuse du carré de la distance lune – mars. J'aimerai la réponse à cette question alors que je m'apprête à dire à Kate la vérité. J'aimerai savoir à quoi m'attendre quand j'aurai dit la vérité, savoir quelle serait sa réaction et pouvoir changer ce que je choisissais ou non de lui dire. Mieux encore pouvoir changer ma décision prise hier soir de ne pas l'appeler si c'est ce que j'aurai dû faire.

Finalement ça aura été beaucoup plus facile que je ne le redoutais, les mots ont quitté ma bouche beaucoup plus vite que je ne l'avais pensé et surtout sans aucune forme. C'était synthétique, direct, comme Fallon, c'était sans détour. Précisément ce que j'avais vu hier soir. Fallon en bonne santé, bien vivante et exerçant son métier avec un professionnalisme froid et méthodique. Pourtant elle était encore amnésique, ne se souvenant absolument pas de moi. La question de Kate est précisément celle que je me pose depuis que je suis rentré, celle que que je me suis posé hier soir alors que Fallon visitait son premier "client". J'avais réfléchi et sur le moment j'avais eu le sentiment de faire le bon choix, de prendre la bonne décision maintenant je n'en étais plus sûr. Je réfléchis sans répondre, sursautant au coup que Kate porte dans le sac de frappe pendu dans son armoire. Je me refais le film de la nuit en accéléré, cherchant encore à savoir si j'avais fait le bon choix ou pas. Y avait-il seulement un bon choix ? J'en doutais sincèrement. Quoi que je fasse ça aurait été la mauvaise décision.

« Mon métier requiert de la confiance des clients de l'intermédiaire qui me met en contact envers moi. Ca commence par ne pas téléphoner pendant que nous travaillons, ne pas faire de signe à quelqu'un ou se rendre repérable. »

Réponse de répondeur automatique, je réfléchissais encore à la veille. Je me remémorais encore chaque scène, chaque fois que mes yeux cachés derrière mes lunettes de soleil opaques avaient regardé le visage de Fallon à la recherche d'un signe qui trahirait qu'elle me reconnaisse, qu'elle sache qui je suis. Protectrice comme elle semblait l'être, elle m'aurait probablement menacée et forcée à m'éloigner de Kate avant que nous arrivions à la première adresse si elle s'était souvenue de moi. Non, Fallon ne se souvenait de rien.

« La vraie raison c'est que Fallon ne se souvenait pas de moi donc qu'elle ne se souvenait sans doute pas de toi. Si je t'avais appelée, tu serais venue sans perdre une seconde et elle m'aurait tuée, probablement avant de te tuer à ton tour. Ou pire … Elle t'aurait tuée d'abord et j'aurai dû te voir souffrir et mourir. »

J'avais déjà perdu une personne que j'aimais, je ne voulais pas recommencer.

« Je te demande pardon. Hier soir j'ai essayé d'être aussi rationnel que possible, de réfléchir à ce qui était le plus intelligent mais finalement je crois que j'ai juste choisi la solution la plus facile … Celle qui me faisait le moins peur. Si tu … S'il t'arrivait quelque chose, par ma faute encore en plus je … Je te demande pardon. »
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyDim 27 Jan - 8:53

14 Mars 2050

Les nerfs de la jeune femme étaient à vif. Elle qui retournait ciel et terre chaque nuit afin de remonter une faible piste qu’elle avait sur la localisation de sa mère ou au moins une preuve qu’elle était toujours vivante, voilà que Henry lui cachait le fait de l’avoir croisé dans le cadre de son travail officieux. La brune ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la colère, peut-être même de la rage. Celles ci s’étaient accentuées lorsqu’elle avait constaté que le garçon n’avait aucune blessure. C’est ainsi que son poing termina dans son sac de frappe. Son corps tout entier vibrait sous la montée de colère que l’étudiante était en train de ressentir. Son coeur continuait de battre à cent à l’heure ne réussissant pas à comprendre les actes de son petit ami. A quoi avait-il pu penser pour lui dissimuler une telle information ? Qu’est-ce qui avait pu le pousser à ne pas la prévenir ? Les premières paroles qu’il prononça lui donna un début de réponse. Mais bizarrement elle avait ce goût amer dans la bouche. Malgré le fait qu’elle n’en avait pas envie, elle comprenait tout de même le point de vue du jeune homme. Intérieurement, ça la bouffait. Non pas qu’elle avait envie de s’énerver contre l’écrivain, mais cela lui aurait presque fait du bien de se défouler. Ce qu’il venait de lui apprendre l’avait autant rapproché qu’éloigné de son but et ça, ça lui faisait mal intérieurement. Mais la suite de ses mots furent pire. Elle était blessée, humiliée même. Cela était totalement involontaire, autant de la part de Fallon que de celle d'Henry, mais elle vivait très mal son impuissance dans cette situation qui la dépassait. La brune souhaitait plus que tout ramener sa mère au foyer familial. Plus le temps passait et plus elle se sentait incapable de changer quoi que ce soit vis à vis de l'amnésie de l'africaine.

Mais dans sa première réaction, Kate n'avait pas du tout pris en compte la réaction du beau brun. Sauf qu'il poursuit ses explications qui deviennent de plus en plus logique au plus grand désarroi de la jeune femme. Il était bien plus facile pour elle de ne pas prendre en compte les sentiments du garçon, tout simplement parce que ça ne remettait pas en cause ce qu'elle éprouvait pour sa sauveuse. Pouvait-on aimer deux personnes aussi différentes du plus profond de son être ? Cela faisait trois semaines que l'écrivain avait élu domicile dans l'appartement des Ward. Évidemment, la belle n'allait pas s'en plaindre, gardant la tête hors de l'eau grâce à lui. Mais même si elle se doutait de la vérité des choses, elle était abasourdie de l'entendre de cette façon de sa bouche. Henry était conscient depuis le début des risques qu’elle prenait dans ses sorties nocturnes. Elle allait bientôt en prendre de nouveau en rejoignant la police scientifique. Une fois qu’elle aura fait enfermé quelques criminels en ayant témoigné au tribunal pour expliquer ses résultats et ses déductions, amenant des preuves tangibles contre les accusés, les plus gros poissons pourraient très bien se méfier d’elle voir vouloir la faire disparaître comme bon nombre des scientifiques de la PTS. Les risques étaient moins élevés que pour les agents de terrain, mais ils existaient tout de même. Le fait qu’il s’inquiète était une chose, mais le fait qu’il la gêne dans sa recherche pour retrouver sa sauveuse ne lui convenait pas du tout. Son regard froid et en souffrance était planté dans celui du garçon.

Tu ne peux pas faire ce genre de choix à ma place. Tu sais très bien les risques que je prends au quotidien.

Allait-elle regretter de l’avoir laisser revenir dans sa vie ? Cela aurait été bien plus simple mais elle en était bien incapable. Il s’était hier soir retrouvé dans la même situation qu’elle environ un mois plus tôt lorsqu’elle avait décidé de rompre pour ne pas lui révéler la vérité. Kate ne maîtrisait pas toutes ses émotions c’est pourquoi la colère la submergeait. Mais dans un petit coin de sa tête, elle savait parfaitement qu’elle ne pouvait lui en vouloir plus que de raison d’avoir agi pour elle comme elle avait voulu agir pour lui. L’écrivain n’éprouvait pas d’attachements pour sa mère, il était logique, même instinctif pour lui, de la faire passer avant l’africaine.

Tu ne sais pas si me revoir n’aurait pas permis de faire réagir sa mémoire en plus de cela. C’est toi-même qui m’a dit que si quelqu’un pouvait la ramener c’était moi.

Adossée à l’armoire, la jeune femme réfléchissait à vive allure. Comment pouvait-elle rattraper cette occasion rêvée que le beau brun lui avait fait passer sous le nez ? Le concours était à présent dans deux jours. Mais à ce moment précis, c’était le cadet de ses soucis. L’étudiante avait besoin d’un point de départ pour remonter sa piste et Henry devait avoir cela en mémoire. Il fallait qu’il lui dise tout ce qu’il savait pour qu’elle puisse imaginer dans quel état psychologique était Fallon. Le peu qu’elle avait vu sa mère au port lui avait laissé entendre que son amnésie était rétrograde. Elle semblait avoir occulté les six dernières années ce qui était une grosse perte de mémoire.

Où l’as-tu vu ? Par où êtes-vous passés ? Quand tu dis qu’elle est en bonne santé, elle n’était pas blessée ? Comment se comportait-elle ? J’ai besoin que tu me dises tout.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyDim 27 Jan - 23:36

J'en regretterai ce silence que j'aurai peut-être dû préférer finalement. J'aurai dû attendre après ses examens, j'aurai pu le faire. Je ne l'avais pas fait et désormais c'était un fait ancré dans le passé que je ne pouvais plus changer. Je n'avais pas envie de mentir à Kate, je n'avais pas envie de lui faire du mal mais je m'étais retrouvé coincé dans une situation impossible, qu'importe ma décision elle allait être blessée d'une façon ou d'une autre. Comment se sortir d'une situation inextricable comme ça ? J'avais songé à trouver un prétexte idiot pour retourner dans mon loft aujourd'hui et passer la journée seul entre jeux vidéos et films pour réfléchir à ce qu'il valait mieux lui dire. Finalement c'est elle que j'avais choisi et la vérité ensuite. Je voyais que je l'avais blessée, que ma décision lui faisait du mal mais je ne pouvais m'empêcher de penser autrement, je ne parvenais pas à voir une autre solution, à voir un autre comportement qui aurait été acceptable. Je lui explique tant bien que mal mes décisions, je m'excuse du mal que je lui cause en sachant que ça ne sera pas suffisant. Le meilleur petit déjeuner au monde, la plus belle prose de la Terre n'auraient pas suffis à faire passer la douloureuse pilule que je venais de lui envoyer en plein visage. Sa première remarque fait mal. Je me lève, abandonnant le lit tout en l'observant dans les yeux.

