"Ce monde est pourri. Le pourri devrait mourir. "
Couleur du groupe heroes and villains Je me nomme Aika Arai, je suis née le 4 octobre 2028 à Tokyo, au Japon. Mon prénom s'écrit avec les caractères
哀歌 signifiant ''Lamentation''. Je ne sais pas pourquoi mes parents ont choisi ces caractères parmi toutes les belles autres formes. Mais il est maintenant trop tard pour leur demander.
Voici maintenant mon histoire.
Mon père, Yusuke Arai était un forgeron tout comme mon grand-père et son propre père avant lui. Ma mère Yuka tressait les ito des poignets des sabres, elle était passionnée d'armes traditionnelles. Depuis des générations, ma famille forgeait des katanas de style muramasa. Le rêve de mon père était de créer un véritable katana digne des plus grandes légendes japonaises. Il étudia durant des années afin de pouvoir dessiner les plans et les étapes de conception d'un nouveau sabre de légende. Il se procura le meilleur métal connu à ce jour afin de confectionner le prototype d'une lame. La formidable épée baptisée Rei (零, Zero) trôna durant des années dans son bureau comme preuve de son talent.
Mes parents ne manquaient de rien en cette période, les sabres rapportaient beaucoup d'argent. Nous habitions notre maison traditionnelle, transmise génération après génération. La forge était toujours présente sur le terrain, accompagnée d'une salle d'armes bétonnée et toujours verrouillée. Mais cette partie de notre histoire n'existe plus.
À cette date, du 22 octobre 2029, ma famille célébrait le Jidai Matsuri, le festival des âges à Kyoto. Nous étions tous réunis, mes parents, mon frère, mes oncles et tantes, mes grands-parents et moi.
Ce jour-là, un tsunami ravagea notre quartier résidentiel et emporta dans son sillage notre maison de bois. La seule victime de notre famille fût mon arrière-grand-mère paternel, nommé Yoshiko. Elle était centenaire, née en 1928. Cette grande femme avait survécu à la seconde guerre mondiale, à la bombe atomique d'Hiroshima. Mais son grand âge l'empêchait de se déplacer, et elle ne put fuir l'immense vague.
Après la perte de notre aînée, mon père décida de prendre un nouveau départ loin des vagues menaçant perpétuellement les côtes du Japon. Il vendit tous les sabres de sa conception, mit à part son prototype de lame moderne. Il réunit une somme suffisante pour acquérir une belle maison dans la récente capitale d'Europolis. Nous y emménagions quelques mois plus tard.
Mon père ouvrit son nouvel atelier en ville, et continua de perpétuer sa passion. Il se forma à la création de nouveaux types de lames afin d'élargir sa clientèle fortunée. Il ramenait parfois à la maison ses plus belles créations, et les baptisait d'un nom. Ma mère se chargeait des relations clients, elle était belle et charismatique. Elle savait rassurer, conseiller et convaincre les clients.
Lorsque j'eus 8 ans mon père m'inscrivait au meilleur Dojo de la capitale. La voie du sabre était une véritable passion pour moi. Je connaissais absolument tout des lames japonaises. J'avais le kendo dans le sang, et je fessais preuve d'un talent naturel.
Deux années plus tard, nous regardions depuis notre téléviseur la guerre, la sécheresse et la maladie frapper notre pays natal. Nous apprenons tout au long de l'année les décès des membres de notre famille... Mes grands-parents, mes oncles, mes tantes, et leurs enfants. Tous disparus d'une manière ou d'une autre.
A 12 ans je découvris ma second passion : les jeux vidéo. J'étais une adepte des jeux d'arcades en réalité virtuelle. Mes favoris étaient les jeux de tirs à la première personne, et les jeux de rythmes. J'aimais également les jeux compétitifs, nécessitant de mesurer mes capacités contre celles des autres joueurs.
L'année de mes 15 ans, je gagnais mon premier rang dans la catégorie Dan des pratiquants de kendo confirmés. J'avais franchi les 6 rangs de la catégorie des novices, et m'étais illustrée avec talent devant mes pairs. Pour l'occasion mon père m'offrit un nouveau sabre de sa confection. La lame était déjà nommée
Masanori (正徳 ) signifiant correct vertu/moralité. Ce baptême instaurait un certain idéal autour de son cadeau.
À cette même époque, nous perdions peu à peu contact avec mon grand frère Izaya. Mes parents étaient inquiets de ses fréquentations, ils suspectaient qu'il ait rejoint les yakuzas.
En l'année 2047,mon père recevait de plus en plus de commandes spéciales. Par moments, il me racontait les exploits qu'un héros masqué qui faisait régner la loi dans les bas-fonds de la ville. Il semblait avoir du respect et de l'admiration pour ce héros. Je me suis mise à l'admirer. Il avait de la volonté, et une moralité sans faille. Lorsque nous regardions les informations télévisés, ce héros nous redonnais espoir.
Je suis soulagée que mon père ne connaîtra jamais le funeste destin de son héros.C'est cette année-là que j'ai quitté le domicile familial pour prendre un petit appartement proche de mon campus. Je partageais le lieu avec
une geek d'origine Chinoise, une véritable otaku nommée Qiao-Hui (巧惠 / Intelligente et Bienveillante). Nous nous sommes vite entendu, et nous partageons de nombreux centres d'intérêts. Elle étudiait dans une fac d'informatique proche de mon campus, elle était une véritable fée des ordinateurs.