« Tu as raison, je ne peux pas faire ce genre de choix à ta place et ce n'est pas ce que j'ai fait, j'ai décidé pour moi, j'ai décidé égoïstement. Tu sors le soir et tu te mets en danger je l'accepte parce que c'est qui tu es mais ça ne veut pas dire que moi j'accepte de te mettre en danger. »

Egoïste … je l'avais été et je le voyais maintenant. J'avais eu terriblement peur pour Kate si elle venait mais c'était une peur affreusement égoïste. Je ne pouvais même pas blâmer Kate, comment pourrait-elle comprendre la peur terrible qui m'a traversée au moment où j'allais appeler ? Je n'avais pas envie de jouer ce jeu idiot où je lui demande de se mettre à ma place, d'imaginer ce qu'elle aurait ressenti si elle perdait Fallon et qu'une décision qu'elle prendrait pourrait provoquer un sentiment identique. J'ai perdu Sarah sans rien pouvoir y faire, je ne voulais pas perdre Kate par ma faute mais ça … je ne pouvais pas lui lancer en plein visage.

« Et si ça n'avait pas été le cas ? »

Mes poings se sont serrés en prononçant ces mots, je lutte contre cette colère qui se réveille en moi. Une colère entièrement provoquée par les souvenirs douloureux des jours après le décès de Sarah et des années qui ont suivi à souffrir encore et encore.

« Si tu étais venue ça aurait été comme de jouer à la roulette russe avec six balles dans le barillet et l'espoir débile que l'arme s'enraye. »

Oups, il y avait plus de colère que je ne le voulais dans mon intonation. J'inspire profondément pour tenter de m'apaiser. Oui je lui avais dit qu'elle était la seule à pouvoir la ramener mais pas de cette façon.

« Ce que je voulais dire quand je disais ça c'est que si quelqu'un peut la retrouver c'est toi. Ensuite de la rencontrer dans un lieu public, avec du monde autour, où tu peux l'apporter plus ou moins en sécurité au risque qu'elle pense que tu lui fasses du rentre-dedans et de la voir partir. Pas de venir la confronter en face à face dans des lieux calmes, sans personne autour et pendant qu'elle est armée et en chasse. »

Puis viennent les questions qui allaient forcément tomber. Je n'ai pas osé m'approcher de Kate, imaginant aisément qu'un tel geste serait pris comme une "agression".

« Elle n'avait pas l'air blessée en tout cas, pas de marque visible ou de handicap lié à des blessures, rien d'évident en tout cas. Elle se comportait comme tous mes clients dans ce soir-là. Elle s'assoit sur le siège arrière, me dicte l'adresse, s'absente quelques minutes, revient et me donne l'adresse suivante et ainsi de suite. Ce n'est pas comme un taxi qui discute et papote, c'est purement professionnel, il n'y a rien de social dans mon métier. Je t'ai noté toutes les adresses où nous sommes allées et l'endroit où je l'ai laissée mais ce dernier ne t'aidera pas, elle m'a demandée de rouler pour nous éloigner de la dernière adresse et après quelques rues m'a demandée de m'arrêter, elle est descendue et s'est éloignée. »

Parfois certains clients me congédiaient une fois à la dernière adresse, d'autres me demandaient de les laisser dans des lieux proches de station de bus ou de métro, parfois encore c'était un endroit lambda comme avec Fallon.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyLun 28 Jan - 13:46

14 Mars 2050

Les mots d’Henry sont durs. Ils sont tous les deux sur les nerfs, tous les deux campés sur leur position. Le beau brun s’auto-qualifiait d’égoïste, raison de ses agissements. Le choix de ses paroles fait remonter des souvenirs qui ne sont vieux que de quelques semaines. Il lui avait reproché d’avoir choisi pour lui en cherchant à l’éloigner. L’étudiante avait choisi seule de le sortir de sa vie pour ne pas mettre la sienne en danger. Et ça, le garçon lui avait reproché, jugeant qu’il pouvait prendre seul ses décisions. Aujourd’hui les rôles étaient inversés. Et bien que cela permettait de comprendre d’autant plus son erreur en se retrouvant prise au piège par la décision du chauffeur, elle se rendait compte que lui ne regrettait aucunement ce choix et ne se remettait pas en cause une seule seconde. Qu’est-ce qui pouvait le pousser à être aussi ferme et définitif à ce sujet ? Se rendait-il compte que si elle retrouvait sa mère et devait en venir aux mains, la brune allait forcément mettre sa vie en jeu. On n’affrontait pas une tueuse à gage ex-espionne tous les jours sans en ressortir indemne. Et même si Kate savait qu’elle était la mieux placée pour connaître les points faibles de sa mère, elle pariait surtout sur le fait que son amnésie lui avait fait oublier les siens. D’un ton froid, peut-être un peu trop par rapport à la situation, la jeune femme lui répondit, trahie :

Tu te rends compte qu’il y a quelques semaines les rôles étaient inversés et que c’est justement ce que tu m’as reproché que tu m’as fait cette nuit ?

Poursuivant la conversation, Henry lui balança au visage le fait qu’elle pourrait ne pas déclencher de retour de mémoire chez sa mère juste en la revoyant. Le garçon semblait trop bien connaître ses points faibles, ne cessant d’appuyer là où ça faisait mal. Elle ne savait pas quel sentiment dominait en elle entre la fureur, la douleur ou la surprise face à cet homme qu’elle croyait bien trop gentil et qui se révélait avoir plus de caractère qu’il n’en avait laissé paraître jusque là. Ca n’était pas du tout le moment d’explorer cette piste mais il était clair que ça n’allait pas être pour déplaire à la brune. Concernant Fallon, elle s’était déjà faite à l’idée qu’elle risquait de devoir l’affronter en face à face. Surpasser l’africaine était l’un de ses objectifs mais elle aurait préféré tester ses compétences dans d’autres circonstances. Déjà parce qu’elle était parfaitement consciente qu’elle pourrait y laisser la vie. Mais surtout, la jeune femme savait parfaitement quel effet avait ses pertes de contrôle sur sa sauveuse. La dernière fois, sa mère adoptive l’avait frappé au visage puis c’était enfuie plusieurs jours, honteuse d’avoir frappé sa fille. Le beau brun montait d’un cran de nouveau puis tenta de se calmer. Elle le laissa poursuivre préparant sa réponse bien au chaud, ou plutôt au froid … Écoutant ses indications, l’étudiante avait presque envie de sourire lorsqu’il lui indiqua que cela ne l’aiderait pas de connaître l’endroit où il l’avait laissé. Evidemment qu’elle ne lui avait pas demandé de la déposer devant son repère. Mais la fille connaissait sa mère, son mode de fonctionnement et ses planques. Elle allait forcément pouvoir trouver une concordance quelque part. Reprenant froidement, Kate se mit à répondre à chaque point abordé par l’écrivain un à un.

Pour commencer, si ça n’avait pas été le cas, je l’aurais affronté. Si y a une personne qui connait le style de combat de ma mère c’est bien moi. Et ça n’aurait pas été joué à pile ou face comme tu l’entends si bien. Parce que Fallon connait mes défauts aussi mais pas quand elle ne se rappelle pas du tout de moi, simple question de logique qui me donne un avantage. Ensuite je crois que tu n’as pas compris ce que j’ai tenté de t’expliquer il y a deux semaines. Ma mère est une tueuse à gage qui actuellement ne se souvient pas une seconde de moi. A quel moment tu as cru que j’allais pouvoir la faire venir dans un lieu public Henry ? Qu’elle soit en chasse ou pas m’importe peu étant donné que je la chasse moi-même et je vais pouvoir essayer de trouver où elle se cache avec les adresses que tu m’as noté.

Le regard glacé, la jeune femme savait qu’elle risquait de ne pas avoir le choix à terme. son petit ami n’avait pas compris où il avait mis les pieds de toute évidence. De part son métier, sa mère l’exposait au danger tous les jours. De part son choix de carrière officielle et officieuse, elle s’exposait elle-même au quotidien. Il n’avait pas le droit de s’immiscer là dedans alors que depuis le départ elle savait ce qu’elle voulait et ce qu’elle allait faire. La brune se décolla de son armoire pour s’approcher de l’écrivain doucement, ferme, presque menaçante.

C’est à moi de décider pour quelle raison je suis prête à mettre ma vie en jeu ou non. Il y a pour l’instant deux personnes dans ma vie pour lesquelles je ne prendrais jamais le temps d’y réfléchir avant d’agir et ma mère en fait partie que tu le veuilles ou non.

Avait-elle besoin de préciser qui était la seconde ? Peut-être … Ou peut-être pas … La jeune femme préféra laisser planer le doute, n’ayant pas préciser que cette deuxième personne n’était pas rentrée dans sa vie depuis bien longtemps. Cela allait très certainement être l’objet d’une discussion houleuse et lourde psychologiquement avec Fallon. Elle se demandait parfois si l’africaine aurait pas préféré l’enfermer quelque part pour la garder à l’abri de tout. Mais elle ne lui avait pas rendu sa liberté dans ce but. Très proche du garçon, elle finit par le contourner, attrapant le plateau et le papier avant d’aller dans la cuisine avec. Seul son café restait intéressant à ses yeux à présent, tant elle était sur les nerfs. Elle posa le plateau sur l’ilôt central et emmena son café et le bout de papier sur la table du salon. La brune sortit un ordinateur portable de sous la table basse et l’alluma, commençant à pianoter dessus rapidement pour visualiser l’ensemble des adresses où Henry avait emmené sa mère durant la nuit.
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Henry Watford
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyLun 28 Jan - 17:18

« Je …  »

Je n'avais pas pensé à cela. J'avais fait un choix parfaitement égoïste parce que je ne voulais pas la mettre en danger mais finalement j'avais fait exactement comme elle. Non … Ce n'était pas vrai. Je n'avais pas fait un choix similaire au sien, ma vie n'avait jamais été en danger quand elle avait choisi de mettre de la distance entre elle et moi. Elle avait fait ce choix parce que … Je n'avais jamais réfléchi à pourquoi elle avait fait ce choix et soudainement je le comprenais un peu mieux. Elle avait choisi de m'éloigner d'elle pour ne pas me voir disparaître un jour de sa vie, parce qu'elle avait peur de la souffrance que ça entrainerait. J'avais agi exactement de la même façon qu'elle et même si je peux sans doute argumenter que ma vie n'était pas en danger quand elle a pris sa décision, la motivation restait la même. Elle avait raison, que je le veuille ou pas.

« Je n'avais pas compris pourquoi tu as voulu qu'on s'éloigne. Pas comme ça. »

Ca serait évidemment un peu plus facile si parfois Kate s'ouvrait d'avantage sur ses émotions mais je n'avais pas envie de la pousser à le faire. Quand elle serait prête, quand elle aura envie, elle le fera je n'en doute pas un instant. Nous étions donc sur un pied d'égalité, enfin pas tant que ça finalement puisque visiblement mon choix était bien plus grave que le sien, du moins c'est ce que ma colère entendait dans ses mots. Elle l'aurait affrontée, elle croit vraiment qu'il y aurait eu un affrontement ? Fallon lui aurait mis une balle dans la tête avant qu'elle ne soit à moins de vingt mètres de la voiture, il n'y aurait jamais eu de combat. Et si il y avait eu un combat, je n'aurai pas réussi à rester dans mon coin et ça aurait sans doute plus mal fini encore.

« Je n'ai jamais dit qu'elle accepterait une invitation dans un lieu public mais je suis presque sûr que même les tueurs à gage ont besoin de manger, de sortir de temps en temps, qu'ils se rendent dans des lieux publics, un restaurant favori, un café avec un serveur aux tablettes de chocolat, qu'est-ce que j'en sais moi ? Comme tu le dis, ta mère est une tueuse à gage qui ne se souvient pas une seconde de toi et tu espères que tu l'aurais affrontée ? Si elle ne t'avait pas reconnu elle t'aurait mis une balle entre les deux yeux avant que tu ais le temps de l'avoir identifié clairement. »

Etais-je dans le vrai ? Etais-je simplement en train d'essayer de justifier mon choix ? N'était-ce que la peur de la perdre qui parlait en moi ? Je ne savais plus où j'en étais et je m'en voulais un peu, j'aurai aimé savoir où j'en suis mais ce n'est plus le cas et le regard glacial de Kate ne m'aide clairement pas. Ses mots sur les deux personnes pour qui elle mettrait sa vie en danger sont comme des pics à glace, surtout cette dernière remarque sur mon avis. Je ne l'empêcherai jamais de protéger sa mère, de vouloir l'aider, je comprends le pouvoir de l'amour et ce qu'il implique, pensait-elle vraiment que je voulais l'enfermer dans un donjon où elle serait en sécurité mais coupée de tout ce qu'est sa vie ? Je ne réponds pas, Kate est déjà partie quand les premiers mots d'une réponse me viennent en tête.

« If you seek Amy. »

C'est tout ce qui me passe par la tête à cet instant. Je m'assois sur le lit et réfléchis plusieurs minutes. Kate semble avoir envie d'être seule, quand à moi je ne savais pas franchement de quoi j'avais envie. Quittant la chambre je passe devant la cuisine pour constater n'avoir même pas le droit à un regard de la part de l'étudiante. Je m'assois dans un fauteuil du salon, un roman dans les mains, reprenant la lecture où je l'avais laissée. Pourtant aucune ligne n'a de sens, aucun mot ne trouve d'intérêt dans ma tête alors que je repense à la soirée passée. J'aimerai avoir la mémoire magnifique de Sherlock Holmes et pouvoir me souvenir de tous les détails avec une précision hors norme. J'aimerai avoir le sens de l'observation et du détail du détective de fiction pour avoir alors observé un détail qui trahirait où Fallon a sa planque mais je n'ai pas ces aptitudes. Je ne me souviens de rien de plus que ce que j'ai dit à Kate.
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Kate Ward
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyLun 28 Jan - 18:28

14 Mars 2050

Kate laissa glisser le fait qu’il n’avait pas compris. C’était facile à dire après coup en soit. Elle aussi pouvait utiliser cette excuse qui n’apportait rien de plus. La jeune femme n’arrivait pas à se calmer. Elle laissa aussi glisser la suite de l’intervention du garçon préférant changer de pièce une fois qu’il eut terminé. Sa mère était une tireuse, mais elle était avant tout une combattante au corps à corps. La brune restait persuadée qu’elle aurait pu l’approcher suffisamment pour engager le combat si la mémoire ne lui revenait pas. Elle commençait à se dire qu’Henry ne croyait pas du tout en ses capacités, s’en était vexant. Aussi, l’étudiante préféra se diriger vers le salon pour laisser tout ça passer et réfléchir sereinement. S’installant sur le canapé, l’ordinateur portable sur ses genoux, elle commence à répertorier les différentes adresses sur une carte. Certaines de celles-ci sont des planques à Fallon, elle le sait pertinemment. Cela veut aussi dire qu’elle n’y restait pas, l’africaine n’y était passée que pour récupérer du matériel. Devait-elle aller fouiller les lieux pour trouver ce qu’elle y avait pris ? La belle décida de garder cette idée dans un coin de sa tête et de poursuivre son investigation. Concentrée comme jamais, ses nerfs commençaient à s’apaiser petit à petit lorsque l’écrivain vint la rejoindre dans le séjour. Elle l’avait bien entendu mais préférait rester concentrée sur ses recherches. Malheureusement, cela fut plus difficile qu’elle ne le crut lorsque le garçon prit place dans un fauteuil en face d’elle. Kate pensait vraiment que la présence du jeune homme allait à nouveau la tendre. Mais il n’en fut rien, bien au contraire. Le silence qu’il laissa planer dans la pièce lui permit de continuer de se calmer. Poursuivant ses réflexions sur le trajet opéré par Fallon, la jeune femme savait déjà comment allait se dérouler sa ronde du soir.

Observant l’heure de l’ordinateur, il allait falloir qu’elle songe au reste du programme de sa journée. Les examens commençaient dans deux jours et il est vrai que la belle commençait à le sentir au fond d’elle, le stress grandissant. Cela faisait cinq ans qu’elle préparait tout ça. L’africaine était toujours aux abonnés absentes et maintenant elle était brouillée avec Henry. Elle lui en voulait de lui avoir fait rater une occasion pareille. Mais d’un autre côté, la brune comprenait sa décision, ayant fait le même choix que lui un peu moins d’un mois auparavant en mettant un terme à leur relation dans le but de le protéger. L’étudiante ne s’était pas rendue compte des nombreux indices qu’elle avait laissé au jeune homme en comparant leur rupture à la situation du moment ni en précisant que deux personnes à ce jour méritaient qu’elle ne réfléchisse pas avant de mettre sa vie en jeu pour eux. Après deux semaines de vie commune pas forcément volontaire, c’était la première fois qu’ils se prennaient la tête. Et il faut avouer ce qui est, la raison de leur dispute n’était pas une simple assiette oubliée au fond de l’évier. La jeune femme ne pouvait nier être touchée par sa volonté de la protéger même si ses agissements avaient été maladroits voir désastreux du point de vue de Kate. Ouvrant l’un de ses cours, elle essaya de se concentrer sur ce dernier sans y parvenir plus de cinq secondes d’affilées, son esprit et son regard étant systématiquement attiré par le beau brun qui était dans le fauteuil en face. Rester ainsi fâcher avec son petit ami n’allait pas être bon pour son état psychologique, surtout avec l’imminence du concours, vu sa réaction présente. Soupirant, la belle posa son ordinateur sur la table basse, observa sa tasse de café pleine qui était à présent froide puis regarda le garçon pendant quelques secondes, peut-être même quelques minutes. Il ne tourna pas une fois une page de son livre durant ce laps de temps sans pour autant la regarder. A tous les coups, Henry était lui aussi perdu dans ses pensées. Cela lui donna envie de sourire, presque de rire, mais elle se retint. La situation ne se prêtait pas du tout à ce genre de réaction. Elle se leva doucement du canapé et s’approcha du jeune homme, s’accroupissant devant le fauteuil où il était assis. Il réalisa finalement qu’elle était là et ferma son bouquin pour lui accorder son attention.

Je n’aurais pas dû m’énerver ainsi excuse-moi. Il faut que tu comprennes que Fallon est tout pour moi.