Elle est à ce jour mon dernier repère en ce monde... Elle et mon frère yakuza. C'est également en 2047 que mes parents furent tout les deux tués. Il nous fallut plusieurs semaines avec l’aide de Qiao-Hui pour trouver la raison de leur meurtre. Nous trouvions un document officiel de proposition d'achat des ateliers de sabres par un homme politique de la ville. Après quelques recherches sur l'homme, nous étions certaines de son activité de blanchiment d'argent. Les sabres étaient dorénavant des œuvres d'art, qui permettaient les transactions onéreuses et discrètes.
Mon père aurait refusé plusieurs mois durant les offres de rachat. Les Yakuzas se seraient même mêlés à l'affaire afin d'empêcher le rachat des ateliers par l'homme politique concurrent et loin de leurs intérêts. Cependant, l'affaire serait devenu de plus en plus chaotique...
L'homme politique voyant son échec, et le risque de plus en plus présent de médiatisation de l'affaire, aurait employé les grands moyens pour faire taire.
Des représailles armées se firent contre un casino dirigé par les yakuzas. Puis un ancien soldat reconverti en junkie aurait été grassement payé pour se débarrasser de mes parents. Tout ce qu'il me reste d'eux, c'est notre maison, l'atelier de mon père avec ses dernières créations, et un compte en banque bien remplit.
Après la mort de mes parents, j'avais le besoin de parler à quelqu'un. Je pris rendez-vous avec un
psychiatre relativement expérimenté nommé Nikolaï Yuri . C'était un homme très persuasif, il parvenait toujours à trouver les mots pour me réconforter. Il ne fût pas étranger à mes choix futurs, et prit par la suite une place plus importante dans ma vie. Pour des raisons que je ne comprends pas, notre relation a évolué vers quelque chose de plus charnel et profond.
A la découverte de la vérité, je fus comme frappée d'une fureur sans nom. J'avais au fil des années perdu presque tout les membres de ma famille. Les catastrophes naturelles, la maladie, la guerre et le crime avaient eu raison d'eux. J'avais été jusqu'ici une spectatrice impuissante. Mais ce jour-là je fis mon choix."Ce monde est pourri, et ceux qui le font pourrir méritent de mourir. Quelqu'un doit le faire, alors pourquoi pas moi? Même si cela signifie sacrifier mon propre esprit et âme, ça vaut le coup. Y-a-t-il quelqu'un d'autre que moi qui serait prêt à éliminer la vermine du monde ? Il n'y a personne, mais je peux le faire. En fait, je suis la seule à pouvoir le faire. En utilisant Masanori, je vais changer le monde."
Depuis ce jour, je parcours les boutiques d'antiquités, notamment celle de Aleksandr Nikolaïevna. Il possède dans ses vitrines des sabres magnifiques, et parfois il se procure l'une des créations de mon père. Celles-ci valent beaucoup d'argent, et encore plus depuis sa mort. Mais je ne manque pas d'argent, et je peux me permettre de récupérer les créations que j'affectionne le plus. Après tout, les meilleurs de ses épées sont encore en ma possession, ce sont ses dernières créations, faites pour le combat moderne et le sang.
Qiao-Hui me soutient depuis la disparition de mes parents, elle est mon acolyte de l'ombre. Elle trouve les informations, et étoffe notre
death list avec les noms des criminels et des corrompu de la ville.
Elle a également conçu mon costume de Justicière avec un uniforme scolaire Japonais de style sailor fuku noir. Il est complété :
- D'un demi-masque d'Oni (bas du masque) avec un filtre à gaz à l'intérieur,
- Des leggings,
- De bottines en cuir,
- Des gants tactiques entiers,
- Protections,
- 1 Katana,
- 1 couteau de guerre
- Occasionnellement une mitraillette légère.
Pour être à la hauteur de mon nouveau rôle, j'ai dès lors commencé des cours de Kung-Fu et de Iaï-Jutsu. Le premier me servant à me défendre sans arme, et le second est l'art de dégainer un sabre et de couper d'un seul geste. A mes heures perdues, j'entraîne mon corps sur des parcours urbain de free running. Cet entraînement améliore ma mobilité acrobatique dans les ruelles étroites lorsque je poursuis mes cibles ou, lorsque je fuis la police.
Je mène quelques missions pour le gang de Yakuza de mon frère. Certaines de leurs cibles se trouvent sur ma death list. En échange, ils me fournissent des munitions, des informations et quelques bricoles dont j'ai besoin. Je n'oublies pas qu'ils sont des criminels, mais la liste est longue et je peux bien mettre quelques noms en bas tant qu'ils me sont utiles. De même pour les tueurs à gages/assassins. Je place leurs noms en bas de la liste tant qu'ils me sont utiles.
Cette liste ne cesse de s'accroître de jour en jour. Mais à chaque jour suffit sa peine, et je sais que je finirais par en voir le bout.
Après chacune de mes justices je laisse mon symbole ainsi qu'une poupée Wara Ningyo de couleur noire. Car je veux que la pourriture sache que même si les tribunaux, les flics ou le peuple les laissent libre... Il existe quelqu'un qui les traques, et qui les tuera. Je veux qu'ils tremblent, et qu'ils aient peur. Je veux que mon nom hante leurs esprits, et qu'il soit murmuré partout dans les bas-fonds.
Je suis
la Justice d'un nouveau monde. Pour mes parents, pour ma famille, et pour toutes les personnes qui souffrent... Moi, Bloody Mary, armée de mon sabre Masanori je purifierai ce monde pourri. Je mènerais à bien les vengeance contre la pourriture corrompu. Je répendrai leurs sang corrompu sur les sols. Je protégerai les innocents et ceux qui craignent le mal. Je suis celle qui deviendra le dieu d'un nouveau monde que tout le monde désire ! "Your grievance... shall be avenged."