Ce n’était pas entièrement vrai si elle y réfléchissait bien. Mais cela restait l’expression la plus adéquate pour faire comprendre qu’il ne pouvait s’immiscer entre elles. Sa mère ne l’accepterait pas et elle non plus. Posant une main sur celle du garçon, il était celui qui la faisait tenir depuis plusieurs jours, elle ne pouvait pas se montrer ingrate vis à vis de lui. Mais surtout, elle ne voulait pas. Elle se rendait compte que de s’être énervée, d’avoir été dur avec lui, ne lui avait clairement pas fait plaisir. Même si cela faisait un moment que la réalité la rattrapait petit à petit, aujourd’hui lui montrait une fois de plus combien elle tenait à lui. La brune ne pouvait pas se voiler la face plus longtemps, pas avec la vie qu’elle menait. Les soucis qu’elles avaient avec la Crows League allaient s’étendre à lui tôt ou tard. Comment allait-elle convaincre sa mère de le garder ici lorsqu’elle sera de retour le temps qu’elles règlent le problème ?
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyJeu 31 Jan - 21:13

Un roman comme celui que je tenais entre les mains ne durait généralement pas plus de dix jours sur ma table de chevet. Pas forcément parce qu'il captivant ou bien écrit, ni même parce qu'il compte très peu de pages mais parce que je suis un gros lecteur depuis toujours. Il m'arrivait de lire plusieurs romans par mois, parfois même de lire deux à trois par semaine. Ce ne sont pas toujours de bons romans, de grands romans, parfois ceux sont des romans comme celui que je tiens. Une histoire d'espionnage pseudo-internationale comme on peut en lire mille si on cherche un peu. Le personnage est un simili-James Bond mais que le public ne parviendra pas à aimer comme ce fut le cas avec les livres de Ian Fleming. Il manque de charisme, le courant ne passe pas, un peu comme quand je lis les SAS de Gérard de Villiers. Peu importe combien j'en lis, je n'arrive pas à accrocher au personnage de Malko Linge. Seulement en cet instant la faute n'est pas qu'au roman si ma lecture est laborieuse mais bien à cette dispute qui avait eu lieu entre Kate et moi. Les disputes dans un couple, ça arrive. Ca m'était arrivé avec Sarah pour des choses plus ou moins importantes mais jamais pour une question de vie ou de mort, pour un membre de la famille disparue, pour une histoire de tueur à gage. En temps normal j'aurai déjà posé mon roman pour renouer le dialogue avec l'étudiante mais là je n'y arrive pas, ce n'est pas une dispute ordinaire. Enfin si, j'imagine que dans le monde où je suis entrainé désormais ça peut l'être mais le fait est que je ne sais pas si tenter de discuter à nouveau avec Kate allait mettre de l'huile sur le feu ou apaiser les choses. Il faut parler bien sûr, garder sur le cœur n'est pas une bonne solution, ça ne l'est jamais. Seulement voilà, je ne savais pas comment aborder des excuses, lui faire comprendre que je ne pensais pas à mal.

Des regards discrets vers la jeune femme, je n'ai pas tourné une page, ça fait vingt fois que je recommande celle-là, elle doit s'en être rendue compte. Elle a abandonné son ordinateur portable mais je n'ai pas le sentiment qu'elle parvienne à se plonger dans ses révisions. Comme moi avec mon roman c'est presque un duel de regard qui s'engage, duel absurde que ni elle, ni moi ne gagnerons. Je réfléchis encore à des mots pour m'excuser mais c'est Kate qui fait le premier pas, je me rends soudainement compte que ça doit être sa première dispute de couple, hier soir ne comptait pas. Un faible petit sourire passe sur mes lèvres quand elle parle, doucement mes doigts se lient aux siens comme si j'avais peur de lui faire mal dans ce geste pourtant si anodin.

« Je sais combien elle est importante pour toi. »

Je ne pouvais pas connaître la nature exacte du lien entre elles mais je sais ce que c'est de tenir à quelqu'un plus que de raison.

« Ce lien que vous avez, j'ai pu en avoir un aperçu la première fois que j'ai rencontré Fallon et je sais que ni toi, ni elle ne me laisserez venir entre vous. Ce n'est pas ce que je veux, je ne cherche pas à te voler à elle ou à t'éloigner d'elle. Quand elle sera revenue tout sera à nouveau comme avant, je retournerai vivre chez moi et j'aurai le bonheur de te voir et de passer du temps avec toi. »

Ca me semblait une évidence, je n'avais jamais eu l'intention de m'installer avec elle de façon définitive, ce n'était pas ma façon de forcer la main à Fallon ou Kate. Cette situation était temporaire, j'espérais sincèrement qu'elle le soit, que Fallon revienne parce que Kate en avait besoin autant qu'elle a besoin d'oxygène.

« Je suis désolé de ne pas t'avoir prévenue hier. Et tu sais je ne doute pas que tu sois capable d'avoir le meilleur sur elle si vous vous battez, j'ai juste … peur pour toi. »

Ma main serre tendrement la sienne.

« C'est la même chose quand tu sors le soir, je sais que tu ne ferais rien dont tu ne sens pas capable mais ça ne m'empêche pas d'être terrifié à l'idée que quelque chose ne t'arrive. Je ne dors jamais avant de t'entendre rentrer, qu'importe combien je suis épuisé. Hier soir j'aurai dû te faire confiance plutôt que d'avoir peur. »

Je me penche vers elle et dépose un léger baiser sur sa joue sans lâcher sa main que je tire doucement pour l'inviter à se rapprocher un peu plus si elle le souhaite car sa position accroupie risquait bien de ne pas demeurer agréable éternellement.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 1 Fév - 7:13

14 Mars 2050

Kate n’avait jamais connu ce qu’était une dispute de couple avant aujourd’hui. En même temps, avant l’écrivain, elle n’avait jamais été en couple. Alors forcément toutes ses premières fois de couple risquaient d’être avec lui. Elle ne comptait pas le soir où il l’avait poussé à bout, après tout à ce moment là ils n’étaient plus ensemble. Aussi savoir comme cela se passait, ce qui était pardonnable ou pas, qui devait revenir vers l’autre et dans quelles circonstances, était totalement impossible pour la belle. Mais d’un autre côté, l’étudiante se moquait bien des façons de faire traditionnelle, en vogue ou autre. Elle restait fidèle à elle-même en même temps et Henry également. Alors qu’elle vint poser sa main sur celle du beau brun dans un geste qui se voulait tendre et affectueux, ce dernier se mit à entrelacer leurs doigts comme pour soutenir ou renforcer le message qu’elle avait voulu faire passer. Et ce petit sourire sur les lèvres n’avait rien d’arrogant ou de victorieux, le garçon semblait soulager de la tournure que prenait leur dispute, tout comme elle. L’écoutant, le chauffeur était conscient de ce lien qui l’unissait à sa mère et qu’elle ne romperait pour rien au monde. Même si elle s’en doutait, la brune était rassurée et apaisée par ses paroles jusqu’à ce qu’il parle du fait de regagner son loft dès que Fallon sera de retour. Resserrant ses doigts sur les mains d’Henry, elle ne put s’empêcher de songer qu’elle ne devait pas le laisser faire, pas tant que la Crows League ne serait pas défaite. Mais il allait également falloir qu’elle obtienne l’accord de Fallon sur ce point ce qui risquait de ne pas être évident. Gardant ses pensées pour elle, elle aurait bien le temps de se prendre la tête le moment venu.

Puis le garçon lui présenta ses excuses pour ne pas l’avoir appelé durant la nuit lorsqu’il avait eu sa mère comme cliente. C’était à son tour de refermer un peu plus sa main sur la sienne, avouant qu’il avait eu peur pour elle de la même manière qu’il avait peur la nuit lorsqu’elle sortait. La brune ne pouvait pas vraiment lui reprocher. Cette peur de ne jamais revoir l’autre, elle la connaissait trop bien avec Fallon. La tueuse la prévenait toujours de ses sorties nocturnes, distinguant les soirs de repérages des soirs où elle passait à l’action. Mais dans les deux cas, la brune n’avait jamais pu s’empêcher de stresser pour sa sauveuse. Elle connaissait bien les risques qu’elle prenait, elle était formée pour ça et pourtant sa fille craignait pour sa vie, sans manquer de confiance en elle pour autant. Mais en même temps, cela faisait partie du fait d’aimer. A cette réflexion, son estomac se creusa. Elle savait parfaitement ce qu’éprouvait l’écrivain pour elle. Il ne s’en était jamais caché, lui avouant peut-être même un peu vite. La jeune femme appréciait d’être avec lui, la douceur de sa peau contre la sienne, contact actuel entre leurs deux mains, ses baisers, ses plaisanteries … Elle aussi s’inquiétait pour lui dès qu’il sortait pour jouer les chauffeurs pour des vilains. Elle ne l’avouait pas forcément mais Kate craignait de ne pas le voir revenir un jour, dormant difficilement tant qu’elle l’entendait pas revenir. Il faut dire aussi que le beau brun n’était pas équipé comme elle ou sa mère. Il n’était pas un vrai combattant, il ne sortait pas armé. C’est aussi pour ça que la sincérité de la jeune femme prit le dessus.

Moi aussi je m’inquiète lorsque tu sors le soir. Que penses-tu que j’aurais pu ressentir si ma mère amnésique t’avait fait quoi que ce soit ?

Parce que oui, même sans son amnésie, Fallon pouvait déraper. Cela n’était pas de son propre fait, la brune le savait très bien. Mais cela ne changeait pas le résultat pour autant. Alors si l’écrivain avait pris un coup de poing ça aurait été une chose, mais une balle entre les deux yeux … L’étudiante ne s’en serait probablement jamais remise. Et surtout, elle s’en serait voulue de ne pas avoir été là. Parce qu’il n’avait pas à payer les pots cassés de sa vie. Henry décida de l’embrasser sur la joue alors qu’il l’attirait à lui en même temps. La jeune femme se releva et s’installa sur l’accoudoir de son fauteuil afin de rester près de lui. Songeuse, elle se rendait bien compte que tout en étant différents, les sentiments qu’elle portait à sa mère et à son petit ami étaient d’une intensité similaire.

Je ...

Seulement les mots n’étaient toujours pas prêts à sortir. Elle commençait tout juste à comprendre ce qu’elle ressentait réellement pour le garçon, ce besoin d’être à proximité, cette envie de tout partager, ce dégoût lorsqu’ils sont fâchés. Aussi la jeune femme expira pour s’apaiser avant de reporter son regard de jade dans les prunelles du beau brun. Reprenant le sujet de départ, elle se rattrapa comme elle put :

Je voudrais que tu me promettes de me prévenir si cela devait à nouveau se reproduire s’il te plait.

Allait-elle pouvoir se remettre aussi facilement que cela dans ses révisions après ça ? L’étudiante n’en avait aucune idée et ne s’en préoccupait pas franchement pour le moment, ayant besoin de cette proximité avec le beau brun. La façon dont elle s’était énervée sur lui restait gravée dans sa mémoire et dans le fond, elle s’en voulait d’avoir réagit ainsi, avec autant de virulence.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 1 Fév - 9:22

Ce moment de pardon et de complicité me faisait remarquer que je n'avais jamais réfléchi à ce que ça voulait dire d'être en couple pour Kate. C'était sa première fois en couple, comment avais-je pu passer à côté aussi bêtement ? C'était sa première dispute ça allait de soi, c'était la première fois qu'elle s'excusait, qu'elle était en colère avec son petit ami. Autant de premières fois qui n'étaient pas nécessairement toutes des plus agréables mais je trouvais qu'elle s'en sortait bien. Pour une première fois à devoir gérer une relation de couple elle s'en sortait divinement bien finalement. Elle ne devait pas s'en rendre compte mais elle était loin d'être maladroite. Je devrai également me rappeler d'être bien plus prévenante avec elle, après tout ce n'était pas ma première fois dans un couple, j'avais plus d'expérience qu'elle. Peut-être aussi était-ce pour ça que je savais que faire preuve de patience après ce genre de dispute permettait souvent aux esprits de s'apaiser. Aller la trouver, immédiatement après notre dispute pour m'excuser n'aurait fait que jeter de l'huile sur le feu, en attendant que nos deux esprits soient apaisés nous arrivions à prononcer des excuses, des excuses sincères mais aussi et surtout à les accepter, à reprendre une discussion.

« Je … Je n'y ai pas pensé. Dès que Fallon sera revenue, je te promets que c'est terminé, je raccroche définitivement ma vie de chauffeur de l'ombre. »

J'étais sincère en disant cela, j'avais déjà pratiquement arrêté, je le faisais uniquement parce que ces sorties stimulaient mon imagination mais en avais-je encore besoin alors que je partageais ma vie avec Kate et l'inspiration qu'elle me provoquait ? Je n'en aurai plus besoin, hier soir je n'étais même sorti que dans l'espoir d'avoir des nouvelles de Fallon et pourtant, lorsque j'aurai pu informer Kate de la présence de l'africaine, je ne l'avais pas fait. Tout cela ayant mené à la dispute qui avait eu lieu quelques instants plus tôt.

Kate tente de dire quelque chose mais seul un mot franchi ses lèvres. Mon cœur me dicte que je sais très exactement ce qu'elle voulait dire, les mots qu'elle voulait prononcer. Je pouvais me tromper c'est vrai mais j'espérais avoir raison. Je caresse doucement sa main et lui souris timidement.

« Rien ne presse. »

Je pourrai attendre. Attendre qu'elle soit sûre, attendre que ces mots lui viennent naturellement, qu'elle parvienne à les prononcer, il n'y avait aucune urgence pour cela. Je pourrai patienter qu'elle soit assez sûr pour les dire. Hochant la tête à la promesse qu'elle me fait dire, je rajoute les mots au simple geste.

« C'est promis, Kate. Je te préviendrai. »

Je souris et l'embrasse, sans lâcher sa main, mon front se posant doucement contre le sien, un léger sourire sur les lèvres alors que je dépose un autre baiser sur ses lèvres, murmurant doucement.

« Pour une première dispute, je trouve que tu t'en sors très bien. Mais … si on essayait de ne pas recommencer trop souvent ? »

Une question qui n'appelle pas vraiment à une réponse, être en couple c'est plutôt planifier un week-end romantique, un dîner en tête à tête, pas la date et le motif de la prochaine dispute. Me levant un bref instant je récupère le livre qu'elle avait ouvert et dans lequel se trouvait ce qui semblait être une fiche de révision. De nombreuses ratures, des mots changés pour d'autres, des renvois à des pages, des annotations.

[color=darkorange]« Whaou … Les notes sur juste un quart de cette feuille représentent la totalité de ce que j'ai jamais pris le temps de faire comme fiche de révision. »[/color

Me lovant bien au fond du fauteuil, reprenant la main de Kate dans la mienne, je lui cache le livre et sa fiche de révision, lisant rapidement quelques phrases avant de lui poser une première question, celle qui me semblait logique pour amener réponse à partir de ce que j'avais lu.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptySam 2 Fév - 7:42

14 Mars 2050

Évidemment, à sa remarque concernant ses sorties nocturnes, Henry se sentit mal à l’aise. Il n’avait pas réalisé qu’elle aussi pouvait se faire du mouron pour lui. Seulement la réaction qu’elle obtint n’était pas forcément celle qu’elle voulait. Le fait qu’il précise qu’il raccrocherait qu’une fois que sa mère serait rentrée montrait bien qu’il voulait aider. Pour autant, la jeune femme n’avait pas le droit de lui imposer d’arrêter. Elle ne comptait pas arrêter ses sorties nocturnes pour personne. Après réflexion, l’étudiante savait que même si Fallon et lui se mettaient ensemble pour la faire arrêter elle n’en ferait rien. C’était sa voie, c’était ce qu’elle avait choisi de faire pour éviter à d’autres personnes de vivre l’enfer qu’elle avait vécu. La justice devait être rendue mais aujourd’hui les forces de l’ordre ne suffisaient pas. Aussi la brune comptait bien leur livrer autant de criminels qu’elle pouvait. Elle passerait un maximum de soirées à arpenter les rues de Coal District dans le but de mettre hors d’état de nuire certains mafieux, chefs de gang, dealers. Elle voulait rendre les rues plus sûres mais surtout, elle refusait que d’autres gamines finissent comme elle, salies, humiliées, détruites. Sans l’africaine, l’ex-prostituée qu’elle est aujourd’hui ne serait peut-être même plus de ce monde.

Kate ne pensa pas que son hésitation serait aussi facilement devinable par l’écrivain. Les trois mots qu’il prononça furent autant stressant que apaisant. Comment faisait-il pour la faire réagir à ce point ? Pourquoi était-il aussi patient et compréhensif avec elle ? Il y avait bien des choses que la brune ne comprenait toujours pas dans le comportement de Henry. Il poursuivit après sa demande en lui promettant de l’avertir s’il devait à nouveau croiser sa mère. Son absence d’hésitation faisait toujours autant plaisir, elle savait dans le fond qu’elle pouvait lui faire confiance. Si cette nuit, le beau brun ne lui avait rien dit, ça n’était pas pour lui portait préjudice, il avait simplement voulu la protéger. Et ça, ça n’était pas possible de lui en vouloir après réflexion. Son sourire ainsi que ses lèvres qui se posèrent sur celles de la belle étaient tellement chaleureux et désirables. Tous ses gestes étaient remplis de tendresse et d’amour. Un second baiser puis le garçon lui fit une remarque à laquelle elle ne s’attendait pas du tout et qui la fit rire. Profitant de cette proximité et de cette complicité, la jeune femme embrassa son petit ami de façon un peu plus appuyé, comme pour valider ce qu’il venait de dire. Elle ne put s’empêcher d’ajouter à la fin de son baiser, dans un murmure alors que leur front était toujours en contact :

J’allais justement de faire la remarque.

Même si cela se finissait bien, Kate n’avait pas du tout apprécié de s’engueuler avec lui. Etrangement cela lui faisait mal, elle s’en voulait de s’être énervé ainsi, même si cela était justifié et compréhensible. La jeune femme ne cessait de se raccrocher à l’écrivain. C’est alors qu’il se leva du fauteuil, la rendant toute triste, pensant qu’il allait s’éloigner. Mais cela ne fut que temporaire. Henry avait attrapé son bouquin avec quelques fiches dedans. Ouvrant le manuscrit, le beau brun sembla s’intéresser davantage à la fiche qu’au livre. Il faut dire qu’il était tombé sur une des rares fiches qu’elle n’avait pas remis au propre, ne supportant pas la moindre rature. Evidemment, sa remarque concernant ses propres fiches de révision qu’il avait apparemment jamais faites la fit rire. Toujours assise sur l’accoudoir, le garçon reprit place bien au fond du fauteuil, comme pour maintenir une certaine distance qu’elle regrettait presque. Heureusement, il vint à nouveau prendre sa main, créant ce contact doux et magique qu’elle aimait tant avoir avec lui. Il finit par lui poser une question sur son bouquin, sur ses révisions. Souriant, la brune comprit qu’il voulait l’aider à réviser et qu’il s’était éloigné pour qu’elle ne voit pas le contenu du livre ou de la fiche et ainsi ne pas tricher. Cela n’était évidemment pas son genre mais l’étudiante se prit au jeu en se décalant sur l’accoudoir, lui tournant ainsi le dos. Elle ne risquait pas ainsi de pouvoir lire la réponse de biais. Ils se mirent à enchaîner les questions et les réponses. Malgré le fait que cela n’était pas du tout son domaine, l’écrivain s’en sortait plutôt bien pour poser des questions pertinentes.

Concentrée, Kate fit peu d’erreur tandis que le temps s’écoulait à une vitesse folle. Le petit déjeuner qu’il lui avait préparé avait totalement refroidi et il allait bientôt être l’heure du repas du midi. Répondant à une ultime question, la jeune femme se retourna rapidement, attirant le garçon vers elle par la main par laquelle ils se tenaient et l’embrassa fugacement avant de se lever pour se diriger vers la cuisine, embarquant sa tasse de café froid au passage qu’elle vida dans l’évier. Elle s’activa pour ranger tout ce qui était sur le plateau pendant que le beau brun depuis le fauteuil continuait de lui poser quelques questions. Une fois le contenu du plateau vidé et lavé, les pancakes restants rangés au frigo, elle regarda ce qu’ils pourraient manger ce midi. Elle posa ses yeux sur un filet mignon de porc qu’elle avait bien envie de faire dans une sauce tomate avec quelques légumes. Cela allait mettre du temps à cuire mais c’était tellement bon. Aussi, la brune attrapa la viande ainsi que les carottes et les champignons et sortit une cocotte en fonte. Elle ficella le filet mignon pendant que les oignons revenaient dans la marmite tandis qu’elle continuait de répondre à quelques questions de l’écrivain. Ce n’est que lorsqu’elle mit le filet à dorer qu’elle lui dit :

Tu sais j’ai le droit de faire des pauses aussi. Je crois que j’arrive à saturation en plus, vivement que le concours soit passé.

Nettoyer les champignons, éplucher les carottes, couper tout ça en petits morceaux. Une fois que le filet serait assez doré, elle pourra rajouter le coulis de tomates et les légumes et laisser mijoter à petit feu pendant une bonne heure. Elle sortit une casserole qu’elle remplit d’eau et qu’elle posa sur le feu voisin afin de faire un accompagnement à ce plat. Elle termina par mettre une minuterie sur le four pour le temps de cuisson de la cocotte. La jeune femme se tourna vers son petit-ami et lui demanda amusée :

A moins que tu refuses que je me repose auquel cas je te laisse poursuivre les questions. Le repas n’a plus qu’à cuire.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyLun 4 Fév - 16:08

« Plus de dispute, ça me paraît vraiment bien. »

J'étais heureux que Kate soit d'accord avec moi sur cette remarque. Ca avait été notre première dispute de couple et franchement je n'avais pas envie de recommencer. Par chance je doutais que la raison de cette dispute n'arrive trop régulièrement. D'abord parce que la prochaine fois je préviendrai Kate, je lui ferai confiance à elle plutôt qu'à la peur qui a guidé ma décision. Ensuite parce que quand Fallon sera revenue tout cela sera du passé et je doute qu'il y aura une prochaine fois où Fallon aura disparu car devenue amnésique. Je ne crois pas que Kate laisserait cela arriver, je ne crois pas non plus que sa mère accepterait que ça arrive.

Cependant il n'était pas impossible d'éliminer la possibilité que Fallon revenue aux côtés de sa fille, elle décide de s'en prendre à moi si je la laisse échouer à son concours. Je décide donc, puisque Kate avait voulu réviser avant que nous ayons notre discussion d'excuses, de jouer le jeu de ses révisions. Je doutais qu'elle en avait besoin, j'avais vu combien elle était studieuse et décidée à réussir. Elle était plus studieuse pour un seul concours que moi sur l'ensemble de mes études. Je n'avais pas fait de longues études pourrait-on dire pour me "défendre" mais ça ne serait une excuse, je ne suis pas très studieux, sauf pour ce qui est de mes romans pour lesquels je me donne vraiment de la peine et du mal. Après tout j'avais choisi d'arpenter la voie du réalisme dans les aventures, pourtant fictives et inscrites dans un univers de science-fiction, de mon héroïne inspirée par la belle brune. Avait-elle finalement lu la description de la jeune femme qui sauve un monde ? S'était-elle rendue compte qu'en me voyant à ses côtés, un vrai fan pourrait se dire que ma petite amie est mon héroïne ? Si c'était le cas elle n'en avait jamais parlé.

Armé de la fiche de révision de Kate, je prends le temps de lire ses notes et les renvois de page pour tenter de comprendre au mieux ce que je lisais, cherchant la question qui semblait la plus logique ou en adéquation avec ce que j'avais lu. Certaines devaient être absurde ou inintéressantes mais ce n'était pas à moi de juger ce qui était sans importance et je préférais lui servir cinq questions sans importance qu'en oublier une seule qui serait importante. Je me laisse prendre au jeu car c'est de cela qu'il s'agit et constate que Kate avait été une excellente élève, c'était pratiquement au mot près qu'elle me répondait ce que j'avais lu de ses notes, rajoutant parfois des précisions auxquelles j'acquiesçais devant son assurance mais sans jamais pouvoir confirmer ou infirmer avec connaissance ce qu'elle me disait. Sa remarque sur le fait de pouvoir faire des pauses provoque un sourire.

« No rest for the Wicked. »

Une dernière question à laquelle elle répond avec précision ce que j'avais lu dans ses notes et je referme son livre, y enfermant sa fiche de révision qui en dépasse légèrement.

« Non, non, tu as droit à ton repos et de toute évidence tu es fin prête pour ton concours. Cela dit il me reste encore une dernière petite question. »

Je m'approche d'elle et pose mes mains sur ses hanches, l'embrassant tendrement.

« Que va-t-on faire pendant que ça cuit ? »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyMer 6 Fév - 13:36

14 Mars 2050

Le beau brun lui fit une remarque comme quoi cela l’arrangerait qu’ils ne se disputent plus. Kate esquissa un petit sourire. Il est vrai que la situation qu’ils venaient de vivre n’avait en rien était agréable. Elle n’avait pas pu retenir sa colère lorsqu’elle avait appris qu’il avait croisé l’africaine durant sa sortie nocturne. La jeune femme avait rapidement imaginé tous les scénarios, plus horribles les uns que les autres. S’il était arrivé malheur à l’un ou à l’autre sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit du fait de son absence, elle ne se l’aurait jamais pardonné. Cette inquiétude, cette peur, n’était que le reflet de ses sentiments pour l’écrivain qu’elle n’arrivait toujours pas à exprimer. Il avait été beaucoup plus facile pour la brune de faire part de ce qu’elle ressentait à sa mère qu’au chauffeur. Le pourquoi, elle n’arrivait pas vraiment à l’expliquer. L’étudiante supposait que son passé avait généré en elle un blocage vis à vis des hommes. Ou peut-être avait-elle peur de l’impact de ces mots si jamais elle les disait à son petit-ami. Il n’y avait pourtant aucune raison apparente qui puisse justifier cela. Le garçon lui avait déjà dit après tout, à plusieurs reprises. Sans réellement comprendre pourquoi, elle avait ce blocage qui s’était mis en place et qui commençait à la ronger.

Henry l’avait interrogé quasiment toute la matinée. Ses réponses avaient été généralement assez précises, la belle commençait à saturer dans son apprentissage. Elle avait l’impression de ne pas réussir à retenir plus d’informations. La seule crainte qu’elle avait avec ce constat était d’avoir atteint sa limite sans pour autant avoir ingurgité assez de connaissances pour le concours. Celui-ci se déroulant dans deux jours, il était un peu tard pour changer quoi que ce soit dans tous les cas. La saturation était en train d’amener le ras le bol aussi et Kate avait l’impression qu’elle avait besoin de faire autre chose, de penser à autre chose. Aussi, pendant que le beau brun continuait de l’interroger, elle passa en cuisine pour préparer le repas. Se concentrer sur autre chose que les réponses aux questions qu’il lui posait l’apaisait en quelque sorte. Au bout d’un petit moment, elle se permit de faire une remarque amusée à l’écrivain pour lui indiquer qu’elle avait le droit de se reposer également un petit peu. La réponse qu’elle obtint provoca chez elle un petit rire. Le garçon avait parfois une façon de répondre qui le faisait totalement sortir de sa façon d’être habituelle. Lui si calme et doux de base, pouvait se montrer taquin, presque provocant à certains moments ce qui surprenait toujours la brune. De toute évidence, le voyant poser le livre du coin de l’oeil, il était parti pour lui laisser enfin un peu de répit. Cela ne manqua pas au vu de sa remarque encourageante pour ses examens qui faisait plaisir à la jeune femme. S'approchant d'elle, il vint l'attraper par les hanches tandis que ses lèvres vinrent à la rencontre des siennes pour partager un tendre baiser dont il avait le secret. Kate avait l'impression que le moindre de ses gestes la désorientait à chaque instant. Il avait ce pouvoir sur elle, cet impact qui lui donnait envie de frissonner à chaque fois. Plantant son regard de jade au fond des prunelles noisettes du beau brun, elle se mit à réfléchir.

Hum…

Glissant ses mains autour du cou de l'écrivain, elle profita de ce temps de réflexion pour embrasser à son tour Henry. Puis elle éloigna son visage du sien, continuant de le regarder et proposa :

Je sais pas vraiment. On peut regarder un film, on peut se poser pour lire. Ça te permettra peut être de plus avancer sur ton bouquin que ce que tu as pu faire tout à l'heure. T'as une préférence ou une idée en tête peut être ?

Il avait facilement une heure devant eux. Cela laissait du temps pour faire autre chose que réviser. Il faut dire que la brune avait le stress qui commençait à monter et étant donné qu'elle n'arrivait plus à engranger beaucoup de nouvelles informations, elle avait cette sensation de tourner en rond, de réviser pour rien.
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyMer 6 Fév - 14:28

D'un certain point de vue, si on prenait du recul sur cette matinée, avec un esprit un peu dérangé, on pourrait s'imaginer, en ayant observé Kate et moi, que je l'avais interrogée pendant toute une matinée. Plus efficace que les forces de l'ordre, j'avais obtenu réponse à toutes mes questions ! Et rien que les réponses attendues et espérées en plus ! A ce rythme-là je l'aurai fait avouer qu'elle a tué Kennedy, voler l'orange et laisser s'échapper les chiens. Tout ça pour en arriver à une conclusion que je lui résume en une seule phrase : elle est fin prête pour son concours. Je crois que j'aurai encore pu poser cent questions, essayer de chercher le petit détail qui aurait pu lui échapper, il fallait bien se rendre à l'évidence, Kate avait appris et révisé pour ce concours au-delà de la raison. Personne ne devait s'être autant préparée qu'elle, pas avec cette précision, la seule raison qui pourrait encore l'empêcher de réussir c'est le stress. De ne pas se faire assez confiance, de douter et de se laisser dévorer par le stress. Par chance, si je ne pouvais l'aider d'avantage qu'avec les questions posées encore et encore d'après ce que j'avais lu, je pouvais l'aider avec son stress. Je connaissais deux ou trois trucs qui marchaient plutôt bien avec elle et comme le repas cuisait, une petite séance anti-stress ne pourrait que lui faire le plus grand bien. Quoi qu'à l'embrasser et la sentir m'embrasser, d'autres idées me venaient.

« Des idées j'en ai toujours plein tu devrais le savoir. Cela dit … pour le premier truc qui me vient en tête, une heure ça va être vraiment trop peu pour en profiter pleinement. »

Je la charrie d'un sourire et l'embrasse tendrement, pourtant ça serait une saine occupation pour une heure. C'est une recette miracle anti-stress, physiquement éreintante, qui permet de se vider la tête en se concentrant sur toute autre chose, ça se pratique à deux, en tout cas c'est plus sympa à deux et généralement au moins l'un des deux s'amuse énormément.

« En fait on devrait quand même … Je veux dire c'est bon pour la gestion du stress. »

Un nouveau baiser, mes mains qui caressent ses hanches en s'éloignant d'elles pour prendre ses mains et l'attirer lentement à travers l'appartement jusqu'à sa chambre. Nouveau baiser devant la porte de cette dernière.

« Mademoiselle Ward … Et si vous enfiliez quelque chose de plus confortable ? »

Mon ton est joueur et taquin, je libère ses mains avant de reprendre soudainement beaucoup plus sérieux.

« Je vais d'ailleurs faire de même. Hors de question que tu ne m'apprennes à me battre un peu mieux en jean et chemise. »

Sourire en coin, je dépose un baiser sur sa joue. Redevenant taquin.

« Tu pensais à autre chose ? »
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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyJeu 7 Fév - 21:52

14 Mars 2050

Alors que l'écrivain se mit à lui répondre, le sourire de la jeune femme s'étira petit à petit. Le fait qu'il précise qu'une heure serait insuffisant pour ce qu'il avait en tête lui donna envie de rire mais Kate se retint. Elle ne savait pas si cela voulait dire qu'ils allaient quand même faire ça ou au contraire trouver autre chose. Il faut dire que ce n’était pas une chose qu’ils faisaient si souvent. Entre les révisions la journée et les sorties officieuses la nuit, les deux tourtereaux ne passaient que peu de temps ensemble en amoureux. Cela n’avait pas réellement dérangé la brune, un petit baiser par ci par là de temps à autre faisait bien l’affaire. Il y avait des choses bien plus importantes qui passaient avant ce genre de choses. Mais il était vrai que chaque baiser que Henry lui offrait faisait son effet, l’apaisait et la transportait sur un nuage même le temps d’une seconde. C’était une façon de souffler qui était loin d’être désagréable. Ce nouveau baiser qu’il lui offre l’a fait frissonner. Un sourire un peu plus étiré vint s’inscrire sur le visage de l’étudiante. La remarque suivante a le don de la faire frissonner un peu plus. Le beau brun avait cet impact sur elle, un don, un pouvoir abusif dont il ne semblait pas se rendre compte. Ou peut-être que si finalement car le garçon semblait jouer avec elle tant avec ses paroles qu’avec ses actes. Leurs lèvres s’unirent une nouvelle fois dans un baiser un tantinet moins sage tandis que ses mains se mettaient en action au niveau de ses hanches commençant très légèrement à caresser le corps de la belle. Ce dernier était en train de s’enflammer bien trop rapidement. Le chauffeur s’éloigna alors d’elle, attrapant ses mains au passage pour l’emmener en direction de sa chambre. Durant les quelques mètres qu’ils firent, la belle ne put s’empêcher de dire amusée.

J’ai comme l’impression que vous jouez avec moi Mr Watford.

Evidemment elle était loin de se douter qu’il jouait réellement avec elle, encore plus qu’elle n’était en train de l’imaginer. Une fois devant la porte, Henry l’embrassa de nouveau. L’étudiante ne comprit pas ce temps d’attente devant sa chambre. Lorsqu’il lui proposa d’enfiler quelque chose de plus confortable, la brune fut surprise. A quoi faisait-il allusion ? Souhaitait-il qu’elle mette des sous-vêtements plus sexy ou charnelle ? Clairement, la jeune femme ne s’attendait pas à ce genre de demande de la part de son petit ami. Le garçon a l’air de s’amuser de la situation. S’attendait-il à ce qu’elle bloque sur ce genre de demandes ? Probablement pas, il attendait simplement le bon moment pour appliquer son plan machiavélique jusqu’au bout. Lorsque l’écrivain précisa qu’il allait en faire de même, Kate avait vraiment du mal à imaginer la chose. Sauf que la phrase suivante lui fit rapidement comprendre de quoi il était en train de parler. La belle se sentait complètement flouée. Un bisou sur la joue pour appuyer sa moquerie et le garçon lui demanda si elle avait pu penser à autre chose, clairement amusé par sa propre bêtise. Aussi l’étudiante s’approcha de lui, assez pour que ses lèvres soient à quelques centimètres à peine de son oreille et elle susurra tout doucement :

Si tu veux jouer, on va jouer. Que le meilleur gagne.

Un sourire aux lèvres, la belle déposa un baiser juste au coin de ses lèvres avant de le contourner pour aller enfiler une tenue de sport. Evidemment, ils allaient rester dans sa chambre pour réaliser l’entraînement. Dans le fond, Kate était contente qu’il accepte qu’elle le forme au combat. Même si elle savait à présent que Lily l’entraînait, le garçon ne semblait pas très rigoureux en terme de nombre d’heures d’entraînement, aussi la brune allait faire en sorte de remédier à cela. Attrapant des affaires dans son placard alors que l’écrivain pénétrait à son tour dans la chambre, l’étudiante ne se priva pas pour se changer en plein milieu de sa chambre, dos à lui, dévoilant à tour de rôle toutes les parties de son corps. Le jeune homme avait voulu jouer et elle comptait bien faire en sorte qu’il s’en morde les doigts. Afin d’être prête à se battre, elle enfila sa tenue de sport qui se composait d’un short moulant et d’une brassière de sport. Faisant volte-face, elle attendit patiemment que le beau brun se soit changé également afin de pouvoir commencer le cours. Elle lui demanda en premier lieu ce qu’il connaissait comme mouvements de défense. C’était pour elle un point vital. Savoir attaquer était une chose importante, mais elle ne voyait pas Henry s’en prendre au premier venu. Par contre, être avec elle comportait des risques à chaque instant et la jeune femme voulait qu’il sache se défendre. Aussi, au départ, elle fit des tentatives d’attaque pas au ralenti mais presque pour voir comment il réagissait, comment il tentait de parer. A la longue, la brune voulait surtout amener l’écrivain à utiliser la force de son adversaire contre lui afin d’être capable d’immobiliser son agresseur.

On va maintenant passer à un vrai duel. A savoir que je vais être de plus en plus dur à stopper.

Se mettant en position, l’étudiante commença à feinter pour lui faire peur, le pousser à être sur ses gardes. Après quelques tentatives, Kate chercha à attaquer le flanc gauche de son adversaire, en accélérant un peu son mouvement, et fut ravie d’être bloquée par le garçon. Un sourire d’encouragement à son adversaire et voilà qu’ils étaient repartis dans une valse de coups et d’esquives. La brune poursuivit attendant de voir si Henry oserait se prendre au jeu et l’attaquer.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyJeu 7 Fév - 21:52

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 8 Fév - 6:03

« Jamais je n'oserai jouer avec toi, Mademoiselle. »

Pourtant c'était ce que je faisais, même si apparemment ma proposition d'un combat semblait la ravir. Jouer les profs de combat pour moi lui était apparemment une douce idée, quand à moi j'allais très probablement me faire botter les fesses. Je n'allais certainement pas me laisser faire mais je doutais être la hauteur de la jeune femme qui me faisait face. Peut-être verbalement si nous nous risquions à une joute, je crois l'avoir bien eu avec ma proposition de mettre quelque chose de plus à l'aise. Je n'aurai jamais osé lui dire quelque chose comme ça en sous-entendant une lingerie sexy, d'abord parce que ça ne se fait pas, ensuite parce que ça ne serait pas franchement gentleman et que j'essayais un minimum de me comporter comme tel. Enfin parce que si je proposais un truc pareil très sérieusement Kate me ferait probablement avaler avec ma langue. Cependant avec le combat qui venait, elle allait avoir l'occasion de se venger de mon petit jeu taquin dans lequel j'avais tout fait pour l'amener à une conclusion avant d'en proposer une autre qui l'avait visiblement surprise. Cependant une pensée me traversais alors qu'elle acceptait : serai-je capable de vraiment me battre contre elle et de tenter de l'attaquer ? J'avais déjà eu du mal à le faire avec Lily avant qu'elle ne m'explique quelque chose qui me donnait encore du mal : dans un combat amical (sans raison de vie ou de mort j'entends) c'est respecter son adversaire que d'accepter de l'attaquer. Je trouvais toujours ça stupide : je t'aime bien donc je te cogne dessus. On dirait du Séraphin de Matrix : On ne connait quelqu'un vraiment qu'après l'avoir combattu.

Dans la chambre, une drôle de pudeur alors que nous nous changeons dos à dos, comme si nous ne nous étions jamais vus sans aucun vêtement. Comme si nos corps ne se connaissaient pas encore. Comme s'il n'y avait pas assez de place dans l'appartement pour en choisir une chacun. C'était étrange que nous agissions de la sorte ou peut-être n'avions-nous aucune confiance en nous pour ne pas que les choses dérapent en voyant le corps dénudé de l'autre. Je n'étais pas totalement sûr de réussir à ne pas avoir très envie d'elle si je la voyais déshabillée, disons que je ne me faisais pas totalement confiance.

Puis finalement le duel se lance, d'abord avec un petit moment d'observation et de feintes qui permet d'échauffer un minimum les muscles. J'essaye de me concentrer au maximum, je tâche de me souvenir au maximum des cours de Lily, me concentrer sur mon adversaire pour anticiper ses agissements, être toujours conscient de mes mouvements, de mes appuis, ne pas baisser la garde … Qui a dit que se battre c'est juste envoyer un coup ? Lily élevait ça au rang d'art et Kate n'en était pas très loin non plus. Elle bougeait bien mieux que moi, si je parvenais à l'attaquer et lui faire sentir l'air déplacé par mon attaque ça serait déjà un succès retentissant. Cependant aussi ridicule que je risquais d'être, je jouais le jeu, hochant la tête quand elle me dit qu'elle allait devenir plus sérieuse. Ca ne tarde pas avec une vraie attaque. Certainement pas aussi rapide qu'elle serait capable de le faire, je parviens à bloquer son cou, constatant par la même qu'elle ne plaisantait pas dans ce duel. Elle m'encourage d'un sourire et je tâche également de sourire même si je reste incroyablement concentré alors qu'elle semble dans son élément. Elle semble me provoquer un peu, comme une invitation à l'attaquer.

Je me dis qu'il faut attaquer et je m'y risque. Une attaque sans grande conviction, j'ai bien trop peur de lui faire mal, je sais que c'est peu probable mais involontairement … J'en sais rien, si elle évite mon coup et qu'elle glisse. Si elle se fait mal en parant. Si par un hasard complètement idiot je la touche. Mais je fais l'effort d'attaquer, un coup de poing qui manque de vitesse et de volonté. Je me sens ridicule à faire ça, je veux dire … Je l'aime cette fille, je n'ai pas envie de la frapper ! Comment je suis sensé faire pour vraiment l'attaquer dans cette condition ? C'est donc sans problème qu'elle esquive mon attaque pas très foudroyante.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 8 Fév - 6:03

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 8 Fév - 20:11

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Les mots de Henry résonnaient encore dans son esprit. Bien sûr que si il jouait avec elle, mais se rendait-il seulement un peu compte de l’effet qu’il avait sur la belle ? L’écrivain semblait si sage, si naïf aux premiers abords. Cela n’était pas tout à fait le cas en fin de compte. La brune s’était faite avoir par sa première impression, même si évidemment, il restait plus innocent qu’elle. Aussi, souriant à sa remarque, elle tâcha de se changer dos à lui histoire, peut-être, de lui donner un peu envie en se cachant à sa vue. Kate fut déçue de voir qu’il n’avait eu aucune réaction à ce sujet, préférant de toute évidence se concentrer sur le combat. Bien, s’il souhaitait se concentrer, la jeune femme ferait mieux d’en faire autant. Aussi, c’est très vite qu’elle se mit dans la peau de l’entraîneuse, job qu’elle pratiquait depuis peu pour filer un coup de main à Lily. Elle allait peut-être pouvoir continuer un peu même une fois qu’elle serait en activité à la PTS, si toutefois elle réussissait son concours. Il faut dire que la coach étant enceinte, alors avoir quelqu’un pour s’occuper de la pratique lui convenait bien. Et dans un sens, l’étudiante y avait pris goût. L’entraînement commença et elle se rendit compte que le garçon était parfois hésitant. Elle savait pourtant qu’il s’était déjà entraîné lui aussi avec la Valkyrie. Agissait-il ainsi parce qu’il s’agissait d’elle ou parce qu’il faisait ça avec tout le monde.

Ce n’est pas ainsi que tu t’en sortiras en cas de problème.

Petite provocation, la jeune femme cherchait tout simplement à le faire réagir. Evidemment, elle ne s’était pas encore donnée à fond, plutôt loin de là d’ailleurs. Kate testait la capacité de l’écrivain à réagir. S’il continuait ainsi, elle se demandait si elle n’allait pas lui interdire de sortir jouer les chauffeurs dès maintenant tant cela lui faisait plus peur qu’autre chose de le voir si hésitant face à un adversaire. Échangeant les coups, enchaînant les mouvements, le beau brun ne semblait pas complètement concentré dans ce qu’il faisait. Aussi, l’étudiante regarda de biais l’heure de son réveil et se rendit compte que la séance était déjà bien entamée. Aussi, elle lui proposa de terminer par un petit duel le mettant en garde contre le fait qu’elle allait faire monter progressivement la sauce et donc que Henry ferait mieux de rester sur ses gardes. La combattante commença à le feinter puis tenta une percée en accélérant un peu son mouvement. Mais le garçon la bloqua ce qui lui fit plaisir. Cependant, l’action suivante éteignit rapidement le petit sourire qu’elle arborait. Le chauffeur ne semblait pas s’impliquer une seule seconde dans son combat. Le regard sérieux, le ton déçu, la brune lui dit :

Si tu veux que je te mette au sol tout de suite ou qu’on arrête, tu peux le dire aussi.

Ca n’était pas ainsi qu’elle voyait la chose. Elle ne pouvait pas le forcer après tout. Mais la jeune femme était inquiète de le laisser sortir ou même de le laisser seul tout court au vue de son engagement dans un duel. Les gens qui en avaient après les Ward n’étaient pas des tendres et ne lui laisseraient pas le temps de réfléchir à s’il allait oser se défendre ou non. Aussi reprenant le combat, Kate le poussa un peu plus dans ses retranchements, réussissant bien vite à le déstabiliser et à réaliser deux touches successives. La brune se remit en garde par la suite attendant de voir s’il allait enfin oser l’attaquer un peu sérieusement. Elle lui avait prouvé par ses touches qu’elle pouvait l’atteindre sans lui faire de mal. Si le garçon ne voulait pas la frapper, l’attaquer réellement, il n’avait qu’à être assez rapide pour pouvoir se permettre de faire qu’une touche. Henry n’imaginait même pas les coups qu’elle avait pu prendre par le passé, il ne pourrait pas lui faire réellement mal physiquement. La seule manière qu’il avait de la blesser était de lui briser le coeur. Attentive au moindre geste de son adversaire, l’étudiante ne comptait pas laisser passer si facilement son prochain coup.

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 8 Fév - 20:11

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 8 Fév - 22:50

Se rendait-elle seulement compte de ce qu'elle me demandait ? Elle me demandait de la frapper, en tout cas d'essayer de le faire. Je n'avais pas peur d'être ridicule ou incapable de le faire, j'avais peur de réussir par chance ou par erreur de sa part. Kate était clairement meilleure combattante que moi mais une erreur ça peut arriver et je n'avais aucune envie de réussir à lui faire du mal. Je sais que ce n'est pas ainsi que j'allais progresser, que ce n'est pas en ne m'investissant pas totalement dans les entrainements que je parviendrai à devenir meilleur combattant mais je n'avais pas envie de le faire avec elle. J'avais encore du mal à oser frapper Lily alors Kate … C'était simplement impensable et cela malgré sa remarque. Je pouvais comprendre qu'elle s'inquiétait de la façon dont je me comportais en ce moment. J'avais suivis ses gestes avec une grande application mais l'idée de me battre contre elle ne me plaisait pas. Je voulais bien qu'elle s'entraine elle en se prouvant être plus forte que je ne savais me défendre, franchement pas un challenge, mais je n'avais aucune envie de l'attaquer. Elle devait s'en rendre compte, ça sautait aux yeux, c'était assez évident. Sa remarque est piquante et je préfère ne pas répondre, je sais qu'elle a raison, ce n'est pas ainsi que je m'en sortirai en cas de problème, c'était logique et évident. Nous étions à deux niveaux différents, n'importe qui s'en rendrait compte.

Peut-être que si je m'impliquais, que si j'avais vraiment envie mais je n'y arrivais, comment pourrai-je avoir envie de frapper la jeune femme à qui j'avais déclaré mes sentiments ? Un sentiment de culpabilité me traversait à chaque fois que je pensais attaquer. Elle le remarque d'ailleurs et l'exprime après mon attaque pathétique. Un coup sans ambition, beaucoup trop lent, sans aucune envie, sans aucun cœur, c'était plus pour ne pas la laisser monopoliser l'attaque mais ça n'avait aucune chance de réussir. Le plus dur n'est pas tellement de savoir ne pas être à sa hauteur et pouvoir l'aider à s'entrainer, ce n'est même pas le côté humiliant de savoir que j'allais perdre, c'était le fait de la décevoir. La déception dans sa voix était le plus douloureux et j'avais bien du mal à me défaire du sentiment de la trahir. Pour ne pas le faire je devrai l'attaquer mais … j'en étais bien incapable. Je n'en avais tout simplement aucune envie.

« Non, je … Je vais essayer de faire mieux. »

Ce n'était pas une promesse, ce n'était pas non plus une assurance. Je voulais réussir à faire mieux mais je n'étais pas franchement certain d'y parvenir. Il allait falloir que j'ai envie et ça c'était la phase difficile. D'ailleurs trop perdu dans ma concentration je me laisse rapidement déborder par Kate, un coup dans l'épaule, douleur temporaire qui s'estompe déjà, deuxième au même endroit avant que je ne réagisse, pas très agréable. Heureusement que Lily m'avait déjà appris ce que ça faisait de prendre un coup, heureusement que Kate n'avait pas décidé de s'en prendre au visage, ça aurait fait mouche deux fois. Je la regarde, je me reconcentre, elle attend de voir si je vais réagir. C'est KATE ! Je ne peux pas décemment la frapper … Je repense à ce que Lily m'enseignait, le respect de son adversaire dans ces affrontements, me faire confiance, me fier à mon instinct, trouver le truc qui me permettait de me concentrer. J'inspire et rouvre les yeux, murmurant pour moi-même.

« Turn it up. »

Je me concentre, me focalise, la musique défile dans ma tête même sans les écouteurs et je me fie à mon instinct comme enseigné par la Valkyrie. Je regarde Kate, ses mouvements, sa garde et je décide de lui faire confiance pour ne pas se faire surprendre par mon attaque. Après tout quelles étaient les chances réelles que je la touche même en y allant vraiment ? Je mets de côté mes sentiments un bref instant et je me lance. Je repense au cours de Lily, surprendre son adversaire en feintant, c'est pour ça que je me lance. Ma jambe droite est la plus proche de Kate, je feinte d'y prendre appui pour un coup de pied avec ma jambe gauche mais c'est finalement bien de ma jambe droite que vient l'attaque vers sa cuisse. Un choc et un sursaut alors que je me recule, surpris et inquiet.

« Je suis désolé. Je pensais que … Pardon. »

Comment ne pourrai-je pas m'excuser ? C'est Kate que je viens de frapper !

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MessageSujet: Re: [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien    [Livre I - Terminé] Un matin, ça ne sert à rien  EmptyVen 8 Fév - 22:50

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